jeudi 28 mai 2015

Lettre à Manuel Valls [second courrier]




























Mon cher Vallsounet,

C'est lors de la « Masterclass » organisée par l'université Paris Dauphine et le site Huffington post, que tu as annoncé vouloir créer deux cellules visant à faire front contre la propagande « complotiste » et « djihadiste » le 27 mai dernier. Voici tes propos que rapportent l'A.F.P :

"Nous nous adressons au cœur de cible : les jeunes en voie de radicalisation", annonce Manuel Valls. "Nous allons donc mettre en place un bataillon de community managers de l’État pour opposer une parole officielle à la parole des djihadistes, et ne pas leur laisser l'espace numérique". "Mais nous savons qu'il est difficile pour les autorités, pour l'État, pour les adultes, de s'adresser aux jeunes concernés, les djihadistes utilisant la théorie du complot justement pour décrédibiliser la parole officielle. Il faut reconnaître que leurs sites, leur paroles, sont "très bien faites, très efficaces", c'est une véritable propagande utilisant les moyens modernes pour atteindre les esprits, les cœurs et les cerveaux"

Mon cher Vallsounet, à la lecture de ta nouvelle trouvaille, j'ai hésité entre éclater de rire et me mettre réellement en colère contre ce gaspillage de deniers publics pour ne rien régler du tout. Plus encore – et cela en connaissant le caractère fascisant de ta personnalité – j'ai noté que tu associais habilement les termes de « propagande djihadiste » avec celui de « la théorie du complot ».

N'étant pas sensible à la propagande wahhabite véhiculée par certains émissaires du Conseil National Syrien ou le Gouvernement Libyen que ton Gouvernement, ainsi que ceux du Qatar, d'Israël, d'Arabie Saoudite, des États-Unis d'Amérique et du Royaume-Uni, soutenez sans réserve, il va de soi que je suis incapable de définir ce qui dans leurs propos, relève de la « théorie du complot ». En tout cas, les mamours de ton Gouvernement pour les États et entités fondamentalistes véhiculant la propagande pouvant embrigader des jeunes désœuvrés vers le takfirisme, elle, ne relève pas du tout de la « théorie du complot », mais bien de faits, accords, et reconnaissance diplomatique de ton Gouvernement maintes fois annoncés dans la presse de propagande néoconservatrice, c'est à dire l'essentiel des grands médias Français aujourd'hui.

A ce titre, la première solution qui me viendrait à l'esprit pour éviter de nourrir la bête, serait à mon sens de cesser de fricoter avec des entités terroristes que sont le Qatar, l'Arabie Saoudite et Israël, et j'ajouterais bien volontiers les U.S.A s'il n'y avait personne dans ce pays pour s'indigner du pouvoir néoconservateur qui y règne depuis la fin des années 70.

Par ailleurs, tu sais pertinemment que l'addition d'une immigration de masse, du chômage de masse, du financement d’État des associations communautaires ou faux nez d'Israël, de la haine de la France de nos « élites » dont tu fais partie, et d'un ensemble de lois abolissant notre cohésion sociale, ne peut que créer une bombe à retardement, dont l'endoctrinement au Wahhabisme d'une partie de notre jeunesse, n'est que la mèche allumée avant son explosion définitive.

En clair, les Français un peu éduqués sur les relations internationales, l'économie, l'histoire et le droit, savent parfaitement que tu n'es rien d'autre qu'un pompier pyromane, et que ton propre exercice de propagande est sans effets concrets sur la lutte que pourrait mener l'Etat Français contre les réseaux takfiristes. J'en profite d'ailleurs pour te recadrer sur tes éléments de langage, car tu utilises à tort le terme « djihadisme » pour parler de tout autre chose. Pour un musulman, le djihad est d'abord et avant tout une quête d'élévation spirituelle personnelle contre ses propres vices et faiblesses humaines.

J'en viens maintenant à ce qui a de quoi m'inquiéter en tant que citoyen qui ne considère en rien qu'être profondément sceptique sur les explications officielles des attentats du 11 septembre 2001 et même d'autres affaires plus intérieures comme les tueries de Toulouse et de Charlie Hebdo, ferait de moi un adepte de « la théorie du complot ». Je suis un citoyen qui s'informe et exerce son esprit critique, et non un fou versant dans un délire de paranoïa, ce qui est le sous-entendu du terme « théorie du complot » que des mafieux dans ton genre et nos médiacrates, aiment à véhiculer pour qui conteste vos mensonges d’État.

En vérité, je pense que tu n'en as rien à fiche de l'endoctrinement au takfirisme de certains de nos jeunes de banlieue. Bien au contraire, cela permet à bon compte de pouvoir envoyer des combattants en Syrie pour faire plaisir à tes copains Israéliens, Qataris ou Américains, et instituer un climat de peur en France permettant de faire passer des lois liberticides pour mieux nous asservir, tout en divisant les Français entre eux.

En revanche, vouloir lutter contre « la théorie du complot » vise plus généralement les réseaux et mouvements politiques réellement contestataires de ton Gouvernement de collaboration – qui non contents d'être censurés par nos grands médias publics et privés – voient leurs idées qualifiées de « complotistes » ou « extrémistes ». Et cette contestation politique qui ne trouve que sa liberté d'expression au travers des réseaux sociaux et du militantisme de proximité, il ne fait aucun doute que toi et tes potes mafieux du Gouvernement la craignez très fortement. La raison en est très simple : toutes les études, sondages, enquêtes d'opinions, démontrent que les Français ne sont pas dupes de votre propagande et sont plus enclins à nous écouter lorsque nous leur expliquons les réalités géopolitiques et de haute trahison qui se cachent derrière vos décisions « politiques ».

De la même façon que lorsque tu utilises nos impôts pour financer des officines telles que le think tank « Bruegel », « le Mouvement Européen » , la LICRA ou pour financer les médias de propagande et des torchons européens – dont je te fais parvenir un nouvel exemplaire décroché – tu détournes volontairement l'argent public à des fins de propagande d'idées violant rien de moins que les intérêts fondamentaux de la nation. Je ne doute donc pas que la « fondation de droit privé » à créer et dont des associations communautaires représenteront sans nul doute les acteurs majeurs de la propagande web à véhiculer, vont encore se régaler de centaines de millions d'euros, pour fournir un travail de communication que des centaines d'autres associations font bénévolement sur nombre de thématiques.

Mon cher petit facho catalan, je conclue cette missive en te rappelant que la Liberté d'expression est l'un des droits les plus précieux de l'homme, et que plus celui-ci est bafoué, plus tu ne pourras qu'exacerber la colère des adeptes de « la théorie du complot » jusqu'à un jour boire celle-ci jusqu'à la lie. Je ne puis que te suggérer de cesser tes activités criminelles contre nos libertés publiques et la démocratie, avant que l'insurrection ne frappe. Car si cette dernière est désormais inéluctable, la question qui doit impérativement guider tes décisions et prises de paroles publiques, c'est quel sera ton sort judiciaire à l'issue de cette insurrection qui vient.

Des bisous !

Sylvain Baron

pour les Décrocheurs

lundi 25 mai 2015

L'impuissance politique par un cas pratique : les statuts de l'UPR

Cela fait maintenant près de deux années que certains militants zélés de l'U.P.R me reprochent mes points de vue critique sur cette formation politique. Cela a tendance à me faire sourire, car lorsqu'on prétend défendre des idéaux visant à "rétablir la démocratie", il devrait être logiquement accepté que des citoyens fassent état de leur liberté d'opinion sans être accusés de vouloir dézinguer un parti politique. 

Les opposants à l'UPR - et notamment s'agissant de certaines tendances extrémistes à "gauche" - sont de très loin bien plus prolixes et malhonnêtes que moi dans les critiques, mais c'est finalement les miennes qui gênent le plus. Sans doute du fait que je connais bien la boutique pour y avoir milité un temps, et que par ailleurs, ce n'est pas sur la question des idéaux que je me montre critique. 

Comme ces débats deviennent à la longue quelques peux fatigants, je vous propose de faire une étude de cas qui vaut autant pour l'UPR que la plupart des formations politiques, cela sans avoir recours à la critique des personnes. 

Avant d'entamer cette étude des statuts de l'UPR, je souhaite tout de même faire valoir que deux grands types d'organisations statutaires sont traditionnellement utilisées par les partis politiques. Les partis les plus à droite auront souvent des statuts plus ou moins équivalents à ceux de l'UPR. Ces statuts placent le corps exécutif de la formation politique en position dominante, et ne laissent que peu de marge de manœuvre pour les adhérents. A gauche, pour se donner bonne conscience, ce sont souvent des statuts plus "horizontaux", mais qui n'empêcheront pas les querelles intestines, les luttes d'influence et surtout seront responsables d'une très grande inertie en terme de militantisme, notamment pour les formations les plus intellectualisées ou corrompues. Dans les deux cas, les partis politiques prétendent présenter des candidats à des élections, ce qui de fait, induit l'idée de faire attention à son image - souvent celle des candidats en vérité - et entretient le jeu électoral quand bien même l'on sait que ce système va à l'encontre du rassemblement de tous les Français puisqu'il s'agit de les diviser au travers de leurs suffrages. 


Nous ne nous intéresserons pas ici aux valeurs véhiculées dans les statuts, mais aux modalités pratiques. Et avant d'entrer totalement dans le vif du sujet, je souhaite dénoncer une arnaque de propagande de l'UPR quant à son nombre d'adhérents. Lorsque j'ai quitté l'UPR, Erick Mary - autrefois responsable au militantisme - m'avait révélé que le nombre des adhérents était établi en considérant que les personnes non à jour de cotisation depuis deux ans demeuraient membres de l'UPR virtuellement. Donc un an de cotisation + deux années sans cotisation, cela suffit pour rentrer dans les statistiques de l'UPR. D'autres personnes ont reconnu que le problème existait et qu'au fur et à mesure des adhésions, l'UPR éliminait de ses listes des adhérents non à jour de cotisation. 

Le chiffre annoncé par l'UPR quant au nombre de ses adhérents n'est pas le bon. Pour être exact, il faudrait donner le chiffre des adhérents à jour de cotisation avec une marge de manœuvre de plus ou moins trois mois après la date anniversaire du versement d'une cotisation. Ainsi, sur plus de 7800 adhérents annoncés, en vérité, plus de 2800 ne seraient pas à jour de cotisation et près de 700 ex-adhérents le seraient encore alors que la période des deux ans est passée. 

L'article 5 des statuts de l'UPR dispose que :

Les adhérents de l'UPR sont des personnes physiques qui manifestent par leur cotisation annuelle et leur engagement militant, leur adhésion à la Charte fondatrice de l'UPR et leur volonté de participer aux actions de l'association.

Tout adhérent de l'UPR est réputé avoir lu la Charte fondatrice de l'UPR, en partager les analyses et conclusions, et mettre en oeuvre les orientations. Le Bureau National se réserve le droit de refuser l'admission de toute personne physique ou morale pouvant nuire à la réputation ou au bon fonctionnement de l'UPR.

[...]

Toute personne n'ayant pas renouvelé sa cotisation au bout de deux ans perd sa qualité d'adhérent.

Nous voyons dans cet article de statuts, que la qualité de membre se perd au bout de deux années du non versement d'une cotisation qui est pourtant annuelle. Pour que cet article avalise la légitimité d'adhérent - mais non cotisant - de l'UPR, il faudrait pouvoir démontrer dans ce cas que la personne ne versant pas sa cotisation milite réellement. Or, l'essentiel des cotisations non renouvelées viennent du fait que l'on ne souhaite plus soutenir une association quelconque. A fortiori, militer pour celle-ci est encore plus engageant que donner un peu d'argent pour la cause. Donc qui ne paye pas dans la majorité des cas, ne milite pas non plus, sauf les rares exceptions faisant qu'une personne est malheureusement trop oppressée financièrement pour verser une cotisation, mais reste valeureuse dans son envie de militer malgré tout. Cela reste malgré tout rare, et il serait temps que les militants de l'UPR cessent de croire qu'ils sont plus de 7000 adhérents à jour de cotisation. C'est tout simplement faux.

Nous relevons par ailleurs dans cet article que le Bureau National est le seul à pouvoir décider d'un refus d'admission, notamment si cela pouvait porter un préjudice à la réputation ou au fonctionnement de l'UPR. La réputation, c'est l'image. Quand on veut rassembler tous les Français, on ne peut empêcher quiconque de rejoindre le mouvement du fait de convictions politiques personnelles qui au-delà des valeurs partagées par la Charte, entacheraient la réputation du mouvement. Une personne ne pouvant à elle-seule déterminer les valeurs de l'ensemble des adhérents d'une association. Nous n'en sommes pas encore aux véritables modalités pratiques, mais nous noterons que dès l'article 5, c'est bien le Bureau National qui décide de qui peut rejoindre ou non l'UPR.

Article 9 des statuts de l'UPR portant sur l'organisation générale :

Les instances dirigeantes de l'UPR sont :

- Le Congrès
- Le Conseil National
- Le Bureau National
- Le Président

[...]

Cet article en soi ne définit pas les qualités exécutives, opérationnelles, immunités et exclusions de chaque instance. Je le cite pour que chacun retienne quelles sont les instances dirigeantes de l'UPR avant de démontrer que seules deux d'entre-elles ont réellement tous les pouvoirs.

L'article suivant précise que le Congrès est la réunion de tous les adhérents à jour de cotisation - preuve s'il en est que ce qui fait un adhérent est bien la régularité du paiement de la cotisation - mais ne précise pas encore quels sont les débats qui peuvent avoir lieu en Congrès et donner lieu à un vote des militants.

C'est l'article 10-2 des statuts de l'UPR qui précise les pouvoirs du Congrès :

Conformément aux principes de démocratie et de souveraineté, le Congrès représente l'instance suprême de décision de l'Union Populaire Républicaine.

Le Congrès débat et vote les grandes orientations stratégiques et politiques

[...]

Je ne mentionne pas les autres alinéas de cet article, car ils sont tout simplement respectés. Ce qui n'est pas le cas du second alinéa, puisque jamais le Congrès n'a eu la main sur la rédaction du programme - autre mot pour "grandes orientations politiques" - ni même sur l'organisation du militantisme qui est un autre mot pour "grandes orientations stratégiques".

Ce qui signifie que si les statuts prévoient bien une clause permettant au Congrès d'influencer très fortement le programme et le fonctionnement interne de ce parti politique, dans la réalité, ce n'est pas du tout ce qu'il se passe...

L'article 10-3 des statuts mentionne que le Congrès ne peut se réunir que tous les trois ans. Ce qui signifie qu'il est impossible durant trois années de changer de direction nationale, ni même d'influer sur le programme politique ou la stratégie de communication de l'UPR. C'est donc une très grande faiblesse statutaire pour les adhérents de ce parti politique, quant à faire évoluer leur association et agrémenter leur programme politique de motions et propositions nouvelles.

L'article 11-1 des statuts porte sur la composition du Conseil National, qui globalement est la réunion des instances exécutives nationales (Président et Bureau National) en plus des délégués régionaux et départementaux.

A ce stade notons que les articles 12 et 15-2 des statuts donnent les pleins pouvoirs au Président et au Bureau National pour nommer des délégués départementaux et régionaux ou toute autre délégation particulière. Le Trésorier et le Secrétaire Général sont aussi nommés par le Président, et non par le Congrès. L'article 16-1 quant à lui, achève de proclamer que les Délégations Départementales sont créées par le Bureau National. Ces délégations sont complètement soumises au Bureau National, ne peuvent investir elles-mêmes leurs représentants départementaux et régionaux, et doivent faire valider leurs propres supports de communication par le Bureau National. En clair : l'instance la plus importante, la plus cruciale pour la visibilité de l'UPR est la plus démunie de pouvoirs. Et même lorsqu'elle en dispose un peu - comme par exemple organiser des événements - l'inertie demeure du fait que les Délégués doivent continuellement demander l'autorisation au Bureau National pour participer à - ou créer - un événement, en sachant que ces Délégués sont nommés en fonction de leurs dispositions psychiques à obéir plutôt qu'à faire preuve d'initiative.

Ce sont donc dans ces derniers articles que se trouve la faille démocratique réelle de l'UPR. 

J'aimerais pouvoir m'étendre sur le fait que certains articles organiques du fonctionnement de l'UPR tant au niveau national que départemental ne sont pas respectés. Mais d'autres que moi le feront bien mieux, et ça n'est pas le sujet du présent billet.

L'objet est de démontrer que la majorité des partis politiques - et notamment l'UPR - sont forcément créés par des personnes qui souhaitent ardemment arriver au pouvoir. Quand on veut être président de la République et que l'on joue pour cela d'un parti politique, il est évident que l'on rédigera les statuts de telle façon à ne jamais se retrouver dans une situation de faiblesse ou voir ses pouvoirs limités dans sa propre association. Ce qui signifie donc bien que la cause compte moins dans ce cas, que ses propres ambitions personnelles. Ce qui est un vice de forme quand on prétend ériger les analyses et conclusions d'une Charte au-delà de tout autres considérations.

La majorité des statuts ne sont pas rédigés pour donner aux membres de l'association politique, la capacité d'influer sérieusement sur les "grandes orientations stratégiques et politiques" ni même garantir le contrôle sur l'ensemble des responsables de l'entité, depuis le niveau local jusqu'au niveau national.

Qu'on se le dise, je ne pense pas qu'il faille déshabiller complètement de ses pouvoirs une personne disposant d'une compétence particulière ou exécutive dans un parti politique. Mais il est essentiel pour les militants et même les simples sympathisants des valeurs prônées par une association politique, de pouvoir contribuer au Mouvement général, et ne pas devenir les simples serviteurs de quelques personnes aux ambitions politiques personnelles au détriment d'une cause toujours plus importante que ses messagers.

Voila comment un autocrate peut avoir les pleins pouvoirs et prendre de très mauvaises décisions dans une association politique si les statuts ne limitent pas ses compétences. A l'inverse, des statuts rédigés de telle façon à donner plus de pouvoir aux sympathisants et simples adhérents d'un parti politique n'empêchent pas un Président ou responsable de représenter ou administrer l'entité créée, mais garantissent cependant que les problèmes de personnalité ou ambitions personnelles de chacun, ne peuvent créer des troubles majeurs pour l'association, ni contraindre son intelligence collective à faire valoir son efficience. 

Je vous renvoie donc à mon billet précédent pour comprendre comment des statuts peuvent être rédigés à ces fins et ce qu'il me semblerait plus juste de faire pour créer un mouvement eurolucide beaucoup plus fédérateur et proclamant respecter l'esprit d'initiative des militants locaux.














mercredi 20 mai 2015

Un nouveau parti politique pour les eurolucides ?

Les partis politiques sont des entités qui violent les principes d'unicité de la République et même de laïcité si l'on se risque à dérouler la totalité du raisonnement. A l'égal des religions, les partis politiques sont des communautés de croyance, mais qui se font concurrence pour remporter le pouvoir suprême en France. 

De fait, les partis politiques ne peuvent que s'opposer aux aspirations de la majorité du peuple si l'on considère qu'il suffit de 15 % des voix de la population pour imposer un gouvernement et un parlement à tous.



Cantonales 2015 - Source : http://jcfrog.com/

Pourtant, les partis politiques - et plus encore les entités les moins médiatisées - sont des formidables viviers de cerveaux et de bras pour animer le débat public sur des choix de société et mettre en alerte les Français quand les périls menacent.

Mais ils ne rendent pas compte du nombre d'associations, de groupes de discussion sur les réseaux sociaux, ou encore de mouvements de pensée qui se disent "apolitiques" tout en s'accrochant à des valeurs et des causes profondément politiques. Il y a ainsi et notamment parmi les abstentionnistes, beaucoup de gens qui ont une conscience politique, mais qui se refusent à faire le jeu de la division en soutenant un parti politique quelconque. Comment motiver de telles bonnes volontés à se fédérer dans un même Mouvement politique si le parti qui en est à l'origine s'ostracise lui-même ?

Faut-il abolir les partis politiques ?

Dans l'absolu, je pense que oui mais les choses ne sont pas si simples. Le problème du parti politique, c'est qu'il est considéré comme légitime à investir des candidats pour des mandats locaux et nationaux, alors que chaque citoyen devrait pouvoir prétendre à un jour exercer un mandat, sans avoir à labelliser ses idées sous une étiquette partisane quelconque. La majorité des Français ne prétendent pas à exercer un mandat, car il leur semble à juste titre que courir derrière un mandat politique, même local, peut être une aventure financière et personnelle plus que périlleuse. Ce n'est pas par ce que nos concitoyens n'ont pas de bonnes idées ou des qualités personnelles à offrir à notre pays qu'ils ne s'investissent pas "politiquement", c'est par ce qu'ils sont fauchés et n'ont pas le sentiment que leurs idées puissent réellement influer sur la vie nationale. Lorsque des mandataires élus par environ un tiers de la population, violent les référendums fédérant plus de la moitié de celle-ci, il est logique que les Français succombent d'autant plus facilement au désintéressement des affaires de leur propre pays ou du moins n'accordent plus aucun crédit au partis politiques quant à servir l'intérêt général :
Sondage Ipsos le Monde - Janvier 2014

Si les partis politiques ne s'ostracisaient pas à choisir parmi leurs adhérents des personnes à investir pour des mandats nationaux mais au contraire proposaient des personnalités extérieures à leurs associations, il y aurait bien des querelles d'ego et des rivalités qui ne viendraient plus troubler la raison d'être des partis politiques : nous faire réfléchir sur ce que nous voulons pour notre pays, et nous maintenir vigilants sur ce qui menace notre contrat social.

Les partis politiques peuvent-ils continuer à exister en Démocratie ?

La Constitution actuelle a les graves défauts de ne pas séparer correctement les pouvoirs, et n'en donner pratiquement aucun au peuple. Elle proclame bien nos droits fondamentaux, mais nous en déshabille immédiatement dans sa rédaction. Elle institutionnalise sans le dire la dictature alternée des grands partis politiques et contraint tous les autres au choix de la servitude pour "manger à la gamelle", ou bien à l'inexistence médiatique pure et simple.

Mais si le tirage au Sort est le mode de suffrage pour le Parlement, que la démocratie participative est instituée par le bas, et que l'on fait le choix de "désigner" plutôt que d'élire notre appareil exécutif, les partis politiques ne seront plus jamais une entrave à la bonne marche de la démocratie.

De la Désignation Populaire comme mode d'investiture

Pour expliquer ce système d'investiture, je vais immédiatement me référer à des penseurs que j'apprécie et que je considère comme compétents pour exercer un mandat ministériel :

J'aimerais pouvoir désigner Marie-France Garaud au Ministère des Affaires Etrangères.

J'aimerais pouvoir désigner Lydia Bourguignon au Ministère de l'Agriculture.

J'aimerais pouvoir désigner Jean-Marc Jancovici au Ministère de l'industrie.

Ces trois personnes n'ont aucune sympathie partisane connue, ou du moins revendiquée dans ce qui influence leurs travaux et réflexions. Mais elles sont réellement de meilleurs ministrables que des éléphants du PS ou de l'UMP à qui le président remet un marocain en fonction de leur loyauté partisane. Les intérêts corporatistes orientent la formation du Gouvernement aujourd'hui, là où la désignation populaire peut les éliminer totalement.

Si nous pouvions permettre à l'ensemble des citoyens, de pouvoir désigner dans notre corps social et intellectuel, des personnalités que nous souhaiterions voir exercer des mandats ministériels particuliers, la légitimité d'un tel Gouvernement serait autrement supérieure que celle d'un Gouvernement formé par la décision d'un seul homme.

Le mode de désignation peut se généraliser fortement au niveau de la vie politique communale et trouver ses filtres au niveau national. Ces derniers peuvent être liés à des désignations sous forme de pétition devant recueillir quelques milliers de signatures pour que la personne désignée puisse être présentée à un suffrage électif qui serait continu, cela afin que les scores des citoyens désignés pour un même mandat ministériel, soient départagés en temps réel jusqu'à ce que le dit-mandat ministériel soit vacant.

Dès lors, la personnalité désignée à ce mandat recueillant le plus de voix favorables, pourrait occuper le poste devenu vacant. Bien entendu, il doit être possible pour un citoyen désigné à un mandat ministériel de refuser d'exercer celui-ci. Il me parait cependant sage d'empêcher à un citoyen soumis au jeu de la désignation, de pouvoir se défiler trop aisément à son investiture, particulièrement si ses idées et sa personnalité semblent susciter un véritable enthousiasme dans les suffrages continus.

Imaginons par exemple qu'Etienne Chouard soit désigné à un quelconque mandat ministériel. L'homme est pour ceux qui le connaissent un peu, excessivement pudique et mal à l'aise avec la notoriété. Comme un certain nombre d'intellectuels, il a sans doute le sentiment qu'il ne serait pas intègre par rapport aux idéaux qu'il défend, si lui-même prétendait à un mandat politique. Pourtant, de très nombreuses personnes en France seraient sincèrement ravies et rassurées si Etienne Chouard devait exercer un mandat ministériel qui correspondrait à ses qualités propres. 

Si Etienne Chouard, désigné par pétition citoyenne au suffrage pour un tel poste ministériel, et recueillait une majorité de votes favorables par rapport à toutes les autres personnalités désignées pour le même mandat, alors peut-être qu'au jour fatidique où il serait autorisé à décliner l'investiture qui lui serait faite par des citoyens, il pourrait accepter au contraire d'aller jusqu'au bout du suffrage. Sa probité et sa conscience ne seraient pas remises en question puisqu'il n'aura prétendu à rien, et se sera contenté d'accepter de servir son pays avec toutes les difficultés que cela comporte.

La désignation populaire est donc un mode de sélection de nos dirigeants exécutifs, qui peut permettre à n'importe quel citoyen sans discrimination de fortune ou d'opinion politique de prétendre pouvoir exercer à égale chance avec les autres, une fonction politique majeure pour son pays.

Elle suppose cependant un système médiatique lui-même contrôlé pour partie par le peuple, et favorisant l'éducation populaire constante, par le renouvellement de conférenciers, femmes et hommes politiques, économistes et intellectuels invités à s'exprimer.

C'est bien beau de rêver, mais tout cela n'existe pas...

Et nous en revenons donc au principe de réalité. Examinons les solutions qui sont à notre disposition pour changer les choses. Elles sont multiples, mais imposent quoi qu'ils arrive que nous conquérions le pouvoir en fonction des règles minimales que chacun connait de notre Système institutionnel. Un ensemble d'idées ne peut s'ériger au pouvoir que par le biais d'un représentant, dont l'investiture au mandat de président de la République, ne sera assurée que par l'effort collectif de tout un appareil politique derrière lui. Les sommes à réunir pour faire campagne sont colossales, et être en capacité de s'affranchir de la censure des grands médias pour exister, exige nécessairement la mobilisation du plus grand nombre.

La prise du pouvoir peut bien s'exercer dans des circonstances et par des voies exceptionnelles, mais elle exige pour les corps constitués une finalité de type référendaire. Il faut qu'un scrutin national achève de légitimer une représentation politique d'un ensemble d'idées plébiscitées par le peuple.

Un parti politique reste un ensemble de cotisations et de forces militantes pour faire en sorte que leurs idées soient représentées dans un scrutin. 

Mais si un parti politique devait être à nouveau créé pour s'ajouter à ceux déjà existants, il devrait selon moi s'imposer différentes obligations pour attirer à lui le plus de sympathie des Français :

1) Il doit être ouvert au non adhérents et proposer au-delà d'un programme, des ministrables qui ne soient pas forcément issus de ses propres adhérents et soutiens reconnus. La désignation de ces ministrables doit être ouverte à tous les Français, adhérents ou non au parti politique créé.

2) Tous les adhérents du parti politique à créer doivent pouvoir contribuer au programme par des amendements sur des motions différentes en fonction des réflexions de chacun. Le programme commun est la motion qui a recueilli une majorité de voix dans un Congrès. D'autres travaux doivent pouvoir porter sur des modèles de constitution différents, dont les rédactions se seront faites en relation étroite avec tous les citoyens qui souhaiteront y contribuer. 

3) Le but de toute association politique est notoirement la préservation du droit de résistance à l'oppression, si l'on se réfère à la déclaration des droits de l'homme faisant partie de notre bloc de constitutionnalité. Il ne peut pour le parti politique qui revendique vouloir mettre fin à des périls qui menacent la Nation, se montrer trop soucieux de "son image" au gré des élections territoriales. Les seules mandats utiles à conquérir dans le Système actuel pour pouvoir l'assainir profondément ensuite, sont le mandat présidentiel, les mandats de députés, et les mandats de maires. 

Dans le temps présent, il n'est pas question de faire une campagne électorale en vue de 2017, mais de faire une campagne militante très active afin d'éveiller la population sur la mondialisation à la sauce U.E/OTAN/FMI/OMC, et les moyens de lutter efficacement contre cette dictature totalement Orwellienne qui croyait pouvoir s'assurer notre servitude éternelle.

Un parti à créer n'aurait de valeur ajoutée sur ses "rivaux", que si est lui-même composé de gens réellement activistes et prêts à donner d'eux-mêmes au-delà d'une cotisation, pour d'abord mettre un terme aux méfaits des mafieux qui sont au pouvoir, tant qu'il en est encore temps.

Certes une Charte doit inspirer nos valeurs communes et condamner toutes formes de discriminations pour inspirer celles-ci, mais elle ne doit en rien nous empêcher d'agir. Aussi, ce parti politique se doit d'être organisé en Cellules Souveraines, et dont les responsables nationaux seront eux-mêmes désignés en interne, puis soumis à scrutin en congrès, pour être porte-paroles ou chargés de fonctions administratives ou d'animation militante. Mais la règle d'or est que toute Cellule locale ou départementale est indépendante dans son organisation militante ainsi que sur le choix de ses portes paroles et animateurs. Le Bureau National n'est qu'une instance exécutive se contentant d'administrer et communiquer sur les médias nationaux en notre nom à tous. Cette instance à une fonction de larbin national au profit des Cellules et Délégations.  Dans sa circonscription, une Cellule est composé de 1 à 9 militants dans un secteur territorial se réduisant du département à son quartier au fur et à mesure de la progression du mouvement. La Cellule devient une délégation au 10ème militant et peut trancher autrement que par consensus avec les votes de chacun sur une décision.

Un militant seul peut faire énormément de choses. L'esprit d'initiative est le meilleur moteur, les supports papiers fournis par le bureau national ou composés par les membres de la Cellules eux-mêmes, sont le premier moyen d'informer la population par un peu de boitage, tractage, voire la distribution du journal du parti directement. Inutile de signifier à ce stade que décrocher un drapeau européen ou franciser un billet de banque est pour moi une forme de militantisme tout à fait acceptable à digérer pour "l'image" du parti à créer, et même utile pour provoquer des procès dont nous aurions avec nos cotisations, de quoi régler les frais de procédures et d'avocats nous permettant ainsi de plaider le Droit de Résistance à l'oppression et en profiter pour faire le procès à notre Oligarchie Politique.

Un parti politique doit réellement organiser la Résistance, et pas seulement s'enthousiasmer sur son propre bouillonnement intellectuel. Les idées sont bien mieux débattues avec son voisin qu'avec un contact Facebook. Il s'agit de sortir le peuple de sa léthargie, il ne peut être question pour un adhérent de ce parti politique de ne rien faire lui-même de concret. Une simple lettre au président de la République envoyée en commun avec toutes les autres Cellules à des dates fixes, est une façon de participer au discrédit à jeter sur le pouvoir en place. Un tract dans une boite à lettre, ne coûte que très peu de temps dans des heures à faire autre chose sur une semaine.

Ce n'est donc pas le nombre d'adhérents qui fera sa qualité, mais bien le haut degré d'investissement et de spontanéité de ses militants qui créera le Mouvement. Cela passe par une Liberté totale pour chacun de faire comme bon lui semble pour représenter "l'image" de ce nouveau parti, tant qu'il s'active concrètement à la promotion des valeurs et idéaux que nos textes proclameront en public. La Liberté de faire induit la Responsabilité de faire, et de le faire bien. Il ne s'agit pas seulement de communiquer. Nous sommes en guerre sociale, nous devons attaquer par le droit et l'audace, tout ce qui peut discréditer les idéologues européïstes qui pullulent au sommet de nos institutions.

Bon alors on le fait ou pas ce parti politique ?

Disons qu'il y a quelques coups de téléphone et des courriels qui s'échangent et que la question commence à faire débat entre quelques personnes. Il y a encore d'autres coup de fils et courriels à échanger, avant de pouvoir mesurer si cela vaut le coup.

Cela tiendra surtout à votre envie que cela arrive pour motiver certaines personnes. 

Quoi qu'il arrive, si vous pensez que vous ne mobiliserez jamais vous même pour quelques actions épisodiques, ne soutenez pas cette idée ! Bien plus que d'argent, ce sont des citoyens qui participent à une oeuvre de résistance à l'oppression par leur organisation commune dont la France a besoin. Je ne connais aucun autre parti pris politique pragmatique qui soit celui de défendre les intérêts de la nation. Il ne s'agira pas de considérer le parti comme étant la cause à défendre, mais uniquement un banal outil servant à nous mettre en ordre de bataille pour pousser vers la sortie François Hollande.

Si le texte est largement partagé, nous saurons bien nous faire une idée de votre enthousiasme pour que nous battissions une machine à démoraliser nos "représentants" au moyen d'un parti politique exprimant comme volonté claire de sortir de l'U.E, l'OTAN, favorable à une constituante, et ne présentant aucun autre candidat que ceux qui auront été désignés par tous avec le plus de succès.

S'agissant de ma propre conscience, je ne pourrais être en paix avec elle que si vous êtes réellement nombreux à vouloir que je m'investisse dans un tel projet.

Amitiés à tous,

Sylvain 






lundi 11 mai 2015

Discours du 11 mai 2016 à l'ONU (publi-fiction)

Madame la Présidente,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

La France vient aujourd'hui même d'informer les autorités Palestiniennes de sa proposition d'accorder sa protection militaire et humanitaire à l'ensemble de la population de la Bande de Gaza, jusqu'à ce que les frontières de l’État de Palestine et d'Israël soient clairement sanctuarisées. Proposition qui a été acceptée pour une durée limitée de trois mois, et dont le maintien sera soumis à référendum aux habitants de la Bande de Gaza. Les limites et exclusions de cette protection militaire seront négociées avec les autorités Palestiniennes.

Dans le même temps, nous avons informé les autorités Israéliennes que si d'ici le 19 mai 2016 à minuit, nous n'obtenions pas des accords clairs sur les propositions qui vont être édictées ici, la France n'hésitera pas à déployer ses navires et aéronefs pour secourir les enfants de Gaza. La France considérera alors toute action hostile contre ses soldats et matériels, ainsi que sur les populations de la bande de Gaza, comme une déclaration de guerre de la part d'Israël avec toutes les conséquences que cela implique.

Voici les huit conditions de paix que la France a adressé aux autorités Israéliennes :

  • Fin immédiate et définitive de tous les bombardements et intrusions terrestres, maritimes et aériennes des forces armées Israéliennes sur la Bande de Gaza.
  • Reconnaissance du traité négocié entre les Autorités Palestiniennes et les diplomates Français, portant sur les régimes de protection garantis par la France aux personnes résidant dans la Bande de Gaza.
  • Le respect absolu du non usage de la force entre les différentes parties impliquées dans le processus en cours.
  • Qu'aucune entrave ne soit faite au pont maritime et aérien permettant à la France de débarquer hommes, matériels et produits de première nécessité aux habitants de Gaza.
  • L'arrêt de toutes entreprises de colonisation israélienne des terres ou bâtiments exploités par des Palestiniens.
  • La fin immédiate de l'occupation du plateau du Golan.
  • Le démarrage d'un cycle de discussion permettant de déboucher soit sur la création de deux États aux frontières pérennes, permettant de relier la Cis-Jordannie à la Bande de Gaza ; soit la création d'un grand État Palestinien laïc et pluri-confessionnel, dont la Constitution future permettra à tout habitant de l'actuel État d'Israël ainsi que les actuels habitants de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie, de pouvoir prétendre à des fonctions politiques ou économiques sans discrimination basées sur des critères ethniques, religieux ou politiques dans l'ensemble de cet Etat de Palestine réunifiée.
  • Ce cycle de discussion devra prévoir la possibilité de faire de Jérusalem, une ville-Etat indépendante, libre, multiconfessionnelle, et dégagée de tout régime de sujétion à l'égard des deux ou seul grand État(s) à créer.
Comme vous le savez, après des années de mise sous tutelle de l'Union européenne et de l'OTAN, le peuple Français a fait saisine de son légitime droit de résistance à l'oppression, et a collectivement destitué le précédent président de la République et de nombreux autres traîtres à la patrie qui siégeaient au gouvernement et dans d'autres institutions de la République française.

Il n'est plus tolérable pour le peuple français de voir circuler sur internet des photos d'enfants horriblement mutilés par les armes de guerre du régime ultra-sioniste actuellement au pouvoir en Israël. La France considère que le gouvernement d'Israël est clairement déterminé à éclabousser le Moyen-Orient du sang des innocents pour servir son idéologie typiquement impérialiste. Par ailleurs, la France considère que le soutien infaillible qu'Israël reçoit de la part des Etats-Unis d'Amérique, ainsi que le silence complice de trop nombreux pays européens sur la tragédie vécue par le peuple Palestinien, met en péril toute possibilité de paix et de progrès social et démocratique dans l'ensemble de la péninsule Arabique. 

Aujourd'hui, j'ai la douloureuse mission d'engager la France dans une confrontation tout à fait délicate avec un pays disposant de l'arme nucléaire, au seul motif de vouloir sauver des vies non françaises à Gaza.

J'invite l'ensemble de la communauté internationale à nous faire part de son soutien avant l'expiration de l'ultimatum, car il est plus que probable qu'un gouvernement aux méthodes barbares ne comprenne pas immédiatement le grave discrédit dont il souffre et les contraintes militaires que cela suppose, au moment où la sixième puissance militaire mondiale se déplace jusqu'à ses frontières terrestres et maritimes avec le soutien militaire ou diplomatique de la majorité des pays faisant parti du mouvement des non alignés.

Mesdames et messieurs, permettez moi d'en venir maintenant aux orientations diplomatiques plus générales de la France à l'égard du reste du monde pour bien comprendre sur la base de quelles valeurs, notre nation se mobilise aujourd'hui pour défendre la cause palestinienne.

Dans le cadre du mandat impératif confié par référendum au gouvernement provisoire de la France, mes collègues et moi-même, sommes missionnés pour rétablir l'indépendance de la France et sa voix dans le concert des nations. Ce qui signifie pour commencer notre sortie unilatérale de l'OTAN et de l'Union européenne, ainsi que notre rupture avec des institutions telles que le FMI et l'OMC. La France ne s'interdit pas à ce stade de se retirer d'autres institutions internationales qui ne se réformeraient pas profondément, tout comme elle s'autorise à rejoindre des coopérations internationales qui lui paraîtraient plus désintéressées, efficientes et respectueuses de l'auto-détermination des peuples.

Nos relations avec le Moyen-Orient vont aussi très fortement changer puisque nous mettons fin à la reconnaissance du Conseil National Syrien, que la France considère comme une entité illégitime pour mener des discussions inter-États, et gérer au mieux les intérêts du peuple Syrien.

Par ailleurs, sans que la France puisse offrir à ce jour des réparations aux peuples concernés, nous tenons à faire part de notre immense désolation de n'avoir pu empêcher des traîtres au sein de nos propres institutions, encourager la déstabilisation de la Côte d'Ivoire, de la Libye, de la Syrie et de l'Ukraine, cela dans le but de servir des intérêts autres que les nôtres. Aujourd'hui même, les responsables Français ayant permis que le sang et les larmes coulent dans chacun de ces pays, sont traqués et remis à la Justice avec la ferme intention que leurs crimes ne restent pas impunis.

La France, tient aussi à rappeler au peuple américain, que la situation géopolitique mondiale autant que son propre déclin social et démocratique, provient uniquement de l'asservissement qu'il consent lui-même à ses propres élites politiques, financières et militaires. Un trop grand nombre de représentants politiques américains, œuvrent à déstabiliser le Monde, et à abolir depuis plus de trente ans les régulations économiques et garde-fous démocratiques existants aux États-Unis d'Amérique. Il appartient donc au peuple américain de prendre sa destinée en main, et de ne plus laisser ses citoyens les plus dangereux pour le Monde, de continuer à sévir au sein de ses propres institutions politiques, industrielles, militaires et financières.

La France continuera de maintenir des discussions diplomatiques et commerciales avec les émissaires des États-Unis d'Amérique, mais se rapprochera très clairement des intellectuels et femmes et hommes d’État américains, qui sembleront proposer avec le plus de convictions, un renouveau démocratique et social pour les Etats-Unis, et une volonté d'apaisement, de respect du principe d'auto-détermination des peuples et de non ingérence s'agissant de leurs considérations internationales.


Il est temps que le Monde puisse parler à des représentants institutionnels américains, qui sachent se montrer humbles s'agissant de la minuscule place qu'occupe leur pays dans l'Histoire des civilisations. On ne peut avec moins de 300 années d'existence sur fond de génocide culturel et humain des premières nations américaines, se montrer arrogant avec des civilisations parfois multi-millénaires dans les relations internationales. 

Quand la France s'adresse à l'Iran, elle sait  qu'elle s'entretient avec la vielle civilisation perse et qu'elle lui doit respect et humilité. De même que lorsqu'elle s'adresse au vieux Royaume d'Angleterre, elle n'oublie pas qu'elle parle certes à une vielle rivale, mais aussi au pays de Thomas Hobbes et John Locke. Lorsque la France parle à la Russie, elle se rappelle avec émotion qu'en 1905, on chantait la Marseillaise dans les rues de Sébastopol. Lorsque la France s'adresse à la Chine et au Japon, elle sait qu'elle parle à de très anciens Empires, et s'abstient de toute arrogance pour au contraire témoigner de son respect quant aux raffinements culturels et politiques de leurs peuples respectifs. En vérité, qu'importe les Nations avec qui la France continuera de discuter de projets à mettre en œuvre pour faire reculer la pauvreté, les déprédations écologiques, et les ingérences militaires et financières dans les affaires des peuples ; il sera toujours demandé à nos diplomates de traiter avec respect et bienveillance nos partenaires internationaux. Nous n'en attendons pas moins à notre égard de nos partenaires, car il en ira des progrès à obtenir dans chaque dossier où la France sera impliquée.

Nos prédécesseurs ont semble-t-il oublié le respect qui est dû à toutes les nations. Salissant l'honneur et l'indépendance de la France, ils n'hésitaient pas à commettre les plus viles et meurtrières ingérences au nom des droits de l'homme. De même qu'ils se refusaient à dialoguer avec respect, voire dialoguer tout court, avec des pays soumis à certaines critiques internationales quant à leurs considérations très particulières des droits civils et politiques dus à leur propre peuple. Pourtant, il y a un proverbe très populaire en France qui invite chacun à "balayer devant sa porte avant de s'occuper de celle des autres". Et s'il est très commun d'entendre un Français de la rue user de cette maxime, il se trouvait à l'inverse toujours un politicien ou un journaliste français pour donner des leçons de démocratie et de paix au monde entier, sans même constater que nous étions nous-mêmes sous le joug d'une tyrannie. Aussi, ces dérives n'auront plus court sous mon mandat, en tout cas s'agissant de notre corps diplomatique. Le temps des petites et grandes hypocrisies est révolu. J'ajoute que la France, bien qu'elle tienne à redevenir un phare pour le monde s'agissant de la promotion de la démocratie et du progrès social, ne se cachera plus sous de fallacieux prétextes idéologiques pour accorder les égards qui sont dus à l'ensemble des nations. Les relations internationales resteront à jamais des rapport de force où chacun défend en premier lieu ses intérêts. Mais ce n'est certainement pas en donnant des leçons de respect des droits fondamentaux, que l'on fait avancer ces derniers partout dans le monde.

A ce titre, la France souhaite établir un dialogue avec la Corée du Nord, non par ce qu'elle accorderait aux autorités politiques de ce pays un crédit quelconque dans leur propension à répandre la démocratie, mais parce que refuser tout dialogue, c'est en soi ne laisser aucune chance de faire progresser ces débats dans les instances décisionnaires de ce pays. De plus, nous considérons qu'il n'appartient qu'aux peuples de décider de leur propre sort. Un certain Etienne de la Boétie l'expliquait déjà au XVIème siècle de notre ère.  Le droit de résistance à l'oppression n'est pas qu'une vue de l'esprit en France, c'est un droit constitutionnel qui se prend de fait, quand un peuple las de sa servitude, souhaite renverser son establishment politique ou repousser le despote ayant envahi par la force son territoire. J'espère que les événements récents dans mon pays et ma présence ici, à la tribune de l'Assemblée Générale des Nations-Unies, témoigneront de la réalité pragmatique de ce point de droit qui devrait d'ailleurs être garanti dans le Pacte International relatif aux droits civils et politiques de l'ONU. Les peuples disposent d'eux mêmes et par voie de conséquence, sont donc responsables de leur propre droit à l'insurrection, ainsi que les limites et exclusions qu'elles supposent en fonction de l'intensité de l'oppression subie. Mais les peuples sont aussi responsables de leur inaction ! Or, dans les relations internationales, la question de la légitimité politique d'un chef d'Etat tient à son autorité de fait sur les institutions de son pays, qu'importe si cette autorité découle d'un mode d'investiture restant étranger à nos considérations sur la démocratie. Si les forces Armées d'un pays répondent de cette autorité, c'est que celle-ci est la seule avec laquelle nous puissions discuter pour formaliser un traité, une convention ou un contrat commercial important.

A ce titre, la France considère que l'absence ou la limitation des échanges diplomatiques avec des autorités politiques d'un pays, qu'elles que soient leur part de légitimité démocratique au regard du droit international en vigueur, n'est pas de nature à favoriser les concessions et initiatives pouvant permettre de faire progresser la démocratie ainsi que de paix dans le Monde. La France proclame ainsi que la sagesse et le courage des peuples sont l'unique source pacifique de leurs propres changements politiques intérieurs ; et que tant qu'il y aura des tyrannies maintenues par le consentements des peuples eux-mêmes, la sagesse internationale consistera à obtenir des avancées d'un État mis à l'index des nations, par le dialogue maintenu constant et non un silence criminel eu égard aux nécessités alimentaires, sanitaires et sociales qui ne peuvent souffrir d'un immobilisme fondé sur un aléas moral.

La France, pour ceux qui en douteraient encore, ne compte pas remplacer une oligarchie de traîtres et de mafieux ayant sévi dans ses propres institutions, par une tyrannie nouvelle qui se rétracterait dans le repli nationaliste exacerbé. Le mandat de notre gouvernement n'est que de six mois, et nous avons déjà introduit de nombreuses modifications constitutionnelles telles que le principe de révocabilité des élus au moyen du Référendum d'Initiative Populaire. L'ensemble des assainissements produits dans nos institutions et dans notre constitution, font que la France ne se sera jamais plus ouverte sur le monde qu'à partir d'aujourd'hui. Elle ne laissera cependant plus des puissances étrangères s'ingérer dans ses affaires intérieures, afin que les gages de neutralité, d'indépendance et de souveraineté de notre nation, soit considérés comme des limites intangibles dans les négociations de tout traité ou accord international dans lesquels nous serions impliqués.
Si ce n'est le choix assumé de la France de bousculer les équilibres géopolitiques du Moyen-Orient en prenant fait et cause pour les souffrances subies par les habitants de Gaza, et de contribuer de toute sa puissance militaire, diplomatique et économique pour y mettre un terme, cela avec l'accord des autorités Palestiniennes ; la France s'interdira désormais par voie constitutionnelle et pénale, l'utilisation de ses forces armées contre toute nation n'ayant jamais agressé directement ou indirectement notre propre nation.

L'usage de nos forces armées se fera désormais uniquement dans le cadre de corridors humanitaires à garantir pour des réfugiés, de notre assistance pour répondre de calamités naturelles ou alimentaires partout dans le monde, et bien entendu, dans la défense de l'intégrité territoriale de notre pays. Lorsque notre assistance militaire sera réclamée par des peuples en souffrance, cela devra l'être par des représentants de ces populations que l'on pourra estimer sérieux, soutenus, laïcs, démocrates, et enclins aux négociations politiques, plutôt qu'enclins à la barbarie et au despotisme.

Dans tout autres cas, ce sont les discussions tenues par la France avec les représentants légaux de tous les États-Membres de l'ONU qui permettront à nos gouvernements futurs d'équilibrer ou trancher nos points de vue. La France ne consentira à assister de ses forces armées une nation, qu'à la seule condition qu'un mandat international voté par la majorité des États-Membres de l'ONU autorise une intervention militaire pour rétablir le droit à la sûreté des civils, cela avec l'accord des autorités politiques du pays concerné. La France s'interdit désormais constitutionnellement de tirer un bénéfice matériel ou immatériel d'une intervention militaire dans un Etat tiers. Notre nation ne pourra jamais exiger de contreparties, ni imposer des contrats commerciaux à une nation ayant bénéficié de notre assistance militaire. Celle-ci ne peut être fondée que sur de réels enjeux humanitaires lorsque des vies civiles sont directement menacées par des luttes entre armées régulières de différentes nations, ou en soutien à l'armée régulière d'un pays contre des factions terroristes et reconnues comme telles, par la majorité des Etats Membres de l'ONU.

Le peuple Souverain de France, conscient de la communauté historique et politique qu'il forme, rappelle ici au moyen de ma propre voix, son attachement au respect de l'auto-détermination des peuples. Il a ainsi donné mandat à son Gouvernement provisoire d'entreprendre des négociations avec les pays d'Afrique dont la monnaie est le FRANC C.F.A, d'achever leur réelle décolonisation, cela en rendant aux peuples concernés le droit de battre librement monnaie, d'en décider le cours, la valeur ainsi que le nom. Durant les discussions techniques qui auront lieu à ces fins, il sera proposé des aides de la France très importantes pour bâtir les infrastructures nécessaires aux pays Africains faisant partie de l'espace francophone. Ces infrastructures viseront à dynamiser leurs économies respectives et endiguer la pauvreté ainsi que les vulnérabilités sociales et écologiques qui contraignent leurs populations. 

A ce titre, la France compte accorder son plein soutien matériel et financier à des projets comme Transaqua, la Grande Muraille Verte, ainsi que la construction de centrales hydro-électriques, routes, voies ferrées, écoles et hôpitaux, en plus de promouvoir les micro-crédits nécessaires aux personnes souhaitant s'installer en tant qu'exploitants agricoles, artisans ou commerçants dans leurs pays respectifs. Les fonds octroyés par la France proviendront essentiellement des économies produites sur sur notre désengagement financier et politique du FMI, de l'OTAN, l'UE et l'OMC, ainsi que des régimes d'épargne solidaires ouverts à souscription en France

Mesdames, Messieurs, comme vous le voyez, notre peuple s'engage désormais sur une vision totalement nouvelle quant au rôle qu'il doit tenir dans le concert des nations. Nous sommes prêts à beaucoup de sacrifices et nous sommes résolus à les prendre, car il s'agit maintenant de donner une impulsion forte vers le chemin de la paix et de l'amitié entre les peuples. 

La France appelle dès aujourd'hui la Russie, la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud et l'ensemble des pays qui le souhaiteront, à soutenir et s'associer à notre démarche s'agissant de l'assistance à porter aux populations de la Bande de Gaza, et convie Israël et les États-Unis d'Amérique à faire preuve de retenue et même de sage abandon de leurs velléités proprement impérialistes sur le reste du monde. L'initiative aujourd'hui bilatérale entre l’État de Palestine et la République Française quant à défendre autant le droit du peuple Palestinien à disposer de lui-même que le droit à l'auto-détermination de tous les peuples, appelle nécessairement à beaucoup de courage politique dans chacun de nos pays. Nous espérons le soutien plein et entier de l'écrasante majorité de vos nations dans les jours qui viennent, afin que de nouveaux équilibres mondiaux en découlent, cela au profit de la paix et de la démocratie.

Je vous remercie de votre attention

Marie-France Moulin

lundi 4 mai 2015

A Bordeaux Bordel et aux membres du "Chat ira"

A Bordeaux Bordel,

Voila près d'une année que tu ne cesses de jouer de la calomnie et de la diffamation à mon encontre, et plus grave encore, à l'encontre de toute une équipe d'un journal dont tu ignores tout.

Je ne t'ai jamais vu publier le moindre texte pour dénoncer la propagande de Dassault, Lagardère, Rothschild et autres bienfaiteurs de l'humanité, en faveur du Front National, de l'U.M.P ou du P.S au travers de leurs journaux.

Je ne t'ai jamais vu publier un pamphlet critiquant férocement le soutien de François Hollande à la junte néo-nazie Ukrainienne ou encore aux barbus illuminés qui égorgent des civils en Syrie, en Libye ou ailleurs, à seule fin de servir les intérêts des États-Unis, qui tu l'ignores peut-être, ont voté contre un texte présenté à l'O.N.U condamnant toutes formes de propagande néo-nazie, xénophobes et discriminatoires il y a quelques mois. Du fascisme étasunien ou celui de la troïka, tu ne parles jamais, c'est entendu.

Non, ton passe-temps préféré est de déféquer tes conneries sur des gens que tu ne connais pas en établissant des « connexions » entre différents courants de pensée ou personnalités, comme si à l'époque des réseaux sociaux, avoir dans ses contacts une personne dont on pourrait effectivement se montrer critique avec ses idées à juste titre, pouvait suffire à démontrer une relation idéologique et amicale intrinsèque. Comme si le fait pour un petit journal associatif de donner la parole à différents courants censurés par la presse mainstream, bataillant tous contre l'U.E et le F.N était le témoignage d'une osmose totale de pensées sur les idées et arguments que chacun peut véhiculer.

Dans un premier temps, j'aurai aimé te dire à quel point si tu connaissais mon parcours et mes idées en propre ainsi que mes véritables amitiés, tu te rendrais compte à quel point ton flot de calomnies est proprement dégueulasse et insultant. Mais je crois que tu n'en as cure, et à vrai dire, je me contrefous des connards bien trop veules pour raconter de la merde sur des inconnus et assumer leurs bouses en signant de leur propre nom. Tu n'as jamais voulu qu'on discute dans un café, je me doute qu'à fortiori, nous expliquer entre hommes, seul à seul, aurait de quoi te faire mouiller la culotte.

A vrai dire, j'ai 35 ans très cher, et des guignols dans ton genre, je sais qu'ils finissent à la longue plus à me faire rire qu'autre chose, car tu ne représentes rien et ne fédère presque personne, là où à mon humble niveau, je crois pouvoir susciter un capital sympathie bien plus important que toi, si j'en juge les soutiens reçus dans mon travail. Déjà par ce que j'assume mon nom, ensuite ce que je pense, et enfin par ce que tous ceux qui m'ont approché se rendent bien compte que je suis quelqu'un d'apaisé et bienveillant. J'ai des défauts comme tout le monde, mais comme justement tu ne me connais pas, tu n'as jamais pu en faire état sur tes torchons à mon encontre, et c'est ce qui t'oblige à me salir ainsi que l'image de notre journal au travers d'un exercice littéraire qui ne dupe que les faibles d'esprit, mais pas les gens doués d'un exercice critique véritable.

J'en viens maintenant au mal réel que tu crées au-delà de tes attaques ad hominem utilisant exactement les mêmes arguties rhétoriques d'un billet à l'autre. Tu le sais sans doute, le dangereux facho que je suis, a eu l'occasion de venir au « Chat ira » et aider à la mesure de ses moyens des gens pour qui tu ne l'imagines même pas, j'ai une réelle empathie. Empathie de classe pour commencer, puisqu'à 19 ans, je me suis retrouvé à la rue de longs mois, et c'est ce qui fait que je ne me sens en rien dans une autre planète lorsque je me retrouve face à des objecteurs de conscience, des galériens, des ex-taulards, des camés, et tout un tas de gens que le Système a méchamment esquinté, sans pour autant les démolir complètement. Au point que certains sont eux-mêmes de véritables activistes que je respecte, quand bien même je peux avoir des idéaux sur certains sujets qui peuvent être différents. Intérêts de classe aussi, puisque je survis avec moins de 500 euros par mois, et suis dans les faits un S.D.F puisque sans domicile à mon nom, mais dépendant de solutions d'hébergement de véritables amis. Aussi, quand je viens proposer mon aide à ces gens (qui pour l'essentiel d'entre eux ne semblent pas te connaître ni s'intéresser à tes conneries), ce n'est pas dans l'espoir d'un quelconque intérêt à y gagner. Je n'ai rien à gagner à brûler du carburant que je paye très cher pour récupérer des matelas ou des vêtements et les livrer au « Chat ira ».

Strictement rien !

Même pas sur le plan politique, puisque je suis censé être un dangereux facho aux idées « nauséabondes » et aux « connexions » plus que sulfureuses, je donc n'ai rien à gagner à me mêler à des gens qui seraient censés être mes adversaires, voire ceux qui pourraient me tomber dessus et me démonter la gueule collectivement après avoir lu un de tes torchons. C'est sans doute ce que tu espérais, mais au final, l'écrasante majorité des gens que j'ai rencontré à plusieurs reprises au « Chat ira » disposent de leur exercice critique, ne s'intéressent pas à tes conneries, et jugent les personnes qu'ils ont bien en face, non à ce que l'on peut en dire. Au final, tes déjections scripturales sont sans conséquences véritables dans ma vie de tous les jours et ne m'ont jamais empêché de partager des discussions et des sourires avec des personnes s'étant établies au « Chat ira ».

En revanche, quelles conséquences ont-elles pour les habitants de ce squat ? Y as-tu seulement songé une minute ?

Il y a dans ces locaux, évidemment, quelques personnes qui accordent encore du crédit à tes bouses littéraires, et « avertissent » les autres habitants du « Chat ira » de la très probable nocivité de mes « connexions » avérées ou supposées. Par principe de précaution – ce qui peut se comprendre – une méfiance et une distance en découle, et de fait, là où je pourrais réellement aider et me donner à 200 % pour le « Chat ira » avec mes propres talents, je suis obligé de rester dans la retenue car je respecte les souhaits de chacun.

Cependant, les affreuses « connexions » dont je dispose et que tu serais bien incapable de citer vu que tu ne me connais pas, me permettent aussi de savoir des choses que de ton côté tu ne peux pas savoir. Et par ce que je sais des choses que ni toi, ni les membres du « Chat ira » savent justement, il m'a paru plus qu'urgent de publier un article sur ce squat sur notre site – cela sans attendre une autorisation de tous - dans l'espoir d'attirer des soutiens supplémentaires au plus vite pour cette petite communauté car j'ai de bonnes raisons de savoir qu'il y a urgence à agir.

Crois-tu que les habitants du « Chat ira » souhaitent se faire éjecter manu militari à la rue par des C.R.S et devoir trouver à nouveau un abri ? Crois-tu que l'expérience d'auto-gestion que souhaitent vivre les habitants du « Chat ira » a une seule chance d'exister durablement et dans des conditions dignes, sans le soutien de gens pouvant aider à formaliser les statuts associatifs nécessaires, un appui médiatique local intensif, des rencontres avec les élus municipaux pour les mettre face à leurs responsabilités ? Pendant que ces personnes n'osent pas m'accorder leur confiance pour les aider, par peur de voir leur indépendance idéologique souillée par des « connexions » sulfureuses du fait que quelques personnes répètent tes conneries aux autres squatteurs, la machine à broyer, elle, avance !

Et pour l'instant, quel média Bordelais les défend ? En dehors d'une coupure de presse sur Sud-Ouest, y-a t'il eu un seul article de fond pour présenter la situation la plus objectivement que possible et prendre le parti des habitants du « Chat ira » dans leur souhait de disposer du droit d'occuper les lieux de façon pérenne et en faire quelque chose correspondant à leurs idéaux ?

Même toi, tu n'as rien publié pour appeler les Bordelais à les soutenir, et c'est moi et « Poil à Gratter ! » que tu oses pointer du doigt comme entités fascisantes là où nous nous efforçons de démontrer l'ouverture d'esprit de notre journal pour de telles causes ?

Tu vois Bordeaux Bordel, de mon côté, quand les C.R.S viendront évacuer les lieux, c'est sûr j'en parlerais, mais ma vie ne changera pas pour autant, ni la tienne du reste. Mais que dire en revanche des actuels occupants du « Chat ira » qui se retrouveront à la rue, car ayant trop tardé à organiser leur défense juridique, médiatique et même politique du fait que quelques-uns d'entre-eux auront suggéré à tous de se méfier de «Poil à Gratter ! » et de ma propre pomme du fait de leur intérêt pour tes mensonges de troll ?

Est-ce qu'il t'arrive d'y penser au moins ?

Les gens qui me connaissent savent que je suis une bête de travail, que je suis éduqué sur le droit et prêt à me défoncer en quatre pour défendre une cause, y compris quand elle n'a rien à voir avec mes idéaux, pour peu que je la trouve juste.

Et l'affreux facho que je suis aux « connexions » dont il faudrait se méfier, tu ne t'en doutes même pas, est réellement sensible aux problèmes qui se posent à cette petite communauté de gens qui ne réclament rien d'autre que pouvoir regarder loin et faire du « Chat ira » une belle expérience de vie. Et par ce que tu ne cesses de raconter des conneries sur un petit journal associatif et sur moi-même, je ne peux pas bénéficier de la confiance nécessaire de l'ensemble de cette communauté pour m'impliquer concrètement et très fortement, sans rien attendre en retour que cela puisse déboucher sur quelques avancées encourageantes pour des gens qui risquent de se retrouver à la rue incessamment sous peu.

Je te l'ai dis plus haut, ni ma vie, ni mes combats ne changeront le jour où tous ces gens seront à la rue. Je n'ai rien à gagner à part me coltiner beaucoup de travail de recherche, de rédaction et de rencontres avec des élus (que je ne porte guère dans mon estime du reste) pour aider tous ces gens. Toi que fais-tu exactement pour les aider à part distiller ton venin sur les gens qui s'intéressent réellement à eux en semant doute et confusion dans les esprits ?

En cela Bordeaux Bordel, je tiens à te le dire, tu n'es qu'une pauvre merde. Tu peux continuer à t'acharner sur moi et notre petit journal associatif plutôt que faire valoir ton « antifascisme » supposé sur les véritables fascistes de ce monde, mais garde bien en conscience que le jour où ces gens auront été jeté à la rue, sans qu'à aucun moment, ils n'aient eu la possibilité de jouir de soutiens réellement utiles pour tenter d'empêcher cela, tu en porteras une très lourde responsabilité.

J'ai ma conscience pour moi. Je suis éditeur d'un journal, non chef d'un parti politique prônant une quelconque idéologie. Un journal, quand bien même ses éditeurs peuvent être politisés (nous le sommes tous), n'est pas là pour imposer un point de vue plutôt qu'un autre. En tout cas, pas « Poil à Gratter ! » qui a été justement conçu pour que toute personne ayant quelque chose à dire puisse s'exprimer, quand bien même cela contreviendrait à la pensée politique propre de ceux qui font vivre ce journal bénévolement.

Tu n'es qu'un sombre con, et je te conseille effectivement de continuer à déverser ton venin sous pseudo. Tu n'imagines pas le nombre de gens qui sont las de tes calomnies et seraient ravis de te distribuer quelques généreuses baffes pour te donner une leçon de respect envers ceux que tu ne connais pas.

Mes derniers mots seront pour les habitants du « Chat ira ».

Que quelques personnes parmi vous soient sensibles aux conneries racontées par un individu que personne n'a jamais rencontré, je ne le juge pas. Je suis encore et toujours disposé à vous aider pour rédiger des statuts associatifs, vous donner la parole sur le journal pour sensibiliser la population à votre cause, et casser les pieds à tous les élus municipaux possibles pour qu'ils s'intéressent à vous dans le bon sens.

Mais je ne peux définitivement pas aider des gens qui ne m'accordent pas leur pleine confiance. Contrairement à Bordeaux Bordel, je suis venu à plusieurs reprises, vous avez pu jauger ma personne et vérifier si j'avais les apparences ou le discours d'un nazillon notoire, ou d'une personne posée et volontariste. Vous souhaitez savoir ce qui est puant ou objectivement intéressant dans mes supposées « connexions », eh bien pointez-vous le 9 mai à la Victoire pour venir discuter avec les personnes dont il est question. C'est la meilleure façon de vous faire une opinion propre réellement critique. Vous voulez savoir ce que je pense de chacun de ces gens et de leurs mouvements respectifs, posez moi la question directement et vous le saurez. Que croyez vous ? Que j'ai une vision angélique de la dissidence politique avec laquelle j'ai des « connexions » ? Toujours est-il que si vous continuez à donner du crédit à un troll du web déversant des sacs de merde qui seront copieusement répétées par quelques antifas à la limite du sectarisme, alors vous vous couperez d'énormément de gens qui sont pour le coup réellement antifascistes et qui pourraient vous faire bénéficier d'une aide réellement désintéressée.

Je ne dis pas pouvoir réussir l'impossible, mais je suis le genre d'homme qui sait se battre pour tendre vers la réalisation de l'impossible. Je ne vous demande pas un blanc seing, mais un climat de confiance pour que je puisse faire quelque chose de concret, au-delà des coups de pouce matériels et de quelques soirées où nous pourrions justement trouver plaisir à débattre, s'engueuler, ou refaire le monde au-travers de pensées communes en fonction des sujets. Pour que ces soirées arrivent, encore faut-il que je me sente moi-même accepté pour ce que je suis, et non avec la désagréable impression que « facho » est tatoué sur mon front quand je discute avec certains d'entre vous.

Je vous le dis car il y a réellement quelques personnes pour qui j'ai une énorme sympathie parmi vous (et qui ne s'en doutent même pas), et cela m'attristerait énormément que du fait d'un climat de suspicion réellement stupide et malvenu, nous n'ayons pas pu travailler ensemble à faire du « Chat ira » le symbole d'une lutte intelligente et pourquoi pas réussie à terme.

Réagissez vite, je ne peux pas vous en dire plus.

Amitiés à tous, et même à ce crétin de Bordeaux Bordel qui ne les mérite pas,

Sylvain