Dans une publication datant du 20 avril 2016, de courageux anonymes ont rédigé à mon encontre un billet visant à me faire passer pour un monarchiste patenté, souhaitant rétablir un régime aristocratique et réactionnaire.
Je vais donc fournir mon droit de réponse, sans réellement m’intéresser au fiel des gens qui ne veulent pas répondre de leurs écrits, mais plutôt en délivrant ma pensée exacte sur le sujet. Et j'espère aussi, en parvenant à démystifier la question de la nature démocratique ou totalitaire d'un tel régime.
Pour commencer, accordons nous sur la sémantique et distinguons deux mots essentiels, c'est ce qui permet dans la rédaction du droit des précisions utiles à notre interprétation des termes d'une constitution :
- Royaume : Etat dont le mandat suprême (décider de la paix ou de la guerre ; garantir l'indépendance de la nation) est dévolu à une personne ayant autorité spirituelle et militaire, et régnant jusqu'à sa destitution ; son abdication ou son décès. Le Royaume dispose d'un Gouvernement, d'un Parlement et d'un Pouvoir Judiciaire clairement séparés dans la Constitution.
- Monarchie : Etat dont l'ensemble des pouvoirs sont détenus par une seule personne indépendamment d'un régime dit "royal" ; "républicain" ; "démocratique" ou autres appellations données à la forme d'un système d'auto-gouvernance d'une nation.
Ce qui signifie en clair, que la forme officielle d'un Etat que l'on souhaite qualifier de République ou de Royaume ne précise pas notre appétence à la démocratie ou non. Il faudrait que ceux qui me font des procès en infréquentabilité sur un tel sujet, s'imposent de lire quelques bouquins de philosophie du droit, pour comprendre que les plus illustres penseurs de la Démocratie ont très souvent qualifié celle-ci de totalitarisme, à l'égal de la monarchie. Ils lui ont toujours préféré la République (gouvernement d'un petit nombre de personnes) par principe de fonctionnalité des institutions. Sans jamais l'exclure de la discussion, Montesquieu, Hobbes, Locke, Bodin et tant d'autres, répudiaient à inviter la démocratie dans une constitution idéale. Si les philosophes n'aiment pas la démocratie, c'est qu'ils sont convaincus que le peuple dans la plus grande portion de lui-même, aura tendance à desservir ses propres intérêts du fait de ses aliénations sociales pré-existantes à la différence d'un collège d'experts disposant de la vision et des connaissances nécessaires pour œuvrer à l'essor du bonheur de tous. Les philosophes sont très souvent élitistes sur le regard qu'ils portent au peuple, et je ne les en blâme pas.
La plupart des gens que j'ai rencontré ces derniers mois ne sont pas aussi impliqués que nous sur la politique, et reconnaissent largement qu'ils attendent que des experts prennent les choses en main. Lorsque Sylvain Nisole et moi-même interrogions les gens que nous rencontrions durant notre marche entre Clermont-Ferrand et Paris sur la question de la démocratie, l'écrasante majorité la réclamait. Mais pratiquement tous attendent qu'une nouvelle génération de femmes et hommes, prennent le contrôle du gouvernement et du parlement pour tout changer dans ce pays, et pas seulement sur la question de la démocratie. Lorsque l'on hérite d'une histoire où jusque dans les limbes de notre humanité, nous sommes conditionnés à remettre le pouvoir d'organiser la cité à un ou très peu d'Hommes, la royauté n'est pas plus absolutiste que la république ou même la démocratie pour qui sait s'intéresser intensément à cette dernière. La royauté signifie autre chose que ce qu'en précisera exactement la constitution établissant ses institutions et les pouvoirs qu'elle accorde au peuple. La royauté est le choix du mythe collectif vers lequel pousse notre romantisme national. Les contes que nous lisons à nos enfants regorgent de princesses et de rois, et jusque dans les têtes européennes des producteurs de série américaines comme "Game of Thrones", on rétablit l'idée d'un certain code de chevalerie qui manque terriblement à ceux qui gouvernent nos sociétés d'aujourd'hui. Dans toutes les histoires fictives ou réelles que l'on raconte, il y a des justes et des tyrans. Dans la réalité cependant, on a remplacé l'autorité spirituelle d'hier, par le chef charismatique qui n'intervient en général qu'une à deux fois par siècle dans un contexte de crise politique sévère. Contrairement au Souverains d'hier qui faisaient reposer la gestion du pays sur des experts qu'ils nommaient à des ministères, notre République bananière laisse une oligarchie de fonctionnaires et de banquiers dépecer notre pays jusqu'à nous conduire à nouveau vers la guerre ou la révolution. Et aujourd'hui, c'est bien le cadre politique qui entoure nos sociétés contemporaines qui pousse les Français (et sans doute plus généralement les occidentaux) à regarder dans leur histoire pour y transposer les problèmes qu'ils connaissent et tenter d'anticiper le futur à partir d'exemples pré-existants et cycliques. L'Histoire est une suite de leçons de sciences politiques sur plus de deux millénaires. Et les conséquences des crises politiques sont rarement bienheureuses lorsque le peuple manque de vigilance sur son propre sort collectif.
Hier, l'idée pour l'artisan ou le paysan de défendre par les armes sa tribu sous les ordres d'un chef de village, n'était en soi pas injuste. Plus le champs territorial de la représentation est proche de la population, plus grand est le contrôle humain sur celle-ci ainsi que sa légitimité qui en découle. La féodalité sous le haut Moyen-Âge n'était que la reproduction d'un ordre ayant précédé l'impérialisme romain, une fois que sa décomposition fut achevée. Lorsqu'il ne resta plus rien de l'Empire pour gouverner les Hommes, ces derniers ne consentirent leur allégeance qu'aux seules autorités qu'ils reconnaissaient : leur aristocratie militaire locale. Les royaumes, comtés, duchés et principautés qui ont émergé du système féodal ne se sont pas bâtis sur les visages poudrés de la renaissance, mais bien sur les faciès burinés de paysans et généraux qui résistaient sur les même champs de bataille à des voisins trop envahissants. Rappelons aussi qu'il fallut des Siècles avant que les duels à mort que se livraient les hommes qui voulaient se faire justice eux-mêmes, fussent interdits par Louis XIV. Le temps des royaumes était d'avantage celui où la notion de Justice apprivoisait le mot "Liberté" plus que le mot "Démocratie". Dans le haut Moyen-Âge, les nobles devaient trouver les mots et l'exemplarité nécessaire pour convaincre les hommes de se battre. L'appât du gain par les pillages ne pouvait suffire à motiver des centaines de milliers d'hommes à affronter la mort sur des champs de bataille. L'allégeance que l'on rendait à un Baron, un Comte, un Duc ou un Roy était aussi un droit à choisir sa patrie à sa convenance, en plus d'embrasser le système judiciaire qui s'y rattache. C'était enfin le temps où sitôt sorti d'une grande ville, on pénétrait des campagnes populeuses et productives qui ne travaillaient que six mois dans l'année pour disposer de quoi se nourrir et passer l'hiver. Le paysan d'hier était autrement plus maître de son temps qu'aujourd'hui. Désormais, après une révolution industrielle ayant produit des fourmis laborieuses, stressées et évoluant dans une structure institutionnelle et politique en perpétuel effondrement ; où tout semble si mécanique, déshumanisé de toute valeur morale et de prise de risque pour ceux qui nous gouvernent, je comprends parfaitement que les Français aient envie de magnifier une période plus prestigieuse de leur Histoire et tenter de s'y référer aujourd'hui pour supporter leur quotidien.
Car oui, il y a du prestige dans notre histoire ! Si vous n'en êtes pas convaincus, demandez à vos enfants pourquoi leurs héros en République sont des princes et des princesses ? Pourquoi comme le souligne
ce sondage datant de février 2016, pas moins de 85 % des Français se disent intéressés par l'Histoire ? Plus étonnant encore, comment se fait-il que près de la moitié des Français répondaient à
un sondage dans le journal "
Le Parisien" en 2013, qu'ils seraient favorables à l'instauration d'une Royauté en France ?
Ma réponse est simple et directe : Parce que la République n'a aucun mythe, et n'a en plus tenu aucune des promesses apportées par les Droits de l'Homme qu'elle proclame depuis son avènement. Dès le début de la Révolution Française, l'insurrection fut fomentée par des bourgeois avides de prendre le pouvoir sur le pays. Lorsque le temps de la restauration et de l'Empire Français fut passé, la troisième République fut accouchée dans la trahison et le renoncement. Adolphe Thiers, refusa à Gambetta le soin de laisser les centaines de milliers de Bretons qu'il avait pu mobiliser pour repousser l'ennemi, de remonter en direction de la capitale, puis des frontières germano-françaises avec l'ensemble des Français libérés. Cette trahison est en partie ce qui motivera la révolution de la Commune. La défaite s'accompagnera de la cession de l'Alsace-Moselle et une grande quantité de notre or à l'Allemagne pourvu que la République s'installe avec sa cohorte de politiciens carriéristes et de banquiers véreux pour la superviser. Les Droits de l'Homme ne parvinrent pas non plus à empêcher deux guerres mondiales ni les conflits qui ensanglantent aujourd'hui l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Ukraine. Est-ce que la tyrannie d'un Roi ou d'une Reine est responsable des ingérences militaires de la France coloniale d'hier et
"droit-de-l'hommiste" aujourd'hui ? Voit-on un Roi ou une Reine promouvoir la doctrine
"européïste" dans la tête des Français ? Non, c'est bien la République qui malgré toute l'aura
"démocratique" et
"humaniste" dont on la farde, est comptable des ignominies qu'elle n'a jamais pu empêcher et qui n'ont rien de très chevaleresques.
Est-ce que cela ferait pour autant du Royaume, le régime idéal ?
La réponse est évidemment non si l'on s'arrête à un idéal romantique comme celui qui inspirait les républicains d'hier, et non à une Constitution qui enfin, garantirait l’avènement de la Démocratie. Et c'est bien là le problème, la révolution n'étant pas une entreprise démocratique, elle dépend forcément des bonnes dispositions du gouvernement proclamé par les insurgés. Car la majorité des Français, soyons-en convaincus, ne participeront pas à la Révolution. Ils l'encenseront ou l'accepteront dans la résignation, en fonction des promesses qu'elle portera.
L'instauration d'une royauté nouvelle ne pourrait dans ce cadre faire l'impasse sur la Démocratie, si elle voulait s'assurer les gages de sa pérennité. Or, dans les conditions actuelles, je ne vois aucune chance pour qu'un nouveau royaume émerge. D'une part parce que les royalistes défendent moins le royaume qu'une vision identitaire et très sclérosée de la France. Ils se bornent à vouloir restaurer d'anciennes us et coutumes et font la promotion d'une oligarchie aristocratique qui aurait, pour on ne sait quelle raison objective, la légitimité de gouverner le pays et assurer la succession de cette gouvernance à ses propres descendants. Ce ne sont donc pas les royalistes émanant de la droite traditionnelle qui sont capables de défendre cette idée au plus grand nombre, et encore moins convaincre toute une frange gauche de l'échiquier quant à l'intérêt démocratique d'une telle formulation constitutionnelle pour qualifier la nature de notre organisation politique. N'attendons pas non plus de la gauche "droit-de-l'hommiste", qu'elle se confronte à ses propres mystifications républicaines, jusqu'à les transcender. Le républicanisme est une religion pour l'écrasante majorité des partisans de la gauche radicale.
Je vais donc pouvoir m’acquitter ici de mon droit de réponse aux courageux anonymes qui souhaitaient salir mon nom sur la toile à partir d'écrits qu'ils n'ont même pas pris le temps de lire correctement. Tout d'abord,
le programme du LIS est un essai politique ouvert à la discussion et à des propositions croisées pour ceux qui veulent y participer. De nombreuses coquilles et tournures de phrases restent encore à corriger, du fait que j'ai rédigé cet essai dans une sorte d'état d'urgence intime. Je n'y suis pas revenu depuis. J'avais terminé la rédaction de ma réflexion politique d'ensemble, par un dernier chapitre qui me valu d'être associé aux royalistes habituels, alors que je ne fréquente pas ces réseaux. Jamais je n'ai prétendu que l'instauration d'un nouveau royaume arriverait, ni qu'une nouvelle république ne ferait pas tout aussi bien l'affaire, si une bonne constitution est rédigée.
Or, que je sache, je suis de ceux qui promeuvent la démocratie directe, soit le pouvoir pour chaque citoyen disposant de ses droits civils et politiques, d'initier et voter les lois ainsi que faire et défaire sa représentation politique. Pouvoir populaire qui dans une constitution idéale ne supprime pas la nécessité du parlement, mais le réforme dans son mode d'investiture. En cela, je rejoins l'ensemble des Gentils Virus qui croient en l'idée du suffrage par le sort pour investir nos parlementaires. Pouvoir populaire qui ne s'affranchit pas non plus d'un réel gouvernement légitime. Je crois en l'Etat et aux qualités de visionnaires et d'expertise qui prévalent chez un nombre limité de nos concitoyens. Simplement, je me refuse au système des partis, et préfère que chacun de nos ministres en plus de notre chef de l'exécutif, soient directement plébiscités et investis par leurs concitoyens indépendamment de leurs opinions partisanes. De même qu'une bonne Constitution ne peut assujettir la Justice au pouvoir exécutif. Elle garantit des magistrats libres et indépendants, mais sachant aussi rendre justice en fonction des droits de l'homme et de la Constitution et pas seulement des lois subalternes dans la hiérarchie des normes. Quant au Souverain, comment je caractérise en démocratie son intérêt et sa légitimité ?
En voici quelques règles simples :
- La France est un Royaume qui est subdivisé en régions appelées Comtés et Duchés sur le territoire métropolitain, et en fonction des repères géographiques et historiques se juxtaposant aux contraintes culturelles, politiques et administratives d'aujourd'hui.
- Les Souverains émanent d'un plébiscite dans chaque municipalité, de tous les citoyens estimés par leur entourage comme érudits sur l'histoire, la philosophie et la géopolitique, et pourvus d'une grande sagesse.
- Tous les dix ans, ce plébiscite se clôture par un test de culture générale établi par une académie royale créée à cet effet, et accessible à tous les citoyens qui acceptent leur investiture.
- Lorsque le test valide un minimum de connaissances générales requises, un premier tirage au sort est effectué, et si besoin un second et un troisième pour qu'il ne reste que dix candidats de chaque sexe à un titre nobiliaire, ne donnant lieu à aucune indemnité, ni faveur particulière de l'Etat.
- Une élection est alors organisée dans chaque région où les citoyens les plus remarquables par leur érudition et leur sagesse sont retenus par le suffrage universel. Chaque région ne peut disposer que d'un titre nobiliaire à accorder par le suffrage, tous les 10 ans.
- Tous les dix ans, une élection sur le plan national doit départager en trois tours, les différents citoyens anoblis la décennie précédente. Cette élection permet de désigner le dauphin ou la dauphine de France, qui reprend immédiatement la succession du Souverain en cas de décès, abdication ou destitution de ce dernier.
- Le Souverain règne à vie sur la France, sauf s'il abdique ou est destitué par Référendum d'Initiative Populaire.
- Il dispose d'un rôle diplomatique modéré, du pouvoir de destituer le gouvernement, d'autoriser ou empêcher ce dernier l'entrée en guerre de la France, ainsi que le droit de gracier les détenus.
- Le Souverain cache ses opinions politiques et religieuses à la Nation ou n'en témoigne qu'avec une extrême retenue lorsqu'il s'agit d'adresser un message d'apaisement.
- Il veille aux côtés de la Cour Constitutionnelle, au respect de la Constitution et du Mandat Impératif de la part du Gouvernement.
- En cas de référendum d'initiative populaire visant à révoquer le Gouvernement, il adresse un message à la Nation pour faire connaître son sentiment du point de vue de la Constitution, du respect du mandat et de sa réflexion plus générale sur la légitimité des ministres contestés. Si ce message est en faveur du maintien du Gouvernement à ses fonctions, un second référendum est aussitôt organisé sur le maintien ou la destitution du Souverain lui-même.
- Si le peuple vote la continuité du règne du Souverain, le Gouvernement jouit de la recommandation d'apaisement de celui-ci, et est maintenu à ses fonctions pour un an au moins avant qu'un nouveau référendum révocatoire ne soit possible à ouvrir. Si le peuple vote la destitution du Souverain, le dernier dauphin élu le remplace, et le Gouvernement contesté rend sa démission à celui-ci.
- Le Souverain est garant de l'indépendance nationale et de l'unité de la Nation.
- Des titres nobiliaires peuvent être accordés par le Souverain, à tous les Français qui se seront montrés exemplaires de courage et de don de soi, sur des causes nobles ou quant à la sauvegarde de la vie humaine. Ces titres ne donnent droit à aucun régime de faveur particulier, ni aucune indemnité.
- Seul le Souverain jouit du droit de résider dans un château ou un palais faisant partie du patrimoine historique de la France. Une indemnité royale juste lui est attribuée pour satisfaire aux besoins de sa famille et à l'institution qu'il a la charge de superviser.
- La descendance d'un Souverain ou de toute personne disposant d'un titre de noblesse, n'hérite d'aucun titre, avantage ou fonction dévolu{e) à ses aïeux.
Voila donc les vues horriblement réactionnaires, droitières, totalitaires (et plongeons joyeusement dans le point Godwin), carrément nazies qui sont les miennes.
L'architecture institutionnelle que je propose ne menace en rien l'idée de démocratie, bien au contraire, elle la complète parfaitement. La seule différence avec une République qui se proclame en tant que telle, c'est que je refuse au chef de l'exécutif qu'il ne soit pas lui-même sous contrôle d'une institution plus puissante que lui ; une institution qui soit aussi pérenne (règne long et non quinquennal ou septennal) de telle façon à ce que la personne qui en ait la charge, dispose du recul nécessaire pour juger de la situation politique et sociale du pays lorsque des crises surviennent. Une institution qui promeut délibérément des qualités dont on se fout de les exiger à ceux qui nous gouvernent aujourd'hui, à savoir la sagesse et la culture générale ; une institution qui résoudrait le conflit identitaire intime de notre peuple sur ce que nous sommes profondément en tant qu'héritiers d'une Histoire longue et qui soit capable d'apaiser les revendications autonomistes existant encore ça et là (revalorisation de l'histoire de nos régions) ; une institution pour qui le prestige de l'Etat ne se mesure pas à des dépenses orgiaques, mais à une certaine vision de l'honneur des Français face au reste du monde, et du respect des protocoles affirmant notre savoir vivre ; une institution qui ait la charge de maintenir l'unité de la Nation et lui offrir une référence spirituelle et philosophique laïque sur laquelle repose la justesse et la légitimité de son règne.
Les étrons anonymes peuvent toujours salir ma pensée, mes écrits restent et demeurent et ne souffrent pas d'incohérence avec mes points de vue sur la démocratie et l'avènement d'une économie éco-socialiste visant le bonheur de tous. Il appartient à chacun de se saisir du débat en abolissant d'abord ses propres mystifications pour le nourrir avec pertinence. Pour ma part, je reste cohérent intellectuellement et sans confusions à nourrir, lorsque je revendique être l'unique spécimen de la gauche royaliste de notre époque.
Sylvain Baron