Mais avant est il
urgent de dresser un petit constat de la situation :
1) Nous souffrons moins
d'une crise économique, que d'une crise politique et allons y
franchement : d'une abolition de la démocratie. Ceux qui connaissent
les conférences d'Etienne Chouard sauront qu'elle n'a d'ailleurs
jamais vraiment existé au travers du suffrage électif...
2) Cette crise
démocratique se perçoit dans ses effets par un niveau d'abstention
record (près de la moitié de la population ne vote plus ou vote
blanc), en réponse à une déconnexion des attentes de la population avec le "choix" imposé par les "élites".
3) Les Français sont
tous à peu près conscients que le modèle économique qui nous est
imposé, n'est ni durable s'agissant des ressources, ni social
s'agissant d'une redistribution équitable de la richesse. Et il est
notable de constater qu'un défaitisme ambiant et mortifère tétanise
notre population.
4) Il est aussi notable
de constater que les médias contribuant à cette décrépitude quant à l'émancipation intellectuelle de notre peuple, en n'expliquant pas aux
Français comment et pourquoi le vrai pouvoir n'est plus en France,
mais à Bruxelles. Cela du fait même de l'empire d'un traité (que
nous avions refusé), d'une monnaie et plus encore d'une idéologie
géopolitique quasi-soviétique.
5) La propagande vise à
nous faire croire que le démantèlement de l'U.E et l'euro serait
une catastrophe, mais se garde bien de citer les pays tant en Europe
que dans le reste du Monde, qui vont mieux économiquement et
démocratiquement que les pays de la zone euro. De même, elle
n'explique pas que nombre d'économistes très sérieux, y compris
des prix Nobel nous encouragent à sortir de cette usine à gaz
monétaire. Des prix Nobel seraient ils assez stupides pour ruiner
leur aura et leur sérieux sur un mensonge économique ? Nos
politiciens sont-ils des prix Nobel d'économie, ou au contraire des gens
idéologisés à un seul et même modèle économique qui ne marche
pas depuis plus de 30 ans ?
Pour ceux qui ont compris
tout cela et posent un regard objectif sur ces questions, alors vous
pouvez lire la suite du texte. Pour les autres, et particulièrement
s'agissant de la mystification de la "construction"
européenne, je vous renvoie aux conférences de François
Asselineau. Non par esprit partisan (puisqu'il s'agit autant d'un
économiste que d'un politicien), mais je considère que cet homme
fait un magnifique boulot de pédagogie sur les traités, l'histoire
et la monnaie pour émanciper son auditoire d'un mythe
institutionnel.
Quel est donc le
problème numéro 1 à résoudre ?
Ce n'est pas l'annulation
toute ou partielle de la dette, nous n'avons pas le pouvoir.
Ce n'est pas non plus le problème du saccage environnemental, nous
n'avons pas le pouvoir. Ce n'est pas non plus la
réindustrialisation intelligente du pays, NOUS N'AVONS PAS LE
POUVOIR !
Le premier problème à
résoudre est donc de reprendre ce pouvoir. Et quelles
sont les options historiques que nous connaissons ?
1) Une bonne vieille
insurrection, mais pensez vous réellement qu'un peuple qui n'a plus
beaucoup d'espoir et est si divisé par ses affinités partisanes peut se lever contre le Système ?
2) Un coup d’État
militaire. Je pense que nous serons tous à peu près d'accord pour
dire que ça ne semble pas être dans les projets de notre armée, et
même de notre maréchaussée qui est totalement inféodée au
pouvoir politique actuel.
3) Une immense grève
générale. Techniquement c'est effectivement un moyen sur et rapide
de faire pression, mais si l'on considère que l'on a fabriqué une
classe d'employés de bureaux déjà éloignée d'une culture
ouvrière, et que l'on y ajoute toute la corruption politique et
syndicale qui noyaute les salariés et les petits patrons de PME, peu
de chance que les Français décident spontanément d'organiser un
tel mouvement.
4) Un Bankrun ?
Techniquement, c'est aussi un moyen très rapide de détruire
complètement un système financier qui subventionne les campagnes de
nos élites politiques, possède les médias et nous condamne à une
dette éternelle par le biais d'une création monétaire folle et
privée. Mais les différents appels au Bankrun sont restés lettre
morte jusqu'ici malheureusement.
En vérité, il faut
comprendre que pour des raisons sociologiques réellement complexes
et plurielles, on ne peut espérer une révolution en France, si les
conditions suivantes ne sont pas réunies :
a) Une part de paresse et
de manque de conviction induisent que si Révolution il y'a, elle
doit se faire "à la maison". Elle ne peut être qu'un
mouvement décentralisé, simplifié à l'extrême et peu coûteux en
temps et en argent.
b) Toute révolution doit
avoir un symbole d'unité du peuple, sans quoi, il ne s'agit pas
d'une révolution mais d'un mouvement d'humeur de quelques personnes
souvent politisées. Nous verrons que nous avons un symbole d'unité
possible à recouvrer.
c) Le processus
"révolutionnaire" doit être exponentiel de conception,
visible, éventuellement amusant et protecteur, et piloté par un
organe "neutre" au sens des partis politiques.
Maintenant, passons au
système de Révolte Monétaire que je vous propose et commençons
par nous poser la question de ce qu'est un SIGNE monétaire ?
A quoi sert exactement
le nom d'une devise ?
Pourquoi l'euro qui est en vérité une
monnaie commune (plus exactement un panier de 17 devises ayant un PEG identique) et n'imposait donc pas que l'on change de nom de
monnaie, a abolit le Signe monétaire qu'était le FRANC ?
Un signe monétaire
est un symbole politique. Derrière l'euro, se cache notre
appartenance à toutes les institutions européennes, les traités
actuellement en cours, et plus globalement un système géopolitique,
économique et monétaire international. Si le Peuple Souverain
décidait spontanément d'abandonner ce Signe Monétaire pour un
autre (à savoir le Franc), c'est tout un Système qui
s'effondrerait. Ce serait un séisme institutionnel qui assainirait
considérablement les choses et nous donnerait une fenêtre pour
prendre le pouvoir réellement.
Or, changer de
signe monétaire est en vérité aisé :
La première étape
commence avec un simple crayon à papier. Il suffit de marquer le mot
"FRANCS" sur les billets de banque, ce qui permet de
communiquer un message aux usagers qui se transmettront le billet
puisque la monnaie circule. Sachez que théoriquement, il suffit de
séquestrer ces « Francs » dans l'économie réelle pour
empêcher leur destruction. Cela demande donc le soutien des
commerçants et artisans ce qui ne pourrait venir que sur le long
terme et demanderait un peu d'organisation.
Je vous rassure
immédiatement : si l'altération et la destruction de la
monnaie sont interdites par la loi, en pratique, les choses sont un
peu plus nuancées. D'abord, on ne peut pas poursuivre tous les
usagers de la monnaie à chaque fois qu'ils feraient un gribouillis
sur un billet de banque. Dans les faits, les billets abîmés partent
tout bêtement en destruction pour être remplacés par des billets
neufs. Plus encore, une jurisprudence datant du 4 juin 1975 a
permis de définir la monnaie comme étant un titre détenu sous
le régime de la propriété par son usager. Ce qui signifie que
l'on ne peut pas condamner quiconque altère ou détruit de la
monnaie, car la seule personne qui sera lésée, c'est l'usager
lui-même. Pour les plus inquiets, je vous renvoie à la page 8 de ce document de la Banque de France, en vous suggérant de lire l'article 3 de l'annexe 1 de ce dossier. Vous comprendrez alors que l'on ne risque strictement rien en gribouillant quelque chose sur un billet de banque.
Maintenant, pourquoi
écrire "FRANCS" plutôt qu'autre chose sur un billet ?
Tout simplement par ce que le FRANC est le symbole de notre
Souveraineté perdue et de
notre unité nationale au sens historique et social du terme. En
outre, l'euroscepticisme est partagé par environ 60 % des Français
selon de nombreuses études, c'est donc une majorité de Français
qui a intuitivement compris que le problème se situait dans ce que représente l'euro. Et pour abolir cette propagande
imbécile qui consisterait à faire croire que la question de la
restauration de notre monnaie nationale serait une idéologie
d'extrême droite, sachez que pas moins de quatre partis à gauche de
l'échiquier le réclament (le P.O.I, le P.R.C.F, le Mpep et S&P),
et que la question de cette nécessité économique et sociale de la
restauration de notre indépendance monétaire, est aussi bien
partagée chez les Français « de souche » que des
Français issus d'une immigration plus récente.
Maintenant, se contenter
d'écrire "FRANCS" sur les billets n'est pas suffisant,
même si c'est un commencement à quelque chose de plus vaste. Il
faut pouvoir se réapproprier complètement une monnaie fiduciaire et
être en capacité de l'utiliser, si l'état de nécessité l'exige.
En clair, il s'agit d'imposer à notre oligarchie un contrepoids
politique et monétaire réel, qui lui fasse bien entendre que nous
pouvons réellement abandonner l'euro dans les faits, pour une
monnaie fiduciaire ayant une valeur réelle contrairement à la
devise qui nous est imposée.
Je vous épargnerais un
long cours sur la monnaie et l'économie (le texte est déjà assez
long), mais trois devises risquent de s'effondrer successivement : Le
Yen, le Dollar puis l'Euro. Chacune pour des raisons différentes. Le
Yen du fait d'une hyperinflation inéluctable, le Dollar par un jeu
de domino financier, autant qu'il est condamné à terme par son
adossement au pétrole, enfin l'euro plus pour des raisons
géopolitiques que réellement économiques.
La monnaie est basée sur la dette. Autant vous dire qu'au vu des dettes irremboursables
partout en occident, viendra un moment, où la monnaie ne vaudra plus
rien (sauf si nous reprenons le contrôle de notre dette). Pourtant,
avant la fin des accords de Bretton Woods en 1971, les monnaies
étaient toutes adossées à l'or de façon directe ou indirecte. Et
l'or à la particularité d'être une matière première rare prenant automatiquement de la valeur lorsque les monnaies
s'effondrent. C'est un refuge traditionnel pour protéger son
épargne, surtout quand la monnaie ne
vaut plus rien. Actuellement, les cours sont faussés par ce qu'on
appelle des E.T.F qui sont des titres sur les matières
premières comme l'or, l'argent et les céréales. Plutôt que
d'acheter de l'or physique, les spéculateurs achètent et revendent
de "l'or papier" à la nano-seconde. Mais cependant, il y'a
sans doute plus de 100 fois d'or papier que d'or physique en
circulation (et c'est une estimation basse). Ce qui signifie qu'en
cas de krack monétaire (et cela arrivera), il y'aura une demande
d'or physique très puissante qui ne pourra pas être honorée. Le
cours de l'or grimpera alors à des niveaux stratosphériques.
Épargner sur les métaux précieux est à ce titre un gage de sûreté
pour les simples citoyens que nous sommes.
Une fois cette petite
introduction sur l'or exposée, imaginons qu'un type un peu énervé
contre le système, monte une entreprise qui fera fabriquer des
médailles appelées "FRANCS" comportant des effigies
nationales (comme par exemple la Marianne), une valeur numéraire (1
F, 2 F, 5 F, 10 F, 20 F et 50 F) et une pastille d'or ou d'argent en
fonction de la valeur numéraire de la pièce.
Évidemment, la valeur de
la médaille à la distribution se répartit avec les impondérables
habituels :
1/3 => Coût usine du
produit fini.
1/3 => Coût des frais
d'emballage, de transport et de la fiscalité
1/3 => Marge
bénéficiaire permettant de relancer la production et son extension.
Le chiffre de 1/3 est à
peu près exact, puisque j'ai réalisé une étude de marché auprès
notamment de distributeurs de médailles, qui déterminent ainsi le prix de vente de leurs propres
produits.
A
noter qu'une monnaie basée sur les métaux précieux s'apprécie et
se déprécie toujours en fonction des cours de l'or. Il est
impossible de figer une même quantité d'or ou d'argent dans une
pièce de 10 F par exemple, car si les cours repartent à la hausse,
la marge bénéficiaire finit par être grignotée jusqu'à être
totalement annihilée. Hors, le but est de disposer d'un outil qui
soit en capacité de durer par une saine gestion, plutôt que de
succomber à la première hausse des matières premières venues.
Voila pourquoi les pièces seront datées. Chaque mois, la quantité
d'or ou d'argent physique s'appréciera ou se dépréciera dans une
pièce d'une même valeur numéraire, en fonction des cours. Prenons
un exemple simple :
A
la date du 30 mai 2014, le cours de l'argent est de 0,56 € du
gramme. Une pièce de 10 F contenant de l'argent s'échange contre 10
€. Elle est achetée au fournisseur à un prix de 3,30 € environ.
L'essentiel du prix de la pièce est le métal précieux qui la
compose. Au cours de l'argent du 30 mai 2014, la pastille d'argent
s'approchera donc des 5,8 grammes.
Admettons
que le cours augmente à 1 € du gramme d'ici le 30 décembre de la même
année. La pièce battue le 30 mai a quasiment doublé de valeur pour
sa part. Mais si l'on veut continuer d'acheter au fournisseur la
pièce de 10 F aux alentours de 3,30 € l'unité, alors la quantité
d'argent incluse sera dépréciée à 3,30 grammes environ. Cela peut
paraître injuste, mais de là est tout l'intérêt d'investir un
tout petit peu chaque mois pour se composer un « portefeuille »
équilibré en métaux précieux. En outre, le budget reste invariant
et accessible contrairement à celui qu'il faudrait investir pour
acheter des Napoléons ou des lingotins. Enfin, si ce n'est le jeu
qui peut en découler sur le fait de suivre les cours pour acheter au
bon moment pour les esprits plus « spéculateurs », c'est
surtout retrouver le principe même de la réalité monétaire :
Les mécanismes de dévaluation et d'appréciation suivent une
logique fondée sur l'économie réelle, contrairement à la monnaie
fiduciaire. Cependant, la valeur numéraire ne bouge pas, et il sera
intéressant de savoir au cours des débats sur les réseaux sociaux
et le forum, si recréer un système monétaire parallèle basé
sur l'or nous déconnecterait de notre intérêt pour la monnaie
fiduciaire, ou au contraire le renforcerait à partir du point de vue
que la valeur numéraire doit être plus importante dans nos échanges
que la valeur réelle. C'est un véritable débat, et cette révolte
monétaire a aussi l'ambition de faire réfléchir et éduquer sur
tous les aspects et les modèles qui existent s'agissant de cet
outil.
Revenons
maintenant sur la marge bénéficiaire qui, comme nous le verrons ne
sert pas à "faire du fric", mais bien à réinvestir dans
une augmentation de la masse monétaire de réserve en création.
Pour être tout à fait
précis, une personne qui achèterait par exemple une pièce de 20 F
(qui est donc juridiquement un banal bijou) se constitue une
"Monnaie de Nécessité et de Réserve".
Une monnaie de nécessité est une monnaie qui pallie à un empêchement
technique, économique ou politique de création monétaire des
autorités d'un pays. Plusieurs monnaies de nécessité ont existé
dans le monde, notamment au début du siècle en France et dans les
années 30 en Allemagne.
Une monnaie de réserve (dans le sens de cette opération), est pour sa part une monnaie que l'on thésaurise en considérant sa capacité à remplacer ultérieurement l'euro. Et dans le cadre de la révolte monétaire que je vous propose, c'est un point crucial : Il ne faut pas se mettre en infraction avec la loi.
Donc quelques fous
comprenant l'astuce, investissent chaque mois dans quelques pièces
contenant un peu d'or ou d'argent, les déposent dans une tirelire,
et patientent. C'est une autre façon d'épargner tout bêtement. Au
lieu de donner ses sous à la banque (soit au Système), on les garde
au chaud et nous sommes certains que cette monnaie de réserve est
appelée à prendre de la valeur alors que la monnaie épargnée en
banque risque très clairement d'en perdre au fur et à mesure du
développement de la crise.
Le gérant de
l'entreprise de son côté publie sur son site internet les chiffres
de vente, afin que les usagers sachent quelle masse monétaire en
FRANCS est détenue par les ménages au jour le jour, et surtout (et
c'est le plus important) le nombre de détenteurs de la monnaie de
réserve.
Car c'est ici le nœud
central de la révolte monétaire. A défaut d'obtenir un référendum
sur la sortie de l'euro et tout ce que cela implique de reprise de
contrôle sur la boite à outils de la France et de contestation de
l'oligarchie en place, nous pouvons organiser nous même notre
référendum par l'accroissement du nombre d'usagers, en plus d'une
pétition en ligne sur le site internet.
Et pas n'importe quel
type de référendum, car si nous nous intéressons au droit de résistance à l'oppression prévu par notre bloc constitutionnel
ou encore l'article 122-7 du Code Pénal sur "l'état de nécessité", il y'aura un nombre charnière d'usagers où
il deviendra difficile juridiquement de condamner un éventuel usage
de cette monnaie de réserve dans les échanges entre acteurs
économiques.
Extrapolons sur un
exemple caricatural, mais nous n'aurons pas besoin d'aller aussi loin
: Croyez vous que la Justice pourrait condamner trois millions de
personnes qui abandonneraient l'euro dans leurs échanges ?
Non, un tel chiffre
signifierait un malaise social réel et une contestation ferme et
populaire d'une devise perdant de sa légitimité. Voila pourquoi,
sans avoir besoin d'enfreindre la loi, il suffit de disposer d'un
contrepoids politique qui soit neutre au sens des affinités
partisanes mais réel au sens technique et juridique. Cela afin qu'au delà
d'un certain seuil de révolte (c'est à dire de nombre d'usagers du
FRANC), le commandement de l'autorité légitime (autre
concept juridique du code pénal) puisse être factuellement
retiré à un gouvernement. Cela sur le seul fait que des centaines de
milliers de personnes, voir des millions, soient en mesure de se
détourner concrètement d'un signe monétaire, symbolisant à leurs
yeux une oppression et une hérésie économique. Les plus instruits
d'entre vous se rappelleront que la monnaie marche à la confiance
et donc de quoi il est question ici.
Maintenant que le
concept est dressé, expliquons comment la marge bénéficiaire sert
à étendre la révolte :
Tout d'abord, il convient
de préciser que l'appel à capitalisation nécessaire pour démarrer
le projet, ne permet dans son objectif initial de mettre en
circulation que la pièce de 20 F. Pourquoi cette pièce et pas une
autre ?
D'abord, par ce que
l'étude de marché que j'ai réalisé a révélé que les gens intéressés
par ce mécanisme de révolte, investiraient en moyenne entre 30 et
100 € par mois, et que les pièces de 10 et 20 F seraient les
médailles les plus achetées.
Ensuite, par ce que la
pièce de 20 F dégage automatiquement une marge utile supérieure à
une pièce de moindre valeur pour réinvestir dans la création de
nouvelles effigies, de la gravure de nouvelles matrices servant à
battre les pièces, et évidemment la production. En clair, la pièce
de 20 F financera les 5 autres pièces à créer pour que nous
disposions d'une pluralité d'unités de compte pour faciliter nos
échanges, si nous devions aller au bout de la révolte.
Une fois toutes ces
pièces créées, les bénéfices auront un tout autre rôle,
puisqu'il s'agira de créer des tampons.
Ces tampons auront les
mentions suivantes gravées en leur sein :
« FRANCS »
(au centre de la plaque du tampon)
« Référendum ! »
Ils seront à leur tour
commercialisés. Juridiquement, l'entreprise se dédouanera de
l'utilisation qui sera faite des tampons par les usagers. Mais si
vous vous souvenez de la petite histoire du crayon à papier pour
transmettre un message, vous aurez logiquement de la suite dans les
idées. Mais ce même tampon pourrait être aussi utilisé pour
apposer un cachet sur tous nos courriers administratifs (sur les
enveloppes évidemment) ou nos lettres envoyées à différentes
institutions (ministères, présidence de la république, députés)
afin de réclamer un référendum sur la sortie de l'U.E et l'euro
(je précise qu'on ne sort pas de l'euro sans sortir de l'U.E au
préalable du point de vue des traités) ou encore un assainissement
du système bancaire, l'annulation de la dette odieuse, etc.
Enfin, quand la question
du tampon sera réglée, les bénéfices restants serviront à
augmenter autant que possible la masse des métaux précieux injectés
dans les pièces, le remboursement des investisseurs et tant qu'à
faire, créer des emplois pour assurer la logistique qui ira
croissant. En outre, une partie des fonds pourra être utilisée
pour organiser par exemple le convoyage des Français qui
souhaiteront manifester ensemble à Paris, sans distinction de leurs
attaches partisanes, puisque la révolte
monétaire se moque de savoir si untel vote Front de Gauche, P.S,
Front National ou tout autre parti politique. Un symbole comme le
FRANC est neutre autant que l'est une institution « commerciale ».
Les partisans des différentes organisations politiques en place
utilisent tous quotidiennement de la monnaie. Leur point de vue
partisan n'a aucun sens dans cette nécessité.
Enfin reste une dernière
question sur laquelle je me dois de répondre :
Est ce que le
projet est réellement altruiste ou non ?
Tout d'abord, il convient
de rappeler ceci : Ce n'est pas un projet partisan ou
économique. La monnaie est utilisée comme un outil de révolte,
mais ce que le peuple déciderait plus tard quand à sa politique
monétaire ne concerne en rien cette insurrection pacifique. Il
existe différents modèles monétaires comme le 100% Monnaie, la monnaie fondante, l'étalon or, ou le système actuel (mais mieux
géré), c'est une question éminemment politique qui s'inscrit dans
la durabilité, pas dans le « temps court d'une révolte ».
Cette insurrection ne propose donc aucun programme, mais uniquement
de rendre aux Français mais aussi aux Grecs, aux Espagnols, aux
Portugais et tous les peuples emprisonnés dans la zone euro, leur totale
Souveraineté sur leurs affaires pour assainir leur propre économie
et leurs institutions. Le projet est bien plus universaliste que
« nationaliste », d'ailleurs, nous pourrons contribuer à
aider les autres peuples en produisant leurs Drachme, Peseta, Lire,
etc.
Ensuite, s'il est vrai
que techniquement le projet a une forme commerciale, c'est tout
simplement par ce que la forme associative n'était pas pertinente
juridiquement pour disposer du droit de distribuer des métaux
précieux. En outre, la structure commerciale facilite le pilotage de
la révolte sur de nombreux aspects techniques et financiers.
J'en arrive donc à la
fin de mon explication. Je sais d'expérience que beaucoup de
Français trouveront matière à contester, dire que cela n'aboutira
à rien, qu'il-vaut mieux-attendre-que-le-système-s'écroule de lui-même ou militer dans une chapelle politique en espérant le grand
soir, mais je ne peux offrir qu'une objection :
N'avez vous pas
l'impression que le jeu des élections est largement faussé tant par
les médias que nos divisions ? Pensez vous qu'il soit sain
d'attendre que nous allions dans le mur pour faire quelque chose ?
Je ne puis garantir que ce projet de révolte marchera autant qu'on
le souhaiterait. Ce que je peux garantir, c'est que si vous êtes
assez nombreux à me faire confiance, à capitaliser l'entreprise et
à épargner régulièrement sur des FRANCS, ce projet inquiétera
très sérieusement les autorités, d'autant que le droit est de
notre côté et que le Symbole récupéré par le Peuple Souverain
sera la marque de la fin de notre asservissement à LEUR Système.
En espérant vous avoir
convaincu, mes amitiés à tous,
Sylvain Baron
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimersalut citoyen Sylvain, je te rejoins à 100% sur ton analyse et tes idées. Pour ma part, cela fait plusieurs moi que j'investi dans des pièces d'argent pur (999,9) env 100 eur/mois. Ce sont des Onces d'argent (31,10g) à 15 eur pièce. Cela fait aussi 3 semaines que je tamponne des "FRANCS" sur mes euros, et même que quelques commerçants que je connait bien me laissent quelques fois tamponner quelques billets de leur fond de caisse, les petites coupures (5 et 10 eur) qu'ils rendent le plus en monnaie aux clients. J'ai également trouvé sur un site des autocollants sur mesure pour recouvrir l'horrible drapeau européen sur mes plaques d'immatriculations et le remplacer par un beau drapeau bleu blanc rouge avec le "F" en dessous. Ils ont les tailles auto et moto et sont très abordables (5 francs...heu...euros les 2, sur Mon Blason). Bref, comme beaucoup, je n'ai pas trop de temps ni de moyens, mais c'est vrai que des petites actions comme tu proposes, multipliées potentiellement par des milliers de citoyens en colère, peuvent avoir un impact pour en réveiller encore plus, et indiquer à l'oligarchie que nous ne nous laisserons pas faire! Pour ma part, je compte bien me lancer dans le décrochage car ces drapeaux bleus aux étoiles dorées me narguent chaque matin aux écoles des enfants, mais va falloir convaincre madame sur ma nouvelle activité....Bravo en tout cas pour ta démarche car je me doute que le travail doit être énorme pour mettre en place et organiser toutes les bonnes idées que tu sèmes...
RépondreSupprimerAmicalement,
Stéphane...