jeudi 18 octobre 2012

La grève contre les briseurs de rêves.



Les "bongs" caverneux se succèdent aux clapotis qui chantent leur paisible musique le long de la coque du bateau. Les amarres grincent et crissent comme si elles voulaient témoigner de la volonté du voilier que j'observe à prendre la mer. Le navire ne paye pas de mine, mais il tire encore sur les cordages malgré l'absence de courant et de vent sur le port de Bordeaux. Je pourrais presque entendre son appel à embarquer au plus vite, pour le libérer de la bite d'amarrage qui l'oppresse et hisser les voiles sitôt à bord. 

Le pont du navire mériterait un bon sablage pour évacuer la rouille qui le dévore peu à peu, ainsi que la coque après une observation plus attentive du canot. Il y'aurait évidemment un coup de peinture à passer, une bonne couche de gel-coat pour le protéger du milieu marin, certainement quelques voiles à changer, mais n’y a-t-il pas un certain plaisir à rendre sa dignité à un bateau ? A son bateau, je veux dire…

En ce jeudi 18 octobre, je traine ma solitude sur le bassin à flot, le temps que les 45 minutes de coupure imposée par la réglementation européenne du transport routier, s’inscrivent sur ma carte de conducteur (le disque a quasiment disparu depuis quelques années). Alors j’en profite pour regarder les voiliers, et ressasser par la même occasion ce rêve jamais accompli d’en posséder un. 

Il y’a en effet quelques années, alors que je vivais encore en appartement, je me suis mis en tête de devenir propriétaire. Un voilier habitable d’occasion en bon état peut se trouver à partir de 30.000 € pour qui sait chercher. J’avais à l’époque jeté mon dévolu sur « l’Amphora » de Wauquiez avec sa magnifique cabine arrière. Il faut dire qu’à l’époque, nous étions deux à nous projeter la grande aventure, et nous souhaitions un minimum de confort. Nous nous sommes donc renseignés. En quelques semaines, le monde du nautisme n’avait plus de secrets pour nous. Nous connaissions l’argus des bateaux, leurs qualités et leurs défauts, les difficultés de vie en mer et au port, mais aussi la douceur nonchalante d'une vie à rencontrer d’autres voyageurs en escale pour se conter des histoires de baroudeurs des mers. Notre idée était d’acheter un bateau à bon prix et dans un état correct, le rembourser sur trois ou cinq ans en vivant dedans (donc plus de loyer à payer), en profiter pour apprendre sur le long terme à naviguer, savoir se positionner sur une carte, affronter une houle venant s’écraser sur le pont à l’occasion de quelques sorties sur le golfe de Gascogne, bref devenir de bons marins.

Pour l’occasion, je m’étais même formé à la stratification, afin de pouvoir réparer une coque plastique abîmée dans n’importe quel port du monde. Nous voulions bouffer de l’océan, accoster sur des continents nouveaux et des îles enchanteresses, explorer de nouveaux territoires, fraterniser avec le Monde durant quelques dizaines d’années, tant que notre jeune âge nous le permettait.

Puis vint le moment de contacter des banques et ce fut alors la grande désillusion. Les organismes spécialisés dans le crédit-bateau, ne prêtaient de l’argent que pour les occasions récentes où les bateaux neufs. Sachant que ces derniers se négocient au moins à 100.000 € l’unité, il était hors de question pour nous de nous ruiner durant 20 ou 30 ans de notre vie, pour ne jamais réaliser notre rêve de globe trotter au final. Il en fut évidemment de même auprès des autres banquiers qui voyaient d’un mauvais œil notre manque de stabilité professionnelle, cela malgré des revenus constants et bien au-dessus de 2000 €/mensuels pour nous deux. La plupart des plaisanciers préférant vendre cash leur navire pour en acheter un plus gros, nous étions bloqués. Bloqués non par manque de revenus réguliers à faire valoir, mais par ce que d’un côté, le système aimerait dézinguer le C.D.I dans le but de permettre aux entreprises de licencier plus facilement et ajouter ainsi de la « flexibilité » à l’économie, et de l’autre, ce même système refuse de faire confiance à qui n’est pas cadre-fonctionnaire depuis 30 ans au moins pour accorder un crédit, un bail, un peu de droit au rêve.

De guerre lasse, après une année à vivre dans un minuscule 25 mètre² sans au moins le plaisir de boire le café à Reykjavik ou à Bora-Bora le matin, nous avons opté pour une vie plus banale et avons trouvé une petite maison de campagne avec un loyer qui était encore acceptable pour notre budget à l’époque. Les circonstances ont fait que notre histoire s’est tarie avec le temps, mais que nous sommes aujourd’hui obligés de continuer notre collocation forcée, faute de moyens pour reprendre chacun notre envol.

Alors aujourd’hui, errant sur le quai du bassin à flot, je regarde avec envie ces bateaux pour la plupart à l’abandon, pour un bon nombre cherchant acquéreur et je mets en parallèle le temps de ma vie qui s’écoule inexorablement, sans que je puisse avoir le droit de réaliser mon rêve car le Système n’est pas conçu pour les rêveurs. Combien d’idées ingénieuses, de projets d’entreprise, de maisons de campagne, de bateaux, de corps de ferme et que sais-je encore, n’ont jamais trouvé leur financement car le Système n’accepte de nous que notre consentement au travail pour payer son usure légalisée, rémunérer ses riches actionnaires, entretenir la spéculation sur nos vies, mais ne surtout pas générer de la richesse réelle et accorder un peu d’espoir à chacun ?

Le Système est si bien conçu, qu’il a su acheter le politique, lui imposer ses ordres, se débarrasser de nos Souverainetés Nationales si gênantes pour lui et même faire croire au plus grand nombre grâce à des médias tout aussi achetés, que les Etats-Nations étaient forcément des concepts dépassés qui ne pouvaient qu’évoquer le « repli sur soi », « le dangereux retour au nationalisme », etc, etc.

Pour notre plus grand malheur, mais aussi peut être notre seule chance de libération, cette économie de la cupidité arrive en fin de cycle sur une gigantesque pyramide de Ponzi monétaire. Avant le grand Krach, nos politicards s’affolent pour rembourser les dettes qu’ils se croient justement obligés de rembourser en notre nom et prévoient de grandes cures d’austérité ce qui n’a d’autres conséquences qu’accélérer la chute. Par ailleurs, ces fous n’hésitent plus à piétiner des Référendums, imposer leur fédéralisation à marche forcée et placer leurs pions Goldman Sachs  à la tête des Etats et institutions européennes. Ce que les peuples commencent à comprendre et percevoir malgré la propagande européïste. Nous savons désormais dans quelle nouvelle U.R.S.S nous vivons. Cette dernière n’est pas soviétique, mais libérale et atlantiste.

Un appel a été lancé depuis l’Espagne dans le but d'organiser une grande grève générale au sein de l’Union Européenne le 14 Novembre prochain. Je ne puis que soutenir cette action, car elle peut précipiter les choses et mettre au pas ceux qui prétendent nous gouverner. 


Mais une véritable grève correctement planifiée doit cependant trouver son organisation autrement que par la simple question de l’abandon du travail. Par exemple, il serait nécessaire que les cheminots puissent organiser du transport gratuit à destination des grandes villes de France et d'Europe pour les manifestants qui le souhaitent. Que les fonctionnaires du Trésor Public fassent la grève de la collecte d’impôts. Que les palais de justice ajournent les liquidations judiciaires ou les expulsions de locataires en défauts de paiement. Que les employés de banque refusent l’encaissement de liquidités mais proposent à chacun de vider ses comptes. Que les employés de l’E.D.F remettent le courant aux foyers qui en sont privés du fait de factures impayées, etc. etc.

Enfin vient le mot d’ordre et pour moi il est très clair :

-Exigence de démantèlement de l’Union Européenne au moyen de l’article 50 du Traité sur l’Union Européenne saisi par chacun des gouvernements.
-Nationalisation de toutes les banques.
-Tenue de nouvelles élections en toute transparence, et sans limitations (type 500 signatures ou censure médiatique)
-Récupération des prérogatives de nos banques centrales de financement de l’Etat et des collectivités territoriales.
-Interdiction de création monétaire pour les banques privées.
-Refus de l’austérité.

Il y-a beaucoup d’autres urgences en vérité, mais les dernières citées ont un lien fort avec la Démocratie, soit le socle de la Souveraineté des Peuples à gérer leurs affaires.

Toute autre revendication qui ne tiendrait pas compte des éléments pré-cités ne seraient que pure fumisterie de la part des syndicats, qui sont je vous le rappelle, largement financés par la Confédération Européenne des Syndicats (soit l’U.E).

Il faut donc que la Base se saisisse de cet événement et impose aux dirigeants syndicaux l’organisation d’une grève générale avec ces revendications, et une volonté de servir les peuples par le biais d’une grève générale.

Et vous, que ferez vous le 14 Novembre ?

Donnerez vous encore votre sueur à des briseurs de rêve ?


Pour comprendre les revendications, rien ne vaut une bonne conférence sur le sujet Européen.


mardi 9 octobre 2012

Nuit de colère



Il est 4 heure du matin et je ne parviens toujours pas à trouver le sommeil. A quoi bon insister, cela fait des années que pour ne pas remuer toute l'angoisse du monde sur mon avenir, je m'adonne au même rituel :

Repousser les draps de cette couche qui fait mauvais accueil à mon corps, allumer une cigarette et l'ordinateur, puis écrire.

Sur le bureau de ma vie, un loyer en retard, des factures qui s'amoncellent et deux nouveaux P.V pour avoir été flashé par les appareils de racket numérique de la mafia étatique. Je ne suis pourtant pas un cow-boy sur la route. Je suis même plutôt prudent et ne dépasse jamais les 110 Km/h sur autoroute pour économiser du carburant. 

Dans deux heures, je vais devoir demander à mon organisme de nier l'épuisement de ma nuit blanche pour travailler. Il s'agira pour moi de livrer des marchandises diverses à une trentaine de clients. Une journée de travail de 10 h environ. Une forme d'esclavage moderne pour maintenir à flot un compte constamment dans le rouge, régler ce fichu loyer en retard, soit une somme de 690 € qui s'ajoute au loyer de ce mois-ci, régler un PV, peut être une facture si je parviens à tirer sur la corde du déficit consenti par ma banque moyennant agios, et quelques timbres à coller sur le courrier à destination de mes différents créanciers (principalement le Trésor Public au final). Quelques courriers pour expliquer que non, je ne suis pas en mesure de payer les impôts que l'on me réclame, ni le énième P.V récolté du fait que je ne suis pas un robot conditionné à une attention toujours accrue à une signalisation très changeante, pas plus que ce trop perçu des assedics qui traîne depuis quelques mois maintenant.

Mon intérim parvient à me faire travailler à temps plein trois semaines sur quatre. Je parviens à cumuler péniblement un salaire mensuel de 1400 € net puisque je fais beaucoup d'heures. Mais quand bien même ce salaire reste un revenu élevé par rapport aux bêtes de somme qui n'ont pas vu leur usine fermer pour le moment ; aux étudiants qui passent 25 heures par semaine à jeter des sandwichs invendus dans un Mc Do ; ou à un Rmiste qui s'organise administrativement pour survivre ; au final, ce salaire arraché à l'adrénaline de mon corps reste misérable face au coût global de la vie.

Il fut un temps où je me remettais en question, me culpabilisais de gérer aussi mal mon budget. Mais cela fait désormais quelques années que je ne culpabilise plus. Car autour de moi, je constate trop de gens qui se crèvent à la tâche, et me font part de cette même oppression fiscale. La classe moyenne qu'elle soit composée de salariés du privé gagnant jusqu'à 2500 €, de petits entrepreneurs qui se battent pour ne pas couler et de fonctionnaires qui pensaient que la sécurité et les primes de la fonction publique les préserveraient ; cette classe moyenne est aujourd'hui aussi pauvre que les Français qui ont abandonné l'idée de travailler. Ce que ces derniers économisent sur les allocations, les factures E.D.F au tarif social, les aides au transport et l'absence d'impôts à régler pour survivre avec moins de 700 € par mois, la classe moyenne dispose d'autant, voir moins de revenus nets après paiement des loyers sans A.P.L, de leur crédit, du carburant, de leurs factures et impôts.

Il ne s'agit pas d'opposer les uns et les autres. Si j'ai un besoin vital de travailler du fait d'un socle moral qui finalement m'opprime, je suis conscient que l'économie se dégrade à très grande vitesse et que tout le monde ne pourra pas trouver un emploi. J'en suis d'autant plus conscient par ce que mon métier m'expose au coeur de l'économie. Quant à ceux qui pourraient travailler mais ne le veulent pas, je les admire en vérité. Ils ont raison, il est plus difficile pour l'Etat de les opprimer fiscalement et il est plus facile de vivre à l'économie quand il n'y a nul besoin de dépenser du carburant pour aller travailler. 

Je ne culpabilise plus et je ne porte aucun jugement de valeur sur mes contemporains qui vivent au crochet de l'Etat. Quand on y réfléchit jusqu'au bout, ceux qui assument ce choix de vie font la nique au Système, et particulièrement aux marchés qui endettent le pays. L'oligarchie politique se fait graisser la patte par les financiers afin d'esclavagiser notre peuple à la dette. Et le Rmiste qui s'assume, extorque aux banksters cette fausse monnaie que ces gredins prêtent à la France et qu'un jour nous ne leur rembourserons plus. Le Rmiste qui s'assume est un héros à mes yeux.

Quant au salarié qui se crève à payer la dette immonde, c'est un autre genre de héros. Plein de bravoure, de volonté d'exister par sa capacité à servir une entreprise, une économie et un pacte social, il trime croyant pouvoir courir plus vite que son endettement qui le devancera toujours, mais une forme de rage désespérée l'empêche de renoncer. Il rêve encore d'un mieux. Même lorsqu'il sait que tout s'effondre.

Je ne culpabilise plus et comme ces millions de héros imbéciles qui se crèvent à la tâche pour maintenir ce pays à flot, ma colère va grandissante.

Qu'on me donne un fusil et je vous jure que j'en tuerai un, deux... Tous si je peux !

Pas des innocents, des héros ordinaires ou même ces pauvres abrutis qui ont décidé de haïr l'autre pour expliquer leur misère. Non, ces gens là, avec leurs qualités et leurs défauts sont mon peuple.

Ceux qui subiraient toute la puissance de ma colère, ce sont les traîtres !
Ces salauds en col blanc qui assassinent la Nation en la déshabillant de sa Souveraineté et en la prostituant à des Banksters ! Ces espèces d'ordures qui ont voté toutes les lois dérégulant la finance et l'économie pour faire de nous des stupides consommateurs écervelés et des défricheurs inconscients de forêts. Ces fripouilles au sourire carnassier, qui dupent le peuple sur des promesses vides pour conserver leur siège de député ou de ministre, tandis que des trillons d'euros sont vampirisés par de cupides connards qui se rient des 870 Millions d'êtres humains qui crèvent de faim dans le Monde.

Non je ne culpabilise plus !

Mais je ne dors plus de voir mon peuple ne pas se réveiller et prendre conscience qu'on a fait de lui un esclave consentant ! Je ne dors plus de me dire que très bientôt, nos enfants verront des adultes s’entre-tuer pour un quignon de pain ou une boite de conserve à peine entamée. Je ne dors plus de me sentir si seul à désirer tant la Révolution jusqu'à tenter de l'initier par des projets sans avenir puisque bon dieu, je suis seul !

Même ces imbéciles de dissidents ne font pas mieux que s'indigner des nouvelles trahisons que chaque jour l'actualité nous rapporte, mais refusent d'imprimer du papier, coller des affiches sur les murs, jouer de leurs compétences pour aider les quelques abrutis dans mon genre qui proposent des projets qui pourraient réveiller le peuple. Des abrutis avec leurs projets nourris à la colère et au désespoir qui ne rempliraient pas un bus tant ils sont peux. Autour d'eux, quelques dizaines de milliers de dissidents tétanisés par ce déclin démocratique et économique qui les angoissent, en espérant que leur messie politique vaincra les dissensions des uns et des autres, en plus de grappiller quelques minutes dans une émission de radio.

Je poursuis mon utopique et si lent combat. Aujourd'hui, je vais renvoyer un courrier à Erick pour qu'il signe les documents cerfa visant à créer l'association qui pourrait porter l'un des projets que je défend. Le retour prendra du temps. La publication obligatoire au journal officiel m'arrachera de l'argent que je n'ai plus tandis que les méandres administratifs ralentiront la procédure. Il s'agira ensuite d'ouvrir un compte dans une banque, si possible à l'étranger. Cela prendra du temps encore une fois. Puis il faudra convaincre des gens d'adhérer, contribuer au projet alors qu'aujourd'hui même, personne ne m'aide de ses compétences pour bâtir le site internet que j'ai hébergé sur un serveur québécois  Personne ne m'aide à monter l'étude de marché et le business plan du projet commercial nécessaire à la révolte monétaire que je souhaite engager. Tout comme les dessinateurs que j'ai contacté pour obtenir quelques caricatures visant à illustrer un journal que je voudrais monter, n'ont finalement jamais donné suite. Même le courriel que j'ai adressé à plusieurs personnes et institutions politiques pour m'aider à organiser une conférence d'un type ayant trouvé une méthode de révolte monétaire fonctionnelle est resté sans réponse.

Je brasse du vent car la Dissidence ne veut pas donner un peu de son temps et de sa sueur pour éveiller ce peuple et éviter qu'un jour l'un d'entre nous, trouve un fusil et se retrouve menottes aux poignets devant un tribunal, sous les flashs de journalistes qui tenteront d'expliquer ce geste "fou".

La France dort et moi je ne trouve plus le sommeil.

A vous qui me lisez, je vous supplie de la réveiller avant qu'il ne soit trop tard...

Sylvain Baron


















mercredi 3 octobre 2012

Le projet "Poil à gratter"

=== LE PROJET POIL A GRATTER ===



Tout d'abord, je tiens à m'excuser pour les quelques personnes qui s'intéressent à ce blog (et je remercie les 2000 visiteurs qui l'ont parcouru) de ma faible régularité de publication. Il se trouve que mon activité professionnelle est très chronophage.

Allons directement à l'essentiel, car c'est un appel à votre soutien que je vais réclamer ici.

Constatons en préambule qu'il est inutile de compter sur les médias traditionnels pour expliquer aux Français, qu'il est urgent de remettre en cause les Traités Européens et notre appartenance à l'OTAN. Constatons par ailleurs qu'internet a ses propres limites quant à la diffusion des idées. La plupart des personnes âgées n'utilisent pas cet outil, et la plupart des usagers d'internet n'en font pas une utilisation leur permettant d'accéder aux informations que la "Dissidence" peut diffuser.

Il faut donc "libérer" cette information et se souvenir des fondamentaux quant à la propagation des idées. Le seul média réellement libre de toutes les contraintes que peuvent poser nos adversaires, c'est la presse papier. Raison pour laquelle je suis en train de travailler à la création de "Poil à gratter", un journal papier dissident qui aura pour ligne éditoriale les principes suivants :

-Des sujets de fonds uniquement, concernant l'U.E, la finance, l'économie et la géopolitique. D'autres sujets plus alternatifs peuvent aussi être évoqués comme le survivalisme, la décroissance, des actions associatives intelligentes, etc.

-Autant que possible, les sujets traités le sont avec des arguments soignés, des sources vérifiées et notifiées. Un ton caustique voir franchement sarcastique est vivement recommandé pour rendre la lecture de l'article plus agréable.

-Des dessins (principalement des caricatures) viennent illustrer les textes.

VOUS ÊTES LA MATIÈRE PREMIÈRE DE "POIL A GRATTER" !!!

Pour établir la maquette d'un journal, il nous faut donc une rédaction et dans le cadre qui nous intéresse, il nous faut aussi des dessinateurs. Mais nul besoin pour nous de se réunir physiquement pour proposer nos articles et dessins ! Si internet peut être utile à une chose, c'est bien cela. Nous permettre d'échanger des documents. Donc si vous avez des articles à proposer ou des caricatures, n'hésitez pas à m'envoyer un courriel, j'étudierais attentivement tout ce qui me sera soumis. Ce qui ne pourra être publié dans un premier numéro pourra l'être dans un prochain. Certains articles ou dessins ne seront peut être jamais sélectionnés, mais rien n'empêche de proposer autre chose.

Seul principe important à bien comprendre :

Nous sommes pour la plupart d'entre nous relativement pauvres. Je vais évoquer les chiffres tout à l'heure, mais sachez que lancer un journal papier est très onéreux. Par ailleurs, le temps de confronter la théorie budgétaire avec la réalité, il ne faut pas espérer en tirer un quelconque profit. Les premiers numéros seront fabriqués et distribués principalement via la générosité intellectuelle et physiques des contributeurs.

Seule exception à la règle : Les dessinateurs.

Les raisons qui me poussent à vouloir rétribuer les illustrateurs à la mesure de ce qu'il sera possible de faire, s'appuient sur un simple constat : Il y a moins de dessinateurs que d'écrivains en herbe. Il faut donc les choyer et leur donner une bonne raison d'exprimer leur talent sur "Poil à Gratter". Les indemnités versées le seront sur la base de négociations directes après écoulement de tous les numéros.

LE BUSINESS PLAN DE DE "POIL A GRATTER"

Je ne suis pas coutumier de ce genre de jargon, mais il ne faut pas se voiler la face, nous devons faire un montage financier et budgétaire pour élaborer un modèle économique viable pour le journal.

Dans un premier temps, si ce n'est les illustrateurs, personne n'est payé (à part bien sûr l'imprimerie).
On joue sur notre temps disponible et notre envie de réveiller le peuple Français sans vues mercantiles particulières. Les premiers devis font état d'une somme de 2000 à 2500 euros pour 10 000 tirages d'un journal de 20 à 25 pages environ.

Au vu du fait que monter une maquette prend du temps sur autant de sujets différents (les dessinateurs sont pour le moment les plus longs à réagir), il faut bien 15 jours minimum entre chaque nouvelle distribution. Ce sera donc un bi-mensuel.

Après différentes discussions avec quelques amis Bordelais voulant contribuer au projet, nous sommes tombés d'accord sur le fait qu'il faille distribuer "Poil à gratter" contre une participation libre des clients. Cela permettra d'une part d'évaluer le prix qui pourrait plus tard être fixé pour chaque numéro, mais en outre notre idée est que la vente représente le bénéfice net du journal. Nous souhaitons en effet jouer de la publicité pour financer l'impression du journal.

Hors, trouver des annonceurs n'est pas chose aisée car d'une part, cela implique d'aller les traquer en local, et non à l'échelle nationale, et par ailleurs, il faut pouvoir les appâter à partir de sujets peu ou mal traités par les médias habituels, avec en outre la contrainte d'un faible tirage de numéros à présenter. Notre valeur ajoutée sera la garantie que chaque numéro sera réellement distribué et que l'essentiel seront achetés (donc avec un désir réel de lecture pour le client final).

Pour ceux qui voudraient contribuer à cet effort de résistance, il y-a trois caps à se fixer :

1) Chercher des annonceurs pertinents directement dans sa ville.
2) Se fixer un objectif raisonnable de distribution et monter une équipe de colportage des journaux.
3) Se fixer un chiffre de vente d'espace publicitaire d'environ 1500 euros pour 5000 tirages

Si vous avez la garantie de pouvoir réaliser ces objectifs et vous y tenir durablement, il suffit de m'envoyer un courriel et l'on trouvera ensuite une façon d'intégrer dans une maquette vierge (de pub), les réclames des annonceurs que vous aurez trouvé. "Poil à Gratter" facturera directement aux annonceurs l'espace pub et vous enverra le nombre de tirages correspondants à vos propres objectifs.

Sachez que les imprimeurs feront d'autant plus confiance à notre journal s'ils sont payés à la commande, soit tous les 15 jours. Il faut donc être honnête avec les annonceurs et les prévenir que notre survie dépendra de leur promptitude à régler leurs factures.

Concernant les annonceurs à traquer :

Ils ne sont pas nombreux du fait qu'on tapera largement sur la finance et une certaine forme de capitalisme sauvage, donc autant se diriger vers les plus sûrs :

-Vendeurs (et non acheteurs) d'or, bijouterie, numismate. Soyons clairs, nos lecteurs recevront plutôt une information les incitant à investir dans l'or que revendre leurs métaux précieux.
- Jardinerie, graineterie, AMAP, vente de produits bio, etc. En publiant des articles relatifs à l'écologie ou au survivalisme, ces acteurs économiques auront un intérêt particulier à choisir notre journal pour communiquer.
- Dépannage plomberie, électricité, installation de photo-voltaïque, isolant, sex-centers, etc. En clair, ces secteurs économiques sont suffisamment généralistes et éloignés des grosses structures financières ou industrielles qui pourrait subir les articles bien sentis de "Poil à Gratter".

Enfin, les tarifs des espaces publicitaires ne sont pas encore fixés, mais nous allons partir sur une échelle de prix que vous pouvez trouver ici . Tablez sur environ 3 à 5 pages totalement dédiées à la pub en terme d'espace disponible total (cela signifie que vous pouvez additionner des fractions de pages pour arriver à 5 pages au total). En toute logique, les colporteurs recevront la maquette vierge par courriel 15 jours à trois semaines avant l'impression du journal. Cela pour leur permettre une présentation de celui-ci aux annonceurs et visualiser les emplacements disponibles.

LE COLPORTAGE

Vous pouvez vérifier sur Legifrance mais sachez que la distribution gratuite (ou non) de journaux sur l'espace public est totalement libre. La loi du 9 décembre 2004 a abrogé les rares contraintes qui existaient quant à cette activité. Aucune déclaration n'est donc nécessaire pour faire du colportage.

Cependant, je ne puis que vous suggérer de vérifier auprès de votre mairie si des arrêtés limitent votre droit à colporter. Car la meilleure méthode, c'est s'installer avec une petite table sur une place ou une rue commerçante, et ne pas hésiter à scander dans la rue les "scandales" ou les "scoops" que révèlent "Poil à Gratter". Un autre lieu privilégié de colportage, ce sont les stations de transports en commun.

Nous aurons 15 jours entre chaque publication pour écouler la totalité de nos journaux. Je conseille à ce titre de ne pas hésiter à distribuer gratuitement quelques exemplaire à des syndicats, associations d'anciens combattants ou défendant les droits des usagers, aux antennes des partis politiques quels qu'ils soient, aux mairies, aux comités d'entreprises de E.D.F, S.N.C.F, etc.

Notre but est d'informer. Tout ce que nous pouvons vendre, nous le vendrons. Tout ce qui est invendu sera distribué gratuitement à des populations cibles.

Le colportage est un véritable travail d'équipe. D'abord par ce qu'il convient de ne pas se démotiver en étant seul, mais ensuite par ce qu'il vaut mieux être plusieurs pour discuter avec les clients et vendre en même temps (quand l'un discute, l'autre reste concentré sur les ventes).

De plus, il y-aura un minimum de journaux à écouler (les rotatives tournent pour au moins 5000 tirages). Donc fixez vous des objectifs que vous pensez pouvoir atteindre. Même si c'est 1000 journaux distribués (multipliés par 10 équipes partout en France, ça motive déjà un imprimeur), c'est mieux que 5000 tirages commandés mais dont l'essentiel vous reste sur les bras.

Enfin, c'est encore en cours de discussion, mais comme le but du projet est aussi de créer un fond de financement à un projet de révolte monétaire que j'exposerais plus tard sur ce blog, les bénéfices issus des ventes seront partagés entre d'une part les colporteurs, et d'une autre part "Poil à Gratter".

Plus nous pourrons augmenter le capital du journal, plus nous pourrons investir en terme de tirages, de distribution et de capitalisation pour la Révolte Monétaire. Le but sera juste de trouver un partage équitable permettant de rémunérer les colporteurs d'un côté et le journal de l'autre.

A ce titre, je ne saurais trop vous suggérer de vous inscrire en auto-entrepreneur pour bénéficier d'un statut juridique simplifié vous permettant de gagner votre vie librement par la vente de journaux.

APPEL A COMPÉTENCES !

Ce journal vise à s'implanter sur toute la France en démarrant localement. Le tout premier numéro paraîtra à Bordeaux et la première maquette est presque terminée. Samedi prochain sera l'occasion pour moi de discuter de la forme juridique de l'entreprise et des questions de marketing avec quelques amis spécialisés sur ces questions. Mais plus il y'aura de volontaires dans l'affaire, plus cela ira vite.

Voici donc les compétences recherchées :

- Un graphiste (il aura la charge de développer la communication des annonceurs).
- Un éditeur de site web (il aura la charge de créer le site du journal et gérer sa maintenance).
- Des dessinateurs (ils illustreront le journal de leurs caricatures essentiellement).
- Des auteurs (ils rédigent des articles de fond. Langage courant à soutenu et expressions incisives sont requises).
- Des colporteurs (ils gèrent autant la recherche des annonceurs que la distribution du journal. Ils seront le moteur du projet).

N'hésitez surtout pas à m'envoyer un courriel si vous souhaitez intégrer le projet. Je ne répondrais pas forcément tout de suite du fait de mes contraintes professionnelles, mais chaque proposition de coup de pouce recevra une réponse.

En comptant sur votre esprit de révolte !

Vive la France !