jeudi 29 août 2019

Le climat : un faux problème écologique

Depuis que je suis adolescent, il ne se passe pratiquement aucune journée sans que je n'entende ou lise des propos alarmistes concernant le climat. Je comprendrais qu'on puisse être alarmiste face à une catastrophe météorologique comme un ouragan, une sécheresse ou une tornade, mais alors que l'humanité à traversé différentes ères climatiques depuis son émergence il y'a près de trois millions d'années (et il en va de même pour le règne animal et végétal depuis bien plus longtemps), soudain, le changement climatique devrait nous effrayer.


Rappelons tout de même qu'un "climat" ne se définit qu'à l'échelle de plusieurs siècles par une certaine homogénéité météorologique (en considérant évidemment les facteurs saisonniers), et certainement pas à l'échelle d'une vie humaine. Ainsi, peut-être que je verrais des effets du "changement climatique" si Dieu me donne grâce de vivre jusqu'à un âge avancé, mais ma nature humaine aussi adaptable que celle de nos lointains ancêtres, en plus de l’hétérogénéité des zones climatiques dans le Monde, achèvent pourtant de me tranquilliser. Même dans un futur lointain, il y'aura toujours des zones froides sur la planète, comme il y'aura des territoires plus secs ou au contraire nettement plus humides. Par ailleurs, à une époque où l'Homme sait désormais désaliniser l'eau de mer et verdir les déserts les plus arides, vraiment, je ne me fais aucun soucis quant à nos capacités à gérer au gré des besoins, les difficultés nouvelles qui pourraient intervenir sur certaines parties du globe.

Une autre donnée qui rend cet alarmisme absurde, c'est que l'on parle plus souvent de "réchauffement climatique" plutôt que de changement climatique. Or si un réchauffement peut être ce que nous constatons aujourd'hui, l'avenir pourrait être bien plus glacial... Savez-vous comment fonctionne un réfrigérateur ? Par le réchauffement du liquide réfrigérant que l'on fait circuler au sein de l'appareil. Il se trouve que la Terre répond un peu de la même mécanique. Deux paramètres en particulier devraient plutôt nous alerter sur un potentiel refroidissement climatique à venir au cours des prochains siècles. D'une part, une fonte excessive des glaciers sur les pôles apportent un supplément d'eau douce dans les océans, qui peut potentiellement engager la rupture ou le détournement du gulf stream, un courant marin prenant sa source (pour l'Océan Atlantique) au niveau des Bermudes, pour achever sa route sur les rives de la Norvège, en passant à quelques encablures de l'Islande, de l'Ecosse et du Groenland. C'est ce qui explique que bien que nous soyons en France aux mêmes latitudes qu'une bonne partie du Québec, nous bénéficions contrairement à nos frères d'outre-atlantique, d'un climat tempéré. Les côtes du Canada ne sont en effet pas longés par ce courant marin. S'il est bien indéniable que le climat se réchauffe pour le moment, nous pourrions en fait constater un pic dû en grande partie à la fonte du permafrost et l'immense dégazage de méthane qui en découle, ainsi que la réduction progressive de l’albédo de ces territoires (pouvoir de réflexion des rayonnements solaires par le sol terrestre) avec les forêts boréales qui gagnent du terrain sur les steppes les plus septentrionales de la planète. Le niveau de chaleur serait alors suffisamment intense pour faire fondre une colossale partie des glaciers présents sur les deux pôles de notre planète. Et subconséquemment, l'injection de milliards de litres d'eau douce dans les océans. Bien assez en tout cas pour mettre en panne le gulf stream que j'évoquais plus haut. Et dans ce cas, peut importe le niveau des gaz à effets de serre dans l'atmosphère, ce ne sera plus la canicule permanente qui serait à craindre, mais bien de voir une bonne partie de l'Europe finir figée sous d'immenses glaciers. Cela est déjà arrivé à plusieurs reprises, et au vu des cycles que connaît notre planète, il est évident que nous y reviendrons un jour. Mais même en considérant la brutalité de l'Homme sur son Jardin d'Eden, je n'imagine pas que la génération de mes petits enfants puisse percevoir avec la même brutalité, un réchauffement ou refroidissement du climat. On se contentera d'accompagner les choses, de nous adapter, car le climat ne changera jamais en quelques semaines seulement. Sauf si un super volcan décidait de nous renvoyer à un petit âge glaciaire tels que le connurent nos aïeux à la fin du Moyen-Age ou encore au XVIIIème Siècle.

Bref, spéculer sur les changements climatiques à venir et tenter de nous faire croire par l'hystérisation du débat, que le sujet doit être considéré comme une préoccupation politique majeure pour les générations actuelles et futures, c'est se moquer du monde. Surtout du fait que cela monopolise le temps médiatique sur un problème géophysique qui nous dépasse, ce qui permet "incidemment" de ne pas parler des vrais enjeux écologiques et politiques qui sont autrement plus prégnants pour nous.

Quels sont les vrais dangers pour notre génération ainsi que celles qui vont nous suivre :

1) LA GUERRE GÉNÉRALISÉE ET ULTIME
2) UNE TYRANNIE TOUJOURS PLUS VIOLENTE ET RÉPRESSIVE
3) L’ÉPUISEMENT DU PÉTROLE ET D'AUTRES MATIÈRES PREMIÈRES ESSENTIELLES A LA PÉRENNITÉ DU DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL QUE NOUS CONNAISSONS DEPUIS PLUS D'UN SIÈCLE.
4) LA DESTRUCTION D'UNE IMMENSE PART DE LA BIODIVERSITÉ SOUS L'AUTEL DE L'ARTIFICIALISATION CONSTANTE DES SOLS.
5) LA FAMINE ET LES PANDÉMIES QUI L'ACCOMPAGNENT.

J'use abusivement de la majuscule pour évoquer les vrais dangers dont nous devrions nous alarmer, mais parce qu'ils sont si peux traités par les médias et les pseudos écologistes bon teint, que je souhaiterais pouvoir le crier tant je suis désespéré par tant de médiocrité des acteurs sensés nous éveiller politiquement à ces sujets.

Si la raréfaction du pétrole et son renchérissement constant (de facto) sur les marchés, peut être considéré pour large partie comme la source des autres dangers évoqués ici, il faut admettre que même à une ère où le pétrole reste relativement abondant, cela n'empêche pas les occidentaux de vouloir absolument nous amener au conflit avec des puissances comme la Russie ou la Chine (et je constate en outre à quel point les Français s'en foutent et ne s'inquiètent pas des discours bellicistes constants désormais de nos chères "élites" médiatiques et politiques). 

On peut par ailleurs aisément faire une corrélation entre l'abondance du pétrole et l'artificialisation des sols qu'il permet. D'une certaine façon, quand nous en manquerons, ce sera un problème réglé de fait, puisqu'il sera difficile d'alimenter des machines pour vomir toujours plus de parkings, d'autoroutes, bâtiments inutiles, etc sur notre territoire. Sans pétrole ou même avec ne serait qu'un tiers de moins d'hydrocarbures disponibles pour faire tourner notre économie, inutile de vous dire que tout coûtera un prix exorbitant, et qu'il n'y aura de toute façon plus beaucoup d'entreprises en capacité de survivre à une telle pénurie. Donc bien peu de gens pour travailler et dégager un revenu à même de nourrir leur famille (mais là-aussi les Français s'en cognent autant qu'ils se foutent du bruit des bottes dans nos médias).

Je suis écologiste. Un vrai, un pur, un dur, un radical, un Décroissant, un authentique Taliban vert. Je suis même capable de considérer que si pour survivre à une ère de pénurie qui est garantie à ma propre génération, il puisse être nécessaire de suspendre la Démocratie que j'appelle pourtant de mes vœux, cela dans le seul but d'agir avec célérité et efficacité sur le véritable problème énergétique qui nous arrive en pleine gueule. 

En revanche, contrairement aux petits bourgeois qui se disent écolos (parce que c'est toujours valorisant socialement de se présenter comme une personne préoccupée par de tels enjeux), et dont le passe-temps est de défendre l'U.E mordicus tout en nous faisant culpabiliser sur nos us de consommation et comportements, contrairement à ces guignols donc, je n'emmerde personne avec ses choix de vie. Le curseur politique se trouve dans les arbitrages monétaires, les régulations commerciales aux frontières, la réglementation sociale et écologique, en particulier vis-à-vis des entreprises ainsi que dans les grands investissements industriels PUBLICS d'avenir notamment pour réduire le plus vite que possible notre dépendance au pétrole. Non pas dans l'invective permanente contre ces sales cons de pauvres qui bouffent du Nutella en réclamant de payer moins cher leur carburant, pour continuer de pratiquer le tout bagnole même lorsque ce n'est pas vraiment nécessaire. Cela est sans effet social et écologique d'ampleur, si ce n'est faire croire aux gens que l'écologie n'est pas un processus politique de grande ampleur s'attaquant aux premiers acteurs du Système économique actuel, mais un ensemble de "valeurs" incitant chacun à adopter des comportements plus vertueux. Bien sûr, l'usine qui fabrique des emballages plastiques ne ferme pas, tout comme l'industriel qui abuse de ces saletés pour emballer mille fois sa production de biscuits, n'a rien à craindre de la morveuse Greta Thunberg ni même de ses sponsors politiques et financiers : ils en font  tous partie. De la même façon, TOTAL n'a pas à craindre d'être nationalisé par Macrotte, tout comme la SNCF peut toujours espérer développer le ferroutage : on ferme des lignes de train pour ravitailler Rungis...

Les grands moyens industriels, fiscaux et politiques pour faire de l'écologie sont à notre portée. En moins d'une décennie, nous pouvons même tout changer si nous sommes ambitieux : Ramener des millions de Français vers les campagnes, réduire progressivement notre dépendance au pétrole, faire interdire définitivement les emballages plastiques, les pesticides, développer de nombreuses technologies alternatives, etc.

Et quand bien même il y'aurait nécessairement des emplois à sacrifier dans le cadre d'une politique très ferme en matière écologique, paradoxalement, nous sommes capables d'en créer des millions d'autres et résorber presque totalement le chômage et la misère dans notre pays. Simplement parce que nous ferions des choix qui s'inscrivent sur le temps long, et non pas au gré des désirs et hystéries de notre bourgeoisie totalement hors sol et désintéressée par l'avenir de la France. Et cerise sur le gâteau : il ne serait pas nécessaire d'avoir à faire la leçon aux Français sur leur mode de vie. Il est bien plus simple d'assumer leur grogne en restant inflexibles, lorsqu'ils constateront que la fiscalité sur les produits pétroliers augmente toujours, que la vitesse autorisée sur autoroute se réduit à 110 km/h désormais, tout cela pour que nous importions toujours moins de ce trop précieux liquide tant gaspillé et source de tant de malheurs dans le Monde. 

Bien sur, les mêmes qui se scandaliseraient qu'on les attaque encore sur leur divine bagnole, oublieraient bien vite que le coût de la vie aurait été considérablement réduit sur certains impôts ou même le logement, mais qu'importe, l'intérêt général transcende même la réaction populaire bien compréhensible. La majorité peut vouloir être suicidaire par caprice, mais les femmes et hommes d'Etat doivent savoir vivre avec le courroux de leurs contemporains et se moquer de ne jamais connaître leur rédemption par les générations qui leurs succéderont. Ils n'y a plus depuis longtemps d'Hommes d'Etat en France. Nos "représentants" sont tellement pleutres, qu'ils se démèneront toujours pour acheter la paix sociale, tout en poursuivant leur sale besogne de démolition écologique, sociale et démocratique de notre pays. Ils n'assument pas l'idée de déplaire, sauf lorsque l'arrogance les mènent à croire qu'ils peuvent nous faire des bras d'honneur ostensiblement, sans avoir jamais à devoir rendre des comptes dans un futur proche.

Ce billet en réalité s'adresse en premier lieu aux soit-disant écolos qui ne cessent de s'écarter du terrain politique par renoncement (puisque l'U.E décide de tout et que c'est très bien ainsi, que l'on ne prétend pas foutre en l'air le capitalisme, que le Système est ainsi fait et qu'on a aucune prise politique dessus, etc), pour leur signifier qu'ils ne sont pas crédibles. Ils sont même extrêmement énervants et méritent des baffes. C'est le taliban vert (le vrai, l'authentique) qui parle ici. L'écologie est un contrat politique, pas une éternelle leçon de morale aux Français. Les bobos des villes peuvent toujours nous casser les pieds avec le changement climatique, la réalité est qu'ils ne sont en rien des écolos. Ce sont des êtres médiocres en quête de reconnaissance sociale. Des petits bourgeois totalement acquis au capitalisme et au green washing, mais pas d'authentiques radicaux qui veulent foutre en l'air le libre échange et l'U.E qui l'impose comme norme indépassable ; faire décroître l'économie ET la démographie ; nationaliser les entreprises les plus stratégiques et même maintenir la filière nucléaire qui permet à la France de pouvoir s'acheminer plus aisément que n'importe quel pays, vers une économie décarbonnée.

Je ne supporte plus ces insipides trous de culs qui nous disent comment nous devrions vivre, simplement parce qu'ils ont abandonné toute foi en la politique pour changer les choses, et qu'il est dans ces circonstances, tellement plus facile de montrer du doigt ces salauds de pauvres qui eux n'en ont de toute façon rien à foutre de leurs jérémiades climatiques, soyons clairs.

En conclusion, pour être écolo, il suffit simplement d'envoyer se faire foutre le premier couillon qui voudra nous emmerder avec le changement climatique. C'est une façon de pratiquer le tri sélectif entre les partisans du green-washing et du maccarthysme bourgeois, et les militants lucides sur la question. Les vrais enjeux sont ailleurs, et les véritables écologistes le savent très clairement.

Le changement climatique est un faux débat qui vise à détourner nos yeux des réels problèmes écologiques et politiques de ce Monde.