lundi 19 août 2013

Ce qui ne peut qu'inquiéter les grandes oreilles de la Nation.

Alain Soral est le B.H.L du nazisme à la Française. De l'aveu même de certains anciens militants d'Egalité & Réconciliation, le parti sans programme de Alain Soral a plongé dans une dérive sécuritaire et clairement antisémite. J'ai pu le vérifier moi-même en constatant l'impossibilité de rencontrer spontanément certains de leurs cadres dans leurs bureaux de St Denis, alors que ces derniers étaient bien sur place mais "n'avaient pas le droit d'ouvrir leurs portes". J'étais pourtant seul et n'avais vu aucun terroriste de la L.D.J roder dans le secteur. De la même façon, dans les logorrhées de M. Soral, on distingue de moins en moins de différenciation des termes "juif" et "sioniste". C'est pourtant répéter le jeu des sionistes que de faire des amalgames et abolir les discernements des écoutants.

Lorsqu'on évoque le sujet à Etienne Chouard, celui-ci s'agace. Certes, il a été approché et relayé par Egalité & Réconciliation, mais ce n'est pas pour autant qu'il est en osmose avec tous les points de vue de Alain Soral. En outre, Etienne Chouard tout comme un grand nombre d'intellectuels suivis par Egalité & Réconciliation cherche à s'adresser au plus grand nombre, et non sanctuariser son message autant que son indépendance de jugement critique dans le mouvement conçu et fonctionnant à la seule gloire de M. Soral.

Etienne Chouard a d'ailleurs participé à de nombreuses conférences et débats publics en compagnie de personnalités gravitant autour de la gauche, du communisme ou des objecteurs de croissance. Autant dire que le spectre des idées est relativement large chez Chouard et ne peut s'apparenter à un ostracisme sectaire existant à Égalité & Réconciliation.

Une autre "victime" des centres d'intérêt de Alain Soral est François Asselineau. Bien que ce dernier soit effectivement issu d'une pensée de droite, son programme politique ne peut raisonnablement pas être qualifié d'ultra-capitaliste ou même libéral. Au contraire, ce dernier prétend être à lui tout seul (sous l'étiquette U.P.R) un Conseil National de la Résistance, lui permettant ainsi de ne pas s'intéresser aux idées que l'on peut entendre s'agissant d'une relance industrielle basée sur notre indépendance au pétrole, sur des réformes agraires pouvant nous faire sortir d'une logique de marché sur l'alimentation, ou encore sur le revenu universel à mettre en place, autant qu'une réflexion constitutionnelle à laisser au peuple souverain.

L'arrogance et l'égocentrisme de François Asselineau ont au moins la notable contrepartie d'assoir sa ligne directrice. Ainsi, quand Erick Mary, responsable au militantisme de l'U.P.R fit un clin d'oeil à l'humoriste Dieudonné par le biais d'un ananas en évidence dans un montage vidéo sur le militantisme U.P.R en Alsace, M. Mary fût expulsé du parti politique de François Asselineau afin d'éviter de nourrir les clivages entre les sympathisants anti et pro Egalité & Réconciliation. Si je donne raison à Asselineau sur sa fermeté à ce sujet, n'en reste pas moins que l'U.P.R a perdu son seul cadre capable d'animer le militantisme de ce parti politique. D'autant que cet activisme est principalement visible sur les réseaux sociaux, mais très peu sur le terrain.

Dieudonné pour sa part continue de nourrir une sympathie ferme pour Alain Soral, et cela ne fait que noyer son propre message beaucoup plus universel qu'il n'y parait. En effet, son dernier spectacle est l'occasion pour lui d'évoquer de nombreux sujets autres que ceux liés à ses oppresseurs d'une certaine diaspora juive en France, mais les fidèles de Dieudo ne retiendront que ses vannes sur le sionisme, alimentant ainsi une marginalisation de l'humoriste sur ce seul sujet.

Néanmoins, c'est à travers Dieudonné que l'on réalise l'impact des réseaux sociaux sur la réinformation du public. Car si les partisans de l'UPR connaissent de fait Egalité & Réconciliation, des gens que l'on entend peu s'intéressent aussi à Dieudo, aux lobbies "juifs" et plus globalement à la géopolitique. Ainsi, le geste de la quenelle (sorte de bras d'honneur au système) est repris partout et notamment dans l'armée. De nombreuses photographies de militaires en peloton en train de faire le geste de la quenelle sont disponibles sur le net. Il serait étonnant que les renseignements généraux ne soient pas "préoccupés" par ce phénomène, sachant que les autorités actuelles continuant leur œuvre de destruction de notre indépendance militaire, nourissent en retour un véritable climat de défiance au sein de la grande silencieuse.

Bien que j'appelle de mes vœux  à une révolution des œillets à la Française, je doute que cela soit possible. Nos soldats ont le culte de l'obéissance, et tant qu'on ne pourra pas les éduquer sur des notions de droit comme "l'état de nécessité" ou "le commandement de l'autorité légitime", le principe du "droit de résistance à l'oppression" leur restera inintelligible. De plus, il semble que la corruption par l'emploi fictif à minima, règne chez un grand nombre de hauts gradés. Ainsi, le mouvement Marc Bloch dénonçait dans une lettre ouverte publiée sur France info, la gabegie de deniers publics pour entretenir plus de 5000 généraux en poste pendant que des cures d'austérité drastiques atteignent de plein fouet l'organisation de notre défense nationale. Ces jeunes officiers n'hésitent d'ailleurs pas à évoquer une "intelligence avec une puissance étrangère" de nos dirigeants lorsqu'ils écrivent :

"De l’extérieur, des forces étrangères, qui manipulent nos gouvernements, diffusent dans l’opinion française l’idée que l’armée n’est plus nécessaire, que ses effectifs peuvent être réduits, que ses moyens peuvent diminuer, que son matériel et son armement peuvent être désuets. A l’intérieur, des hommes, des officiers supérieurs et de prétendus "hauts" fonctionnaires bloquent la nécessité d’une réforme juste, nécessaire, qui nuirait aux intérêts de généraux, de colonels et d’énarques, mais qui serait néanmoins salutaire et dont les seuls prémices suffiraient à lancer le signal d’un redressement".

Nous sommes donc certains que des officiers supérieurs ont bien identifié "qui" sont les réels ennemis de la Nation. Des entités étrangères autant qu'intérieures travaillent à diviser le peuple et démolir son économie (et donc son bien être social) pour mieux l'asservir et entretenir le carriérisme des uns, et les volontés impérialistes ou mondialistes des autres. Mais je ne crois pas que nos militaires du rang et nos officiers un minimum informés, feront quoi que ce soit pour changer les choses.

Les partis politiques sont eux-même embourbés avec leurs clivages et les égos de leurs responsables et ne sont donc toujours pas une solution émancipatrice. N'en reste pas moins que les grandes oreilles de la Nation auront sans doute constaté que les communistes et partisans du parti de gauche ont de plus en plus l'occasion de discuter avec la mouvance eurocritique du pays et la distinguer de son épouvantail médiatique qu'est le Front National. A moyen terme, cela signifie sans doute une clarification des mouvements sociaux vis à vis du sujet européen et plus encore de son symbole politique anti-national qu'est l'euro. Car le Front de Gauche restant bien interconnecté avec une base syndicale de plus en plus hostile à l'Union Européenne et l'euro constate qu'une partie du monde ouvrier se laisse séduire par la propagande ambigüe du Front National,. Il est donc un enjeu de survie électorale pour le Front de Gauche que de démolir la mystification de l'euro en tant qu'outil monétaire pouvant servir les intérêts de Nations trop diverses dans leurs structures économiques et sociales.

Par ailleurs, Frédéric Lordon, voix très écoutée tant au Front de Gauche que dans une dissidence très eurocritique, cache de moins en moins son hostilité à ce que la France reste sous l'empire de cette monnaie d'inspiration germanique. Même M. Mélenchon s'est essayé (de façon maladroite) à un débat sur l'euro avec l'économiste eurocritique qu'est Jacques Sapir.

Des nombreuses discussions que j'ai pu avoir avec des militants du parti de gauche, j'ai aussi noté une certaine animosité vis à vis des "antifas" autant que de la L.D.J, et une très bonne compréhension des enseignements de l'Histoire. C'est plutôt rassurant, car cela signifie que les torchons que sont Indymedia et Rebellyon sont de plus en plus discrédités à gauche. Certains partisans du Parti de Gauche me confiaient qu'ils ne croyaient plus en une révolution électorale, ce qui signifie que même dans leurs propres rangs, le parti politique qui les fédère n'est plus au seul service de la conquête du pouvoir par les urnes, mais bien un outil organisant une pensée contestataire qui est prête à s'affranchir d'un système électoral et médiatique totalement corrompu.

En d'autres termes, le climat est de plus en plus délétère en France. Non seulement l'euroscepticisme est en train de sortir de son carcans "extrême droite", mais nos militaires qui saluent le drapeau quotidiennement, contestent de plus en plus l'autorité d'un gouvernement qui n'en a d'ailleurs plus qu'auprès des forces de police.

M. Hollande aura beau demander à nos militaires de présenter des fusils non chargés lorsqu'il se dandine devant eux, n'en reste pas moins qu'il ne pourra pas garder sous contrôle éternellement une population qui se cherche des symboles et se fédère de plus en plus au mépris des contre-feux politiques et médiatiques installés par les puissants, servant à diviser la Nation.

Reste que le dernier outil populaire capable de raffermir "l'insurrection qui vient", ne peut que être d'ordre médiatique. Nous sommes quelques uns à y travailler, et je ne pourrais que conclure ce billet en vous invitant à y contribuer, que ce soit en monnaie ou de par vos compétences personnelles.

En tout cas, cela ne tient qu'à nous tous, d'aller toujours plus loin dans l'union de toutes les forces militantes se battant pour préserver notre Souveraineté, saisir au Grand Capital la dette sociale qui nous est due et panser un peu les plaies qu'ont généré les êtres humains sur notre Terre nourricière...











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