mardi 26 avril 2016

Le 14 Juillet prochain, nous tenterons de restaurer l'Etat !


Depuis le 24 Avril dernier, une page "événement" sur Facebook a été ouverte pour vous inviter à converger sur Paris, le jeudi 14 Juillet 2016, et réclamer avec nous la destitution du président de la République. Cette date ne tient pas du hasard, pas plus que cette revendication en apparence unique. Je compte ici en expliquer les tenants et aboutissants...

Tout d'abord, un certain nombre de lecteurs fidèles de ce blog, auront immédiatement en tête un événement similaire s'étant déroulé à la même date l'an dernier.

Au départ, cela faisait suite à un appel d'Eric Fiorile (personnalité que je n'apprécie pas et sur laquelle je ne m'étendrais pas) à venir manifester à Paris. Mais très vite, d'autres porte-voix appelèrent à venir aussi, dont ma propre pomme, les Anonymous, Thierry Borne et le collectif "Hollande Dégage". 

L'objectif était de profiter du défilé militaire ayant lieu chaque année à Paris, pour interpeller nos soldats et les appeler à ne plus reconnaître l'autorité du chef de l'Etat, qui comme chacun sait, est aussi le chef des armées. Cet appel en ordre dispersé avec des propositions d'actions très différentes et des grilles de lecture tout aussi hétéroclites, n'avaient donc que pour seule revendication commune la destitution du président de la République.

Et plus que jamais, cette revendication reste et demeure, car elle est totalement fondée. Non pas sur des arguments politiques, mais bien sur le fait que François Hollande est un traître au sens de ce qu'en dit le droit pénal, soit un vulgaire criminel. Je ne puis que vous encourager à consulter les hyperliens laissés pour vous en convaincre, ce qui me laisse ainsi toute latitude pour démystifier certaines choses, et vous faire entrevoir la stratégie d'occupation de Paris qu'il s'agira de mettre en oeuvre.

Le Mouvement du 14 Juillet est-il d'extrême droite ?

Pour ceux qui découvriraient ce blog, et j'ajouterais bien volontiers ceux qui découvrent les débats qui agitent la dissidence politique française sur la toile, peut-être avez vous vu circuler des publications plutôt inquiétantes de sites s'affichant comme "antifascistes" dénonçant entre autres entités, le Mouvement du 14 Juillet comme étant d'extrême droite. Les arguments que l'on retrouve sur chacun de ces sites (et aucun n'échappe à ce style de rhétorique) laisseraient à entendre que M. Fiorile et moi-même serions tour à tour des "complotistes" ; "confusionnistes" ; "conspirationnistes" ; "crypto-fascistes" (mon préféré) ; voire carrément "fascistes". Nous aurions des collusions douteuses non seulement entre nous (ce qui est totalement faux, puisqu'encore une fois, nous ne nous apprécions pas), mais aussi avec des personnalités telles qu'Alain Soral ou carrément Marine Le Pen, via l'entremise d'autres personnalités semant "des confusions" telles qu'Etienne Chouard.

Si Etienne Chouard est bien une personne que j'admire sincèrement et avec qui j'ai toujours un immense plaisir à converser, ni moi, ni M. Fiorile (à ma connaissance) n'avons jamais partagé ne serait-ce qu'un café avec Alain Soral ou Mme Le Pen. Ce qui est vrai en revanche, c'est que le collectif "Hollande Dégage" animé par David Van Hemelryck, est réputé fédérer beaucoup de gens se revendiquant de droite radicale, voire d'extrême droite. Cependant, ayant rencontré pour la première fois David le 16 avril dernier, celui-ci bien que reconnaissant cette sociologie politique au sein de ses propres rangs, se refuse lui-même à soutenir un quelconque parti politique afin que ses propres actions ne soient pas compromises par un esprit partisan. Je pense l'homme sincère et engagé. Il n'a rien d'un skinhead véhiculant des propos xénophobes, il compose simplement avec les réseaux dont il a bénéficié au départ de son militantisme et souhaite s'associer avec tous ceux qui poursuivent le même combat que lui contre François Hollande.

Une fois cela dit, quelle était la réalité du Mouvement du 14 Juillet lorsque nous fûmes tous aux abords de l'Assemblée Nationale ? Tout d'abord, nous étions entre 3000 et 5000 personnes et les horizons politiques de chacun étaient en fait extrêmement diversifiés. Les inquiétudes qui transpiraient le plus dans les discussions que j'ai pu nourrir avec des manifestants, portaient certes sur l'état de l'économie et les guerres dans lesquelles s'embourbait la France au profit des intérêts anglo-américains, mais aussi sur l'écologie. Globalement, j'avais affaire à des gens plutôt bien éduqués sur la "real politic" mais qui rêvaient d'abattre le Système pour développer un monde plus écolo, jouant nettement plus des relations humaines et de la relocalisation la plus forte que possible de nos interactions économiques et sociales. Autre chose qui m'a énormément surpris, c'est le discours souvent très anarchiste que je pouvais entendre de la part de beaucoup de manifestants, alors que j'étais moi-même plein d'aprioris sur le fait que les anarcho-libertaires étaient incapables d'accepter la nécessité de restaurer l'Etat (thèse dite "souverainiste") puisque l'Etat impose structurellement une organisation pyramidale de ses institutions. En fait, ces anarchistes (plutôt de la vieille école pour nombre d'entre eux) semblaient avoir médité une sorte de consensus qui prenait le parti que si nous instaurions bien une démocratie authentique (au sens où chaque citoyen aurait l'initiative des lois, pourrait les voter et pourrait aussi révoquer ses mandataires), alors il deviendrait possible de tendre vers une société où les villes et villages seraient en auto-gestion et où les différentes formes d'autorités existantes par nécessité, seraient de toute façon sous contrôle du peuple.

Lorsqu'on entend parler régulièrement d'horizontalité, d'auto-gestion, de permaculture, de réhumanisation de la vie ou encore de paix (ce sont vraiment des mots qui revenaient beaucoup), je veux bien que nos détracteurs anonymes du web qualifient notre Mouvement comme étant d'extrême droite, mais il va dans ce cas falloir redéfinir ce que sont les valeurs d'extrême droite. 

Je ne dis pas ici qu'il n'y avait pas des gens qui au contraire, cultivaient des valeurs plus conservatrices ou jacobines, voire même royalistes, mais TOUS (et j'insiste là-dessus) réclamaient l'avènement de la démocratie réelle, et non l'instauration de toute forme de fascisme. Péril fasciste que je trouve d'ailleurs complètement mystifié et irréel en France. Sauf si l'on s'accorde à dire que le fascisme est déjà au pouvoir.

Il y a un autre trait commun à l'écrasante majorité des participants au Mouvement du 14 Juillet :

Nous avions affaire au véritable prolétariat !

Celui que les petits bourgeois qui organisent "Nuit Debout" aimerait tellement attirer : Les smicards, les banlieusards, les fauchés, les abîmés, bref, ceux que certains appellent parfois "le petit peuple" alors que ce jour là, ce détachement du peuple était si grand et courageux. 

Je tiens ici à restaurer l'honneur de tous ceux qui ont fait l'effort de se déplacer, car ce n'est pas tant moi que cela blesse de constater cette campagne ordurière sur le Mouvement du 14 Juillet. Mais je trouve tout à fait scandaleux après m'être frotté à tous ces gens, que certains s'amusent à les amalgamer à l'extrême droite alors que j'avais plutôt l'impression de retrouver la véritable Gauche de ce pays. La Gauche des "sans dents" éduqués. Celle qui n'a pas peur de parler de tout sans tabou aucun. De concevoir qu'il y a les urgences que l'on traite avec toute la radicalité nécessaire y compris pour les problèmes les plus sensibles (entendre par là "polémiques") que par une politique de plus long terme qui se veut axée sur la prévention des déchirements sociaux entraînant les violences et replis communautaires. C'était la Gauche Fraternelle, immensément populaire à la foi désillusionnée par notre représentation politique, et pleine d'espoir pour l'avenir.

Et preuve en est que finalement ces gens se fichaient bien des primo-organisateurs de l'événement, puisque quasiment tous sont partis dans un cortège sauvage qui ne correspondait aucunement aux plans de route que nous avions chacun de notre côté élaboré. Un cortège qui n'a entraîné aucune dégradation de biens publics, ni aucune violence aux personnes. 

Ces gens honorables méritent qu'on restaure leur dignité, car ils n'ont pas fait que scander leur volonté d'humanisme, ils ont appliqué leur idéaux dans les faits.

Que sera le 14 Juillet prochain ?

Cette fois-ci, je préfère m'affirmer plus encore qu'hier sur le plan de route que nous devons suivre, non pas du fait d'un désir de "pouvoir" dont je me fous complètement, mais parce que notre amateurisme d'hier nous a fait perdre une année. 

J'avais proposé (et déclaré) un point de rassemblement aux abords de l'Assemblée Nationale sur la place du président Edouard Herriot, avant de nous élancer à l'assaut de trois grands médias nationaux (BFM ; France Télévisions ; France Info) l'an dernier. Je n'ai pas changé d'optique, et voici donc l'itinéraire qui sera déclaré :


Le rassemblement commencera donc à 10 h devant le Palais Bourbon, ce qui nous permettra de nous faire entendre des militaires qui défileront à quelques dizaines de mètres de là. Ce sera le moment de lancer les slogans de concert pour les appeler à rejeter l'autorité du président de la République, et pourquoi pas, péter une Marseillaise qui est je le rappelle notre hymne national, et fait sincèrement vibrer les coeurs de nos soldats lorsque ce sont les civils qui l'entonnent à leur intention.

Comme je suis assez las d'entendre tout et n'importe quoi sur la Marseillaise, j'aimerai citer ici deux couplets que peu d'entre nous connaissons, histoire de voir si l'on parle d'un hymne chauvin et sanguinaire, ou bien d'un chant très inspiré de certaines valeurs humanistes de la Révolution Française :

Français, en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes
À regret s'armant contre nous
Mais ces despotes sanguinaires
Mais ces complices de Bouillé
Tous ces tigres qui, sans pitié
Déchirent le sein de leur mère !

Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés ?
Français, pour nous, ah! quel outrage
Quels transports il doit exciter ?
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !

A savoir que ce débat fumeux sur "le sang impur qui abreuve nos sillons" n'est pas celui de l'étranger, mais bien des Français qui se battaient pour sauver la patrie des invasions des monarchies germaniques coalisées contre nous durant la Révolution. Cela en opposition au "sang bleu" des aristocrates. Le sang impur, c'était donc le sang du peuple.

La Marseillaise, pour qui fait l'effort de la lire intégralement, est un chant qui ne cesse de parler de Liberté.

Clôturons ce petit détour sur notre hymne national pour en revenir à l'organisation de la journée. Lorsque le défilé sera terminé et que nous serons bien tous rassemblés (vers 11h30 sans doute), nous descendrons plein sud vers BFM TV pour y rester une petite heure (prévoyez des sandwichs dans votre sac à dos) afin d'aller chanter sous les fenêtres de nos journalistes.

Le but semble évident : puisque ces derniers ne viennent jamais à nous, nous viendrons à eux pour porter nos revendications dont nous parlerons plus en détail tout à l'heure. A ce stade, je précise quelques règles importantes qui valent tant pour nos cortèges que nos rassemblements :

1) Nous suivons les consignes des forces de l'ordre et nous ne les affrontons pas. C'est une règle intangible, et ceux qui veulent créer des tensions ne sont pas obligés de venir. Un service d'ordre sera organisé pour l'occasion et écartera sans outre-forme de procès tous les excités qui voudraient en découdre avec les policiers ou gendarmes mobiles présents sur place. De même que les gens qui viendraient troubler notre sérénité dans nos propres rangs du fait de l'alcoolémie ou tout autre motif, seront exfiltrés. La non violence est le rail qui guidera notre action.

2) Nous éviterons autant que possible d'avoir sur nous des stupéfiants, de l'alcool ou des armes blanches. Il est demandé que chacun se gère. Nous sommes des adultes responsables, non des adolescents sur-gonflés de testostérone.

3) Si la météo est avec nous, lorsque nous serons à l'arrêt sur une place, nous nous assiérons à même le sol. Cela tant pour démontrer encore une fois notre pacifisme, mais aussi pour permettre au service d'ordre ou aux policiers sur place de repérer ceux qui souhaiteraient causer des troubles (en général debout) plus aisément. Pensons à créer naturellement quelques petites allées entre nous pour faciliter les déplacements de chacun.

4) Si des journalistes vous interrogent, éviter d'entrer sur les sujets polémiques et restez concentrés sur les revendications. Faites part de votre sentiment par rapport à celles-ci en y joignant vos propres connaissances de la situation politique et sociale de notre pays. Entre nous tous, évitons aussi autant que possible les sujets qui peuvent nous diviser. Nous ignorons ce que chacun pense, et il ne s'agit pas de nous heurter mutuellement sur des sujets sensibles et extrêmement clivants, mais bien de nous rappeler ce qui fait le Commun.

5) Ne suivez que les consignes données par les organisateurs et laissez les excités appelant à faire tout autre chose dans leur coin. Nous devons rester ensemble et soudés. Nous sommes tous conscients de ce que la psychologie des foules peut entraîner comme part de désinhibition, mais il s'agira cette fois-ci de défiler avec notre tête. 

Après avoir taquiné un peu les journalistes de BFM, nous irons ennuyer les journalistes du service public, qui d'expérience, sont nettement moins curieux que le premier média cité. Nous ferons donc le maximum de bruit sous les fenêtres de France télévisions pour appeler les journalistes à descendre et entendre nos revendications, avant de nous élancer vers la Maison de la Radio pour clôturer ce tour des médias.

Suite de quoi, nous partirons en direction du Champ de Mars, ce qui correspondra sur place à notre dispersion. Dans les faits, c'est toujours au Champ de Mars que le feu d'artifice est tiré et il y aura foule sur place. Nous veillerons simplement à ce que la fin de notre journée de marche, corresponde à l'heure où le Champ de Mars se remplira.

A partir de là, c'est quartier libre pour tous. Nous reviendrons le lendemain, mais uniquement pour faire la tournée des mêmes médias. Là encore, tout sera déclaré. Nous réitérerons notre harcèlement tout le weekend.

Nous n'étions pas beaucoup, mais nous y étions...
Pourquoi cette stratégie de harcèlement des médias ?

Tous les Français un minimum conscients de la complicité (souhaitée ou non) de nos journalistes avec le sérail politique et financier, comprennent donc pourquoi certains débats politiques essentiels sont censurés ou diabolisés, dès lors que cela fragilise l'establishment.

Je me propose de me faire le porte-parole du Mouvement pour porter les revendications pour plusieurs raisons que je pense objectives :

1) Ma culture générale en matière économique, géopolitique et sur le droit constitutionnel, international et pénal est plus que correcte. Ce qui signifie qu'une question d'un journaliste visant à réduire nos revendications à une aimable plaisanterie populaire, trouvera une réponse qui affirmera notre sérieux. Ce que je signifie ici, c'est qu'il sera très difficile de me désarçonner et nuire à notre message.

2) Je m'imposerais d'appeler en premier lieu les millions de Français qui nous entendrons grâce à cette courte fenêtre médiatique offerte, à nous rejoindre dans nos cortèges et rassemblements. Clairement, il s'agira ainsi de passer de quelques milliers de personnes le premier jour à peut-être plusieurs millions si nous sommes tous motivés et rigoureux dans notre action.

3) La revendication principale qui sera expliquée, portera sur les crimes de haute trahison commis par l'actuel président de la République, et un appel à sa destitution. Comme précisé plus haut, je suis un minimum éduqué au droit pénal et j'ai rédigé un livre librement téléchargeable pour expliquer plus en détail ces considérations, en plus de nous initier au droit de résistance à l'oppression, que ce soit sous l'angle théorique ou pratique. Toutefois, si un avocat s'estimant lui-même aussi bien éduqué sur la plupart des questions géopolitiques et économiques, souhaitait se faire notre porte-parole, je préfère de très loin que nous nous en référions dans ce cas à un expert. Il ne s'agit pas de moi, il s'agit de nous tous. Les compétences priment sur les ambitions des uns et des autres pour véhiculer un message le mieux que possible.

Le fait de harceler les médias chaque jour, à raison de plusieurs milliers de personnes, permettra très clairement d'attirer une bonne fois pour toute leur attention. Habituellement, les manifestations sont organisées sur la place de la République, à Nation ou à Bastille. Soit des lieux qui n'ont absolument rien de stratégique. Maintenant, mettez vous dans la peau d'un journaliste qui termine sa journée de travail, souhaite rentrer paisiblement chez lui, et constate des milliers de gens qui font masse devant l'entrée du média pour lequel il officie. Le sentiment de malaise, voire d'oppression sera réel. La peur aussi, car personne ne peut savoir ce qu'une foule peut faire lorsque la frustration de ses composantes, augmente. Les journalistes sauront intuitivement qu'il vaudra mieux nous accorder quelques minutes d'antenne, plutôt que de nous ignorer. Ce sera pour eux le seul moyen de s'assurer qu'il n'y aura pas de débordement, c'est à dire pour être exact, une invasion de leurs locaux.

Voila pourquoi nous devons organiser un tel coup de pression et le renouveler les jours qui suivront. L'objectif est bien de pouvoir être entendus de tous les Français en même temps. Seuls les grands médias nationaux peuvent nous permettre une telle audience. La pédagogie populaire est très sympathique, mais a ses limites si nous devons la mener rue par rue, quartier par quartier, ville par ville. Il faut frapper fort et parler à tous en une fois.

Le dimanche soir, il sera alors temps pour ceux qui doivent rentrer en province pour raisons de travail, de repartir, mais ils auront désormais l'assurance que des milliers de leurs concitoyens dans leur région auront entendu ces revendications, et souhaiteront peut-être continuer un harcèlement médiatique au niveau local pour les renouveler. D'autres initiatives pourront aussi être plus aisément entamées, comme l'institution de tribunaux populaires sur les places publiques, pour juger le président de la République. Ça n'est que du théâtre, mais cela permet d'expliquer ce qu'est la haute trahison.

Pour les Franciliens qui le voudront, et si notre pari est gagné, nous continuerons notre harcèlement, et appellerons en outre les Français à entamer une grève générale.

Pourquoi s'acharner à vouloir destituer François Hollande ?

D'abord, il faudrait simplement poser la question autrement : est-il normal qu'un criminel, particulièrement un traître à la patrie, puisse être maintenu dans son mandat en démocratie ? Ensuite, soyons un minimum rationnels et ayons un regard sur le passé :

Les véritables révolutions ont toutes eu comme dénominateur commun la volonté de tout un peuple de destituer un chef d'Etat. Au plus fort de la Révolution Française, c'est la tête de Louis XVI qui fut tranchée. De même qu'un siècle plus tôt, les Anglais décapitèrent leur Roy Charles 1er avant qu'un nouveau soubresaut quelques années plus tard, conduisit au renversement d'un autre Roy : Jacques II d'Ecosse.

Plus proche de nous, la crise de 1934 provoqua la chute du gouvernement Daladier, ce qui fera le terreau du Front Populaire en 1936. Les derniers événements en Tunisie et en Egypte témoignent aussi que c'est bien par la destitution des chefs d'Etat Ben Ali et Moubarak, que se terminèrent les premières phases d'une insurrection populaire des peuples concernés. Les exemples sont légions, et tous conduisent au même résultat : l'autorité politique suprême du pays est évincée. 

Lorsqu'un peuple, naturellement divisé par les positionnements politiques des uns et des autres, se fédère pour déjà mettre un terme à la tyrannie qui l'oppresse, tout à fait mécaniquement, il commence aussi à s'organiser progressivement pour imposer son nouvel ordre social et démocratique.

C'est d'ailleurs la phase la plus sensible d'une insurrection. Cependant, nous sommes à l'ère des réseaux sociaux, le peuple français est riche de son histoire et de son éducation politique, et puisque nous pouvons revendiquer être une dissidence éclairée, nous savons que d'autres revendications viendront naturellement s'agglomérer à la toute première. Je ne pense pas me mettre ainsi en porte à faux avec la plupart d'entre nous, si je signale que nous devons exiger par ailleurs la sortie de l'Union européenne, l'euro et l'OTAN afin de recouvrer pleinement notre indépendance nationale, en plus de mettre sur la table, l'organisation d'une constituante. Mon avis personnel sur ce dernier point, est que celle-ci doit être ouverte à tous, et non le fait d'une quelconque assemblée représentative. Qu'elle soit élue ou tirée au sort. Dans chaque ville, chaque village, des salles municipales doivent être ouvertes pour que les Français qui le souhaitent, commencent à travailler sur plusieurs modèles de constitution à comparer, mettre en concurrence et agglomérer. C'est un processus long qui exige en outre que nous disposions de notre propre représentation politique au sein d'un gouvernement provisoire pour nous aider. En effet, les scrutins ne peuvent être organisés en un même jour et sous les mêmes formes, que par le Ministre de l'Intérieur, qui informe par circulaires les préfets des dates et objets des débats. Les préfets eux, se bornent à retransmettre à chacune des mairies les dites circulaires et dépêchent les acteurs permettant de surveiller le bon déroulement des scrutins.

Nous avons les moyens de nous créer un gouvernement provisoire capable de fédérer l'ensemble de la dissidence, et imposer ses membres comme seuls interlocuteurs légitimes, notamment vis à vis des institutions régaliennes du pays (armée et police), ainsi qu'aux médias. Comme ce billet est déjà long, je ne compte pas m'expliquer plus en avant, mais vous trouverez toutes les informations sur le livre que j'ai rédigé et dont un lien plus haut vous permet son téléchargement. Mais en évoquant la nécessité de pouvoir permettre à notre armée et à la police nationale de trouver des interlocuteurs avec qui parler, vous comprendrez sans doute pourquoi il est indispensable de ne rien faire qui puisse forcer à une confrontation inutile avec ces institutions. Au contraire, c'est bien l'armée (et par extension la police) qui finit toujours par retirer le commandement à l'autorité politique suprême du pays, pour accorder son allégeance à une nouvelle autorité civile.

De la même façon, puisqu'il faudra à un moment évoquer la création d'un gouvernement provisoire, les insurgés se devront d'entamer la rédaction d'un mandat impératif. Et si nous sortons bien de l'U.E et l'euro, nous n'aurons plus aucune contrainte supra-nationale pour décider des normes nouvelles que nous souhaiterons mettre en place, particulièrement en matière économique, sociale et écologique.

Ce que je signifie par là, c'est qu'en démarrant une insurrection qui se fonde sur notre volonté commune de destituer le chef de l'Etat, un autre mouvement d'ensemble se met immédiatement en place : celui de préparer l'après...

C'est aussi de cela qu'il nous faudra parler lors de nos débats publics, et nous aurons tout le matériel nécessaire pour organiser des assemblées et une tribune pour commencer à en discuter. 

Raison pour laquelle je vous appelle tous, que ce soit ceux qui étaient présents lors du 14 Juillet dernier, où ceux qui souhaitent désormais nous rejoindre, à converger sur Paris le 14 Juillet prochain.

Vous pouvez contacter nos coordinateurs par courriel si vous avez la possibilité d'offrir un hébergement aux provinciaux qui monteront sur Paris, où si vous recherchez un co-voiturage. Ces derniers assureront la mise en relation.

Avec mes amitiés résistantes à tous,

Sylvain Baron


Voici deux courriels où vous pouvez envoyer les informations suivantes pour que nous puissions faire les rapprochements :

- Nom et prénom
- Courriel et/ou téléphone
- Ville et département de départ
- Si vous pouvez assurer un co-voiturage.
- Si vous pouvez proposer un hébergement (pensez au nombre de couchages max offerts et si vos préférences sur les personnes accueillies si vous êtes par exemple une femme seule).

Ces informations sont à la discrétion des coordinateurs qui s'occupent de la mise en relation.

Vous pouvez envoyer vos besoins ou offres ici :

francoise.martin@noos.fr
philippe.piveron@gmail.com

7 commentaires:

  1. Ce soir ou jamais 8/4 traite de Nuit Debout https://www.youtube.com/watch?v=zRHfCKM7Ytk
    Des points de vue différents mais tous intéressants à entendre... pour essayer de se forger sa propre opinion. En ce qui concerne l'antiracisme dogmatique, même Renée Fregosi, socialiste convaincue mais déçue, ne s'y trompe pas (56'30)

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  2. J'espère que cette fois ci ça sera une réussite. Je pense qu'il faut faire aussi une vidéo Youtube pour présenter cette mobilisation du 14 juillet le plus tôt possible.

    De mon côté, je vais diffuser massivement sur le web.

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  3. Encore un super texte Sylvain, tout est dit, analyse juste...bref comme d'hab quoi!
    Maintenant opération : diffusion!

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  4. J'en serais comme l'an passé malgré ma déconvenue car le côté positif c'est que j'ai pu apprécier tes capacité à négocier avec les autorité maléfiques et à faire ce que tu dis ... pas comme d'autres révolutionnaires de salon en pantoufles. AU FAIT MON NOUQUIN ?????

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  5. je voulais dire "mon bouquin".

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  6. Sur Paris meme 18 eme toujours les memes cas sociaux qui foutent la merde et qui degradent la voix public meme les habitats du cartier.Les Parents laissent faire et on s'apperçoit qu'il y'a trop de laxisme avec un ps comme du coté de l'extreme gauche.C'est invivable et horrible de dvoir payer un loyer,des impots pour supporter autant ceux qui ont toutes les aides et qui foutent la merde.
    Vivement que tout change et je pense que si rien ne se fait ça se fera par la force des honnetes cytoyens face a la racaille lache et primitif.

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