Le 27 Mars dernier, le Commissaire Européen (et Allemand) à l'énergie, Gunther Oettinger, s'est prononcé en faveur de l'exploitation des gaz de schiste, à l'occasion de la publication des objectifs de lutte pour l'énergie et le changement climatique d'ici à 2030.
Outre le fait que notre Commissaire à l’Énergie n'a aucune légitimité démocratique, on ne peut pas non plus dire qu'il en aurait une du point de vue technique du fait que cet homme est un avocat et non un scientifique spécialisé sur la question. Il se base pour cela sur les travaux menés par Anne Glover, conseillère scientifique du dictateur José Manuel Baroso, et biologiste de son état. A priori, cette dame n'a pas non plus de compétences techniques à faire valoir sur les questions énergétiques et minières.
Dans ce monde de politiciens incompétents payés avec nos deniers publics pour nous imposer les desideratas des multinationales ou des U.S.A directement, nul doute que bientôt une directive poindra le bout de son nez pour imposer à la France de forer des centaines de puits dans les paysages méditerranéens du sud-est de notre pays.
Il convient cependant de démystifier quelques inepties des baba-cools de l'écologie qui ne supportent pas d'ouvrir des livres ou simplement se documenter sur internet concernant ce sujet.
Il faut savoir que la question des nappes phréatiques souillées n'est pas pertinente, pour la bonne et simple raison que ces dernières se trouvent en général à faible profondeur, alors que les gisements de sédiments renfermant le gaz de roche (le gaz de schiste est une appellation très incorrecte de la majorité du gaz non conventionnel exploité) se trouvent à plusieurs centaines voir milliers de mètres de profondeur.
Cela signifie qu'un forage effectué correctement n'a pas vocation à polluer les nappes phréatiques du début à la fin de l'exploitation du gisement. La question des intrants chimiques est aussi peu pertinente, car l'exploitation des autres autres sources d'hydrocarbures plus conventionnels ou moins médiatisés (comme les sables bitumineux par exemple) génèrent en amont et en aval tout autant d'utilisation de produits chimiques. La fracturation hydraulique, c'est pour simplifier : de l'eau, du sable et du savon. Si cette eau devait être non traitée, elle pourrait rester enfouie dans le gisement sans risque pour des nappes phréatiques situées bien plus haut que les gisements exploités.
Le réel problème écologique à mon sens (surtout en zone méditerranéenne), c'est la dégradation des paysages et l'utilisation massive d'eau dans une zone géographique en constante pénurie hydrique.
Mais les industriels du secteur ne se posent pas de questions, ni même les investisseurs toujours prompts à générer des bulles du crédit sur des affaires peux rentables. Car l'Europe n'est pas les États-Unis d'Amérique, ce que ne veulent toujours pas entendre les caniches d'Obama qui nous imposent un modèle institutionnel, géopolitique et économique dont nous ne voulons pas.
Il faut savoir que les Américains n'ont pas besoin d'une autorisation du gouvernement pour forer sur leurs propres parcelles de terres. C'est ce qui explique la centaine de milliers de puits forés aux États-Unis d'Amérique, avec les compliments de la Fed.
Car c'est 400 Milliards de dollars qui sont investis dans cette aventure depuis 2008 par les banques, via les industriels du secteur. Sauf que petit problème : le cours du gaz naturel est aujourd'hui de 4 $/MmBTU.
Je vais vous épargner la traduction de cet indice en explications que vous trouverez sur ce lien, par un équivalent moins financier en fonction des cours actuels :
Pour 4,19 $, vous obtenez l'équivalent de 2 Millions de tonnes de gaz naturel liquéfié.
Ne croyez pas pour autant faire fortune dans le gaz de roche, en
équivalent pétrole, cela représente 0,18 barils de pétrole, soit
à peine de quoi faire le plein votre fiat panda dont le réservoir
est de 30 litres.
Olivier Delamarche sur BFM Business expliquait le 9 avril 2013, qu'en 2008, le cours du Gaz Naturel était de 13 $, et qu'aujourd'hui, l'exploitation du gaz de schiste se fait à perte puisqu'il en coûte 8 $ d'extraire une matière première vendue 4 $ sur les marchés. J'ai cherché un certain temps les chiffres qu'il donnait sur le coût d'extraction, mais les seuls que j'ai pu trouver sont les suivants :
Le site de C.G.T Mine-Energie évalue à 2,5 Millions de dollars l'exploitation d'un puit.
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Sachant qu'un puit a une durée de vie
qui n’excède pas deux ans du fait que le pic de production est
constamment atteint avant la fin de la première année
d'exploitation et décroit tout aussi vite. Voila pourquoi les puits
fleurissent aux U.S.A. Il s'agit de remplacer ceux qui ne produisent plus de gaz malgré le déploiement horizontal des tuyaux dans le gisement.
L'association pétrolière et gazière du Québec évalue le coût d'un puit destiné à l'exploration (et non l'exploitation) à 88.000 $. Et si vous suivez un peu le lien, vous vous rendrez compte qu'on ne parle que de coûts administratifs (autorisations diverses et variées, permis de forage, etc).
Car là est bien toute la différence entre les U.S.A et le reste du monde. Contrairement à ce pays qui dispose d'une infrastructure et une industrie vouée au pétrole depuis plus d'un siècle en plus d'un modèle excessivement libéral, la plupart des autres pays, que ce soit le Québec ou les États-Membres de l'U.R.S.S Européen, ne disposent pas d'un réseau de gazoducs important, ni d'une conception très libérale quant à l'exploitation des sols.
Ce qui signifie que si les U.S.A avec leurs avantages techniques et réglementaires ne sont pas réellement compétitifs et forgent une bulle du crédit avec l'exploitation des gaz de roche, comment les pays Européens avec autant de handicaps pourraient faire mieux ?
Il est vrai qu'aux U.S.A, perdre de l'argent n'est pas un problème. La Fed fait de la planche à billets pour soutenir les bêtises des actionnaires des grandes banques Américaines qui siègent justement... à la Fed. De plus, que l'une de ses banques s'effondre et c'est de toute façon l'Europe qui trinquera, pas les U.S.A malgré le taux de chômage réel déjà explosif. Dans la conception financière des États-Unis d'Amérique (mais aussi du Royaume Uni), l'important, c'est de développer des bulles pour créer une activité économique qui sera factice ou non, et faire payer son éclatement à d'autres. Tant que les 1 % de connards qui manipulent les cours et la monnaie s'enrichissent, au diable la moralité.
Mais en Europe, et en tout cas en France, la monnaie sert aussi à garantir notre modèle social et pas seulement à faire plaisir à quelques moutons qui claquent des milliards dans des actifs toxiques en se foutant complètement des fondamentaux.
Alors évidemment, en matière d'énergie comme se plaît à le répéter Jean-Marc Jancovici, l'important n'est pas le prix (ce qui est vrai), mais l'efficience énergétique. Hors, puisqu'on laisse des avocats et des biologistes nous expliquer que le Gaz de Schiste est une excellente idée pour l'avenir de l'Europe, je crois que je peux me permettre en tant que chauffeur routier, de proposer d'investir dans d'autres solutions, avec des compétences au moins similaires à faire valoir.
En premier lieu, nous avons en France une magnifique entreprise appelée M.D.I qui fabrique des véhicules fonctionnant à l'air comprimé pour un prix moyen de 13.000 €. Voila une technologie intéressante qui pourrait nous faire économiser beaucoup de pétrole et réduire ainsi notre déficit commercial.
Autre technologie bien Française : le Système B.F.S qui transforme les rejets de CO² des industries en pétrole de synthèse. Outre le recyclage intelligent du CO², c'est un carburant non soufré que produit cette technologie qui nous rendrait encore une fois plus indépendants du pétrole.
Quant à la question du chauffage des habitats, ne pourrions nous pas plutôt mettre l'accent sur l'isolement des bâtiments, les pompes à chaleur, la géothermie et redonner ainsi du boulot à de nombreux artisans du B.T.P ?
Je ne suis pas fondamentalement contre l'idée que l'on prospecte un peu pour savoir ce que nous avons dans notre sous-sol en considérant que nous aurons peut-être des solutions technologiques plus efficientes et moins dégradantes pour les paysages dans l'avenir. De plus, le gaz naturel provenant de nos mines de charbon (le grisou) est déjà exploité intelligemment dans le nord de la France, et je ne puis regretter uniquement que cela soit une multinationale Australienne qui en ait obtenu la concession, plutôt que l’État directement. Mais quand des Commissaires Européens se mêlent de problèmes qui ne les regardent pas (notre politique Souveraine en matière énergétique), sont payés à nous imposer des points de vue largement influencés par des multinationales, sur des sujets qu'ils ne maîtrisent pas et qui n'auront d'autre finalité que nous mener encore vers toujours plus de dette pour faire de grandes conneries, je m'insurge totalement.
Le "gaz de schiste", c'est niet ! Et si le Chiwawa de Bruxelles actuellement aux manettes de la France devait discrètement signer une ordonnance pour faire appliquer une directive à ce sujet, j'espère bien que la levée de bouclier serait conséquente. D'autant que pour bien moins que ça, la France devrait déjà être en grève totale depuis bien longtemps...
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