vendredi 24 novembre 2017

La xénophilie des bobos ou la nouvelle guerre de classe.

Le 21 Mars 1997, le torchon Libération publiait les résultats d'un rapport de la commission nationale consultative pour les droits de l'Homme, révélant que pour 61% des Français, il y'avait "trop d'arabes dans le pays". Malheureusement, comme à son habitude, les pseudos journalistes de ce journal de propagande, ne communiquaient aucun lien vers la source de ce document, afin de pouvoir en extraire des détails plus pertinents, notamment sur notre consentement au phénomène migratoire à cette époque. Je ne puis livrer ici, que ce qui avait vocation dans les termes, à susciter la polémique.

Le 16 Mars 2000, le même torchon de propagande anti-France, avec la même vocation à susciter la polémique dans les termes choisis, publie les résultats d'une autre étude, révélant que 69 % des Français s'estiment plutôt racistes. Là encore, aucun lien communiqué vers la source originelle de l'étude afin d'en dégager des informations permettant par exemple de connaître la composition de l'échantillon, ni ce qui est signifié par l'opinion exprimée comme "plutôt raciste". Toujours est-il que pour 61 % des Français à cette époque, il y'avait trop de personnes d'origine étrangère en France.

Le 24 Octobre 2011, c'est le site internet de la radio France Inter qui publie les résultats d'une autre enquête Ipsos, révélant que pour 86 % de nos concitoyens, l'immigration produit des effets négatifs.

Le 16 Septembre 2016, le même institut Ipsos publie les résultats d'un sondage, révélant que pour 86 % des Français, l'immigration a un impact négatif sur la Société.

Peu avant les élections présidentielles de 2017, c'est le journal "Le Monde" qui publie les résultats d'une autre étude, relatant que pour 65 % des Français, il y'a trop d'étrangers en France. Cette dernière étude est nettement plus intéressante dans l'analyse de l'échantillon, puisqu'elle révèle très nettement un phénomène de classe. Ainsi, 77 % des ouvriers et 66 % des employés partagent cette opinion, là où 54 % des cadres, semblent se sentir à l'aise avec ce phénomène migratoire. En clair, les personnes les plus socialement préservées, sont déconnectées des réalités vécues par les classes populaires. On notera que les partisans de la France Insoumise et du PS étaient autrement plus radicaux encore que les cadres, dans cette impression que l'immigration n'est pas un problème. De là à dire que la "gauche" est totalement déconnectée du peuple, il n'y a qu'un pas... Que je franchis bien volontiers.

Voila donc près de 20 ans, que de sondage en sondage, l'opinion française ne varie pas sur les soi-disant bienfaits de l'immigration, cela malgré une propagande tour à tour angélique ou culpabilisante de la part des élites politico-médiatiques résidant dans les beaux quartiers parisiens. Ce qui en soit, révèle une presque tautologie : les politiciens se foutent complètement du sentiment de mal-être véhiculé par le peuple à ce sujet. Si ce n'était le cas, ils auraient fini par tenir compte des enquêtes d'opinion dans leurs politiques publiques sur ce point. Un autre aspect de la question bien connu des sociologues et statisticiens (et parfaitement illustré par la dernière étude communiquée plus haut) est la déconnexion existante sur ce sentiment entre les classes aisées et les classes populaires.

Ce qui est assez simple à expliquer. Les Français de plus basse couche sociale sont intimement mêlés dans leurs lieux de résidence aux populations étrangères ou issues de l'immigration, là où les personnes disposant des moyens de résider dans les centres-villes des grandes agglomérations ou dans les banlieues bourgeoises, ne subissent pas cette proximité constante. 

Ce billet n'a cependant pas vocation à expliquer pourquoi les classes populaires ne partagent pas les vues angéliques de la médiacratie sur l'immigration. Disons simplement que vivre dans des ghettos où "les Français de souche" sont minoritaires, avec tous les problèmes d'écart culturel, de communautarisme exacerbé et de violences, a de quoi justifier ce sentiment. 

Ce qui m'intéresse ici, est plutôt cette "mode"  de la bien-pensance sur le phénomène migratoire dans les cercles universitaires. Depuis quelques années, nous constatons en effet qu'une petite fraction de la jeunesse, étudiant notamment dans de grandes universités parisiennes ou provinciales, s'attache à prendre le parti des migrants, mais aussi de toutes les hystéries communautaires. Ainsi, afficher son soutien à toutes les "minorités", qu'elles soient liées à l'immigration, mais aussi au-travers d'un fort attachement aux personnes se réclamant de la mouvance LGBT ou encore d'un ultra-féminisme qui prodigue des vœux de déstructuration de la langue française et d'ostracisation des femmes dans des réunions dites "non inclusives" , interroge sur ce qui est actuellement en cours dans les facultés.

On sait que des associations étudiantes véhiculent ces idéologies communautaires au sein des universités. Mais il y a aussi quelques raisons de penser que des enseignants, eux-mêmes disposant de revenus et d'une sécurité de l'emploi les écartant des niveaux de vie des plus basses couches sociales, peuvent se faire les promoteurs de cette doctrine xénophile et sécessionniste avec le reste du peuple.

Je ne peux m'empêcher d'y voir là, une illustration particulière d'une mutation des formes de la guerre de classe. Une toute petite minorité de la population impose son idéologie à la majorité, et lui jette des fatwas en mal-pensance ou en racisme, dès lors qu'elle constate l'indignation qu'elle suscite chez les petites gens. Evidemment, ces étudiants issus des classes bourgeoises, ne font que reproduire en grande partie les vues morales sirupeuses s'exprimant dans leur cercle familial. N'ayant pas de difficultés matérielles, ni même ne subissant la violence des banlieues ou les difficultés d'incompréhension culturelle vécues par les classes les plus défavorisées, les jeunes bourgeois se cherchent des causes ne relevant pas du bien commun, mais pouvant valoriser leur supposée tolérance et volonté d'aider les plus opprimés. Ignorant par là que ce soutien aux migrants, dessert autant les Français qui y voient la continuité d'une volonté de ghettoïsation de la France au long cours, autant que la destruction de notre consensus culturel sur des valeurs laïques, d'égalité entre les hommes et les femmes, ou simplement nos références communes sur ce qui fait notre Histoire, nos origines, soit plus clairement ce qui fait notre identité en tant que peuple ; que cela dessert les migrants eux-mêmes qui finiront, pour l'essentiel, captifs de la rue et victimes du rejet voire de la haine croissante de la majorité de la nation en réaction. En outre, avec près de 10 Millions de chômeurs et précaires en France, l'accès à l'emploi ne leur sera pas favorisé, sauf lorsqu'il s'agira pour le patronat de disposer d'une main d'œuvre corvéable à merci  permettant de négocier à la baisse les salaires pour tous.

Evidemment, les jeunes bourgeois cherchent des solutions pour loger les migrants tout en se gardant bien de les accueillir en leur demeure (faut pas déconner non plus). Ainsi, des bâtiments sont investis par ces derniers pour offrir un toit à ces populations. Difficile de les attaquer sur ce point de vue, je suis de ceux qui peut importe que le phénomène général m'indispose comme la majorité des Français, considère qu'en attendant de régler ce problème politiquement, il faut bien accorder un abri à chacun. Mais lorsqu'on rétorque à ces jeunes bobos que nombre de leurs concitoyens sont eux-mêmes en situation de grande précarité en France, et mériteraient qu'on s'attache à leur fournir un toit en priorité, ces derniers, après avoir jeté une fatwa en racisme, laissent à entendre qu'il s'agirait d'un argument hypocrite. Argument tout de même véhiculé par des gens qui pour l'essentiel, sont des ouvriers, employés ou chômeurs, si l'on se réfère aux résultats des études citées plus haut. Autre argument entendu dans ces cercles bobo : les migrants actuellement sur le territoire à qui l'on cherche des solutions d'hébergement, sont eux-mêmes des SDF. Certes, mais dans ce cas, pourquoi vouloir loger spécifiquement des SDF d'origine étrangère, à l'exclusion de toute autre catégorie de population (en clair des Français) ? 

Par ailleurs, il y a une dimension encore plus contre-nature et malsaine à ce phénomène de mode, si l'on tient compte que depuis quelques années, s'est ajouté le terrorisme. Aucun des criminels tués ou arrêtés après les attentats que nous avons connu ces dernières années, n'étaient ethniquement "blancs", de culture occidentale et pour le moins de culture française. La majorité des terroristes était étrangère, une petite poignée était née en France ou en Belgique, mais issue de l'immigration avec un fort repli communautaire. On sait en outre que malgré l'argument de l'aide aux réfugiés syriens, ces derniers sont minoritaires dans les vagues migratoires actuelles, et que ce sont massivement des Afghans, Érythréens, Éthiopiens ou d'autres nationalités du continent africain qui remontent jusqu'en Europe, avec le soutien des marchands de sommeil.... et des bobos. Bobos qui oublient évidemment que leur humanisme de façade revient à entretenir un appel d'air qui génère des morts dans le désert du Sahara ou en mer Méditerranée des candidats à l'eldorado européen, sans rien régler des problèmes de fond.

Dans l'attente, il paraîtrait évident à un moment où des fous se mêlent aux vagues de migrants pour venir tuer les nôtres en notre propre pays, qu'un réflexe immunitaire imprègne les consciences même parmi les plus écervelées, en considérant que l'on ignore tout du passif et des intentions de l'étranger qui vient, et que la précaution à une période d'insécurité, suppose de ne pas accueillir celui qui peut potentiellement vous égorger.

Plusieurs faits divers témoignent ainsi que celles et ceux-là même qui se font les ardents soutiens des migrants, se retrouvent parfois pris au piège dans leur propre hystérie xénophile, par des affaires de viols, de saccages voire de meurtres. A Calais, deux Érythréens étaient ainsi accusés en 2015 d'avoir violé une mineure de même nationalité, une militante "No Border" s'est faite violer à Vintimille et a subi la pression de ses coreligionnaires pour cacher les faits, tandis qu'une septuagénaire se faisait poignarder par un Afghan qu'elle hébergeait. Et la liste des faits divers de la sorte est longue, ce qui encore une fois, devrait susciter un réflexe tout à fait humain de retenue face à ce phénomène migratoire. 

Mais non, les bobos "aiment" les migrants, sans doute parce qu'ils haïssent cette majorité de Français dans laquelle ils ne se retrouvent pas. Il faut noter que leurs aînés, qu'ils soient des bourgeois inscrits dans des réseaux politiques, ou encore journalistes, cadres, avocats ou médecins, sont les mêmes qui soutiennent la construction européenne et la doctrine mondialiste de façon générale. De la même façon qu'ils se sont persuadés que l'Histoire de France se résume au colonialisme ou à la collaboration, qui soit dit en passant, était d'avantage le fait des bourgeois d'une autre époque que des petites gens.

Je ne suis pas psychiatre, mais je suis à peu près persuadé que si l'on gratte un peu plus au fond dans les couches de leur pathos, c'est d'abord une haine de soi qui explique ce comportement xénophile. Car anthropologiquement, il est tout à fait contre-nature pour les communautés humaines de préférer l'étranger aux siens. Si dans une communauté plus monolithique culturellement et ethniquement, l'étranger suscite volontiers la curiosité et la sympathie, dans une Société bouleversée comme la notre, il est considéré comme l'envahisseur et potentiellement la source de toutes les insécurités. Insécurité physique certes, mais aussi sur celle des valeurs et des repères fondant le consensus culturel et national, soit ce qui est vecteur en premier lieu d'un sentiment de fraternité.

En conclusion, je dirais à ceux qui s'agacent de cette bien-pensance bourgeoise, de ne pas s'en laisser compter, et de ne surtout pas céder au régime de culpabilisation et de diffamation qui en découle constamment. Non, il n'y a aucun problème majeur de racisme en France, il y a juste une minorité bourgeoise rendue débile et hystérique par son propre sentiment de culpabilité, qui tente d'imposer sa doctrine à la majorité du peuple qui continue de faire preuve de bon sens. C'est bien une nouvelle guerre de classe faite par une minorité bourgeoise et arrogante, contre la majorité du peuple.

Ces petits bobos méritent des baffes, mais comme nous sommes civilisés, le mépris et la moquerie peuvent largement suffire à les marginaliser. Quoi qu'il arrive, ce n'est pas parce que la médiacratie bourgeoise se fait la chantre de leur doctrine, qu'il faut relativiser ce que notre conscience nous dicte. Il n'y a aucune raison de céder à une idéologie minoritaire, bien au contraire, il faut la briser avec fermeté. Ces petits bobos sont schizophrènes, racistes, hypocrites et soutiennent un phénomène reconnu à raison comme dangereux pour notre sûreté et notre consensus culturel.

Ce ne sont pas les migrants le réel problème des Français, mais uniquement la frange minoritaire de la population qui soutient l'immigration de masse, tout en étant préservée de ses effets délétères. Rejeter l'immigration comme ses promoteurs, n'est rien d'autre qu'une réaction de classe tout à fait saine et objective.

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mardi 7 novembre 2017

Pensez Printemps !

Le 8 janvier dernier, dans un discours de campagne aussi insipide que verbeux, Emmanuel Macrotte nous invitait à "penser printemps" illustrant par là le vide politique de ses ambitions pour la France, mais aussi le mépris affiché pour le peuple français. Ce dernier devant désormais se contenter de slogans plutôt que d'analyses et propositions politiques sérieuses lors des échéances électorales.

Inutile de revenir sur l'élu des banksters et de la petite bourgeoisie médiatique, nous savons - du moins je prends le postulat que mon lectorat ne verse pas dans la crédulité politique - que la France est aujourd'hui dirigée par un usurpateur qui n'a de légitimité que celle conférée par une minorité d'abrutis ayant succombé à une propagande digne de Goebbels, lorsque ce n'était pas des intérêts de classe qu'elle défendait par son vote.

Je précise ici que je n'ai strictement aucun souci à considérer qu'un très grand nombre de Français sont plus que des adversaires idéologiques ou politiques, mais carrément des traîtres ou des ignares à qui l'on devrait retirer le droit de vote. Je suis de ceux qui considèrent que l'esprit civique et le droit de vote qui lui est corrélé, suppose un minimum d'intérêt et d'éducation pour la politique, en plus d'un certain patriotisme que l'on voudra plus pragmatique que porté vers un chauvinisme que je réprouve. Evidemment, au vu de l'extrême médiocrité du système éducatif et du journalisme français, il est vrai que la tâche n'est pas facilitée pour qui voudrait s'informer et comprendre certaines règles primaires de la démocratie ou de l'économie. Il est tout aussi vrai que lorsque une fraction importante de la population donne dix heures de sa journée à travailler et s'immerger dans les bouchons ou les transports en commun, il reste peu de place pour se cultiver sincèrement sur les questions politiques. Enfin je conçois que la curiosité soit très inégalement répartie dans la population française, alors que l'apathie et l'immédiateté des plaisirs matériels ou artificiels, auront toujours plus de succès que l'enrichissement de son esprit par une culture générale et politique suffisante afin de rester armé intellectuellement face à ceux qui bâtissent leur ordre totalitaire contre nous.

Si la crasse intellectuelle, la félonie ou l'esprit d'abandon caractérise une si grande fraction de la population française, il n'y a donc aucune raison de s'en remettre au peuple tout entier pour espérer un quelconque changement politique en France. Effectivement, il paraîtrait tellement plus sage politiquement de chercher le consensus et le respect du plus grand nombre. Certains osent se présenter ainsi en "rassembleurs" dans le vain espoir d'attirer à eux le plus grand nombre d'électeurs possibles, mais c'est justement par cette propension à ne vouloir chagriner personne et lisser autant sa communication que ses propositions politiques, que finalement, on se refuse à affronter l'ennemi sérieusement, y compris lorsque celui-ci est incarné par un citoyen lambda soutenant la vision orwellienne défendue par l'oligarchie, soit le banal électeur sans responsabilité directe sur les politiques publiques menées jusque là.

En tant que révolutionnaire qui assume complètement cette étiquette quelque peu grandiloquente, je refuse pleinement de lisser mon discours tant dans le fond que les formes. Au contraire, j'ai toujours considéré qu'il faut se montrer extrêmement féroce avec nos adversaires, ne leur témoigner ni respect, ni bienséance, et bien leur faire comprendre qu'en d'autres époques, ils auraient été tondus, fusillés ou décapités pour leurs seuls propos hostiles à la souveraineté de la nation. Je suis de ceux qui considèrent qu'il faut harceler députés, magistrats, ministres et hauts-fonctionnaires lorsque les ennemis ont une place au chaud dans nos institutions républicaines.  Il faut les effrayer de toutes les façons possibles, sauf celles qui peuvent nous porter préjudice personnellement devant un juge. La langue française est suffisamment riche et subtile pour que l'on puisse invectiver et mettre en garde un salopard, sans pour autant verser dans des menaces de mort totalement stupides. Pourtant, je suis le premier à déplorer la lâcheté et la perfidie de notre oligarchie, lui permettant de nous imposer sa tyrannie sans avoir à recourir à la force pour nous contraindre. C'est une guerre molle et subreptice contre le peuple qui nous est livrée. J'aurais préféré naître à une époque où prendre les armes pour faire sauter le caisson d'un collabo, était considéré comme un acte de résistance tout à fait légitime et nécessaire. Nous ne jouissons pas de cette possibilité, alors nous devons nous battre avec les armes dont nous disposons.

Nous sommes assez nombreux pour mener à bien une révolution.

Depuis des années, je ne change pas de discours à ce sujet. Une révolution est TOUJOURS le fait d'une minorité agissante... et implacable.

Comment voulez-vous qu'un peuple tout entier, que ce soit dans l'histoire ou un pays différent, puisse collectivement et unanimement se mobiliser contre sa propre tyrannie ? Plus les révolutions passées ont de l'ancienneté, moins il y avait de facilités pour le peuple concerné quant à perfectionner son niveau d'instruction politique et jouir des moyens de communication les plus modernes pour tisser des réseaux militants réactifs et solidaires. Par ailleurs, il serait profondément injuste de croire que les ferments de la soumission du peuple français à sa propre tyrannie, soient une spécificité que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Bien au contraire, l'humanité est à l'image de notre peuple. Une très grande part, même lorsqu'elle a accès à toute une foison d'ouvrages politiques, philosophiques ou historiques, se refusera toujours de s'éduquer. La majorité des êtres humains sont paresseux et portés sur les plaisirs immédiats ou simplement leurs intérêts propres. Au point que l'on pourrait douter qu'il soit pertinent d'introduire la démocratie à la suite d'une révolution face à autant d'individualisme et de désintérêt social et civique pour la cause de son propre peuple chez la majorité de nos contemporains. Pourtant, c'est bien la Démocratie qui est la réelle forge du civisme, puisqu'elle est une invitation constante faite à tous les citoyens d'une même patrie, à participer directement à l'élaboration des lois propre à assurer leur bonheur.

Pourtant, on ne peut introduire la démocratie que par une dictature éclairée. Celle qui sera assumée par des révolutionnaires ayant conduit avec succès leur insurrection. Cette dernière étant donc forcément le fait d'une minorité agissante, il revient aux insurgés de se reconnaître en premier lieu. Une révolution étant en premier lieu la volonté inexpugnable de destituer un chef d'Etat et son gouvernement, n'est pas révolutionnaire qui reconnaît la légitimité et la légalité d'une tyrannie. C'est un premier point. Cela suppose par ailleurs, de pouvoir justifier, ne serait-ce que par des faits et du droit, ce qui rend illégitime une autorité politique à gouverner. Vient ensuite la question plus idéologique. Pour ce qui concerne le cas particulier de la France, il s'agit pour notre peuple de mettre un terme au péril de notre désunion et de la dissolution de notre pays dans une technocratie européenne, qui aspire à devenir un immense Etat. Rappelons qu'au sortir de la seconde guerre mondiale, les idéologues de ce projet étaient déjà parfaitement en place, et on les trouvait déjà pour certains dans le Gouvernement de Vichy. Jean Monnet fricotait avec des intérêts américains favorables à la création des Etats-Unis d'Europe que Churchill promouvait dans son discours de Zurich, le 19 Septembre 1946 en se gardant bien d'y inclure le Royaume-Uni.

Déjà on finançait le monstre à venir ainsi que les idéologues européens fermement décidés à annihiler l'auto-détermination des peuples sur le sous-continent. Aujourd'hui, le projet est si bien avancé, que Macrotte n'hésite plus à parler d'une défense européenne. Voulez-vous que la France cède les clés de son arsenal nucléaire à l'Allemagne ou la Pologne ? Envisagez-vous l'idée que la France partage ses secrets militaires les plus précieux avec d'autres gouvernements en Europe ? Souhaitez-vous que nos soldats saluent le drapeau européen avant d'aller se faire massacrer par les armées russes dans la prochaine guerre mondiale à venir ?

Si votre culture géopolitique suffit à vous scandaliser des propositions du président-marketing (mais vrai félon) actuellement aux manettes, alors vous faîtes partie des nôtres. Si pour vous, recouvrer notre indépendance et notre souveraineté nationale est le pré-requis indispensable pour nous acheminer vers la démocratie et une diplomatie de paix, vous êtes clairement un camarade que je salue et reconnais, cela indépendamment de vos idéaux politiques propres. Et sachez que nous sommes des Millions au bas mot si l'on tient seulement compte des votes pour des partis politiques présentés comme "populistes" ou "souverainistes". Si l'on se veut plus sélectif sur le niveau d'éducation politique, nous restons tout de même plusieurs centaines de milliers de dissidents, encartés ou non, votants ou non. Ce qui est plus que nécessaire pour une insurrection menée à bien, puisque nous avons besoin de quelques milliers de personnes seulement pour commencer.

A l'inverse, si vous vous estimez europhile, que vous vous revendiquez hostile à l'unité du peuple français et favorable au démantèlement de la France dans la soupe européïste, vous êtes un collabo. 

Mais il ne suffit pas de nous reconnaître idéologiquement pour initier une révolution. Encore faut-il la faire concrètement. Et une insurrection populaire doit être pleinement considérée comme une opération militaire conduite par des civils. Plus choquant encore pour nos esprits si bercés à la bien-pensance, une révolution réussie n'est pas autre chose qu'un putsch citoyen. Nous sommes en dehors du temps électoral, en dehors des règles constitutionnelles, en dehors de toute volonté d'être soutenus par la majorité du peuple. Un révolutionnaire se moque complètement de ces abstractions. La fin justifie les moyens. Si le peuple était sage, éduqué et votait pour son propre intérêt, la révolution serait inutile. Puisque ce n'est pas le cas, la révolution est donc une action politique de dernier recours conduite par la dissidence éclairée d'un pays, menée sans l'assentiment de la nation et en faveur de son émancipation. Personne aujourd'hui n'ose contester la légitimité de la révolution française, car le fait politique précède la légalité des normes introduites depuis lors, en France. Les épisodes révolutionnaires se légitiment par la loi toujours après coup. Que ce soit pour faire approuver un gouvernement transitoire, produire les purges politiques essentielles ou introduire les réformes exigées par les insurgés. On fera remarquer à ce titre que De Gaulle était lui-même un habile révolutionnaire (heureusement assisté par l'excellent juriste René Cassin) lorsqu'il rédigea l'ordonnance du 9 Août 1944 sur le rétablissement de la légalité républicaine, et qu'il légitimait ainsi sa prise de pouvoir qui ne répondait d'aucun processus électif particulier. Par ailleurs, il faisait du gouvernement de Vichy, une entité illégale ayant usurpé le pouvoir :

"Les actes de l'autorité de fait se disant « gouvernement de l'État français » dont la nullité n'est pas expressément constatée dans la présente ordonnance [...] continueront à recevoir provisoirement application".

Ainsi, il est essentiel qu'un révolutionnaire reste ferme dans ses convictions, et ne doute jamais de la légitimité du gouvernement qu'il contribuera à instituer, pas plus que de la capacité juridique de ce dernier à se faire reconnaître comme la seule autorité légitime. La prééminence du fait politique prévaut sur tous les débats en légalité constitutionnelle. Si rien ne s'oppose à ce qu'un révolutionnaire joue le jeu des élections en tant que votant et/ou candidat, cela doit être considéré comme un épiphénomène n'était en rien une fin en soi. L'élection n'a pas été remportée ? Qu'à cela ne tienne camarade, la lutte se poursuit dans la rue !

Et c'est là le point qui m'oppose avec la majorité de mes contemporains, y compris parmi les plus éduqués politiquement. La Rue est bien le lieu où se prend le pouvoir par la contrainte. Ni les réseaux sociaux, ni le jeu électoral, pas plus que la pédagogie populaire s'inscrivent dans la logique révolutionnaire. Qui se moque de ceux qui se mobilisent dans de grandes manifestations pour faire plier un gouvernement, voire entraîner sa destitution, fait montre d'une terrible arrogance et d'une incompréhension du fait militaire qu'est une insurrection.

Bien entendu, je ne parle pas ici d'une opération armée visant à supprimer ou faire arrêter les félons décriés. Quand j'utilise les termes "militaire" ou "opération", c'est bien pour traduire avec le plus de pertinence que possible la nature même de l'insurrection. Et pour être complet, je me dois d'ajouter le terme "planification". Aucun chef militaire n'envoie ses hommes sur une bataille, sans avoir méthodiquement planifié les moyens et la stratégie de l'offensive à mener.

Ainsi, non seulement les revendications doivent se limiter à celles que j'ai précisé plus haut pour les manifestants, mais ces derniers doivent en outre faire preuve d'une discipline exemplaire et occuper uniquement des sites stratégiques. En outre, l'effet de masse autant que la durabilité des actions menées est un point essentiel pour concourir au succès de l'insurrection.

Ainsi, en considérant les aspects contemporains du système politico-médiatique qui nous asservit, il est nécessaire de cibler précisément le talon d'Achille de l'oligarchie. Comment une petite armée de bourgeois félons, corrompus et arrogants parvient-elle à se hisser à des fonctions politiques prestigieuses, si ce n'est par le matraquage médiatique qui leur est largement favorable ?

En posant cette question, je réponds d'emblée à celle du choix porté sur les sites stratégiques à occuper. Il est inutile de brailler entre deux grandes places publiques dans un cortège se bornant à faire valoir son opposition aux politiques menées par nos maîtres. Il s'agit ici d'exiger la destitution du chef de l'Etat face aux studios des grands médias publics et privés. Mieux encore, il ne faut surtout pas qu'une telle opération soit conduite pour une journée avant que chacun revienne chez soi. Je rappelle que nous parlons d'une opération militaire et que l'objectif est la réussite du combat. Nous devons donc assiéger les sites visés, soit revenir le lendemain, le surlendemain, et les jours suivants jusqu'à ce que la mobilisation prenne de l'ampleur au point de dépasser les capacités du gouvernement à se maintenir, ne serait-ce que par les jappements indignés de ses plus fidèles chiens de garde. Il ne s'agit donc pas de braver directement l'oligarchie politique, mais de d'abord submerger son armée de communicants payés avec nos impôts ou des recettes publicitaires. Il s'agit d'inquiéter très sérieusement les "journalopes" qui doivent chaque jour que Dieu fait, avoir une boule aux ventre chaque fois qu'ils pénètrent ou sortent de leur lieu de travail. Ces larbins qui peuvent s'appeler Patrick Cohen, Jean-Michel Apathie, Christophe Barbier, Nicolas Demorand et tant d'autres noms encore, doivent absolument être terrorisés par la masse des insurgés assiégeant les stations de radio où ils s'expriment. Leur apparition doit conduire à des huées et sifflets des foules en colère. Leur censure ou leur diabolisation d'un mouvement impossible à occulter depuis l’avènement d'internet, doit conduire à toujours plus de pression des masses, jusque la digue médiatique cède.

Et ensuite ?

Puisque je défends cette nécessité insurrectionnelle depuis des années, que je tisse mes réseaux et médite les aspects opérationnels de la question, il y a la fois ce que je peux révéler et ce qui doit rester à notre discrétion. "Notre", car je ne suis pas seul à planifier cette insurrection qui vient.

Sur le plan de la mobilisation donc, rien de particulier à cacher. Bien au contraire, je peux même dire que toute manifestation sera déclarée en préfecture, et que nous serons en outre particulièrement vigilants sur l'esprit bon enfant de l'événement, jusqu'à faire expulser s'il le faut, les trolls qui voudraient pourrir nos rassemblements par des comportements violents d'une façon ou d'une autre.

Sur ce qui ne peut être qu'évoqué sans rentrer dans les détails, précisons d'emblée certains aspects importants d'une telle mobilisation :

1) Seuls les corps régaliens sont à même de ne plus reconnaître l'autorité d'un chef d'Etat (qui est aussi chef des armées). La grande muette n'a pas à signifier quelle autorité politique est la plus légitime pour la superviser, elle ne peut que se borner à acter ce qui est. Si un chef d'Etat, du fait d'une contestation sociale constante, de mouvements de grève continus, et de soutiens politiques et médiatiques allant en s'effondrant ; n'est plus en mesure de gouverner le pays, l'Etat-Major se doit simplement d'acter les fragilités que cela suscite pour l'institution dont il a la charge d'assurer les missions, et ne plus reconnaître l'autorité du président contesté. Il ne s'agit donc pas de désobéir - sauf si le gouvernement devait exiger des militaires des mesures répressives contre des manifestants pacifiques occupant tout à fait légalement l'espace public (d'où l'intérêt de déclarer en préfecture) - ni même de reconnaître un nouveau chef des armées, mais se borner à considérer que le président en exercice a perdu toute autorité puisqu'il ne peut plus gouverner normalement. A ce titre, des relations existent déjà entre la Société civile et l'Armée, et nous approfondirons encore et toujours ce dialogue au fur et à mesure des événements. Les gentils bisounours qui voient en l'Armée une institution à bannir en seront pour leurs frais, AUCUNE révolution n'est possible sans le soutien direct ou indirect des citoyens armés de la nation. Ce sont eux qui disposent de la force de contrainte politique supérieure à n'importe quel civil se pensant indétrônable. Pour résumer l'idée : Ben Ali a pu gouverner la Tunisie jusqu'à ce que les militaires lui donnent quelques minutes pour faire ses valises et s'en aller. Pourquoi ? Parce qu'on n’aboie aucun ordre à qui braque un fusil entre vos deux yeux. L'Armée est à ce titre le premier de tous les pouvoirs, même si elle est censée rester loyale aux institutions politiques de son pays. Cela jusqu'à ce que des circonstances particulières lui impose de faire valoir son autorité propre pour trancher une crise politique majeure dans un pays. Par extension, il faut aussi entendre que les forces de police, bien que disposant d'un pouvoir de contrainte inférieur à celui des armées, répondent tout de même des mêmes responsabilités que les militaires dans un épisode révolutionnaire. D'où l'intérêt donc de ne pas se confronter à la police, mais bien au contraire, de nous montrer à minima indifférents aux forces déployées, voire chercher à fraterniser pour obtenir leur soutien. 

2) Le premier jour, nous ne serons sans doute que quelques milliers, et le site assiégé sera la Maison de la Radio. Les journalistes refuseront de nous laisser exprimer nos revendications, et l'on peut même considérer que tout sera fait pour nous censurer sur plusieurs jours. Mais cela ne tiendra pas longtemps pour les raisons suivantes :

- Nous aurons fait parvenir des communiqués de presse à tous les médias, avec nos revendications. Il y aura tout de même des journalistes pour s'intéresser à une mobilisation de plusieurs milliers de personnes chaque jour devant la Maison de la Radio. Ce qui aura pour effet de créer une difficulté éthique supplémentaire pour les journalistes assiégés à qui nous réclamerons du temps d'antenne.

- Notre mobilisation qui se voudra disciplinée, pacifique, parfaitement déclarée, sera aussi excessivement relayée sur les réseaux sociaux. La dissidence - si ce n'est le 14 Juillet 2015 - ne s'est jamais réellement mobilisée de façon massive, et il faudrait remonter à Mai 68 pour évoquer l'occupation de la Maison de la Radio par des foules en colère. Cela signifie que ceux qui doutaient du succès de notre mobilisation, qui se réservaient la possibilité de nous rejoindre plus tard, et plus encore ceux qui ignoraient même l'organisation de ce siège citoyen, seront très tentés de faire acte de présence à leur tour, durant les journées suivantes. Surtout si au lieu des scènes de confrontation entre des cagoulés et la police, c'est un esprit bon enfant voire festif qui est présenté. Au fur et à mesure que la mobilisation gagnera en puissance, il deviendra nécessaire pour les journalistes du groupe Radio France, de nous donner la parole plutôt que de nous ignorer. Non seulement car leur crédibilité serait en jeu s'ils devaient être pratiquement les seuls journalistes à ignorer notre mobilisation (alors que nous serons sous leurs fenêtres), mais aussi pour tenter d'éviter qu'un siège pacifique et bon enfant, devienne avec le temps un mouvement de plus en plus guidé par une colère noire et difficile à canaliser. La dimension psychologique est essentielle à comprendre dans ce rapport de force.

Nous aurons alors l'occasion de pouvoir nous exprimer dans les médias pour exprimer nos revendications, mais pas seulement. Notre objectif sera d'obtenir l'allocation d'un temps d'antenne suffisant sur le service public de l'information, pour pouvoir informer correctement nos concitoyens sur les trahisons en cours et les réalités économiques et démocratiques auxquelles nous sommes assujettis. Je m'exprimerai pour nous tous mais ne serai pas le seul. D'autres personnalités bien connues de nos réseaux, auront l'occasion d'animer cette pédagogie populaire et réagir aux questions des journalistes, voire à leur tour leur poser les questions qui fâchent. J'assume ici de citer Philippe Pascot et Grégory Tabibian qui sont enthousiastes à nous aider dans ce rapport de force.

Enfin, viendra la nécessité de proposer un gouvernement de transition, puisque nous revendiquerons vouloir destituer Emmanuel Macrotte et les traîtres qui siègent au Gouvernement, et nous proposerons des noms pour chaque ministère. Des assemblées populaires seront instituées sur le lieu même du siège citoyen, pour que des décisions soient arrêtées en un temps à la fois assez long pour parlementer, et à la fois assez court pour définir des ministrables à proposer. Cependant, nous ne chercherons pas à sortir de l'ordre constitutionnel. En cas de vacance du président de la République, l'article 7 de la Constitution précise que c'est le président du Sénat qui assume provisoirement la charge du chef de l'Etat (jusqu'à ce qu'une nouvelle élection soit organisée). Ce que nous imposerons, c'est notre gouvernement et les mesures de rétablissement de l'Etat et de notre souveraineté nationale. L'importance du Gouvernement plébiscité est ici cruciale. Je suis à même de proposer seul des noms pour chaque ministère, et je sais que les noms proposés pourraient rassurer la dissidence de notre pays quant aux perspectives politiques incarnées par ces personnalités. Je préfère ici rester vague sur cette dernière nécessité (la première au final si nous faisions montre d'un peu d'organisation), mais sachez que proposer un gouvernement complet aux Français, sera bien plus sur pour les rassurer sur nos intentions, que leur soumettre un dictateur unique inconnu d'eux, et qui ne répondrait même pas de l'ordre constitutionnel. Sachez par ailleurs, que l'écrasante majorité des Français attendent que "quelque chose se passe". Nous serons bel et bien soutenus par une très grande partie du peuple le moment venu. Une autre partie sera vaguement inquiète mais ne marquera aucune opposition. Une dernière partie, celle des bourgeois qui ont toujours soutenu fiévreusement l'oligarchie, nous sera hostile, mais totalement dépassée par les événements et marginalisée. 

La Révolution est donc bien une oeuvre collective, qui se matérialise essentiellement sur l'espace public, et exigeant des méthodes à proprement parlé militaires pour faire advenir un nouvel ordre social et démocratique. Elle engage chacun d'entre nous, c'est à dire ceux qui sont déjà éveillés politiquement et en ont assez d'attendre un hypothétique grand soir électoral. Le pétrole va bientôt manquer, la guerre est à nos portes et la France est menacée de disparaître. L'attentisme est la forme la plus insidieuse du suicide d'une nation.

Aussi, je vous convie à répondre à notre appel, et à nous rejoindre à partir du Jeudi 10 Mai 2018 devant la Maison de la Radio (un cortège débutera sans doute depuis la place de la Bourse, face aux bureaux de l'Agence France Presse) et à partager le plus massivement que possible ce rendez-vous à tous vos contacts. Puisque Macrotte nous invitait à "penser printemps", peut-être devrions nous le prendre au mot, et aller au-delà de ses espérances.


Dans l'espoir que ce texte aura à la fois une vertu pédagogique à même de déconditionner certains esprits sur le fait révolutionnaire, autant qu'il saurait mobiliser le plus grand nombre, sachez que vous pouvez toujours compter sur mon engagement à vos côtés pour rétablir notre auto-détermination en France.

Sylvain Baron