Depuis plus de quarante années, (surtout depuis l’avènement de Mai 68 en France), les thèses libérales autant que libertaires ont gagné du terrain partout en occident, et notamment dans notre pays.
Cependant, les libéraux toujours insatisfaits que libéralisme total n'existe pas, nous conseillent toujours plus de libéralisme quand il est raisonnable de signifier que plus de quarante années de dérégulations clairement d'inspiration libérales, n'ont pas amené un mieux, mais bien un moins disant social. Ce n'est pas moi qui ait inventé le terme des "trente piteuses" faisant suite aux trente glorieuses. Trente glorieuses que les Français ont vécu sous l'égide du plan Marshall d'inspiration Keynésienne, avec le pouvoir centralisateur fort, incarné par De Gaulle, et le programme du Conseil National de la Résistance clairement d'inspiration communiste.
Si les trente glorieuses ont été possibles avec une politique si peu libérale, c'est que ne vous en déplaise, les économies planifiées ne sont pas plus irrationnelles et obsolètes en terme de modèle à suivre, que le libéralisme qui est pourtant la doctrine réelle de toutes nos élites, qu'elles soient politiques, médiatiques ou économiques.
Le petit nombre de ces gens ne réussit pourtant pas à forger l'adhésion populaire à vos idées, puisque des partis politiques comme le Front de Gauche, le Front National, l'Union Populaire Républicaine, Debout la République et leurs satellites rassemblent un électorat de près de 13 Millions de Français, parmi ceux qui votent encore.
Je vous éviterais une analyse de ce qui conduit d'autres Français à encore soutenir le P.S et l'UMP étant bien plus proches de vos idées, mais ça n'est certainement pas pour les promesses qu'ils font à leurs soutiens financiers de déréguler toujours plus l'économie et démolir les Etats-Nations, qu'ils recueillent encore des votes.
Quoi qu'il en soit, vous n'avez que le mot Liberté à la bouche. Mais un adage dit bien que la Liberté s'arrête là où commence celle des autres. Ce qui signifie que la contrepartie de la Liberté est le mot "Responsabilité". Par ailleurs, la Liberté est moins un point de vue économique qu'une question Démocratique. Et votre critique de l'Etat centralisateur quant à son interventionnisme sur l'économie est en cela infondée. Car selon qui est aux manettes (et notamment ses compétences techniques autant qu'une bonne dose d'altruisme) et par quel régime constitutionnel il gouverne, l'Etat peut intervenir intelligemment sur l'économie d'un pays. Ce qui pose problème est la corruption et l'électoralisme, notamment sur les questions de subventions, de moins disant fiscal sur les hauts revenus et de réglementations. Après tout, l'affaire des éthylotests obligatoires dans les véhicules n'était-elle pas d'abord une histoire de copinage entre le monde des affaires et du politique ? Des exemples de ce genre, nous en avons beaucoup, et même ceux qui défendent le principe de la planification de l'économie et l'interventionnisme d'Etat, reconnaissent le fait qu'il faille mettre un terme à ces pratiques, tout comme nous pouvons faire des économies sur les redondances institutionnelles (Union Européenne, Conseils Régionaux, Sénat, Conseil Economique et Social, toutes les institutions versant des allocations ou retraites si l'on met en place un Salaire de Vie digne pour tous, etc).
Quoi qu'il en soit, vous n'avez que le mot Liberté à la bouche. Mais un adage dit bien que la Liberté s'arrête là où commence celle des autres. Ce qui signifie que la contrepartie de la Liberté est le mot "Responsabilité". Par ailleurs, la Liberté est moins un point de vue économique qu'une question Démocratique. Et votre critique de l'Etat centralisateur quant à son interventionnisme sur l'économie est en cela infondée. Car selon qui est aux manettes (et notamment ses compétences techniques autant qu'une bonne dose d'altruisme) et par quel régime constitutionnel il gouverne, l'Etat peut intervenir intelligemment sur l'économie d'un pays. Ce qui pose problème est la corruption et l'électoralisme, notamment sur les questions de subventions, de moins disant fiscal sur les hauts revenus et de réglementations. Après tout, l'affaire des éthylotests obligatoires dans les véhicules n'était-elle pas d'abord une histoire de copinage entre le monde des affaires et du politique ? Des exemples de ce genre, nous en avons beaucoup, et même ceux qui défendent le principe de la planification de l'économie et l'interventionnisme d'Etat, reconnaissent le fait qu'il faille mettre un terme à ces pratiques, tout comme nous pouvons faire des économies sur les redondances institutionnelles (Union Européenne, Conseils Régionaux, Sénat, Conseil Economique et Social, toutes les institutions versant des allocations ou retraites si l'on met en place un Salaire de Vie digne pour tous, etc).
Les subventions sont effectivement un problème lorsqu'elles se pérennisent dans le temps au lieu d'organiser l'émergence d'un marché d'utilité publique ou refonder des normes agronomiques entre autres. Une subvention n'a de valeur que dans sa limitation dans le temps pour favoriser une certaine organisation de la société, Libre de l'influence de très grosses structures privées comme Monsanto ou B.A.S.F par exemple. Car derrière un choix de planification de l'économie sous certaines formes, il y'a forcément une volonté populaire qu'actuellement on brime par la division médiatique et la censure. Mais elle existe. La plupart des gens et sans doute beaucoup de libéraux appellent de leurs vœux à que nous ayons à nouveau beaucoup de producteurs de matières premières agricoles, respectant des normes agronomiques et environnementales douces, vendant à proximité immédiate leur production, et obtenant un revenu digne de la vente de leur production sans que l'Etat n'interagisse pour cela.
Mais je vous rappelle que ce choix est possible actuellement pour les agriculteurs et que la majorité d'entre eux continue de faire le plus mauvais, du fait même des vues libérales inscrites dans le marbre des traités européens, et de subventions clairement accordées à ce qui est nuisible et l'absence de fiscalité sur les importations de matières premières agricoles que nous pourrions produire localement. Ni la carotte, ni le bâton ne sont là pour influencer un adoucissement de notre conception de l'agriculture et de la paysannerie, car le point de vue mercantile l'emporte toujours. Sans même parler de l'influence de puissantes holdings sur les institutions. Et pourtant vous hurlez contre les subventions et les droits de douane existant toujours, alors que nous considérons de notre côté, que c'est la mauvaise utilisation de ces mécanismes ou leur disparition qui justement ont fait perdre à la France des millions d'agriculteurs et d'ouvriers. Vous pourriez le contestez que la force des faits s'opposerait à votre aveuglement. Les matières premières déclinent, la pauvreté existe toujours, la cupidité est en train de détruire le progrès démocratique autant que l'investissement sur des projets d'utilité publique et les écarts de compétitivité s'exacerbent jusqu'à forger du chômage de masse.
Mais je vous rappelle que ce choix est possible actuellement pour les agriculteurs et que la majorité d'entre eux continue de faire le plus mauvais, du fait même des vues libérales inscrites dans le marbre des traités européens, et de subventions clairement accordées à ce qui est nuisible et l'absence de fiscalité sur les importations de matières premières agricoles que nous pourrions produire localement. Ni la carotte, ni le bâton ne sont là pour influencer un adoucissement de notre conception de l'agriculture et de la paysannerie, car le point de vue mercantile l'emporte toujours. Sans même parler de l'influence de puissantes holdings sur les institutions. Et pourtant vous hurlez contre les subventions et les droits de douane existant toujours, alors que nous considérons de notre côté, que c'est la mauvaise utilisation de ces mécanismes ou leur disparition qui justement ont fait perdre à la France des millions d'agriculteurs et d'ouvriers. Vous pourriez le contestez que la force des faits s'opposerait à votre aveuglement. Les matières premières déclinent, la pauvreté existe toujours, la cupidité est en train de détruire le progrès démocratique autant que l'investissement sur des projets d'utilité publique et les écarts de compétitivité s'exacerbent jusqu'à forger du chômage de masse.
Que vous le vouliez ou non, il y'aura à l'avenir un renversement de régime tant sur les questions démocratiques (et notamment de Souveraineté Nationale à restaurer) qu'économiques. Vos thèses reprises dans les traités européens (souvent contre votre propre vérité puisque nous ne sommes pas en régime libéral), sont de plus en plus haïes du fait que vous méprisez l'autre versant de la pensée économique alors qu'elle ne s'oppose pas fondamentalement au libéralisme. L'économie de planification souhaite d'abord poser les pierres d'un nouveau royaume, celui d'une vie plus douce et plus en harmonie avec notre environnement avant d'autoriser certains mécanismes à être progressivement levés. Car derrière une organisation économique plus tournée vers l'écologie et la rationalisation de l'utilisation des ressources, il y'a aussi des fondements spirituels et philosophiques pouvant intégrer une pensée Libertaire et même Libérale.
Alors plutôt que de nous disputer, actons qu'il faille d'abord faire des lois antitrust (pensée plutôt libérale il me semble), décider de ce qui relève du bien collectif et de sa bonne gestion, assainir les questions monétaires et poser un véritable débat sur la limite qu'il y'aurait à donner à la masse monétaire minimum et maximum dont peut disposer un être humain en France, pour vivre dignement, pouvoir monter une entreprise aisément, et cela sans exacerber un instinct naturel de prédation que l'on remarque chez les plus riches. L'argent rend fou, ce n'est un secret pour personne. Il n'est pas naturel de concéder qu'une personne ne gagnant que peu d'argent soit moins libre qu'une personne riche. Être libre d'avoir un toit, de l'énergie, de l'eau et de la nourriture ne se négocie pas. C'est une obligation morale que vos sociétés de secours mutuels ne peuvent suffire à résoudre car déclinant de l'altruisme de très peu de fonds privés ou d'auto-organisation corporatistes n'existant plus depuis l’avènement de la République en France. L’État lorsque bien dirigé et réellement sous contrôle démocratique est nettement plus altruiste que les personnes morales ou physiques les plus riches et compense ou facilite le pouvoir des corporations de salariés et de petits patrons.
Vous souhaitez du libre échange, mais pardonnez moi, dans l'espace intérieur à nos frontières, les échanges commerciaux sont totaux et c'est d'ailleurs un problème. Car lorsqu'un agent économique Marseillais commande un semi-remorque complet de portes-fenêtres à une menuiserie de Calais, un camion brûlera plus de 350 litres d'un pétrole appelé à se raréfier pour acheminer des marchandises qui peuvent être produites sur place. Simplement, le prix peut différer pour des raisons différentes, à qualité et quantité égale d'une même marchandise. La loi du libre marché n'organise pas la rationalisation des échanges au niveau local quand c'est une urgence tant sociale que réellement économique. On ne peut pas faire raisonnablement le pari du saut technologique instantané dès que le pic pétrolier se dressera face à nous alors qu'il faudra des dizaines d'années pour développer des technologies alternatives, elles-même insuffisantes pour compenser complètement nos besoins de pétrole brut. D'ailleurs, je peux vous affirmer que les technologies connues pour leur propension à remplacer le pétrole intelligemment, ne compenseraient même pas 15 % de nos besoins actuels.
Dans un monde de pénurie énergétique, le libéralisme pourra prendre plus de sens, car il aura en lui-même sa propre contrainte indépassable, n'ayant pas besoin de subventions et de fiscalité pour encourager la rationalisation des échanges, la relocalisation de l'économie, et un boom du secteur primaire et secondaire. Sauf que nous vivons à crédit sur une ressource épuisable encore bon marché, et que ce caprice qui vous motive à ne pas regarder le futur et laisser une autorité démocratiquement élue anticiper et organiser un modèle économique et social à même d'éviter les affres alimentaires qui accompagneront la pénurie, vous rendent coupables au mieux d'aveuglement quasi religieux, au pire de crime intellectuel contre les intérêts de la Nation.
Dans un monde de pénurie énergétique, le libéralisme pourra prendre plus de sens, car il aura en lui-même sa propre contrainte indépassable, n'ayant pas besoin de subventions et de fiscalité pour encourager la rationalisation des échanges, la relocalisation de l'économie, et un boom du secteur primaire et secondaire. Sauf que nous vivons à crédit sur une ressource épuisable encore bon marché, et que ce caprice qui vous motive à ne pas regarder le futur et laisser une autorité démocratiquement élue anticiper et organiser un modèle économique et social à même d'éviter les affres alimentaires qui accompagneront la pénurie, vous rendent coupables au mieux d'aveuglement quasi religieux, au pire de crime intellectuel contre les intérêts de la Nation.
Le libre échange n'est libérateur que s'il y'a une contrepartie entre deux agents économiques ou États ayant un écart de compétitivité sur la production d'un même produit. On peut tout à fait réinstaurer des droits de douane pour protéger notre agriculture et notre industrie, et reverser l'usufruit de cette fiscalité à des pays tiers pour que leurs salaires ainsi que leurs règles sociales et environnementales se rapprochent des nôtres. Ce n'est pas à la baisse qu'il faut lisser les niveaux de vie, mais bien vers le haut. Vous croyez en la main invisible du marché pour cela, mais cette main redistribue plus à la rente qu'elle ne souhaite restreindre ces écarts de compétitivité entre les agents économiques. Si les libéraux ne se dissocient pas des capitalistes, ils en sont leurs naturels complices. En cela, tant que vous n'accepterez pas que la monnaie ne doit plus être une marchandise et que sa masse doit être la mieux répartie que possible pour éviter des bulles de thésaurisation ou de spéculation, vous ne ferez que renforcer une prédation contre laquelle vous croyez lutter plus par idéologie, que raison purement mécaniste. L'inflation et la fiscalité sont des mécanismes clairs de limitation de la séquestration monétaire et de redistribution de celle-ci. La libre circulation des capitaux et les déréglementations à ce sujet sont au contraire un entonnoir à monnaie pour très peu d'agents économiques et un moyen pour ces derniers d'éviter de la redistribuer.
LA MONNAIE N'EST PAS UNE MARCHANDISE OU UN BIEN PRIVE !!!
Là où les pourfendeurs d'une économie planifiée peuvent vous entendre, c'est sur vos idées permettant de faciliter la création d'entreprises au niveau local, avec l'abaissement, voir la suppression de la charge fiscale et administrative pour les petits agents économiques. Les planificateurs considèrent que si 65 Millions de Français méritent un minimum d'organisation pour que tous soient nourris et puissent regarder l'avenir avec confiance, ils n'en restent pas moins agacés de toutes les entraves du système pour que chacun puisse créer ses chances. Mais l'entrepreneur sans grands revenus qui souhaite monter une start-up à Strasbourg et les actionnaires de Sanofi (autres que l'Etat lui-même) n'ont pas la même importance pour le politique qui favorise l'oppression de l'un et la prédation des autres. L'un n'a pas les revenus suffisants pour marquer de son influence le système actuel à son avantage, et les autres ont un pouvoir monétaire évident. Que ces derniers vendent leurs actions et la valeur de ces dernières baissera faisant décroître la capacité d'investissement de Sanofi dans la recherche. Recherche qui d'ailleurs est plus axée sur ce qu'il est rentable de soigner du fait d'un grand nombre de malades-consommateurs, que ce qui l'est moins du fait de maladies orphelines. Le libéralisme a même réussi à faire de la Santé "un marché". La Liberté d'être bien soigné, peut importe nos revenus se négocie t'elle en fonction des choix d'investissements de recherche de capitalistes se fichant qu'un myopathe trouve enfin son médicament ?
Or, puisque les Français sont attachés à la Sécurité Sociale (ne vous en déplaise), il semble logique que Sanofi soit complètement nationalisée et devienne un bien public. Car dans ces circonstances, seule la recherche et l'offre de produits pharmaceutiques à prix neutre (ni perte, ni profit) remboursés par l'argent des Français (la Sécurité Sociale) devient la norme. Les intérêts mercantiles des actionnaires sont écartés, seuls les intérêts d'utilité publique continuent d'exister, et cela à moindre coût. Car les plus values dégagées peuvent l'être à des niveaux d'équilibre entre le coût de la production et de la logistique, et les dépenses de sécurité sociale. La partie dévolue à la rente sera simplement ôtée du prix final d'un médicament.
La Santé des Français est une question régalienne tout comme les services de police, l'armée ou de secours. Tout comme l'énergie n'est pas "un marché" comme les autres. Il s'agit d'un secteur industriel hautement stratégique dont les infrastructures et le service rendu à la Nation, ne peuvent subir les ajustements décidés par quelques actionnaires. Ce n'est pas interdire l'actionnariat et l'investissement que de nationaliser certaines entreprises. C'est au contraire rendre tous les Français actionnaires et investisseurs de secteurs économiques qu'ils considèrent comme stratégiques. C'est laisser la Nation décider elle-même de la qualité de service qu'elle attend et à quel prix. Quand un ou plusieurs agents économiques privés ont les mains sur des "monopoles commerciaux" aussi importants que E.D.F, TOTAL ou Sanofi, leur variable d'ajustement est dépendante de leur désintéressement à la rente qu'ils obtiennent d'un travail productif qu'ils n'ont pas fourni. Et évidemment, ils n'investissent pas sans volonté d'une rente toujours plus élevée à leur profit.
Il y'a aussi ces entreprises non réellement stratégiques mais réellement importantes en terme de poids économique. La plupart des "collectivistes" considèreront que le système des Scoops est la meilleure alternative pour un juste partage du profit, et afin que la réflexion productive et commerciale soit la plus large et proche que possible du citoyen. Pour cette raison, les collectivistes peuvent tout à fait organiser la loi pour transférer peu à peu l'essentiel du capital aux salariés. Mais les libéraux, foutus chantres de la propriété privée, préfèreront toujours défendre les intérêts des quelques capitalistes qui possèdent ce Capital et s'en gavent au détriment des travailleurs concernés.
Où est l'émancipation sociale du salarié dans cette affaire ? Où est la Liberté d'être acteur de son entreprise et co-décideur de ses revenus et de la politique de développement de son entreprise ? Où est l'incitation à abolir le salariat et forger des millions des patrons ?
Car pour abolir le salariat et inciter des gens à se mettre à leur compte ou à partager un capital productif privé, encore faut il avoir un Etat interventionniste qui incite à cela, au lieu de protéger les capitalistes qui devraient être un ennemi commun aux libéraux et aux "planificateurs". Car même sur un sujet aussi sensible que l'assouplissement du droit du travail avec par exemple la fin du C.D.I, il doit y'avoir une contrepartie déclinant d'un système social protecteur des plus faibles. Le Salaire de Vie, le fait de faciliter l'accession à la propriété de millions de Français, de leur garantir un accès au crédit, à une protection sociale et sanitaire élevée, quelque soit leur statut socio-professionnel et leur contrat de travail, sont la contrepartie non négociable à de telles déréglementations. Ce qui suppose des cotisations, une fiscalité et un contrôle de notre politique monétaire globale par l’État. Ce que l'on dérégule d'un côté, appelle à une régulation inverse d'un autre sans quoi nous nourrissons des déséquilibres sociaux et économiques gravissimes.
Je pourrais continuer sur bien d'autres exemples, mais ce que je souhaitais signifier par là, est le fait que nous accordons aux libéraux que certaines de leurs idées peuvent apporter un mieux, à la condition expresse que le libéralisme ne devienne pas une doctrine au service des seuls capitalistes. Ressenti actuel d'une population Française dont Colbert, Napoléon III, Jaurès, Maurice Thorez et Charles de Gaulle ont clairement marqué de leur empreinte sur le fait que notre peuple voit en l'Etat, une institution à même de les protéger quand leurs dirigeants interviennent sur l'économie dans le bon sens.
La plupart des planificateurs veulent une sortie plus ou moins claire des traités européens. Et tous critiquent leurs déréglementations d'inspirations libérales. Il y'a aussi des libéraux qui pour des raisons plus démocratiques ou strictement monétaires (la question bien comprise des taux de change) souhaitent en finir avec l'U.E. Notre combat peut être donc partagé et nous sommes prêts à continuer à écouter les libéraux malgré leur véritable défaite intellectuelle dans le cœur de la population. Mais cela à condition que ces derniers fassent preuve d'humilité et de propositions qui s'harmoniseraient avec les nôtres. Car si vous continuez de vous enfermer dans une doctrine au lieu de considérer que l'économie peut être émancipatrice en jonglant des meilleures idées qui se retrouvent dans tous les courants de pensée (y compris antagonistes des vôtres), alors vous devrez assumer le fait qu'un jour, vous risquerez à votre tour la censure, la diabolisation de vos idéaux et l'émergence d'une nouvelle élite qui ne vous écoutera plus. Au final, vous aurez perdu bien plus que de la crédibilité, mais le droit d'être entendus.
Il est possible de travailler ensemble, mais pas sous une vision dogmatique de nos pensées, mais bien par une analyse sociétale et historique de ce qui a marché, et de ce qui peut être fait en France. Cela présuppose un recul sur certaines de vos conceptions à un niveau global, mais paradoxalement à une avancée de vos idées à un niveau local qui pourrait justement devenir un faire valoir idéal de votre philosophie.
Pour autant que vous êtes les principaux dépositaires malgré vous de la foi en l'idéologie européïste de nos dirigeants, du fait que la plupart d'entre ont ratifié les traités qui tendent en grande partie dans le sens de votre idéologie (libre circulation des capitaux, des marchandises et des personnes, privatisations des services publics, etc), il faut bien comprendre qu'une réflexion économique et démocratique ne se limitant pas à nos seules vues planificatrices et collectivistes, doit d'abord passer pour vous par un rejet complet de l'Union Européenne. Cette institution symbolisant le kidnapping de la Démocratie et de notre Souveraineté par le capitalisme pur et dur, les Libéraux doivent se rappeler que la Liberté des peuples à disposer d'eux-même s'oppose à une mondialisation des institutions et l'abolition de la Souveraineté Nationale. Il ne sera donc possible de vous afficher comme de profonds démocrates qu'en vous détachant de l'idéologie européïste qui de toute façon, éloigne le citoyen des sphères du pouvoir et l'empêche d'influencer librement sur les décisions économiques de son pays, qu'elles soient libérales ou non. Il ne s'agit plus de débat entre les libéraux et leurs opposants, mais d'une nécessité commune de poursuivre ces débats et réaliser les expérimentations qui en découlent, en dehors du champs d'un URSS profondément atlantiste et peu Libérateur de l'économie. La récession est là pour le prouver.
Si les libéraux de France pouvaient faire ce premier pas important que de réclamer la restauration de notre Souveraineté pleine et entière, alors soyez en certains, le peuple en colère de tant de dérégulations vous écouterait encore, car il saurait que vous respectez sa Souveraineté et distinguez le Libéralisme du Capitalisme.
Ce choix vous appartient, et ce n'est pas à nous qui n'avons plus le pouvoir depuis plus de quarante ans, de nous remettre en question. C'est vous qui êtes écoutés par nos politiciens, et qui portez de fait la responsabilité du drame social et environnemental qui accompagne leur politique. C'est votre legs aux yeux du peuple Français. Est-ce sincèrement l'incompréhension et le rejet de vos idées que vous souhaitez ? J'en doute. Alors apprenons à travailler ensemble, plutôt qu'à nous montrer doctrinaires dans nos vues économiques respectives.