jeudi 16 octobre 2014

Cher employé...

Je t’adresse ici ta lettre de licenciement en te rendant tes effets personnels en pièce jointe. En effet, lorsque la direction des ressources humaines (bureau « Le Siècle ») a décidé de te nommer Gouverneur de la Banque de France, cela s’est fait sur un tissu de mensonges dont je n’avais pas pris le temps de prendre connaissance, occupé à servir mon pays de ma force de travail comme je le pouvais.

Cependant, à la lumière de la crise que connaît notre pays, il m’a bien fallu mener un audit sur les stratégies de dépeçage de la Souveraineté et de l’indépendance de notre Nation qui avaient été promues jusque-là par des « élus » véreux dont je ne m’étais pas assez préoccupé.

En tant qu’actionnaire majoritaire de la France en vertu du Titre 1 de la Constitution, j’ai donc épluché tous les dossiers relatifs à la naissance de nos institutions, et à ce qui fait le ferment d’une gouvernance démocratique saine, transparente, ainsi que toute la littérature économique en matière de création monétaire et de régulations commerciales avant de finir par comprendre que le cap choisi par mes employés nous menait droit vers la faillite.

Etant à la base le Patron, et toi l’employé, je me vois donc contraint de te signifier que tu prends tes cliques et tes claques, et tu fous le camp de la Banque du Peuple. Tu as déjà une très bonne place à la Banque des Règlements Internationaux, et je ne doute pas que tu as de très nombreuses relations parmi les riches enfoirés apatrides qui n’ont que faire du grand soin qui doit être porté aux peuples, à leur bien-être social, et à leur droit de disposer d’eux-mêmes. Tu retrouveras donc assurément du travail, sans doute aux U.S.A où l’on sait récompenser les traîtres de tous pays qui obéissent comme des petits chiens à des intérêts qui ne sont pas les nôtres.

Connaissant parfaitement la tendance des félons de notre pays à s’accrocher comme des sangsues à des institutions qu’ils méprisent, je te préviens que si tu ne fous pas le camp, je serais obligé de faire appel au service de sécurité populaire pour te faire évacuer des locaux de la Banque de France, et veillerais à te traîner en justice pour crime d’intelligence avec une puissance étrangère.

Je pense fermement proposer ton poste à Jacques Sapir, personnalité qui me semble plus compétente que toi pour défendre les intérêts Souverains de la France en matière monétaire. Je te demande dans l’attente de rétablir immédiatement le contrôle des mouvements de capitaux sans tenir compte des cris d’orfraie des responsables des ressources humaines qui eux aussi, vont être virés. Par ailleurs, je tiens à ce que l’ensemble du Système Bancaire soit immédiatement nationalisé sous l’égide de la Banque de France, qu’une vacance bancaire soit organisée, et que le FRANC soit rétabli de toute urgence, cela par notre retrait immédiat du Système Européen de Banques Centrales et de la B.C.E qui n’a pas son mot à dire sur les affaires de la France.

Nous procéderons aux dévaluations nécessaires une fois ton remplacement pourvu, et mènerons une politique inflationniste visant à désendetter partiellement l’Etat, ainsi que les entreprises et les ménages. Nous rétablirons évidemment la possibilité de financement à taux nuls voir négatifs de la France auprès de la Banque de France, et mettrons réellement au pas la finance qui pensait spéculer sur nos vies.

Pour faire valoir ce que de droit Souverain,

Le Peuple



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