dimanche 22 mai 2016

Mais de quelles ambitions m'accusez-vous ?

Je crois qu'il vient le temps pour moi de régler une question qui n'en finit pas de me pourrir, tant du fait des attentes des uns, des accusations des autres, et du grand écart mental que je me dois de produire avec d'une part ma volonté d'être un acteur résolu d'une Résistance nécessaire, et de l'autre le désir de recouvrer mon anonymat définitivement.

Mon engagement sur les sentiers de "la politique" est une démarche entreprise il y a désormais près de cinq années. Je n'y suis pas arrivé en traînant mes fesses sur les bancs d'un amphithéâtre de Science-Po, ni même par un intérêt particulier pour la chose politique au tout départ. Bien au contraire, je m'intéressais plutôt aux à-côtés de la politique durant ma jeunesse, voire même à des sujets qui en étaient très éloignés.

Gamin, j'avais le goût de lire naturellement. Et loin de me contenter des romans de science-fiction ou des polars, c'était d'avantage des revues de vulgarisation scientifique qui me captivaient le plus. En particulier s'agissant d'astrophysique, du fait que j'ai toujours été hanté par l'immense mystère que représente le ciel étoilé tout autour de nous.

C'est en fait un peu à cause de la science que je suis arrivé à la politique, puisque c'est au-travers de celle-ci que je m'interrogeais sur le caractère épuisable d'un certain nombre de matières premières sur Terre, sans comprendre pourquoi nous ne tenions pas compte dans notre modèle économique, de données scientifiques parfaitement claires à ce sujet. Le pétrole à l'égal d'autres ressources viendra à manquer dans les prochaines décennies, et nous sommes tout de même 7 Milliards d'êtres humains à satisfaire sur un grand nombre de besoins nécessitant ces matières premières pour disposer d'un minimum de confort ou simplement de quoi nous alimenter.

Mais ce cheminement aura duré tout de même plus de 10 années, si l'on considère que la maturation intellectuelle débute vers 20 ans, quand on est jeune, libre et que l'on s'émancipe de son cocon familial. Cela m'aura pris du temps, d'abord parce que je travaillais beaucoup en tant que chauffeur routier. Plus de 50 heures par semaine à tirer des palettes, arrimer des chargements, conduire, faire de la paperasse, attendre pour finalement repartir vers un autre bout de France.

Voila quelle fut ma première vie. Mais elle ne se résumait pas à cela. J'étais et je suis toujours chansonnier. Sur près d'une cinquantaine de chansons écrites, très peu ont été enregistrées, et cela toujours dans les conditions trop amateurs pour que je m'en satisfasse. Cette part artistique de mon esprit contribue nettement plus à mon bien-être que les activités militantes que je mène. Alors autant vous en donner l'étendue existant en ligne, au moins, vous saurez réellement qui je suis, puisque c'est réellement par le chant et la poésie que je parle avec mon coeur :







J'ai joué dans quelques groupes de musique, mais au final je suis un très mauvais guitariste et pire encore, je suis fâché avec le rythme. Ce qui contribua en partie à ce que je ne poursuive point ces expériences collectives. Mon seul talent est de jouir d'un peu de créativité, et ça n'est sans doute pas pour rien que même en matière "politique" , je ne fais rien comme tout le monde.

J'ai réduit considérablement ma "productivité" musicale le jour où je me suis immergé dans le bouillon de la Résistance. Pour une raison bien simple : je ne trouve plus de place dans mon esprit pour revenir à mes sensibilités premières. Quand j'ai commencé à comprendre plus intensément la réalité géopolitique de notre monde et les noirs desseins de notre oligarchie s'agissant du bétail que nous sommes à leurs yeux, je vivais en couple dans une petite maison et je travaillais. Et plus je comprenais la réalité du monde de livres en conférences, plus j'étais effrayé par notre destinée collective. J'en ai même pleuré ce qui fut pris de haut par mon ex-compagne qui ne comprenait pas mon angoisse, et acheva finalement de foutre en l'air notre relation. C'est de là que tout a commencé pour moi. Quand les larmes furent passées, c'est la colère qui s'installa en mon âme, et autant vous le dire, si je n'étais pas aussi fauché dans la vie, cette colère serait profondément dangereuse pour notre oligarchie. Je suis quelqu'un d'affreusement tenace qui ne supporte pas que l'on se foute de moi impunément. Et c'est tout à fait personnellement que je prends le moindre mensonge politique, le moindre crime, la moindre trahison, comme une offense à ma propre dignité d'être humain.

Par ailleurs, une autre colère m'anime : le constat d'une inertie ambiante. Qu'elle soit le fait des divisions partisanes des uns et des autres, ou encore du défaitisme ambiant, j'ai conscience plus que quiconque que chaque minute où nous ne faisons rien, il y a des gens dans la rue ou à travers le monde qui meurent de notre immobilisme. J'ai été et je suis redevenu SDF. Peut-être que cela alimente en partie ma sensibilité quant à ceux qui meurent dans la rue. Je ne suis en revanche pas Palestinien, Syrien ou Congolais. Mais leurs souffrances, je ne les supporte décidément pas car je sais qu'elles peuvent trouver leur terme si la France jouait enfin son rôle de puissance de paix au Conseil de Sécurité de l'ONU comme dans sa diplomatie de façon plus générale. Je suis un type révolté, et que cela ne soit pas compris ou que cela soit considéré comme une posture par certains, je m'en contrefous. Je n'ai plus rien à prouver à ce sujet, quand la plupart de mes détracteurs n'ont même pas fait un premier pas sur le chemin de la Résistance.

Il y a aussi une autre dimension dans ma vie qui reste encore en suspens, quoi que prégnante. Je suis croyant. Non pas au sens religieux du terme, mais ma foi en ce que nous appelons communément "Dieu" est sincère et même très puissante. J'étais pourtant athée dans ma jeunesse, mais j'ai connu une expérience que l'on qualifiera de "mystique", que je n'évoquerai pas ici, mais qui a aussi bouleversé ma vie. Et j'ai un profond besoin de vivre une quête initiatique passant par le voyage, la confrontation aux éléments naturels et une certaine solitude, pour me confronter à ce mystère philosophique qui a mon sens a guidé directement ou indirectement une grande partie de l'évolution de notre humanité sur tous les plans. Etant féru de sciences, mais absolument pas scientiste, je voudrais trouver du temps et la légèreté d'âme nécessaire pour méditer à ce qui est à mes yeux la matérialisation de la pensée divine qu'est notre monde. Je voudrais discuter avec des chamanes, des moines bouddhistes et autres "illuminés" de ces questions, sans doute pour ne trouver aucune réponse satisfaisante, mais au moins des pistes de réflexion.

Voila pourquoi je ne compte pas m'engager en politique. Si je souhaitais réellement le faire, je suis un grand garçon suffisamment intègre avec mes idées pour le signifier. Mais ça n'est pas le cas. Je n'ai que 36 ans, j'ai tout mon temps pour y revenir un jour. Je sais pourtant que des personnes comptent sur moi, et que parmi elles, il en est qui m'ont signifié que cette absence d'engagement pour "l'après", n'est pas de nature à rassurer. Je comprends parfaitement cette considération, mais je ne suis pas indispensable, et le suis moins encore qu'hier en ayant terminé la rédaction de mon essai qui finalement n'est rien d'autre qu'un manuel de la Résistance dans la droite ligne de ce que j'ai toujours défendu. J'ai donc le sentiment que je peux aujourd'hui me retirer sereinement, et je crois avoir fais ma part. Si je continue, c'est que je sais que tout est encore possible, et que je me dois de maintenir encore mes efforts dans l'espoir qu'un véritable Mouvement se crée autour d'une visibilité grandissante qui pourrait s'avérer décisive pour réussir les mobilisations que j'appelle de mes voeux.

Mais je suis à la base un homme effacé, timide (même si cela ne se voit pas), chérissant ma solitude et n'aimant guère être sollicité. Je suis un être totalement bordélique, qui procrastine trop souvent à l'idée de répondre à des demandes diverses et variées, car cela m'engage encore et toujours. Et c'est trop. Beaucoup trop pour ce que je suis. Si je sais où se cache ma force, je connais aussi parfaitement mes faiblesses. Je ne serais jamais fais pour être un meneur d'hommes, un dirigeant quelconque ou un décideur. Non pas que j'en ai pas les facultés comme tout un chacun, mais cela réclame en moi trop d'énergie. Cela exige que je me fasse violence contre ce que je suis fondamentalement. 

Au printemps 2017, il y aura une élection présidentielle qui permettra de chasser François Hollande du pouvoir, pour qu'il soit remplacé par un autre oligarque. Tout le réquisitoire que j'ai dressé contre lui en matière de haute trahison, n'aura alors plus aucun intérêt pour légitimer notre insurrection et sa destitution. Et dans ce cadre, je ne me vois pas attendre la première des trahisons du suivant pour recommencer éternellement ce combat.

Je n'ai même plus l'espoir de me réhabiliter socialement. Mon permis de conduire m'a été retiré par la justice à l'occasion d'une affaire stupide (j'ai été contrôlé positif au cannabis par la gendarmerie) alors que je n'avais fumé aucun pétard avant de prendre le volant. Le dernier datait de la veille au soir à l'occasion d'une soirée entre amis. Mais voila, je n'ai plus mon seul outil de travail, je suis surendetté, je n'ai plus de logement, je n'ai que l'équivalent d'un RSA pour survivre et une montagne de dettes que je sais ne jamais pouvoir régler sans passer ma vie à bosser uniquement pour cela. Ma solution sera donc la fuite en avant vers un autre continent pour y vivre ma quête spirituelle, et sans doute en profiter pour écrire à nouveau des chansons en me laissant bercer par d'autres ambiances. A moins qu'un accident féminin vienne quelque peu aménager mes aspirations, car j'aimerais aussi me poser de ce côté là.

Je sais que cette volonté résolue de mettre un terme à mon activisme un jour prochain, en décevra certains, en ravira d'autres, et laissera dubitatifs tous ceux qui tiennent absolument à croire que je nourrirais des ambitions démesurées du fait que je m'expose publiquement. J'aimerais cependant qu'il soit entendu que j'ai une certaine sensibilité, une grande dose de romantisme et un profond désir de m'aventurer vers d'autres nourritures spirituelles, cela du fait que je considère ma vie elle-même comme un voyage initiatique. J'aurai donc l'impression de m'enfermer dans une prison intellectuelle si je devais continuer trop longtemps à ne parler que de "politique". J'en ai fais le tour, au point même que je me désintéresse très fortement de l'actualité. Ce n'est que par soucis de suivre les évolutions de certaines données que je continue de m'informer, sans que cela finalement n’agrémente mes connaissances de faits nouveaux à même de nourrir mes réflexions. Et quand je n'ai plus l'occasion de méditer de quelque chose, je finis très clairement par m'emmerder.

Voila pourquoi, j'aimerais que ceux qui me prêtent ces foutues ambitions que je n'ai jamais eu, qu'ils comprennent à quel point cela me blesse intimement, car ils osent penser pour moi, sans connaître ma vie, mes désirs et mes difficultés, du seul fait de leur amour immodéré de la polémique sur de stricts inconnus. Bien sur, je transcende toute cette bêtise humaine dans ce combat, mais cela ne veut pas dire que cela ne m'affecte pas. Et j'aimerais que l'on me foute un peu la paix avec mes soit-disant "ambitions", et que l'on commence enfin à s'intéresser à ce que je dis et écris depuis des années, plutôt qu'à mon insignifiante personne. Là il y a réellement matière à débat (ou pas). Je ne m'attendais pas il y a cinq ans, alors que j'étais anonyme parmi les anonymes, à subir tant de polémiques, de sollicitations, d'attaques sur mon honneur par des extrémistes virulents, cela parce que je choisissais de m'engager sur le combat le plus difficile de ma vie : celui de la Libération de la France. Ça parait grandiloquent, farfelu, utopique, parfaitement risible, mais c'est le chemin que j'ai choisi. Non en croyant pouvoir réussir quelque chose qui me dépasse de très loin, mais avec la foi du désespoir, parce qu'il n'y a plus rien à perdre. J'espère que ce billet où je me livre jusqu'à l'intime sera donc bien compris, et que la pression que je subis par ces polémistes du web n'ayant aucun égard pour ma tranquillité, cessera ou à minima s'atténuera désormais. Pour faire ce que je fais, j'ai besoin de sérénité et que l'on ne perde pas de vue que si je reste présent sur les réseaux sociaux autant que dans la vie réelle pour ceux qui le veulent, c'est sans doute du fait que je souhaite rester tout bêtement humain et humble à ma façon. 

Dans l'espoir que ce billet éteindra bien des polémiques stériles,

mes amitiés résistantes à tous

Sylvain




dimanche 8 mai 2016

Du plébiscite d'un Gouvernement de Transition


Le mercredi 4 Mai dernier, s'est tenue une réunion sur mumble d'une quinzaine de citoyens ne revendiquant aucun étiquetage partisan, ni une référence idéologique ou politique particulière, et s'étant donnés pour mission de soumettre à notre plébiscite, un certain nombre de citoyens remarquables pour leurs travaux, expériences ou compétences sur lesquels s'appuyer pour former un Gouvernement de Transition.

Comme je suis conscient que je ne peux expliquer l'ensemble d'un processus tant intellectuel que réellement insurrectionnel nous amenant à considérer qu'il serait aussi pertinent qu'urgent de nous intéresser aux personnes à qui l'on doit confier un mandat, je vous propose de prendre le temps d'écouter cet enregistrement d'une conférence donnée sur Mumble, qui en résumera les grandes lignes. Pour aller plus loin, je vous recommande dans ce cas de télécharger mon essai, qui bien que souffrant sans nul doute de mon amateurisme tant dans la forme que le fond, n'en reste pas moins correctement sourcé pour qui tient à s'informer correctement sur ses droits et les moyens dont elle ou il dispose pour résister collectivement et sans violence à une tyrannie en France. 

Si vous me découvrez, dites vous simplement que je suis un activiste qui me suis formé un peu en amateur au droit pénal, constitutionnel et international. Mes compétences sont très limitées et mon interprétation des lois reste soumise à l'expertise réelle des juristes, magistrats et avocats dont nous avons tant besoin pour créer cette résistance. Ceci est un appel non dissimulé à votre expérience professionnelle ou vos relations...

Cette Résistance se doit en premier acte, de juger publiquement notre oligarchie - en commençant par son sommet institutionnel en exercice - pour démontrer par les faits et la loi, que le peuple est bien trahi par une Tyrannie, au sens de la définition qu'en donnent les textes fondamentaux mais aussi le Code Pénal. Si nous sommes bien tous d'accord pour accepter qu'un Traître à la tête de l'Etat est par défaut un Tyran, nous sommes donc bien d'accord sur le fait que nous sommes sous le joug d'une tyrannie qu'importe les images d'Epinal que nous nous dessinons autour de ce mot. Le Traître au sens du droit pénal, agit contre les intérêts fondamentaux de la nation (qui existent bel et bien) au profit d'une puissance étrangère. Le Traître est un vulgaire larbin en somme. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que François Hollande n'a cessé de se conduire en toutou servile pour le compte d'au moins trois puissances étrangères avec un zèle proprement ahurissant vis à vis des intérêts étasuniens et israéliens. Cela encore une fois, au détriment de nos intérêts fondamentaux. L'un des crimes de Haute Trahison dont on peut accuser François Hollande, pourrait conduire celui-ci à croupir en prison jusqu'à la fin de ses jours, s'il devait être jugé par un Magistrat sévère. Mais un tel procès institutionnel n'interviendra pas. 

Pour qu'advienne le procès de l'actuel président de la République, il faut préalablement reconnaître que dans les circonstances actuelles, ni l'institution judiciaire telle que nous la connaissons, ni les parlementaires dont nous écopons, ne souhaiteront organiser dans les plus brefs délais la proclamation de la Haute Cour de la République pour juger le président de la République et d'une partie de son Gouvernement pour Haute Trahison...

Article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 :

"Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution".

Lorsqu'une Société est malade au point que les institutions dont elle s'est dotée au travers de son histoire constitutionnelle, ne permettent pour autant pas à celles-ci d'opposer au pouvoir exécutif une contrainte forte, alors les citoyens feront naturellement preuve de créativité pour imaginer un nouveau cycle institutionnel. C'est particulièrement le cas avec la France, puisque nos humeurs révolutionnaires ont débouché sur près d'une dizaine de constitution en moins de deux siècles. Cette fréquence de changement de cycle constitutionnel est une caractéristique assez peu partagée dans le Monde. Les Français sont à la foi des révolutionnaires convaincus et des passionnés de Droit. En ce nouveau millénaire déjà un peu entamé, ce nouveau cycle redémarre avec les Citoyens Constituants qui sous l'égide d'Etienne Chouard, tentent de penser les normes communes futures, et plus encore une méthodologie pour rendre ce processus pleinement participatif. En soi, tant parce que les intentions de ces primo-rédacteurs sont bienveillantes, que parce que l’avènement d'internet permettra les échanges et le contrôle populaire des travaux constituants, cela augure tout de bon s'agissant des institutions future de la France. Car cette constituante aura été ouverte à la participation du peuple comme jamais par le passé.

Cependant, cette nécessité démocratique pour établir notre Société future est justement l'objectif à atteindre, non le commencement. Pour former des citoyens constituants, il faut déjà les former au droit constitutionnel et pénal, voir international leur permettant de comprendre quels sont leurs droits déjà existants dans l'arsenal juridique auquel la France est rattachée. Quels sont aussi les crimes qui sont propres à nos mandataires politiques. Quelles lois les punissent ?

Voila pourquoi il revient aux citoyens les plus investis à établir une Constituante dans toutes les municipalités de France, d'apprendre déjà à se battre avec les textes existants. A quoi bon rédiger une nouvelle constitution, si l'on se désintéresse du droit existant aujourd'hui permettant au peuple d'opposer sa résistance à la Tyrannie ? Pour penser correctement l'architecture d'une constitution, il est nécessaire d'expérimenter déjà un peu le droit connu. Il est extrêmement riche et peut nous inspirer. Mais surtout, il est déjà opposable car écrit et reconnu. Dans cinquante ans, peut-être que nos enfants et petits enfants se sentiront trahis par un nouveau tyrans malgré la constitution démocratique que nous leur avions léguée. Mais combien d'entre eux parleront de rédiger une nouvelle constitution comme nous, sans regarder au moins les lois de l'actuelle et des traités et codes que nous aurions déjà voté pour leur garantir des gardes-fous supplémentaires ? 

Quand on veut réellement se donner les moyens de penser certains titres de la constitution future avec une vision aussi large que précise sur certains sujets, il faut s'habituer à expérimenter le droit. Moins de 10 articles de loi, traités, ou constitution permettent déjà de dresser les contours de nos droits. Moins d'une trentaine permettent de comprendre globalement le fonctionnement du système économique et géopolitique dans lequel nous sommes écrasés. Moins de 10 lois permettent de légitimer notre insurrection et destituer le gouvernement. Pourquoi parlons nous d'une meilleure constitution à rédiger, alors que l'ordre juridique actuel est tout à fait satisfaisant à nos nécessités ? 

Défendons-nous avec les lois, dès maintenant !

Il faut commencer par réunir les faits incriminant l'autorité politique et militaire suprême du pays (on ne perd pas de temps avec les habituels crimes de corruption de nos députés, on vise le pouvoir exécutif) au travers de dossiers de presse constitués progressivement et d'informations officielles du Gouvernement. Les médias utilisés pour établir les faits dans leur progression chronologique, sont les grands journaux et grands médias publics et privés de préférence, ou les blogs spécialisés et toujours bien sourcés. 

Article 5 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 :

"La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas"

A défaut d'une petite armée d'avocats et de magistrats bénévoles, en plus de quelques comédiens de théâtre pour mettre en scène ces procès publics, il nous faut des juristes amateurs. Vous pouvez commencer par utiliser le site légifrance pour faire le lien entre un fait et une loi qui le réprime, mais si par votre profession ou votre expérience de vie, vous disposez d'un Code Pénal à domicile, n'hésitez pas à le consulter, il y a toujours un certain nombre de précédents juridiques relatés pour nous faire une idée des interprétations possibles d'une loi. 

A partir d'au moins un crime - et j'en ai comptabilisé au moins 4 qui sont imputables à François Hollande - nous pouvons expliquer une affaire qui a été "glissée sous le tapis" politico-médiatique, car quelque peu gênante pour certains intérêts, alors qu'elle aurait dû retenir notre attention si nous étions tous éduqués à devenir des citoyens vigilants. L'école, le système médiatique et le climat social actuel laissent sur le bas côté le petit tiers de citoyens qui, indépendamment de leur infortune et de la fabrique des idiots, n'en restent pas moins alertes et sensibles à ce genre d'informations tandis qu'une écrasante majorité subit les mêmes miasmes sociétaux dans l'apathie et l'essentialisation de ses centres d'intérêts à tout ce qui est périphérique au Commun. Les marginaux à l'ère du désarmement intellectuel de la nation, sont ceux qui demeurent des êtres politiques envers et contre tout et sont donc par défaut, tous sensibles à la question du Commun. La politique étant l'art d'établir des normes visant à établir une Société meilleure, en Démocratie, elle suppose le fait que le peuple est impliqué dans la rédaction et le vote de ses propres normes, et donc en quête d'une Destinée collective. Or nous ne sommes pas habitués à la Démocratie, nous ne l'avons jamais expérimenté, et nous mystifions même le Demos pour ceux qui la théorisent. Car le Peuple a sa part de cons finis, d'abrutis consanguins, d'imbéciles résolus, de haineux irascibles, de poufs totalement superficielles, de kékés qui sont leur strict alters-ego masculins, etc, etc, etc...

Nous en connaissons tous. Inutile de nous en cacher puisque chacun d'entre nous sommes capables de nous montrer totalement idiots lorsque nous ne sommes pas carrément sous la contrainte de nos propres psychoses et névroses dans certaines situations. Le peuple est une pluralité d'êtres humains avec leur histoire, leur caractère et dont les prédispositions à l'auto-éducation à tout un ensemble de disciplines intellectuelles, sont très inégalement partagées. L'Egalité n'existe pas factuellement à tous les niveaux. La politique - particulièrement en Démocratie - vise à réduire par tous les moyens cette inégalité par le haut. Tout progrès démocratique réel, ne peut être que l’héritage d'une bienveillance dans les motivations qui ont conduit une petite fraction du peuple à arracher aux puissants le dit-progrès, parfois au prix du sang. Mais que l'on cesse de tout attendre du peuple en le mystifiant. L'écrasante majorité de celui-ci que ce soit par bêtise ou par une ignorance volontariste, se désintéressera de nos discussions en cercles fermés. Nous sommes une MINORITÉ de marginaux réfléchissant à la politique et sauf si nous changeons nous-mêmes les choses, nous sommes condamnés à rester une minorité. Nous devons l'assumer ! Et s'agissant de ceux qui continuent de méditer la question politique à partir des routes divergentes et balisées des partis, sont à un stade intermédiaire du désir de renverser le Système établi. Ils ne sont ni laïcs ni révolutionnaires.

Ceux qui préfèrent rester libres de leurs opinions et expressions politiques se comportent déjà en citoyens laïcs quoi-que pour certains, croyant (religieusement) au peuple. La non partisanerie est la forme avancée du principe de laïcité. Ce principe ne peut être sanctuarisé aux seules croyances confessionnelles pour être bien compris.

La minorité intellectuelle et laïque, croyant au peuple mais ne le mystifiant plus pour autant, croit alors en la Révolution et s'y attelle. Et nous sommes potentiellement déjà quelques milliers...

C'est à ceux-là que nous nous adressons dans un premier temps, avec Dominique Normand du C.N.C, mais aussi en compagnie de bien d'autres citoyens qui s'activent discrètement à poser les premiers jalons. Nous souhaitons simplement respecter l'ordre logique conduisant au renversement d'une autorité politique suprême (et le système attenant) sans attendre le soutien du peuple tout entier, et nous ne voulons pas laisser les rênes du pouvoir à toute instance qui ne serait pas sous contrôle direct des Français. Il y a bel et bien un ordre à respecter si l'on tient à conserver le contrôle d'une révolution. La première étape est la destruction méthodique - et autant que possible juridique - de l'autorité du chef de l'Etat contesté. La seconde est la mobilisation populaire pour le pousser à la démission. La troisième est le remplacement de son gouvernement par celui des insurgés. Ce qui implique de réfléchir à la dernière étape avant même d'y parvenir. C'est dans ce cadre que nous vous proposons de nous rejoindre tous les mercredi soirs à partir de 21 h sur Mumble. Les informations de connexion sont ci-jointes :



Dans cet exercice vous aurez l'occasion de plébisciter les personnes pouvant être nommées aux différents Ministères au sein d'un Gouvernement de Transition Démocratique. Je vous préciserai plus bas les premiers noms qui sont tombés pour chacun des Ministères à créer et à imposer au président du Sénat, qui selon les termes de l'article 7 de notre actuelle constitution, assurera la vacance du chef de l'Etat démis de ses fonctions. Chaque fois que nous formerons une assemblée physique (sur places publiques ou dans des salles dédiées) ou via les canaux numériques (forum, Mumble, site du C.N.C) ; nous laisserons deux minutes à chaque citoyen pour plébisciter une personnalité qui œuvrerait sans nul doute dans l'intérêt général si nous lui confiions la charge d'un Ministère.

Dès lors que nous proposons des noms de ministrables, il devient impératif de prévoir les garde-fous que l'on veut donner au peuple pour en garder le contrôle. Dans ce cadre, les citoyens constituants pourraient nous aider en rédigeant une constitution provisoire permettant par exemple d'inclure le référendum d'initiative populaire révocatoire, le mandat impératif (que tous les citoyens qui le souhaitent pourront contribuer à rédiger) et la durée de ce mandat. Il y a aussi une réflexion à apporter sur les modes de votation pour distinguer les personnes plébiscitées entre elles. Nous pouvons effectivement en apprécier plusieurs, et souhaiter ne pas vouloir voter que pour une personnalité, quand bien même ce vote pourrait évoluer au cours du temps (jusqu'à la clôture des scrutins). Toujours est-il que s'agissant du régalien, et particulièrement s'agissant du Ministère des Affaires Etrangères ; le Ministère de la Défense et le Ministère de l'Intérieur, il est une nécessité absolue pour le bon fonctionnement des institutions liées, de ne disposer que d'une personnalité retenue à la clôture des scrutins. Les militaires, policiers et diplomates se réfèrent à un système pyramidal non par choix, mais sous la contrainte de leurs nécessités professionnelles. Ce sont des institutions où nos référents doivent être uniques et endosser l'irresponsabilité des fonctionnaires et militaires qui agissent sous leur autorité. La clôture des scrutins interviendra nécessairement avant la fin du mandat de François Hollande et votre investissement est donc nécessaire pour gagner en célérité.

Voici les noms des personnalités qui ont été proposés lors du premier exercice de Désignation Populaire sur Mumble, pour chacun des Ministères. Nous espérons que vous nous rejoindrez pour ajouter d'autres noms et voter entre différentes personnalités. Je rappelle à ce stade qu'il est strictement interdit d'être candidat à un quelconque mandat dans ce processus. Nous ne pouvons être investis que par des citoyens, et notre consentement ne sera réclamé que peu avant la clôture du Scrutin Public. Il s'agit pour le moment de trouver des référents pour interagir avec les institutions régaliennes du pays, les ambassades étrangères, l'ONU, les médias et la Justice. Dans un second temps, il auront vocation à gouverner le pays sous l'empire d'un mandat impératif et d'une constitution leur permettant d'assainir avec toute la force que permet leurs fonctions, tout en restant assujettis à la vigilance du peuple à chaque instant de leur mandat :

Exercice de Désignation Populaire du 5 Mai
Liste des citoyens plébiscités :

>>> Régalien :

1) Ministère des affaires étrangères.


- Marie France Garaud
- François Asselineau 
- Pascal Boniface
- Alain Chouet 
- Pierre Hillard
- Bernard Lugan

2) Ministère de la Défense

4) Ministère des Outre-Mer

- Patrick Collet
- Jacques Dancale
- Alain Plaisir
- Max Mathiasin

5) Ministère de la Justice

- François Dangléant
- Renaud Van Ruymbéké
- Fabrice Bonnard
- Eric Dupont Moretti
- Eva Joly 

>>> Économie :

6) Ministère de l’Agriculture, de la pêche, des forêts et de la biodiversité

- Nicolas Hulot 
- Pierre Rhabbi
- Claude Bourguignon
- José Bové
- Gilles-Eric Séralini 
- Lionel Astruc
- Marc Dufumier

7) Ministère de l’Industrie à l'Energie


- Jean Marc Jancovici
- Jacques Cheminade
- Xavier Fontanet 
- Jacques Nikonoff 
- Jean-Paul Bibérian 
- Jean Pierre Petit

8) Ministère de l’Economie et des Finances


- Etienne Chouard 
- Bernard Friot 
- Thomas Piketty 
- Jacques Sapir 
- Carole Fabre
- Charles Gave


9) Banque de France (Gouverneur)


- Vincent Brousseau
- Gabriel Rabhi
- Philippe Askenazy
- Simone Wapler
- Jacques Sapir 
- Gerard Foucher

>>> Éducation / Médias :

10) Ministère de l’Instruction Publique et l'enseignement supérieur

- Franck Lepage
- Annie Lacroix Riz 
- Céline Fabre
- Céline Alvarez 
- Michel Onfray

11) Ministère de la Culture, aux médias et aux technologies numériques

- Jérémie Zimmermann
- Alexandre Astier
- Franck Lepage 
- Franck Rebillard
- Edgar Morin 
- Pierre Jovanovic 
- François Ruffin 

12) Cour Supérieure de l’Audio-Visuel.

- Michel Collon
- Denis Robert 
- Thierry Meyssan 
- Elise Lucet 
- François Ruffin
- Patrick D'Hondt (Tepa) 
- Raphaël Berland

>>> Santé :

13) Ministère de la Santé

- Dr Irène Frachon 
- Henri Joyeux
- Philippe Even
- Jean-Jacques Charbonier 
- Henri Joseph 
- Claire Séverac

14) Ministère des Affaires Sociales, de l'Emploi, du Logement et de l'Urbanisme

- Bernard Friot 
- Alexandre Jardin
- Thierry Kuhn
- Gérard Filoche 













jeudi 5 mai 2016

Lettre ouverte à Eric Dupond-Moretti

Cette lettre est la copie d'un courrier que je compte remettre à cet avocat, avec un exemplaire papier de mon essai "Révolte !". Elle permet d'expliquer aussi l'organisation d'une résistance que nous sommes déjà quelques uns à vous proposer désormais...

Cher Maître,


C'est en lisant un livre de Philippe Bilgert où il eut l'occasion de vous adresser ses louanges, que j'ai découvert votre nom pour la première fois. Pourtant, j'avais déjà entendu parler de vous sans m'en rendre compte au travers de quelques affaires pénales où vous eûtes à plaider, ainsi que témoigner devant la presse. Et il est vrai que je comprends Maître Bilgert lorsqu'il évoque outre votre rigueur professionnelle, le charisme qui est le votre lorsqu'il s'agit de défendre une personne. Vous mettez si naturellement votre cœur à plaider la défense des intérêts d'une femme ou d'un homme, que cela devient une cause publique dans l'esprit de vos auditeurs. C'est sans doute pour cela que vous faites trembler les magistrats, car ils savent que c'est bien votre indéniable talent oratoire qui peut orienter malgré eux la tournure d'une décision de justice dans une affaire à priori simple à trancher.

En France, la Justice est à ce point abîmée dans tous ses fondements, que les citoyens sont inégaux face à leur droit à une défense équitable dans un procès en fonction de leur fortune personnelle ou collective. Ce qui constitue une discrimination existante de fait vis à vis de certaines conventions et lois constitutionnelles. De la même façon que les crimes de génocide, de propagande de guerre, d'atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation, d'intelligences avec des puissances étrangères et de corruption, sont désormais le lieu commun des « politiques publiques » d'un trop grand nombre de nos élus, ce qui viole tout ce que les textes portants sur les droits de l'homme et notre bloc de constitutionnalité peuvent vouloir garantir et protéger. Raisonne ainsi dans nos têtes l'article 16 de la déclaration des droits de l'homme de 1789 :

« Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs bien déterminée, n'a point de Constitution ».

Nous reste bien le droit de résistance à l'oppression, et je m'en réfère à ce qu'en dit l'alinéa 4 de l'article 20 de la loi fondamentale allemande à ce sujet :

« Tous les Allemands ont le droit de résister à quiconque entreprendra de renverser cet ordre [constitutionnel], s'il n'y a pas d'autre remède possible »

Cette conception du droit de résistance inclut la nécessité d'une graduation de l'expression de celui-ci. Cela ouvre un véritable chantier de l'activisme politique pour allier la résistance populaire (typiquement la mobilisation sur les places publiques) avec une résistance plus juridique, programmatique et médiatique. Les événements actuels autour de la résistance à la loi El Khomri, démontrent que l'usage de la violence par quelques excités ne débouche ni sur le soutien de millions de Français dans les rues, ni sur la construction d'une résistance à même d'inquiéter fondamentalement et personnellement les mandataires souhaitant démanteler certains grands acquis du programme du Conseil National de la Résistance, titré pour mémoire « les jours heureux ». C'est donc la démonstration que la résistance par la violence, dans un pays se voulant être un « État de Droit » et une « Démocratie » n'est pas forcément la plus efficiente pour parvenir à la finalité de toute réelle révolution : la décapitation de l'autorité politique suprême du pays.

Son renversement, sa destitution, sa démission sous la contrainte et parfois son meurtre sont la transition de phase permettant pour le meilleur ou pour le pire, d'achever et créer un nouveau cycle politique qui sera provisoire ou durable, mais dont les conséquences démocratiques seront bien réelles. Notez ici que je n'édicte qu'une loi générale et n'approuve nullement l'assassinat d'un chef d’État contesté.

Dans certains cas, les conséquences de telles crises politiques ont été heureuses et ont apporté des progrès durables, et les intérêts que j'estime représenter, sont ceux des Français qui se battent pour que de tels progrès adviennent. Nous nous battons pour que l'on change de constitution afin d'offrir la possibilité au peuple de contribuer directement à la rédaction et au vote de ses lois, autant que la possibilité pour lui de faire et défaire ses mandataires si ceux-ci violent leur mandat ou la loi. Nous réfléchissons aussi à la nature de tous les pouvoirs et regrettons d'ailleurs pour beaucoup d'entre nous, que la Justice soit considérée comme une « autorité » et non un contre-pouvoir indépendant et pouvant créer du droit lorsque celui-ci est « aveugle ».

Une fraction de ces personnes réfléchissant à toutes ces questions de démocratie sont adhérentes d'une association que j'ai co-fondé et intitulée « Les Décrocheurs ». Ce nom renvoie au-fait que notre campagne de communication est axée sur le décrochage volontaire et symbolique des drapeaux européens de l'espace public. Nous avons des raisons légales et constitutionnelles à invoquer quant à ces « délits de vol », mais notre premier conseil, Maître François Buthiau, pense qu'une faille juridique existe au travers d'un traité ratifié à une période antérieure au traité de Lisbonne portant reconnaissance de la France à cet « emblème politique ». De notre côté, nous prétendons qu'au delà de l'absence de reconnaissance dans notre constitution de cet emblème national, nous ajoutons que nous n'avons pas ratifié l'article 52 des déclarations annexées au T.F.U.E (Lisbonne) portant sur la reconnaissance des emblèmes politiques de l'U.E (euro, drapeau européen, hymne à la joie, journée du 9 mai).

Au-delà de ce que dit le droit à ce sujet, il y a pour « les Décrocheurs » le désir plus profond de rétablir dans leurs actions le principe constitutionnel de souveraineté nationale. C'est le même principe qu'édicte l'article 1 du Pacte International relatif aux Droits Civiques et Politiques de l'ONU :

« Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes ».

Bien que ce principe soit sans cesse remis en cause au nom du criminel « droit d'ingérence » ou par l'agitation d'épouvantails politico-médiatiques amalgamant le patriotisme à la xénophobie pour hystériser la nécessité de préserver notre indépendance nationale, « les Décrocheurs » restent convaincus que si les Français à l'égal des autres peuples du monde, ne disposent pas de leur Souveraineté sur leurs institutions et leur destinée, alors il ne peut y avoir Démocratie possible.

Considérant que la quête constante du progrès démocratique est d'intérêt général, j'assume de dire que notre volonté de jouer à la foi de la justice et d'actions illégales - mais plus pacifiques et symboliques que réellement malveillantes et entraînant des préjudices importants - nous pouvons être considérés à la foi comme des activistes et des lanceurs d'alerte.

Puisqu'il me faut reconnaître que je porte idéologiquement l'association, forte d'une centaine d’adhérents pour le moment, je me dois de vous livrer l'essai en pièce jointe que j'ai rédigé pour rassembler des idées que j'exprimais sur mon blog, mais aussi dans mon militantisme personnel sur l'espace public.

Parmi ces idées que je sais partagées bien au-delà de notre association, il y-a celle de créer une pression populaire pacifique mais constante pour destituer l'actuel président de la République François Hollande. Cela non pas sur des considérations politiques, mais au sens de crimes d'intelligences avec des puissances étrangères que l'on peut lui reprocher, ainsi que du financement de terrorisme. Ce sont des crimes contre l’État, soit des atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation, ou en d'autres termes : des crimes de Haute Trahison. Ils sont justifiés par des affaires tout ce qu'il y a de plus médiatiques, mais n'ayant entraîné aucune ire du pouvoir législatif, censé être la chambre de contrôle de l'action du gouvernement. Ainsi l'affaire des écoutes de la N.S.A révélées par le dissident américain Edward Snowden ; l'affaire de l'interdiction de survol du territoire de l'avion d'Evo Morales le 2 Juillet 2013 ; l'affaire de l'annulation de vente des Mistral à la Russie, ou encore le soutien appuyé (livraison d'armes) de François Hollande « à la rébellion modérée » en Syrie rentrent parfaitement dans le cadre de crimes évoqués plus haut et parfaitement décrits dans le Code Pénal.

Nous souhaitons démontrer que s'il faut « une longue suite d'abus » des représentants de la nation pour définir ce qu'est « une tyrannie » et légitimer donc la saisine de notre droit de résistance, alors il est nécessaire de s'en référer à de véritables crimes que l'on peut reprocher aux chef de l’État et l'ensemble des mandataires du peuple. Il faut les justifier, et c'est là que les humbles et fauchés activistes que je représente ont besoin de gens comme vous.

Nous avons une cause d'intérêt général et qui plus est, extrêmement noble et passionnante pour intéresser les Français au Droit et nous avons besoin du meilleur des avocats de France pour nous aider. C'est ainsi que nous parviendrons à lever beaucoup de fonds pour vous rémunérer et diversifier nos attaques. Car votre seul nom pour défendre le désir de tout un peuple de porter atteinte aux intérêts de l'oligarchie, suffirait à rassurer les sceptiques et défaitistes.

J'ajoute que si nous attendons que nos meilleurs conseils puissent initier toutes les procédures légales existantes pour « ennuyer » les personnes que nous dénonçons comme criminelles, c'est au travers de « tribunaux populaires » que nous comptons le plus porter atteinte à leur légitimité. Ces tribunaux, sans valeur constitutionnelle légale, seront en vérité des pièces de théâtre jouées dans les places et salles publiques, et reproduisant très clairement les procès que la Haute Cour de la République aurait dû depuis longtemps tenir, à l'encontre de Messieurs Sarkozy, Hollande, Fabius et tant d'autres personnalités aux intérêts croisés. A défaut que le Parlement fasse son œuvre, le peuple – du moins une fraction de celui-ci – tente de pourvoir à sa défection à sa propre façon. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons convaincre le plus grand nombre de Français de la nécessité de destituer pour commencer l'actuel président de la République, premier maillon institutionnel de toute une chaîne de dominos.

Cependant, je tiens à vous rassurer sur le fait que nous saurons répondre à la question suivante :

« Que se passerait-il si le chef de l’État était destitué avant la fin de son mandat » ?

Tout d'abord, l'article 7 de la Constitution prévoit que le président du Sénat assure la vacance du président de la République le temps que des élections soient organisées.

Il est une évidence ensuite que le Gouvernement Valls serait évincé, et que se poserait donc la question de son remplacement. « Les Décrocheurs » ne sont pas un parti politique, mais en revanche, tiennent à proposer à tous les Français qui le souhaitent, de participer à la formation d'un Gouvernement provisoire par un processus de plébiscite populaire :

Son premier principe est que nul ne peut être candidat à une haute fonction de l’État. Son second principe est que seuls les citoyens participant à des assemblées populaires ou des réunions numériques dédiées à ce plébiscite, peuvent proposer des « experts » à un mandat ministériel et justifier cette désignation par un exposé de deux minutes pour présenter les travaux et expériences de la personnalité plébiscitée. C'est ainsi que lors d'une première assemblée (numérique) votre nom a été cité par une personne pour un mandat de Garde des Sceaux parmi d'autres personnalités. Une fois ces personnalités présentées, un scrutin public est alors institué, et tous ceux qui le veulent votent pour une personne pour chaque ministère. Ce qui institue de fait un baromètre de confiance accordée à des personnalités, qui porte sur chaque fonction ministérielle. L'essentiel des personnalités désignées ne sont pas des politiciens, mais plutôt des intellectuels et des experts en leur secteur d'activité. Nous voulons sur plusieurs mois disséminer cette idée dans toute la France, au-travers d'assemblées générales publiques et d'outils numériques, pour former une sorte de Gouvernement idéal.

Avant la fin du mandat de François Hollande, il s'agira d'encourager les personnes les plus plébiscitées à nous donner leur accord quant à représenter le Mouvement Populaire désormais initié, cela devant les médias et les institutions lorsqu'il s'agira de parler en notre nom sur certains sujets. Par ailleurs, nous leur demanderons d'animer les travaux de rédaction d'un mandat d'assainissement de la République, qui soit à la foi radical, audacieux, et le plus consensuel que possible (sachant éviter les débats polémiques stériles face aux progrès socio-économiques, écologiques et démocratiques attendus). Tous les Français qui le veulent pourront contribuer à la rédaction de ce mandat au travers d'assemblées publiques.

La loi n'interdisant pas aux Français d'organiser eux-même leur référendum, ce sera alors notre dernier axiome de travail, si la simple pression populaire (mais pacifique) menée dans la rue, ne permet pas d'imposer notre Gouvernement de Transition à un président du Sénat n'ayant guère plus de légitimité que la plupart des oligarques s'agrippant au pouvoir.

Cher Maître,

Je viens ici de synthétiser un grand nombre d'idées et crains à la foi d'avoir été trop court pour en développer les nuances utiles à connaître, qu'avoir été trop long pour susciter votre intérêt face à une montagne de requêtes que vous préférerez naturellement les plus concises que précises.

Nous avons besoin de beaucoup d'avocats en plus du meilleur d'entre eux, pour défendre cette cause essentielle qu'est la Démocratie. Comme vous le constatez, aucun d'entre nous ne visons un quelconque mandat politique ni imposer nos idéaux socio-économiques propres. Nous ne sommes encore une fois pas un parti, nous voulons juste nous montrer procéduriers et compétents dans chacune de nos initiatives. Qu'elles portent sur la défense des « Décrocheurs » dans leurs actions, les poursuites engagées à l'encontre du président de la République et certains de ses ministres, ou encore la conformité d'un Référendum d'Initiative Populaire à organiser, nous avons besoin que le Droit parle au-travers de son meilleur tribun tant à nos institutions, qu'au peuple tout entier.

Aussi j'espère que la lecture plus avancée de mon essai portant sur le droit de résistance, vous convaincra de nous prêter assistance. Ce serait un gage qui rassurerait énormément de dissidents français, qui bien que ne votant plus, contribuent de leur façon à porter leurs idéaux démocratiques à la population.

Avec l'expression de mon plus profond respect,

Sylvain Baron

Pour soutenir financièrement les Décrocheurs, cliquez sur le lien suivant :


Pour télécharger gratuitement l'essai "Révolte !", cliquez sur le lien suivant :