mardi 4 février 2020

Les Généraux Français : Capitulards par tradition !

Le 21 Octobre 1997, à l’initiative de Jacques Chirac, la conscription est suspendue. Aucun officier de haut rang ne rendra sa démission pour marquer son désaccord. Et pourtant, il y’a une différence essentielle entre une armée de métier et une armée de conscrits. La première s’apparente à une armée de mercenaires, car la notion de devoir civique y est écartée. La seconde proclame que tous les citoyens naissent soldats, selon la formule consacrée par Léon Gambetta. Le devoir de tous les Français est bien de défendre la patrie. Ils sont tous formés aux armes, tous capables de défendre leur pays comme leur famille, tous capables de résister par les armes à toutes les formes d’oppression. En outre, elle garantit la puissance de nos armées en terme de moyens humains.

En 1997 toujours, c’est l’industriel Thomson qui est privatisé, à la suite d’un accord avec l’Allemagne signé le 9 décembre 1996, visant à créer une agence franco-allemande d’armement. Thomson fabriquait alors outre des produits destinés au grand public, des composants électroniques destinés au matériel militaire de pointe. La branche militaire de l’entreprise est fusionnée avec Alcatel et Dassault Electronique, et prendra le nom de Thalès. L’État ne dispose aujourd’hui que 25 % du capital de cette entreprise stratégique.

Depuis le XVIIème siècle, la France s’est dotée d’un certain nombre de manufactures ayant à charge de fabriquer les canons, fusils et munitions nécessaires à notre défense nationale. En 1945, l’ensemble de nos arsenaux seront regroupés au sein de la direction des études et fabrications d’armement. Ce monopole national de fabrication de nos munitions et armes deviendra plus tard le GIAT (groupement industriel des armements terrestres). Le 1er décembre 2006, le GIAT devient Nexter, et se défausse de la manufacture d’armes de St Etienne, qui fabriquait le fusil d’assaut FAMAS utilisé par les soldats français. Depuis 2017, la France ne fabrique plus ses propres fusils, mais se provisionne auprès du fabriquant allemand Heckler et Koch. En plus clair, si d’ici quelques décennies, nous devions revenir aux affres de la guerre avec l’Allemagne, nous ne disposerions pas des moyens de nous battre contre leurs armées. C’est une trahison contre laquelle nos généraux ne se sont pas insurgés.

En 2014, c’est un autre projet qui sort des cartons de Nexter, à savoir la fusion avec le fabriquant de chars allemands Krauss-Maffei Wegmann sous l’acronyme KANT. Ce qui signifie que la France n’a désormais plus la maîtrise totale sur la fabrication de ses propres chars. Le siège social de ce consortium se trouve aux Pays-Bas, l’objectif est de faire de l’argent, non de garantir l’indépendance de la France sur le développement et la fabrication de ses propres blindés. Là encore, nos généraux n’ont rien dit. Et pourtant, le char Leclerc développé par la France est réputé parmi les meilleurs du monde dans sa catégorie.

Au XVIIème siècle, sous l’influence de Richelieu, puis de Colbert, les arsenaux de Brest et de Toulon sont construits. Ils seront en charge de la fabrication de nos bâtiments de marine. Ils deviendront plus tard la DCN (Direction des Constructions Navales) que Nexter fusionnera dans ses propres activités sous le nom de filiale très « anglo-américain » : Naval Group. Tout un programme en soi. Le bradage commence dans le silence le plus complet de nos généraux et amiraux, lorsque l’État, autorise l’entrée au capital des Chantiers de l’Atlantique, du groupe italien Fincantieri à hauteur de 48 %. Si l’Italie ne représente pas une menace particulière et que les conflits historiques avec pays furent rares et toujours remportés par la France, il n’en reste pas moins que c’est encore à un État tiers, que nous cédons des parts essentielles de notre indépendance militaire en matière industrielle. Et il y’a de quoi se méfier si l’on tient compte de l’histoire de Thermodyn.

Cette ancienne filiale d’Alstom fabrique les turbines de nos sous-marins nucléaires d’attaque. Ces derniers accompagnent notamment nos SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engin) ou notre porte-avion le Charles de Gaulle dans leurs missions. Ils font pleinement partie des moyens militaires à même d’assurer notre dissuasion nucléaire. Il faut savoir que la vitesse développée par nos sous-marins, comme leurs propriétés acoustiques (cavitation) relèvent du secret-défense. Tout simplement parce que le but de ces engins est de manœuvrer en toute discrétion. Cela n’a pas empêché nos politiciens d’autoriser la cession de Thermodyn à l’industriel italien Nuovo Pignone durant l’année 2000, lui-même racheté par le groupe General Electric. Ce qui signifie que les données les plus sensibles sur la vitesse développée par nos SNA ainsi que leurs propriétés acoustiques en mer, sont détenues par les Américains.

Plus récemment, General Electric a pu faire l’acquisition de la branche d’Alstom qui fabrique les turbines du Charles de Gaulle et de nos SNLE. Désormais, les Américains ont le contrôle total des brevets et données qui relèvent pourtant du secret-défense, et peuvent à leur bon gré, faire fermer des usines françaises en charge de la fabrication de ces technologies essentielles à notre indépendance militaire.

Là encore, nos généraux et amiraux sont restés silencieux face à ces cessions d’actifs français stratégiques pour nos armées.

La dernière trahison en date si l’on élude l’affaire des navires Mistral que les Américains nous ont interdit de livrer à la Russie, est le traité d’Aix la Chapelle qui prévoit que la France partage sa place au Conseil de Sécurité de l’ONU avec l’Allemagne, ce qui signifie adopter une ligne diplomatique et militaire conjointe avec ce pays (qui cherche à nous affaiblir) sur les affaires du Monde. Autrement dit, si l’Allemagne décidait un jour d’agresser la Russie (et elle ne manque jamais de s’ingérer dans ses affaires), nous devrions faire front commun contre une puissance de revers fiable, qui a permis à plusieurs reprises de mettre en déroute les Allemands alors qu'ils occupaient notre territoire. Cela parce que les Américains et les Allemands en décident et que nos politiciens ont un problème avec la France. D’ailleurs, les Allemands sûrs de cet esprit de collaboration de nos élites, réclament désormais que la France partage aussi sa dissuasion nucléaire. Je n’imagine pas le très européïste (et félon) Général Lecoîntre s’y opposer, et encore moins le traître Emmanuel Macron qui doit déjà sauter comme un cabris à cette idée. Surtout lorsque ces derniers ne cessent de ressasser leur volonté de constituer une « défense européenne » (bien évidemment sous l’égide de l’OTAN, donc contre la Russie qui n’est pas européenne, comme chacun sait).

Notre indépendance militaire est réduite à peau de chagrin. Il faut savoir que les Allemands ont aussi pris leur part sur notre industrie aéronautique et ferroviaire. Ainsi en 2018, Siemens et Alstom annoncent la fusion de leur branche ferroviaire. Ce qui signifie que si nous devions être un jour en conflit avec l’Allemagne, ravitailler nos troupes en matériel et équipements par train, supposera là aussi d’obtenir des Teutons, la garantie que nous pourrons réparer nos propres matériels ferroviaires. Quant au spatial, la France dépend en grande partie de satellites allemands, américains et italiens pour jouir de renseignements militaires.

Les technocrates et banquiers qui sont actuellement aux manettes de l’État, n’ont qu’un seul mot d’ordre : le dépecer intégralement, y compris sur ce qui concerne le régalien. Nous devons abandonner toute indépendance industrielle et technologique en matière d’armement et de logistique militaire. Et que font nos généraux ? Ils ferment leur gueule !

L’Armée n’est-elle pas sensée considérer les menaces potentielles tout azimut ? L’Armée n’est-elle pas sensée considérer que les alliances se font et se défont dans le temps long, et que les prochaines guerres pourraient être intra-européennes à nouveau ? L’Armée n’est-elle pas sensée être vigilante sur son indépendance en matière d’équipement, et capable de répondre à tous les périls, y compris les plus improbables ?

J’accuse nos généraux de trahir la patrie. D’être aux ordres d’une petite oligarchie félonne, qui pour s’assurer de leur silence, n’hésite pas à augmenter leurs soldes, notamment lorsque le peuple s’insurge pour rétablir sa souveraineté et sa dignité. J’accuse les Saint-Cyriens d’être des capitulards à l’égal d’un grand nombre d’officiers de haut-rang durant la dernière guerre avec l’Allemagne. J’accuse notre État-major d’intelligences avec des puissances étrangères, et j’appelle tous nos soldats et sous-officiers, à dénoncer leur contrat collectivement, puisqu’ils sont sous les ordres de traîtres à la patrie. Le silence et le consentement à tous les renoncements de nos élites militaires est impardonnable. Le cœur nucléaire de l’État est rendu vulnérable par les volontés carriéristes, l’embourgeoisement et l’esprit de collaboration de nos plus hauts officiers.

Je suis totalement scandalisé que nos Armées soient sous les ordres de parfaits félons, qui laissent encore une fois nos politicards dépecer la France au profit d’intérêts étrangers, et contre nos intérêts nationaux bien compris.

Vous abandonnez la France, vous ne méritez pas vos uniformes et breloques.

A bons entendeurs !

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