mardi 24 décembre 2013

Ces partisans du Front de Gauche qui oppriment l'Europe !

En cette fin d'année où Noël et la St Sylvestre sont sensés être un répit à un mal être social grandissant, je n'ai pas le cœur à la fête...

Cette photo qui, quoi que liée à des faits plus anciens et s'étant déroulés dans une autre contrée, m'a été envoyée par une résistante Italienne pour illustrer un énième suicide "de crise" dans la péninsule dont elle me narrait l'histoire.

Elle en profitait pour me confier son désarroi sur l'U.E, mais aussi la main mise de la Banque Centrale Italienne par un cartel bancaire international, dont la B.N.P est l'un des plus grands actionnaires.

Pour ma part, en lisant son message, je ne pouvais m'empêcher de penser à tous ces citoyens Grecs, Espagnols, Chypriotes, Portugais, mais aussi Français ou Allemands, qui crèvent autant de la démolition Européenne par l'entremise de "l'Union Européenne", que par les fervents idéologues qui soutiennent cette destruction des nations et notamment en France. Nous allons parler d'eux sur le champs, mais je souhaite ajouter une triste anecdote sur cette catastrophe sociale, en décrivant ce que j'ai pu constater sur Paris récemment :

J'ai toujours été habitué (difficilement) à croiser des sans abris sur les trottoirs et dans les stations de métro de la capitale, cela depuis dix années que je fais la navette une à deux fois par an, entre Bordeaux et ma région de naissance. Mais en cette fin d'année 2013, pratiquement aucune rue où j'ai déambulé dans Paris n’accueillait pas sa part de misère humaine. J'ai été littéralement choqué par l'explosion de cette détresse sociale et je garde en tête l'image de cet homme, aux vêtements encore propres et non usés, dormant à même le sol sur sa guitare, signe que son éviction du contrat social entre la France et ses citoyens était relativement récent. Il incarnait à lui seul, ce triste record signalé par les "Restos du Cœur" :

Au niveau "politique" et institutionnel, on peut en faire porter la responsabilité à quelques centaines de personnes, tout au plus. Mais ce serait éluder la responsabilité de plusieurs millions d'autres, que de jeter la focale sur le gouvernement actuel, le parlement et les institutions européennes, sans évoquer l'immense responsabilité des partisans du Front de Gauche.

Car le soir même où j'avais croisé ce pauvre hère, j'eu l'occasion de converser sur les réseaux sociaux avec un militant du Front de Gauche (homme sympathique du reste) qui à mes arguments techniques et démocratiques sur la sortie de l'euro, finit par conclure que ce qui comptait finalement, c'était l'internationalisme sous-jacent au symbole véhiculé par cette devise, qui était le plus important.

Et au final, ce partisan du Front de Gauche résumait d'un coup, tout le totalitarisme d'une idéologie qui fait quasiment consensus chez les militants pro-Mélenchon, alors que tant l'Histoire que la réalité du Monde aujourd'hui, démontre à quel point l'internationalisme tue !

Avant de m'expliquer sur ce fait, rappelons que l'un des slogans du Front de Gauche est "prenez le pouvoir". Slogan stupide si l'on considère que les partisans de ce mouvement, de part leur capacité à mobiliser réellement à travers leurs réseaux (notamment syndicaux) ont déjà le pouvoir ! 

Mettez moi à la tête du Front de Gauche demain, et tant la France que l'Europe sera libérée des traités immondes, ainsi que de toute une mafia de fripouilles en col blanc qui crève les peuples. Car, le pouvoir est bien entre les mains de ceux qui peuvent mobiliser et mettre à l'arrêt l'économie d'un pays. Le Front de Gauche détient bien le pouvoir dans les faits, mais n'en veut pas ! Autrement, le premier mot d'ordre serait un appel à la grève générale, cela si la France n'organisait pas son retrait immédiat de l'Union Européenne et de l'euro (entre autres revendications sociales et démocratiques).

Donc ces gens qui ont le pouvoir, mais n'en veulent pas pour autant, se permettent de pourrir tout le discours des euro-lucides par des procès en hitlero-fascisme, à défaut d'accepter des vérités criantes que l'on peut vérifier jusque dans les rues de Paris.

Mais au fait, les sans-abris qui errent dans la capitale, qu'en pensent-ils de l'idéologie "internationaliste" ? Qu'en pense aussi le peuple Grec tout entier ? Et quelle vision de l'internationalisme ont les Indiens, les Togolais ou les Saoudiens ? La même vision que les partisans du Front de Gauche en France ? Avons-nous exactement des valeurs communes sur tous les sujets ?

D'ailleurs, en régime "internationaliste", qui contrôle le Monde ?

Et cela  prendra combien de temps pour fédérer 7 Milliards d'êtres humains sur une telle utopie ? Est ce qu'il est rationnel de penser que les peuples d'Europe sont en osmose avec ce point de vue de la gauche Française, quand la seule expérimentation qu'ils connaissent de la destruction des Etats-Nations au nom d'une institution internationale, se résume à "privatisations", "dérégulations", "compétition", "troïka", "spéculation", etc...

Après autant de destructions sociales et démocratiques, combien de temps cela peut prendre que de faire accepter le romantisme d'un nationalisme européen, prélude à un véritable internationalisme ?

Comme tout être politisé, j'ai des idéaux. Certains à l'échelle de mon pays, d'autres sous un angle plus universaliste. Mais à l'instar des très rares démocrates de ce pays, j'ai un principe pour orienter mes combats :

Mes aspirations idéologiques sont très secondaires face à :

- L'urgence sociale et démocratique et l'état de nécessité induit, en dépit de mes convictions.
- Au principe de réalité, quand bien même cela contrarierait mes repères idéologiques.
- L'opinion majoritaire à laquelle je serais assujetti, si j'étais un haut responsable politique.

Et notre constitution malgré toutes ses imperfections, a parfaitement retranscrit cette obligation morale que doit avoir tout partisan d'un parti politique, dans le premier alinéa de son article 4 :

Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. 
Ce qui fait du Front de Gauche un parti anti-constitutionnel - à l'égal du P.S, de l'UMP et des officines centristes ou écolo de notre pays - puisque aucun ne respecte la Souveraineté de notre Nation, et tous sont violemment anti-démocrates, si l'on en juge la négation d'une opinion contestataire en France qui est largement opposée à l'U.E (en tant qu'idée) et l'euro, autant que la négation du Front de Gauche (et partis européïstes associés) quant à la liberté des peuples d'Europe à disposer d'eux-mêmes. Sachant qu'il n'existe pas plus de "peuple européen" que de "peuple mondial" aux dernières nouvelles.
Alors, oui, de façon très romantique, on pourrait imaginer un système politique international où chaque être humain aurait sa place et un pouvoir de proposition face au reste du monde, et où l'exploitation des travailleurs ne serait plus permise du fait d'une conscience mondialisée sur l'égalité des droits sociaux qui devraient exister entre un Péruvien, un Québécois ou Japonais.
Mais dans la vraie vie, et cela depuis des millénaires, ça ne se passe pas comme ça. Les repères identitaires dont se dotent les êtres humains, outre ce qui fait leurs individualités propres, sont profondément culturels. A commencer par la langue parlée.

Il n'y a pas de langue pour unifier le monde, tout comme les religions, ethnies, valeurs partagées diffèrent entre les pays. 
L'internationalisme est une idéologie vide de réalité, de sens et même d'universalisme. 
Vide de réalité, car si ce n'est le capitalisme apatride et profondément anti-national des hautes sphères financières et industrielles, la majorité des êtres humains raisonnent en fonction de leurs propres repères nationaux et culturels.
Vide de sens, car s'il fallait imaginer une structure "représentative" du monde, qu'elle soit gouvernementale ou parlementaire, elle serait au mieux totalitaire, au pire totalement inefficace du fait de la confrontation des points de vue et intérêts totalement divergeants entre les peuples. Et en admettant la bonne vieille rengaine anarchiste pouvant pallier à ces difficultés, je rappellerais simplement que de façon tout à fait factuelle, qu'un vide d'autorité finit toujours par être comblé du fait de la complexité des rapports humains. Qu'on me prouve que l'anarchie est possible pour une communauté de plus de quelques dizaines de personnes, et plus encore de milliards d'êtres humains, puisqu'il s'agit bien de trouver une organisation sociale et démocratique à un système "internationaliste". Au regard de l'histoire et de la propension des êtres humains à constamment se chercher un "guide" jusqu'à parfois même subir l'oppression d'un tyran, j'ai tout de même quelques doutes très sérieux quant à la pertinence de l'internationalisme, quelque soit le régime institutionnel proposé. Je dois manquer de romantisme sans doute...

Enfin, vide d'universalisme, car si la richesse du Monde est bien dans sa diversité, alors comment peut-on nier ces différences de valeurs, de langues, de cultures, de point de vue, d'histoires et mythes nationaux, quand elles sont le réel patrimoine de l'Humanité, et que toute uniformisation "internationaliste", n'est rien d'autre que l'imposition d'un ensemble de valeurs de quelques millions d'idéologues, à des milliards d'êtres humains qui n'en demandaient pas autant ?

Revendiquer "une autre Europe" ou "un autre euro" au nom d'une bigoterie internationaliste mortifère, est le meilleur moyen de ne rien changer réellement, car cela assoit l'Union Européenne en tant qu' IDÉE indépassable, alors que des millions de gens, tant en Grèce, en Italie ou en France, se foutent complètement de l'internationalisme, mais veulent juste trouver un logement, un boulot et ne pas se sentir coupables de n'avoir rien pu offrir à leurs enfants le jour de Noël.
Les Grecs pensent en langue grecque et souhaitent que leur pays leur appartiennent. Les Italiens pensent avec leur propre langue, et se foutent des problèmes franco-français car la seule organisation sociale et institutionnelle qu'ils connaissent réellement, c'est l'Italie. Les Français pensent en Français, et sont à minima plus de huit millions à exiger la fin de l'euro, quand les internationalistes du Front de Gauche, sont près de quatre millions à nazifier un Symbole National Fédérateur, à savoir le FRANC. Et les adversaires politiques communs des deux Fronts (FdG et FN) que sont le PS et l'UMP, aussi européïstes qu'ils soient, sont trop incultes ou intéressés pour se faire une opinion sur la Démocratie, la Monnaie,  ou la Liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ne leur demandez donc pas leur avis sur l'internationalisme, ils ne pourront que répéter des intentions louables et généreuses, mais ne sauront pas l'imaginer institutionnellement, ni même en mesurer la validité démocratique et universaliste.
Alors très clairement chers partisans du Front de Gauche, je suis en osmose avec vous sur l'intérêt d'une Constituante (même si je considère malsaine votre façon de la concevoir). En tant qu'objecteur de croissance, je vous considère comme totalement pertinents dans vos propositions en matières industrielles, tout comme une partie de votre point de vue sur la mise au pas du Système Bancaire me convient. Même certaines de vos idées sociétales sur le droit à une fin de vie digne ou la légalisation du cannabis, j'y suis sincèrement favorable (non sans sérieux gardes-fous tout de même).
Mais sacré nom de dieu, arrêtez avec votre délire "internationaliste", car des êtres humains finissent par se suicider de l'immobilisme idéologique qu'il pré-suppose, puisque "changer l'Europe" et à minima hitlériser les symboles nationaux (et attributs de la Souveraineté) que sont les monnaies nationales, les drapeaux, hymnes et reliques diverses et variées, contraignent tout bouleversement politique majeur tant en France qu'en Europe. Ce n'est pas votre drapeau rouge et vert qui fédérera les Français, c'est le drapeau tricolore. Lui n'est pas de "droite" ou de "gauche" !

Vous avez le pouvoir et refusez de l'exercer par inconscience de vos propres forces, c'est votre problème. Mais ayez au moins le sens des responsabilités en reconnaissant qu'au point où en est la "crise" et au vu des tsunamis financiers et énergétiques qui foncent sur nous, il serait temps d'accepter que votre internationalisme nous emmène vers la plus grande catastrophe civilisationnelle qui soit.
Si vous souhaitez changer l'Europe, exigez la restauration des devises nationales en urgence, appréciez comme il se doit les histoires nationales et les Symboles associés, car l'euro tout comme l'emblème bleu aux étoiles d'or ne fédère personne, alors que le Franc, la Lire, la Drachme, la Peseta ou l'Escudo,  sont des SYMBOLES FORTS de la Souveraineté des peuples sur leurs institutions.

Rendez la dignité aux peuples et méditez sur ce que signifie votre internationalisme tant factuellement qu'idéologiquement ! En restant coincés dans votre attitude doctrinaire et méprisante vis à vis de la pensée profonde de votre propre peuple s'agissant de l'euro, vous empêchez des millions de gens en Europe de reprendre espoir, et vous vous rendez coupables de génocide social par procuration.

En cela, je vous considère tous comme co-responsables des suicides du fait de la "crise" en Europe, autant que de nombres de misères humaines que vous dénoncez constamment dans vos cortèges, et cette hypocrisie ou déficience intellectuelle collective (si ce n'est les deux) n'est pas prête de vous faire gagner une élection, mais effectivement, ne peut que donner du grain à moudre à l'extrême droite puisque vous ne voulez ni du pouvoir, ni respecter l'auto-détermination des peuples.

Vous avez toujours la possibilité de mettre fin (ou à minima suspendre) à vos vues internationalistes, en exigeant la restauration des monnaies nationales en tant que Symboles des Souverainetés de chaque peuple en Europe. Mais chaque journée passée à tortiller du cul sur la confrontation de la réalité face à votre idéologie, TUE des dizaines, voir des centaines de personnes à travers toute l'Europe. Gardez-le à l'esprit, car si j'ai évoqué la responsabilité politique suggérée par l'article 4 de notre constitution dans cet article, c'est bien par ce que vous vous conduisez en idéologues irresponsables pour le moment.

Malgré toutes mes récriminations et ma colère, je tiens malgré tout à souhaiter à l'ensemble de mes lecteurs (y compris ceux du Front de Gauche), de bonnes fêtes de fin d'années et une joyeuse Révolution pour 2014.
Sylvain Baron



8 commentaires:

  1. "il n'existe pas plus de "peuple européen" que de "peuple mondial" aux dernières nouvelles"
    http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/peuple/60039
    http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/peuple/
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Peuple

    Considérer uniquement l'aspect législatif/exécutif de l'union européenne alors que précisément tu parle du sort des gens qui y vivent, je sais pas comment tu vas te l'expliquer.

    Ceci dit L'Europe qu'on nous sert est un cheval de Troie libéral, c'est entendu et sans contredis.

    En regard de l'histoire, que les pays d'Europe s'unissent est une bonne chose, mais cela doit servir la paix, si c'est pour faire ce que nous voyons, ça n'a aucun intérêt, ça se terminera dans le sang, comme avant.

    La position du FdG est simple : nous sommes la 5e puissance économique mondiale et la 2e puissance économique d'Europe, nous pouvons largement influer sur la politique européenne si on s'en donne les moyens, faisons le.

    Cette stratégie me semble plus constructive qu'un repli nationaliste, après est-ce que le FdG est capable de la mettre en œuvre, je ne sais pas mais ça n'enlève rien à l'idée.

    Bon, c'est pas tout ça, je dois aller m'occuper des gens qui brûlent...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Arthurin,

      Tout d'abord, je n'ai pas trop compris ta citation sur la question des "peuple européen" et "peuple mondial" avec les liens qui en découlent, puisque tous illustrent le fait qu'un peuple est bien une communauté au sein de l'humanité toute entière qui trouve son liant à travers une langue, une culture et ou une unité politique pour l'identifier.

      Je ne dis pas plus que cela, et en considérant que les européens sont une diversité de communautés politiques, linguistiques et souvent culturelles, on ne peut donc pas les forcer par traité à devenir UN peuple quand cela n'est juste pas vrai factuellement.

      Ensuite je connais la position du FdG et partage sa pensée sur notre puissance. Mais je ne partage pas le concept de "politique européenne", signifiant par là que la France devrait au choix :

      - Supporter les points de vue politiques d'Etats tiers et non légitimes pour imposer leurs décisions dans notre pays.
      - "Influer" (imposer ?) ses vues sur d'autres pays, sachant que les Allemands ne pensent pas comme les Français, et que l'on est donc pas légitime pour expliquer à des Bavarois, qu'il faut plus d'économie planifiée, de réglementation sociale, un salaire minimum, etc quand toute sa culture ordo-libérale lui chuchote que ça ne conviendra pas à l'Allemagne.

      Ensuite, tu évoques exactement l'anathème énorme du FdG sur la question de la restauration de notre Souveraineté :

      Le fameux "repli nationaliste"

      Etions nous dans le repli nationaliste avant Maastricht ?
      Les Norvégiens sont ils dans le repli nationaliste ?
      Pourquoi forcément un repli nationaliste et pas juste la récupération de notre auto-détermination en tant que peuple ?

      On deviendrait une sorte de Corée du Nord capitaliste et fascisante si l'on quitte l'U.E ????

      C'est juste ridicule.

      Supprimer
    2. A Arthurin: L'Islande a récemment rejeté en bloc l'UE mais aussi le sauvetage des banques précedemment, les deux par REFERENDUM POPULAIRE. L'ISlande est elle un état fascisant, replié sur lui mesme et liberticide?En réalité c'est plutot le contraire, les états au sein de l'UE voient leur potentiel démocratique réduit comme peau de chagrin.

      De plus, l'internationalisme en soi est un concept fort enclin à interprétation, qui sous les doctrines soviétiques se transforme vite en SUPRA(la mise en place d'une autorité (SUPRA=au dessus de)au dessus des nations afin de les "féderer"/soumettre à un régime ne pouvant qu'être dogmatique afin de soumettre tous ceux qui ne croient pas à ses valeurs)nationalisme, plutôt qu'en INTER(resserer les liens communs entre(INTER=entre) les nations)nationalisme. L'internationalisme marxo-léniniste est en fait un Supranationalisme Imperialiste, dogmatique et autoritariste de fait.

      Supprimer
    3. Euronégationnistes

      Il existe un endroit qui était sans cesse en proie aux affrontements depuis l’antiquité, un endroit qui a vu la mégalomanie suprémaciste naître et réduire le monde en esclavage, un endroit où a été inventé le capitalisme et ses dérives libérales, un endroit d’où ont jailli deux guerres mondiales et qui a vu se dérouler le plus grand massacre organisé de tous les temps.

      Cet endroit c’est l’Europe.

      Il y a à gauche (à droite aussi, mais osef de eux) des gens qui ne voient l’Europe qu’à travers la troïka (FMI, BCE, Commission européenne), feignant d’ignorer que les néolibéraux n’ont fait que récupérer à leur compte une aspiration populaire (MEGA SURPRISE !), celle du peuple d’Europe à vivre (ENFIN) uni dans la paix.

      Ces gens disent qu’il faut quitter l’Union Européenne, rétablir la souveraineté nationale puis après seulement revenir éventuellement vers nos voisins européens.

      Que ne pouvons nous pas exercer notre souveraineté dés à présent et proposer à nos voisins de discuter ?

      De prime abord je n’avais pas réalisé qu’utiliser notre influence pour inviter les nations voisines à changer la politique européenne revenait à nier leur souveraineté et que chercher une issue par le dialogue ferai de nous d’ignobles colonisateurs mais maintenant que vous le dites camarades c’est beaucoup plus clair…

      La notion d’Europe des peuples est très importante, puisqu’en découle les intérêts des dits peuples ; c’est d’ailleurs pour cela que vous vous empressez de la nier car elle vous interdirai de vous retrancher derrière votre vision mi-autarcique mi-autistique.

      C’est elle qui permet de dénoncer les agissements de la minorité oligarque en son sein et le détournement des institutions européennes à leur seul profit, elle qui donne la légitimité à notre nation d’agir en médiateur engagé, non seulement la légitimité mais le devoir moral de ne pas abandonner les peuples auprès desquels nous sommes engagés et avec lesquels nous partageons depuis l’aube des temps la même destinée.

      En tant que deuxième puissance économique de l’union européenne nous sommes en mesure d’agir concrètement sur son fonctionnement ; c’est faire acte de souveraineté que d’affirmer notre souhait de refuser cette UE néolibérale.
      En regard de notre engagement moral nous ne pouvons pas nous en désolidariser sans avoir tout mis en œuvre pour la faire changer, ne serai-ce que par acquit de conscience ; j’entendrai très bien que nous ayons fait tout ce qu’il y avait à faire si nous avions produit quoi que ce soit de significatif en ce sens, or ce n’est pas le cas, très loin d’être le cas.

      Si vous niez l’existence de l’Europe des peuples et ses espoirs de paix, si vous niez notre histoire commune avec les européens, si vous niez la responsabilité qui nous lie à ces peuples au travers de l’union européenne, cela ne fait pas de vous des eurosceptiques mais des euronégationnistes.

      Il arrive un moment où il faut relever le gant, embrasser son histoire, tirer les leçon de ses erreurs, assumer sa position et aller de l’avant ; le message de notre pays ne peut être de livrer les peuples d’Europe aux rivalités nationalistes qui les ravageaient autrefois, il ne peut non plus être question de les laisser en proie aux antagonismes de lutte des classes qui déchirent l’UE.

      Le FdG aborde le problème sous ces angles qui semblent être justes mais que paraissent dérisoires ses bagarres intestines, que de demi-mesures, que de temps perdu.

      Supprimer
    4. Bonjour, d'entrée vous évoquez un "peuple européen", ce que vous contredisez ensuite en évoquant les Nations Européennes ou "l'Europe des peuples".

      Il y'a donc déjà une nécessité de clarification.

      Si vous évoquez une question ethnique en pensant aux "indo-européens", pour expliquer votre position, alors oui, dans ce cadre, on peut évoquer vaguement une histoire de "peuple européen", ou plus surement d'une population européenne.

      Si en revanche, vous considérez qu'un Letton, un Grec et un Français partagent une histoire, une langue, une culture politique et nombre de références culturelles en commun, alors non, il n'y a définitivement pas de peuple européen.

      Ensuite, je ne vois toujours pas en quoi dissoudre définitivement l'Union Européenne nous ferait sombrer dans de nouveaux soubresauts historiques. La fin de l'URSS a t'elle signifié une guerre entre la Pologne et ses plus proches voisins ?

      Ne sommes nous pas à une ère, où c'est moins l'objet politique qu'est un traité (et une monnaie) qui décide de la paix entre les Nations, mais autrement plus l'intelligence des relations entre pays dans le cadre de l'ONU ou du Conseil de l'Europe par exemple ?

      Pourquoi faut il toujours imaginer le pire et associer la Souveraineté Nationale à une forme de repli ou de reniement sur notre universalisme ?

      Le FdG est à côté de la plaque sur les questions monétaires, et je vous encourage vivement à me parler de la question des taux de change avec le maintien de l'euro, ou encore des lourdes concessions financières de la France et l'Allemagne si nous devions courir vers la fédéralisation tant souhaitée par Sieur Mélenchon, afin de compenser l'impossibilité de ces taux de change.

      Maintenant, que vous versiez dans l'anti-France, et par association, l'anti-Grèce, l'anti-Allemagne, l'anti-Portugal, etc, en niant les ressorts culturels, historiques, politiques et linguistiques qui distinguent les Nations, ça ne me dérange pas.

      Mais au moins assumez cela en évitant de mélanger la question de la Souveraineté avec cette soupe internationaliste qui est rejetée par les peuples. Et expliquez moi quelle loi universelle imposerait à des nations de sombrer dans "les rivalités nationalistes".

      Comment ça se passe en ce moment en Amérique du Sud s'agissant des rivalités dont vous parlez ???

      Supprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Néanmoins, histoire de te rassurer sur la question :

      Sortir de l'U.E et de l'euro, ne signifie pas s'interdire de construire une nouvelle institution européenne qui ne viole pas la Souveraineté des peuples européens, mais leur permettent de converser ensemble via leurs députés nationaux, pour tenter d'harmoniser peu à peu des normes sociales, salariales, environnementales, etc vers le haut. Je ne suis donc pas défavorable à l'idée d'un nouveau parlement Européen au centre de l'Europe de l'Ouest (vers la Hongrie), qui ne puisse rien imposer, mais gagnerait justement en respect des peuples, s'il sait motiver les parlements nationaux à transposer les propositions de loi de ce parlement européen.

      Ensuite, perso, je regarde moins vers l'Europe que l'Afrique, et je considère que la France au lieu de jouer des muscles pour imposer ses vues aux européens, devrait plutôt mettre sa puissance économique et militaire au service de pays "en voie de développement", à travers des investissements massifs dans du micro-crédit, ou des infrastructures comme le projet Transaqua ou la Grande Muraille Verte (qui en parle au FdG ?), des chemins de fer transafricains, des canaux, des dispensaires et écoles, du soutien à l'agriculture vivrière, etc.

      Tout comme on pourrait cesser d'empêcher les Africains sous l'empire du Franc CFA de battre monnaie s'ils souhaitent récupérer le droit de disposer d'une Banque Centrale - raison pour laquelle Gbagbo a été évincé par Sarkozy -

      On peut tout à fait aussi mieux imposer comme contrepartie à ces investissements, plus de démocratie à travers des lois anti-corruption par exemple, ou des élections plus transparentes et respectées dans certains pays.

      La question de restaurer un Symbole National comme le FRANC est de nature à fédérer tous les Français puisqu'on leur rendrait une partie de leur âme, de leur histoire, de leur identité collective. Ce qu'on ferait de l'Europe ensuite est tout autre chose et négociable si le Front de Gauche arrête de tourner en rond sur la force de ce symbole, ou l'amalgamer à du "repli nationaliste" ou de la "lepenisation des esprits".

      La question de la restauration de notre monnaie nationale est pertinente (et urgente) du point de vue stricto-économique (et tous les arguments du FdG s'effondrent si l'on évoque les taux de change d'une monnaie unique pour une diversité d'économies et de communautés politiques), mais est d'avantage un point de vue symbolique.

      Et plutôt que chercher à démontrer que la France est une grande puissance qui peut influer (j'appelle cela une mentalité de colonisateur qui dicte ses règles par la force), pour valoriser notre sentiment national, je pense que les partisans du FdG devraient justement canaliser ce désir dangereux de vouloir influer en Europe sur des Etats Souverains, et valoriser cette puissance que nous sommes, par un Symbole qui nous appartient tous en France.

      Quant au repli, pitié, y'a tellement d'exemples de pays qui ne sont pas dans l'UE pour démontrer que la Souveraineté n'a rien à voir avec un nationalisme exacerbé se faisant contre les autres nations, que ça en devient ridicule. J'entends cela dans les radios, à la télé ou dans les journaux (et discours de Mélenchon), mais les militants du FdG sont quand même un peu plus éduqués que cela ? La plupart d'entre vous sont nés avant Maastricht tout de même ?

      Supprimer
  3. Pour rester dans le sujet, mon expérience de 3 mois chez Mélenchon (création du parti de Gauche) :
    http://patricehenin.blogspot.fr/2010/06/oui-jai-passe-deux-mois-novembre-2008.html

    Mais c'est surtout un prétexte pour vous signaler de mon projet, persuader le chef d'état-major des Armées d'admettre que nos dirigeants ne sont plus légitimes, au vu de mes persécutions :
    http://patricehenin.blogspot.fr/p/prologue.html

    Mon adresse courriel patrice.heninCHEZhotmail.fr.

    Le projet est de restaurer l'indépendance et puissance de la France, de remplacer l'Europe par une Alliance de nations s'engageant dans le sauvetage de la planète par contrôle de la démographie et de la consommation.
    projet économique fondé par exemple sur l'écosociétalisme.
    Je suis en contact avec André-Jacques Holbecq et Hubert Reeves.
    Comme vous le dites dans votre blog, ça urge...
    http://patricehenin.blogspot.fr/

    RépondreSupprimer

Quelque chose à ajouter ?