La position que je
défends depuis des années dans mon engagement révolutionnaire, est
la plus difficile qui soit à tenir. D'une part, je suis suffisamment
érudit sur l'Histoire, pour savoir que les Révolutions aboutissent
lorsque les forces régaliennes de l'Etat signifient au despote
contesté qu'il est temps de partir ; et d'une autre part, je ne
peux absolument pas faire semblant d'ignorer la violence aveugle d'un
trop grand nombre de policiers sur de simples citoyens. Pire encore,
il y'a au sein de la Police Nationale, des gens que j'estime
profondément, que je connais personnellement, et dont je reconnais
les qualités humaines et même politiques. Ce qui signifie que je ne
pourrais jamais rentrer dans la logique stupide propre aux débiles
mentaux de l'ultra-gauche : ACAB.
Cependant, je suis
humain, et je me revendique même humaniste. Ce qui signifie que je
concède mon extrême sensibilité et empathie pour toutes les
victimes d'injustices et violences arbitraires. Or, il ne se passe
plus une seule journée, sans que la Police Nationale soit
responsable d'un grand nombre de blessés chez les honnêtes gens. Il
y'a même parmi mes connaissances, des personnes qui ont
subit vos violences aussi illégales qu'arbitraires.
Et chaque jour un peu
plus, le fil droit de ce que j'estime être la sagesse en ces
circonstances, se voit érodé par mon sentiment de
colère. Cette émotion que depuis des années, je cherche à
transformer en actes positifs, prend peu à peu le pas sur ma Raison.
Si je laissais mes pulsions naturelles guider mes actes, je ferais
clairement partie de celles et ceux qui vous jettent des pavés à la
gueule, en ne cherchant plus à savoir qui sont les bons, qui sont
les brutes, mais en considérant que vous participez tous de cet
effort de guerre contre le peuple qui s'insurge légitimement contre
ses politiciens. Je réprime cette violence - cette pulsion - en
espérant que les quelques femmes et hommes d'Honneurs qui existent encore au
sein de votre institution, réussissent à vous faire tourner casaque
contre le gouvernement despotique qui hait et veut la ruine de notre
peuple. Car vous en faites partie vous aussi. Faut-il être assez
bête pour l'oublier ?
Je pense que les gens qui
m'écoutent, me lisent, ou me suivent dans les actions que j'organise,
partagent mes dispositions d'esprit. Et que très certainement,
eux-mêmes répriment leurs propres désirs de violence contre vous,
cela continuellement. Nous ne sommes pas nombreux il est vrai, et ma
visibilité a ses limites. Cependant, j'ai d'excellentes raisons de
penser que mon influence porte bien au-delà de mes propres réseaux.
A force d'énerver les cons, les sectaires, les violents de tous
poils, on se fait un nom, et en premier lieu chez ceux qui nous
détestent. Surtout lorsque l'on oublie pas de se montrer pertinent là où ces derniers ne sont pas foutus de réformer leur logiciel
militant. On finit donc par être écouté, voire respecté pour son
engagement et son intégrité, quand bien même l'on reste détesté
pour que le confort mental des imbéciles reste sauf. Ce qui signifie
que si moi aussi, je finis par un jour céder à mon propre pathos,
les gardes-fous qui vous restent au sein du peuple pour sauver
l'honneur de votre institution et rappeler que derrière des uniformes il y'a des êtres humains, ces derniers garde-fous disais-je, seront définitivement abolis. Car
mes propres adversaires idéologiques exulteront de savoir que je
finisse par les rejoindre dans leurs propres dispositions d'esprit,
et y verront l'ultime caution morale qui leur manque pour s'abstenir
de se remettre en cause. Car ne croyez surtout pas que tous les
individus qui se montrent violents avec vous, soient nécessairement
de mauvais bougres ou des idéologues à la vie courante. Ce n'est
pas non plus ma personne derrière laquelle ils iront à la bataille,
mais ils se réjouiront que ce je représente pour eux, change de braquet pour
les rejoindre sur leur propre façon de considérer le combat.
Je tente désespérément
de rester intègre à ma conception de la lutte, au nom des miens, de
la Révolution, de l'Etat de Droit qu'il nous faut coûte que coûte
préserver et même réhabiliter, mais je ressens cette lame de fond en
mon cœur, qui monte, qui monte, jusqu'à envahir la moindre des parcelles de mon âme.
Et cette lame de fond crie
VENGEANCE !
Vengeance pour tous les
blessés ! Vengeance contre votre lâcheté constante !
Vengeance contre ces magistrats et haut-fonctionnaires qui vous
couvrent ! Vengeance contre ces criminels armés d'un LBD ou
d'une matraque qui démolissent les visages des petites gens ! Et n'oubliez pas que le désir de vengeance n'est rien d'autre que celui de Justice. Rien n'est plus dangereux qu'un Homme qui
rompt tous ses conditionnements pour lui-même exulter sa violence
trop longtemps contenue.
Depuis le temps que je
verse dans l'activisme révolutionnaire, je sais que chacune de mes
actions ou publications est surveillée étroitement par vos propres
services. Dès les premières années, je fus même directement
approché par ce qu'on appelait autrefois « les
renseignements généraux ». Je
sais aussi que de simples policiers suivent mes travaux et
réflexions, le plus souvent car ils trouvent ma position équilibrée
et juste, malgré ma virulence. De fait, c'est bien à l'ensemble des
policiers que j'adresse ce message :
N'AVEZ VOUS PAS HONTE ?
N'avez-vous pas honte de
travailler avec de véritables criminels qui portent le même
uniforme que vous ? N'avez-vous pas honte de couvrir ces
derniers par « esprit de corps » en oubliant
totalement la raison d'être de votre métier ? N'avez-vous pas
honte d'être devenus au fil du temps, une milice au service d'une
dictature pleinement fasciste à tous égards ? N'avez-vous
aucune honte lorsque vous constatez chaque jour sur le terrain, sur
les réseaux sociaux ou à la télévision, les images de simples
citoyens blessés par les quelques chiens fous qui sévissent au sein
de votre institution ? N'avez-vous pas honte lorsque parmi ces
victimes, ce sont de jeunes filles, des vieillards ou des personnes
handicapées, qui se font matraquer la gueule impunément ? Des petites gens qui pourraient faire partie de vos amis, de votre famille ?
Mais où est passée
votre dignité ? Où est donc votre Honneur ? Où est votre
sens du devoir ? Votre volonté de servir et protéger les plus
vulnérables ? Comment pouvez-vous protéger les ordures qui
sévissent au sein de la Police Nationale ? Parce qu'ils font
partie de vos équipages ? Parce qu'ils sont votre binôme ?
Parce que vous les connaissez personnellement ?
Mettez-vous en balance
votre Honneur, celle de votre institution et la sauvegarde des lois
et de la population avec : « l'esprit de corps » ?
En êtes-vous réduits à cela ? Comment pouvez-vous protéger
de véritables ordures qui ne méritent aucunement de porter votre
uniforme ? Comment vivez-vous moralement avec cela ? Cela
alors que vos donneurs d'ordre vous méprisent autant qu'ils nous
haïssent tous ! Les mêmes qui s'assurent de laisser pourrir « les
quartiers sensibles » au point que les racailles
elles-mêmes se foutent de votre gueule, vous provoquent, voire vous
agressent directement et cela quotidiennement. Et ce sont ces
donneurs d'ordre et politiciens que vous protégez ???
Combien de vos collègues
qui ont bolossé avec un plaisir sadique du « Gilet Jaune »,
se sont faits cassé la gueule par d'autres policiers pour leurs
actes ? Combien ont été ne serait-ce que dénoncés
directement à l'IGPN, à la Justice, ou même auprès de leurs
victimes pour qu'elles puissent engager des poursuites, au pire de façon anonyme ?
Au-delà de l'argument
fumeux de « l'esprit de corps », que n'a-t-on pas
entendu ? Il y'a aussi celui du "frigo", de sa famille à nourrir.
Mais croyez-vous que vos gosses ont un avenir dans une Dictature qui
n'a pas d'autres ambitions que démolir la France et asservir
toujours plus puissamment les pauvres qu'elle forge à longueur de
journée ? Croyez-vous que votre famille sera épargnée ???
Quant à ceux qui actuellement se soulèvent contre le gouvernement, croyez-vous qu'ils ne le font pas eux-aussi pour leur famille en sacrifiant leur propre condition matérielle, voire leur emploi ? Qui a le plus d'honneur dans ce combat ? Ceux qui se battent contre la Tyrannie, ou ceux qui la défendent ?
Vous avez le devoir de
servir et protéger le peuple, non les tyrans qui de toute façon,
vous méprisent vous aussi. A leurs yeux, vous n'êtes que de bons
chiens de garde à qui l'on donne un susucre pour qu'ils continuent
de mordre le peuple qui tient à les renverser. Ils sont arrogants,
ils se sentent tout puissants puisque vous vous comportez en
miliciens pour défendre leur propres intérêts. Ils se gavent, nous
trahissent en ricanant derrière des hordes de CRS qui subissent les
foudres du peuple, puisque vous les protégez, le plus souvent en dépit de vos propres valeurs morales. Et vous savez que la
majorité de nos politiciens, de la Présidence de la République
jusqu'au Parlement, devraient normalement croupir en prison pour
leurs sempiternelles violations des lois que vous êtes sensés faire
respecter.
VOUS LE SAVEZ !!!
Alors voyez en ce message
comme une mise en garde. Si moi-même je finis par succomber à ma
colère, à y céder, cette Révolution changera de dimension et fera
ses premiers morts dans les confrontations qui s'amplifient entre
vous et le peuple LÉGITIMEMENT insurgé. Et croyez-bien que lorsque
la raison cède chez les plus pacifiques, et que la colère exulte
pour tous, le sang versé ne sera pas du côté des insurgés en
premier lieu.
La Révolution actuelle,
car c'en est bien une, n'est pas finie et va même durer sur le temps
long. Elle ressemble en bien des aspects à la première de 1789. On
peut s'épargner des morts, et même réconcilier nos institutions
avec le peuple, à condition que vous vous rangiez aux côtés des
insurgés tant qu'il est encore temps. C'est votre Devoir :
Protéger et Servir la Nation.
Dénoncez les criminels
qui sévissent dans vos rangs ! Du plus petit échelon jusqu'aux
plus hautes sphères de votre administration. Cessez de protéger le
Gouvernement, il vous méprise encore une fois. Empêchez toutes
violences arbitraires contre les citoyens, mêmes les plus cons tant
qu'ils ne vous font pas de mal. Je sais ô combien que les débiles
qui vous insultent et caillassent gratuitement, ne peuvent qu'ajouter à la fatigue et au stress, de la colère de servir de défouloir à leur pathos. Que « le dérapage » finit par en être la
conséquence inévitable. Ce n'est pas cela que je juge. Je suis
humain, je n'ignore pas que les policiers ont eux-mêmes leurs
limites psychiques face ce qui constitue la déontologie et l'éthique
de leur métier. Ce que juge comme inacceptable, c'est qu'une
majorité d'entre vous, qui n'est pourtant pas malveillante, n'est
pas foutue de neutraliser de toutes les façons possibles les pires
criminels qui sévissent au sein même de votre institution. Si vous
ne faites pas le ménage dans vos rangs par « esprit de
corps », ce sont l'ensemble des policiers qui continueront
de subir les foudres du peuple, et certains périront assurément. Et
ce ne seront pas forcément les salauds de l'Histoire qui feront partie des premières victimes.
Est-ce réellement cela
que vous souhaitez ? Que la situation empire chaque jour un peu
plus ? Vous espérez que le peuple se calme alors que cela fait
plus d'une année que nous ne lâchons rien ? Vous n'avez
toujours pas compris ???
Faites le ménage !
Rebellez-vous contre les ordres manifestement illégaux !
Protégez le peuple et non les puissants ! Faites-le, car si un
« pacifiste » tel que moi vous signifie que mes
propres gardes-fous psychiques sont en passe d'être abolis, alors
que dire des gens qui pour leur part, ne répriment nullement ce
qu'ils ressentent et ne réfléchissent pas ou ne s'instruisent pas en
vue de faire aboutir cette Révolution avec le moins de dégâts
humains que possibles ?
C'est un réel
avertissement. Je crois bien connaître mon propre peuple, ne pas le
mystifier, je ne me fie en rien aux croyances des idéologues ou des
militants sur ses dispositions d'esprit. J'ai traversé la France à deux reprises
pour interroger la population générale, et j'observe tous les
signaux faibles ou forts qui orientent la suite des événements. Et
lorsque je vous signifie que cette Révolution va réellement glisser
dans des détours sanglants si vous ne remettez pas immédiatement en
cause vos propres conditionnements et « logique de corps »,
vous devez me faire confiance. Votre métier est celui de policier,
mon activité à plein temps, est celle d'un Révolutionnaire. Vous
pouvez observer en partie « sur le terrain » la
colère du peuple qui croît inexorablement. De mon côté je la vie
dans ma chair, elle est égale à toutes celles et ceux qui vous
haïssent aveuglément, quand bien-même j'essaye à ma modeste
mesure de canaliser ce désir de violence pourtant pleinement partagé avec mes
camarades.
AGISSEZ MAINTENANT CONTRE
LES CRIMINELS QUI SONT DANS VOS RANGS !
DÉSOBÉISSEZ AU GOUVERNEMENT !
A bons entendeurs,
Sylvain Baron
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