Le 23 mars 2023, Aurore Bergé, concomitamment avec un certain nombre de députés apparentés à la Macronie, a déposé une proposition de loi visant à rendre obligatoire le pavoisement de l’emblème de l’UE sur les frontons des mairies. Il est vrai qu’il fallu bien une écervelée pour porter un projet de loi aussi attentatoire à la souveraineté et à l’unité de la nation : nombre de politiciens s’en étaient jusque là bien gardé ou avaient préféré agir subrepticement. Ainsi l’avait fait le rusé Vincent Peillon en 2013 dans sa réforme du Code de l’éducation, où l’obligation du pavoisement du fronton des écoles, collèges et lycées du symbole de l’anti-France y avait été introduite sans susciter aucun remous politique ou médiatique.
La cruche Aurore Bergé n’aura pas ce loisir. Depuis lors, nos réseaux politiques, légitimement hostiles à l’UE et l’OTAN, veillent au grain. Il est cependant intéressant de s’attarder sur l’exposition des motifs du texte de loi proposé. Ainsi peut-on lire dans ceux-ci le paragraphe suivant :
« La présence du drapeau européen aux côtés du drapeau tricolore n’est, a fortiori, pas obligatoire aux côtés du drapeau national à l’exception de la journée du 9 mai. […] Compte tenu de l’importance de ces deux emblèmes dans notre Histoire collective et afin de renforcer l’unité de la pratique du pavoisement sur le territoire national, l’objet de la présente proposition de loi est de rendre leur pavoisement obligatoire sur le fronton de chacune de nos mairies ».
C’est en effet sur cet argument que repose l’ensemble du débat. Tout d’abord, un peu de sémantique et de rectification historique sont nécessaires à produire sur la question des drapeaux et emblèmes. Cristina Anca Sterie, universitaire helvétique, a produit une remarquable étude sur le statut juridique du très improprement appelé « drapeau européen ». Notons tout d’abord que le drapeau tricolore, par son caractère officiel et strictement national, n’est pas un simple emblème. Il n’a nullement le statut qu’est ce banal objet marketing (un logo, rien de plus) appelé de façon mensongère « drapeau européen ». L’Union européenne n’étant nullement un État, elle n’a effectivement aucun « drapeau » à revendiquer. Elle ne peut que se donner les apparences d’un État avec un symbole pouvant se décliner sur tous types de supports là où un drapeau ne peut pas être autre chose qu’un drapeau. On pourrait en dire tout autant de la monnaie, car d’une certaine façon, les monnaies nationales existent toujours (les banques centrales nationales n’ont pas disparu et l’endettement commun est proscrit par les traités) mais sont déguisées en « euros » afin de promouvoir par quelque chose que nous palpons quotidiennement l’UE elle-même. L’euro pouvait se faire sans porter atteinte au nom même des devises nationales mais l’euro, en tant que monnaie commune sur le plan technique, avait moins d’importance que le fait de « cancelliser » un attribut symbolique de notre souveraineté et de notre identité nationale : le FRANC. L’UE ne peut procéder que par artifices, mais elle use et abuse de la symbolique pour se bâtir une existence égale voire supérieure à celle des États qui la composent.
Pourtant, nous serons au regret de rappeler à Mme Bergé, que la France n’a nullement ratifié l’article 52 des déclarations annexées au traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité de Lisbonne) où les États membres reconnaissent l’euro en tant que monnaie commune, la journée du 9 mai comme fête de l’Europe, la neuvième symphonie de Beethoven comme hymne de l’Europe et les 12 étoiles sur fond bleu comme l’emblème de l’Union européenne. Mieux encore : nous n’avons porté aucune reconnaissance à l’emblème européen dans notre constitution. Quels que soient les textes européens ou constitutionnels de référence sur le sujet, et cela si l’on tient compte de la hiérarchie des normes sur de tels enjeux politiques, la France ne reconnaît pas un quelconque caractère officiel ou fédérateur au logo de l’Union européenne.
Cela tient de plusieurs raisons qu’il nous faut ici décliner. En premier lieu, l’Union européenne n’est pas et ne sera jamais un État. Les européïstes peuvent haïr à ostensiblement leur propre pays et la souveraineté de leur propre peuple, il n’en reste pas moins que le seul futur de l’UE est à l’égal de ce qui fut la destinée de l’URSS : son démantèlement. « Le peuple européen » n’existe nullement pas plus qu’il soit une obligation légale pour les Français d’embrasser l’idéologie européïste. Nous étions même plus de 55 % en 2005 à refuser le Traité Constitutionnel européen et nous nous souvenons qu’un certain roquet, au service de Rothschild et consort, expliquait à la BBC le 20 janvier 2018 qu’en cas de référendum sur la sortie de l’UE en France, la majorité du peuple se prononcerait « probablement » pour la sortie. Raison pour laquelle, les européïstes refusent toute idée de revenir au référendum : ils se savent minoritaires et non représentatifs de la majorité de la population bien qu’ils disposent de tous les pouvoirs en France. La Macronie réprimant difficilement le caractère fasciste et totalitaire de son idéologie, elle n’hésite pas à tenter les coups de force législatifs pour imposer ce qui serait normalement refusé par le jeu référendaire. D’ailleurs, l’obstination des grands médias publics et privés à censurer littéralement tous les intellectuels et politiciens embrassant la nécessité existentielle du « Frexit », n’a d’égale que leur mise en lumière permanente de tous les traîtres asservis aux désidératas de Washington, Berlin et Bruxelles. Emmanuel Macron en premier lieu bien évidemment. A l’inverse quel opposant souhaitant sa destitution ainsi que la pleine restauration de notre indépendance nationale jouit du même temps d’antenne que la meute de cabris bêlant « Europe » à toutes les sauces ? L’Union européenne n’a jamais été un projet démocratique, ni une institution destinée à promouvoir la paix, pas plus qu’une idée réellement universaliste. Notons que ça n’est pas l’emblème de l’ONU, symbole le plus éminent et inclusif de l’amitié entre les peuples qui est ici promu. Mais celui d’une institution née de la volonté des traîtres européens et de leur suzerain américain qui s’impose aux forceps par-delà les volontés nationales. Le symbole d’une institution à ce point asservie aux bellicisme de ses marionnettistes anglo-américains, qu’elle nous entraîne à la guerre contre la première puissance nucléaire au monde outre son statut de vieille alliance de revers pour la France contre ses ennemis séculaires (l’Allemagne et désormais les USA). Le symbole étoilé d’une institution corrompue à des intérêts financiers et industriels dictant à quelques députés européens ou petits commissaires, les arrangements réglementaires qui leur soient les plus favorables. Une institution violant ostensiblement la liberté des peuples européens à disposer d’eux-mêmes et ne cachant pas son mépris pour les référendums. Et c’est le symbole du mépris de la Souveraineté nationale et du droit du peuple français à choisir en conscience sa destinée que l’on veut imposer sur l’espace public par la Loi ?
Aussi, lorsque l’exposé des motifs revendique la nécessité d’une telle réglementation afin de parvenir à une « unité de la pratique du pavoisement sur le territoire national », cela contrevient à certains principes généraux que deux circulaires, concernant la question de l’association au drapeau tricolore des emblèmes de toutes natures, rappelaient il y a encore quelques décennies :
La première datant du 4 mai 1963 et faisait réponse à une interrogation de certains élus concernant la possibilité de faire apposer le drapeau du Conseil de l’Europe (l’UE n’existait pas à l’époque) aux côtés du drapeau tricolore, notamment à l’occasion de certaines célébrations sur ce sujet. La circulaire se bornait à autoriser, en ces circonstances, le pavoisement de l’emblème du Conseil de l’Europe tout en rappelant la prééminence du drapeau tricolore. C’est cependant la circulaire 70-416 du 27 octobre 1970 qui va mieux préciser la question du respect dû au drapeau national et à ce qu’il représente :
« Les exhibitions sur la voie publique d’insignes ou d’emblèmes associés aux couleurs nationales sont, d’une manière générale, de nature à compromettre la sûreté et la tranquillité publique ; elles peuvent donc être interdites et : […] l’éventualité de l’exhibition ou l’utilisation, sur la voie publique, de l’emblème national associé à des emblèmes ou insignes présentant un caractère politique ou religieux soit lors de cortèges, défilés et rassemblements, soit lors de quêtes, dans des conditions de nature à entraîner de la part d’une catégorie de citoyens des réactions créatrices de troubles à l’ordre public, doit conduire les maires à refuser d’autoriser ou à interdire la quête ou manifestation envisagée ».
Si cette circulaire n’évoque pas les questions de pavoisement, elle met en lumière le fait qu’associer emblèmes et insignes particuliers au drapeau national (seul symbole unifiant les Français de tous horizons), soit de nature à créer des réactions épidermiques pour différentes catégories de populations se sentant heurtées par de tels liens idéologiques. Ainsi, qui sait que depuis 2013, plusieurs milliers « drapeaux européens » ont été décrochés de leurs supports partout en France, que ce soit sur des places publiques, des mairies ou établissements scolaires ? Les grands médias vous en ont parlé ?
Lorsque des Français, en honnêtes défenseurs des principes de souveraineté et d’indépendance nationale, décrochent des « torchons » européïstes de leur support sans pour autant porter atteinte au drapeau national, personne n’osera signifier que l’affichage ostensible de « l’emblème européen » soit de nature à fédérer la population et garantir la tranquillité publique. Bien au contraire, à l’image de la croix gammée ou du drapeau soviétique, les 12 étoiles de l’UE portent en elles des idées de renoncement à la patrie, d’asservissement à des intérêts étrangers, de haine du peuple et de trahison permanente. Voilà ce que symbolise précisément le « drapeau européen ». C’est une idéologie particulièrement extrémiste et minoritaire qui, par quelques artifices marketing et juridiques, veut s’imposer à la population comme une normalité sur l’espace public et politique.
Il va de soi que si un texte de loi doit être voté afin de parvenir à « une unité de pratique » en matière de pavoisement, les logos de l’Union européenne, mais aussi du lobby LGBT ou encore le drapeau ukrainien ne devraient, en principe, jamais être pavoisés aux côtés du drapeau national. Cela plus encore sur des espaces relevant du bien public. Les Français n’étant pas tous européïstes, pro LGBT ou « pro-ukrainiens », pourquoi vouloir exciter leur courroux par de telles provocations ? Est-ce que nos impôts doivent servir à financer ce qui semble être fait pour nous diviser ? « L’unité de la pratique » doit en vérité consister à prohiber toute association d’un quelconque emblème politique ou religieux au drapeau national en vertu des principes et avertissements qu’énonçaient la circulaire du 27 octobre 1970 à ce sujet. Ajoutons enfin, pour le cas particulier des établissements scolaires, que le fait que l’idéologie européïste vienne s’immiscer dans cet environnement sans susciter de questionnements au seing de « la communauté éducative », relève strictement de la même « unité de pratique » que certains régimes totalitaires ont usité en leur temps. Les idéologies nazies ou soviétiques violèrent aussi l’innocence des enfants. Ce public est si vulnérable et sensible aux paroles « d’autorité »... Ça n’est d’ailleurs pas pour rien que la Macronie consacre une grande part de sa communication à destination de « la jeunesse ». Les Français adultes, eux, ne veulent plus écouter le félon. Nos enfants ne peuvent décemment pas porter une opinion critique sur l’Union européenne ainsi que sur leur souveraineté perdue par avance, souveraineté dont ils ne comprennent même pas le mot puisqu’on ne leur enseigne nullement à l’école. Aucun manuel scolaire n’en parle, aucun cours d’instruction civique n’y est consacré. Nos enfants n’apprennent pas à lire sur la Constitution. Ils ne sont pas éduqués à la philosophie politique, ils ne feront que survoler « les Droits de l’Homme ». En revanche, ils se bouffent de l’Union européenne dès le franchissement des grilles de leur école, et cela jusque dans leurs manuels scolaires qui en feront une présentation lénifiante et allant de soi. Ce qui en soit devrait sonner l’alarme dans les esprits de tous les parents ne voulant pas que leur enfant subisse un quelconque endoctrinement idéologique.
Les macronistes ont voulu réduire la question éminemment sensible de la reconnaissance de l’emblème européen à une « unité de pratique », révélant par-là leur absence totale de tout sentiment national, avec un argument « d’unité normative » relevant d’une logique froidement « administrative ». Aussi, avant d’invoquer « l’unité de pratique », il ne faudrait pas éluder la douloureuse question pour Aurore Bergé et ses comparses (néovichystes), de l’Unité nationale qu’ils voudraient tant briser sur l’autel de l’Union européenne.
Pour toutes ces raisons, il ne faut pas seulement s’opposer à ce projet de loi en écrivant à nos députés pour exprimer notre désaccord ; il ne faut pas seulement chercher toutes les possibilités de concorde nationale sur le seul dessein de la restauration de notre indépendance et de notre souveraineté ; il est nécessaire désormais d’attaquer frontalement l’Union européenne et ceux qui la promeuvent !
Quiconque a un peu d’audace et un minimum de forme physique, peut décrocher un « drapeau européen » et renvoyer ce dernier à un député, ministre ou élu ne cachant pas son mépris pour la souveraineté nationale. Rien n’empêche non plus d’inscrire le mot « FRANCS » sur chaque billet de banque qui vous passera entre les mains. Votre billet ne perdra nullement son cours légal. Et si quelques réseaux militants trouvaient le moyen de mobiliser des bus pour converger à Bruxelles afin de signifier notre volonté de quitter l’UE et l’OTAN, je serais le premier à m’ajouter au voyage. Pour vous inciter au moins à vous battre contre le symbole de l’occupation mentale de notre pays par le règne des traîtres, rien ne vaut de faire un petit rappel à l’Histoire :
Parmi les nombreux faits de résistance ayant eu cours durant l’occupation allemande, il en est un qui fut produit le 14 juillet 1941 dans la ville d’Evron dans la Mayenne. Pierre Huault, accompagné de ses camarades Robert Besnier, Daniel Bussinger, Bertrand Mauduit et Pierre Lesaint, se rendit au-devant du bâtiment où avait prit ses quartiers la Kommandatur. Les Allemands y avaient fait pavoiser leur croix gammée que Robert et ses comparses firent tomber pour la remplacer par un drapeau tricolore (ainsi qu’un drapeau anglais). Accusés de terrorisme par la puissance occupante, dénoncés par des collabos et arrêtés par la Gestapo, ce n’est qu’à l’aune de circonstances favorables qu’ils eurent la vie sauve malgré tout.
Décrochons aujourd’hui les bannières étoilées s’imposant sur nos vies comme hier nos aïeux ont su repousser la croix gammée de l’espace national. L’histoire bégaye et ne voit son cheminement réorienté que par ceux qui agissent concrètement pour l’influencer. Chaque action compte ! Ne renonçons pas ! Il y a un péril existentiel pour la France à participer de l’inertie et de l’apathie des masses. Chacun d’entre nous est indispensable dans ce combat. Si nous souhaitons laisser en héritage à nos enfants un pays, nous n’avons pas d’autres choix que faire face à nos responsabilités civiques en tant qu’adultes. Décrocher un drapeau européen, acte qui relève fondamentalement de la Liberté d’expression pour tout magistrat honnête, n’est qu’un aspect de la bataille. Mais si l’ennemi tient à nous imposer ses symboles, il nous appartient de le démoraliser et rétablir nos symboles d’unité et d’indépendance nationale en lieu et place. Rien n’est plus désagréable à un macroniste qu’un « drapeau européen » disparaissant de l’espace public. Pourquoi se priver du plaisir gourmet de susciter l’ire des traîtres et collabos d’aujourd’hui lorsqu’il suffit de porter atteinte au symbole de leur idéologie anti-nationale le plus régulièrement que possible ? Puisqu’ils tiennent tant à nous imposer leur haine de la nation par la Loi, répondons leur par le fait patriotique et commençons à dresser la liste de ceux qui jouiront du rétablissement de la peine d’indignité nationale à leur profit dans un futur proche. Les révolutions se nourrissent des symboles, des actes d’une minorité agissante et d’un peu de foi patriotique. La recette ne change jamais et aujourd’hui le Roy est nu : alors avançons.
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