mercredi 30 janvier 2019

Lettre ouverte aux officiers du Mouvement Marc Bloch

Le 6 Mars 2013, dans une tribune publiée sur un certain nombre de grands médias et de blogs spécialisés, vous tiriez la sonnette d'alarme sur la déliquescence de nos armées que ce soit sur le plan matériel, logistique et humain. 

Aujourd'hui, c'est le simple citoyen français qui avec quelques camarades Gilets Jaunes, vient au-devant de nos institutions régaliennes, pour réclamer le secours de nos armées, à l'occasion d'une crise politique majeure que nos officiers et soldats ne peuvent feindre d'ignorer. Je fais copie ici de la lettre qui est adressée aux chefs de corps de tous les régiments et bases militaires que nous comptons sensibiliser. Nous espérons que vous saurez y répondre dans une ultérieure tribune ou autrement encore, sans nous trahir, sans trahir tout autant les institutions.


Mon Colonel,

Comme vous le savez, la France, patrie pour laquelle nos armées ont un devoir éternel de protection, connaît actuellement une phase insurrectionnelle, après plus de trente années de reniements et de trahisons constantes de nos dirigeants politiques. Ce n'est donc pas sans raison que le peuple français, aujourd'hui bien mieux éduqué politiquement depuis l'avènement d'internet, a cessé d'accepter le discours culpabilisant et même infantilisant, d'une oligarchie aussi arrogante que félonne vis-à-vis de la nation.

En Mai 1958, quelques officiers ainsi que les troupes qu'ils commandaient, un avocat et une compagnie de CRS, trouvèrent le moyen de pressuriser l'oligarchie régnante du moment, jusqu'à entraîner la chute du gouvernement Pfimlin, alors sous la présidence de René Coty. Plus récemment en Tunisie, il n'a fallu qu'un mois aux armées de ce pays, pour terminer la première phase du processus révolutionnaire qui avait cours alors fin 2013, en invitant le président alors en exercice, à prendre la fuite tant qu'il était encore temps. Cette intervention finalement très minimaliste des armées (aucune des situations citées n'a débouché sur un réel putsch assorti d'un gouvernement militaire), a néanmoins permis de faire cesser de couler le sang impunément, et restaurer le calme dans une situation de crise exceptionnelle. Dans les deux cas, la légalité constitutionnelle a été respectée, malgré le rapport de force engagé.

Aujourd'hui mon Colonel, il n'est plus tolérable de constater le silence de nos armées alors que nos soldats et officiers, devraient être les premiers à s'insurger de la situation. N'étant pas certains que vous disposiez de tous les éléments de réflexion légitimant le soutien de l'Armée française à la nation, permettez-nous de vous dresser une chronologie d'un certain nombre de « décisions politiques » qui constituent toutes une réelle trahison à la Souveraineté du peuple français, à l'indépendance de ses armées et aux valeurs de paix prônées par la République.

2014 : François Hollande annonce à la presse, avoir livré des armes aux « rebelles » syriens depuis 2012, ce qui constitue au sens de l'article 421-2-2 du Code Pénal, un crime de financement du terrorisme. Emmanuel Macron, étant devenu Ministre des Finances courant 2014, et par là-même, membre du Secrétariat Général à la Sécurité et à la Défense Nationale, avait en tant que Ministre, une responsabilité claire dans la signature des contrats de vente et de livraison de telles armes. Nous n'osons vous rappeler que nombre de terroristes ayant sévi en France, et notamment au Bataclan, se sont aguerris en Syrie.

2014 toujours : François Hollande annonce annuler le contrat de vente des navires Mistral sans que les transferts technologiques liés à cette transaction, notamment sur ce qui relève d'un certain nombre d'équipements radars, ne puissent être empêchés. Outre le sinistre financier, économique et diplomatique que cela représente pour la France, c'est du point de vue militaire une véritable forfaiture. Quand bien même la Russie est un partenaire historique fiable, il n'y a aucune raison de permettre à son Etat-Major de disposer de données et brevets sur des équipements militaires français soumis au secret défense. Emmanuel Macron était aussi à cette époque Ministre des Finances. Mais auparavant, il conseillait à l'Elysée François Hollande, notamment sur l'annulation de cette transaction.

2015 : Fusion entre l'armurier français Nexter (fabriquant du char Leclerc entre autres) et l'opérateur Allemand KMW sous la présidence de François Hollande. Emmanuel Macron, alors Ministre des Finances a aussi contribué à la prise de contrôle par l'Allemagne, de 50 % du capital de Nexter.

2015 : Cession à General Electric de la branche énergie de Alstom, fabriquant notamment les turbines de nos centrales nucléaires, mais aussi celles équipant nos SNLE, dont les propriétés acoustiques et la vitesse développée, relèvent du secret défense. Si nous sommes un jour en guerre contre les USA, il faudra leur demander de bien vouloir nous livrer les turbines nécessaires aux réparations de nos sous-marins, et d'avoir l'obligeance de ne pas user des données collectées sur ces acquisitions technologiques, dans le but d'espionner nos mouvements impunément. Cette cession d'actifs industriels sensibles, peut être qualifiée de crime de trahison au sens de l'article 411-3 du Code Pénal.

2017 : A peine son mandat entamé, Emmanuel Macron malgré sa propension à revêtir des uniformes militaires pour se donner un supplément d'autorité qu'il n'aura jamais, provoque l'ire de l’État-major français, et pour le moins de son chef, le Général de Villiers, puisque ce dernier, sur la base d'un désaccord budgétaire, lui remettra sa démission en Juillet. N'ayant pas d'affinité pour un Général qui se reconnaît volontiers atlantiste et est parti aux USA à la suite de sa démission, c'est donc avec toute la hauteur de vue critique, que nous relevons que la démission du Général de Villiers était néanmoins un signal d'alarme très clair pour nos troupes, et nous regrettons que l'Armée n'ait pas fait corps avec son chef, et plus encore que le très européïste Général Lecoîntre, ait pu prendre la suite.

2017 : Signature d'un protocole d'accord sur la fusion de l'Allemand Siemens et le Français Alstom sur la prise de contrôle de l'industrie ferroviaire française. Si un jour nous devions retourner dans les affres de la guerre avec l'Allemagne, il faudra demander à cette dernière d'accepter de nous livrer les pièces et machines nécessaires au ravitaillement des troupes à la frontière, en matière ferroviaire.

2018 : Bombardement de la Syrie par les forces françaises sur ordre d'Emmanuel Macron, en violation complète de l'alinéa 14 du Préambule de la Constitution du 27 Octobre 1946 ; des articles 5 et 35 de notre Constitution, de l'article 2 de la Charte de l'ONU et de l'article 8 des statuts du Tribunal Pénal International.

2018 : L'Allemagne fait savoir qu'elle espère le renoncement de la France à son mandat au Conseil de Sécurité de l'ONU dans le but de partager ce dernier avec le reste de l'Union européenne. De nombreuses voix outre-Rhin, réclament aussi que l'Allemagne se dote de l'arme nucléaire. Emmanuel Macron, qui ne cache pas son européïsme et son esprit de collaboration, ne réagit pas à ces informations. En revanche, il prépare un nouveau traité franco-allemand, qui devra rapprocher le commandement des armées françaises et allemandes. Le traité franco-allemand d'Aix la Chapelle ratifié le 22 Janvier 2019, porte très clairement atteinte à l'indépendance diplomatique et militaire de la France, notamment si l'on tient compte des articles 4 et 5 du dit-traité, dont nous vous recommandons vivement une lecture attentive.

NOUS NOUS SOUVENONS TROIS GUERRES CONTRE L'ALLEMAGNE !!!

Mon Colonel,

Ne voyez pas en notre propos des accents de germanophobie ou d'américanophobie, mais au contraire une certaine lucidité sur l'Histoire et les relations internationales. La France d'Emmanuel Macron est un État mis à nu, dépecé des moyens de sa Souveraineté et de son Indépendance, et soumis à toutes les vulnérabilités militaires en cas de péril sérieux. Nous ne fabriquons plus nos propres fusils d'assaut (ce sont encore les Allemands qui nous fournissent), notre industrie aéronautique est lentement rachetée encore par des intérêts allemands. Nous n'avons plus la maîtrise de notre dissuasion nucléaire en terme d'indépendance industrielle, et nous suivons une diplomatie de guerre favorable aux Anglais, Israéliens et aux Américains, mais aussi honteuse que dangereuse pour la France. Il ne se passe plus une semaine sans que des hauts-fonctionnaires, militaires et élus, ne s'insurgent contre ces reniements de M. Macron et consort.

Aujourd'hui désormais, le criminel Emmanuel Macron, après avoir réprimé un soulèvement populaire dans le sang, alors que les aspirations des citoyens portent sur un désir de Souveraineté à rétablir, d'une démocratie à bâtir et d'un contrat social à refonder, l’usurpateur abolit la libre circulation des personnes sur l’ensemble du territoire national, le droit au rassemblement, à la libre entreprise et au travail, à la possibilité même de la protestation publique, cela au titre d’une épidémie d’un virus n’ayant aucun virulence ou portée létale pour la majorité des personnes infectées, et incapable de générer une hausse de la mortalité signifiante comparativement aux années précédentes. Nous n’enterrons pas à la chaîne des dizaines de milliers de morts quotidiennement, aucun camion frigorifique n’est réquisitionné pour faire face à un virus relativement banal et qui se suffit très rarement à lui seul, pour tuer un vieillard ou un cancéreux déjà en fin de vie.

Emmanuel Macron semble parfaitement décidé à aller jusqu'au bout de son entreprise de démolition de la France sur l'autel de l'Allemagne et de l'Union européenne et d’un ensemble d’intérêts prédateurs, mais aussi un faisceau idéologique aussi mortifère que totalitaire, tout en excitant la colère des Français, jusqu'à ce que les premières balles de la police nationale, aillent perforer la chair d'un peuple légitimement insurgé.

Nous réclamons le secours des armées. Nous souhaitons que nos soldats et officiers, agissent au mieux de leurs possibilités, pour neutraliser ou mettre en fuite Emmanuel Macron et son actuel Gouvernement. Nous ne reconnaissons pas la légitimité de cet individu à gouverner la France, et nous plaçons sous la protection de l'article 7 de la Constitution et attendons que l'ensemble des hauts administrateurs et militaires de l’État, prennent leur ordre auprès de Gérard Larcher, Président du Sénat, et désormais Président de la République par intérim, dès lors que la vacance de ce dernier mandat sera reconnue par nos propres institutions.

Aussi, pour toutes ces raisons, nous vous demandons de bien vouloir porter assistance au peuple français.

Dans l'espoir de votre étude attentive de notre requête,

Avec l'expression de notre respect,


https://www.mesopinions.com/petition/politique/petition-portant-nomination-gerard-larcher-mandat/


vendredi 25 janvier 2019

Chers antifas et consort, vous avez gagné !

On peut être un activiste suffisamment mobile et déterminé pour sauter dans le train d'une Révolution qui commence, tout en restant sous la contrainte de sa condition sociale et matérielle. Ce qui implique le plus souvent une incapacité financière à se déplacer, se restaurer sur le pouce, imprimer des documents à distribuer, mais aussi par extension : payer les honoraires d'une armée d'avocats, la location une scène mobile, les cachets des artistes, des chapiteaux, des banderoles, des flyers, des locations de salles, des bus, etc...

Lorsque le budget mensuel pour tenir est de 500 €, la trésorerie de guerre est évidemment insuffisante. Alors on ne peut que laisser de côté certains pôles de combat trop éloignés de chez soi, pour revenir à une logique de proximité. Certains parmi ceux qui me vouent une haine aussi aveugle qu'irrationnelle feignent de l'ignorer : mais je suis pauvre. Je suis donc limité dans mon engagement et dans l'influence que je peux lui donner, par les contraintes budgétaires qui sont les miennes. Si je compte passer plus de temps à Bordeaux, c'est tout simplement parce que je réside en Gironde depuis plus de 15 ans, et que c'est bien à Bordeaux que tout mon éveil politique et mon combat révolutionnaire à débuté. Par ailleurs, je n'ai plus les moyens de remonter sur Paris pour le moment.

Cependant, un certain nombre de personnes, se disant elles-mêmes inscrites dans le mouvement des "Gilets Jaunes" bordelais se sont offensées de quelques unes de mes provocations (il est vrai), où je faisais part de mon constat qu'une minorité de blocage compromettait la possibilité d'organiser des rassemblements et cortèges sans heurts conséquents depuis plus de neuf semaines d'engagement. Qu'un trop grand nombre de blessures en découlait d'une part, mais aussi que l’interaction avec la gendarmerie et la police nationale pour un peuple qui tient à renverser son gouvernement, s'en trouvait aliénée par les vociférations et provocations d'un certain nombre d'agitateurs, autant que par les ordres répressifs et brutaux, communiqués par M. Macron et M. Castaner au Préfet Didier Lallement, lui-même s'étant montré particulièrement zélé dans l'accomplissement de sa tâche. 

Si mes passages réguliers et amitiés militantes sur les Rond-Points de Gironde m'ont permis sur plusieurs semaines de rester connecté à l'actualité girondine, il est vrai que le week-end, c'était à Paris que je battais le pavé durant huit semaines. Je ne crois pas que cela me disqualifie à pouvoir aider de ma personne et de mes connaissances sur Bordeaux, mais certains en sont convaincus. Parmi eux, sans doute des gens qui sont Bordelais ou "Gilets Jaunes" depuis bien moins longtemps que moi. Parmi eux aussi, beaucoup de gens manifestement issus de l'extrême gauche (NPA ou pseudo Insoumis tendance Autain/Obono) et notamment pour les plus excités d'entre eux, des autoproclamés "antifas"

Bien évidemment, je reconnais que je ne suis pas très doué pour la communication (et ne le serais probablement jamais), et que mon goût de la provocation et de l'ironie, n'est pas fait pour faciliter les choses lorsqu'on reste malgré tout attaché au dialogue. J'aime les discussions rudes et franches, où l'on se dit réellement ce qu'on pense, soit pour convenir d'un désaccord manifeste et irréconciliable, soit pour convenir d'un certain nombre de compromis possibles. En particulier si nous parlons de mener à bien une Révolution, c'est à dire évincer celui qui prétend disposer du commandement suprême en France, ainsi que son gouvernement.

Il se trouve donc que la minorité de blocage qui, quoi que réellement composite (je ne prétends pas que tous soient de gauche) reste tout de même très idéologisée dans sa façon d'opérer. Plus ennuyeux, cette minorité de blocage coopte totalement l'organisation et la conduite des cortèges sur Bordeaux. Si ces derniers se terminent constamment en pugilat sur la place Pey Berland le samedi soir venu, c'est du fait de la volonté d'une poignée de personnes, d'en découdre avec la maréchaussée par haine anti-flic, esprit revanchard ou juste besoin d'exulter sa violence intérieure sur des gens qu'ils estiment payés pour être leur défouloir. Quoi qu'il en soit, ils font en sorte que les foules les accompagnent et ne remettent pas en cause leur organisation et méthode de travail pour assurer la sécurité des gens dans les cortèges. Lorsque de nombreux "Gilets Jaunes" sur les Rond-Points insistent pour que l'on déclare en préfecture nos actions sur Bordeaux et que l'on assure un service d'ordre pour calmer les agitateurs, la même minorité de blocage met son veto. Le service d'ordre sera constitué de milices "antifas" pour dégager les vilains "fachos" et rien ne sera jamais déclaré en préfecture dans le soucis de prévenir les violences policières. Ce qui compte, c'est entretenir et accroître la haine des foules contre la police, en s'assurant que les masses soient confrontées à des opérations de dispersion du fait que ces événements ne soient pas déclarés aux autorités préfectorales, et que des têtes brûlées complètement irresponsables, tentent de faire réagir la maréchaussée par leurs provocations.

Ainsi, la situation reste et demeure préoccupante sur Bordeaux, mais cela est aussi vrai pour d'autres villes de France où ces infiltrations ou rattrapages idéologiques s'opèrent sur certains groupes de "Gilets Jaunes", notamment à Toulouse. Les "gauchistes" et "antifas" ayant pénétré le mouvement ont déjà commencé leur "chasse aux fachos". Plusieurs témoignages font état d'un Bordelais qui en marge du rassemblement à Pey Berland, s'est fait courser par une meute de cinq connards cagoulés qui se sont ensuite acharnés sur lui à coups de barres de fer. Personne n'a pour le moment de nouvelles de ce garçon. Cependant, il m'a été signifié que cette personne aurait discuté avec moi ce jour là, et je m'en inquiète d'autant plus. Quant aux menaces constantes dont je bénéficie sur les réseaux sociaux, je ne les compte désormais plus.

Tous les "Gilets Jaunes" que j'ai rencontré que ce soit à Paris, en Dordogne, en Touraine ou en dehors de Bordeaux ne se sont jamais montrés agressifs avec qui que ce soit. Qu'importe les opinions des uns et des autres et à tout sujet. En revanche, sur Bordeaux, quelques personnes qui prétendent s'inscrire dans l'esprit de fraternité et de volonté démocratique des "Gilets Jaunes", ne cachent pas leur empressement à trouver l'occasion de me ratonner en meute. Je n'ai pas les moyens de faire entendre mon signal d'alarme sur ces infiltrations de milices d'extrême gauche dans l'organisation même des événements à Bordeaux à tous les autres "Gilets Jaunes" du département. Quand bien même cette poignée de cons-plotistes notoires me croient être "une balance" au service de la police, je ne bénéficie d'aucune protection policière particulière, sans doute parce que je ne suis justement pas le type de personne que décrivent ces exaltés.

Quelles conclusions j'en tire :

Chers antifas et consort, vous avez gagné, je m'incline. Quand bien même il est évident que vos méthodes et votre totalitarisme idéologique reste ultra minoritaire au sein de la population générale comme au sein des "Gilets Jaunes" ; vous avez néanmoins réussi à prendre le contrôle des manifestations estampillées "Gilets Jaunes" à Bordeaux ; vous ne laisserez personne vous exfiltrer de l'organisation ou réduire votre influence à ce qu'elle est réellement dans l'opinion générale ; et vous agissez en bande organisée pour réduire au silence quiconque osera vous contester, à coups de barres de fer à la gueule s'il le faut.

Je vous félicite, votre terrorisme de petits voyous fonctionne très bien, je ne reviendrais pas à Bordeaux à ce titre. L'un d'entre vous avait osé exiger de moi devant l’Hôpital Pellegrin que je retirasse mon gilet jaune, indiquant par là qu'il fallait une pureté d'âme au moins équivalente à la sienne, pour que l'on méritasse de porter ce signe de reconnaissance. Sur le moment, je n'ai évidemment pas retiré mon gilet. Cependant aujourd'hui, je m'interroge. D'autant que si un con haineux de talibantifa ou une collabo du genre Jacline Moureau peut être "Gilet Jaune", alors notre unité est facticeAprès tout ce signe ne permet pas de savoir ce qui fait réellement consensus pour nous, autrement que nos revendications les plus prégnantes (destitution de Macron ; RIC et refonte de notre système social). Les talibantifas ne veulent pas de la Démocratie et les Jacline Moureau et consort ont des ambitions personnelles qui supposent de bien se conduire avec les tyrans contestés. Donc à quoi bon conserver un gilet jaune si de tels trolls de compétition sont là pour annihiler la force et les espérances de notre mobilisation ?

Car chers antifas, vous n'êtes pas les seuls à porter atteinte à la dynamique révolutionnaire du mouvement. La majorité des Gilets Jaunes est bienveillante et résolue à renverser Macron ainsi que toute la bande de canailles qui gravite autour de lui et au parlement. Ce sont certes des Français anonymes comme les autres, mais qu'importe leur niveau d'éducation politique, ils se conduisent en révolutionnaires et en citoyens. Néanmoins, renverser un Gouvernement n'est pas à la portée des masses, si elles ne sont pas éduquées à certaines considérations constitutionnelles ou stratégiques, permettant de mener à bien un projet insurrectionnel abouti. Les "leaders" éphémères d'une telle crise politique sont pour l'essentiel des gens qui n'arrivent pas avec un CV d'activiste politique ou de spécialiste du droit constitutionnel dans un tel mouvement. Ce qui signifie que les gens qui chercheront de l'information vers ces quelques figures évanescentes, ne trouveront qu'assez rarement des propositions pertinentes pour durcir le rapport de force entre le peuple et le gouvernement. "Durcir" ne signifiant pas ici rendre l'insurrection plus violente par elle-même, mais simplement de mieux en mieux ciblée dans ses objectifs opérationnels et son ascendant politique. Le durcissement ne venant pas, le moral des troupes s'amenuise et la foi en notre succès collectif tout autant, puisque rien ne se passe.

Pour ma propre part, mon inscription dans la révolte des "Gilets Jaunes" est une continuité dans le combat. Ça n'est ni un début d'engagement militant, ni une fin de guerre contre l'oligarchie en ce qui me concerne. La révolte des "Gilets Jaunes" a le mérite il est vrai d'accorder plus d'audience à mes propositions plutôt invariantes sur le plan opérationnel depuis des années. Je ne peux pas vraiment m'en plaindre. Désormais, les médias font partie des institutions de plus en plus ciblées par les Français ; la question de l'Armée et de son influence dans les Révolutions commence à être audible ; la nécessité du Gouvernement provisoire à instituer est aussi une logique qui doucement se fait jour ; et l'organisation des tribunaux populaires progresse. De même qu'un programme radiophonique qui permettra à certains grands noms de la dissidence de se faire connaître avec le soutien d'une radio d'envergure nationale. Je ne m'étendrais sur les avancées de chacun de ces pôles de travail, qu'au moment où elles seront bien établies.

Dans l'attente, je ne vois pas l'intérêt de me faire défoncer la gueule par des hordes de talibantifas, et je sais ne pouvoir me faire entendre du plus grand monde, afin d'alerter sur ces infiltrations contre-révolutionnaires. Beaucoup de travail m'attend encore sans même évoquer ma propre vie personnelle elle-même exigeante en temps libre disponible. C'est donc tout à fait navré pour les "Gilets Jaunes" de Gironde qui aimeraient que l'organisation de nos opérations soient plus sécurisée et pertinente, mais serein quant à l'aboutissement de mon travail de plus long terme, que je déclare abandonner toute velléité d'aider sur Bordeaux. "Les Gilets Jaunes" de Gironde pourront donc continuer de profiter de vos "Ahouuuuuuuuuu"  dans les cortèges ; du son joyeux de vos pétards jetés aux pieds des gendarmes et policiers pour s'assurer de leur tranquillité ; de vos vociférations contre "les fachos" ainsi que vos ratonnades permettant de garantir l'unité des GJ sur vos propres convictions ; et bien entendu de vos ballades touristiques autour du centre-ville sans que des arrêts soient établis sur des sites stratégiques à occuper. 

Félicitations à vous encore une fois, vous avez prouvé par vos insultes, vos menaces et votre attachement à garder la maîtrise des foules sur Bordeaux, que vous maîtrisez votre affaire en terme d'infiltration. Le trotskisme et sa variante lambertise sont une bonne école.

Vous pouvez désormais éructer votre joie de me savoir indisposé à venir me faire casser la gueule par vos nervis sur Bordeaux. La Démocratie avance grâce à vous.

Sylvain Baron




vendredi 11 janvier 2019

Lettre ouverte aux journalistes (bis) de la part d'un Gilet Jaune

Le mouvement des Gilets Jaunes a eu le mérite de mettre en lumière, particulièrement vis-à-vis des premiers concernés qui cultivaient jusque là un entre-soi réconfortant, la fracture qui existe entre les Français et nos grands médias publics et privés. Ce schisme n'est pas une nouveauté et les journalistes eux-mêmes, s'appuient très souvent (avec raison) sur les enquêtes du Cevipof, pour en relater l'amer constat. Ainsi, si seulement 12 % des Français disent faire confiance aux partis politiques, c'est à peine mieux pour la presse, puisque 25 % de nos compatriotes s'estiment satisfaits du traitement de l'information en France. Plus surprenant (et les Gilets Jaunes devraient en tenir compte), la Police Nationale obtient 70 % de capital confiance, l'Armée 77 % et les Hôpitaux plafonnent à 81 %.

Cependant, les journalistes autant que les Gilets Jaunes (du moins leurs représentants médiatisés), expliquent le phénomène, non pas en considérant le temps long d'une exaspération nationale n'ayant pas attendu les premiers actes du soulèvement pour que ce désamour apparaisse dans toute son intensité, mais en laissant à entendre que la "haine" des Gilets Jaunes contre les grands médias, serait liée au traitement éditorial de l'insurrection. Les uns accusent les grands médias d'occulter les violences policières, de présenter les Gilets Jaunes comme des populistes sans revendications claires ou encore de minorer les chiffres de la mobilisation, les autres se bornent à répéter les accusations des premier pour y donner un droit de réponse, souvent pertinent du reste.

Mais le problème de fond, c'est à dire celui dont ne souhaitent pas vraiment parler les journalistes et qui n'est pas plus évoqué par des porte-paroles des Gilets Jaunes qui le plus souvent communiquent sur la dynamique du Mouvement que sur une analyse réellement soutenue de la question médiatique : c'est bien le régime de censure, de propagande et de maccarthysme qui règne depuis plus de deux décennies en France. 

Or, pour évoquer ces problèmes, il faut utiliser des exemples pertinents, objectifs et ne souffrant d'aucune contestation possible. Par exemple, pour évoquer la censure, il suffit simplement d'évoquer le désintérêt des grands médias pour de "petites" formations politiques (nous citerons ici l'UPR ; le PARDEM ; le PRCF et S&P) qui ont le mauvais goût de dénoncer tambour battant notre appartenance à l'U.E et l'euro, l'OTAN, l'ordo-libéralisme doctrinaire de nos politicards et hauts-fonctionnaires, les guerres illégales menées par la France, etc, etc...

A l'inverse, le grand parti ultra libéral et européïste français (LRPSMODEMUDI devenu LRM aujourd'hui), jouit d'une médiatisation tonitruante depuis des décennies. Un soutien clair, ostensible et prosélyte de la part d'une pelletée de journalistes qui mélangent militantisme politique et... journalisme.

Lorsque l'on pose la question aux journalistes sur cette "pensée unique" dans les grands médias, la plupart s'inscrit en faux. Aucun ne pense avoir été recruté précisément parce que ses opinions politiques rassuraient leur direction ; tous pensent faire du bon travail ; rares sont ceux qui évoquent des pressions (en tout cas dans les médias privés) ; très peu concèdent qu'un mépris de classe et une sociologie "bobo-parisienne" est le premier ressort de la médiocrité de la presse française. Lorsqu'on évoque avec eux le fait que la durée d'une campagne électorale selon les critères définis par le Code Électoral, est d'une vingtaine de jours, et qu'il n'est pas possible pour de "petits candidats" de rattraper des heures de temps d'antenne accordées sur plusieurs années durant, à de "grands candidats", une moue gênée en découle. Mais qu'on se rassure, les journalistes respectent la loi. Et justement, et c'est bien cela le problème ! Ils ne respectent pas la logique, le sens de l'éthique ou encore le concept d'équité (n'ayant rien à voir avec celui développé par Jean-Jacques Urvoas), ils respectent une loi sur le temps d'antenne extrêmement profitable à l'oligarchie, extrêmement nuisible à la diversité d'opinions et pour le moins, à des élections que l'on voudra libres et non faussées.

Les journalistes concèdent à la rigueur (mais pas plus) que le temps de l'actualité nuit réellement à la qualité de leur travail. Pas de délai suffisant pour investiguer et apporter des éclairages, approfondissements et nuances, car une actualité en chasse une autre et il n'est pas question de creuser les sujets. Pourtant, dans la presse écrite (et grassement subventionnée), le temps de l'approfondissement est permis. Ainsi, l'Obs, l'Express, le Monde et Libération ont accordé entre 2015 et 2017 plus de 8000 articles dont le sujet principal était Emmanuel Macron. C'est dire si le sujet a été approfondi ! Aucun autre candidat à la présidentielle, et encore moins les "petits", n'a jouit d'un tel matraquage médiatique. Libération n'a d'ailleurs pas pu s'empêcher à la veille du scrutin du second tour, de concocter une Une qui ne souffrait pas d'ambiguïté : " Faites ce que vous voulez, mais votez Macron". Je rappelle que ce journal, second le plus subventionné de France après "Aujourd'hui en France" a perçu  près de 6,4 Millions d'euros d'aides payées par les impôts des Français en 2016, y compris ceux qui ne tenaient pas du tout à voter pour Emmanuel Macron.


Alors puisque je sais qu'un certain nombre de journalistes consultent ma propre page facebook régulièrement, qu'ils cherchent d'ailleurs à y dénicher la petite phrase sulfureuse permettant d'occulter des centaines de publications autrement plus "consensuelles" pour ensuite me godwiniser et me prêter des opinions ou relations que je n'ai pas, je vais supposer que ce même billet aura une chance d'être lu par quelques-uns d'entre eux. Et je ne répéterai par une seconde fois mes récriminations, ni la proposition finale qui en découlera :

Si bien entendu, la majorité des journalistes essaye et pense faire du bon boulot, cela ne dit rien de la ligne éditoriale des mass médias pour lesquels vous travaillez, ni des thématiques que vous censurez ou traitez avec un biais idéologique manifeste. Le désamour entre les Français et les Médias cessera lorsque pour commencer, vos salles de rédaction seront peuplées de journalistes radicalement opposés dans leurs opinions, non pas sur le clivage "gauche-droite" mais bien sur les questions plus sérieuses que sont l'U.E, l'euro, la paix et la guerre, l'économie ou encore la question migratoire. En fait, à tous sujets, il n'est plus supportable de lire ou entendre des journalistes répéter en perroquet une même information, pour la commenter, souvent avec le même point de vue "bobo". Par ailleurs, une question d'intérêt général ne se débat pas en fonction d'un clivage abscons et quasi inexistant chez les Français, mais bien à partir d'une réflexion critique sur le sujet en lui-même.

En second lieu, et cela est aussi un message adressé à certains Gilets Jaunes : il est inutile de nous renvoyer à notre comportement de consommateur de l'information en soulignant la diversité d'offres existante à ce sujet. Quand des Millions de Français (qu'un certain Charles de Gaulle appelaient aussi "veaux") regardent quotidiennement les mêmes grands médias audiovisuels, et seront amenés à voter en fonction des commentaires d'une presse aux ordres, il n'est pas question d'ignorer cette immense majorité asservie à ses écrans de télévision. C'est à cette portion énorme du peuple que les Gilets Jaunes souhaitent s'adresser, et pour cela, c'est bien par l'entremise des grands médias publics et privés qu'il faut nécessairement passer. Or si ces mêmes grands médias nous vendent Macron comme un jeune premier "élu démocratiquement" ; une Union européenne indépassable qu'il ne faudrait surtout pas remettre en cause (voire oser vouloir la démanteler) ; des "guerres justes" contre de vilains dictateurs en Libye ou en Syrie qu'il faudrait soutenir ; etc, etc... c'est que le problème de fond n'est toujours pas réglé. Il devient urgent et vital pour le peuple français d'accéder à de l'information géopolitique et économique qui soit SÉRIEUSE ! Nous sommes peut-être des veaux, mais certainement pas des abrutis. Informez donc le peuple sans recourir aux points de vue de Jacques Attali ou Alain Mink, et ayez la gentillesse de mettre à la porte les Apathie, Demorand, Cohen, Barbier, Elkrief, etc... qui créent des crises d'urticaire à tous les Français qui les entendent débiter leur haine (bien réelle) du peuple.

Par ailleurs, s'il est nécessaire que la diversité d'opinions se traduise dans le SÉRIEUX des sujets traités, cela va aussi de pair avec le respect qui est dû aux personnalités politiques ayant jusque là subit une censure honteuse et des calomnies perpétuelles pour les discréditer. Il ne s'agit pas seulement d'accorder du temps d'antenne à des "petits" partis politiques et leurs porte-paroles pour offrir un autre son de cloche intellectuel aux Français, mais aussi de vous intéresser à des personnalités qui émergent sur Internet comme Etienne Chouard, Michel Drac, Franck Lepage, etc... Quand on prétend pompeusement représenter "l'opinion publique", il est assez étrange d'ignorer qu'une bonne part de l'opinion publique, s'intéresse à des notoriétés que l'on entend jamais ou presque dans les grands médias français.

Il va de soi que les quelques actionnaires qui se partagent la quasi totalité de la presse en France, doivent être évincés. Bien sur, aucun d'entre eux ne fait pression sur vous directement. Mais indirectement, si. Par votre recrutement, par le choix de votre direction éditoriale, par le biais de votre auto-censure. Je vous propose d'ailleurs un excellent sujet qui aura le mérite de mettre en exergue ce dernier point : Si vous travaillez dans un grand média privé (par exemple BFM), pourquoi ne pas évoquer l'intérêt d'évincer les grands actionnaires du capital des grands médias ? Qui défend cette position ? Est-ce envisageable ? Que pensez du statut de coopératives pour les grands médias privés ? Faut-il imaginer une presse totalement publique ? Pourquoi de grandes fortunes prennent le contrôle des grands médias ? Par mercantilisme ? Par désir d'offrir une information de qualité et pluraliste aux Français ???

S'il vous semble compliqué d'aborder un tel sujet à BFM comme ailleurs, ce n'est pas parce que M. Drahi vous pressurise, mais bien parce que vous savez d'emblée ce sujet comme trop sensible. Voici un exemple simple d'auto-censure.

Enfin, reste la question des médias publics, et mon opinion est assez tranchée sur ces derniers. Ce sont les pires (oui, même BFM fait du bon boulot à côté de France Télévisions ou France Inter), et le problème ne sera réglé qu'en remplaçant une partie du personnel journalistique. En outre, il faudra réformer totalement la loi sur la Liberté de la presse du 29 Juillet 1881, certaines lois du Code Électoral, porter reconnaissance du IVème pouvoir et à la Charte de Munich dans la Constitution, réformer totalement le CSA ou l'abolir. Dans le premier cas, il s'agirait de le rendre indépendant du pouvoir exécutif, le transformer en Cour pouvant prononcer des peines en cas de violation du code de déontologie et d'éthique des journalistes, et s'assurer que des citoyens tirés au sort, des journalistes et magistrats puissent en assurer la composition et les arbitrages. Enfin, il ne serait pas inutile de revoir totalement les modalités d'attribution de la carte de presse à l'ère des blogs spécialisés et du journalisme non rémunéré.

Dans tous les cas, il est urgent que de véritables assises de la presse, réunissent citoyens et journalistes afin de débattre des solutions pouvant améliorer significativement la ligne éditoriale, la qualité des programmes et du traitement de l'information, ainsi que l’interaction entre les journalistes et les usagers de l'information. Beaucoup de Gilets Jaunes partout en France m'en parlent et appellent ces assises de leurs vœux.

Bien sûr, Emmanuel Macron mise sur le pourrissement du mouvement du fait que les Gilets Jaunes n'agissent pas de façon disciplinée et stratégique pour renverser le Gouvernement. Et peut-être que cette volonté de mettre à l'épreuve notre motivation permettra à Macron de s'en sortir provisoirement, jusqu'à un prochain soulèvement du peuple. Mais si rien ne change sur le plan médiatique très rapidement et cela de façon durable, n'en doutez pas, la prochaine phase insurrectionnelle risque d'être encore plus violente, pour ne pas dire sanglante, et les journalistes seront considérés avec le même ressentiment que les politicards qu'ils promeuvent constamment.

Ne prenez plus de haut le peuple, doutez de vos opinions politiques car généralement, vous ne maîtrisez pas vos sujets et ne comprenez rien au droit, à la monnaie ou à l'économie. Je mets d'ailleurs au défi chacun d'entre vous de soutenir un échange sur ces questions relevant de la marche de l'Etat avec moi. Éclairez nous sur la réalité de l'offre politique et intellectuelle existante en France, plutôt que faire propagande pour les mêmes gredins. Oubliez les joies du "story telling" et des slogans anxiogènes. Les Français n'ont plus peur de vos incantations ! Pour votre part, il serait temps que vous vous inquiétez de la rage de notre peuple à votre endroit. Je suis de mon côté un type excessivement pacifique, et je sais être clairement minoritaire sur ce point de vue chez les Gilets Jaunes.

Préférez-vous vous entretenir avec des gens "courtois" et constructifs dans leurs échanges, ou avec des citoyens totalement enragés qui auront besoin d'exulter leur colère sur le premier journaliste venu ?

Acceptez mon offre, car avec 25 % d'opinions qui vous sont favorables, les solutions que vous méditerez dans votre entre-soi coorporatif réconfortant, ne vous seront d'aucun secours pour la suite...

Bien cordialement,

Sylvain Baron








mercredi 9 janvier 2019

Gilets Jaunes : L'Histoire va t'elle s'accélérer ?

Depuis le 17 Novembre dernier, un formidable soulèvement populaire s'est opéré en France. Ce qui est appelé mouvement des "Gilets Jaunes" du fait d'un signe de ralliement, ne dit pas grand chose des ressorts civiques de cette insurrection. D'une part, elle est d'emblée et sans contexte le réveil du patriotisme dans nos campagnes. Dans les ronds-points où les cortèges urbains, fleurissent les drapeaux tricolores, et entonnées sont la Marseillaise et le Chant des Partisans. 

Car si Paris est peuplée de bourgeois maudissant notre peuple, son Histoire et ses frontières, nos provinces quant à elles, sont hantées par ces petites gens qui ont de la famille et des amis partout en France, et qui restent attachés à la Terre, conservent des valeurs sensibles sur ce qui fonde notre Société, et ne supportent plus de constater qu'une oligarchie se permette de les mépriser ostensiblement, alors que cette dernière se comporte en parasite politique, social et financier pour notre patrie. Lorsque l'on fait les poches des français, le minimum de décence, serait de faire montre d'un tant soit peu d'humilité.

Tel n'est pas le cas pour Emmanuel Macron, employé servile d'Henry de Castries, Angela Merkel, ainsi que les intérêts étatiques et financiers défendus par l'agent d'influence (ou espion au sens de l'article 411-1 du code pénal) Jacques Attali.

Nous pourrions en vérité allonger la liste des sphères d'influence qui ont permis à Emmanuel Macron d'usurper le pouvoir, au moyen du financement d'une campagne marketing tonitruante et en usant de l'enthousiasme imbécile des chiens de garde du mainstream médiatique. Le "Story Telling" s'est merveilleusement bien déroulé. La censure et la calomnie des opposants aussi, Emmanuel Macron a donc bien évidemment été "élu" comme du reste, ses prédécesseurs Hollande et Sarkozy. Sauf qu'aujourd'hui, le peuple qui ne votait plus, votait blanc, ou votait mal a clairement décidé de mettre fin au grand cirque parisien.

Les véritables parasites responsables de l'anémie économique, financière et sociale de la France sont bien représentés par une caste d'irresponsables politiques, de médiacrates et de hauts fonctionnaires, qui trop idéologisés et indolents pour être capables de prendre des décisions ou défendre des opinions répondant de l'intérêt national, s'emploient au contraire à défaire l'Etat bout par bout, en privatisant ou en fermant des pans entiers de services publics ; en transférant la souveraineté de notre peuple à des entités étrangères ne répondant d'aucun suffrage ; en livrant enfin jusque le commandement de notre armée à l'Allemagne et à l'OTAN, tout en renonçant au contrôle de notre industrie fournissant les pièces et munitions nécessaires à l'indépendance militaire de la France.  Si les institutions existent, l'Etat est nu de sa force, de toute volonté politique relevant de l'intérêt général, de toute vision à 50 ans pour assurer les grands enjeux du Siècle, et même de toute aspiration à ce que la France existasse encore dans ce "Nouvel Ordre Mondial" dont certains fous se répandent.

Le mouvement des "Gilets Jaunes" est spontané, anarchique dans ses formes, patriote et social dans ses ambitions, révolutionnaire dans ses revendications, ainsi que dans sa dynamique et son étendue. Cependant, comme toutes les révolutions, le commencement de celle que nous vivons est encore largement la démonstration d'un bordel sans nom, où les plus passionnés et/ou les moins compétents, se retrouvent bien souvent propulsés organisateurs de rassemblements, alors que ce genre d'opérations de force, exige un minimum de sens des responsabilités (au sens de la sécurité des personnes) et de vision stratégique. Troubler la circulation publique plus d'une journée n'est pas la meilleure méthode pour obtenir le soutien du peuple. De même que manifester de façon chaotique en se confrontant aux forces de l'ordre, n'est pas ce qui permettra de renverser l'oligarchie. A la fin de la journée, à part faire le décompte des blessés et entendre les grands médias seriner que les "Gilets Jaunes" sont des gens violents, nous n'obtenons rien de ces marches de défiance, car elles ne menacent nullement les personnes et institutions les plus sensibles.

Un autre marqueur bien identifié de cette Révolution, est l'inertie des corps intermédiaires à se prononcer. Si nombre de fonctionnaires et militaires soutiennent le soulèvement des "Gilets Jaunes", ils se sentent impuissants à désobéir à des consignes politiques sur lesquelles ils ont le sentiment de n'avoir aucune prise. Les policiers ignorent que la Loi Anicet le Pors, supérieure dans la hiérarchie des normes à leur code de déontologie, abolit le "devoir de réserve" pour tous les fonctionnaires, et que l'on soit magistrat, agent administratif ou adjudant dans un régiment d'infanterie, personne n'entend que le droit de résistance est bel et bien supérieur à toutes lois et décisions aussi arbitraires que contraires à l'intérêt national, appliquées par une tyrannie en exercice.

Il est vrai aussi, qu'un certain nombre de meneurs chez les Gilets Jaunes, n'aide pas à réhabiliter le lien entre les corps constitués et la nation. En prétendant que nous sommes "apolitiques" plutôt que "transpartisans", discours s'inscrivant dans une idéologie nihiliste et même destructrice des institutions, ils réussissent par le pathos (très communicatif) qu'ils véhiculent, à dessaisir du bon sens certains insurgés parmi les plus radicaux. A quelques années de nous pourtant, une Révolution un peu similaire à la notre, a eu lieu en Tunisie. Or les tunisiens sont des gens aussi bien éduqués que les Français, ils étaient déjà habitués à un minimum de confort de vie, et étaient très interconnectés par les réseaux sociaux. A la différence de nous, il leur a suffit d'un mois pour renverser Ben Ali, avec le soutien de leur armée. L'avantage sans doute des armées de conscription, bien plus connectées au peuple que les armées de métier. Pour notre part, nous célébrerons bientôt notre troisième mois de lutte, sans que Macron n'ait été pressurisé par notre Etat-Major Militaire.

Il me semble donc à ce stade, devoir rappeler quelques principes opérationnels et politiques que je promeus depuis un certain nombre d'années, et permettant d'accélérer le cours de l'Histoire :

Sur le plan opérationnel :

- Nous devons prendre le contrôle des grands médias, du parlement, et devons obtenir le soutien de l'Armée, en adressant un message ostensible de notre détresse, devant les régiments et bases militaires du territoire.

- Tout ce qui est organisé dans les centres villes, doit être déclaré en préfecture. 

- Le siège pacifique est préféré aux cortèges sauvages. Des délégations doivent négocier l'obtention de certaines revendications lorsqu'ils assiègent des institutions. Qu'elles portent sur l'éviction de cadres administratifs ou élus politiques, ou sur le fonctionnement de l'institution elle-même.

- Les casseurs ne doivent pas être tolérés, l'auto-discipline est notre seule façon de servir l'intérêt collectif.

Sur le plan politique :

- L'article 7 de la constitution précise qu'en cas de vacance de la présidence de la République, le président du Sénat (actuellement Gérard Larcher) assure la continuité du mandat, et somme le gouvernement d'organiser une élection présidentielle anticipée. Si l'on considère que l'éviction du chef d'Etat, va de pair avec son Gouvernement, alors les insurgés ayant réussi leur épreuve de force politique, sont légitimes à imposer leur propre Gouvernement pour assurer la transition. C'est ce que nous devrons imposer tant au Peuple tout entier qu'aux institutions. En respectant la Constitution, et en jouant de ses silences, il est possible d'assurer une transition de trois mois, où moult référendums et réformes politiques pourront être mis en oeuvre, au profit de la nation.

- Il ne s'agit donc pas de perdre du temps sur la litanie des revendications sociales et démocratiques que nous pouvons porter, et encore moins nous attarder à en définir les normes pratiques et théoriques, mais bien de réclamer de certaines "élites populaires", qu'elles deviennent nos animateurs et exécutants futurs, pour engager la refondation de notre contrat social. Pour le moins, l'Armée ne s'adresse pas à une aussi grande abstraction qu'est "le peuple", ni même à de quelconques assemblées représentatives, mais bien à des interlocuteurs physiques, peu nombreux et responsables devant la nation. Il nous faut donc un Ministre de la Défense rapidement, et lui associer un Ministre des Affaires Etrangères.  Je vous propose d'emblée quatre noms vers lesquels vous pouvez aisément trouver des renseignements et allocutions sur internet : Régis Chamagne, Alain Chouet, Pierre Conesa, Caroline Galacteros.

Vous pouvez aussi proposer d'autres personnalités. Mais songez que de tels mandats ministériels exigent de véritables compétences et une vision géostratégique aussi pacifique, bienveillante que favorable aux intérêts biens compris du peuple français. Si l'on souhaite une autre attitude diplomatique avec la Russie, le Moyen-Orient et l'Afrique, encore faut il se fier à des personnes qui promeuvent une diplomatie de paix et d'équilibre, et leur donner mandat ensuite, de porter des projets traduisant la générosité et la dimension internationaliste de notre peuple.

Il en ira de même pour des mandats ministériels comme l'Economie (où je plébisciterais Jacques Sapir), l'Industrie (Jean-Marc Jancovici), l'Agriculture (Claude et Lydia Bourguignon), la Justice (Philippe Pascot), l'Intérieur (Alexandre Langlois), l'Instruction Publique (Franck Lepage), la Culture (Alexandre Astier), la Santé (Irène Frachon) ou d'autres mandats comme le Secrétariat d'Etat à la Constituante (où je nommerais Etienne Chouard évidemment).

Bien évidemment, les personnes citées sont inconnues du grand public, et sans doute même pour partie, de l'essentiel de mon lectorat. Néanmoins, je me dis convaincu de l'intégrité, du désintéressement, de la compétence et de la volonté de ces gens à améliorer le monde, pour le moins au niveau de la France pour commencer.

Vous pouvez avoir de meilleures idées quant aux personnalités à nommer à ces ministères, et je vous encourage même à ouvrir des scrutins pour cela, que ce soit sur les réseaux sociaux, ou dans les salles municipales utilisées à ces fins. Il nous faut des interlocuteurs à faire connaître aux institutions, et des mandataires fiables pour assurer la transition. Nous pourrons alors prendre le temps de parler de politique. Dans le moment présent, Emmanuel Macron et son gouvernement ne sont toujours pas renversés, et nous n'orientons toujours pas nos mobilisations, vers les institutions les plus pertinentes. Il est temps d'accélérer cette Révolution, et j'espère que ces quelques mots et suggestions, sauront être perçus comme un encouragement à dépasser les mystifications et contradictions qui nous contraignent à l'impuissance.