dimanche 3 avril 2016

Les vents mauvais soufflent sur Nuit debout !



Je fus sans doute le premier arrivé ce jeudi 31 Mars 2016. Un jour pluvieux, où tandis que les manifestations de la journée se terminaient, j'errais trempé et frigorifié sur la place de la République en attendant que l'équipe de Fakir s'installe. Je répondais présent à leur appel diffusé sur facebook visant à s'opposer à la loi El Khomri par une occupation d'une grande place parisienne. Ce fut en effet bien moins la revendication de départ (avec laquelle j'étais de toute façon en osmose) que la volonté d'occuper le pavé la nuit durant qui m'attirait. Il y avait comme un parfum de révolution, et pour la première fois, un élément stratégique s'agglomérait à l'appel au rassemblement : après la manif, la manif continue ! Tout le temps, sans arrêt !

Le camionnette de l'équipe de Fakir arriva donc et débarqua du matériel. Je discutais un peu avec Manu rencontré sur place, militant communiste qui a pris le parti de suivre Jean-Luc Mélenchon dans son initiative de sortir de la logique des partis pour présenter sa candidature à la présidentielle. Un peu plus tard, une équipe du Droit au Logement (D.A.L) vint installer un barnum. J'aidais un peu et continuais à discuter avec deux sénégalais du problème du FRANC CFA. Peux renseignés sur les conséquences de la vassalisation monétaire de leur pays au Trésor Français, je leur recommandais de chercher sur internet une conférence de Nicolas Agbohou qui met un grand talent à expliquer ce mécanisme monétaire inventé par les nazis, et encore employé aujourd'hui par la France à l'encontre des peuples de 17 pays en Afrique. Bien que je fus élevé par un Tchadien, ce n'est pas mon beau-père ou nos amis d'Afrique qui m'ont expliqué le problème du FRANC C.F.A. Ce sont mes recherches propres qui ont fini par me faire connaître ce mécanisme de maintien de la colonisation en Afrique de notre propre pays. 

Ce premier soir était donc plein de promesses. Des discussions avec des dizaines de personnes tout au long de la soirée. La diffusion du film "Merci Patron" de François Ruffin, des concerts, des sourires, et même en milieu de nuit, un bref échange avec Frédéric Lordon où il accepta de me confier son numéro de téléphone, après que je lui eu indiqué que je terminais la rédaction d'un essai portant sur le droit de résistance à l'oppression, et que j'exerçais symboliquement ma propre part de résistance contre l'U.E en décrochant des drapeaux européens des institutions publiques. Je n'ai pas encore eu l'occasion de le contacter. Il faut dire que les jours et les nuits s’enchaînent depuis.

La première nuit donc, je notais que la place était ceinturée de chaque côté par des C.R.S. Nous fûmes d'ailleurs délogés à 5h30 du matin, au prétexte que nous ne faisions manifestement pas tous partie du D.A.L, qui avait réservé la place de la République auprès de la préfecture afin de permettre une telle opération. Lorsque je revins le second soir, je partis m'informer immédiatement auprès du commissaire ayant à superviser les C.R.S encore sur place, pour savoir qu'elles étaient les consignes qu'il avait reçu du préfet. Celui-ci se contenta de me signifier qu'il y aurait bien une évacuation dans la nuit. Lorsque je partis rejoindre les camarades sur la place, je discutais un peu avec des organisateurs du problème. J'avais en tête quelques idées, à savoir pour commencer veiller à ce que les autorités ne puissent plus utiliser un tel prétexte pour nous déloger, en demandant au D.A.L de nous proposer d'adhérer à leur association, ce qui permettrait donc de justifier que nous étions bien légitimes à occuper la place. En outre, je proposais de converger vers les médias dès lors que le préfet nous enverrait sa horde de "Robocop" pour nous "disperser". L'objectif : une occupation mobile de Paris nous permettant à la fois de ne pas rentrer en confrontation avec la maréchaussée (la vision d'une jeune fille au crâne fracassé par une matraque m'indispose terriblement), tout en permettant au mouvement de s'amplifier puisqu'il s'agirait dans ce cas d'obtenir quelques minutes d'antenne pour inviter les citoyens à nous rejoindre et nous renforcer, cela tout en portant les revendications que nous pourrions voter en Assemblée Générale, au-delà du prétexte de la loi El Khomri.

Car au premier comme au second jour, seuls les altermédias et un journaliste de France Culture étaient présents. BFM, France Télévisions, France Info et toute la médiacratie, se contentèrent de brefs communiqués ne s'intéressant aucunement aux discussions citoyennes qui sévissaient sur la place de la République. On préférait évoquer le nombre de manifestants, un petit témoignage sur la loi El Khomri, la dispersion à 5h30 du matin ou encore le soucis que cela causait à Anne Hidalgo de voir ces jeunes qui "privatisaient" une place publique. La bouffonnerie n'aura donc jamais aucune limite pour ces gens là....

Lorsque vers Minuit, dans la nuit du 1er au 2 Avril, je proposais une telle stratégie d'occupation mobile de Paris en Assemblée Générale, je perçus bien que pour une partie des camarades de lutte présents sur place, cela ne semblait pas faire consensus. Mais il restait toute la nuit pour discuter. Des petits groupes se formaient, on échangeait, et finalement je me rendais compte que beaucoup de jeunes se montraient intéressés par ma proposition, de même qu'ils saluaient l'idée d'adhérer au D.A.L pour occuper plus sereinement la place. Je partis à la rencontre à nouveau de leurs responsables du moment sur la place, pour savoir quand cesserait l'autorisation d'occupation. Lundi matin me répondit t-on. Je suggérais alors tant à ces responsables qu'aux coordinateurs qui œuvraient à animer la place de la République, à penser à réserver au plus vite un nouveau lieu d'occupation (j'avais évidemment en tête encore et toujours les médias) ou à minima veiller à ce que la place de République restât le lieu de rendez vous.

La proposition intéresse, je ne sais pas encore à ce stade si des démarches ont été entreprises en ce sens. Comme prévu, la horde de "Robocops" sera finalement déployée à 5h30 du matin, et si la plupart se montrèrent aimables lorsque je leur demandais de m'indiquer où se trouvait leur autorité, d'autres (dont un portant un foulard sous son casque) me toisèrent avec mépris sans me répondre. Ce fut le même fonctionnaire au foulard dont se plaignirent deux jeunes qui venaient de se faire bousculer, simplement parce qu'ils venaient d'être réveillés et que l'un d'entre eux prenait "trop de temps" pour refaire ses lacets. Il n'y avait pourtant pas urgence, la ligne formée par les CRS ne correspondait pas à un encerclement visant à préparer notre dispersion. Il n'y avait donc aucune raison de bousculer qui que ce soit, et il serait une exigence tout à fait légitime pour les contribuables que nous sommes, que les officiers de police, qu'ils soient casqués ou non, se comportent comme des gens civilisés à notre égard. Répondre à des questions simples de citoyens et se montrer prévenant avec des jeunes ne provoquant manifestement aucun trouble à l'ordre publique, sont un devoir qui va au-delà de l'honneur de la fonction régalienne du policier. C'est un devoir vis à vis de son employeur qu'est le peuple, missionnant les forces de police pour garantir notre droit à la sûreté, non pour se comporter en cow-boys pétant plus haut que leur cul sous prétexte d'un uniforme et d'un bâton dans les pognes pour jouer les gros durs.

Je revins hier soir en me promettant d'aller m'entretenir avec le commissaire pour lui intimer l'ordre - et j'estime en tant que contribuable, être en droit d'intimer cet ordre - de rappeler aux forces mobilisées que l’amabilité est due à tout citoyen, et que le port de l'uniforme ne justifie aucune provocation ou bousculade de jeunes gens souhaitant juste récupérer leur affaires tranquillement s'il fallait quitter la place. Mais ce soir, pas de policiers aux quatre coins de la République. Pas de cars de C.R.S, pas de commissaire. J'apprendrais en revanche que les médias mainstream étaient enfin venus en nombre. Sans doute du fait qu'Olivier Besancenot soit venu faire sa promotion. 

Tout ce manège m’indifférait, je fis la bise à des personnes rencontrées les nuits précédentes, on discutait. Un camarade me suggéra d'aller me porter candidat pour animer un pôle action, car il pensait que je pouvais aider avec ma proposition d'occupation mobile de Paris. Je lui promis d'aller faire un tour vers le barnum ou l'on enregistrait les volontaires et les initiatives et où l'on tentait de coordonner les humains et les idées. Je partis avant écouter un peu des gens s'exprimer à la tribune. Une jeune femme relatait la loi Urvoas qui sera prochainement votée au Sénat et nous invitait à venir nous y opposer le jour du scrutin. Pour ma part, je demandais une prise de parole pour expliquer un peu la haute trahison au sens du droit pénal, et quels crimes objectifs pouvait-on reprocher au président de la République. Il s'agit bien de légitimer l'exercice de notre droit de résistance en démontrant que nous avons affaire à une tyrannie qui pratique "des intelligences avec des puissances étrangères". Faire comprendre la différence entre l'acte ou la décision politique profondément immorale ou antisociale d'un dirigeant, d'un véritable crime de lèse-nation était mon seul soucis du moment. Je ne crois pas que ceux qui m'ont écouté m'en ont voulu de mon petit laïus. D'ailleurs, certaines personnes sont venues ensuite m'interroger sur les lois que je soulevais. 

Peu après, alors que je discutais des ressorts ayant permis au Mouvement Podemos de s'instituer en Espagne avec une artiste venue nous renforcer, un type au crâne rasé m'interpelle par mon nom. Habitué à ce que des gens me reconnaissent dans des manifs, je confirme que c'est bien moi en tendant ma main pour le saluer. Mais celui-ci se montre immédiatement menaçant en refusant ma main tendue. Il m'explique que je ne suis pas le bienvenue et qu'il va me faire sortir. Je reconnais que sur le moment, le poivre me monta vite au nez. Je compris en effet que des antifas qui n'étaient pas présents les jours précédents, avaient décidé de venir troller le mouvement. J'attrapais donc crâne d'oeuf par le col, le repoussa et lui fis clairement comprendre que si une personne risquait bien de devoir partir, c'était lui. Un nouveau gros con (désolé mais je n'ai pas meilleur mot) apparut alors sur le côté et sortit ce qui semblait une lame de son blouson en espérant m'intimider ainsi [édit : après échanges avec l'adversaire, il s'agissait d'une cigarette électronique]. Je lui demandais s'il avait besoin d'un couteau pour régler ses conflits avec moi. D'autres antifas s'approchèrent. Ils étaient au nombre de huit ou neuf, dont un grand costaud portant un béret noir avec une étoile rouge. C'était visiblement le meneur du groupe de nazillons "antifas". En bande serrée, ils me repoussèrent vers l'extérieur de la place de la République en me signifiant que j'étais "d'extrême droite, car c'est bien connu" (vous avouerez que l'argument ne souffre ainsi d'aucun débat). Je tentais de résister avec quelques amis présents sur place sans parvenir à mes fins. J'avais envie de mettre au tapis le grand costaud tant j'étais sous l'emprise de ma propre fureur, dans l'espoir que cela démoraliserait sa petite bande qui le suivait de près avec une méthode très "CRS" pour le coup. Mais je me méfiais. Le grand con qui avait sorti sa lame quelques minutes auparavant pouvait partir dans un mauvais délire, et nous ne faisions pas le poids en nombre.

Au final, des gens qui n'étaient pas présents les jours précédents, se présentant avec un brassard "sécurité", certains ayant la dégaine de néo-nazis ou encore de black-blocks avec le look "capuche/écharpe" sur la bouche, étaient en train de souiller mon honneur, mes idéaux, me menacer physiquement et cette fois-ci donc, pas de flics pour assurer mon droit à la sûreté. Ces fachos entravaient la liberté d'expression par la violence et jetaient leurs vents mauvais sur "Nuit debout".

Ce n'est pas sur mon blog que je compte me justifier d'être un bon gauchiste dans l'âme. Ceux qui me connaissent savent - et pour certains me reprochent - d'être quelque peu "bisounours" sur mes valeurs libertaires. De même que je me revendique très clairement de l'éco-socialisme s'agissant de mes vues économiques. Plus gauchiste que moi, tu meurs, diraient certains, mais je ne suis pas homme d'étiquette. Malgré qu'il est bien connu que je sois malgré tout un indécrottable gauchiste, j'étais donc désormais un type d'extrême droite, moi qui n'ait jamais eu besoin de tomber dans les pièges de la haine. Cette agression intervint après un lobbying intensif sur ma propre page facebook (où je ne le censurerais pas)  d'un troll se faisant appeler "Bordeaux Gironde" tenant un blog lui-même intitulé "BordeauxBordel.antifa-net". Une page dédiée à la calomnie des activistes et lanceurs d'alerte n'ayant rien à voir de près ou de loin à l'extrême droite, va alors me diffamer en motivant son accusation avec un lien renvoyant à l'appréciation de "Bordeaux Bordel" sur le journal "Poil à Gratter !" que j'ai contribué à mettre en place :


Me voila donc associé à la mouvance Soralienne. N'ayant jamais adhéré à Egalité & Réconciliation ni même donné considération tant aux idéaux qu'en la personne d'Alain Soral, je suis malgré tout salis sans que je ne puisse y changer quoi que ce soit. Ajoutons que l'administrateur de la page "Citoyens contre le FN" parle explicitement de "virer" tant ma trogne que tous militants de l'UPR ou journalistes du Cercle des Volontaires, dont j'assume ici de dire qu'ils n'ont rien voir dans leurs idéaux avec les thèses de M. Soral. Mais bon, il s'agissait de salir par association toute entité un peu trop habile dans son travail d'éducation populaire. En tout cas, que l'administrateur de cette page m'explique comment on vire des personnes autrement que par la violence d'un lieu de rassemblement et qui est il pour décider de qui peut se présenter ou non dans un lieu public pour manifester avec ses concitoyens ?

Il faut dire que le reportage d'Agence infolibre a fait quelques 26.000 vues sur facebook et près de 800 partages en moins de 24 heures. L'on m'entend y proposer la stratégie d'occupation mobile de Paris qui a dû inquiéter sans doute quelques personnes quelque part...

Je suis donc un type d'extrême droite qui est un défenseur acharné de la démocratie directe, qui tolère même d'être accusé sur ma propre page de "facho" par des trolls sans jamais les censurer par seul souci d'être intègre sur la liberté d'opinion des uns et des autres, y compris à mon encontre ; je suis un facho d'extrême droite hostile à la peine de mort ; favorable à la légalisation du cannabis ; un facho d'extrême droite n'ayant jamais voté FN de ma vie, et qui dans une manifestation où j'étais finalement en osmose avec une jeunesse aussi réaliste sur notre condition sociale qu'universaliste dans ses valeurs, qui se retrouvait ainsi sanctuarisé dans son extrême-droititude "car c'est bien connu" et "qu'on ne discute pas avec l'extrême droite". Des arguments forts, n'est-il pas ?

Mon droit à la sûreté n'étant plus garanti, et la liberté d'expression qui se doit d'être un empire dans un mouvement tel que "Nuit Debout" n'étant plus assurée avec la présence de ces individus qui sont pourtant eux, de parfaits fachos, je ne pourrais donc être présent ce soir parmi vous. 

Je suis terriblement en colère et frustré de ce qu'il s'est passé. Jamais ces individus n'ont souhaité démontrer par la preuve que j'étais un type aux idées sulfureuses. Des manifestants consternés s'indignaient de ce qu'il se passait, mais comme aucun C.R.S n'était là pour exfiltrer ces merdeux, alors que leur présence fut constante les jours précédents, j'en arrive tout de même à m'interroger sur l'identité de mes agresseurs. 

Si toute ou partie d'entre eux provenaient des "services", dans ce cas, il revient aux policiers de faire eux-même le ménage dans leur institution. Car il est intolérable que nos forces de police soient utilisées à des fins politiques au profit de la tyrannie actuellement à l'oeuvre au plus haut sommet de l'Etat.

Si en revanche, ces individus venaient d'une toute autre entité (tel que le NPA de M. Besancenot, dont on sait qu'avec la C.N.T que cette formation politique est devenue un haut lieu d'infiltration pour ces milices fascistes promouvant l'inversion des valeurs et des idées par la violence), il revient de toute façon aux services de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure, dont je suis parfaitement conscient qu'elle surveille mes travaux y compris sur ce blog, de faire son travail pour s'assurer que de telles milices ultra-violentes, soient surveillées et exfiltrées le cas échéant, par les autorités compétentes. Certains parmi mes amis, déjà, me parlent de disposer d'un "service de sécurité personnel" du fait que, toute relative que soit ma visibilité sur internet, je gène forcément certains intérêts qui n'hésitent pas à recourir à des milices fascistes intelligemment auto-proclamées "antifas" pour chercher à m'intimider et m'empêcher de militer librement.

Je refuse de succomber à la peur. Le droit à la sûreté est la base du contrat social impliquant la légitimité d'un ordre juridique sur nos vies. Si pas un seul îlotier - en plein climat anxiogène sur l'état d'urgence - n'est là pour assurer le droit à la sûreté de tout un chacun, ou que les amitiés que je noue progressivement avec des gens dans un Mouvement où je ne me suis jamais senti dépaysé dans mes aspirations libertaires, ne permettent pas pour autant de garantir que ce seront bien les fachos réels qui seront poussés vers la sortie par le nombre, et non des "bisounours" dans mon genre, alors c'est qu'il n'y rien à espérer de notre désir de partage, d'échange, indépendamment de tous nos horizons de croyances et de questionnements politiques. Ces réflexions politiques seront donc réduites à des échanges sur quantités de sujets certes, mais je ne serai plus là pour évoquer le droit de résistance, la haute trahison dans le droit pénal, ce que l'on peut trouver dans les traités européens, le droit international, ou encore des stratégies d'occupation de la capitale qui soient à la fois pacifiques et efficientes.

Je ne suis certes pas indispensable, et je conviens que mes préoccupations sont tout à fait celles véhiculées par l'extrême droite. Mais si finalement, un seul d'entre nous n'a plus le droit de circuler et exprimer librement ses opinions dans un Mouvement populaire, alors nous avons déjà perdu la bataille qui visait à nous unifier vers un combat bien plus large que celui de mettre en échec la loi El Khomri. Je ne pourrais donc que m'en remettre à mes premiers réseaux, ceux pour qui mes idées affreusement "droitières" font sens, que l'on s'estime de gauche, de droite, ou comme moi, sans étiquette sur le front, si ce n'est celle de notre libre raison critique sur l'état social et démocratique de notre pays. De toute façon, demain matin, lundi, la réservation par le D.A.L de la place de la République sera terminée, et à n'en pas douter, Madame Hidalgo sera ravie de constater que les hordes de Robocop s'assureront que les braves gauchistes que nous étions, cesseront de "privatiser" l'espace public avec un petit coup de pouce de l'association militant pour le droit au logement.

Le Jubilé des peuples, répondant lui de la stratégie d'occupation que je proposais dans la vidéo qu'a relayé Agence Infolibre, ainsi que de revendications plus larges telles que la destitution du chef de l'Etat, la sortie de l'U.E, l'euro et l'OTAN et l'organisation d'une Constituante, est toujours prévue pour le 7 ; 8 et 9 mai prochain. A défaut de voir Nuit Debout trouver sa chance de créer les convergences et peut-être la stratégie d'occupation mobile pour initier un Mouvement durable et pacifique du fait que ces vents mauvais viennent compliquer le soutien "technique" que j'espérais apporter, je sais cependant que tous ceux qui viendront chatouiller les journalistes de propagande avec moi en Mai prochain, eux ne se poseront pas de question pour distinguer qui sont les vrais fachos des démocrates.

Je reconnais ma part d'amertume. Je ne me sens pas sali dans mon cœur, car je sais qui je suis et quelles sont mes valeurs, mais mon agression ne fait que succéder à de nombreuses autres ces derniers jours d'activistes ou alter-journalistes que je connais bien, que ce soit à Brest ou à Paris. Ce ne sont en rien des fascisants, et ils ne lâcheront rien comme moi, malgré ces agressions répétées au fil des années, voire des semaines pour certains d'entre nous. Les lanceurs d'alerte n'ont qu'à bien se tenir, tant que les cagoulés, crânes rasés et nervis de tous poils se réclamant de "l'antifascisme" continueront leur basse besogne, avec le quasi soutien des services de police et des formations politiques de gauche et les syndicats rendues totalement aveugles, car "c'est bien connu", "on ne discute pas avec l'extrême droite" au risque d'apprendre que l'extrême droite serait finalement de gauche...

Avec mes amitiés pour Matthieu et Jonathan qui ont mangé bien plus souvent que moi les coups des milices contre-révolutionnaires, et mes regrets de ne pouvoir être avec vous ce soir pour les indignés de la place de la République.
Sylvain Baron






15 commentaires:

  1. Courage , refais tes forces , c'est nous tous qui avons été attaqués au travers de ta personne , je t'envoie des pensées bouclier et restaurantes et j'encourage ceux qui lisent ceci à la faire aussi .La force de la pensée est à découvrir et à utiliser .

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    1. prends les en photos

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    3. Pour éviter que Nuit Debout soit détourné par les politiques et tous les complices du système pour planifier une contre révolution, je pense qu'il faut avant tout communiquer par internet avec Nuit Debout, je pense que c'est plus sûr et voir peut être beaucoup plus efficace.

      Si de nombreuses personnes qui défendent ton projet non reconnaissables par les antifa viennent à participer à Nuit debout, alors ni les antifa, ni tous les complices du système n'arriveront à organiser une contre révolution et n'arriveront à .

      Nous pouvons toujours compléter les framapads de Nuit Debout :

      https://semestriel.framapad.org/p/leurfairepeur

      https://semestriel.framapad.org/p/Groupe_animation_republique

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  3. Bienvenue au club select de l'Extrême Droite selon les antifas ! Une prochaine vidéo, que je prépare, va dénoncer ce procédé d'amalgame...

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  4. Gabriel, si tu voulais vraiment ne pas être de facto un membre de ce "club de l'extrême droite", tu devrais éviter de t'acoquiner avec le gus à l'égo démesuré à l'origine du "Mouvement du 14-Juillet" ex-membre de l'UPR et cætera.
    Suivre son blog, y répondre, t'y afficher est déjà une erreur en soi.

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    1. et toi qui ne dit pas ton nom une erreur tout court !
      Une erreur qui se fait une bien étrange idée de l'extrême droite !

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  5. Merci pour ton témoignage... inversion des valeurs, entrisme, police de la pensée, violence. On reconnaît les fafs à leurs méthodes. Qui dressent la liste des fréquentables ? Pourquoi on ne devrait pas discuter avec des gens d'un autre bord ? avec nous ou contre nous, c'est du totalitarisme

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  6. Courage Sylvain Baron, je te soutiens à 100 %.

    J'ai un peu complété deux framapads de nuit debout :

    https://semestriel.framapad.org/p/leurfairepeur

    https://semestriel.framapad.org/p/Groupe_animation_republique

    Je te propose aussi de les compléter.

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  7. Il n y a pas besoin d être d extrême droite pour être un menteur,pourri,un usurpateur et un récupérateur!
    Les antifasciste ont eut du flaire sur ce coup là

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  8. Il n y a pas besoin d être d extrême droite pour être un menteur,pourri,un usurpateur et un récupérateur!
    Les antifasciste ont eut du flaire sur ce coup là

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  9. Ils ne sont pas si cons les antifas, même si je les mets dans le même paquet d'extrême-droite que vous.

    L'Agence Info Libre (dès qu'on entend le mot "liberté", il faut sortir son revolver, est partie liée aux réseaux libertariens en France, et j'ai moi aussi, senti leur pâte que je repère vite, dans le mouvement Nuit debout.

    Il n'y a qu'à connaître la façon dont ce mouvement tourne sur les réseaux sociaux dans les milieux libéraux cons pour ne plus avoir de doute.

    Depuis la Manif Pour Tous, l'extrême-droite se dispute la rue avec leurs coreligionnaires d'extrême-gauche , la démocratie directe (le mouvement international de démocratie direct est sous contrôle des libertariens).

    Le but est toujours le même, déstabiliser l'Etat qu'ils exècrent, par tous les moyens, le chaos engendrant selon eux, le meilleur ordre libéral.

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