Mesdames, Messieurs les policiers,
C'est en tant qu'activiste, simple citoyen et révolutionnaire parfaitement en phase avec mes convictions, que je souhaite vous faire parvenir ce mémorandum. Celui-ci vise à vous faire connaître, ce qui selon moi, pourrait à la foi garantir le soutien des réseaux alternatifs dans votre mobilisation, mais aussi sur le long terme, redessiner les contours d'une politique de sécurité publique qui satisfasse autant vos exigences professionnelles, que le soucis de meilleur contrôle de votre institution que réclame un très grand nombre de nos concitoyens.
Vous le savez, différentes études autant que votre quotidien, témoignent que les Français sont globalement méfiants vis-à-vis de la police nationale. Paradoxalement, tel n'est pas le cas de l'Armée qui continue malgré l'usage politique qui est fait de celle-ci (et violant expressément nos principes constitutionnels et le droit international en la matière), de bénéficier d'un capital sympathie très important au sein de la population.
Le problème peut paraître insoluble du fait de la spécificité de vos missions, et pourtant il ne l'est pas, si tant est que vos revendications s'élargissent, ou à minima, tiennent compte des observations que je souhaite faire valoir dans ce document. En voici les principaux points :
I - LES FRANÇAIS NE SOUTIENNENT JAMAIS DES REVENDICATIONS CORPORATIVES
Nombre de manifestations ces dernières années, ont mobilisé des fonctionnaires et travailleurs de différents secteurs d'activité, sans que jamais les Français dans leur écrasante majorité, ne s'y soient intéressés suffisamment.
Pour la bonne et simple raison que les revendications corporatives sont considérées comme particulières, n'ayant aucune influence sur l'ensemble des politiques publiques du pays, ni même de quoi inquiéter une « représentation » politique largement contestée. Elles ignorent le reste des citoyens et ne changent en pratique, absolument rien à leur quotidien. A ce titre, bien qu'une partie de vos revendications soient sensées intéresser tous nos compatriotes car touchant de près à la gestion publique de leur sécurité individuelle, la mobilisation citoyenne restera timide sans un élargissement de vos exigences sur des questions d'intérêt général. Sans cette mobilisation citoyenne attendue, le Gouvernement se sentira suffisamment tranquillisé pour se jouer de vos mobilisations par les artifices habituels (promesses sans lendemain ; audition de porte-paroles syndicaux contestés et illégitimes ; censure ou diffamation médiatique ; sanctions administratives ; etc.)
C'est donc le premier élément de réflexion qu'il convient de tenir pour vous : quelles revendications plus généralistes seraient de nature à ne pas briser votre unité ; rester raccord même indirectement avec votre mission de maintien de l'ordre public ; et donner le sentiment à tous les citoyens politisés (partisans ou non) qui suivent votre mouvement sur les réseaux sociaux, que la police nationale reste constituée de citoyens en colère, avant même de parler de professionnels de la sécurité publique ?
Connaissant parfaitement les sujets politiques qui agitent sans cesse nos réseaux - tout de même constitués de plusieurs millions de personnes (tous partis, collectifs ou associations confondus) – je me bornerai à les citer par ordre d'importance pour que vous puissiez les méditer :
- Renverser l'oligarchie (à commencer par le chef d’État et son gouvernement)
- Sortir de l'Union européenne, l'euro et l'OTAN
- Établir un processus constituant
Ces revendications portant sur l'intérêt général, ne sont absolument pas distinctes de la question des politiques de sécurité publique, à bien observer les choses :
Il va de soi que les responsables de l’aggravation d'un climat social et politique favorisant la criminalité en France, sont nos mandataires. Nous pouvons affirmer et démontrer que François Hollande, ainsi que certains de ses ministres, portent une très lourde responsabilité quant aux vagues de terrorisme qu'a connu la France ces deux dernières années. Pensez aux passeports des meurtriers du Bataclan, et le soutien diplomatique et militaire très appuyé de M. Hollande, aux « rebelles modérés » qui sévissent en Syrie. Je puis affirmer que M. Hollande, dans un État de droit qui se respecte, devrait logiquement être traduit en Justice pour financement du terrorisme ; intelligences avec des puissances étrangères et crimes contre l'humanité. La Haute Cour de la République (constituée de députés, sénateurs et magistrats) aurait dûe depuis longtemps être instituée pour juger ces crimes et voter sa destitution (nous pourrions en dire autant de son prédécesseur).
A l'égal de tous les citoyens, vous observez les graves manquements, pour ne pas dire les trahisons répétées de notre oligarchie politique, quant à garantir la sûreté intérieure de notre territoire, ainsi que notre indépendance et notre neutralité sur les conflits menés dans certains pays par des puissances étrangères réellement malveillantes (Qatar ; Arabie Saoudite ; Jordanie ; Turquie ; USA ; Royaume-Uni ; Israël). Outre les attentats, les vagues de réfugiés et de migrants que la France se doit d'assumer en plus de sa diversité déjà fort mal intégrée dans les ghettos, ne sont qu'un des symptômes de l'abandon de notre pays par le gouvernement et le parlement. Si vous n'entendez pas le cri du peuple à ce sujet, ou que celui-ci vous paraisse trop sensible pour que vous puissiez le relayer d'une façon ou d'une autre, l'on observera que vous refuserez comme tous les autres manifestants avant vous, d'attaquer le mal, à la racine.
Je tiens à signaler ici, que la contestation et l'éviction du gouvernement, ne sont pas de nature à fragiliser l’État. En cas de vacance de la présidence de la République, c'est le président du Sénat qui reprend la main provisoirement. Les questions plus politiques devront se résoudre à la faveur d'une élection anticipée.
La sortie de l'Union européenne et de l'euro couvrent deux aspects des intérêts fondamentaux de la nation : La démocratie (la souveraineté nationale est réputée une et indivisible, imprescriptible et inaliénable) et le bien-être social. Ce mémorandum n'ayant pas vocation à devenir un cours magistral sur l'économie politique et la philosophie du droit, je m'en remets simplement à votre bon sens de citoyens : dans quelles conditions l'intégration européenne s'est déroulée jusque-là ? (Dans le respect des référendums ou non) ? Est-ce que les promesses sur l'intérêt des traités ratifiés et de l'euro ont été tenues ? La France est-elle le seul pays en déclin économique en Europe ou une majorité d'autres peuples sont actuellement en souffrance ? Existe-t-il un peuple européen unifié sous un même socle culturel, linguistique, historique, géographique et économique ? Qui sont les réels bénéficiaires des traités actuellement ratifiés ? De quelle légitimité démocratique l'U.E bénéficie-t-elle ? Quel est l'impact des dérégulations financières et sur le commerce international inscrites dans le Traité de Lisbonne, y'a t'il sur l'emploi et par voie de conséquence sur le climat social ? Quid de la Suisse et de la Norvège qui sont hors de l'U.E et l'euro ?
L'autre grand débat qui agite nos réseaux politiques (toutes tendances confondues) porte sur l'organisation d'une Constituante. Globalement, il s'agit de redessiner le contour de l'ensemble de nos institutions et conquérir de nouveaux droits pour les citoyens tels que :
- Le Référendum d'Initiative Populaire Révocatoire
- Le Référendum d'Initiative Populaire Législatif
- La séparation définitive des pouvoirs et la reconnaissance de certains autres (comme les médias, la police ou l'armée)
- La réforme du mode de désignation de notre représentation politique
Pour les policiers, cette revendication n'est absolument pas anecdotique et sans conséquences. Cela signifie d'abord que tant votre institution, que la gendarmerie nationale (et plus globalement l'ensemble des armées), mais aussi l'autorité judiciaire, verront les principes constitutionnels qui les régissent, changer profondément, cela au service du peuple. Il y a donc énormément de débats entre professionnels et citoyens à tenir pour chacune des institutions du pays, pour que nos services publics s'améliorent considérablement dans leur fonctionnement au profit de tous. Un des nombreux débats qui pourrait par exemple s'imposer à votre corps professionnel, est celui de l'autorité politique la plus à même de superviser la police, et des modes d'évolution de carrière des policiers.
II - LES FRANÇAIS ONT TOUJOURS PEUR DE LA POLICE !
Les revendications exprimées par les policiers (telles que je les ai lues ou entendues), sont à mon sens, parfaitement légitimes, bien que certaines méritent un débat public plus intense. Ces revendications portent sur :
- La redéfinition du régime de légitime défense pour un policier dans l'exercice de ses fonctions.
- Les moyens nécessaires pour que la police dispose d'équipements et matériels en qualité et en quantité suffisante, ainsi que la salubrité des locaux.
- La culture plutôt laxiste d'un trop grand nombre de magistrats, qui se doit d'être entravée par des régimes de peines minimales à faire appliquer pour un certain type de délinquance ou encore la récidive.
- Que la hiérarchie administrative des policiers, soit liée à des évolutions de carrière des policiers de terrain, et non liée à des placements plus politiques.
- Fin de la politique du chiffre au bénéfice de la qualité du service rendu à la nation.
- Simplification des procédures administratives préalables à l'instruction judiciaire.
Ajoutons que nombre de policiers n'hésitent pas à scander (à juste titre) dans vos rassemblements, la volonté que Jean-Marc Falcone (directeur de la police nationale) et Bernard Cazeneuve (Ministre de l'Intérieur) remettent leur démission au Gouvernement.
Je souhaite ici faire remarquer que ces revendications sont pour les trois premières d'entre-elles, de nature à susciter des polémiques auxquelles il est indispensable de répondre et rassurer.
Certains policiers m'ont évoqué les procédures auxquelles étaient renvoyées les gendarmes, lorsque ces derniers eurent l'obligation dans le cadre d'un péril imminent, de faire usage de leur arme. Ces procédures seraient moins contraignantes et accusatoires, et rendraient caduques l'automaticité d'une mise en examen, voire une mise à pied, le temps que les investigations nécessaires soient produites.
Il faudrait donc préciser quelles sont la nature de ces procédures, démontrer en quoi elles ne préjugent pas des poursuites judiciaires en cas de réel abus de l'usage de l'arme de service, tout en maintenant à l'équilibre, le devoir pour un fonctionnaire de protéger sa vie, celle de ses collègues et du public, en cas de nécessité ultime.
Par ailleurs, les questions du recrutement et de la formation des officiers de police, ont un corollaire évident sur la proportion de l'usage de la force et plus particulièrement des armes de service, et doivent donc impérativement être abordées à ce titre, là aussi pour que des propositions concrètes soient adressées au peuple, tendant à la fois à le rassurer sur la responsabilité pénale des agents en cas de graves manquements, et garantir à tous les fonctionnaires de police que leur droit légitime de se défendre face à un péril manifestement grave et imminent, sera respecté.
Ce point d'équilibre entre responsabilité pénale des agents et nécessité de l'usage des armes de service dans des contextes opérationnels particuliers sans que cela n'entraîne des poursuites dévastatrices sur le plan moral et professionnel, est un débat profond et sensible. Les policiers doivent à la foi démontrer les raisons qui exigent des assouplissements législatifs à ce sujet, mais aussi leur responsabilité assumée quant aux risques judiciaires qui resteront les leurs, en cas d'abus ayant entraîné des blessures létales ou non, à un individu.
J'ajoute que les « bavures » volontiers médiatisées, alimentent un discrédit réel de l'institution auprès de la population. Ce n'est pas seulement le problème de l'arme de service et de son usage qui suscitera des polémiques, mais aussi de la pertinence de certaines armes non létales (notamment pour réprimer des manifestations) ; les procédures de légitime défense proportionnées (blesser pour désarmer quand c'est possible plutôt que tuer) ; les procédures d'immobilisation d'un individu réfractaire (quelques cas d'étouffement involontaire suffisent à interroger la population sur les méthodes et abus de celles-ci) ; ou encore la relation au quotidien entre la population et la police (contrôles d'identité répétés ; politesse ; tonalité des échanges lorsque l'individu n'est manifestement pas vindicatif ou violent, redéploiement des îlotiers dans les quartiers ; rappel à la loi privilégié au détriment de la politique du chiffre avec les citoyens de bonne volonté, etc.). C'est précisément sur ce terrain de réflexion, que la plupart des Français attendent des propositions de leurs policiers. J'ajoute en outre, que si l'esprit de corps est indispensable au fonctionnement même de votre institution et garantit la sécurité des équipiers entre eux, il ne saurait être question d'abuser de cette culture institutionnelle, lorsque des agents face à leurs collègues, démontrent manifestement leur manque de professionnalisme. C'est l'image de la police nationale toute entière qui repose sur chacun de ses membres. Le moindre abus (sérieux) de la part d'un policier qui ne trouve aucune réponse de la part de ses équipiers, et c'est l'ensemble de vos collègues qui verront leur image entachée indirectement. Le métier de policier, plus que tout autre, est extrêmement exigeant, et implique des dispositions psychiques rares (contrôle de soi face à des situations de stress intense). Par conséquent, l'amélioration progressive de l'image de l'institution passera entre autres, par votre volonté mutuelle d'écarter des missions de sécurité publique les collègues les plus dangereux pour leurs équipiers et la population, et l'image même de la police nationale. De la même façon, le recadrage constant et mutuel des comportements les plus inacceptables, doit motiver les policiers ayant des difficultés à gérer leur stress, à se reposer un peu sur ses collègues.
Ces questions tant ressassées sont difficiles à aborder pour chacun d'entre-vous, mais elles sont directement liées à la nature du service public que vous rendez, et à l'équilibre exact entre l'assujettissement de la police nationale à la volonté du peuple, et les pouvoirs qui sont conférés à chaque membre de votre institution pour mener à bien ses missions.
2) La question des moyens ne saurait être abordée, sans faire un détour par quelques thématiques importantes pour les citoyens. Deux me semblent pertinentes à soulever. Je constate dans un premier temps, que la police du Royaume de Belgique, préfère utiliser des canons à eau plutôt que d'autres types d'armes non létales pour disperser des manifestations non autorisées. Sans doute, d'autres moyens peuvent permettre l'aboutissement de telles missions, sans avoir à déplorer un œil crevé au flashball ou un individu tué par une grenade dispersante ayant atterrit au mauvais endroit et au mauvais moment. Toujours est-il, que les équipements et méthodes permettant de disperser des foules récalcitrantes, doivent totalement être revus. Certes, c'est à la base par la prévention que l'on est sensé éviter ce dernier recours, notamment par l'interpellation des casseurs et groupuscules violents lorsqu'ils sont repérés et suivis avant leur arrivée dans un rassemblement. En soit, l'autorité du Commissaire (ou tout autre fonctionnaire) détaché à l'organisation de la sûreté des cortèges et rassemblements, doit prévaloir sur les consignes du préfet, forcément liées à des décisions politiques. Les mêmes mesures de prévention, doivent porter encore une fois sur le professionnalisme et la gestion du stress des agents recrutés et formés à ces missions précises, mais aussi sur le dialogue qui reste souvent le grand absent dans les interactions entre manifestants et police nationale. Par exemple, qu'est-ce qui empêche une autorité policière, d'apporter des consignes simples aux manifestants quant aux horaires à respecter ; le civisme espéré ; et les mesures de sécurité (et de dégagement) à prendre en cas de présence de casseurs dans les cortèges ? Cela devrait être une logique préventive allant de soi, et qui n'est pourtant jamais mise en œuvre sur le terrain.
Une fois ces mesures de prévention déclinées, il reste manifestement un énorme travail à produire sur le choix et l'usage des armes non létales à des fins répressives manifestement indépassables. Autant que possible, c'est bien le fait de repousser sans violence les manifestants vers différentes issues qui doit être la norme. Lorsqu'il s'agit de gérer des casseurs ou individus violents, la dispersion n'a alors plus beaucoup de sens face à la nécessité d'interpeller les délinquants. C'est donc des méthodes de pénétration des foules, de sécurisation des agents et d'interpellation maîtrisées et justifiées qu'il convient de méditer. L'usage des armes non létales doit être privilégié uniquement lorsqu'il est possible de distinguer les délinquants des foules pacifiques. Les dommages collatéraux ne peuvent être la norme consentie, lorsque la prévention et la proportion de la force, peuvent jouer à plein dans de telles missions. Bien entendu, cela ne préjuge pas des difficultés rencontrées sur le terrain dans des circonstances très particulières. Mais il me semble nécessaire que les policiers, et en particulier ceux officiant pour le corps des Compagnies Républicaines de Sécurité, doivent impérativement réfléchir à ces considérations, mêlant gestion du matériel adéquat, prévention, et répression ciblée.
Un autre point à soulever, rentre parfaitement dans vos récriminations sur l'insalubrité de vos locaux. Tout citoyen ayant un jour eu à subir une garde à vue, sait que les pièces réservées à ces fins sont totalement indignes d'un pays comme le notre. Les couchettes sont dures, étroites et ne permettent aucun repos. Les pièces sont sales et oppressantes. Il n'y a rien à perdre à faire savoir aux citoyens, que ce n'est pas seulement la condition des policiers qui entre en ligne de compte dans de telles revendications, mais bien aussi celles des prévenus (présumés innocents) qui peuvent un jour avoir à connaître une procédure de mise en garde à vue.
3) La question du traitement judiciaire de la criminalité mérite une réflexion engageant tous les citoyens. Il n'est pas normal que la récidive, et plus globalement les faits de grande délinquance ou de « criminalité ordinaire » ne trouvent aucun traitement judiciaire et politique à même d'obtenir des résultats de long terme, qui bénéficient à tous.
Il y a donc des débats à ouvrir (voire des revendications claires à ajouter) pour améliorer ce qui peut l'être. En premier lieu, la prévention de la délinquance doit rester le maître-mot d'une politique de sécurité publique. Celle-ci peut se diviser factuellement en plusieurs axiomes que je laisse à votre réflexion :
- La restauration du service militaire
- La légalisation et la réglementation de la vente de cannabis
- La démolition des ghettos et une politique d'urbanisme pertinente et sociale
- La fin du logement social au bénéfice du logement public (diversification des populations au sein d'un même quartier dit « populaire » par l'absence de plafond de revenus pour les ayant droit)
- La régulation drastique de l'immigration illégale
- La prévention de celle-ci dans le cadre de notre politique internationale
- Le plein emploi (c'est réellement possible en dehors des traités européens)
- L'éducation
- Le redéploiement d'une police de proximité
Une fois ces pistes dégagées quant à ce qui permet de prévenir la délinquance, reste le régime des peines pour les délits et crimes constatés.
- L'impunité totale pour les crimes graves et les faits de violence.
- La création de centres disciplinaires au sein de l'Armée pour certains faits de délinquance
- La construction de centres de détention à taille humaine, réduisant drastiquement la promiscuité et les violences en leur sein, et la destruction progressive des usines à criminalité que sont les centres pénitentiaires d'aujourd'hui.
- La restauration des peines plancher en cas de récidive.
- L'expulsion automatique des étrangers s'étant rendus coupables d'un délit ou un crime en France, une fois leur peine terminée
- Des moyens humains et matériels accordés à la Justice qui satisfassent la nécessité de décisions judiciaires promptes et efficientes.
- Des droits supplémentaires accordés aux victimes pour mieux se défendre face au laxisme d'un magistrat.
- Une meilleure formation des juges et des procureurs de la République.
- Une réforme complète de l'autorité judiciaire (liée à des travaux constituants) pour garantir à la foi son indépendance, et son contrôle clair par des autorités mandatées directement par le peuple..
Certains débats comme la légalisation et la réglementation de la vente de cannabis sont sensibles, mais ne peuvent être médités sous l'unique aspect moral de la question. Notons pour commencer que le cannabis reste un produit aux conséquences sanitaires et psychiques nettement moins sérieuses que des produits stupéfiants telles que la cocaïne, l’héroïne, le crack, mais aussi des produits parfaitement légaux comme l'alcool. Ajoutons que la politique de prohibition de l'alcool aux USA au début du siècle dernier, a eu strictement les mêmes effets en terme de violence et de réseaux de criminalité organisés, qu'en France aujourd'hui avec la prohibition du cannabis. Ajoutons pour conclure, que rien ne permet de contrôler la qualité sanitaire des produits vendus, ni même s'assurer que l'argent récolté n'ira pas entretenir d'autres formes de criminalité. La légalisation peut permettre une reconversion d'une partie des revendeurs actuels dans un cadre licite de leur activité. Elle aura pour conséquence la baisse sensible de la criminalité liée, et la réaffectation des missions de police vers la répression d'activités criminelles autrement plus graves que la vente ou la simple consommation de cannabis. En outre, à l'égal de tous les citoyens, les policiers et leurs familles sont sensibles à diverses maladies graves, qui ne trouvent pas un panel pharmacologique plus diversifié du fait d'une prohibition qui a été largement influencée dans l'histoire, par les lobbies pharmaceutiques eux-mêmes. Le T.H.C et son corollaire le C.B.D sont pourtant des molécules qui ont impact réel sur certains cancers, la sclérose en plaque, les problèmes de sommeil, de traitement de la douleur ou de la dépression, pour ne citer que les aspects médicaux les plus connus. La légalisation du cannabis dans le pays champion d'Europe en terme de consommation (et de répression), ne peut-être l'alpha et l'oméga d'une politique de sécurité et de santé publique. Mais accompagné d'autres mesures indispensables, cela peut jouer à plein. Raison pour laquelle, la considération morale ou les consignes habituelles sur la répression liée à ce produit, doivent être totalement distinguées d'une réflexion d'ensemble.
III – LES NÉCESSITES DE COMMUNICATION ET D’INDÉPENDANCE
Les deux premières parties de ce document, se sont concentrées sur les considérations politiques quant aux revendications policières, vues sous le prisme du citoyen lambda qui s'interroge, voire s'effarouche de certaines thématiques sensibles abordées à cette occasion. L'objectif étant évidemment de permettre à la foi aux revendications strictement corporatives des policiers de pouvoir devenir audibles et bien reçues, cela en les maintenant telles quelles, et en ajoutant de nouvelles plus propres aux espérances du contribuable afin que le lien soit définitivement tissé entre la police et les citoyens.
Une autre dimension de votre mouvement porte sur son organisation et les formes de sa communication. Elles dépendent étroitement de vos objectifs et de votre radicalité sur ceux-ci, mais aussi de votre attention particulière des craintes des citoyens qui accordent leur attention à votre mouvement.
Je compte proposer ici, différentes tâches militantes, qui pourraient de très loin jouer en faveur d'un rassemblement toujours plus large
1 - Désignation des portes-parole.
Tout corps social, association, ou collectif, nécessite qu'une subdivision des tâches soit bien organisée pour gagner en efficience. La question du porte-parole est sensible, et dans le cadre d'une indépendance de votre mouvement par rapport aux syndicats, exige un peu d'auto-organisation.
Tout d'abord, chaque commissariat doit pouvoir trouver un référent, soit en raison de son grade (par défaut), soit en raison des qualités que l'ensemble de ses collègues lui reconnaissent en terme de communication et de culture générale (toujours utile dans les débats politiques). Le plébiscite est la forme la plus simple et la plus démocratique de désigner un mandataire. Cela exige l'absence de candidature de quiconque, mais simplement des propositions et votes pour qu'une personnalité se distingue parmi tant d'autres.
Ces référents doivent pouvoir eux-mêmes récolter ou faire remonter de l'information à des référents départementaux. A moins que tous les policiers dans un même département, soient capables de plébisciter un seul collègue connu de tous dans le département, le plus simple restera de procéder à un tirage au sort parmi tous les référents nominés dans les commissariats du département.
La même procédure peut être adoptée au niveau régional.
S'agissant du niveau national, trois porte-paroles permettront largement de dégager assez de temps pour communiquer avec les médias et les policiers, sans mobiliser une seule personne à plein temps. Le plébiscite est là encore une bonne solution. Certains policiers (ou gendarmes) à la retraite sont un peu connus pour leurs publications, livres, ou vidéos de la part de leurs collègues. Ajoutons, que même au sein des syndicats, il se trouvent des policiers encore assujettis à la défense des intérêts de leurs collègues, et non d'intérêts politiques particuliers.
Ces communicants doivent être irréprochables sur certains aspects, pour éviter des polémiques inutiles. Ils doivent notamment :
- N'être encartés ou réputés soutien actif à aucun parti politique.
- Disposer d'une solide culture générale et politique
- Maîtriser correctement la langue française
- Être habiles pour évoquer des sujets sensibles avec justesse et mesure
- Révocables par vote dans chaque commissariat en cas de dérive
Dans l'idéal, je pense que trois porte-parole au cursus différent peuvent contribuer très fortement à l'amplification de la contestation. L'un (au-moins) devrait évidemment faire partie du corps de la police nationale. Un autre, devrait faire partie du corps de la gendarmerie (et je ne peux m'empêcher de penser au Général Bertrand Soubelet). Un troisième serait un atout indéniable s'il n'est ni policier, ni gendarme, mais représentatif des attentes des citoyens. Un excellent magistrat ou un associatif doué sur les débats institutionnels vous aiderait sans nul doute à cette tâche.
Un plébiscite suivi d'un vote organisé dans tous les commissariats de France, peut en quelques jours, vous permettre de désigner de tels mandataires.
La rédaction d'un mandat précisant les limites de leur liberté de ton et les revendications indispensables à communiquer peut être utile au bon contrôle de ces mandataires.
2 - Tous les policiers sont des portes-parole.
A l'ère des réseaux sociaux, communiquer n'a jamais été aussi simple et à la portée de tous. Encore faut-il s'essayer à l'exercice pour chacun. Le support vidéo est à ce titre le meilleur qui soit sur internet. Une vidéo directement publiée sur Facebook, fera automatiquement plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de vues en moins d'une heure. Une vidéo publiée sur Youtube aura un impact équivalent avec un peu plus de temps. Un site internet dédié au « Collectif Policiers en Colère » et permettant de publier des témoignages vidéo et écrits de policiers, ainsi que les dates et lieux d'événements, sera un excellent outil pour communiquer à l'attention expresse des citoyens.
L'idéal, du fait que beaucoup de policiers préfèrent maintenir leur anonymat, est de disposer de monteurs vidéos dans les commissariats sachant flouter des visages, ou à défaut, témoigner avec un masque. A ce sujet, notons que le masque « Anonymous », est immédiatement évocateur pour tous les cercles militants. N'hésitez pas à vous équiper de quelques-uns de ces masques dans vos rassemblements, et vous filmer mutuellement pour apporter vos témoignages
Quelques questions mériteront d'être abordées pour réduire les passions au sujet de la police. Celles qui portent notamment sur tous les sujets polémiques (violences policières ; utilisation politique de l'institution ; légitime défense, etc.). Le fait d'engager des témoignages sur ces questions sensibles, est un moyen simple de rassurer, ré-humaniser votre travail aux yeux des citoyens et expliquer par différents exemples et un grand nombre de témoignages différents, ce qui reste incompris ou contesté par la population. Elles ne préjugent pas des autres thèmes abordés.
L'objectif étant d'inonder les réseaux sociaux de telles vidéos, pour que plus aucun internaute (notamment sur Facebook) ne puisse ignorer la puissance de votre mouvement.
De la même façon, les citoyens qui se déplacent pour vous soutenir, s'interrogeront sur vos revendications (notamment et encore une fois, sur les plus polémiques), et il est essentiel d'engager la discussion avec eux, avec le sourire chaque fois que c'est possible. Beaucoup ne pourront s'empêcher de rentrer dans des débats plus politiques. Ne craignez pas ceux-ci, mais restez méfiants sur vos déclarations, lorsqu'elles touchent à vos opinions partisanes ou à des sujets qu'il convient de traiter avec délicatesse. Il restera que cela sera toujours bien vu pour un citoyen, d'entendre un policier parler de sujets relativement éloignés de son métier, mais touchant à l'intérêt général.
3 – Des rassemblements organisés pour attirer le plus grand monde
La plupart des Français, restent indisponibles à toute mobilisation en semaine. Beaucoup, doivent s'organiser suffisamment tôt à l'avance pour se déplacer à un lieu de rendez-vous. A ce titre, il convient de déclarer des rassemblements chaque week-end dans les grandes villes, si possible dans l'après-midi. Ce sont ces périodes qui auront la plus grande capacité à mobiliser les masses. Si la préfecture de Paris réclame au moins trois jours de battement pour qu'une place soit réservée dans de bonnes conditions, il en va de même pour les citoyens qui organisent leur agenda en fonction de vos mobilisations.
Bien entendu, cela ne retire pas le fait qu'organiser chaque soir des « coups de pression » soit utile à un plan de communication d'ensemble. Sachez juste, que seuls les gens sans activité, et notamment dans les réseaux militants, seront à même de se déplacer dans ce cas pour vous rejoindre.
Raison pour laquelle, une communication largement exprimée à l'attention de ces réseaux associatifs et des précaires de façon générale, peut vous permettre d'obtenir un soutien plus élevé chaque soir, entre chaque grand rassemblement du week-end.
4- Restez maîtres de vos rassemblements
Vous êtes des professionnels de la sécurité, et même s'il faut s'attendre à ce que le gouvernement cherche le moyen de diriger vers vos cortèges et rassemblement quelques groupuscules missionnés pour semer la zizanie, la plupart des casseurs, antifas, blackbloc, etc. ne seront pas assez fous pour prendre le risque de vous défier directement.
Ce qui n'empêche pas dans les événements les plus importants, d'assurer un minimum de service d'ordre et d'adresser quelques consignes sommaires de civisme à l'ensemble des personnes présentes.
Le gouvernement se trouve aussi empêché d'exiger une répression de vos rassemblements spontanés et non déclarés, notamment par les forces de gendarmerie. Non seulement parce que le moindre coup de sang entre policiers et gendarmes pourrait dégénérer gravement entre différents hommes armés, mais aussi tout bêtement du fait que les gendarmes sont naturellement en osmose avec vos revendications. A ce titre, les citoyens qui viendront vers vous, le feront dans l'idée qu'il n'y aura logiquement pas de risque de se retrouver dans une confrontation les exposant à des gaz lacrymogènes, des coups de tonfa ou autres moyens répressifs. Respectez cette nécessité de sécurité, et communiquez à l'attention des gendarmes pour obtenir leur adhésion plus directe et sur le long terme de vos initiatives. Ce dernier point m'amène à une conclusion de ce document que je me dois de vous livrer et qui portera sur une question extrêmement sensible.
IV - LA POLICE ET L’ARMÉE SONT LES SEULES INSTITUTIONS A DÉCIDER DU SORT D'UNE RÉVOLUTION
Sans m'étendre sur mon cursus personnel, j'ai passé près de six années de ma vie à étudier les processus révolutionnaires, écrire à ce sujet et initier des projets militants en ce sens.
Un aspect que le commun des mortels n'a pas loisir de comprendre ou étudier sur les révolutions, c'est qu'elles ne sont jamais le fait du peuple dans l'aspect concret de la réalisation de leur premier objectif, mais le plus souvent celui de l'Armée, et par extension, celui de la police.
Une révolution, est le strict moment, où sous l'impulsion d'un mouvement populaire (pouvant être généré par un mouvement plus corporatif au départ), l'une des deux institutions régaliennes du pays (l'armée ou la police) retire son allégeance au chef d’État et à son gouvernement.
Deux épisodes très différents et relativement proches en témoignent, chacun à leur façon. La révolution tunisienne a vu l'éviction de Ben Ali aux commandes de la Tunisie, le jour même où l'Armée lui a laissé quelques minutes pour faire ses valises. Pourtant, jamais le peuple tunisien n'a pénétré le palais présidentiel. La révolution des Œillets est en vérité un putsch militaire, mais ayant conduit à ce qu'un gouvernement civil soit institué en guise de transition. Il en va de même pour le putsch d'Alger, auquel d'ailleurs une compagnie de C.R.S a contribué en faisant défection alors qu'elle était missionnée pour entraver les militaires qui débarquaient en Corse depuis l'Algérie.
Dans tous les cas, ce n'est jamais par la pénétration d'un bâtiment présidentiel par des foules en colère, qu'un dirigeant est destitué, particulièrement dans les pays les plus solidement organisés institutionnellement.
Voila pourquoi votre colère inquiète réellement en haut lieu, qu'elle ravit une poignée de dissidents, et génère des espérances qui paraissaient totalement improbables il y a quelques semaines encore.
Habituellement, les forces de police sont utilisées pour réprimer les mouvements de contestation. De façon assez rare, c'est l'Armée qui lassée des reniements d'une classe politique totalement corrompue, fait table rase de celle-ci pour le meilleur ou pour le pire. Je n'ai observé dans aucune de mes recherches, un épisode révolutionnaire dû à un mouvement policier. Cependant, nous avons observé des moments de fraternité réelle entre des foules en colère contre un gouvernement, et sa police nationale (dépose des casques et boucliers ; marche en parallèle des manifestants). Lorsque un mouvement populaire et durable remet en cause la légitimité d'un gouvernement, c'est souvent la nécessité de restaurer l'ordre public et la continuité de l’État, qui motive les militaires à agir, par la désobéissance revendiquée au chef suprême des Armées (soit le chef d’État).
Dans ce contexte, il y a une dimension historique absolument incommensurable pour les policiers, à être les premiers moteurs d'une révolution. Et bien des raisons objectivent cette nécessité :
Je réaffirme ici, que François Hollande devrait depuis longtemps être poursuivi dans les tribunaux pour crimes de haute trahison, financement du terrorisme et crimes contre l'humanité. Je peux justifier en faits et en droit, ce qui rend légitime son éviction par les corps constitués de son mandat. Mais d'autres (et innombrables) personnalités politiques ne cessent de se distinguer pour des crimes similaires, ou des faits de corruption, malversations, détournements de fonds publics, etc. Nous en sommes tous conscients. C'est bien une oligarchie parfaitement mafieuse qui contrôle le gouvernement et le parlement. La Justice est impuissante quand elle n'est pas collaboratrice. La police et l'armée, sont les deux dernières portes de secours institutionnelles des Français face à ce délitement de notre appareil d’État.
La gestion des foules occupant l'espace public, si elle se fait en bonne intelligence entre les citoyens et sa police, évitera des bains de sang et des confrontations inutiles. Si c'est la police ou l'armée qui est à l'initiative d'un sursaut citoyen, alors il y a tout à parier que l'effort de mobilisation restera globalement pacifique et discipliné, et court dans le temps. Car le peuple n'aura pas à se confronter à une institution aux ordres d'un gouvernement aux abois, mais au contraire, pourra trouver le soutien passif de ses institutions régaliennes.
Contrairement aux cercles militants qui sont souvent perdus dans des désirs d'organisation horizontale de leur contestation, les corps régaliens sont nettement plus efficients du fait de leur organisation pyramidale. Le pragmatisme et la bonne gestion des foules reste l'objectif pour aller vite et avec le moins de difficultés que possible. Cette culture professionnelle peut s'avérer être un atout, pour faciliter un certain nombre d'initiatives complétant une mobilisation populaire.
Ce qu'il faut comprendre ici, c'est que personne ne vous demande de destituer le président de la République. Il y a une différence nette entre ne plus reconnaître l'autorité du chef d’État (attitude passive) et le contraindre à démissionner par la force.
En revanche, exiger sa destitution dans vos cortèges serait la marque d'une radicalité et d'une conscience politique (et de justice) des policiers qui serait immédiatement mobilisatrice. Le fait que la police et la gendarmerie soient d'une certaine façon, en étroite relation, jette un pont à l'attention de l'institution militaire, qui est la plus à même de faire pression en ce sens au profit du peuple.
La question de la transition politique ne doit pas se poser. L'article 7 de la Constitution règle déjà cette question. Par ailleurs, c'est durant le moment de mobilisation du peuple le plus intense, que des personnalités émergent. Elles pourront soient être plébiscitées à différents postes ministériels avant d'être légitimées par référendum, soit être soumises au jeu électoral. Les policiers à ce titre, doivent méditer à qui pourrait fédérer l'ensemble de leur corps professionnel, pour tenir les rênes de votre ministère de tutelle. De la même façon qu'il nous faudra trouver un bon économiste pour le ministère dédié, un excellent agronome pour le ministère de l'agriculture, un brillant géopolitologue pour les affaires étrangères, etc.
Des personnalités sont déjà très écoutées sur ces différents sujets par les cercles dissidents, ceux-là même qui en dehors de toutes attaches partisanes (la plupart préfèrent s'abstenir de voter), discutent sur les réseaux sociaux de la pertinence qu'il y aurait à soutenir votre contestation ou non.
Je puis assurer que ces citoyens sont des centaines de milliers pour leur partie la plus éduquée à la chose politique, et sauront proposer des noms au bon moment, tout en se joignant à vous dans une attitude profondément pacifique.
Notre culture politique et militante peut s'avérer un atout important pour les policiers, il suffit simplement d'entamer un dialogue.
Dans l'attente, pour que la voie reste ouverte à de tels débats, j'invite tous les policiers à poursuivre leur mobilisation ; à maintenir et amplifier votre volonté de pousser à la démission votre ministre de tutelle (cela remet en cause l'autorité même de François Hollande et de Manuel Valls) ; à recevoir les plaintes et dénonciations dans tous les commissariats, concernant les agissements (réellement répréhensibles) du chef de l’État et de certains de ses ministres (zèle procédurier jouant sur le moral du gouvernement et rapprochant clairement les citoyens de la police nationale) ; et à méditer les quelques observations que j'ai souhaité vous faire parvenir, pour qu'au-delà de vos légitimes attentes corporatives, ce soit bien le peuple tout entier qui gagne à vous suivre.
Je ne saurais trop faire remarquer que si par bonheur, les jeunes Français d'aujourd'hui pouvaient un jour raconter à leurs petits enfants, que c'est sur l'impulsion de la police nationale qu'ils destituèrent un gouvernement félon et produisirent les changements nécessaires pour que la France reste et demeure un pays où il fasse bon vivre, les relations entre la police et le peuple s'amélioreraient considérablement, au point sans doute, que votre institution jouisse pour de longues années, du même capital sympathie dont dispose l'Armée ou encore le corps des sapeurs-pompiers.
Dans l'espoir de votre aimable attention,