vendredi 22 janvier 2016

Heil Manuel !


Cher Manuel !

Je t'écris car tu viens de défrayer la chronique en expliquant à la chaîne britannique BBC lors de ton déplacement à Davos, que tu maintiendrais en France l'état d'urgence « jusqu’à ce que nous nous soyons débarrassés de l’Etat islamique ».

Je souhaitais te féliciter et t'apporter tout mon soutien dans ton propos ! Néanmoins, craignant que que ta petite guerrounette contre les cinglés de "l'Etat islamique" puisse prendre encore quelques mois, voir quelques années, je me suis dis que ta responsabilité de garantir le plus haut niveau de liberté d'expression et de rassemblement en France, ne pouvait qu'imposer une réflexion de fond sur ta politique étrangère, et celle du boucher François Hollande. 

En effet, dans un entretien accordé au journal « Le Monde » le 20 Août 2014, le chien-chien d'Obama confirmait, pour la première fois, que la France soutenait la « rébellion syrienne démocratique » en lui livrant des armes. Celui-ci justifiait cette décision de la façon suivante :

« La communauté internationale porte une responsabilité très grave dans ce qui se passe en Syrie […] Si, il y a un an, il y avait eu une réaction des grandes puissances à la hauteur de l'utilisation [par Bachar Al-Assad] des armes chimiques, nous n'aurions pas été face à ce choix terrible entre un dictateur et un groupe terroriste, alors que les rebelles méritent tout notre soutien. »

Utilisation des armes chimiques par l'armée régulière Syrienne contestée tant par les accusés, que par les experts de l'ONU qui après analyses tant des armes que du produit chimique utilisé, rejetaient cette accusation fondée uniquement sur des nécessités de propagande de guerre des Etats belligérants, et certainement pas sur des réalités objectives. 

Donc, tu as autorisé (puisque tu te dois de contre-signer tous les décrets du président de la République) la livraison d'armes à parait-il d'aimables rebelles Syriens, dont on voit effectivement dans l'actualité toute leur considération pour la démocratie et le respect des conventions de Genève s'agissant de la protection des civils. Je suppose cependant que tu restes en osmose avec l'autre boucher du Gouvernement qu'est Laurent Fabius, lorsque celui-ci s'insurgeait en 2012 lors de la quatrième réunion « des amis de la Syrie » à Marrakech, de la décision des États-Unis d'Amérique de classer le front Al-Nosra sur la liste des organisations terroristes, allant jusqu'à dire que ces derniers en compagnie de toutes les factions rebelles, faisaient du « bon boulot » comme le rapportait le journal « Le Monde » daté du 13 décembre 2012 :

« En revanche, la décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que“tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre ». 

Sans doute évoquait-il les égorgements des populations civiles « soutenant » le régime de Bachar el Assad ou encore la destruction de la ville antique de la Palmyre comme étant du « bon boulot ». 

Alors évidemment, à force de soutenir avec un peu trop d'ardeur ces aimables mercenaires djihadistes jusqu'à leur offrir des armes létales, cela peut impliquer un retour de bâton. Car faute de vouloir reconnaître comme 181 Etats sur les 193 qui composent l'ONU, la légitimité du Gouvernement de Bachar Al Assad pour lui préférer un "Conseil National de Transition" fantoche, majoritairement composé de frères musulmans et agents d'influence Américains, Qataris, Saoudiens et Turcs, il devient évident qu'un tel crime d'ingérence étrangère, ne peut que maintenir un état de guerre dans un pays qui ne nous a jamais agressé et ne mérite aucunement nos ingérences. Du coup, des flots de "réfugiés" convergent vers l'Europe de l'ouest (plutôt que vers les Etats Arabes voisins très étrangement), et ça n'est sans doute pas sans raison que l'ensemble des terroristes ayant frappé la capitale le 13 Novembre dernier, étaient tous passés par la Syrie, avant de revenir en France, certains en se mêlant dans flot de réfugiés.

Donc en clair, je ne puis que te conseiller dans un premier temps de cesser de te rendre complice de crimes contre l'humanité en Syrie en soutenant et armant ces pseudos "rebelles", et de t'inspirer de nos voisins et amis Suisses qui en pratiquant une sage politique de neutralité, n'ont aucun problème de terrorisme et n'ont par conséquent aucune nécessité de proclamer l'état d'urgence sur leur territoire. D'ailleurs, la majorité des pays du Monde préférant ne pas soutenir les joyeux coupeurs de tête que ton Gouvernement apprécie tant, n'ont pas non plus de problème de terrorisme.


Par ailleurs, puisque tu as foutu le bordel sur place avec l'agent d'influence Américain qu'est François Hollande, il y a donc une "crise migratoire" dont tu t’émeus régulièrement, mais pour autant, sans suspendre les accords de Schengen et rétablir des contrôles aux frontières. A quoi bon t'émouvoir si tu ne prends pas les mesures qui s'imposent ? Il faut bien que tu comprennes que les Français se foutent totalement de tes petites émotions et tes déclarations médiatiques. Nous attendons de toi des actes concrets ou à l'inverse, une certaine prudence dans ta façon de gérer notre posture diplomatique. Crois-moi, soutenir les égorgeurs fous en Syrie, les actes de barbarie de l'Etat terroriste d'Israël, ou encore faire des mamours un peu trop appuyés au Qatar et à l'Arabie Saoudite, cela ne pouvait que susciter le courroux des takfiristes les plus excités, contre notre pays à terme. A moins que c'était votre objectif ? Non, quand même pas ? 

Cher Manuel, la France n'est pas en guerre. Pas notre peuple en tout cas. Seul toi, le psychopathe qui crèche à l'Elysée et le fou furieux qui siège au Ministère des Affaires étrangères, êtes en guerre contre les peuples Souverains de Syrie ou encore de Libye. Nous n'avons donc absolument pas besoin que l'état d'urgence soit décrété en France. Je te concède qu'une petite semaine après les attentats du 13 Novembre sur la petite couronne de Paris, allez, pourquoi pas, ça ne mangeait pas de pain. Mais plusieurs mois d'affilée sur tout le territoire Français, voir ad vitaem eternam à t'écouter, cela a comme un arrière goût de déjà vu qui ne peut qu'inquiéter les troubles-fêtes qui ne se considèrent pas comme très "Charlie" dans notre pays. Ces derniers se rappellent en effet que :

Deux jours à peine après avoir pris le pouvoir (avec le plein soutien de nos gentils alliés Américains), Augusto Pinochet avait décrété l'état d'urgence au Chili le 13 septembre 1973 et ça n'est que que 15 années plus tard, le 27 août 1988 que cette mesure d'exception fut enfin levée.

En Egypte, l'état d'urgence a duré 21 ans avec la Junte militaire au pouvoir. C'était pas très démocratique, mais il est vrai que personne ne contestait la dictature d'Hosni Moubarak en occident, tant que le peuple Egyptien avait la gentillesse de bien vouloir accepter son sort et fermer sa gueule.

En Syrie, c'est ton ennemi juré Bachar al Assad, qui a levé l'état d'urgence dès sa prise de pouvoir en 2007, que son père (le vrai dictateur de la Syrie) avait instauré en 1963. Soit 44 années d'état d'urgence, de quoi te laisser rêveur, je n'en doute pas !

Cependant, j'aimerai tout de même te rappeler deux-trois petites choses existantes dans le droit Français. D'une part, la prorogation  de l'état d'urgence, ça n'est pas toi qui la décide mais le parlement. Bon, nous ne doutons pas que la majorité de nos députés et sénateurs sont comme la coconne de service Cécile Duflot, c'est à dire "très émus", et qu'ils souhaiteront appuyer d'un grand bras d'honneur commun fait au peuple Français, votre délire sécuritaire. Mais tout de même, c'est au pouvoir législatif de décider, pas à toi, ne t'en déplaise.

D'autre part, l'article 3 de la loi sur l'état d'urgence est très clair. Il dispose en effet que :
"La loi autorisant la prorogation au-delà de douze jours de l'état d'urgence fixe sa durée définitive".

En clair, même si je sais que ça t'emmerde un tout petit peu - et cela à moins de définir une date à laquelle vous souhaiteriez toi et tes copains criminels du Gouvernement cesser votre "guerre contre l'état islamique" - tu ne peux laisser entendre au peuple Français que l'état d'urgence pourrait ne jamais se terminer. Il nous faut une date de fin, c'est la loi. Que ta petite guéguerre contre "l'état islamique" (ou plus honnêtement Bachar al Assad) soit remportée ou non. 

Et tu aurais raison Manuel d'y mettre un terme dès maintenant à cet état d'urgence. Car même si nous savons tous deux que la France ne ressemble en rien à une Démocratie authentique comme peut l'être la Suisse, le régime de Tyrannie que toi et ta bande de mafieux imposez à notre peuple, ça commence à se voir. Tant au Conseil de l'Europe qu'à l'ONU, les experts sur la question des droits de l'homme ne cessent de dénoncer l'arbitraire de l'état d'urgence que vous avez instauré.

Par ailleurs, je peux te dire que personne n'est dupe dans les réseaux politiques alternatifs, que votre état d'urgence ne vise en rien un problème de terrorisme qui restera toujours exceptionnel malgré vos grandes conneries à l'international, mais s'intéresse d'avantage aux activistes de tous poils qui vous résistent en France, en usant de ce qui leur reste de leur liberté d'expression et de rassemblement pacifique.

En sachant que tu ne tiendras compte de mes quelques conseils pour faire ton job correctement, je t'envoie par conséquent mes plus vifs vœux de maladie douloureuse et létale, de mort violente ou autres joyeusetés qui pourraient t'atteindre, au bénéfice du peuple Français pour cette année 2016 qui démarre.

Avec mon éternel mépris,

Quand même,

Sylvain Baron

samedi 16 janvier 2016

Votre excellence Monsieur l'Ambassadeur d'Arabie Saoudite

Votre excellence,

Je vous écris pour réclamer l'asile politique en votre pays. En effet, l'Arabie Saoudite est considérée comme l'une des dictatures les plus totalitaires qui soit, et il semble que les valeurs qui sont défendues par votre plus haute représentation politique, inspirent nos propres dirigeants nationaux. Je n'apprécie guère en tant que citoyen d'un aussi prestigieux pays que le notre, que notre Oligarchie préfère instaurer mollement une tyrannie aussi efficiente et assumée que la votre, du fait que personne ne se plaindrait en France que l'on abolisse nos Libertés directement et sans outre forme de procès. 

Permettez moi de faire quelques comparaisons entre votre ordre constitutionnel et l'asservissement auquel est soumis le peuple Français pour que l'on se comprenne un peu. L'article 7 de votre loi fondamentale dispose que :

L'autorité du gouvernement émane du Saint Coran et de la Tradition du prophète qui priment sur la présente et sur toutes les autres lois de l'État.

En France, sans que notre propre Constitution en dispose dans tes termes similaires, on pourrait sans craindre de verser dans la caricature, reprendre votre article de loi de la façon suivante :

L'autorité du gouvernement émane de Washington et de la doctrine mondialiste qui priment sur la présente et sur toutes les autres lois de l'État.

L'article 13 de votre Constitution dispose pour sa part que :

Le but de l'éducation est d'inculquer la foi islamique dans l'esprit des jeunes générations et de la transmettre avec savoir et compétences pour les préparer à devenir des membres utiles à la construction de leur société, qui aiment leur patrie et sont fiers de son histoire.

Et il pourrait être quasiment dupliqué en France dans les termes suivants :

Le but de l'éducation est d'inculquer la foi européïste dans l'esprit des jeunes générations et de la transmettre par voie de propagande scolaire et médiatique pour les préparer à devenir des moutons utiles aux intérêts financiers, qui haïront leur patrie et cracheront sur leur histoire.

Certes, il y a quelques divergences de vue sur le rôle de l'éducation entre votre dictature et la notre, mais la finalité reste la même : endoctriner les gosses à être de bons citoyens soumis.

Un autre article de votre constitution mérite toute notre considération :

Article 23.

L'État protège la foi islamique et applique la Charia islamique. L'État impose le bien et combat le mal ; il accomplit les devoirs auxquels l'appelle l'Islam.

Que l'on pourrait franciser de la façon suivante :

L'État protège la doctrine Charlie et applique la terrorisme médiatique. L'État impose le bien et combat le mal ; il accomplit les devoirs auxquels l'appelle Washington. 

Pour information, la conception du "bien" pour notre Oligarchie, peut se résumer à peu près sur ces quelques mots  clés : "USA ; ISRAËL ; U.E ; Euro ; Charlie ; OTAN ;  Guerres ; Capitalisme". A l'inverse ce qui est "mal" pourrait être défini par les termes suivants : "Socialisme (en vrai) ; Souveraineté Nationale ; Paix ; FRANCS ; Histoire ; Livres ; Liberté d'expression ; Référendums".

J'ai poursuivi la lecture de votre loi fondamentale, et constaté que l'article 26 de votre Constitution est aussi tout à fait conforme à une certaine conception Française des Droits de l'Homme :

L'État protège les droits de l'homme conformément à la Charia islamique.

Mais la France n'étant point un pays musulman, votre article de loi constitutionnelle se métamorphoserait de la façon suivante :

L'État protège les droits de l'homme conformément à l'esprit du Régime de Vichy

Pour comprendre cet "esprit de Vichy", il faut savoir qu'à la bonne vieille époque de la collaboration, nos députés votèrent les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, et surtout se désaisirent de leur rôle de contre-pouvoir à celui de l'exécutif. Il faut dire que dès que les problèmes à régler deviennent trop compliqués ou fatigants, il est une vieille coutume parlementaire Française, que de faire confiance à toute institution qui voudra bien légiférer à votre place. Ainsi, nos députés se sentent très à l'aise avec l'idée que le Gouvernement légifère sans discontinuer par ordonnances sans consulter le parlement. Plus encore, nos députés sont tout aussi satisfaits d'avoir voté tous les traités scélérats nous dépossédant de pans entiers de notre Souveraineté, afin de laisser la grosse Commission de Bruxelles dicter directement à nos pantins présidentiels, ce qu'il convient de rédiger dans les dites ordonnances. Les Français restant tout de même un brin chatouilleux sur les formes, notre parlement continue d'exister. Mais uniquement pour débattre de sujets polémiques visant à nous diviser, ou voter des budgets d'austérité conformément aux désidératas des grands banquiers d'affaire, qui sont très soucieux que leurs investissements dans notre dette publique soient honorés. Je crois savoir que de votre côté, la famille Saoud préfère collaborer plus qu'étroitement avec votre maître Américain (notre maître à tous d'une certaine façon), mais je loue les subtilités dont vous savez faire preuve pour que votre population ne se sente pas insultée d'être asservie à des intérêts étrangers. Vous devriez absolument recommander vos meilleurs experts à nos oligarques. Les nôtres bien que spécialistes de l'entubage, ne parviennent pas totalement à chasser de nos esprits franchouillards, l'odeur du Mc Do dans notre politique étrangère ou économique. Allez savoir pourquoi ?

Concernant l'article 52 de votre Constitution portant sur "l'indépendance" de votre propre "autorité judiciaire", vous avez eu raison de faire court ! De notre côté, le principe que vous édictez reste le même, puisqu'au final, le chef d'Etat de la France nomme lui-même les plus hautes autorités judiciaires (assisté d'autres Oligarques pour conserver quelques apparences démocratiques) :

Article 52 de la Constitution Saoudienne

La nomination des juges et la cessation de leurs fonctions sont effectuées par décret royal, sur la proposition du Haut Conseil de la justice, conformément aux dispositions de la loi.

Article 64 de la Constitution de la Vème République :


Le Président de la République est "garant" de l'indépendance de l'autorité judiciaire.

Il est assisté par le Conseil supérieur de la magistrature.


Le même article dispose que : 

La formation compétente à l'égard des magistrats du siège est présidée par le premier président de la Cour de cassation

Et je vous laisse deviner votre excellence, qui nomme le président de la Cour de cassation (soit le premier Magistrat de France) : Non, pas le président Américain, mais vous y étiez presque puisqu'il s'agit de son Gouverneur en France soit le président de la République. 


Mais chez nous, le Président peut faire encore plus, lisez plutôt votre excellence :

Article 13 de la Constitution de la Vème République :

Le Président de la République signe les ordonnances et les décrets délibérés en conseil des ministres. 

Il nomme aux emplois civils et militaires de l'État. 

Les conseillers d'État, le grand chancelier de la Légion d'honneur, les ambassadeurs et envoyés extraordinaires, les conseillers maîtres à la Cour des comptes, les préfets, les représentants de l'État dans les collectivités d'outre-mer régies par l'article 74 et en Nouvelle-Calédonie, les officiers généraux, les recteurs des académies, les directeurs des administrations centrales sont nommés en conseil des ministres.

Je salue cependant vos juristes qui ont préféré faire preuve de clarté et d'économie de mots pour expliquer la même chose  au travers de l'article 44 de votre Constitution :

Les pouvoirs publics sont les suivants :


- le pouvoir judiciaire ; 

- le pouvoir exécutif ; 

- le pouvoir réglementaire. 



Ces pouvoirs exercent leurs fonctions conformément à la présente et aux autres lois. Le roi est le point de référence de tous ces pouvoirs.

Il est vrai que le principe de séparation des pouvoirs est quelque chose d'ennuyeux pour des dictateurs soucieux de se simplifier la vie. Tant votre Roy que nos oligarques nationaux l'ont bien compris. Cependant, je vous recommande toutefois au cas où un jour, il viendrait l'idée saugrenue à votre peuple de remettre en question votre Constitution, de faire appel à nos meilleurs communicants nationaux. Ils sauront vous pondre des textes de loi attrape-couillons où les sujets de sa Majesté n'y verront que du feu. Comme chez nous !

J'ai noté aussi que vous disposiez d'une loi sur l'état d'urgence dans votre Constitution :

Article 62.

En cas de danger menaçant la sûreté du royaume ou son intégrité territoriale, la sécurité du peuple et ses intérêts, ou qui empêche le fonctionnement normal des institutions, le roi prend les mesures urgentes pour faire face à ce danger ; et si le roi considère que ces mesures doivent être maintenues, il peut mettre en oeuvre les règles nécessaires à cet effet.

De notre côté, c'est l'article 16 de notre Constitution qui permet de décréter l'état d'urgence. Tout comme dans votre Constitution, la première partie de l'article répond bien à des réalités possibles avec les mots les plus aimables. La partie attrape-couillons est en fin d'article avec la mention suivante (un peu comme dans votre Constitution) :

Après trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d'examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée.

Il faut savoir que le Conseil Constitutionnel en France n'est pas une Cour Constitutionnelle composée de Magistrats professionnels, mais plutôt d'anciens présidents de la République, et quelques Magistrats ou juristes plutôt copains avec nos oligarques nationaux. Le Conseil Constitutionnel n'a strictement aucun pouvoir, il se contente chez nous de rendre des "avis", souvent pour expliquer aux traîtres qui sévissent dans nos instances parlementaires, comment détricoter la Constitution pour autoriser l'adoption d'une loi, plutôt que l'inverse.

Actuellement, on parle en haut lieu de raffermir encore la loi constitutionnelle sur l'état d'urgence, du fait que les largesses dictatoriales qu'elles permettaient déjà sur tout de même 30 jours au président, semblaient bien insuffisantes. Notamment s'agissant de court-circuiter notre "autorité" Judiciaire afin de dépêcher sans même le mandat d'un juge à ces fins, des policiers pour arrêter tout activiste qui marquerait un peu trop fortement son opposition à quelques projets du Gouvernement.

Votre excellence, je vous ferai grâce d'autres comparaisons entre la religiosité et l'ordre Constitutionnel des tenants de la Dictature Française, avec la ferveur et le totalitarisme qui transpire pleinement de votre propre loi fondamentale. Mais il faudra bien encore dix années pour que la France puisse enfin accéder au prestigieux titre de province des Etats-Unis d'Europe, où nous jouirons d'un merveilleux dictateur peut-être Allemand, Espagnol ou Néerlandais qui pourra exiger à loisir que l'on pende haut et court quiconque contesterait la légitimité de cet authentique régime fasciste s'étant construit pas à pas dans le secret des cabinets.

Je ne vois aucun intérêt votre excellence, d'assister de façon impuissante au démantèlement des rares acquis démocratiques que nous possédions, alors que je peux me familiariser directement et sans vaseline, aux joies de la tyrannie qui existe dans votre beau pays.

Je vous en supplie votre excellence, accordez-moi l'asile politique et quelques millions de pétro-dollars pour que je m'établisse tout en louant les valeurs totalitaires de votre Constitution ! Vous savez, il n'y a qu'un fossé étroit entre l'esprit Charlie et celui de la Charia. Changer de religion n'est pas difficile pour qui sait faire preuve de servitude volontaire. D'autant que vous savez au moins acheter la paix du Roy avec la rente du pétrole généreusement redistribuée à vos sujets pour qu'ils ferment leur gueule. De notre côté, nous ne parvenons pas à obtenir un kopeck en contrepartie de notre soumission. 

Dans l'espoir que ma missive saura toucher votre petit cœur battant au rythme de la Charia, 

bien cordialement,

Sylvain Baron

Source pour la Constitution Saoudienne : http://mjp.univ-perp.fr/