S'il y'aura toujours des imbéciles pour croire que les gens qui souhaitent que la France se retire au plus vite de l'Union Européenne et de l'OTAN sont globalement en sympathie avec "l'extrême droite", ce billet aura deux vocations :
Non seulement rappeler que cette dissidence est extrêmement diversifiée dans ses vues idéologiques premières, mais en outre, démontrer une bonne fois pour toute que le débat sur l'immigration n'est pas une question d'extrême droite, mais bien une question qui se pose à tous les partis politiques qui prétendent un jour gouverner le Pays.
Ainsi, sur la demande d'un ami militant au Pôle de Renaissance Communiste Français, je compte ici retranscrire quelques propositions de ce parti politique qui a le mérite d'assumer pleinement ses vues sociales et économiques, en plus de se montrer sérieux sur les questions plus géopolitiques et monétaires. Comme c'est à partir d'une discussion sur l'immigration avec Marco (l'ami en question) que l'idée de publier ce billet est partie, je me contenterais de relayer quelques propositions du P.R.C.F qui à mon sens ne souffrent d'aucune discussion dans la dissidence, et je m'attarderais ensuite sur la question purement migratoire.
Le Programme du P.R.C.F commence immédiatement par une nécessité première et réclamée par toute la dissidence de ce pays, à savoir sortir en urgence de l'U.E, l'euro et l'OTAN :
1.1 Proclamer la suprématie du droit, de la constitution et des lois françaises sur les "directives" européennes ; récuser par avance toutes les prétendues sanctions et admonestations de Bruxelles et de Francfort.
1.2 Planifier le retrait de la France de l'U.E, et du désastreux euro, reconstituer la souveraineté politique, monétaire, budgétaire, économique et sociale du peuple Français ; dénoncer la "dette" de la France à l'égard des banques et des marchés financiers, notamment en dévaluant le Franc qui succédera à l'euro sur la base 1 F = 1€. Reconnaître les créances des petits porteurs. Instituer un financement sain de l’État en taxant les riches, les transactions financières, et l'héritage des milliardaires. Rapatrier les réserves d'or de la France, et en obligeant la Banque de France à financer l’État à un taux décent.
1.3 Retirer la France de l'OTAN, reconstituer une armée citoyenne exclusivement occupée à défendre le territoire national ; retirer les troupes Françaises de Libye, de Yougoslavie, d'Afghanistan...
Les trois premiers points du programme sont explicites et conditionnent tout le reste. Si le Parti Communiste Français a été jusqu'à vendre son âme en retirant de son logo la faucille et le marteau, comme pour mieux valider qu'il n'est désormais qu'un parti de consensus mou à la botte du Parti Socialiste tout en revendiquant son alter-européïsme criminel, le Pôle de Renaissance Communiste Français lui, n'a ni abandonné ses symboles, ni sa réflexion intellectuelle de haut niveau qui a toujours été une constante dans l'Histoire du communisme. En outre, pour rien au monde le P.R.C.F ne fera alliance avec un parti politique prônant de "changer l'Europe", ni même un parti proposant de sortir de l'U.E mais en véhiculant des messages plus que sulfureux.
Voila pourquoi j'apprécie de discuter (parfois avec passion de chaque côté) avec les gens du P.R.C.F. Ils ne trahissent pas la classe des travailleurs pour laquelle ils se battent avec sincérité, et n'ont aucun esprit collabo et carriériste. En outre, ce sont de véritables intellectuels.
La position du P.R.C.F sur l'immigration est particulière, car elle est d'une part cohérente avec leur programme sur les sujets connexes à cette question (ce qui est suffisamment rare dans les programmes politiques pour être notifié), mais elle assume aussi une orientation qu'à titre personnel je ne partage pas. Je crains aussi qu'elle ne puisse faire consensus avec le reste de la Dissidence qui sans forcément défendre une vue policière imbécile du traitement des clandestins, cherche une façon de raccompagner dans leurs pays une bonne partie des migrants en situation irrégulière, qui soit juste, humaine et intelligente. Examinons d'abord les positions du P.R.C.F sur le sujet en lui-même et relions les ensuite aux sujets connexes qui sont spécifiquement dénoncés par les partisans du Front National (je fais exprès de me mettre dans la peau de la branche politique qui a la vision la plus négative de l'immigration) :
2.3 Abolir les lois liberticides de Sarkozy, en finir avec la chasse aux travailleurs immigrés et avec la xénophobie d’État. Interdire les partis fascistes et racistes, combattre les entreprises communautaristes, séparatistes ou mafieuses visant à diviser les citoyens sur des bases ethniques ou religieuses.
Ce volet du programme est à mon sens le plus litigieux, car il remplace une censure médiatico-politico-européïste actuelle par une autre. Si je suis clairement opposé tant au capitalisme qu'à toutes les thèses xénophobes peut importe le sens qu'elles prennent, je suis convaincu qu'il est nécessaire en réelle Démocratie d'autoriser toutes les idéologies, aussi malsaines qu'elles puissent être, à s'exprimer y compris politiquement. Cela pour plusieurs raisons :
1)
Interdire à des gens de diffuser leurs idées (qu'elles soient saines ou
pas) introduit l'idée que l'on a pas confiance en l'intelligence des
Français sur leur analyse critique. Hors, c'est une forme de mépris du
peuple.
2) C'est aussi atteindre directement à la liberté d'expression et d'opinion. C'est d'ailleurs dangereux car empêcher des gens de s'organiser publiquement, ne contraindra pas ces mêmes personnes dans leur pensée profonde, mais les obligera à s'organiser hors du contrôle de l’État. Cela en plus de nourrir leurs frustrations et donc leur dangerosité.
3) Qui décide du caractère fasciste ou raciste d'une opinion politique ? Nous constatons bien aujourd'hui que même au Front de Gauche, certains n'hésitent pas à taxer des gens du PRCF ou du Mpep de "rouge-brun", les antisionistes sont relégués à la case "antisémite", et globalement tous ceux qui veulent sortir de l'U.E et l'euro sont de dangereux psychopathes "repliés sur eux même". C'est donc particulièrement malsain du point de vue démocratique que de restreindre la liberté d'opinion. Les identitaires et les racistes existent déjà en France, et sont toujours restés à l'état de groupuscules tout bêtement par ce que les Français n'en veulent pas. Comme quoi, laisser les choses en l'état sur la liberté d'opinion et d'expression même avec ces zozos, est toujours moins risqué qu'interdire.
En donnant cette réponse à Marco, celui-ci fit valoir cet argument :
2) C'est aussi atteindre directement à la liberté d'expression et d'opinion. C'est d'ailleurs dangereux car empêcher des gens de s'organiser publiquement, ne contraindra pas ces mêmes personnes dans leur pensée profonde, mais les obligera à s'organiser hors du contrôle de l’État. Cela en plus de nourrir leurs frustrations et donc leur dangerosité.
3) Qui décide du caractère fasciste ou raciste d'une opinion politique ? Nous constatons bien aujourd'hui que même au Front de Gauche, certains n'hésitent pas à taxer des gens du PRCF ou du Mpep de "rouge-brun", les antisionistes sont relégués à la case "antisémite", et globalement tous ceux qui veulent sortir de l'U.E et l'euro sont de dangereux psychopathes "repliés sur eux même". C'est donc particulièrement malsain du point de vue démocratique que de restreindre la liberté d'opinion. Les identitaires et les racistes existent déjà en France, et sont toujours restés à l'état de groupuscules tout bêtement par ce que les Français n'en veulent pas. Comme quoi, laisser les choses en l'état sur la liberté d'opinion et d'expression même avec ces zozos, est toujours moins risqué qu'interdire.
En donnant cette réponse à Marco, celui-ci fit valoir cet argument :
"Si Allende avait eu le courage d' interdire certains mouvement politiques
réactionnaires, il n'aurait pas fini assassiné par Pinochet".
Malheureusement, impossible de vérifier la théorie, mais je n'y crois pas personnellement, du fait de l'exemple Syrien et Libyen. Les États-Unis (assistés des larbins des gouvernements Français et Britannique) ont financé des groupuscules Takfiristes qui n'étaient pas spécialement autorisés et encore moins connus par les autorités de ces pays, pour semer le chaos. A ce titre, je suis intimement persuadé que même si Allende avait interdit certains mouvements politiques, la bande à Pinochet aurait malgré tout été soutenue et financée par la C.I.A, car l'Empire se fout totalement de savoir si ses larbins sont organisés en mouvements politiques ou non.
L'autre point litigieux du programme concernant l'immigration est le suivant :
3.7 Régulariser les travailleurs sans papiers actuellement présents et parallèlement, instaurer une planification démocratique de la main-d’œuvre : former et employer prioritairement les travailleurs français et immigrés, déjà présents en France, refuser toute nouvelle immigration de main-d’œuvre, mettre en place avec les ex pays colonisés des politiques de co-développement concrétisant le droit pour chacun, candidat à l'émigration ou l'immigration, de vivre et travailler au pays.
Je vais devoir me contredire sur une de mes pensées profondes car la critique est essentiellement sémantique. Si le Parti Communiste Français ne mérite que de finir dans les oubliettes de l'Histoire, il y'a pourtant quelques penseurs chez eux qui ont clairement retenu mon attention comme Bernard Friot. Ce dernier a redonné une définition au mot "Travail" très importante à mes yeux : On peut être inactif au sens que l'on est pas employé ou gérant d'une entreprise, et pourtant travailler. Que ce soit en jardinant, en s'investissant politiquement ou associativement, en gardant les enfants d'un couple d'amis, et toutes sortes d'autres activités de la vie courante.
S'il s'agit donc d'évoquer les immigrés occupant un poste en tant qu'employés (déclarés ou non), alors je n'y vois aucun problème fondamental. Selon le Bureau International du Travail, les immigrés en situation irrégulière étaient 400.000 en 2004. L'Insee distingue les immigrés comme des gens étant originaires d'un pays tiers mais pouvant devenir Français par acquisition, des étrangers qui peuvent être nés en France ou résider dans notre pays, mais ne sont pas devenus Français pour autant. C'est donc sur cette dernière définition qu'il faut retenir les chiffres du nombre d'étrangers en France, soit presque 3,8 millions. Wikipédia qui tient une autre comptabilité parle de 5,6 Millions d'étrangers, dont deux millions de ressortissants européens. Les Roms ne représenteraient que 20.000 personnes, cela signifie que l'immense majorité des européens en France sont le résultat de flux migratoires pour des raisons professionnelles ou familiales. Les autres raisons de l'immigration sont exposées ici :
En 2010, l'immigration légale en France a augmenté d'environ 10,6 % en
un an, à 188 780 arrivants, sous l'effet notamment d'une forte hausse du
nombre d'étudiants étrangers, d'après des statistiques de FTA et de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII). Ce chiffre global comprend l'immigration familiale (81 100 personnes, 4 % de plus qu'en 2009), l'immigration professionnelle (31 500 personnes, stable), le droit d'asile (10 340, stable) et les étudiants (65 840 personnes, en augmentation de 28,5 %).
Pour l'année 2008, près de 92.000 étrangers ont obtenu la naturalisation par décret sur 137.452 acquisitions de la nationalité la même année. En clair, la France absorbe par la naturalisation presque intégralement l'immigration annuelle. Le gros des immigrés étant en situation irrégulière sont des gens qui ont vu leur titre de séjour non renouvelé mais qui ne sont pas repartis dans leur pays pour autant. Car l'essentiel de l'immigration se fait légalement.
Donc pour en revenir à la position du P.R.C.F, je la trouve pragmatique sur le fait de refuser toute nouvelle immigration de main-d’œuvre, mais cela exclue le problème du regroupement familial (soit l'essentiel de l'immigration) ainsi que la question des étudiants. En outre, sachant qu'un quart des étrangers (précisés comme non européens par wikipédia) sont au chômage et que, sur plus de 650.000 appels au 115, les 75 % d'appelants ayant précisé leur origine géographique étaient pour 45 % des ressortissants de pays hors U.E, on peut en conclure que le gros de la précarité sociale est subie par les immigrés.
Ajoutons qu'environ 400.000 appels au 115 sont spécifiquement des appels au secours et que 54 % ne débouchent sur aucun solution d'hébergement. Cela permet d'estimer d'une part qu'un peu plus de 200.000 étrangers sont dans une situation de très grande précarité, et si l'on devait faire confiance aux données colportées par le site Français de souche (certes subjectif mais très clairement intéressé par la question), au moins 80 % des solutions d'hébergement, (notamment dans des chambres d’hôtel miteuses) sont accordées aux étrangers. Voila de quoi nourrir justement le racisme de Français eux aussi en grande précarité mais mis "en concurrence" avec des ressortissants étrangers par les fripouilles qui sont aux commandes.
C'est donc un panorama que j'espère assez complet et qui motivera le fait qu'il faudra donner des précisions sur le programme du P.R.C.F. Car il faut bien entendre que le regroupement familial et les études sont un prétexte pour obtenir un visa pour un grand nombre d'étrangers espérant créer leurs chances définitivement dans notre pays, et qui passeront dans l'illégalité et la précarité une fois que leur titre de séjour ne sera plus en règle.
En considérant que cette usine à gaz migratoire est source de mal être social pour les étrangers en situation irrégulière eux même, de déstabilisation sociétale, culturelle et démographique générant mécaniquement du racisme de la part de plus en plus de Français "ne se sentant plus chez eux" ainsi que du communautarisme chez des étrangers "ne se sentant pas chez eux" non plus, il me semble urgent de ne plus éluder ces questions sensibles en apparence mais pourtant si criantes dans les faits. Reste en plus la question de la vampirisation de la main-d’œuvre et des cerveaux essentiellement Africains par la France, et je sais le P.R.C.F très sensible à cet argument. Si donc une critique constructive du programme permettait d'étoffer un peu, ou du moins jeter les bases pour un programme commun à la Dissidence, je suis certain que le P.R.C.F pourra être à l'initiative d'une réflexion collective et humaniste à même de désamorcer une privatisation de la réflexion sur toutes ces questions par le Front National. Les sympathisants du P.R.C.F ont bien compris les problèmes sous-jacents à l'immigration en considérant les points de programme qui vont suivre, mais le problème de la régulation en aval reste peu abordé à mon sens :
4.6 Révolutionner l'urbanisme de manière à briser les ghettos, à mixer la population, à préserver et développer les zones rurales [...]
5.10 Protéger les jeunes filles contre l'oppression sexuelle, fût-ce t'elle sous des prétextes religieux.
5.11 Respecter rigoureusement la loi laïque de 1905. Concevoir dynamiquement la laïcité comme promotion de l'esprit critique, de la rationalité, du mode de pensée scientifique, de la démocratie et des "Lumières".
J'élude les points de programme (excellents) plus socio-économiques car ils s'adressent à tous, tout comme j'élude les propositions 7.3 ; 7.6 et 7.7 sur notre politique étrangère (toutes aussi excellentes) qui mettront en déroute l'hégémonie du dollar, les guerres Etats-Uniennes, l'oppression sioniste sur la Palestine en plus d'avoir vocation à émanciper les peuples d'Afrique d'une dette odieuse.
Ces points contribuent à assainir il est vrai la situation des immigrés (francisés ou non) de l'intérieur, comme ils seront un frein naturel à l'émigration vers la France de bons nombre d'étrangers.
Mais ayant exposé plus haut d'autres causes du malaise, je me permet de faire les propositions suivantes que je soumets à la discussion critique des sympathisants du P.R.C.F afin de vérifier si nous pourrions aller un peu plus loin et contenter je l'espère un peu plus de monde :
En amont :
1) Que la France entame avec tous les pays d'Afrique Francophone des projets concrets comme le financement du micro-crédit, la plantation de la grande muraille verte au Sahel, le creusement du canal "Transaqua" , le développement des cultures vivrières au détriment d'une agriculture "marchande", le financement de voies de chemin de fer pour favoriser le commerce intracontinental en Afrique, la construction de dispensaires et écoles, l'installation d'usines Sanofi (nationalisée en France) en Afrique pour l'Afrique, qui embaucheront des Africains formés en France ou dans leur pays pour fabriquer les médicaments et produits de soin nécessaires aux populations.
2) Mettre un terme à l'oppression monétaire de la France à travers le Franc C.F.A qui est un euro Africain, ou en fonction des souhaits des États concernés, renégocier dans un intérêt mutuel le fonctionnement de cette monnaie. Il faut savoir que Laurent Gbagbo a été évincé par Sarkozy principalement du fait que ce dernier voulait créer la Monnaie Révolutionnaire Ivoirienne, au travers d'une banque centrale indépendante pour enfin investir massivement à bon taux pour son pays. A ce titre, personne n'est exempt de critiques, mais la France se doit de réparer son crime en veillant à ce que Laurent Gbagbo revienne en Côte d'Ivoire avec son honneur lavé de la propagande de guerre Sarkozienne qui pèse sur lui.
3) Dans le cadre des financements à produire, la France aurait tout intérêt à sortir du FMI et de la Banque Mondiale une bonne fois pour toute, et récupérer ses avoirs pour les consacrer à sa politique de développement à l'étranger. Elle devra aussi tisser des alliances avec les pays intéressés.
4) La France se devra de faire pression sur les dictateurs actuellement maintenus par la présence des militaires Français, dans le seul but de piller les ressources naturelles Africaines. Ou c'est c'est le choix de la Démocratie, la fin de la corruption et le développement intelligent de leur pays, où nous laisserons leurs adversaires les renverser avec strictement les mêmes pressions quant à leur maintien au pouvoir. Il ne s'agit pas de retour à la "Françafrique", mais d'acter ce qui fait nos relations depuis la décolonisation, et de changer cela au profit des populations Africaines et non plus des intérêts de la France ou de multinationales Françaises dirigées par des voyous en col blanc.
5) Dans ce cadre, le rapprochement familial ne pourra plus donner lieu à un visa, ou sera strictement contrôlé par des enquêtes de terrain visant à vérifier la réalité et la pertinence de la motivation des requérants. L'immigration de travail sera strictement encadrée par des missions non durables, cela le temps que nous formions les compétences nécessaires en France, et il ne sera pas possible de jouir d'un titre de séjour durable ou d'une naturalisation ensuite. Enfin, l'immigration estudiantine doit perdurer, car la France a vocation à former les compétences utiles autant pour ses propres ressortissants, que pour les pays tiers nécessitant des ingénieurs, des scientifiques, des professeurs et toutes professions techniques utiles. Cependant, il ne sera pas possible pour les étudiants étrangers de s'installer en France après leur cursus. En contre-partie, nous renforcerons un peu le droit d'asile pour les ressortissants de pays en guerre ou subissant une oppression réelle.
6) Évidemment, nous rétablirons le contrôle des personnes aux frontières en sortant des accords de Schengen, mais il me semble tout à fait louable de conforter les partisans du Front de Gauche en décriminalisant le statut de clandestin, puisque nous parlons bien d'une victime cherchant une meilleure chance en France, et non un criminel.
En aval :
1) En considérant la première proposition citée plus haut, les ressortissants étrangers venant d'Afrique (ainsi que les Roms) se verront proposer un raccompagnement dans leur pays avec une proposition d'emploi sur place, ou de micro-crédit pour démarrer leur petite affaire ou une exploitation agricole. Les populations prioritaires seront bien évidemment celles souffrant d'une grande précarité, mais par la suite, il conviendra aussi de s'adresser à celles ayant déjà un statut de salarié ou intérimaire en France depuis moins de 5 ans. C'est en fait une proposition visant à nuancer la proposition 3.7 de votre programme en régularisant temporairement les étrangers en situation de travailler et donc d'assurer leur subsistance par eux-même, cela le temps de pouvoir gérer la précarité sociale des migrants les plus démunis. En évitant l'absolutisme d'une régularisation définitive, cela permettra sans doute de conforter les Français les plus jusqu'au-boutistes sur ces questions (et je ne cache pas que je pense aux 7 millions d'électeurs du Front National qui ne peuvent pas être tous racistes comme la bien-pensance tient tant à le faire croire).
2) S'il faut démanteler les ghettos comme vous le précisez si bien, il faudra aussi agir sur leurs effets. En premier lieu, et c'est une urgence éthique, sanitaire, judiciaire et sécuritaire : légaliser et réglementer le marché du cannabis (et là je m'adresse à tous les partis politiques). On ne peut pas s’enorgueillir d'être le pays du vin et de nombreux autres alcools, autoriser la vente du tabac et tout à fait cyniquement, prohiber un psychotrope qui est clairement moins dangereux, tant du point de vue toxicologique qu'addictif que des drogues parfaitement légales en France. Le P.R.C.F n'hésite pas à mettre en avant la nécessité de promouvoir la réflexion critique et scientifique, au détriment entre autre de l'idéologie religieuse. Il conviendrait donc que la morale sorte une bonne fois pour toute de ce débat. Les arguments des uns et des autres sont connus, et pour ma part, je me fonde sur ce que je connais personnellement du cannabis, des études que j'ai lues à ce sujet et de l'expérience désastreuse de la prohibition de l'alcool aux U.S.A durant les années 20 qui présentait les mêmes caractéristiques qu'avec le cannabis aujourd'hui. Le marché noir du cannabis a permis l'essor d'une véritable mafia dans les banlieues, et est responsable de nombreuses morts violentes, d'une saturation des palais de justice, et d'une impossibilité de contrôle des normes sanitaires des produits vendus du fait de la non réglementation de la fabrication et la distribution de ce produit.
3) Il faut deux mois pour former un militaire (Formation Générale Initiale) et un troisième mois suffit pour qu'un jeune homme ou une jeune femme puisse voir le bon côté de l'armée (esprit de fraternité, aventure, voyage, sport, soldes et primes). Rétablir le service militaire obligatoire pour les garçons est effectivement une nécessité absolue, mais trois mois me paraissent suffisants. Les femmes pourront faire un service militaire si elles le souhaitent, mais autrement, ce sera un service civil obligatoire de trois mois, ainsi que pour tous les exemptés. Dans le même cadre, les petits délits et crimes comme les vols ou violences aux personnes seront préférentiellement punies par un séjour en camps de discipline militaire, plutôt que par une peine d'emprisonnement (quand ce n'est pas tout simplement l'absence de peine). Cela afin de désencombrer les prisons d'une part, et restaurer plus intelligemment certaines valeurs tant patriotiques que de vie en société s'agissant des jeunes en perte de repères.
4) Le bien être animal n'est pas une position philosophique "gentillette". Si je pense que nous pouvons faire fermer les abattoirs par la relocalisation de l'élevage et la capacité pour les exploitants de faire abattre et découper leur bétail directement dans leurs exploitations ou des coopératives attenantes, la question de l'abattage rituel doit enfin trouver une réponse claire de l’État : s'il est tout à fait noble d'adresser une prière à un animal sacrifié, nos normes sociétales et laïques font que les règles d'abattage ne peuvent trouver aucune exception religieuse. Aucun animal ne pourra donc être saigné sans avoir été au préalable étourdi à l'avenir.
5) Il y'a plus de 10 Millions de Français qui sont musulmans en France, dont beaucoup souhaiteraient pouvoir jouir d'un lieu de culte digne. A contrario, il ne reste plus que 5 % de catholiques revendiquant aller à la messe régulièrement, et donc de nombreuses églises sont quasiment laissées à l'abandon. Ouvrons donc ces églises à ces musulmans qui cherchent un lieu pour prier avec en contrepartie, le respect des normes architecturales des lieux, l'entretien des locaux et des prêches en Français. La langue de l'Islam restera toujours l'arabe et rien ne contrevient à l'idée que les musulmans qui le souhaitent, apprennent cette langue pour mieux interpréter les textes du Coran. Mais il n'est pas d'intégration possible si la langue nationale devient secondaire face aux lois religieuses. L’Église a dû se soumettre à cette nécessité, l'Islam, et j'ajouterais le Judaïsme n'ont pas de raison de faire exception à cette règle de vie en société. Le premier marqueur d'une identité nationale, c'est assurément l'usage courant et dans tous les aspects de notre vie d'une langue commune. Il faut faire respecter cela.
6) Enfin s'agissant de l'intégration, si nous cesserons de naturaliser quasi automatiquement des étrangers pour baisser artificiellement les chiffres de l'immigration, nous devrons en revanche imposer l'apprentissage obligatoire de la langue Française et des principaux éléments de droits et devoirs constitutionnels ainsi que les normes culturelles de notre pays (Histoire de France assurément chrétienne et sociale depuis St Louis, laïcité à respecter, volonté d'aller vers l'autre plutôt que se réfugier dans le communautarisme, etc). Cela afin de veiller tant à la réduction du racisme et du repli identitaire chez nos compatriotes se disant "Français de souche", que la bonne intégration des étrangers en France.
J'espère avoir formulé des propositions qui pourraient satisfaire l'ensemble des chapelles politiques de la dissidence sur ce vaste sujet, mais elles restent de toute façon soumises à la critique de tous pour vérifier ce qui pourrait rassembler avec peu ou prou de modifications, ou ce qu'il conviendrait de mettre de côté ce qui parait irréconciliable. Les divergences impossibles à dépasser ne pourraient pas faire parti d'un programme commun à toute la Dissidence dans le cadre d'un C.N.R. En clair, ce qui divise définitivement sera un combat politique qui devra être remis à plus tard, après la Libération, car il nous faut nous imposer cette sagesse collective dans un premier temps.
Je conclue ce billet par le renvoi vers un lien que je ferais constamment désormais, car quand on évoque l'idée d'un C.N.R, on évoque nécessairement l'idée d'une Révolution. Je ne crois ni aux armes, ni à la violence mais je crois en un symbole. Consultez les liens suivants et contribuez à la Révolte Monétaire si vous souhaitez terrasser le capitalisme et le dogme européïste par leur propre outil de propagande :
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