lundi 4 mai 2015

A Bordeaux Bordel et aux membres du "Chat ira"

A Bordeaux Bordel,

Voila près d'une année que tu ne cesses de jouer de la calomnie et de la diffamation à mon encontre, et plus grave encore, à l'encontre de toute une équipe d'un journal dont tu ignores tout.

Je ne t'ai jamais vu publier le moindre texte pour dénoncer la propagande de Dassault, Lagardère, Rothschild et autres bienfaiteurs de l'humanité, en faveur du Front National, de l'U.M.P ou du P.S au travers de leurs journaux.

Je ne t'ai jamais vu publier un pamphlet critiquant férocement le soutien de François Hollande à la junte néo-nazie Ukrainienne ou encore aux barbus illuminés qui égorgent des civils en Syrie, en Libye ou ailleurs, à seule fin de servir les intérêts des États-Unis, qui tu l'ignores peut-être, ont voté contre un texte présenté à l'O.N.U condamnant toutes formes de propagande néo-nazie, xénophobes et discriminatoires il y a quelques mois. Du fascisme étasunien ou celui de la troïka, tu ne parles jamais, c'est entendu.

Non, ton passe-temps préféré est de déféquer tes conneries sur des gens que tu ne connais pas en établissant des « connexions » entre différents courants de pensée ou personnalités, comme si à l'époque des réseaux sociaux, avoir dans ses contacts une personne dont on pourrait effectivement se montrer critique avec ses idées à juste titre, pouvait suffire à démontrer une relation idéologique et amicale intrinsèque. Comme si le fait pour un petit journal associatif de donner la parole à différents courants censurés par la presse mainstream, bataillant tous contre l'U.E et le F.N était le témoignage d'une osmose totale de pensées sur les idées et arguments que chacun peut véhiculer.

Dans un premier temps, j'aurai aimé te dire à quel point si tu connaissais mon parcours et mes idées en propre ainsi que mes véritables amitiés, tu te rendrais compte à quel point ton flot de calomnies est proprement dégueulasse et insultant. Mais je crois que tu n'en as cure, et à vrai dire, je me contrefous des connards bien trop veules pour raconter de la merde sur des inconnus et assumer leurs bouses en signant de leur propre nom. Tu n'as jamais voulu qu'on discute dans un café, je me doute qu'à fortiori, nous expliquer entre hommes, seul à seul, aurait de quoi te faire mouiller la culotte.

A vrai dire, j'ai 35 ans très cher, et des guignols dans ton genre, je sais qu'ils finissent à la longue plus à me faire rire qu'autre chose, car tu ne représentes rien et ne fédère presque personne, là où à mon humble niveau, je crois pouvoir susciter un capital sympathie bien plus important que toi, si j'en juge les soutiens reçus dans mon travail. Déjà par ce que j'assume mon nom, ensuite ce que je pense, et enfin par ce que tous ceux qui m'ont approché se rendent bien compte que je suis quelqu'un d'apaisé et bienveillant. J'ai des défauts comme tout le monde, mais comme justement tu ne me connais pas, tu n'as jamais pu en faire état sur tes torchons à mon encontre, et c'est ce qui t'oblige à me salir ainsi que l'image de notre journal au travers d'un exercice littéraire qui ne dupe que les faibles d'esprit, mais pas les gens doués d'un exercice critique véritable.

J'en viens maintenant au mal réel que tu crées au-delà de tes attaques ad hominem utilisant exactement les mêmes arguties rhétoriques d'un billet à l'autre. Tu le sais sans doute, le dangereux facho que je suis, a eu l'occasion de venir au « Chat ira » et aider à la mesure de ses moyens des gens pour qui tu ne l'imagines même pas, j'ai une réelle empathie. Empathie de classe pour commencer, puisqu'à 19 ans, je me suis retrouvé à la rue de longs mois, et c'est ce qui fait que je ne me sens en rien dans une autre planète lorsque je me retrouve face à des objecteurs de conscience, des galériens, des ex-taulards, des camés, et tout un tas de gens que le Système a méchamment esquinté, sans pour autant les démolir complètement. Au point que certains sont eux-mêmes de véritables activistes que je respecte, quand bien même je peux avoir des idéaux sur certains sujets qui peuvent être différents. Intérêts de classe aussi, puisque je survis avec moins de 500 euros par mois, et suis dans les faits un S.D.F puisque sans domicile à mon nom, mais dépendant de solutions d'hébergement de véritables amis. Aussi, quand je viens proposer mon aide à ces gens (qui pour l'essentiel d'entre eux ne semblent pas te connaître ni s'intéresser à tes conneries), ce n'est pas dans l'espoir d'un quelconque intérêt à y gagner. Je n'ai rien à gagner à brûler du carburant que je paye très cher pour récupérer des matelas ou des vêtements et les livrer au « Chat ira ».

Strictement rien !

Même pas sur le plan politique, puisque je suis censé être un dangereux facho aux idées « nauséabondes » et aux « connexions » plus que sulfureuses, je donc n'ai rien à gagner à me mêler à des gens qui seraient censés être mes adversaires, voire ceux qui pourraient me tomber dessus et me démonter la gueule collectivement après avoir lu un de tes torchons. C'est sans doute ce que tu espérais, mais au final, l'écrasante majorité des gens que j'ai rencontré à plusieurs reprises au « Chat ira » disposent de leur exercice critique, ne s'intéressent pas à tes conneries, et jugent les personnes qu'ils ont bien en face, non à ce que l'on peut en dire. Au final, tes déjections scripturales sont sans conséquences véritables dans ma vie de tous les jours et ne m'ont jamais empêché de partager des discussions et des sourires avec des personnes s'étant établies au « Chat ira ».

En revanche, quelles conséquences ont-elles pour les habitants de ce squat ? Y as-tu seulement songé une minute ?

Il y a dans ces locaux, évidemment, quelques personnes qui accordent encore du crédit à tes bouses littéraires, et « avertissent » les autres habitants du « Chat ira » de la très probable nocivité de mes « connexions » avérées ou supposées. Par principe de précaution – ce qui peut se comprendre – une méfiance et une distance en découle, et de fait, là où je pourrais réellement aider et me donner à 200 % pour le « Chat ira » avec mes propres talents, je suis obligé de rester dans la retenue car je respecte les souhaits de chacun.

Cependant, les affreuses « connexions » dont je dispose et que tu serais bien incapable de citer vu que tu ne me connais pas, me permettent aussi de savoir des choses que de ton côté tu ne peux pas savoir. Et par ce que je sais des choses que ni toi, ni les membres du « Chat ira » savent justement, il m'a paru plus qu'urgent de publier un article sur ce squat sur notre site – cela sans attendre une autorisation de tous - dans l'espoir d'attirer des soutiens supplémentaires au plus vite pour cette petite communauté car j'ai de bonnes raisons de savoir qu'il y a urgence à agir.

Crois-tu que les habitants du « Chat ira » souhaitent se faire éjecter manu militari à la rue par des C.R.S et devoir trouver à nouveau un abri ? Crois-tu que l'expérience d'auto-gestion que souhaitent vivre les habitants du « Chat ira » a une seule chance d'exister durablement et dans des conditions dignes, sans le soutien de gens pouvant aider à formaliser les statuts associatifs nécessaires, un appui médiatique local intensif, des rencontres avec les élus municipaux pour les mettre face à leurs responsabilités ? Pendant que ces personnes n'osent pas m'accorder leur confiance pour les aider, par peur de voir leur indépendance idéologique souillée par des « connexions » sulfureuses du fait que quelques personnes répètent tes conneries aux autres squatteurs, la machine à broyer, elle, avance !

Et pour l'instant, quel média Bordelais les défend ? En dehors d'une coupure de presse sur Sud-Ouest, y-a t'il eu un seul article de fond pour présenter la situation la plus objectivement que possible et prendre le parti des habitants du « Chat ira » dans leur souhait de disposer du droit d'occuper les lieux de façon pérenne et en faire quelque chose correspondant à leurs idéaux ?

Même toi, tu n'as rien publié pour appeler les Bordelais à les soutenir, et c'est moi et « Poil à Gratter ! » que tu oses pointer du doigt comme entités fascisantes là où nous nous efforçons de démontrer l'ouverture d'esprit de notre journal pour de telles causes ?

Tu vois Bordeaux Bordel, de mon côté, quand les C.R.S viendront évacuer les lieux, c'est sûr j'en parlerais, mais ma vie ne changera pas pour autant, ni la tienne du reste. Mais que dire en revanche des actuels occupants du « Chat ira » qui se retrouveront à la rue, car ayant trop tardé à organiser leur défense juridique, médiatique et même politique du fait que quelques-uns d'entre-eux auront suggéré à tous de se méfier de «Poil à Gratter ! » et de ma propre pomme du fait de leur intérêt pour tes mensonges de troll ?

Est-ce qu'il t'arrive d'y penser au moins ?

Les gens qui me connaissent savent que je suis une bête de travail, que je suis éduqué sur le droit et prêt à me défoncer en quatre pour défendre une cause, y compris quand elle n'a rien à voir avec mes idéaux, pour peu que je la trouve juste.

Et l'affreux facho que je suis aux « connexions » dont il faudrait se méfier, tu ne t'en doutes même pas, est réellement sensible aux problèmes qui se posent à cette petite communauté de gens qui ne réclament rien d'autre que pouvoir regarder loin et faire du « Chat ira » une belle expérience de vie. Et par ce que tu ne cesses de raconter des conneries sur un petit journal associatif et sur moi-même, je ne peux pas bénéficier de la confiance nécessaire de l'ensemble de cette communauté pour m'impliquer concrètement et très fortement, sans rien attendre en retour que cela puisse déboucher sur quelques avancées encourageantes pour des gens qui risquent de se retrouver à la rue incessamment sous peu.

Je te l'ai dis plus haut, ni ma vie, ni mes combats ne changeront le jour où tous ces gens seront à la rue. Je n'ai rien à gagner à part me coltiner beaucoup de travail de recherche, de rédaction et de rencontres avec des élus (que je ne porte guère dans mon estime du reste) pour aider tous ces gens. Toi que fais-tu exactement pour les aider à part distiller ton venin sur les gens qui s'intéressent réellement à eux en semant doute et confusion dans les esprits ?

En cela Bordeaux Bordel, je tiens à te le dire, tu n'es qu'une pauvre merde. Tu peux continuer à t'acharner sur moi et notre petit journal associatif plutôt que faire valoir ton « antifascisme » supposé sur les véritables fascistes de ce monde, mais garde bien en conscience que le jour où ces gens auront été jeté à la rue, sans qu'à aucun moment, ils n'aient eu la possibilité de jouir de soutiens réellement utiles pour tenter d'empêcher cela, tu en porteras une très lourde responsabilité.

J'ai ma conscience pour moi. Je suis éditeur d'un journal, non chef d'un parti politique prônant une quelconque idéologie. Un journal, quand bien même ses éditeurs peuvent être politisés (nous le sommes tous), n'est pas là pour imposer un point de vue plutôt qu'un autre. En tout cas, pas « Poil à Gratter ! » qui a été justement conçu pour que toute personne ayant quelque chose à dire puisse s'exprimer, quand bien même cela contreviendrait à la pensée politique propre de ceux qui font vivre ce journal bénévolement.

Tu n'es qu'un sombre con, et je te conseille effectivement de continuer à déverser ton venin sous pseudo. Tu n'imagines pas le nombre de gens qui sont las de tes calomnies et seraient ravis de te distribuer quelques généreuses baffes pour te donner une leçon de respect envers ceux que tu ne connais pas.

Mes derniers mots seront pour les habitants du « Chat ira ».

Que quelques personnes parmi vous soient sensibles aux conneries racontées par un individu que personne n'a jamais rencontré, je ne le juge pas. Je suis encore et toujours disposé à vous aider pour rédiger des statuts associatifs, vous donner la parole sur le journal pour sensibiliser la population à votre cause, et casser les pieds à tous les élus municipaux possibles pour qu'ils s'intéressent à vous dans le bon sens.

Mais je ne peux définitivement pas aider des gens qui ne m'accordent pas leur pleine confiance. Contrairement à Bordeaux Bordel, je suis venu à plusieurs reprises, vous avez pu jauger ma personne et vérifier si j'avais les apparences ou le discours d'un nazillon notoire, ou d'une personne posée et volontariste. Vous souhaitez savoir ce qui est puant ou objectivement intéressant dans mes supposées « connexions », eh bien pointez-vous le 9 mai à la Victoire pour venir discuter avec les personnes dont il est question. C'est la meilleure façon de vous faire une opinion propre réellement critique. Vous voulez savoir ce que je pense de chacun de ces gens et de leurs mouvements respectifs, posez moi la question directement et vous le saurez. Que croyez vous ? Que j'ai une vision angélique de la dissidence politique avec laquelle j'ai des « connexions » ? Toujours est-il que si vous continuez à donner du crédit à un troll du web déversant des sacs de merde qui seront copieusement répétées par quelques antifas à la limite du sectarisme, alors vous vous couperez d'énormément de gens qui sont pour le coup réellement antifascistes et qui pourraient vous faire bénéficier d'une aide réellement désintéressée.

Je ne dis pas pouvoir réussir l'impossible, mais je suis le genre d'homme qui sait se battre pour tendre vers la réalisation de l'impossible. Je ne vous demande pas un blanc seing, mais un climat de confiance pour que je puisse faire quelque chose de concret, au-delà des coups de pouce matériels et de quelques soirées où nous pourrions justement trouver plaisir à débattre, s'engueuler, ou refaire le monde au-travers de pensées communes en fonction des sujets. Pour que ces soirées arrivent, encore faut-il que je me sente moi-même accepté pour ce que je suis, et non avec la désagréable impression que « facho » est tatoué sur mon front quand je discute avec certains d'entre vous.

Je vous le dis car il y a réellement quelques personnes pour qui j'ai une énorme sympathie parmi vous (et qui ne s'en doutent même pas), et cela m'attristerait énormément que du fait d'un climat de suspicion réellement stupide et malvenu, nous n'ayons pas pu travailler ensemble à faire du « Chat ira » le symbole d'une lutte intelligente et pourquoi pas réussie à terme.

Réagissez vite, je ne peux pas vous en dire plus.

Amitiés à tous, et même à ce crétin de Bordeaux Bordel qui ne les mérite pas,

Sylvain


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