Sur les cinq plus grands et riches pays de l'Europe de l'Ouest, un seul d'entre eux a la particularité de permettre l'élection de son chef d'Etat par un scrutin direct : la France.
Le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne sont des régimes parlementaires et l'élection du premier ministre (Royaume-Uni et Espagne), de la chancelière (Allemagne), ou du président du Conseil (Italie) se fait donc de façon indirecte.
Si nous éludons un moment les différents détournements du système électoral français sous le régime de la corruption d'une voyoucratie toujours prompte à servir les intérêts les plus hostiles à la France, il n'en reste pas moins que tous les cinq ans, un certain nombre de candidats parviennent à franchir le filtre des 500 parrainages requis pour concourir au mandat suprême de la nation. Nous devons cet acquis démocratique (car c'en est un comme nous allons le voir) à la Constitution de la Vème République. Aucune des constitutions ayant précédé le Système actuel ne permettait cela. Nous étions alors à l'égal des autres pays cités, un régime parlementaire. Les Français ne pouvaient pas choisir qui déciderait en dernier recours de la paix et de la guerre, ni qui s'assurerait de garantir leurs intérêts fondamentaux par-delà les clivages partisans.
Tous les cinq ans donc, la même ritournelle revient hanter les débats médiatiques sur la question du "vote utile". Si encore cette expression fumeuse n'était que le fait des politiciens et des journalistes asservis, nous pourrions les laisser discutailler de quel oligarque leur semble utile pour préserver leurs intérêts face à des opposants qu'il s'agit d'écarter pour ne pas nourrir le risque des votes dits "extrêmes". Personne ne relèvera que si une personnalité devait représenter un danger sérieux pour l'intégrité du territoire et l'unité de la nation, la logique voudrait qu'aucun parrainage ne lui soit accordée. C'est le rôle de ce filtre. Ce qui n'empêche pourtant pas les élus locaux d'accorder des parrainages à des gens qui proposent rien de moins qu'abolir les frontières (Nathalie Arthaud et Philippe Poutou), ou de dissoudre notre pays dans un super Etat à créer à l'échelon européen (Emmanuel Macron, François Fillon et Benoît Hamon). Ces derniers n'étant étrangement pas considérés comme "extrémistes" par les journalistes.
Nous sommes dans un pays où ceux qui sont censés représenter nos intérêts et s'en faire les défenseurs sont pour une majorité d'entre eux des traîtres, la chose est entendue. Heureusement cependant, tous les candidats à la présidentielle ne sont pas dans ces dispositions d'esprit, et il s'est trouvé assez de maires pour leur accorder leur parrainage. Une fois cela dit, revenons-en à l'étude de la différence profonde permettant de distinguer le scrutin direct d'une élection plus indirecte d'un chef d'Etat pour aborder ensuite la question du "vote utile".
Nous sommes dans un pays où ceux qui sont censés représenter nos intérêts et s'en faire les défenseurs sont pour une majorité d'entre eux des traîtres, la chose est entendue. Heureusement cependant, tous les candidats à la présidentielle ne sont pas dans ces dispositions d'esprit, et il s'est trouvé assez de maires pour leur accorder leur parrainage. Une fois cela dit, revenons-en à l'étude de la différence profonde permettant de distinguer le scrutin direct d'une élection plus indirecte d'un chef d'Etat pour aborder ensuite la question du "vote utile".
Lorsque dans un pays, on élit un collège de parlementaires qui auront la charge d'élire à leur tour un chef d'Etat, c'est le régime des partis qui donne la couleur politique de ce dernier. Une majorité de parlementaires se réclamant par exemple d'idéaux libéraux et européïstes, éliront parmi eux, une personnalité qui leur ressemble pour conduire la politique du pays.
A l'inverse, lorsque le peuple peut directement élire son chef d'Etat, il dispose de la possibilité de s'éviter un vote idéologique, pour ne s'intéresser qu'à ses intérêts fondamentaux. Le rôle du chef d'Etat est rappelons-le, d'être le premier maillon de la chaîne de commandement militaire et diplomatique d'un pays. Il est en toute logique, la personne qui sera en charge de veiller sur la Constitution et les intérêts du peuple, cela en dépit de toute conviction partisane. Comme le souhaitait Charles de Gaulle, le président de la République dès lors qu'il est élu au Suffrage Universel, se doit d'être au-dessus des partis.
Pour autant, comme tout animal politique, un candidat à l'élection présidentielle a néanmoins des convictions et un projet à proposer au peuple. Un programme qui permet à chaque citoyen de se reconnaître plus ou moins dans une tendance politique de fond. A minima, ce programme permet de tendre vers un idéal de Société dont on sait raisonnablement qu'il ne sera jamais atteint, car la somme de nos idéaux particuliers ne produit aucun idéal collectif unanimement partagé. Cependant, les grandes lignes des programmes politiques permettent à chacun de trouver ce qu'il y a de plus proche de ses convictions, en sachant que le progrès vers un idéal reste un chemin sinueux dont aucun d'entre nous ne peut raisonnablement imaginer une fin. Ce qui ne nous convient pas ou reste insuffisant, il faudra d'autres échéances électorales, des référendums et surtout une évolution des idéaux politiques de la majorité du peuple pour s'en rapprocher. D'ici là, il est probable que la majorité d'entre nous serons déjà passés de vie à trépas. Nous concédons tacitement qu'il appartiendra aux futures générations de reprendre à leur compte le fil de nos idées.
Une fois tout cela dit, on nous parle du "vote utile" soit pour faire barrage aux "extrêmes", soit pour se rapprocher de nos idées avec un candidat suffisamment médiatisé, quand bien même son programme reste trop flou ou déprécié, face à des engagements politiques plus proches de nos convictions, mais moins audibles dans les médias.
Pour donner du concret à mon exposé, certains m'invitent à préférer les offres politiques proposées par M. Mélenchon ou Mme Le Pen, sachant que pour ma part, c'est celle de M. Asselineau qui se rapproche le plus de mes propres convictions. L'enjeu ici étant la dénonciation des traités européens et de l'euro que les premiers défendent avec un certain manque de radicalité, alors que M. Asselineau se montre tout à fait clair sur le sujet.
Mais comme ce dernier est sous-médiatisé, je devrais considérer que "le vote utile", serait de voter pour des candidats ultra-médiatisés sans aucune garantie que mes convictions trouvent leur concrétisation si l'un des ces deux candidats devait être élu.
1) Cette méthode de pensée est totalement cyclique. C'est le serpent qui se mord la queue. Elle permet finalement aux médiacrates de décider pour nous de ce qui vaut "un vote utile" et lorsque cela est suivi par un bulletin dans l'urne en ce sens, nous n'enrayons en rien la propagande, ni nous ne faisons donc avancer nos idéaux propres. Nous ne faisons que donner un blanc seing à des candidats qui sont eux-mêmes promus par l'oligarchie, et certainement pas sans raisons d'intérêts pour cette dernière.
2) "Le vote utile" correspond à un reniement de soi. Nos idéaux peuvent être minoritaires, mais ils sont les nôtres. Consentir à déprécier ses propres convictions à l’aune d'un appel à "voter utile", c'est manquer d'intégrité. La chose politique exige un tant soit peu d'intégrité et de radicalité. Nous n'avons pas à renforcer un électorat avec lequel nous ne partageons pas une conviction similaire sur les sujets qui nous préoccupent, si nous disposons d'une offre politique plus propre à nos idéaux. Etre un Homme, c'est se respecter pour commencer.
3) Une idée ne progressera jamais dans les consciences, si nous choisissons malgré nos convictions de faire l'impasse sur celle-ci pour sa version plus bancale. A l'inverse, si nous considérons que le seul vote utile, c'est celui qui correspond à nos considérations politiques, le cumul de ceux qui auront voté dans le même sens que nous au fur et à mesure des scrutins qui se succèdent, permettra à cette idée de crever le plafond de verre médiatique in fine. Car un idéal partagé et démontrant son cheminement dans un nombre toujours plus grand de consciences, à vocation à devenir le thème politique qui sera pleinement discuté demain.
4) Les personnalités politiques qui non contentes de laisser un certain flou dans leurs engagements politiques en lien avec nos idéaux, les amalgament à d'autres thématiques dont on sait qu'elles clivent une bonne partie de la population, n'ont pas vocation à être élues. Car il se trouvera toujours une majorité de l'électorat pour s'y opposer, soit sous le prisme des hystéries médiatiques, soit justement parce que certaines thématiques sensibles restent irréconciliables avec des Communs pouvant fédérer le plus grand nombre. Si le vote utile, c'est d'accorder de l'intérêt à ce qui est promu par les médias, alors n'oublions pas que ces derniers orientent les opinions dans le sens qui intéressent ceux qui en ont le contrôle. A l'inverse, une conviction assumée dans son vote, qu'importe la censure ou la diffamation des journalistes, a une assise qu'aucune propagande ne peut détourner. C'est un vote solide.
5) Enfin, à supposer que nos votes de conviction n'aient pas suffit à faire élire un candidat, ils pourront néanmoins influencer les politiques publiques à venir de celui qui aura été élu. Les élections présidentielles en France se font sur deux tours. Si le candidat que nous avions retenu au premier tour, ne parvient pas à se hisser au second, il n'en reste pas moins enrichi d'un certain nombre de voix qui peuvent faire la différence pour les deux candidats restants en lice. Les tactiques politiciennes pour obtenir les voix qui manqueraient à un présidentiable dont nous aurions jugé qu'il manquait de radicalité par rapport à nos convictions propres, l'amèneront à tendre la main aux électeurs de ses opposants du premier tour ayant des programmes plus ou moins proches. Ce qui peut permettre d'obtenir des engagements convergeant aux plus près des idées que nous défendions au premier tour. Cela est particulièrement vrai lorsque nous parlons de plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions de voix dans la balance.
Je tiens donc à signifier à ceux qui me serinent avec "le vote utile" qu'au contraire d'eux, je ne suis pas une pâte à modeler. J'ai des convictions que j'assume, et je ne me laisse pas dicter une stratégie de vote en fonction des tactiques politiciennes qui sont le propre de notre oligarchie. La culture de la popote électorale a réussi à faire place dans certains esprits malléables en opposition à la culture du débat politique de fond. Voter en fonction de "qui a le plus de chances d'être élu" selon des sondages trafiqués et une visibilité médiatique plus ou moins prononcée, ce n'est pas se conduire en animal politique, mais en mouton servile. Ces gens-là pratiquent le vote inutile, puisqu'ils obéissent finalement aux indications données par une médiacratie que bien souvent ils contestent. Ils ne font que maintenir une oligarchie en place au lieu de tenter de la renverser. Le vote utile doit être un vote de conviction, non un choix faussement "tactique".
Mais comme ce dernier est sous-médiatisé, je devrais considérer que "le vote utile", serait de voter pour des candidats ultra-médiatisés sans aucune garantie que mes convictions trouvent leur concrétisation si l'un des ces deux candidats devait être élu.
Eh bien c'est cela que j'appelle le vote inutile pour les raisons suivantes :
1) Cette méthode de pensée est totalement cyclique. C'est le serpent qui se mord la queue. Elle permet finalement aux médiacrates de décider pour nous de ce qui vaut "un vote utile" et lorsque cela est suivi par un bulletin dans l'urne en ce sens, nous n'enrayons en rien la propagande, ni nous ne faisons donc avancer nos idéaux propres. Nous ne faisons que donner un blanc seing à des candidats qui sont eux-mêmes promus par l'oligarchie, et certainement pas sans raisons d'intérêts pour cette dernière.
2) "Le vote utile" correspond à un reniement de soi. Nos idéaux peuvent être minoritaires, mais ils sont les nôtres. Consentir à déprécier ses propres convictions à l’aune d'un appel à "voter utile", c'est manquer d'intégrité. La chose politique exige un tant soit peu d'intégrité et de radicalité. Nous n'avons pas à renforcer un électorat avec lequel nous ne partageons pas une conviction similaire sur les sujets qui nous préoccupent, si nous disposons d'une offre politique plus propre à nos idéaux. Etre un Homme, c'est se respecter pour commencer.
3) Une idée ne progressera jamais dans les consciences, si nous choisissons malgré nos convictions de faire l'impasse sur celle-ci pour sa version plus bancale. A l'inverse, si nous considérons que le seul vote utile, c'est celui qui correspond à nos considérations politiques, le cumul de ceux qui auront voté dans le même sens que nous au fur et à mesure des scrutins qui se succèdent, permettra à cette idée de crever le plafond de verre médiatique in fine. Car un idéal partagé et démontrant son cheminement dans un nombre toujours plus grand de consciences, à vocation à devenir le thème politique qui sera pleinement discuté demain.
4) Les personnalités politiques qui non contentes de laisser un certain flou dans leurs engagements politiques en lien avec nos idéaux, les amalgament à d'autres thématiques dont on sait qu'elles clivent une bonne partie de la population, n'ont pas vocation à être élues. Car il se trouvera toujours une majorité de l'électorat pour s'y opposer, soit sous le prisme des hystéries médiatiques, soit justement parce que certaines thématiques sensibles restent irréconciliables avec des Communs pouvant fédérer le plus grand nombre. Si le vote utile, c'est d'accorder de l'intérêt à ce qui est promu par les médias, alors n'oublions pas que ces derniers orientent les opinions dans le sens qui intéressent ceux qui en ont le contrôle. A l'inverse, une conviction assumée dans son vote, qu'importe la censure ou la diffamation des journalistes, a une assise qu'aucune propagande ne peut détourner. C'est un vote solide.
5) Enfin, à supposer que nos votes de conviction n'aient pas suffit à faire élire un candidat, ils pourront néanmoins influencer les politiques publiques à venir de celui qui aura été élu. Les élections présidentielles en France se font sur deux tours. Si le candidat que nous avions retenu au premier tour, ne parvient pas à se hisser au second, il n'en reste pas moins enrichi d'un certain nombre de voix qui peuvent faire la différence pour les deux candidats restants en lice. Les tactiques politiciennes pour obtenir les voix qui manqueraient à un présidentiable dont nous aurions jugé qu'il manquait de radicalité par rapport à nos convictions propres, l'amèneront à tendre la main aux électeurs de ses opposants du premier tour ayant des programmes plus ou moins proches. Ce qui peut permettre d'obtenir des engagements convergeant aux plus près des idées que nous défendions au premier tour. Cela est particulièrement vrai lorsque nous parlons de plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions de voix dans la balance.
Je tiens donc à signifier à ceux qui me serinent avec "le vote utile" qu'au contraire d'eux, je ne suis pas une pâte à modeler. J'ai des convictions que j'assume, et je ne me laisse pas dicter une stratégie de vote en fonction des tactiques politiciennes qui sont le propre de notre oligarchie. La culture de la popote électorale a réussi à faire place dans certains esprits malléables en opposition à la culture du débat politique de fond. Voter en fonction de "qui a le plus de chances d'être élu" selon des sondages trafiqués et une visibilité médiatique plus ou moins prononcée, ce n'est pas se conduire en animal politique, mais en mouton servile. Ces gens-là pratiquent le vote inutile, puisqu'ils obéissent finalement aux indications données par une médiacratie que bien souvent ils contestent. Ils ne font que maintenir une oligarchie en place au lieu de tenter de la renverser. Le vote utile doit être un vote de conviction, non un choix faussement "tactique".
A bons entendeurs...
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