jeudi 28 mars 2013

Droit de réponse sur la nature de l'extrême droite

Le 11 novembre 2012 dernier, un blogueur se cachant sous le pseudo "Le père vert pépère" publiait sur médiapart un billet énonçant que l'Union Populaire Républicaine était un parti d'extrême droite.


Ce billet repris à l'envie par des personnes s'estimant adhérer à la mouvance anti-fasciste, cause certes beaucoup de tort au parti incarné par François Asselineau, mais touche aussi dans leur humanisme, ceux qui comme moi, n'ont qu'une sympathie critique vis à vis de ce mouvement, et défendent le principe de restauration de notre Souveraineté pleine et entière.

Les arguments cités dans le billet sont pauvres et s'apparentent plus à des sophismes et des contre-vérités qu'à une réelle critique de fond. On en attendrait pas moins vis à vis d'une personne préférant rédiger ses billets sous pseudonyme, plutôt que de prendre le risque d'être interpellé en nom propre par ses opposants.

Le blogueur de Médiapart s'appuie sur la définition du site Wikipédia pour arguer que l'U.P.R serait un parti d'extrême droite. Comme il n'existe aucune définition officielle de ce que peut être la mouvance extrême droite, mais qu'il est évident qu'il est connoté très péjorativement de soutenir des thèses extrémistes, cela peut donc s'apparenter à de la diffamation.

Reprenons quelques points clés de l'article rédigé par le mystérieux "pépère" afin de juger un peu de la solidité de ses arguments :
Il [ l'U.P.R en tant que parti politique] revendique donc haut et fort que toute autre question est subalterne: politique économique, politique sociale, immigration, écologie, etc...C'est écrit en toute lettre dans sa charte.  On peut y lire notamment ceci :
"A quoi sert-il, par exemple, de débattre sans fin, voire de se déchirer, sur la fiscalité, la lutte contre les délocalisations, le financement des retraites, l’immigration, l’environnement, etc., puisque les grandes décisions stratégiques en la matière, qui ont été dérobées au peuple français, sont déjà prises par les dirigeants non élus de la BCE et les Commissaires européens, également non élus ?
Donc l'U.P.R n'aurait pas de programme économique ? Alors que Pépère cite justement le fait que la boite à outil économique de la France est entre les mains des institutions européennes, et que l'U.P.R prétend récupérer ces outils pour assainir notre modèle social et économique ? On constate ici que "Pépère" révèle déjà un certain talent pour la contradiction. En outre, son billet étant daté de Novembre 2012 et le programme de l'U.P.R ayant été présenté le 3 décembre 2011 à Nogent sur Marne, Pépère qui visiblement est peu curieux, n'a donc pas relevé que la sortie des traités européens s'accompagnait bien évidemment d'un programme économique, social et même écologique (bien que je considère que l'U.P.R ne va pas assez loin sur ce dernier point).

Nous sommes donc déjà dans le registre de la diffamation. S'agissant de la sortie de l'euro, l'auteur continue pompeusement :
"Il n'est pas besoin d'être un expert en économie pour comprendre que cela ne peut s'accompagner que la création d'une monnaie nationale, cette création ne pouvant que s'appuyer sur les grandes lignes d'une politique financière. Donc soit Asselineau est un joyeux fantaisiste (ce que je ne crois pas vu son CV), soit il nous prend, nous les français, pour des neuneus."
Voila un énoncé qui ne veut strictement rien dire. D'abord, être dans l'euro s'accompagne nécessairement d'une politique "financière", tout comme en sortir appelle nécessairement à changer de politique financière. En vérité, si l'auteur avait justement quelques compétences en économie, il préférerait parler de politique monétaire, plutôt que  de politique financière. La finance représentant un certain nombre d'entreprises du secteur tertiaire cherchant à gagner de l'argent par des méthodes il est vrai, radicalement capitalistes, alors que la politique monétaire vise à déterminer sur quels fondamentaux un État fabriquera de la monnaie, la détruira, en déterminera sa nature (argent-dette, 100 % monnaie, monnaie fondante, adossement à l'or, etc) et quelle institution en aura le contrôle. La finance utilise bien la monnaie dans ses activités comme tous les acteurs économiques du monde d'ailleurs, mais mélanger finance et politique monétaire est une preuve manifeste d'une ignorance totale de ce qu'est l'économie. Sachant en outre,  que M. Asselineau se propose d'interdire l'usure sur les emprunts des collectivités territoriales et l’État par la récupération de notre droit de monétiser nos déficits, ainsi que la nationalisation des banques défaillantes (donc en prendre le contrôle) et soumettre à référendum le traitement de notre dette Souveraine, on ne peut pas dire que cela soit des annonces qui enchanteraient les capitalistes de tous poils.

Et le blogueur de réitérer dans la diffamation :
Ce parti est donc déjà dangereux car il nous propose des mesures imposant la mise en place d'une politique économique et financière sans nous dire quelle elle sera. En gros, il nous demande un chèque en blanc.
Encore une fois, il existe un programme économique en vingt points nettement plus détaillé que tous les programmes politiques des autres partis en lice pour les présidentielles de l'année 2012, puisqu'il aura fallu plus de 5 h de présentation de celui-ci pour l'expliquer à M. Asselineau, et que le fichier PdF détaillant ce programme couvre pas moins de 33 pages. En revanche, on aurait pu dire que le programme de François Hollande (qui ne couvrait que 23 pages) lui était dangereux pour son manque de précisions économiques, notamment si l'on reprend les termes suivants :
François Hollande compte réduire le déficit public à 3% du PIB en 2013 et revenir à l’équilibre budgétaire en 2017. La dette passera de son côté de 88,7% en 2012 à 80,2% du PIB en 2017. L’ensemble du projet se fonde sur des hypothèses de croissance de l’économie française de 0,5% en 2012, 1,7% en 2013 puis de 2 à 2,5 % d’ici la fin du mandat.
Non seulement les hypothèses ne sont rien d'autres que des espérances vaines sans contrôle de nos outils économiques, mais en outre elles sont invalidées par les faits puisque nous rentrons au moment où je rédige ce texte, à nouveau en récession.

"Pépère" continue ensuite sa rhétorique sur le fait que l'U.P.R serait un parti d'extrême droite en s'appuyant de quelques éléments de définition donnés par Wikipédia :
"la haine du présent », considéré comme une période de décadence"
Incontestablement, avec son discours contre l'UE, sur notre soi-disante soumission aux USA, l'UPR "hait" notre présent.
Donc, le fait de dénoncer notre appartenance à l'U.E et donner quelques clés sur le fait que la France et plus globalement l'Union Européenne seraient vassalisées aux États-Unis d'Amérique, correspond à une "haine" du présent.

Oserais-je rappeler dans ce cas que l'Union Européenne est une institution tout comme la Ligue Arabe ou la Communauté Économique Eurasiatique en sont aussi ? De son côté, la France est un pays Souverain. Aucune loi internationale et encore moins constitutionnelle n'empêche un pays de se retirer d'une institution. Strictement rien ne permet de préciser que se retirer d'une institution correspond à une "haine" du présent. Tous comme les pays ne faisant pas parti de l'Union Européenne en Europe, ne sont pas réputés haïr le présent. Peut-être que "Pépère" devrait aller faire un petit tour en Suisse, en Norvège ou en Islande pour demander aux dirigeants et habitants de ces pays, s'ils haïssent le présent ? Mieux encore, il pourrait demander au Brésil, à la Chine et à la Russie qui songent visiblement à se retirer de la Banque Mondiale, si ces pays haïssent le présent.

Plus spécifiquement à l'U.P.R, à aucun moment François Asselineau n'a exprimé une haine pour le présent. Il a même expliqué que son programme restituant les fondamentaux posés par le Conseil National de la Résistance, sont évidemment mis à jour par rapport à l'évolution de notre société et des contraintes nouvelles qui s'y sont ajoutées avec le poids des années. Un programme visant à assainir nos institutions et notre économie par la sortie d'une institution ne permet pas de juger d'une haine envers notre époque actuelle, sauf si François Asselineau proposait par exemple de réinstaurer la Troisième République. Et même dans ce cas, en quoi cela suffirait-il à définir sa "haine" du présent ?

Pépère évoque ensuite :
« la nostalgie d’un âge d'or »
Dans la même veine, l'UPR a la nostalgie d'une période où la France aurait été plus indépendante qu'elle ne l'est aujourd'hui.
La nostalgie est définie par le Larousse comme étant un "regret attendri ou désir vague accompagné de mélancolie"


Soyons clair, toutes les personnes souhaitant que notre pays recouvre son indépendance, sympathisants de l'U.P.R ou non ne sont pas "nostalgiques". Nous sommes déterminés, globalement en colère de nos pertes de Souveraineté et nous ne rêvons pas du temps passé, mais fondons nos espoirs sur un autre avenir.  Aucune personne souhaitant que la France récupère toute son indépendance ne défend un "retour en arrière", mais au contraire une marche en avant. 

Par ailleurs, il est assez époustouflant que "Pépère" de son côté semble se satisfaire totalement que notre pays ne soit pas pleinement indépendant au sein du concert des Nations. Considère t'il que les Norvégiens, les Suisses, les Vénézueliens, les Péruviens ou les Malgaches font une grave erreur en ne souhaitant pas rentrer dans l'Union Européenne ? Est ce que les pays qui ont su préserver leur indépendance sont des pays gouvernés par l'extrême droite ? Est ce que perdre tout ou partie de son indépendance est de nature à faciliter la gouvernance de son pays et la Démocratie ? 

Continuant son argutie fumeuse,  "Pépère" poursuit :
« la peur du métissage génétique et l’effondrement démographique »
Il est intéressant de se pencher sur la vision de l'immigration de l'UPR, ce thème étant le fer de lance de l'extrême-droite française. Si effectivement, comme pour les autres thèmes, l'UPR nous dit que la politique de l'immigration ne peut se discuter qu'après la sortie de l'UE, il est intéressant de constater que l'UPR ne se contente pas de regretter des transferts de compétence vers l'UE de la politique de l'immigration. Il lui reproche aussi la nature de cette politique: la charte reproche d'avoir "transformé notre pays en une passoire où entrent sans contrôle les hommes et les marchandises". Un autre article sur leur site parle lui "des millions de personnes, quelle que soit leur nationalité, peuvent entrer sans vérification sur le sol français venant de Belgique, du Luxembourg, d’Allemagne, d’Italie ou d’Espagne".
On le voit, l'UPR reprend bien à mots couverts le fantasme d'une immigration sans contrôle et d'une invasion de millions d'immigrés, thèse de l'extrême-droite.
Précisons d'entrée que l'U.P.R propose un référendum sur la question de l'immigration afin que les Français puissent décider la politique à mener sur ce thème. C'est inscrit dans le programme que "Pépère" n'a semble t'il pas souhaité lire.

Parlons maintenant du "fantasme" d'une immigration sans contrôle de l'U.P.R et référons nous au Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne pour savoir si nous sommes dans le fantasme ou bien l'impossibilité de contrôler qui entre ou qui sort du territoire Français de façon concrète et générale :

Dans les attendus du Traité de Lisbonne, nous pouvons lire ceci :
RÉSOLUS à faciliter la libre circulation des personnes, tout en assurant la sûreté et la sécurité de leurs peuples, en établissant un espace de liberté, de sécurité et de justice, conformément aux dispositions du présent traité et du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne,
La libre circulation des personnes signifie qu'entre les pays signataires du traité, il ne peut y'avoir de contraintes au flux des personnes entrantes ou sortantes d'un Etat-Membre. De fait, lorsqu'un ressortissant Portugais, Roumain ou Allemand souhaite entrer en France, le Traité de Lisbonne lui permet une libre circulation sans contrôle, sauf cas particuliers :

TITRE IV
LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES, DES SERVICES ET DES CAPITAUX
CHAPITRE 1 : LES TRAVAILLEURS
Article 45
(ex-article 39 TCE)
1. La libre circulation des travailleurs est assurée à l'intérieur de l'Union.
2. Elle implique l'abolition de toute discrimination, fondée sur la nationalité, entre les travailleurs des États membres, en ce qui concerne l'emploi, la rémunération et les autres conditions de travail.
3. Elle comporte le droit, sous réserve des limitations justifiées par des raisons d'ordre public, de sécurité publique et de santé publique:
a) de répondre à des emplois effectivement offerts,
b) de se déplacer à cet effet librement sur le territoire des États membres,
c) de séjourner dans un des États membres afin d'y exercer un emploi conformément aux dispositions législatives, réglementaires et administratives régissant l'emploi des travailleurs nationaux,
d) de demeurer, dans des conditions qui feront l'objet de règlements établis par la Commission, sur le territoire d'un État membre, après y avoir occupé un emploi.
4. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux emplois dans l'administration publique.



Ajoutons que la France a ratifié la Convention de Schengen qui précise :

SUPPRESSION DES CONTRÔLES AUX FRONTIÈRES INTÉRIEURES ET CIRCULATION DES PERSONNES
CHAPITRE 1
FRANCHISSEMENT DES FRONTIÈRES INTÉRIEURES


Article 2
1. Les frontières intérieures peuvent être franchies en tout lieu sans qu'un contrôle des personnes soit effectué.
2. Toutefois, lorsque l'ordre public ou la sécurité nationale l'exigent, une Partie Contractante peut, après consultation des autres Parties Contractantes, décider que, durant une période limitée, des contrôles frontaliers nationaux adaptés à la situation seront effectués aux frontières intérieures. Si l'ordre public ou la sécurité nationale exigent une action immédiate, la Partie Contractante concernée prend les mesures nécessaires et en informe le plus rapidement possible les autres Parties Contractantes.
3. La suppression du contrôle des personnes aux frontières intérieures ne porte atteinte ni aux dispositions de l'article 22, ni à l'exercice des compétences de police par les autorités compétentes en vertu de la législation de chaque Partie Contractante sur l'ensemble de son territoire, ni aux obligations de détention, de port et de présentation de titres et documents prévues par sa législation.
4. Les contrôles des marchandises sont effectués conformément aux dispositions pertinentes de la présente Convention.
Ce que ces documents précisent, et que l'on constate dans les faits simplement en ayant l'habitude de traverser régulièrement des frontières comme ce fut le cas pour moi du fait de mon métier, c'est qu'en dehors des questions de police et de contrôle douaniers inopinés, les frontières sont bien ouvertes aux quatre vents du fait des traités actuels. La règle étant l'ouverture totale des frontières, les  exceptions sont les missions de police ou de douanes au coup par coup. Hors, ce n'est pas seulement l'afflux de migrants originaires de pays européens que nous subissons, mais bien aussi ceux venant de pays tiers, du fait que pour entrer en France pour un Africain par exemple, il est nécessaire de passer soit par l'Italie, soit par l'Espagne. Si ces premiers filtres sont franchis et que la règle instituant la libre circulation des personnes, ne permet pas d'établir un contrôle constant des personnes entrantes à nos frontières, oui, on peut dire que nous avons un souci de gestion de notre politique migratoire.

Enfin l'INSEE précise qu'en 2006, la France accueillait 3,6 Millions d'étrangers en France. Le site de l'institution ajoute en préambule de la présentation de ses travaux :
Les immigrés arrivés en France depuis moins de dix ans, à l'exception des Européens du Nord, ont un taux de chômage beaucoup plus élevé que celui des immigrés arrivés antérieurement. Ils occupent aussi plus fréquemment des emplois précaires ou à temps partiel. 
Les immigrés éprouvent souvent des difficultés avec la langue française, même si cela ne constitue pas forcément une gêne pour travailler. Un immigré actif sur quatre est diplômé du supérieur, mais ce diplôme ne le protège pas sur le marché du travail : son taux de chômage est près du triple de celui des non-immigrés de niveau équivalent.
L'Union européenne à 27 a enregistré près de 240 000 demandeurs d'asile en 2008, soit 480 demandeurs par million d'habitants. Ces demandeurs étaient principalement de nationalité irakienne, russe, somalienne, serbe et afghane. En 2008, parmi les États membres, le plus grand nombre de demandeurs d'asile a été enregistré en France (41 800).
La question de l'immigration n'est pas et n'a jamais été un thème d'extrême droite. Si l'on considère qu'avoir une politique migratoire est extrémiste ou xénophobe, alors notre République qui est actuellement gouvernée par la "gauche" éviterait de produire des statistiques sur le sujet, ou ratifier des traités et conventions ayant une influence sur sa politique migratoire. La gestion de l'immigration est un problème que n'importe quel parti politique prétendant gouverner le pays se devra de gérer.

Sachant que l'analyse des problèmes générés par une dérégulation de notre politique migratoire se considère sous les prismes économiques, culturels et humains, tant pour les nationaux que pour les migrants, il ne peut être question de condamner une personne ou un parti politique souhaitant plus de contrôle aux frontières. C'est un débat qu'il convient de poser vu qu’apparemment, le choix qui nous est imposé par "Pépère", c'est d'être soit favorable à l'ouverture totale des frontières pour être un parti "respectable", soit s'y opposer pour tomber immédiatement dans la mouvance "extrême droite".

L'U.P.R ne se positionnant pas sur cette question, puisque François Asselineau propose que les Français tranchent par Référendum, il ne peut être reproché à ce parti d'être d'extrême droite selon les propres critères de "Pépère".

Notre blogueur conclue enfin son article par :
En conclusion, l'UPR est donc un parti dangereux parce qu'il cache ce que serait sa réelle politique et dont un certain nombre de critères permet de l'assimiler à un mouvement d'extrême-droite. J'aurais pu ajouter aussi que le passé de son leader ne plaide guère non plus à le positionner comme un parti centriste ou de gauche, mais cette question ayant déjà été traitée sur d'autres billets, je ne la développe pas ici.
L'U.P.R serait selon "Pépère" un parti dangereux, c'est répété deux fois dans son argumentaire. La définition du mot "dangereux" par le Larousse est la suivante : 
Qui peut nuire ; redoutable : Un dangereux malfaiteur. 
Qui constitue un danger, qui expose à un risque, à un mal : Une escalade dangereuse. Route dangereuse. 
Se dit d'un animal qui s'attaque à l'homme et qui constitue pour lui un danger : Le renard enragé est dangereux. 
Qui est susceptible d'entraîner vers quelque chose de mal, de nuisible, de fâcheux ; pernicieux : Un dangereux politicien. 
L'U.P.R est donc un parti qui peut entraîner le peuple vers quelque chose de mal, de nuisible, fâcheux, pernicieux, risqué, redoutable, etc. Par opposition, les partis politiques qui souhaitent nous maintenir dans l'Union Européenne, malgré le fait qu'ils ont démontré que cette politique ruine la France, ne sont donc pas ou moins dangereux.

Toute cette rhétorique pour qualifier une personne morale ou physique qui souhaite la sortie des Traités Européens, comme étant d'extrême droite abuse le lecteur et ne trouve aucune preuve circonstanciée à faire valoir. Si à la rigueur, seul l'exercice rhétorique existait, mais trouvait sa substance sur l'absence de documentation de l'U.P.R pour contredire autant de mensonges, cela ne serait pas bien grave. Mais lorsqu'une charte, un programme politique rédigé de façon très précise et même un fonctionnement interne qui laisse à penser qu'aucun cas de violence, d'appels à la haine raciale ou autres attitudes extrêmes des sympathisants et dirigeants n'a été observé en France, cela s'appelle de la diffamation.

Hors, en France, il s'agit d'un délit :

Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés.

Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure.
En la circonstance, "Pépère" tout comme l'éditeur numérique du texte qu'est Médiapart risquent entre 12.000 et 45.000 € d'amende en fonction de l'appréciation donnée sur les faits par un juge d'un tribunal correctionnel ou de grande instance. En outre, l'U.P.R pourrait exiger auprès du tribunal traitant l'affaire, le droit de faire publier un droit de réponse sur le site de Médiapart. 

Si je me suis permis de rédiger un tel papier à ce sujet, ça n'est certainement pas du fait d'une sympathie exacerbée pour l'U.P.R. Au contraire, on me reproche bien assez de me montrer trop critique quant à des questions internes à ce parti (organisation du militantisme, démocratie interne, révision du programme sur les sujets non clivants par les militants eux même pour les élections de 2017). Je ne suis d'ailleurs même pas adhérent de l'U.P.R

Mais en revanche, j'en ai assez que des imbéciles viennent me signifier qu'évoquer des arguments que l'U.P.R, le Mpep, le P.O.I ou le P.R.C.F ou encore D.L.R utilisent régulièrement pour dénoncer les traités européens, soit une position d'extrême droite. Ce n'est donc pas seulement l'honneur de l'U.P.R qui est attaqué par une telle publication mensongère, c'est aussi le mien. Celui d'un homme qui souhaite que la France redevienne totalement indépendante, sans que je me considère pour autant faire parti de la mouvance d'extrême droite.

Aussi, j'espère que plainte sera déposée à l'encontre de ce mystérieux "Pépère" de la part de l'Union Populaire Républicaine, pas seulement pour que ce parti lave son honneur, mais aussi pour qu'il défende l'ensemble des Français, partisans ou non à sa cause, qui souhaitent que la France quitte l'Union Européenne.

samedi 23 mars 2013

Au peuple du Québec !

Le 24 juillet 1967, l'un des très rares personnages politiques Français ayant défendu les intérêts de notre Nation avec réelle servilité pour son peuple, foulait le sol de votre pays. Et sous une ovation populaire inimaginable aujourd'hui, lançait son tonitruant "Vive le Québec Libre" !

Plus au sud et à l'est de votre pays, cette proclamation avait fait grincer des dents. Car s'il y'a une chose que les gouvernements d'apparence et ceux qui les manipulent à travers le monde, ne souhaitent surtout pas : C'est que la liberté des peuples à disposer d'eux même puisse avoir un sens pour chacun d'entre nous.

Car oui, vous Québécois êtes un peuple à part entière !

La langue qui domine clairement en votre pays et façonne jusque votre pensée, c'est le Français. Vous êtes le fruit d'un métissage entre des Français qui ont rêvé un jour d'un nouveau Monde, d'Haïtiens qui ont fuit la pauvreté de leur contrée, d'Indiens qui subirent malgré eux cette invasion Européenne, et d'un peu de culture anglo-saxone du fait que vous êtes interconnectés à un sous-continent largement dominé par des descendants de migrants Irlandais et Anglais.

Et pourtant votre culture est à part. En France, des groupes de musique comme la Rue Ketanou ou "Debout sur le Zinc" ressemblent beaucoup à vos Cow Boys Fringuants. Ce mélange de pop anglaise et de valse à la Française est un lieu commun entre nos artistes de chaque côté de l'atlantique.

Comme en France, ceux qui défendent votre liberté à disposer de vous même et réclament votre indépendance totale par rapport au Canada sont qualifiés de "Souverainistes". Mais quel est donc ce terme qui ferait d'une juste et naturelle exigence de démocratie, une sorte de lubie politique particulière, voir marginale ou malsaine ?

Est ce que la Souveraineté d'un Peuple et son indépendance doit nécessairement se limiter ? Doit-elle se partager avec d'autres peuples, quand bien même nous vivrions en bonne entente avec eux sans cela ? Est ce que plus sûrement encore, cette Souveraineté ne devrait avoir que les apparences quant à sa nature populaire, mais dans les faits appartenir à une très petite caste de dirigeants ?

Je constate en outre que la dirigeante "Souverainiste" que vous avez élue semble bien timide pour exiger cette Souveraineté. Ai-je lu dans le journal une proclamation d'indépendance du Peuple Québecois ? Non ! Ai-je lu ne serait-ce que le début de pour-parlers avec le Canada afin d'organiser la sortie du Québec de cette structure supra-nationale ? Non ! Ai-je lu que le Gouvernement soumettrait prochainement à référendum la question et proposerait à votre peuple d'organiser sa constituante ? Encore une fois non !

Et pourtant votre magnifique drapeau contient en lui-même le Symbole de votre Souveraineté. La fleur de Lys était autrefois en France, un symbole royal rappelant la Souveraineté du monarque et donc de notre pays. Aujourd'hui, la Fleur de Lys n'est plus cueillie par des rois, mais uniquement par les peuples qui désirent réellement se l'approprier.

Votre drapeau porte en lui-même le symbole de votre révolution, de votre droit à décider de vos propres lois sans subir celles du Canada, de décider de votre propre modèle économique et de votre propre diplomatie. Vous avez le droit à votre propre monnaie ! Vous avez le droit à votre propre armée et dans ce monde qui voudrait faire de nous tous de bons Américains, vous avez le droit de protéger votre propre langue ! Car le Québecois est bien un Français enrichi, tout comme le Créole est une dérivation du Français.

Chez nous, on parle d'un petit ami plutôt que d'un "chum". Et les "gosses" n'ont pas exactement la même signification pour vous que pour nous, ce qui est source de  plaisanteries grivoises entre les Français et les Québécois.

Mais nous partageons en revanche les mêmes problèmes : Nous sommes enfermés dans des blocs géopolitiques qui écrasent nos repères culturels, linguistiques, économiques et par dessus tout, notre souveraineté en tant que peuples !

Et tous ceux qui prétendent dénoncer cette construction en France comme au Québec, sont qualifiés de "nationalistes", et par associations d'idées, de probables fascistes ou antisémites. Mais alors les Norvégiens sont aussi des nationalistes doublés de racistes ? Et les Vénézueliens, les Péruviens, les Togolais, les Laotiens et tous les peuples du Monde qui jouissent de leurs propres frontières ?

Sont ils par essence des peuples ultra nationalistes et cultivant un racisme exacerbé ?

Ou juste des peuples que les puissants qui nous gouvernent en sous-main n'ont pas réussi à enfermer dans leurs structures supra-nationales pour mieux nous contrôler ? 

Des contacts Québécois avec qui je m'entretiens régulièrement  sur les réseaux sociaux réfléchissent aux mêmes questions que nous en France : Comment réveiller tout un peuple pour qu'il se libère de lui-même, comment créer une constitution, et sur quelles bases pratiques l'imaginer, comment repenser le monde, l'économie et notre rapport avec les États-Unis qui nous n'en doutons plus, sont l’État le plus agressif de la planète.

Votre printemps a été volé par des élections qui ne signifient plus rien. Le jeu médiatique aura fait son œuvre, tout comme la lassitude de ne rien voir changer. 

Mais pour que vous puissiez devenir de véritables oies sauvages, pourquoi ne pas vous choisir votre propre monnaie, et inscrire son nom sur les dollars canadiens qui sont entre vos mains ? Pourquoi ne pas appeler tous les Québécois à cesser le travail ? Pourquoi ne pas commencer la rédaction de façon réellement populaire votre Constitution et proclamer votre indépendance, qu'importe ce qu'en diront ceux qui prétendent vous représenter ?

Certes, c'est toute l'arrogance Française que de conseiller aux autres ce qu'ils doivent faire quand nous n'y parvenons pas nous même. Mais il y'a une petite différence historique entre nous : Votre peuple (et particulièrement votre jeunesse) est pour sa part déjà éveillé et a goûté au plaisir de se rassembler pour crier sa colère. Un tout petit rien peut vous faire reprendre votre envol. De notre côté, c'est un bruit sourd qui couve dans nos maisons. Le Peuple mûrit sa colère, éveille de proches en proches ceux qui dorment encore, et la teneur de la trahison a été si violente et si longue en France, que je crains bien que notre prochaine Révolution risquera d'être sanglante.

Nous avons besoin que nos sœurs et frères du Québec fassent leur Révolution sans haine ni violence pour nous inspirer, et vous aurez besoin d'une France libre pour que soit reconnu votre pays comme intégralement indépendant au sein du concert des Nations. D'une rive à l'autre de l'Atlantique et de l'Histoire, nous avons besoin les uns des autres ! Et notre entraide sera bien la preuve qu'exiger notre indépendance ne fait pas de nous des "nationalistes", mais peut-être simplement des peuples avertis quant au vrai sens du mot Démocratie.

Alors je reprends à mon compte la phrase du Général de Gaulle et espère que vous en ferez bon usage : Vive le Québec libre !

mercredi 20 mars 2013

Pourquoi je suis eurosceptique.

Ce billet n'aura aucun intérêt pour ceux qui partagent mon point de vue, si ce n'est d'être partagé vis à vis de leurs contacts qui ne comprennent toujours pas pourquoi des gens veulent en finir avec l'euro.

De nombreux économistes et personnalités politiques ne cessent d'expliquer aux Français qu'il faut en finir au plus vite avec l'euro, et pour les plus courageux, avec l'Union Européenne tout court. D'ailleurs du point de vue du droit européen, on ne sort pas de l'euro sans sortir de l'U.E. 

Tout d'abord, si vous êtes une personne relativement conservatrice sur l'euro ou que l'on vous donne l'impression médiatiquement que l'euroscepticisme est l'apanage de partis politiques marginaux ou quelque peu extrémistes, considérez que la faute en revient aux médias, et non aux arguments économiques sous-jacents.

Avant d'énoncer les quelques arguments vous permettant de comprendre qu'est ce qui différencie l'euro d'une monnaie nationale, faisons un peu le point :

- La Grèce
- L'Irlande
- Le Portugal
- L'Espagne
- L'Italie
- Malte

et désormais Chypre sont tous des Etats-membres de la zone euro en souffrance. Sans même chercher une explication rationnelle pour vous convaincre de la dangerosité de ce système monétaire, vous devriez avoir la puce à l'oreille. Pourquoi ces pays qui allaient très bien avant de rentrer dans l'U.E et l'euro, vont désormais aussi mal ?

La situation est réellement grave mais ne nous touche pas car il n'existe aucune solidarité de fait entre les européens, sinon via l’extorsion de fonds institutionnalisée dont 90 % des Français ne comprennent rien. Contrairement aux européïstes convaincus, les eurosceptiques sont totalement solidaires des populations des pays cités plus haut. Contrairement aux européïstes, les eurosceptiques se renseignent sur l'actualité européenne et y prêtent une oreille très attentive.

Ce qu'il se passe actuellement à Chypre est d'une violence totalement inouïe !

Pour la première fois, l'Union Européenne vient de révéler sa vraie nature totalitaire. En violation complète avec les traités qu'elle nous a obligé à ratifier par l'entremise des gouvernements qui se succèdent, elle fait barrage à la libre circulation des capitaux entre le continent et l'île. En effet, l'article 63 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne précise :

Article 63

1. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.

2. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux paiements entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.

Actuellement, les échanges de capitaux sont totalement interdits sur l'île de Chypre avec le reste de la zone euro. Ce qui signifie que des entreprises ne peuvent plus payer leurs fournisseurs ou être payés par virement ou prélèvement. Les banques Chypriotes sont fermées. Seul le liquide est possible à retirer dans des guichets encore provisionnés par la Banque Centrale de Chypre. Les paiements par carte bleue et par chèque sont refusés par les commerçants. Tout cela pourquoi ?

Par ce que l'euro a contribué à la faillite des banques Chypriotes. Faillite se montant à 17 Milliards d'euros d'actifs que l'Etat prend à son compte. Vous avez en effet constaté qu'en Europe, on accepte que des usines ferment, mais on refuse que des banques en fassent autant, malgré le fait que les épargnes soient garanties à hauteur de 100.000 € pour tous.

De fait, les banques sont nationalisées et abondées à flots constants de deniers publics uniquement pour sauver la monnaie commune, et en arrière fond l'Union Européenne. Sauf que cela ne marche pas et cela n'est pas sans raison. Toujours est il qu'en violation complète de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, notamment l'article 1 de son premier protocole additionnel, la Troïka (largement influencée par l'Allemagne) et le gouvernement Chypriote viennent de réussir le plus gros braquage de banque jamais tenté dans l'Histoire. En effet, toutes les épargnes viennent de subir une taxe pour obtenir l'aide de l'Europe qui oscille aux alentours de 10 %, y compris pour les plus petits déposants.

C'est donc une violation de l'article suivant :

Article 1 – Protection de la propriété

Toute personne physique ou morale a droit au respect de ses biens. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique et dans les conditions prévues par la loi et les principes généraux du droit international.

Les dispositions précédentes ne portent pas atteinte au droit que possèdent les Etats de mettre en vigueur les lois qu'ils jugent nécessaires pour réglementer l'usage des biens conformément à l'intérêt général ou pour assurer le paiement des impôts ou d'autres contributions ou des amendes.


Je rappelle qu'il s'agit de sauver un système bancaire privé et que la ponction a été faite avant même que la loi soit votée au parlement Chypriote. Face à la colère des Chypriotes,  les députés sentant le souffle d'une révolution ont refusé de voter en faveur de la loi qui devait être promulguée dès lundi dernier. Et voila où on en est. Les sbires de Madame Merkel et de la B.C.E ont verrouillé les échanges entre Chypre et le continent, afin que les députés votent correctement, quand bien même le peuple y serait opposé.

Cet exemple Chypriote rappelle furieusement l'éviction de M. Papandréou en Grèce pour avoir osé évoquer l'idée d'un Référendum, ou M. Berlusconi qui n'a jamais caché son euroscepticisme. Ajoutons à cela les référendums violés en France, en Irlande ou aux Pays-Bas, les traités votés en catimini, la propagande constante visant à nous faire croire en une Europe qui veut notre bien, et les plus perspicaces d'entre vous n'auront plus besoin d'aller plus en avant dans la lecture de ce billet.

Mais pour ceux qui souhaitent réellement comprendre pourquoi diable cette monnaie nous détruit économiquement, il est nécessaire de comprendre quelques rudiments d'économie générale. Les traités européens au travers des articles 28 à 32 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne (TFUE), nous interdisent d'appliquer souverainement des taxes douanières à l'entrée ou à la sortie de nos frontières. Ces taxes ont pourtant un rôle majeur dans une économie de marché :

Elles permettent de réguler ce que nous concédons pouvoir faire entrer dans notre pays, sans que cela nuise à notre propre industrie, et ce que nous décourageons pour préserver nos emplois. Pour prendre un exemple simple : Si une entreprise Française fabrique du dentifrice qui une fois tous les coûts de main d'oeuvre, de transport et de TVA additionnés, finira dans votre magasin à un prix de 2 €, une entreprise Polonaise du fait que sa masse salariale coûte beaucoup moins cher pourra exporter le même tube de dentifrice à un prix de 1 € en magasin. Sans restrictions douanières pour monter artificiellement son prix, le consommateur choisira forcément le dentifrice le moins cher. D'autant que nos salaires ne sont plus indexés sur l'inflation à proprement parlé. Et c'est un cercle vicieux qui s'enchaine alors :

En choisissant pragmatiquement d'acheter le tube de dentifrice le moins onéreux avec des centaines d'autres milliers de consommateurs Français, vous détruisez des emplois en France, du fait que l'entreprise qui fabrique ce même produit sur notre territoire ne peut pas baisser ses coûts. Elle doit donc licencier pour survivre, quand elle ne disparaît pas tout simplement. Ce processus qui il y'a encore un an nous faisait perdre jusqu'à 800 emplois par jour, nous en fait perdre désormais plus de 1000 quotidiennement. Hors, un chômeur a un pouvoir d'achat nettement moins élevé qu'un salarié. De fait, il achètera encore plus volontiers un produit importé, plutôt qu'un produit fabriqué en France. C'est un cercle vicieux dont on ne sort qu'en recouvrant la maîtrise de ses frontières. De plus, notre chômeur coûte à l’État des allocations. Et plus le chômage explose, moins l’État engrange de recettes (impôts, TVA en moins) alors qu'il dépense beaucoup plus pour maintenir sous perfusion son système social.

Seulement voila, une monnaie, c'est d'abord et avant tout une politique monétaire sous-jacente. Tous les pays du Monde à l'exception des États Membres de l'Union Européenne peuvent emprunter sans intérêt à leur propre Banque Centrale. Comme ils ont en outre la maîtrise de leurs frontières et accords commerciaux, tous maintiennent une dose de protectionnisme suffisante pour protéger leurs intérêts, sans pour autant se couper totalement du Monde.

Hors, l'euro est une monnaie de banquiers. Nous n'empruntons pas à notre propre Banque Centrale, mais à des "marchés" qui sont essentiellement des banques et des sociétés d'assurances. Nous émettons pour cela des obligations que ces institutions financières nous achètent, et nous leur payons un taux d'intérêt bien souvent supérieur au taux d'inflation. 

Hors, le Krack de 2008 aux U.S.A a produit de gigantesques pertes pour les banques. Dans l'urgence, les Etats se sont endettés pour les sauver, ce qu'il fallait effectivement faire. Mais à aucun moment, nous ne leur avons imposé une réglementation bancaire saine, ni n'avons changé les traités pour supporter cet effort financier public. Les banques ne se faisant plus confiance, les taux d'intérêts sur les crédits interbancaires ont grimpé. Le modèle économique libre échangiste continuant de faire ses ravages sur l'emploi dans les pays les plus riches, a continué de faire exploser les dettes des Etats, tout en provoquant faillites et cessations de paiements des ménages et entreprises concernant des crédits contractés.

Une monnaie créée à l'avance par le crédit d'une banque doit absolument être détruite par son remboursement. Autrement ses actifs dépassent son passif (ce que la banque possède en cash où ce qu'on lui doit) et son bilan se dégrade. Les taux d'intérêts grimpent alors jusqu'à la faillite totale. C'est ce qu'il se passe actuellement à Chypre. D'autant que les capitaux des pays périphériques fuient en Allemagne, cette fois ci à cause de l'article 63 du T.F.U.E. En effet, il est possible de transférer plusieurs centaines de millions d'euro d'une Banque Grecque, Espagnole ou Chypriote vers un autre état membre de la zone euro d'un simple clic de souris. Et comme un Euro Allemand est un futur Mark surévalué alors qu'un Euro Grec est une future Drachme dévaluée, les financiers font voyager leurs capitaux là où ils ont le plus à gagner. Et ce voyage se fait via les banques centrales, afin que ces institutions semi-publiques garantissent avec les impôts des peuples les paiements.

Ainsi, l'Allemagne a été inondée de 600 Milliards d'euros provenant des pays périphériques. Des créances qui en cas d'explosion de l'euro (ce qui est inéluctable) ne seront jamais payées, ou tout du moins dévaluées drastiquement.

Voila pourquoi le gouvernement Allemand panique, et impose des cures d'austérité pour que l'euro survive, et que ses créances soient honorées avec les impôts des peuples. 

Aussi, lorsqu'un politicien vous explique qu'on peut "changer l'Europe", pendez le !

Cette fripouille vous ment, le discours est le même depuis près de 40 ans. L'U.E s'est construite sur la base d'un modèle économique propres aux vues Allemandes et Américaines, mais pas selon des normes correspondant aux fondamentaux des pays latins, dont la France !

Il y'a quelques jours encore, une amie Italienne me signifiait "c'est grave ce qu'il se passe ici". Elle est épuisée moralement de ne pouvoir être entendue en son propre pays sur un problème purement économique. Car en Italie comme en France, les partis politiques défendant la sortie de l'euro qui sont exposés médiatiquement sont toujours des partis douteux quant à leurs vues sociétales. C'est un stratagème simple pour que les populations fassent des associations d'idées qui n'ont pourtant rien à voir entre elles. La sortie de l'euro est un problème strictement monétaire et institutionnel, et ne peut en aucun cas être associée avec des thèses comme la peine de mort ou l'islamophobie.

Certains me poseront la question de savoir ce que l'on ferait après. Eh bien différents mouvements politiques proposent leurs propres solutions. J'ai bien sur mon propre avis, mais je vous suggère de considérer qu'un parti sérieux vous proposera une politique monétaire inflationniste, car l'inflation est un aspirateur à dettes tant que les salaires sont adossées dessus. Les rentiers la craignent, les travailleurs ne peuvent que l'aimer. Pour le reste, ce sont des choix économiques que chacun proposera en fonction des vues d'esprit de nos dirigeants.

Quoi qu'il arrive, si vous aimez réellement l'Europe, exigez que l'on sorte de l'euro au plus vite. Ne serait ce que par fraternité avec les peuples opprimés plus au sud.




mercredi 13 mars 2013

Soyons de bons trolls pour la France !

Dans un article publié sur le Daily Télégraph datant du 3 février dernier, le journaliste Bruno Waterfield nous apprend que le parlement européen compte débourser 2 Millions de livres (soit 2,5 Millions d'euros) pour financer des fonctionnaires du parlement dans le cadre d'une campagne de trollage des réseaux sociaux.

Ceci dans le but de contrer la poussée d'euroscepticisme de plus en plus perceptible sur les sites où les internautes ont l'habitude de converser et s'échanger des informations. Et bien sûr, cet argent provenant de nos impôts ne sera pas distribué équitablement entre les opposants à l'Union Européenne et leurs partisans.

Du point de vue des propres lois de l'institution européenne, cette campagne de trollage peut être considérée comme litigieuse, puisque le premier alinéa de l'article 10 de la convention européenne des droits de l'homme précise :

"Toute personne a le droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir une ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n'empêche pas les Etats de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d'autorisations."

Mais qu'importe le droit, puisque de toute façon, l'Union Européenne du simple point de vue de notre Constitution est illégitime. La Souveraineté Nationale n'étant par nature pas aliénable,  tous les traités ratifiés depuis celui de Maastricht n'ont aucune raison d'être reconnus par les peuples comme étant valides.

Le parlement qui est une forme d'autorité publique, va donc violer le droit européen pour espérer éviter qu'une flambée de députés eurosceptiques viennent jusqu'à son hémicycle à Strasbourg en 2014 pour porter la parole des peuples. Nous sommes des dizaines de milliers d'internautes ayant bien compris la nature profondément malsaine de l'institution européenne, et des hautes trahisons qui s’enchaînent de la part de nos pseudo-élites.

Hors, nous aussi savons troller, et pour nombre d'entre nous, nous pouvons nous montrer efficaces dans nos arguments, surtout lorsqu'il s'agit de faire un rappel à la loi, la constitution ou même à un article de traité européen.

J'invite donc l'ensemble des lecteurs de ce blog à consulter les listes suivantes, et polluer quasi quotidiennement les messageries des personnes morales ou physiques mentionnées, et ne surtout pas hésiter à écrire des courriers physiques aux institutions. Soyons de bons trolls pour la France, il est nécessaire que nous rétablissions notre Souveraineté en effrayant l'oligarchie par notre puissance populaire.



Enfin, sur Facebook, j'ai créé un groupe permettant de publier vos lettres et courriels, permettant à tous ceux qui manquent un peu d'imagination, de pouvoir les copier/coller et les renvoyer à leur tour aux institutions de leur choix.

N'hésitez pas à y faire un tour pour vous y inscrire. Plus nous serons nombreux, plus nous aurons d'impact. Je vous suggère aussi très vivement de trouver tous les chiens de garde du système et les contacter directement, quitte à devoir écrire physiquement à Europe 1, RTL, France Inter, France Info, France Télévision, TF1, Canal +, bref, ce sont leurs planques bien connues.

Bon trollage à tous !

mardi 12 mars 2013

La logique de l'inversion


Les retraites, les bourses aux étudiants, le R.S.A et les allocations chômage coûtent plus de 56 Milliards d'euros chaque année. Cela ne peut qu'aller en croissant du fait du vieillissement de la population et  de la hausse structurelle et continue du chômage. Et bien sur, je n'évoquerais pas ici tout ce qui fait que la France a un budget de 300 Milliards d'euros à honorer chaque année.

Ce qui est assez hallucinant, c'est que presque autant d'argent part dans le remboursement de notre dette, soit 50 Milliards d'euros par an. Et de la même façon que le chômage ne peut que continuer sa hausse continue, la dette elle-aussi ne peut qu'exploser, du fait qu'elle est soumise à une charge d'intérêt sensée être absorbée par une croissance qui ne reviendra plus. Il faut dire que la France pourrait s'emprunter à elle-même via la Banque de France sans taux d'intérêt si nous sortions de l'Union Européenne. Mais il y'a des campagnes électorales qui ne seraient plus subventionnées par les marchés si les félons qui se succèdent à la tête de l’État pensaient plus au peuple qu'à leur misérable carrière.

Chaque semaine, nous rachetons donc notre propre endettement aux marchés via l'émission d'obligations, qui en fonction de leurs échéances, voient leurs intérêts croître. Cela par ce que nos impôts ne suffisent absolument pas à payer le train de vie de l’État, plus encore lorsque le modèle économique américano-germanique auquel nous sommes assujetis ne peut que le plonger dans la récession. Les pseudos points de croissance que nous faisons sont subventionnés par un endettement continu et la consommation ne tient que par ce que nous avons historiquement arraché un modèle social unique au Monde, que l'oligarchie financière et le grand patronat aimeraient bien détricoter.

Lorsque le peuple Grec fut sous le joug de l'empire Ottoman, il était considéré comme hautement patriotique de ne pas payer l'impôt. Cela pour éviter d'engraisser le colonisateur. Il serait tout aussi patriotique en France de ne pas le faire, mais il y'a bien mieux encore, et je sais que je vais en choquer plus d'un :

Il serait révolutionnaire de cesser le travail et vivre aux crochets de l'Etat. Car l'Etat, ça n'est plus le peuple, c'est le banquier !

Comprenons nous bien et exagérons le concept : Si les 26 Millions de Français qui jouissent encore d'un emploi "stable", s'arrangeaient pour être licenciés afin de pouvoir réclamer des allocations chômage, la France devrait emprunter des sommes folles pour tenir le choc de cet afflux massif de chômeurs.

Immédiatement, les agences de notation américaines dégraderaient la note de la France et les taux d'intérêt grimperaient à un niveau apocalyptique. Le gouvernement traître qui a ratifié récemment le TSCG actant la main mise de la Commission Européenne sur notre budget National, serait aux abois.

Les banquiers et les rentiers de leur côté paniqueraient, car la France voyant sa dette exploser et ses chances de la contenir décroître drastiquement, ne serait plus en mesure de rémunérer les obligations vendues en notre nom. Ce sont des entités financières qui payent nos retraites et nos allocations chômage. Pas nos impôts !

De fait, durant les quelques mois où vaille que vaille, le système tiendrait encore par le caprice de leur dogme, vous pourriez pour la première fois vous émanciper ou prendre des vacances à bon compte. Envie de voyager ? Allez y, c'est gratis, les banquiers règlent votre chômage. Envie de créer votre entreprise ? Vous aurez tout votre temps libre pour le faire et serez indemnisé pour cela par les marchés. Envie de manifester 7 jours sur 7 ou soutenir Bruno Boulefkhad à Paris ? Quoi de plus simple quand un banquier achète des obligations pour que vous puissiez le faire ?

Évidemment, cela n'aurait qu'un temps. Les fous furieux qui sont aux manettes seraient pressurisés dans un premier temps pour nous imposer une austérité drastique, y compris sur les prestations sociales. Mais pas indéfiniment. Car contrairement à la Grèce, la France est un énorme paquebot qui ne peut souffrir trop longtemps d'une grève de l'emploi de ses citoyens. D'autant que Mme Merkel paniquerait très sérieusement à l'idée que l'Allemagne soit amarrée à notre pays du point de vue monétaire. Et si les éternels charlatans de l'européïsme nous ressortiraient immanquablement le même couplet de "l'autre Europe plus sociale" en espérant que les Français reprennent le boulot, les Allemands pour leur part, tireraient leur révérence immédiatement.

L'Allemagne étant le premier moteur de l'U.E, cette dernière finirait démantelée comme ce fut le cas pour l'U.R.S.S. En clair, une libération pour tous les peuples, et évidemment le notre.

Mais nous n'aurions pas que la peau de l'Union Européenne à travers une telle grève de l'emploi : Nous aurions la peau de tous les traîtres qui ont prostitué notre pays à cette institution, y compris le gouvernement actuel. D'autant que cesser d'avoir une activité salariée ne signifie pas cesser le travail. C'est au contraire une opportunité immense que de retrouver du temps libre rémunéré par les marchés, pour réorganiser l'économie par nos idées et une véritable fraternité entre les Français pour faire aboutir des milliers de projets.

Sans parler du temps que tous ceux qui se battent contre l'U.E, pourraient enfin consacrer non plus à dénoncer un système, mais à en édifier un autre.

En clair, je l'assume et vous invite à le faire : J'ai cessé mon activité de chauffeur routier il y'a quelques mois, en grande partie par ce que je sais qu'un banquier, un fond d'investissement ou une société d'assurance paye mes allocations chômage. Mais aussi par ce que cela me donne le temps de travailler à un projet de journal de ré-information. J'ai aussi plus de temps pour m'occuper de ma vie privée, faire pousser mes légumes, faire de la musique, en clair, du temps mieux partagé entre ce qui relève du travail au profit de la communauté, et du temps pour vivre.

J'ajouterais que si vous êtes opprimé par les retards de paiement, les dettes, de médiocres salaires, et tout ce qui réduit votre budget à survivre plutôt qu'à vivre dignement, profitez de cet arrêt d'activité pour préparer votre indigence. C'est assez pénible du point de vue administratif que de le faire, mais sachez qu'un dossier de surrendettement peut permettre de geler vos dettes pour deux ans. Un dossier F.S.L (Fond Solidarité Logement) peut vous permettre de régler des loyers en retard ou une facture énergétique devenue impossible à assumer. Le fait de réduire vos revenus vous permet potentiellement d'échapper à l'impôt, mais vous ouvre d'éventuels droits à la Couverture Maladie Universelle (C.M.U), aux A.P.L et au tarif social de l'E.D.F.

Ne croyez surtout pas que vous vivrez mieux par cette stratégie. Une activité salariée reste toujours préférable en terme de gestion d'un budget. Mais si vous vous débrouillez bien, vous vivrez entièrement aux frais des marchés et vous affaiblirez encore un peu plus le gouvernement et l'euro.

Il est à tout point de vue patriotique de préférer la grève de l'emploi, que continuer à payer des impôts pour subventionner des banksters ! C'est ce que j'appelle, la logique de l'inversion...

jeudi 7 mars 2013

Que l'armée prenne ses responsabilités !

Des démarches m'amenèrent hier à emprunter la rue Ste Catherine à Bordeaux, la plus longue rue commerçante d'Europe. Des milliers de gens, la plupart relativement jeunes, passaient de boutiques en boutiques pour dépenser leur argent dans des babioles ou vêtements à la mode. A elle seule, cette rue est un temple de la consommation. Il suffit d'observer cette foule bigarrée et insouciante pour se rendre compte que ça n'est pas demain la veille que l'éveil mental de la population Française sera assez puissant pour renverser le pouvoir. 

Et pourtant, c'est aussi dans cette même rue que toute la misère de notre peuple se montre en plein jour. Quelques vieux S.D.F, mais surtout des jeunes, beaucoup de jeunes, emmitouflés dans des couvertures fuyant le regard des CON-sommateurs en espérant qu'une petite pièce tombe dans leur gobelet. Mon cœur s'est littéralement déchiré quand je suis passé à côté d'une jeune femme allongée sur le sol, qui avait écrit sur un morceau de carton, qu'elle recherchait une solution d'hébergement. Même nos femmes ne sont plus protégées par la Nation !

Mais quel genre de pays préfère donner sur les impôts de sa population des centaines de milliards d'euros à ses banques, plutôt que les quelques millions nécessaires pour éradiquer la misère et offrir un abri, de la nourriture et de l'eau à ses citoyens les plus désespérés ?

En observant tous ces jeunes gens pousser des petits cris pour chaque chose inutile achetée, sans un moindre regard de leur part pour ces pauvres ères à qui l'on a volé toute leur dignité,  je ne puis qu'être en colère de constater à quel point l'essentiel de la population Française peut être abrutie aux artifices du système. Et c'est dans ces moments là que je rêve le plus ardemment que la France s'effondre totalement, afin que ce peuple débile puisse apprendre dans la douleur ce que c'est de se désintéresser de tout ce qui nous gouverne.

La seule institution à pouvoir reprendre les commandes du bateau France et à éjecter sans ménagement cette oligarchie qui nous crève, c'est encore l'armée. Et il faut dire qu'elle aurait de bons arguments. Des soldes impayées parait-il du fait des ratés du logiciel Louvois, une connaissance de la réalité géopolitique des guerres de l'OTAN, notamment pour contraindre la Chine quant à son accès à certaines ressources tel que le pétrole, et un matériel militaire qui n'est plus à la hauteur des missions de la grande silencieuse pour garantir notre indépendance nationale.

Dans une tribune publiée sur le site de France Info, des officiers de différents corps d'armée ont cependant briser le silence pour relater ceci :

"A l’heure où l’on demande à la Patrie des sacrifices financiers pour essayer de ralentir la faillite de l’Etat, à l’heure où l’armée française au Mali, pour la première fois depuis des décennies, défend à la fois les intérêts économiques de la France, les valeurs universelles de notre Patrie, et l’immense majorité de la population d’un État contre une minorité alliée à des islamistes étrangers, à l’heure où le monde entier réarme, à l’heure où nos ennemis, dissimulés ou agissant en pleine lumière, menacent la paix d'Etats légitimes, à l’heure où l’armée est professionnelle, performante, respectueuse des conventions internationales et des lois, à cette heure, aujourd’hui, l’armée française est menacée de déclin.

De l’extérieur, des forces étrangères, qui manipulent nos gouvernements, diffusent dans l’opinion française l’idée que l’armée n’est plus nécessaire, que ses effectifs peuvent être réduits, que ses moyens peuvent diminuer, que son matériel et son armement peuvent être désuets."

Les militaires contrairement à ce que les blagues populaires aiment à décrire, ne sont pas des imbéciles. Plus que quiconque, ils connaissent parfaitement le fonctionnement du système, car ils ont l'occasion d'en voir ses conséquences sur des théâtres d'opération.

L'idéaliste que je suis rêve d'un monde sans aucune armée, ni joujoux de morts pour que des Nations s’entre-tuent. Mais l'homme réaliste que je suis sait que cela n'est malheureusement pas possible, car il y'aura toujours des fous pour menacer des Nations toutes entières.

Et dans cette lente agonie de la France subissant les attaques répétées de la sphère politico-financière américaine et européenne, nous sommes un peuple en danger. L'article 122-7 du Code Pénal qui fait le titre de ce blog, permet à toute personne physique ou morale de désobéir à la loi, si les circonstances font que cela est nécessaire pour protéger des biens et personnes. L'article 122-4 aurait pu être saisi par Charles de Gaulle lorsqu'il prit le commandement de la Résistance Française, pour accélérer la libération de notre pays, et réorganiser en urgence la stabilité de la France, le temps que des élections puissent être tenues. Il s'agit du commandement de l'autorité légitime.

Il n'en reste pas moins que si dans ce monde de lois, il faille toujours justifier jusqu'à nos droits élémentaires (bafoués) prévus par la Constitution, notre droit de résistance à l'oppression, il est désormais temps de se poser la question suivante :

Est ce que la Dissidence politique et économique de ce pays attend que l'on transfère notre arsenal nucléaire à la commission Européenne pour appeler notre armée à reprendre le contrôle du pays, ou sommes nous prêts à appeler nos militaires à agir en urgence pour sauvegarder notre indépendance nationale ?

Pour ma part, le choix est fait et assumé !

J'en appelle à tous les militaires qui pourraient tomber sur ce blog à organiser un coup d’État, non pas pour s'accaparer durablement les commandes du pays, mais pour restaurer temporairement notre indépendance nationale, et organiser des élections libres et non faussées.

La France est en danger, et seule l'armée peut encore faire quelque chose. Ne traînez pas trop, c'est désormais une course contre la montre...

lundi 4 mars 2013

Un bras d'honneur des peuples à l'Union Européenne

Ils s'appellent Laurent Louis en Belgique, Nigel Farage au Royaume-Uni, Beppe Grillo en Italie, Timo Soini en Finlande ou encore François Asselineau en France. Ces gens sont en train de soulever progressivement des populations qui font le lien entre l'Union Européenne et le déficit de Démocratie dans leur propre pays.

Voila 56 ans que brique après brique, ce qui apparaît désormais comme un nouvel U.R.S.S  se bâtit sans l'accord des Nations. 

Nouvel U.R.S.S, le terme n'est pas exagéré. Certes, la doctrine économique n'est pas le communisme et la répression ne se fait pas avec des tanks et des fusils. Mais pourtant, les peuples européens ne s'y trompent plus. Car la doctrine économique est désormais néo-libérale et la répression est mentale. En revanche ce qui ne diffère pas entre l'ex régime soviétique et le régime euro-atlantiste actuel, c'est la propagande.

Il est intéressant de se remémorer ce qui a précipité le déclin de l'U.R.S.S. Lorsque Mikhaïl Gorbatchev déssera l'étau soviétique progressivement à partir de 1985, les actes de révolte étaient déjà de plus en plus récurrents. En 1991, la Russie pressurisée par l'aspiration des peuples à reprendre le contrôle de leur souveraineté, ambitionnait de signer un nouveau traité redonnant toute l'indépendance aux pays du bloc soviétique sauf en matière d'entraide militaire. Mais le 19 août 1991, Guennadi Ianaïev et Dmitri Lazov, hommes d’État Russes et fervents idéologues soviétiques, tentèrent un putsh pour empêcher la ratification de ce traité et démettre de ses fonctions Mikhaïl Gorbatchev.

Ce putsh raté signera la fin de l'U.R.S.S bien que son démantèlement sera acté le 8 décembre de la même année. Ce sera la grande heure de Boris Elstine.

Aujourd'hui, l'Union Européenne comme l'U.R.S.S hier, est sur son déclin. Comme l'Union Soviétique, ceux qui dirigent les institutions européennes ou qui leurs sont soumis sont des idéologues ou des politiciens véreux. Les Grecs, les Espagnols, les Italiens, les Irlandais ou les Portugais ont beau manifester par centaines de milliers de personnes pour dénoncer cette main mise de la troïka sur leurs vies, rien n'y fait. Le silence médiatique est aussi assourdissant que la colère est croissante. Comme dans l'ex U.R.S.S, les idéologues de l'européïsme s’arque-bouteront jusqu'à la fin à leur usine à gaz, jusqu'à ce que le démantèlement de l'U.E devienne inéluctable.

Et bien que le réveil des Nations soit tardif, il commence enfin à poindre jusque dans les urnes. Les succès récents en Angleterre, en Italie ou en Finlande de partis politiques eurosceptiques en est le signe avant-coureur.  Évidemment, pour l'oligarchie en place, il est crucial d'effrayer les populations en rangeant ces mouvements politiques dans la case "extrême droite", "populisme", "nationalisme", etc... Sauf en Angleterre ou en Allemagne où la Liberté de la presse n'est pas un vain mot. Le problème est plus récurrent dans les pays latins qui pratiquent plus volontiers la censure ou la diabolisation. Aussi, l'élection remportée du mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo inquiète autant dans les chancelleries que dans les salles de marché. D'autant qu'en se réclamant de l'écologie, ficher l'homme dans la catégorie "extrême droite" va s'avérer très complexe. Les tradeurs sentant le vent tourner font fuir à nouveau leurs capitaux vers d'autres devises comme le yen ou le franc Suisse.

L'euro a donc redémarré une phase de dépréciation, les cotations des grandes banques en prennent pour leur grade, et l'oligarchie toute entière s'inquiète du "populisme croissant" en Europe.

Désormais, les heures de l'Union Européenne sont comptées. Il est fort probable que l'institution sera démantelée bien avant la fin du quinquennat du pseudo Président François Hollande. Quelques signes en France témoignent d'un revirement progressif des idéologies. Pour la première fois, Marine Le Pen a évoqué l'idée de la sortie de l'Union Européenne via une proposition de référendum en 2014, et Jean-Luc Mélenchon signifiait le 28 février dernier sur RMC, qu'il préférerait voir "la fin de l'Europe plutôt que de voir le grand marché transatlantique".

Un autre petit signe encourageant qui m'a valu un grand sourire aujourd'hui : alors que je me rendais à la Banque de France à Bordeaux aujourd'hui, je levais les yeux vers le haut du bâtiment comme à chaque fois que je passe dans le quartier, pour observer les drapeaux européens et imaginer un moyen de les décrocher.

Je n'aurai pas besoin de trouver ce moyen. Les drapeaux bleus aux étoiles d'or ont été retirés de la façade, et un immense drapeau tricolore a été hissé à la place. Les employés de la Banque de France ne connaissaient pas les raisons de ce changement, mais n'en reste pas moins qu'à Bordeaux aujourd'hui, quelqu'un a mis au placard le drapeau de l'occupant euro-atlantiste.

Ne reste plus qu'à espérer que de nombreux Français accepteront de se rendre à la Manifestation du 14 Juillet contre l'euro à Paris que j'organise, et la boucle serait bouclée. Car c'est bien depuis la France ou l'Allemagne que l'Union Européenne pourra être jetée dans les poubelles de l'Histoire. Si les peuples du sud n'arrivent pas à se faire entendre, il est de la responsabilité de la dissidence Française de se soulever et faire trembler encore plus fortement l'oligarchie des incapables. La défense de notre Souveraineté ne peut être en aucun cas le seul fait d'un rattrapage politique, c'est avant tout une question populaire. Si les Français se faisaient enfin entendre, nous n'aurons pas besoin des élections prochaines pour mettre fin au joug de l'Union Soviético-Atlantico-Euro-Libérale. Faut-il d'autres signes pour se mettre en marche ?

Il est désormais temps que le torchon brûle !