mercredi 9 janvier 2019

Gilets Jaunes : L'Histoire va t'elle s'accélérer ?

Depuis le 17 Novembre dernier, un formidable soulèvement populaire s'est opéré en France. Ce qui est appelé mouvement des "Gilets Jaunes" du fait d'un signe de ralliement, ne dit pas grand chose des ressorts civiques de cette insurrection. D'une part, elle est d'emblée et sans contexte le réveil du patriotisme dans nos campagnes. Dans les ronds-points où les cortèges urbains, fleurissent les drapeaux tricolores, et entonnées sont la Marseillaise et le Chant des Partisans. 

Car si Paris est peuplée de bourgeois maudissant notre peuple, son Histoire et ses frontières, nos provinces quant à elles, sont hantées par ces petites gens qui ont de la famille et des amis partout en France, et qui restent attachés à la Terre, conservent des valeurs sensibles sur ce qui fonde notre Société, et ne supportent plus de constater qu'une oligarchie se permette de les mépriser ostensiblement, alors que cette dernière se comporte en parasite politique, social et financier pour notre patrie. Lorsque l'on fait les poches des français, le minimum de décence, serait de faire montre d'un tant soit peu d'humilité.

Tel n'est pas le cas pour Emmanuel Macron, employé servile d'Henry de Castries, Angela Merkel, ainsi que les intérêts étatiques et financiers défendus par l'agent d'influence (ou espion au sens de l'article 411-1 du code pénal) Jacques Attali.

Nous pourrions en vérité allonger la liste des sphères d'influence qui ont permis à Emmanuel Macron d'usurper le pouvoir, au moyen du financement d'une campagne marketing tonitruante et en usant de l'enthousiasme imbécile des chiens de garde du mainstream médiatique. Le "Story Telling" s'est merveilleusement bien déroulé. La censure et la calomnie des opposants aussi, Emmanuel Macron a donc bien évidemment été "élu" comme du reste, ses prédécesseurs Hollande et Sarkozy. Sauf qu'aujourd'hui, le peuple qui ne votait plus, votait blanc, ou votait mal a clairement décidé de mettre fin au grand cirque parisien.

Les véritables parasites responsables de l'anémie économique, financière et sociale de la France sont bien représentés par une caste d'irresponsables politiques, de médiacrates et de hauts fonctionnaires, qui trop idéologisés et indolents pour être capables de prendre des décisions ou défendre des opinions répondant de l'intérêt national, s'emploient au contraire à défaire l'Etat bout par bout, en privatisant ou en fermant des pans entiers de services publics ; en transférant la souveraineté de notre peuple à des entités étrangères ne répondant d'aucun suffrage ; en livrant enfin jusque le commandement de notre armée à l'Allemagne et à l'OTAN, tout en renonçant au contrôle de notre industrie fournissant les pièces et munitions nécessaires à l'indépendance militaire de la France.  Si les institutions existent, l'Etat est nu de sa force, de toute volonté politique relevant de l'intérêt général, de toute vision à 50 ans pour assurer les grands enjeux du Siècle, et même de toute aspiration à ce que la France existasse encore dans ce "Nouvel Ordre Mondial" dont certains fous se répandent.

Le mouvement des "Gilets Jaunes" est spontané, anarchique dans ses formes, patriote et social dans ses ambitions, révolutionnaire dans ses revendications, ainsi que dans sa dynamique et son étendue. Cependant, comme toutes les révolutions, le commencement de celle que nous vivons est encore largement la démonstration d'un bordel sans nom, où les plus passionnés et/ou les moins compétents, se retrouvent bien souvent propulsés organisateurs de rassemblements, alors que ce genre d'opérations de force, exige un minimum de sens des responsabilités (au sens de la sécurité des personnes) et de vision stratégique. Troubler la circulation publique plus d'une journée n'est pas la meilleure méthode pour obtenir le soutien du peuple. De même que manifester de façon chaotique en se confrontant aux forces de l'ordre, n'est pas ce qui permettra de renverser l'oligarchie. A la fin de la journée, à part faire le décompte des blessés et entendre les grands médias seriner que les "Gilets Jaunes" sont des gens violents, nous n'obtenons rien de ces marches de défiance, car elles ne menacent nullement les personnes et institutions les plus sensibles.

Un autre marqueur bien identifié de cette Révolution, est l'inertie des corps intermédiaires à se prononcer. Si nombre de fonctionnaires et militaires soutiennent le soulèvement des "Gilets Jaunes", ils se sentent impuissants à désobéir à des consignes politiques sur lesquelles ils ont le sentiment de n'avoir aucune prise. Les policiers ignorent que la Loi Anicet le Pors, supérieure dans la hiérarchie des normes à leur code de déontologie, abolit le "devoir de réserve" pour tous les fonctionnaires, et que l'on soit magistrat, agent administratif ou adjudant dans un régiment d'infanterie, personne n'entend que le droit de résistance est bel et bien supérieur à toutes lois et décisions aussi arbitraires que contraires à l'intérêt national, appliquées par une tyrannie en exercice.

Il est vrai aussi, qu'un certain nombre de meneurs chez les Gilets Jaunes, n'aide pas à réhabiliter le lien entre les corps constitués et la nation. En prétendant que nous sommes "apolitiques" plutôt que "transpartisans", discours s'inscrivant dans une idéologie nihiliste et même destructrice des institutions, ils réussissent par le pathos (très communicatif) qu'ils véhiculent, à dessaisir du bon sens certains insurgés parmi les plus radicaux. A quelques années de nous pourtant, une Révolution un peu similaire à la notre, a eu lieu en Tunisie. Or les tunisiens sont des gens aussi bien éduqués que les Français, ils étaient déjà habitués à un minimum de confort de vie, et étaient très interconnectés par les réseaux sociaux. A la différence de nous, il leur a suffit d'un mois pour renverser Ben Ali, avec le soutien de leur armée. L'avantage sans doute des armées de conscription, bien plus connectées au peuple que les armées de métier. Pour notre part, nous célébrerons bientôt notre troisième mois de lutte, sans que Macron n'ait été pressurisé par notre Etat-Major Militaire.

Il me semble donc à ce stade, devoir rappeler quelques principes opérationnels et politiques que je promeus depuis un certain nombre d'années, et permettant d'accélérer le cours de l'Histoire :

Sur le plan opérationnel :

- Nous devons prendre le contrôle des grands médias, du parlement, et devons obtenir le soutien de l'Armée, en adressant un message ostensible de notre détresse, devant les régiments et bases militaires du territoire.

- Tout ce qui est organisé dans les centres villes, doit être déclaré en préfecture. 

- Le siège pacifique est préféré aux cortèges sauvages. Des délégations doivent négocier l'obtention de certaines revendications lorsqu'ils assiègent des institutions. Qu'elles portent sur l'éviction de cadres administratifs ou élus politiques, ou sur le fonctionnement de l'institution elle-même.

- Les casseurs ne doivent pas être tolérés, l'auto-discipline est notre seule façon de servir l'intérêt collectif.

Sur le plan politique :

- L'article 7 de la constitution précise qu'en cas de vacance de la présidence de la République, le président du Sénat (actuellement Gérard Larcher) assure la continuité du mandat, et somme le gouvernement d'organiser une élection présidentielle anticipée. Si l'on considère que l'éviction du chef d'Etat, va de pair avec son Gouvernement, alors les insurgés ayant réussi leur épreuve de force politique, sont légitimes à imposer leur propre Gouvernement pour assurer la transition. C'est ce que nous devrons imposer tant au Peuple tout entier qu'aux institutions. En respectant la Constitution, et en jouant de ses silences, il est possible d'assurer une transition de trois mois, où moult référendums et réformes politiques pourront être mis en oeuvre, au profit de la nation.

- Il ne s'agit donc pas de perdre du temps sur la litanie des revendications sociales et démocratiques que nous pouvons porter, et encore moins nous attarder à en définir les normes pratiques et théoriques, mais bien de réclamer de certaines "élites populaires", qu'elles deviennent nos animateurs et exécutants futurs, pour engager la refondation de notre contrat social. Pour le moins, l'Armée ne s'adresse pas à une aussi grande abstraction qu'est "le peuple", ni même à de quelconques assemblées représentatives, mais bien à des interlocuteurs physiques, peu nombreux et responsables devant la nation. Il nous faut donc un Ministre de la Défense rapidement, et lui associer un Ministre des Affaires Etrangères.  Je vous propose d'emblée quatre noms vers lesquels vous pouvez aisément trouver des renseignements et allocutions sur internet : Régis Chamagne, Alain Chouet, Pierre Conesa, Caroline Galacteros.

Vous pouvez aussi proposer d'autres personnalités. Mais songez que de tels mandats ministériels exigent de véritables compétences et une vision géostratégique aussi pacifique, bienveillante que favorable aux intérêts biens compris du peuple français. Si l'on souhaite une autre attitude diplomatique avec la Russie, le Moyen-Orient et l'Afrique, encore faut il se fier à des personnes qui promeuvent une diplomatie de paix et d'équilibre, et leur donner mandat ensuite, de porter des projets traduisant la générosité et la dimension internationaliste de notre peuple.

Il en ira de même pour des mandats ministériels comme l'Economie (où je plébisciterais Jacques Sapir), l'Industrie (Jean-Marc Jancovici), l'Agriculture (Claude et Lydia Bourguignon), la Justice (Philippe Pascot), l'Intérieur (Alexandre Langlois), l'Instruction Publique (Franck Lepage), la Culture (Alexandre Astier), la Santé (Irène Frachon) ou d'autres mandats comme le Secrétariat d'Etat à la Constituante (où je nommerais Etienne Chouard évidemment).

Bien évidemment, les personnes citées sont inconnues du grand public, et sans doute même pour partie, de l'essentiel de mon lectorat. Néanmoins, je me dis convaincu de l'intégrité, du désintéressement, de la compétence et de la volonté de ces gens à améliorer le monde, pour le moins au niveau de la France pour commencer.

Vous pouvez avoir de meilleures idées quant aux personnalités à nommer à ces ministères, et je vous encourage même à ouvrir des scrutins pour cela, que ce soit sur les réseaux sociaux, ou dans les salles municipales utilisées à ces fins. Il nous faut des interlocuteurs à faire connaître aux institutions, et des mandataires fiables pour assurer la transition. Nous pourrons alors prendre le temps de parler de politique. Dans le moment présent, Emmanuel Macron et son gouvernement ne sont toujours pas renversés, et nous n'orientons toujours pas nos mobilisations, vers les institutions les plus pertinentes. Il est temps d'accélérer cette Révolution, et j'espère que ces quelques mots et suggestions, sauront être perçus comme un encouragement à dépasser les mystifications et contradictions qui nous contraignent à l'impuissance.



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