vendredi 8 août 2014

Le mot magique


Récemment, je suis tombé sur une vidéo qui m'a beaucoup amusé, intitulée « le mot magique ». Elle recense un florilège d'incantations à l'antisémitisme par l'univers politico-médiatique Français. Cet univers qui se prétend être « L'opinion ».

Il est vrai que notre pays a largement sombré dans une tyrannie typiquement Orwellienne, où ne serait ce qu'évoquer certains sujets n'ayant strictement rien à voir avec l'antisémitisme, amène quoi qu'il arrive à un point Godwin permettant de clôturer les débats en salissant bien évidemment, qui aura pensé autrement que « L'opinion ».

En outre, ajouterais-je que l'accusation en antisémitisme est bien souvent tronquée puisque ce mot pourrait trouver comme synonyme « arabophobie » si l'on s'en tient au fait que les « sémites », sont des populations originaires du Moyen-Orient. Il conviendrait donc de parler de « judéophobie ». Mais en dictature Orwellienne, on change volontiers le sens des mots sans se poser de questions. Après tout, quand on détient la capacité d'être « L'opinion », pourquoi s’embarrasser de principes ? La majorité des Français ne disposent pas des revenus ou des relations nécessaires pour faire parti du très sélect club « L'opinion ». Ils ne peuvent que subir son Diktat bien tranquillement avachis devant leur poste de télévision chaque soir.

Ainsi donc, « L'opinion » est convaincue que la France souffre d'un grave problème d'antisémitisme. Il est vrai que «L'opinion » se répand très régulièrement en propagande islamophobe (en vérité arabophobe) et qu'à ce titre, « L'opinion » est dans ce cadre un pompier pyromane. Mais évidemment, « L'opinion » pense judéophobie lorsqu'elle aboie à qui veut entendre, le péril antisémite. Cela sans doute en considérant que l'ensemble du Moyen-Orient lui appartient et à vocation à être converti au judaïsme. « L'opinion » prend sans doute un peu d'avance en fait sur ses desseins, lorsqu'elle parle d'antisémitisme.


Carte des langues d'origine sémitiques
Maintenant, concédons tout de même que la xénophobie a existé de tous temps, et que la judéophobie tient une place particulière dans l'histoire de la bêtise humaine. Historiquement, les poussées de judéophobie ont toujours été croissantes dans des périodes de misère sociale et d'asservissement des populations.
En 492, le pape Gélase 1er autorise les juifs à vendre des esclaves de Gaule en Italie pourvus que ces derniers soient païens. Évidemment, les premiers Français de l'époque ne pouvaient pas vraiment considérer les Juifs comme des bienfaiteurs de l'humanité à ce titre. Cependant, en 538, le Concile d'Orléans interdit aux Juifs la mise en esclavage des Chrétiens. A cette époque, il est vrai, l'influence de l’Église en Europe devient prégnante et les populations païennes deviennent marginales. Cette lutte d'influence entre l’Église catholique et le Monde juif perdurera ensuite des années durant. Les Rois de France se faisant le plus souvent les protecteurs de la Chrétienté, ils entretiendront une relation ambiguë avec les Juifs sur le territoire Français. D'un côté, les juifs étaient utiles pour financer l’État et faciliter les relations diplomatiques et commerciales entre le Moyen-Orient et l'Occident, mais d'un autre côté, ils étaient aussi les usuriers à spolier lorsque le Royaume était surendetté. Il était donc assez rare que les juifs soient exterminés du fait de leur utilité diplomatique et économique. On se contentait de les expulser et de confisquer leurs biens, rien de plus.




Il est intéressant de noter que lorsque Colbert rédigea le Code Noir pour accorder les premiers droits aux esclaves des colonies d'alors, le premier article disposait  que : 

"l’Édit du feu roi de glorieuse mémoire [...] du 23 avril 1615, soit exécuté dans nos îles ; ce faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens".

Et cela n'est pas sans raison : les juifs de l'époque (tout comme de nombreux chrétiens) contribuèrent à la traite négrière. La famille Gradis, (toujours en activité aujourd'hui d'ailleurs), affrétait à l'époque depuis Bordeaux de nombreux navires pour la traite négrière. Or, le Code Noir instituait les premiers droits aux esclaves sur la seule base juridique connue de l'époque : la morale chrétienne. En proposant aux esclaves de se faire chrétiens, ces derniers obtenaient le statut d'êtres humains et non plus de marchandise, et étaient placés sous la protection de l’Église catholique. Si les négriers catholiques ne pouvaient que respecter le Code Noir du point de vue moral, il y avait un légitime conflit d'intérêt avec les négriers juifs qui n'étaient pas tenus de respecter le droit catholique. C'est sans doute pour cette raison que Colbert veillera à faire expulser les juifs des colonies, entre autres intérêts.

Les autorités de l'époque ayant empêché aux juifs de pouvoir s'établir dans des activités autres que le négoce ou la finance, ces derniers n'avaient donc pas vraiment d'autres moyens que de vivre sur la base de ces activités traditionnellement considérées comme oppressives par les populations.

En se faisant de facto spécialistes dans ces activités à une époque où le système bancaire commençait peu à peu à se construire, il n'est pas étonnant que cette minorité juive ait finit par devenir prépondérante dans ces métiers forts lucratifs. La richesse aidant et la citoyenneté et l'égalité offerte aux juifs durant la Révolution Française, permettra donc à cette frange de la population de favoriser son essor économique et ce qui va de pair avec la fortune : son pouvoir.

C'est donc aujourd'hui un secret de Polichinelle que de révéler que nombreux sont les citoyens de confession juive qui sont bien placés dans les instances de pouvoir que sont la finance, les médias et la politique. Le problème étant que le dire ramène forcément à des points Godwin puisqu'Hitler critiquait déjà cela en son époque, et justifiera ses crimes sur la base de ce constat.

Pourtant, sans avoir besoin de sombrer dans une judéophobie imbécile, le problème exposé est bien l’état de santé de la démocratie en France. Il y a un peu moins de 600.000 juifs en France sur une population de 65.000.000 de Français. La majorité de nos concitoyens ont des origines ethniques et confessionnelles indo-européennes et chrétiennes. Ce qui signifie que si les différentes sphères de pouvoir étaient représentatives de la réelle diversité de la Nation, nous aurions une majorité de « blancs catholiques » dans les médias et la politique, près de 1/7ème de nos représentants seraient d'origine Maghrébines ou noires Africaines et musulmanes, et moins d'un tout petit pourcent seraient juifs.

Le même problème se pose aussi avec les Francs-Maçons dont les effectifs ne sont que de 135.000 personnes sur tout le territoire. Si dénoncer la main-mise (toute aussi reconnue) des Francs Maçons sur les sphères du pouvoir judiciaire, médiatique et politique est déjà un bon moyen de se faire insulter de « conspirationniste » (et en général d'antisémite par association, car ça ne mange pas de pain pour « L'opinion »), cela reste quasi acceptable du fait que cette dernière corporation n'a pas vraiment morflé durant la seconde guerre mondiale.

En créant un tabou imbécile sur ce problème de la représentativité politique et médiatique en France visant à laisser une « Opinion » largement dominée par une petite frange d'une micro-communauté de Français souvent en osmose avec des intérêts étrangers ou corporatifs, c'est tout espoir d'un mieux démocratique, que l'on assassine sur l'autel de « l'antisémitisme ».

En outre, cela crée justement de la judéophobie. Particulièrement à une période où à nouveau, les Français sont largement sous le joug de puissances étrangères et asservis à une finance folle, alors qu'un nouveau média est en train de balayer lentement mais sûrement, la propagande constante de « L'opinion ». Internet permet en effet à des citoyens qui jusque récemment encore, ne pouvaient que s'informer sur les canaux habituels de « L'opinion » (médias mainstream), d'échanger et accéder à des publications offrant un autre son de cloche que la propagande habituelle. L'intérêt bien compris des juifs de France est donc bien de condamner ce corporatisme d'une partie de leur communauté, car l'extrême droite se nourrit volontiers de la misère sociale et la tyrannie rampante. En sachant qu'internet deviendra inéluctablement le premier média de France lorsque les autres poursuivront leur déclin, il y aura forcément un renversement idéologique pouvant attiser les haines, surtout si l'appauvrissement de la population continue de croître. Et nous sommes bien partis pour…

Le mot magique risque bien à cet égard de devenir une prophétie auto-réalisatrice, et la France devenir l'Allemagne des années 30 si une véritable purge sanitaire n'est pas faite dans les cercles de pouvoir. Le suffrage par le sort offre à cet égard une solution réelle tant pour des mandats de parlementaires que pour des fonctions hautement stratégiques dans les médias ou la haute fonction publique. Ce type de suffrage est garant d'une réelle diversité des opinions, et ne nécessite pas de voter des lois absurdes favorisant le communautarisme en imposant de la discrimination positive.

Il place à égalité les hommes et les femmes, et garantit à toutes les communautés leur représentation effective dans les cercles de pouvoir, au prorata de leur réalité démographique dans notre pays. A défaut d'expurger les cercles de pouvoir de cette « Opinion » et veiller à installer une représentation nationale réelle de notre diversité, il est à craindre que les années à venir soient de plus en plus sombres pour les juifs de France. Et l'on sait que la haine apprécie les amalgames et a horreur de distinguer les justes des salauds…



A bons entendeurs...

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