mercredi 20 mai 2020

Nous sommes tous des meurtiers bien hypocrites !

Lorsque j'étais minot, je n'aimais guère les embrassades et gestes affectueux de toutes sortes. J'ai toujours conservé une certaine pudeur, mais la vie m'a permis peu à peu d'accepter et même apprécier le jeu de ces conventions sociales. Si bien qu'à 40 ans, faire la bise autant à une femme qu'à un homme (exception faite des inconnus) ou serrer quelqu'un dans mes bras, cela a désormais du sens  à mes yeux.

Or l'ingénierie sociale que nous subissons abolit rien de moins que ces rites culturels progressivement. Car à partir de quand décrète-t-on qu'une épidémie est terminée ? Osera-t-on expliquer à la population qu'un virus - quand bien même il peut muter et changer de forme - a peu de chance de disparaître purement et simplement ? Il y aura toujours des personnes infectées chaque année par des virus. Qu'on les nomme Covid19, grippe, varicelle, rougeole, ou tout ce que vous voudrez, ces nano-robots organiques se maintiennent toujours  à un seuil minimal d'existence, car ils trouveront éternellement des hôtes à infecter. Une infection ne signifie pas pour autant que nous développions des symptômes,  et le coronavirus en est la preuve formelle : l'écrasante majorité des personnes infectées n'auront pas ou pratiquement aucun symptôme de la maladie. Si bien d'ailleurs qu'en l'absence de dépistage généralisé de la population, il nous est impossible de constater l'ampleur de sa propagation, mais aussi relativiser très clairement son taux de létalité. C'est d'ailleurs sans doute pour cette raison que la Macronie se refuse à organiser le dépistage généralisé. On verrait sans nul doute le taux de létalité s’effondrer au fur et à mesure que des millions de porteurs sains seraient détectés.

Chaque année, la France voit disparaître entre 600.000 et 700.000 personnes. Ces dernières meurent le plus souvent d'une tumeur ou d'un arrêt cardiaque (environ 15 % des décès pour chacune de ces pathologies). De la même façon, différents virus se chargeront de remplir les cimetières, notamment au-travers de deux maladies récurrentes : la grippe et la pneumonie. La première est strictement virale, la seconde peut être d'origine bactérienne ou autre (virale ou liée à un champignon). Les chiffres de 2013 font ainsi état de près de 600.000 personnes infectées par la pneumonie en France, dont plus de 12.000 qui n'y survivent pas. Cela essentiellement chez les personnes âgées comme c'est le cas pour la grippe. La pneumonie tue 17 fois plus que ce dernier virus et 3,5 fois plus que les accidents de la route. Est-ce que pour autant, nous subissons un matraquage médiatique sur la question et des mesures de confinement ou de "distanciation sociale" pour ne pas contaminer nos contemporains ?

Non, la pneumonie, ce n'est pas assez exotique pour nos journalistes, quand bien même son taux de létalité est supérieur à 5 % pour les moins de 65 ans et 45 % pour les plus de 85 ans ! Là où le Covid19 a un taux de létalité de 0,53 % pour la population générale et voit son pic culminer à 8 % environ pour les personnes âgées. Comparaison n'est pas raison, c'est entendu. Mais doit-on pour autant dire merde au bon sens ?

Si certaines personnes travaillant dans les hôpitaux laissent à entendre que sous le terme générique de "Covid19", on est capable de faire rentrer n'importe quelle maladie respiratoire pour gonfler les chiffres (dont la pneumonie), il sera difficile pour tout un chacun de se faire une idée exacte de la situation et dénouer le faux du vrai. Nous ne sommes pas épidémiologistes pour la majorité d'entre nous, et encore une fois, sans dépistage généralisé de la population, on ne peut quantifier correctement le niveau de propagation du virus. Mais même en considérant les chiffres officiels et en les juxtaposant au taux de mortalité d'autres maladies infectieuses, on ne peut éluder qu'il y a une volonté de grossir ce qui s'avère au final être un banal virus - certes un peu virulent et très infectieux - mais dont les effets sanitaires sont en réalité marginaux. Bien plus que la pneumonie encore une fois, qui de son côté tue un enfant dans le monde toutes les 37 secondes (ce qui n'est pas le cas pour le coronavirus) et laisse sur le carreau plus de 5 % des personnes qui seront infectées indépendamment de leur âge. Les deux maladies entrainent des insuffisances respiratoires et j'ai tendance à considérer avec beaucoup de sérieux, les soignants qui évoquent l'idée que l'on fasse une petite tambouille de chiffres en haut lieu, afin que les pneumonies (entre autres) soient directement classifiées sous l'étiquette du Covid19. Il serait d'ailleurs intéressant d'interroger les autorités sanitaires sur le taux d'infection et de mortalité de la pneumonie cette année, et comment nous parvenons à distinguer le Covid19 d'autres maladies développant des symptômes similaires. Je rappelle que chaque année, plusieurs centaines de milliers de personnes en France, contractent la pneumonie. J'ajoute qu'au moins 12 pathogènes peuvent entrainer des symptômes similaires au Covid19. Serions-nous dans une année où la pneumonie autant que ses petites copines, se soit réduite à quelques milliers ou dizaines de milliers de personnes infectées ? 

Quoi qu'il arrive, on peut aisément se faire une opinion claire du niveau de propagation et de dangerosité d'une épidémie par une observation assez simple : combien de nos connaissances ou proches, n'ont pas seulement été infectés par le pathogène du moment, mais en sont décédés. A mon propre niveau, je constate qu'effectivement, certaines de mes connaissances ont bien été dépistées positives au coronavirus, et quelques-unes ont développé quelques symptômes, cela sans conséquences sérieuses. En revanche, aucun mort parmi ces quelques connaissances sur des dizaines d'autres qui n'ont rien à déclarer. Transposons maintenant à un autre pathogène qui a imposé des mesures drastiques au siècle dernier :  la grippe espagnole. Elle a emporté 400.000 Français dans la tombe entre 1918 et 1919, en sachant que ce n'est pas la première vague qui a été la plus létale, mais la seconde qui outre se satisfaire des conditions sanitaires et alimentaires dégradées de la première guerre mondiale, a vu le virus muter sous une forme beaucoup plus virulente durant l'été 1918. La France au sortir de la guerre est peuplée de 38,5 Millions d'habitants.  Cela signifie donc qu'un peu moins de 2 % des Français de l'époque, ont été emportés par la Grippe Espagnole. Même à cette période (pour le cas particulier de notre pays), l'écrasante majorité de la population n'observait nullement les conséquences de l'épidémie pour elle-même et son entourage. Et pourtant, ce virus est considéré comme un tueur plus redoutable encore que la guerre qui venait de s'achever ou d'autres pathogènes comme la Peste qui ont pourtant fait des ravages au Moyen-Âge. En réalité, ce n'est pas en France que la Grippe Espagnole a fait le plus de morts, et il suffit de faire le décompte macabre à un niveau mondial, pour que les chiffres prennent des allures inquiétantes. Mais au niveau du simple quidam, en l'absence d'informations sur une pandémie en cours, c'est bien l'observation autour de soi (ou sur soi-même)  de l'infection et des morts qu'elle entraîne, qu'on se fait une idée assez sûre de la dangerosité d'un pathogène.

Si quelques vieux en meurent (et à l'échelle de 67 Millions de personnes, quelques dizaines de milliers de morts ne sont pas grand chose), cela est considéré comme l'issue fatale de la vie. C'est une mort naturelle. Si en revanche sa jeune épouse, ainsi que son voisin travaillant à l'usine ou encore un collègue de travail sont emportés par une même maladie, on commence à se poser des questions. Car si c'est bien autour de soi que l'on observe des gens mourir (et pas seulement être infectés), l'on a donc de bonnes raisons de s'inquiéter et prendre des précautions sanitaires fortes.

A l'inverse, si nous n'observons rien de tel pour l'écrasante majorité d'entre nous, c'est donc que la virulence du pathogène n'a rien de particulier. Bien des maladies considérées comme bénignes font leur lot de morts chaque année, mais l'on ne vit pas dans une psychose permanente d'être infecté(e) pour autant. D'autres maladies auraient aussi de quoi nous inquiéter puisque nous aimons les grands nombres. La grippe et la pneumonie sont encore une fois des pathogènes qui tuent plusieurs dizaines de milliers de personnes chaque année et en infectent plusieurs millions à elles-deux. Pourtant, pas de propagande anxiogène, pas de mesure de confinement, pas de mesures de distanciation sociale. Comme s'il était plus acceptable que l'on soit un porteur sain de la grippe ou la pneumonie, alors que l'on infecte sans le savoir notre entourage. Pourquoi ce qui vaut pour le Covid19 ne vaut pas pour les autres maladies infectieuses, potentiellement létales pour une partie de la population ?

Je ne crains pas le Covid19 (mais bien plus de chopper un cancer un jour très clairement) et rien de ce que je lie, écoute ou observe tout simplement dans la vie de tous les jours, n'est en mesure d'alimenter mes craintes. Pourtant, je constate qu'une bonne partie de la population souffre d'une réelle psychose sur la question du fait de la propagande tonitruante sur le phénomène. Les paysans avec qui j'ai l'occasion de discuter régulièrement (toutes des personnes âgées) sont excessivement craintifs et ont des réflexes spontanés d'évitement lorsqu'il s'agit simplement de leur serrer la main. Les regards suspicieux et comportements défensifs sont clairement visibles aux caisses des supermarchés pour une partie de la population. Et actons que dès le début de l'épidémie, certains ont immédiatement fait le choix de stocker de la nourriture et des produits d'hygiène alors qu'aucune raison valable ne l'exigeait. Qui a intérêt à effrayer les Français ainsi ?

Alors évidemment, on peut difficilement juger de la dangerosité du Covid19 tant qu'on ne lui aura pas laisser le temps de muter à sa guise ce qui peut avoir un effet d'aggravation ou au contraire de réduction de sa virulence. Et il faut bien compter sur deux années d'observation pour se faire une idée exacte de la dangerosité d'un virus qui n'a encore une fois aucune raison de disparaître. Il peut muter certes, trouver plus difficilement des hôtes à infecter sur le temps long, mais le coronavirus n'étant pas une nouveauté, ce pathogène continuera son petit bonhomme de chemin pour les siècles à venir, qu'on se le dise.

En conséquence de quoi, et cela puisque le coronavirus, les pneumocoques, souches du H1N1 (la grippe) et bien d'autres pathogènes continueront de vivre en nous sans doute jusqu'à l’extinction finale de l'humanité, faut-il donc établir une dictature "hygiéniste" qui nous martèle quotidiennement que l'on ne doit plus embrasser son prochain ? Poser la question, c'est y répondre. La vie est un risque permanent et c'est de toute façon une expérience éphémère (ce qui suppose que nous devons savoir vivre pleinement). Nous sommes des organismes fragiles, sénescents et mortels. Il est fort probable que chacun d'entre nous est responsable directement ou indirectement d'un décès parce que nous étions les hôtes d'un pathogène que nous avons transmis à quelqu'un. Nous sommes tous des salauds en puissance et toute paranoïa sur la question est totalement stupide à ce sujet. Il est inutile de ressasser l'argument consistant à vouloir protéger son prochain quand on a déjà tué malgré soi. Il me semble moins hypocrite de signifier que toutes les mesures de précaution que l'on prend, visent d'abord à nous protéger nous-mêmes d'une quelconque infection. Ou alors exigeons du gouvernement qu'il institue définitivement sa dictature, car les bambins sont les premiers vecteurs de la pneumonie chez les adultes. Oui, nos enfants sont des meurtriers en puissance. Exigeons l'institutionnalisation définitive de cette dictature hygiéniste, car notre petit rhume hivernal tue chaque année un quidam que nous avons croisé dans un lieu public. Aucune mort n'est tolérable, pour notre sécurité il est urgent d'abolir notre Liberté. Obéissons servilement aux salopards qu'il y a quelques mois, nous souhaitions renverser. Ne manifestons plus, ne sortons pas, ne nous étreignons plus, soyons de bons robots bouffis d'angoisse sur notre propre fragilité. A bien y réfléchir pourtant, notre culture très française si peu avare de gestes affectueux, est aussi l'un des ferments de notre unité. Quand on n'angoisse pas à l'idée que son prochain puisse nous contaminer, nous ne craignons donc pas ce dernier. Aucun repli individualiste nous permet de justifier une distanciation antisociale entre nous. La paranoïa en revanche, peut permettre de comprendre ces réflexes imbéciles.

J'éprouve un profond malaise et un sentiment extrêmement suspicieux s'agissant de toutes les mesures arbitraires prises par le "gouvernement" concernant la gestion de cette pandémie. La propagande nous encourageant à conserver des distances entre nous et abolir nos rites sociaux les plus prégnants ne cesse de m'interroger sur des motivations d'arrière-fond. En revanche, s'agissant de l'interdiction des rassemblements politiques de plus de 10 personnes, je ne me pose aucune question. Ils pourraient tout à fait être autorisés, moyennant le port du masque obligatoire durant l'événement en plus de quelques recommandations sanitaires minimales. Si les manifestations sont interdites, c'est clairement pour des raisons strictement politiques et certainement pas pour des motifs sanitaires. Je rappelle que bien des pays européens (notamment l'axe germano-scandinave) n'ont imposé des mesures aussi totalitaires qu'en France. Soit leurs gouvernements et épidémiologistes sont des imbéciles, soit les imbéciles (ou plus certainement les desseins malveillants) sont de notre côté. Pour le moins, rien n'indique que "l'indolence" de nos voisins sur la gestion de la pandémie, génère un nombre incalculable de morts. Cela sans même évoquer les considérations économiques.

Aussi, j'appelle tous les courageux personnels hospitaliers qui sont confrontés quotidiennement à des maladies infectieuses au-delà du Covid19, à ouvrir la voie aux Français. Une grande partie de notre population cessera d'alimenter sa propre psychose du fait des médias collabos, dès lors que nous verrons des médecins, infirmières, aide-soignants, brancardiers et ambulanciers dans la rue par milliers pour exiger que "le gouvernement" cesse de maintenir ses mesures totalitaires en leur nom !

Car les Français s'ils sont majoritairement hostiles à Macron, se fient tout de même au message colporté par les gens les plus directement confrontés à la lutte contre ce maudit virus.  Si nos infirmières et médecins bravent les interdictions de manifester et signalent qu'il faut cesser d'avoir peur (ce qui ne signifie pas s'interdire quelques mesures simples de précaution), alors le taux de psychose induit par ce matraquage médiatique faiblira drastiquement. Voyez cela comme une mesure sanitaire. Et il ne sera plus possible pour nos politicards de s'accrocher au coronavirus pour justifier leurs mesures clairement attentatoires à nos libertés fondamentales. C'est une urgence politique, sociale et démocratique que de faire cesser cette gigantesque farce de guignol. On peut exiger le dépistage total de la population, la distribution globale de masques à tout le monde et rappeler quelques consignes de prudence, mais pas légitimer le durcissement de la dictature du fait d'un pathogène qui n'a rien de nouveau, rien d'aussi létal et dangereux que l'on cherche à nous le faire croire, mais dont il est si aisé de se servir pour jouer sur nos peurs et obtenir la soumission de tout un peuple.

Ou alors encore une fois, que l'hypocrisie cesse et que l'on exige le maintien définitif d'une dictature hygiéniste, car la grippe, la pneumonie et bien d'autres microbes et virus vont poursuivre leur macabre besogne pour les années à venir. Et nous serons tous responsables de la propagation de ces pathogènes qui n'excitent nullement les médias et le régime macronien. Soit nous prenons conscience que nous sommes déjà des meurtriers bien malgré nous, car nous fourmillons de millions de vilaines bestioles au sein même de notre corps, soit nous restons hypocrites et refusons d'admettre notre propre bilan macabre, sur lequel nous ne nous posions jamais de questions jusque-là. 

J'ai mille défauts à me reprocher, mais jamais celui de l'hypocrisie. Je prie toutes les familles qui ont perdu un proche à cause de moi, de bien vouloir me pardonner. Mon hygiène est tout à fait standard, mais je suis un vrai nid à microbes. J'ai tué bien malgré moi, peut-être des dizaines voire des centaines de personnes au cours de ma vie comme tout un chacun. Et je vais continuer de le faire jusqu'à mon dernier souffle. Ça n'est en rien une volonté de ma part, cela s'appelle la Vie.

Prenez soin de vous, mais restez vivants.

Pardonnez-vous aussi, car il est grand temps.

VOUS NE TUEREZ PAS PLUS AVEC LE COVID QU'AVEC TOUTE AUTRE MALADIE !





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