samedi 22 février 2020

Traître cherche collabos chez les Gilets Jaunes pour exister politiquement

L'affaire a fait grand bruit, et elle va nous permettre de méditer la difficile question de la légitimité. Le 22 Février 2020, Emmanuel Macron alors en visite au salon de l'Agriculture à Paris, est interpelé vivement par une dame, qui dans ses récriminations, l'accuse de ne pas vouloir recevoir les Gilets Jaunes. Ce dernier avec arrogance, lui répond "Vous me structurez un groupe et je vous reçois sans problème, moi je suis pour le dialogue. On se prend une heure et on discute".


On peut analyser ce sujet en deux parties distinctes. La première étant qu'Emmanuel Macron affiche encore une fois un mépris ostensible contre le peuple insurgé, puisqu'il ne consent à lui accorder "qu'une petite heure" de discussion, là où plus d'une année de révolte, mériterait bien des journées d'écoute. Par ailleurs, il ne peut s'empêcher de signifier à la dame qui l’interpelle, qu'il faut structurer un groupe, afin de pouvoir entamer un dialogue, façon pour lui de nous rappeler à quel point nous ne jouissons pas d'un début d'organisation à de telles fins.

Macron a beau être un traître autant qu'un usurpateur (nous allons y revenir), il n'est pas stupide. Il connaît nos divisions et notre désorganisation, et sait que personne ne sera légitime pour venir discutailler avec lui. En revanche, il sait aussi que certaines "figures médiatiques" sont en quête de légitimité politique. Et s'entretenir avec Macron, c'est obtenir une reconnaissance de fait sur sa propre importance politique, sur son influence reconnue, sur sa légitimité à s'entretenir avec le pouvoir.

C'est ici que j'aborde la partie de l'analyse la plus essentielle. 

La légitimité est sans doute le concept le plus difficile à définir qui soit. Elle ne reflète jamais un consensus fédérateur autour d'elle. Une minorité de Français (que je méprise cordialement) considère qu'Emmanuel Macron est légitime à son mandat. Une très grande majorité de nos concitoyens ne lui attribue aucune légitimité politique, pas même la dimension d'un Homme d’État. Voila la première difficulté pour penser la question de la légitimité, elle est par nature source de tous les clivages sur elle-même.

Pour ma part, j'essaye de réduire la question de la Légitimité s'agissant d'un chef d’État et de son gouvernement, à un certain nombre de critères objectifs, qui bien évidemment, excluent d'emblée Emmanuel Macron comme "Président" légitime de la France. Ces critères sont les suivants :

- Un chef d’État élu au suffrage universel, doit jouir d'une campagne électorale et médiatique libre et non faussée. Tout régime de propagande et de censure médiatique visant à le faire élire Président, entache d'emblée sa légitimité à gouverner. Le scrutin étant vicié au départ, nous écopons d'un "Président" mal élu. Preuve en est qu'il est contesté par la majorité des Français aujourd'hui.

- Le Président de la République répond d'un ordre constitutionnel et juridique qui définit ses responsabilités et les limites légales qu'il n'a pas le droit de subvertir ou violer littéralement. Ainsi, le Président de la République est normalement garant de la Souveraineté Nationale (et nous savons que Macron ne fait rien d'autre que dépecer cette dernière au profit de l'Allemagne et de l'UE) et des intérêts fondamentaux de la nation. Il n'a pas le droit de s'ingérer par des intimidations ou par voies militaires dans les affaires des États tiers, et son devoir est de garantir l'indépendance de la France en toutes matières, que ce soit sur le plan militaire, industriel ou économique. Or, Emmanuel Macron violant littéralement le droit international en ayant par exemple pris sur lui d'ordonner à nos armées de bombarder la Syrie, tout en trahissant notre peuple que ce soit par la cession de nos industries stratégiques comme Alstom à des intérêts étrangers, ou encore en ayant ratifié le Traité honteux d'Aix la Chapelle ; on peut sans difficulté considérer qu'il n'est pas légitime à son mandat. Dans un État de Droit qui se respecte, ce dernier aurait été destitué et jeté en prison pour ses crimes. Je rappelle qu'au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, on fit juger des responsables politiques pour des crimes d'intelligences avec des puissances étrangères (ce dont se rend coupable actuellement Emmanuel Macron) et qu'un certain Pierre Laval fut même fusillé pour de tels faits.

Évidemment, Emmanuel Macron est conscient de ce déficit de légitimité. Il sait qu'il n'a été élu que parce qu'une campagne médiatique l'a favorisé sur tous ses concurrents, il sait œuvrer contre nos intérêts nationaux, il sait qu'il viole notre constitution, il sait que l'écrasante majorité du peuple le hait, et se réjouirait même de le voir destitué. Il est donc en quête de légitimité.

Or pour obtenir une légitimité présidentielle, même factice, il y'a quelques combines politicardes bien connues pour y parvenir. Et notamment celle d'être reconnu comme interlocuteur légitime par sa propre opposition politique. Si en outre, cette opposition lui donne du "Monsieur le Président", elle assoit ce dernier dans sa posture présidentielle. Elle le considère ce faisant comme "légitime" à gouverner la France.

Voila pourquoi Macron par sa petite phrase lancée à la volée au salon de l'Agriculture, tente "un coup politique" pour s'offrir à bon compte une stature présidentielle (au-demeurant inexistante). Si quelques "Gilets Jaunes" répondent à cet appel en acceptant de parlementer avec lui, ils le reconnaîtront par défaut, et sans réellement en prendre conscience, dans sa "légitimité" de chef d’État. Et cela est très tentant pour quelques figures médiatiques déjà habituées à lui donner du "Monsieur le Président" ou toujours promptes à vouloir discuter avec ce dernier. Je pense notamment à François Boulo et Maxime Nicole, qui eux aussi cherchent à exister politiquement. Eux aussi, souhaitent obtenir une légitimité, mais cette fois-ci,  auprès des "Gilets Jaunes" directement. Car devenir les interlocuteurs de celui qui est pour eux-mêmes, le réel Président de la France, c'est s'octroyer une aura d'interlocuteur légitime pour représenter le mouvement. Une légitimité tout aussi factice, puisque nos médias ont choisi leurs "figures" en fonction de leur inoffensivité pour le Régime. Notons en effet qu'aucune des "figures médiatiques", n'a appelé publiquement à la destitution du traître. Aucune n'a jamais remis en cause sa légitimité à gouverner la France. Et comme cela était prévisible, certains d'entre eux désirent déjà (et le font savoir comme Maxime Nicole) vouloir aller à la rencontre d'Emmanuel Macron. Et pour discuter de quoi au juste ? Pour négocier le poids de nos chaînes en lui donnant du "Monsieur le Président" ? Ou pour lui signifier qu'il doit se retirer et se livrer à la Justice ? Pardonnez-moi de pencher pour la première hypothèse. Les ambitieux sont toujours plein de déférence et toujours prêts à tous les reniements pour avancer leurs pions.

Il faut bien comprendre que "les Gilets Jaunes" ont au final les mêmes difficultés qu'Emmanuel Macron pour exister. Nous avons certes besoin d'être représentés pour interagir avec les institutions (notamment les armées, les médias et les ambassades étrangères), et il serait préférable quitte à être représentés, que nous jouissions de mandataires maîtrisant parfaitement les dossiers, capables par leur sens de la dialectique, de ruiner les éléments de langage des macronistes, et obtenir de nos armées, qu'elles soutiennent les "Gilets Jaunes" et poussent vers la sortie le despote contesté. Et c'est ici qu'un dernier axiome de la légitimité, mérite d'être entendu.

A titre personnel, je sais être l'un des meilleurs à pouvoir occuper un tel mandat, mais pourtant, je sais aussi n'être en rien légitime à l'exercer. Pour la raison signifiante que la Légitimité ne peut pas être auto-proclamée, mais doit émaner d'une reconnaissance collective. N'étant connu que par un petit nombre d'initiés, je ne suis pas connu de la majorité des "Gilets Jaunes". Et au vu des actions que je mène régulièrement contre les médias de collaboration, il va de soi que je ne suis pas prêt de devenir une "figure médiatique" à mon tour. Je ne suis donc pas audible de l'écrasante majorité des insurgés, et quand bien même je le serais, sans nul doute que mes piètres qualités d'orateur me desserviraient de toute façon. Un bon orateur doit en effet savoir manier le logos et le pathos avec habileté. Et je n'ai que le logos dans mon propre arsenal rhétorique. Je ne suis pas de ceux qui pourraient faire trembler d'émotion les foules, d'ailleurs, je suis plutôt mal à l'aise lorsqu'il s'agit de m'exprimer devant une multitude. Je ne performe que lorsque je me confronte à un petit nombre de personnes dans le cadre d'un échange, et non dans le cadre d'une harangue populaire.

Ce que je peux toutefois signifier pour conclure cet article, c'est que non seulement, Emmanuel Macron ne doit en aucun cas être reconnu dans la stature présidentielle qu'il aimerait tant revêtir, et qu'il serait une faute grave que lui accorder l’aumône d'une conversation. A ce titre, je n'accorderai pas plus de légitimité aux narcissiques et ambitieux qui sont prêts à offrir sur un plateau d'argent, cette légitimité que recherche tant Macron.  Nous n'avons rien à dire à ce dernier, sinon lui renouveler notre ordre de dégager au plus vite du palais de l’Élysée.

En revanche, nous devons effectivement nous trouver des mandataires pour interagir avec certaines institutions, et il est vrai que si nous souhaitons des gens compétents et intègres, il faudra nécessairement les choisir. Non les tirer au sort. Leur mandat peut tout à fait être tournant, mais quoi qu'il arrive, ce dernier ne peut en aucun cas consister à nous représenter devant le despote qui cherche à exister politiquement. Expliquer aux journalistes les motifs qui légitiment sa destitution ; chercher de la reconnaissance internationale auprès des ambassades étrangères ; appeler nos armées à renverser les félons au pouvoir ; voila quel serait le rôle de nos porte-paroles. Pas plus, pas moins.

Ceux qui prétendent vouloir discutailler avec Macron sont des collabos. Je n'hésite pas à le signifier pour conclusion, et j'engage tous mes lecteurs à n'apporter aucun soutien à de tels crétins qui servent les intérêts bien compris du félon au pouvoir.

Sylvain Baron

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