Il est un cas de
conscience qui s'est sans doute déjà posé à chacun d'entre vous
dans une discussion professionnelle ou l'exercice de votre métier,
et si ce n'est le cas, il est temps que vous preniez le temps d'y
réfléchir en tant que citoyens Français, et en tant que policiers
ou soldats.
Car c'est une question qui porte sur la nature profonde de votre devoir en tant que professionnels du maintien de l'ordre et de la paix et les restrictions qu'elle suppose lorsque nos libertés fondamentales sont mises en péril par un gouvernement de collaboration.
Car c'est une question qui porte sur la nature profonde de votre devoir en tant que professionnels du maintien de l'ordre et de la paix et les restrictions qu'elle suppose lorsque nos libertés fondamentales sont mises en péril par un gouvernement de collaboration.
L’État
a le monopole de la violence légitime, et vous êtes les
dépositaires de notre droit à la sûreté. Autant que faire se peut
vous êtes les plus professionnels, rigoureux et disciplinés dans le
service à la nation que vous rendez, qui est de garantir notre droit
à la sécurité intérieure et extérieure. L'écrasante majorité
d'entre vous avez choisi votre métier pour servir vos épouses et
maris, vos enfants et votre peuple et vous méritez la considération
de la nation malgré ce que votre « autorité de fait »,
vous impose parfois de faire contre nos intérêts fondamentaux à
tous.
Cependant,
avant de servir la patrie en tant que militaires ou policiers, vous
restez et demeurez des citoyens Français ayant des exigences pour
vos propres droits fondamentaux, ainsi que ceux de vos familles et
vos proches. Et comme tous les citoyens Français, vous aimeriez
pouvoir observer l'avenir à 30 ou 50 ans avec un peu plus de
sérénité pour les générations futures tant en matière de
progrès social, que de salubrité de notre classe politique. Il y a
par ailleurs la nécessité de la paix à garantir avec les peuples
Russes qui en 1905 chantaient la Marseillaise et en 1945 mettaient
fin à la Seconde Guerre Mondiale en versant bien plus de sang que
notre « allié » en Normandie qui est aujourd'hui
devenu le « donneur d'ordre » d'un
second gouvernement de collaboration. Vous êtes conscients de
la puissance militaire de notre sœur de sang Russe et le contrepoids
diplomatique qu'elle impose à la puissance occupante de la France
par le truchement du stylo de François Hollande. Cette puissance
occupante s'appelle désormais les États-Unis d'Amérique.
Si
l'Allemagne nazie était la puissance occupante avec ses propres
agents de collaboration en France entre 1940 et 1944, aujourd'hui,
les velléités impériales dans l'échiquier « occidental »
ont bien changé. Tout comme l'Allemagne nazie, l'U.R.S.S n'existe
plus. Il ne reste désormais que l'Union européenne et les U.S.A à
abattre pour que l'auto-détermination des peuples d'Europe soit
respectée. Et à minima celle du peuple Français, ne serait ce
qu'en hommage au Général de Gaulle, Jean Moulin et tant d'autres
qui ne se sont pas battus pour autre chose que cela durant la
dernière guerre mondiale et à travers l'histoire de France.
L'indépendance
et la souveraineté nationale sont les principes sacrés seuls à
même de pouvoir garantir la démocratie ainsi que la sûreté du
territoire et la vitalité économique de la nation. Si notre
indépendance et notre souveraineté sont soumises à des
vulnérabilités pour servir des puissances étrangères contre les
intérêts fondamentaux de la nation, il est de votre devoir de
rétablir l'ordre, à la mesure de vos moyens et en composant au
mieux avec vos contraintes professionnelles.
Vous
n'êtes pas sans savoir que pour assainir nos institutions
de ses dirigeants les plus corrompus ou incompétents, il a toujours
fallu des révolutions, des putschs ou des guerres avant que de
nouveau, la caste des félons les plus sensibles à la corruption et
au délaissement du pays se réinstallent jusqu'à la prochaine crise
politique. L'histoire n'est qu'un cycle de faits qui se répètent
mais en suivant les repères culturels, économiques et géopolitiques
du moment. Et si les crises débouchaient uniquement sur des
catastrophes démocratiques, militaires et sociales, nous ne
porterions pas en estime des personnages comme le Général de
Gaulle. Certaines crises se finissent bien et amènent
d'incontestables progrès sociaux et démocratiques. Voila pourquoi
le droit de résistance à l'oppression est garanti par notre bloc
constitutionnel et même notre code pénal au travers du principe
d'état de nécessité.
La
Constitution de la Vème République, n'a pas prévu des modes
d'indépendance de vos institutions respectives au pouvoir exécutif,
ce qui « de fait », vous
impose de n'obéir qu'à une seule autorité qui peut être illégitime.
Une autorité que pour notre part nous souhaiterions bien renverser.
Cette autorité ne peut qu'en dernier recours, faire appel à vos
services, et vous intimez l'ordre d'obéir à ses ordres sauf s'ils
sont illégaux comme en dispose l'article 122-4 du Code Pénal.
Vous
savez le mépris qu'observent à votre égard et celui du peuple tout
entier, les dirigeants actuellement en charge de vos ministères de
tutelle. Ce n'est pas par ce qu'ils ont été élus qu'ils sont
légitimes. Les intérêts fondamentaux de la Nation ne répondent
pas de l'élection, ils ne sont pas de la nature d'un choix politique
du peuple souverain. Ils répondent de la loi et portent sur nos
intérêts économiques supérieurs, le choix de la paix et
l'indépendance nationale dans notre diplomatie ainsi que la
préservation de la sûreté des personnes, infrastructures, et
matériels militaires et civils. Ils répondent aussi de la
préservation de l'état de droit au détriment d'une « autorité
de fait » qui bafoue la
morale et la justice au détriment des principes de séparation des
pouvoirs et de démocratie.
Nous n'avons pas pour le moment d'autorité légitime à vous
proposer, car les plus écoutés de nos intellectuels et
personnalités politiques se déchirent dans des guerres d'ego et de
partisanerie au lieu de se rassembler et former un corps politique
représentatif de ce que souhaite cette partie du peuple éduquée
sur le droit constitutionnel, la géopolitique et l'économie. Cette
partie du peuple est celle qui s'active le plus ardemment à bâtir
une révolution avec ses propres contraintes partisanes. Mais
l'insurrection vient, n'en doutez pas, car peu à peu les réseaux et
les initiatives se coordonnent grâce aux activistes les plus
enthousiastes et fédérateurs de chaque mouvement ou parti, et le 14
juillet 2015 sera sans doute un premier moment important de notre
rassemblement pour destituer François Hollande et mettre en place
une autorité politique de transition.
Vos ordres seront de nous entraver, mais vous aurez la possibilité
de pratiquer le zèle de la légalité. Si l'usage de la force n'est
manifestement pas nécessaire, vous devez évacuer les manifestants
un par un, et ces derniers ne doivent opposer aucune résistance.
Vous avez le droit de les relâcher hors de la zone à évacuer, et
ils ont le droit de partir s’asseoir dans un autre quartier de Paris. Chers C.R.S, vous n'avez pas l'obligation
d'obéir à un ordre qui serait une réponse disproportionnée à une
manifestation profondément pacifique, quand bien même elle pourrait
être interdite par le Préfet de Paris. Votre unique et seul ordre,
est d'évacuer les manifestants dans les conditions les plus sereines
et apaisées que possibles, et garantir que les fauteurs de trouble
soient isolés et mis en respect voir placés en garde à vue. Un
manifestant non armé, en station assise et les paumes ouvertes vers
le ciel n'est pas un fauteur de trouble. C'est un citoyen qui défend
vos droits et ceux de l'ensemble du peuple Français, et il mérite
votre considération. Vous n'avez que lui pour faire valoir vos
exigences de citoyen inquiet pour l'avenir de ses enfants, lorsque
vous n'avez pas d'autre choix que d'obéir à des ordres d'une
autorité de collaboration que vous réprouvez tout autant que nous. Soyez assurés que nous en sommes bien conscients. Nous aurons
bientôt un Gouvernement de transition à vous proposer, et il vous
appartiendra de décider de lui obéir collectivement dans des
circonstances exceptionnelles ou par la légitimité de différents
référendums décisionnaires portant sur la révocation de François
Hollande et son remplacement entre autres questions abordées.
Mais
quoi qu'il arrive, une Révolution ne découle pas d'un processus
électoral, et le temps des scrutins garantissant sa légitimité en
droit, n'est pas celui d'un épisode insurrectionnel complet. La
légitimité du renversement d'une « autorité de
fait » précède la
légalité institutionnelle et s'impose dans des circonstances que
nul ne peut anticiper. Et tant que cette légalité
institutionnelle n'est pas en mesure d'être organisée par la
représentation des insurgés de la République, il est un devoir
pour les autorités constituées et les corps administratifs d'agir
avec discernement dans l'intérêt de la France.
Pour
ce qui concerne les militaires, vous pouvez déjà refuser des
opérations extérieures de déstabilisation manifeste d'un État
Souverain servant en premier lieu des intérêts extérieurs à la
France. Vous en avez le droit et il faut user de ce droit. Tout comme
le droit de grève dans l'armée n'est pas prohibé, mais jugé
« incompatible avec l'état militaire »
dans le Code de la Défense. Le métier de militaire étant celui de
combattant, il est considéré comme humain pour le législateur de
ne pas empêcher un soldat de fuir un assaillant qui le déborde et
met manifestement sa vie en péril malgré un ordre contraire. Un
combattant mort n'est d'aucune utilité pour remporter une bataille
ou une guerre. Derrière l'honneur et la morale, s'impose
l'utilisation intelligente des moyens humains militaires. Voila
pourquoi le droit à la désertion (ou de grève) n'est pas
« prohibé », « interdit »
ou « défendu »
mais jugé « incompatible
avec l'état militaire »
par la loi. Par extension, le droit de grève ou de désertion peut
s'appliquer à d'autres aspects de la vie militaire comme la non
divulgation d'informations à sa hiérarchie pour un chef de corps ou
tout militaire ou policier travaillant dans le renseignement. Les
informations pouvant être relayées, étant toutes celles qui ne
portent pas préjudice à l'organisation d'une insurrection pacifique
par notre dissidence. C'est à dire l'essentiel des renseignements
collectés par vos services quotidiennement. Dès lors qu'aucun crime
de sang ou de dégradation d'infrastructure civile ne peut être
reproché à des activistes, votre désobéissance peut être celle
de la rétention d'information. Êtes vous bien certains d'être capables
d'être au courant des initiatives de tous les individus placés sous
votre surveillance ? Peut-on vous reprocher de n'avoir
pas pu humainement obtenir une information à temps pour empêcher
une manifestation dans un lieu ou bâtiment public du fait que les
entités surveillées sur le moment étaient toutes autres et
autrement plus dangereuses pour la sûreté publique ?
Votre droit à l'ignorance et au silence face à l'échelon
hiérarchique le plus pertinent est le meilleur soutien que vous
puissiez offrir aux insurgés. Messieurs Valls, Fabius, Le Drian et
Hollande n'ont pas besoin d'avoir toutes les informations qui
puissent les amener à vous donner des ordres par la voix des préfets
et de l'état major français, à même de vous mettre en porte à
faux avec votre conscience de citoyens français.
La désobéissance des corps administratifs et militaires en droit, peut prendre des formes très subtiles et réellement positives pour garantir les intérêts fondamentaux de la nation ainsi que le maintien de l'ordre public. Nous ferons tout pour que cette révolution soit pacifique et puisse trouver sa légitimité par les canaux du droit et du référendum. Mais jusqu'à ce que la destitution de François Hollande soit officialisée sur le Journal Officiel de la République Française, la nation toute entière a besoin de votre soutien et de votre ignorance relative sur ce que les citoyens les plus engagés à rétablir la Souveraineté du peuple Français sur son territoire politique, font pour arriver à cet état de fait.
Pour notre part, notre engagement est de n'offrir aucune résistance
lorsqu'il faudra bien évacuer les places publiques, mais nous ne
pouvons pas garantir que des bâtiments civils ne seront pas occupés
avec une résistance farouche sur plusieurs jours, faute de quoi,
nous ne pourrions pas garantir l'espace médiatique et institutionnel
suffisant pour inciter l'ensemble du peuple Français à entrer en
résistance et organiser les référendums nécessaires à notre
légitimité.
Nous pouvons changer les choses dans le bon sens, sans tomber dans
les travers historiques des dictatures autoritaires et asservies à
des puissances financières ou étrangères, mais il nous est
nécessaire d'obtenir votre étroite coopération par des
discussions informelles entre vos agents et nos meilleurs activistes,
et votre sélection de ce qui peut être révélé ou conservé sous
silence comme informations utiles à notre organisation populaire.
Policiers
et soldats, nous comptons sur votre responsabilité de citoyens,
d'adultes libres de conscience et de parents pour nous aider. Comptez
sur nous pour assainir la France dans la paix et en considération des
nécessités démocratiques et sociales à élever dans la
profondeur pour les décennies à venir. Nous sommes une intelligence
collective interconnectée par des institutions et des intérêts
communs. Nous sommes une nation, nous sommes interdépendants.
Soldats
et policiers, servez le peuple, non un Gouvernement Illégitime !