jeudi 6 septembre 2018

Ce Chef d'Etat Major outrageant l'honneur de la France

« Selon les informations de l'agence Reuters, le chef d'état-major de l'armée française François Lecointre a prévenu le 6 septembre devant la presse que si des armes chimiques devaient être utilisées dans la province d'Idleb, la France était disposée à frapper à nouveau en Syrie. La France avait participé à la coalition occidentale qui avait frappé la Syrie le 14 avril 2018 aux côtés de du Royaume-Uni et des Etats-Unis ». 

« Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian avait fait une déclaration similaire à celle de François Lecointre le 14 avril en annonçant qu'«il y aurait une autre intervention» militaire en cas d'attaque chimique en Syrie ». 

Puisqu'aucun militaire, journaliste, diplomate ou magistrat ne semble vouloir rappeler aux sociopathes qui nous « gouvernent », les réalités du monde autant que celles des lois, je me vois contraint de rappeler à M. Lecointre et à l'oligarchie à laquelle il est inféodé, que la France a ratifié le 24 Octobre 1945, la Charte de l'ONU qui sous l'égide de son article 2 dispose que : 

"Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies". 

Serment de la France, que le peuple a approuvé et qu'il s'impose jusque dans le préambule de la Constitution du 27 Octobre 1946, faisant partie intégrante de notre bloc de constitutionnalité. Ainsi, dans l'alinéa 14 de celui-ci, il est écrit : 

« La République française, fidèle à ses traditions, se conforme aux règles du droit public international. Elle n'entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple ». 

Mais en matière de droit, les choses ne s'arrêtent pas là. Ainsi le propulsé chef d'Etat-Major, général Lecoîntre semble ignorer que parmi les autres conventions ratifiées par la France, il y'a notamment le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques de l'ONU qui dans son article 20, dispose que : « toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi ». L'article 24 de la loi du 29 Juillet 1881 sur la Liberté de la presse précise pour sa part que : 

Ceux qui, par les mêmes moyens (par voie de presse), auront directement provoqué un crime contre la sûreté intérieure de l'Etat […] auront fait l'apologie des crimes de meurtre, pillage, incendie, vol, [...], des crimes de guerre ou des crimes ou délits de collaboration avec l'ennemi […] seront punis, dans le cas où cette provocation n'aurait pas été suivie d'effet, de un an à cinq ans d'emprisonnement [...] 

Si un Chef d'Etat-Major menace ouvertement d'ordonner des frappes en Syrie, quel que soit le motif « moral » invoqué, il transgresse à la fois le cadre de ses fonctions et de son rang hiérarchique (la menace du recours à l'emploi de la force contre un Etat tiers est une décision et une responsabilité que seul le Président de la République peut porter et communiquer par voie de presse) ; autant qu'il viole quatre lois fondamentales sensés prémunir notre peuple de la tentation de la guerre. Par ailleurs, si l'on est sensé attendre d'un Chef d'Etat-Major qu'il dispose d'une certaine lucidité géopolitique pour conseiller au mieux le Président de la République sur la pertinence de mobiliser nos moyens militaires contre un Etat tiers, et que parallèlement l'on sait qu'une puissante escadre russe (seconde puissance nucléaire mondiale et alliée de deux guerres contre l'Allemagne) peut se voir contrainte à devoir riposter contre des tirs de missiles de navires de guerre inféodés à l'OTAN au large de la Syrie, alors indéniablement, François Lecoîntre n'est pas qualifié pour assurer le commandement de nos armées. Il se moque éperdument d'encourager des provocations contre la Russie elle-même et des risques que cela fait peser sur la sûreté de notre territoire, autant que sur la vie de nos soldats. Les idéologues ayant passé leur temps dans les coursives de l'OTAN et de la technocratie européenne ; incapables de tenir compte des réalités du droit international, des rapports de force et enjeux géopolitiques qui pèsent sur ce qui peut garantir ou aliéner la sûreté nationale ; et ignorant avec cynisme l'aspiration du peuple français à préserver les autres peuples de tout bellicisme de sa part ; doivent être expurgés de nos armées et de nos corps diplomatiques si l'on tient à restaurer la primauté du droit dans nos rapports avec le reste du monde. 

Les militaires comme les fonctionnaires ont le devoir de désobéir à des ordres manifestement illégaux (Art. 462-8 CP). Ils partagent par ailleurs la responsabilité de porter très directement l'Etat sur leurs épaules, et il leur incombe un supplément de devoir civique quant à prémunir le peuple français de toute atteinte à la sûreté de son territoire, y compris par l'obstruction à des décisions politiques lorsqu'elles s'avèrent à la fois illégales, immorales et aveugles aux risques sérieux auxquels elles exposent la nation. Si l'un de leur chefs, peut par ses propos publics, exposer la France au déshonneur autant que mettre en péril l'état de paix avec le reste du monde, alors la légitimité du commandement de ce dernier, est rendue caduque. A ce titre, j'appelle l'ensemble de nos militaires, qu'ils soient simples soldats, sous-officiers ou officiers, à ne plus répondre des ordres du Général Lecoîntre. Je rappelle que ce dernier a déshonoré l'Armée Française, lorsque par ambition carriériste, il a accepté d'assurer les fonctions qu'il occupe actuellement, peu après que le Général de Villiers ait remis sa démission à Emmanuel Macron. Il avait fait cela afin de défendre l'honneur de l'institution, les moyens de son bon fonctionnement, et d'une certaine façon la liberté de conscience de tous nos Soldats à travers son geste. Si le Général Lecoîntre répondait de l'esprit de corps si cher à l'institution militaire, il aurait refusé de succéder au Général de Villiers à la dignité de Chef d'Etat-Major de nos armées. La carrière et l'asservissement à des intérêts étrangers à la France, a pourtant motivé M. Lecoîntre à endosser un uniforme qui n'est point à sa taille, ni à la mesure des intérêts supérieurs de la nation qu'il est sensé défendre.

Quant à Emmanuel Macron, créature médiatique excrétée par François Hollande, Henri de Castries, Jacques Attali et Patrick Drahi ; usurpant aujourd'hui la qualité de Président de la République Française ; agissant ostensiblement contre les intérêts fondamentaux de la nation, et au profit d'intérêts qui leur sont clairement prédateurs ; le félon dont il est question ici ne pouvait malgré son mépris pour le peuple et sa Constitution, ignorer que cette dernière dans son article 5, dispose que : 

« Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. 

Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités ». 

Lorsque l'on s'est déjà rendu responsable du recours à la force contre l'intégrité territoriale d'un autre pays, tout en alimentant des risques de dégénération de conflits de basse intensité entre blocs orientaux et occidentaux dans lesquels la France est partie prenante malgré la volonté de paix de notre peuple, doit-on encore parler de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat » pour celui qui occupe la charge de Président de la République ? Ou peut-on parler de crime de haute trahison autant que de crimes de guerre justifiant la révocation immédiate de ce dernier ? 

Si nous tolérons que celles et ceux qui nous gouvernent, aient des agissements de criminels, alors notre Société sera à l'image de nos « élites » : nécrosée et plaçant l'arbitraire de la violence au-dessus de la Justice. Un chef d'Etat a le devoir d'être exemplaire sur l'ordre moral et juridique établissant les gardes-fous nécessaires au maintien de la paix sociale et extérieure à nos frontières. La place des criminels est en prison, non sous les dorures de l'Elysée. Ce n'est pas la seule raison, certes, d'invoquer l'application de la procédure de destitution du Président de la République, mais c'est pour le moins celle qui porte sur des enjeux de paix et de guerre en plus de représenter la possibilité de laver la France d'une souillure institutionnelle et diplomatique s'étant installée dans notre appareil d'Etat depuis plus d'une décennie, et ayant jeté le discrédit quant à l'honneur et la bienveillance de notre nation à l'égard de toutes les autres. 

C'est pourquoi j'appelle chacun des Français, en insistant auprès de ceux qui assument un quelconque grade dans un corps régalien de la nation, à prendre la pleine mesure de ses responsabilités civiques, et à se mobiliser avec nous pour que la procédure de destitution d'Emmanuel Macron ne soit plus un sujet de politique-fiction, mais bien une réalité sociale et judiciaire imposant son agenda dans les jours et semaines à venir.

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