vendredi 31 juillet 2015

Nous pouvons la faire, cette Révolution...

C'est un chiffre que je cite souvent, et que je pense à peu près juste :

Nous sommes environ 150.000  personnes sur les réseaux sociaux, ayant choisi de ne pas faire confiance ni au Front de Gauche, ni au Front National pour faire valoir notre contestation à l'establishment politico-médiatique Français, et partager des informations et initiatives que jamais aucun grand média public comme privé ne relayera.

Le problème étant que malgré le fait que nous représentons une communauté politique largement supérieure en nombre à l'ensemble des adhérents de l'RPS, nous passons notre temps à nous quereller sur la bonne façon de faire ou de ne pas faire une révolution, ou encore sur les personnes à suivre ou contester dans ce processus à enclencher.

Il y a les doux rêveurs qui pensent que le Grand Soir découlera d'un partage continuel de publications dissidentes jusqu'à éveiller les consciences de 45 Millions de Français en âge de voter.

Il y a les excités qui appellent à l'insurrection violente depuis leur canapé tout en vomissant des propos haineux sur qui ne partage pas leurs considérations.

Il y a ceux qui ici, pensent que leur parti politique "hors système" doit être soutenu électoralement, et là ceux qui pensent qu'il faut faire travailler les citoyens à la rédaction d'une constitution.

Il y a encore ceux qui finalement se bougent beaucoup plus concrètement sur l'espace public, sans pour autant - à mon sens - organiser des opérations avec une visée purement stratégique, et non pas de simple communication.

Enfin, il y a une grosse majorité de simples citoyens qui soutiennent, se mobilisent de temps à autre, relayent nos appels à soutenir telle ou telle initiative, sans pour autant revendiquer un quelconque activisme particulier.

Pourtant, théoriquement, cette "Révolution" que nous appelons de nos vœux, nous pouvons la faire en une seule journée.

Réfléchissons un instant au problème premier à résoudre :

Notre communauté politique (au sens large du terme) souffre essentiellement de la censure ou de diabolisation par rapport aux publications que nous partageons. Ce sont les grands médias nationaux qui décident finalement de ce que des dizaines de millions de Français peuvent lire ou entendre. Et d'une journée à une autre, "l'information" véhiculée par ces médias reste la même. Au menu chaque soir sur le Journal Télévisé qui vous plaira :

- Telle personnalité vient de critiquer l'Union européenne et l'euro. Conclusion du "journaliste" : c'est du populisme et du repli sur soi qui pourrait nous conduire au retour du nationalisme, voir la guerre.

- L'OTAN fait part de son soutien au gentil régime Ukrainien contre les ingérences de la dictature du grand vilain Vladimir Poutine. Le président de la République envisage après un échange téléphonique avec Obama, de produire de nouvelles sanctions contre la Russie. 

- Les gentils "rebelles" soutenus par Bernard-Henry Levy (téléspectateur, prosterne toi en entendant son nom) ont subit un raid aérien de la part du vilain dictateur arabe que "la communauté internationale" devrait absolument évincer au plus vite.

- Péril islamique : Une jeune femme s'est faite agresser par une horde sauvage d'islamistes de banlieue, qui selon le témoignage de Raymonde, habitante du quartier, ont juré sur le Coran de la Mecque qu'ils étaient de bons musulmans souhaitant punir les Français de leurs mœurs légères.

Nous pourrions entendre un tout autre son de cloche dans nos grands médias nationaux, mais cela signifierait forcément qu'ils seraient sous contrôle populaire. Et comment dans une dictature comme la France obtient-on un contrôle populaire des médias ? Vous allez trouver cela peut-être stupide, voir naïf, mais peut-être faudrait-il commencer par les assiéger ?

Oh bien sûr, il ne s'agit pas d'espérer que nous soyons 150.000 à le faire. Quelques milliers de personnes seraient amplement suffisantes. Mais sur ces propositions, les commentaires fusent :

- Mais non, mon bon Monsieur, nous irons tellement plus vite en relayant nos informations sur facebook ! Dès demain, je vous assure, tous les Français seront informés que les ingérences en Ukraine sont Américaines, Polonaises et Allemandes essentiellement. 

- Mais non ! dira un autre : la vraie solution, c'est organiser des travaux constituants ! Vous allez voir, tous les Français vont se déplacer immédiatement et ça sera la Révolution ! 

- Comment-ça ? répond encore un autre : Vous ne voyez pas que la seule solution est de soutenir mon parti politique ? Soyons sérieux ! 

Étrangement, j'ai l'impression parfois que ces détours sinueux et ayant prouvé que cela ne marchait décidément pas pour éveiller la majeure partie de la population au plus vite et trouver ainsi des millions de citoyens pour nous rejoindre, sont un ensemble d'excuses que l'on se donne pour que finalement rien ne change.

J'aimerais revendiquer être le premier à avoir songé à l'occupation des grands médias nationaux, mais en vérité, tant les révolutionnaires que des militaires putschistes de tous pays, ont toujours commencé leur insurrection par les médias. Car tout à fait rationnellement, ces gens comprenaient que l'urgence au premier jour d'une mobilisation de leurs maigres effectifs, c'était de lancer un appel à la population pour trouver du soutien populaire le plus massif que possible.

A cela, certains me répondent encore :

"Oui, mais vouloir être diffusé par les grands médias, c'est être soit même un collabo, puisqu'ils sont eux-mêmes dans une entreprise de collaboration". 

Donc en clair, oublions l'outil qu'est un studio de télévision et la logique, arrêtons nous uniquement sur la médiocrité des journalistes. Profitons-en pour salir une idée ou une personne de la même façon que les trolls antifas, par association diffamante : "si tu utilises le Système que les collabos ont déjà infiltré, tu es toi-même un collabo". C'est certes très pauvre du point de vue de la rhétorique, mais cela semble fonctionner. Déconnectons les neurones, jouons sur les émotions, les pensées négatives et assurons-nous qu'il ne se passe rien.

Eh bien, je suis navré, mais je maintiens qu'il est désormais temps de cesser de se perdre dans des polémiques et initiatives stériles, quand la logique voudrait que des journalistes s'inquiètent très clairement de voir des milliers de citoyens occuper les abords de leurs studios d'enregistrement. Croyez-vous qu'à plusieurs milliers de personnes devant un grand média, il s'agisse encore de quémander gentiment quelques secondes d'antenne pour transmettre une information ?

Essayons je vous en supplie de faire marcher la bonne vieille logique :

Si nous sommes des milliers - et les événements du 14 Juillet prouvent que nous pouvons réunir autant de personnes dans Paris - nous ne négocierons pas : nous prendrons l'antenne, et nous la conserverons autant de temps que possible. Mieux encore, nous pourrons nous assurer d'être rejoints par des MILLIONS de gens sur place dans les heures qui suivent, puisque nous pourrons enfin appeler tous les Français à nous soutenir immédiatement dans notre action.


Qu'on me pardonne la tonalité légèrement acerbe de cette publication, mais j'avoue être effaré par notre impuissance volontaire, quand il suffirait d'utiliser la raison pour que nous sortions de ce Régime Orwellien dans les plus brefs délais.

Nous avons encore la possibilité de le faire, et il y aura des initiatives toute la semaine en ce sens, ainsi qu'une future date programmée pour le premier week-end de septembre pour que chacun ait le temps de s'organiser.

Si j'écoutais mes propres émotions du moment, j'abandonnerais toutes les initiatives que je propose, en particulier s'agissant de l'occupation des médias, car pour chaque personne qui décrie cette stratégie comme étant stupide ou inutile, c'est une immense part de désespoir qui m'envahit sur la bêtise qui sévit dans nos propres rangs. Il y a même des moments où c'est la colère qui m'étreint avec l'envie de frapper jusqu'au sang les commentateurs les plus haineux et décourageants qui trollent mes propres publications. Des années d'étude d'épisodes insurrectionnels dans notre pays ou d'autres, de droit pénal touchant aux questions de légitimité et de commandement des institutions régaliennes, et d'initiatives résistantes réfléchies pour leur portée strictement stratégiques ; discréditées par des pseudo-révolutionnaires en carton pâte qui soit (au mieux) s'enferment dans des initiatives qui ne peuvent pas affaiblir la légitimité de nos oligarques ou être vues du plus grand nombre, soit (au pire) virent à l'insulte haineuse pour chaque proposition que je formule, comme si j'étais la pire des ordures à abattre. 

J'espère qu'on me pardonnera de m'égarer sur mes propres sentiments et me montrer dur y compris vis à vis des citoyens les plus désireux de tout changer et bienveillants dans leurs critiques, mais je cumule énormément de désenchantement sur notre aptitude à nous mobiliser intelligemment. Et c'est chaque jour une épreuve de force morale, que de continuer en espérant que mon travail finira par être compris dans sa logique profonde, au point de trouver plusieurs milliers de personnes pour enfin s'attaquer frontalement au Système, plutôt que de se perdre dans l'inertie ou des initiatives sans aucune dimension stratégique.

Certes, c'est plutôt arrogant de ma part que de considérer que je développe les meilleures idées pour sortir le peuple Français de son asservissement, mais je garde mon humilité pour les relations humaines que j'entretiens au quotidien avec mes proches ou les résistants que je rencontre, et reste ferme et profondément convaincu sur la stratégie globale que je défends. Je peux vous la résumer rapidement :

- Franciser la monnaie (marquer "francs" sur les billets) pour nous réapproprier notre Souveraineté sur celle-ci, qu'importe que les politiciens veuillent nous maintenir dans l'euro.

- Décrocher les torchons européens de l'espace public pour que seuls les drapeaux tricolores restent, et provoquer des procès permettant de faire jouer une question prioritaire de constitutionnalité non seulement sur le droit de résistance à l'oppression, mais aussi sur la légalité du drapeau européen sur le territoire national. Ce qui ne peut que démoraliser nos élus qui votent les budgets pour faire pavoiser les places publiques de ces emblèmes politiques.

- Spammer de courrier physique les institutions (en particulier judiciaires) pour faire pression collectivement sur notre colère de voir la haute trahison de nos dirigeants considérée comme de simples décisions politiques.

- Enfin nous rassembler aux abords des grands médias non pas pour leur demander gentiment l'autorisation de nous exprimer, mais pour inquiéter les journalistes de propagande, et, quand nous serons assez nombreux, prendre d'office l'antenne.

Il suffit encore une fois que quelques milliers d'entre nous jouent le jeu pour que cela marche réellement.  Je ne dispose nullement de la notoriété d'un Etienne Chouard, François Asselineau, Frédéric Lordon et tant d'autres. Du reste, je m'en passerais très volontiers vu les contraintes auxquelles je suis exposé à mon humble niveau.

Mais quand je constate qu'il suffirait d'une seule consigne de ces personnes pour que des milliers de leurs partisans agissent collectivement, je me désole que tous ces leaders d'opinion, n'appellent jamais à nous insurger plus concrètement, autrement qu'en fournissant des analyses qu'il faudrait relayer sur des tracts ou des affiches, dans le vain espoir que cela éveille la population. Des années perdues à ne rien faire de substantiel pour initier une véritable insurrection.

Alors qu'importe ma maigre visibilité par rapport à tous ces gens, je continue d'appeler chacun à entrer en résistance concrètement, et je vous donne rendez-vous pour ceux qui le voudront, devant l'Agence France Presse, lundi 3 Août à 16 h, afin de faire entendre notre colère à nos journalistes du Service Public. Vous pouvez vous inscrire sur l'événement ici.

Malgré la tension qui me malmène en ce moment et doit rendre ce billet peu agréable à lire, je vous ré-affirme ma bienveillance et ma compréhension quant aux contraintes ou désaccords qui limitent vos propres engagements.

Sylvain Baron








dimanche 26 juillet 2015

Désormais l'engagement...


C'est sans doute le billet qui me posera le plus de difficultés à rédiger, tant par ce qu'il m'impose de faire violence à ma nature profonde, que par ce que je sais qu'il suscitera des polémiques qui pour le coup me blesseront sans nul doute, même si j'essayerais de ne rien en laisser paraître.

Cela fait donc treize jours au moment où je rédige ces lignes, qu'une partie de la dissidence politique de notre pays, s'est rassemblée pour la première fois dans Paris, au point de surprendre les autorités tant par notre nombre, que notre détermination et notre esprit bon enfant.


Certains polémiquent encore aujourd'hui sur les conditions de ce rassemblement, mais tous ceux qui y ont contribué en garderont toujours le souvenir émouvant d'une première victoire dans une guerre entamée contre l'oligarchie actuelle. A la suite de cette journée du 14 Juillet, le réel Mouvement du 14 Juillet s'est constitué avec comme principal organe de décision, les Assemblées citoyennes des Invalides.

Cependant, malgré nombre de discussions sur certains points litigieux, les Irréductibles des Invalides ne sont pas tous tombés d'accord sur certaines critiques que je vais reprendre ici à mon compte, qui ont été émises sur les réseaux sociaux ou dans nos discussions sur place. Ces critiques ne s'attaquent pas aux personnes mais visent à bâtir plus solidement le Mouvement. Je ne doute pas du reste que peu importe les suggestions retenues ou non, le M14 continuera de progresser. Voici donc ce qui fait qu'à compter d'aujourd'hui, je reprends mon indépendance par rapport au M14 :

- Un très grand nombre de personnes ont signalé que le logo vert toujours usité par le M14, renvoie inévitablement à "la Démosophie", ce qui ne peut que susciter de la retenue pour l'ensemble des citoyens éveillés qui ne veulent pas rejoindre un Mouvement restant marqué idéologiquement par les travaux d'une chapelle ou d'un homme générant des réactions épidermiques chez un grand nombre de Français. Même si dans les faits, ce marquage idéologique ne représente qu'une infime part des protagonistes du Mouvement, ce logo crée un trouble inutile et empêche qu'un plus grand nombre de personnes nous rejoignent. A l'instar d'un certain nombre de personnes, je pense qu'il ne faut tout simplement pas de logo, même si je pense que cela deviendrait avec le temps une nécessité d'être clairement identifiés au moyen d'un marqueur visuel précis. D'autres critiques (y compris au sein même des discussions des Irréductibles) évoquent le fait que le terme M14 renvoie au nom d'une arme à feu, ce qui contrevient à l'image pacifique que nous souhaitons véhiculer. En clair, du point de vue de son identité, le M14 est pour le moment dans une phase de lente maturation pour se définir et garantir une certaine indépendance et ouverture la plus large que possible.

- Un autre désaccord ne parvenant pas à être tranché, est celui portant sur la possibilité d'une horizontalité totale de la vie du Mouvement, et un système plus pyramidal. Pour ma part, je préfère me référer à ce qui semble avoir toujours été la marque des insurrections "réussies" - j'élude ici totalement les progrès ou reculs démocratiques et sociaux obtenus des insurrections passées pour ne m'intéresser qu'au renversement effectif d'autorités politiques délégitimées dans l'histoire - en considérant que c'est non seulement le système pyramidal qui a toujours le mieux fonctionné, et pire encore, l'autorité d'une minorité de personnes, voir un seul homme qui a transcendé des foules. C'est ce point qui cause en moi le plus de troubles. J'espère et crois être pragmatique en distinguant les principes de réalité historique de mes espoirs les plus profonds en matière de démocratie, mais cela signifie en conséquence que quelqu'un ou quelques-uns, doit s'engager et fédérer le plus grand nombre. Les plus brillants de nos intellectuels et penseurs de la Démocratie ne s'engagent pas eux-mêmes et les moins démocrates ou plus asservis au dogme électoral, eux, ne raisonnent en fin de compte que sur le contentement très superficiel de leur ego au détriment du salut de la France. Je reviendrais sur ce point une fois l'état des lieux sur les difficultés du M14 terminé.

- Enfin, ceci est un point de vue plus personnel, mais il expliquera la difficulté pour tous ceux qui nous suivent à savoir exactement quelles sont les opérations que nous organisons à la lecture de mes propres publications sur les réseaux sociaux. Je ne peux pas faire autrement que raisonner à partir d'un point de vue subjectif sur ce qui est efficient ou non comme mode d'action. Bien que je pense que les initiatives mises en place par les Irréductibles et le M14 partout en France, ne sont en rien inutiles à notre combat global, je ne parviens pas à m'ôter de la tête que la seule stratégie qui convienne, est celle qui pourra nous permettre de parler au plus grand nombre de Français. Et il n'y pas 36.000 façons d'y parvenir, il n'y en a qu'une seule : obtenir sous la contrainte des masses, du temps d'antenne dans des grands médias d'information. Voila pourquoi je reste intraitable sur la nécessité de concentrer nos rassemblements sur les médias et nulle part ailleurs pour le moment. J'ai pourtant annulé nombre de sit-in et actions complémentaires pour relayer les appels du M14 à ce que nous nous rassemblions aux Invalides pour que les Assemblées citoyennes se renforcent et soient le lieu où diverses actions se préparent. D'autres contraintes plus personnelles ont aussi expliqué ces annulations d'opérations diverses et variées que je proposais, mais désormais, ce ne sera plus le cas...

Voila donc quelques unes des difficultés que traverse le M14 et je ne doute pas qu'elles seront progressivement levées. J'ai en réelle sympathie un très grand nombre des Irréductibles qui maintiennent une présence effective aux Invalides, et j'y serais d'ailleurs encore aujourd'hui, car je compte maintenir ce lien d'amitié et dans quelques cas, plus opérationnel. Les personnes que j'admire le plus sont là-bas ou ailleurs en France, et elles ont toutes pour trait commun de préférer l'action concrète au détriment des bavardages sur les réseaux sociaux. 

Cependant, je considère que le M14 n'est pas pour le moment en situation de renverser la table à court terme, alors que de mon côté, j'aimerais qu'avant la fin 2015, toute ou partie des desseins insurrectionnels qui motivent mon implication en ce sens depuis près de cinq années, aboutissent. Bien sûr, je ne peux garantir avoir raison sur tout dans ma réflexion stratégique, et sans doute le temps me donnera tort sur nombre de mes idées. Mais je ne peux définitivement pas m'extraire du logiciel intellectuel qui conditionne mes vues stratégiques, et je préfère recouvrer mon indépendance pour continuer, avec tous ceux qui voudront bien me faire confiance, plutôt que m'enfermer dans une situation qui ne me convient pas.

Raison pour laquelle, c'est avec une réelle gravité et après une longue et difficile réflexion, que je déclare ici mon engagement à mener les Français vers leur émancipation, si bien sûr vous êtes nombreux à me suivre. 

Je ne suis et ne serais jamais ni un grand homme, ni un "leader", et je ne me vois aucunement entamer une carrière politique à l'issue de notre insurrection, quand bien même je pourrais en avoir été l'un des moteurs essentiels. Si je souhaite notre insurrection rapide, c'est que ma jeunesse n'est pas éternelle et que je tiens à la vivre autrement que dans la précarité et l'insurrection. J'exige de pouvoir revenir à l'anonymat et traverser l'Atlantique pour parcourir l'Amérique du Sud, tant que le souffle de vie irrigue les moindres cellules de mon corps. Voila pourquoi je suis insensible aux propos m'encourageant à choisir la voie de l'élection, de l'éducation populaire ou de l'horizontalité parfaite d'un processus insurrectionnel pour changer les choses. Non seulement ceux qui périssent sous les ponts ou les bombes, crèvent de notre attentisme, mais en tant qu'individu, ce qui me ronge est bien l'idée de ne pas avoir au moins réussi dans ma vie à entreprendre un voyage que je considère comme initiatique, et qui revêt une importance fondamentale dans la quête spirituelle que je souhaite approfondir. Si certaines personnes souhaitent savoir où est ma part d'ego, je les invite à considérer qu'elle m'attend encore au sommet des volcans Andins...

Que signifie concrètement donc mon engagement ?

D'abord, la Liberté première pour tout un chacun de ne pas me suivre, chacun est responsable de ses propres choix et je conviens parfaitement n'être ni le seul, ni sans nul doute le meilleur pour nous amener vers la Victoire.

Ensuite, j'accepte ici ce que je considère comme étant un enseignement de l'Histoire : Il faut le moins de gens que possible pour planifier et décider d'une stratégie si l'on souhaite gagner en célérité s'agissant de la provocation et l'aboutissement d'une crise politique majeure dans un pays. Mais il faut en revanche des milliers voir des millions de gens pour y croire, et se ranger provisoirement derrière ce petit nombre de décideurs pour que cela aboutisse. Je vous appelle donc à me faire confiance, quand bien même je trouve cela absolument arrogant de ma part et que cela viole un principe qui a toujours conditionné ma relation aux autres : l'humilité. En me déshabillant de cette humilité par cet appel, j'espère que beaucoup d'entre vous et en particulier pour ceux qui m'ont déjà rencontré, comprendront pourquoi c'est avec gravité et beaucoup de difficultés que j'ose franchir un tel pas.

Enfin, cela signifie pour ceux qui me feront confiance, un engagement de votre part : A savoir répondre autant que possible à tous les appels que je lancerai à participer à une initiative quelle qu'elle soit pour la rendre la plus efficace que possible. Encore une fois, chacun est Libre de me suivre ou non. Mais dès lors que vous me faîtes grâce de votre confiance, comprenez bien qu'il ne servira à rien de me livrer vos encouragements ou félicitations, quand je n'attendrais que votre mobilisation. Nous sommes collectivement responsables du futur de nos enfants, j'accepte ici seulement d'être un facilitateur à un processus insurrectionnel, non d'endosser un costume de "leader" dans lequel je ne peux que me sentir très mal à l'aise. L'insurrection sera bien le fruit commun de nos efforts, non pas la responsabilité d'un seul homme. J'ai une absolue conscience de cela et je réclame la votre à ce sujet, car mon engagement s'apparente bien plus à un chemin de croix qu'à un besoin de nourrir mon propre ego sur la base d'une position sociale et politique que je considère comme médiocre en terme de nourriture spirituelle. L'ego se nourrit par l'introspection constante, les doutes et sa mise à nue face à l'immensité d'un univers dont nous ne sommes que d'improbables poussières ici-bas. Je sais comment acquérir plus de confiance en moi, et c'est pour cette raison que je vise d'autres façons de m'élever qu'à l’aune des artifices d'une position de "meneur" qui aura plus vocation à violer mes fondamentaux spirituels et politiques, qu'à les contenter. Si je réclame votre confiance, c'est que je me sens assez fort mentalement pour assumer un rôle que je réprouve, et que je crois que mes vues stratégiques sont tout simplement les plus efficientes parmi toutes celles lues ou entendues. 

Les limites de cet engagement 

En premier lieu, je tiens à signifier que mon engagement se terminera précisément au moment où le président de la République, son Gouvernement et l'ensemble de nos parlementaires seront totalement évincés de nos institutions, et remplacés par des personnes dont je n'aurai aucune raison de considérer qu'elles défendront un statut quo, voir un recul plus profond encore de l'état de droit en France. 

Par ailleurs, je tiens à faire savoir que si comme tout un chacun, il m'arrivera toujours de diverger sur mes propres opinions politiques dans des débats, que ces dernières n'appartiennent qu'à moi, et que ce ne sont pas celles-ci qui guident mes considérations sur l'insurrection à produire et le niveau de Démocratie à atteindre en France. La France peut bien rester capitaliste et républicaine, je n'en ai cure, cela relèvera du choix des Français et je n'ai pas à imposer quoi que ce soit à ce sujet pour la bonne et simple raison que je ne prétendrais jamais à un quelconque mandat politique, même de simple parlementaire. C'est la seule manière pour moi de faire valoir mon intégrité et la neutralité qui oriente mon propre combat. 

Que va-t-il se passer dans les prochains jours ?

- Je vais d'abord modifier les statuts des "Décrocheurs" pour régler un problème administratif qui empêche l'ouverture d'un compte bancaire au nom de l'association. Concrètement, il s'agit de me retirer de la présidence pour la transmettre à Jean-Baptiste Leblanc, co-fondateur des "Décrocheurs" ce qui permettra autant de disposer d'une adresse postale en région parisienne pour l'association, que d'une facilité recouvrée pour ouvrir le compte bancaire, sachant que les difficultés proviennent de mon statut auprès de la Banque de France. 

- En second lieu, je vais déclarer à la Préfecture de Paris, pour chaque jour de la semaine prochaine (à partir du lundi 3 Août), des rassemblements et cortèges aux abords des grands médias nationaux d'information. Je souhaite que nous les harcelions quotidiennement par notre présence et démontrer par la publication continuelle des vidéos de nos actions sur facebook, que nous pouvons interpeller nos journalistes, leur rappeler leurs devoirs incombant de la Charte de Munich, et motiver le plus grand nombre à venir nous renforcer dans cette occupation continuelle et physique des studios d'enregistrement des émissions de télévision. Ces déclarations en préfecture seront suivies d'événement facebook mis en ligne pour que chacun puisse s'inscrire.

- Je vais terminer la préparation écrite d'une future conférence portant sur le crime de haute trahison, que je compte donner afin de faire le réquisitoire de François Hollande et un certain nombre de ses ministres sur les très graves infractions pénales dont il s'est rendu coupable, au point d'en perdre toute légitimité pour gouverner la France.

- Je vais faire la mise à jour des derniers décrochages de torchons européens, et reprendre aussi de mon côté cette activité essentielle de délégitimisation de l'U.E sur nos vies.

- Enfin, je compte profiter de cette semaine pour terminer le bouclage du prochain numéro de "Poil à Gratter !" qui du fait des événements récents et d'autres contraintes plus propres aux congés estivaux d'une partie de notre équipe, se faisait attendre.

Durant une semaine, vous aurez donc l'impression qu'il ne se passe rien. En vérité, je ne ferais que préparer le terrain à énormément d'actions à venir.

Comment m'aider ?

D'abord et avant tout en venant à tous les sit-in qui seront organisés devant les médias. Votre présence physique est essentielle, et transcende toutes les autres formes d'aides possibles. Si vous ne pouvez vous déplacer jusque sur Paris, vous pouvez en toute indépendance (en clair pas besoin de demander mon aval), organiser vos propres sit-in devant vos médias régionaux. C'est aussi pour cette dernière raison qu'il nous faudra plusieurs porte-paroles maîtrisant bien nombre de thématiques sur l'économie, le droit pénal, constitutionnel et européen ou encore la géopolitique, pour interagir avec les journalistes. 

Ensuite, l'association "Les Décrocheurs" a besoin d'un site internet pour communiquer sur nos opérations et faciliter la constitution de Cellules militantes partout en France.

De même, nous avons besoin d'animateurs pour le site internet du journal "Poil à Gratter !" - qui est l'un des outils insurrectionnels les plus importants que nous ayons mis en place - afin de publier des textes informatifs de bonne facture trouvés sur des blogs (avec obligatoirement un renvoi vers le site source), ainsi qu'assurer une veille éditoriale sur les textes qui nous sont soumis par les internautes. Les qualités nécessaires à cette fonction sont d'abord de juger de la qualité et la pertinence d'un texte en dépit de ses propres opinions politiques. Ensuite, une bonne maîtrise de la langue Française est toujours un atout pour aider aux corrections ou améliorations de style à proposer à un internaute peu habitué à se lancer dans des recherches et l'écriture d'un texte pour présenter des faits ou une opinion. Il s'agit moins de censurer que d'accompagner les auteurs débutants qui auront fait un effort réel de recherche personnelle et de rédaction.

Nous aurons aussi besoin d'un service d'ordre correspondant à 10 % du total de nos effectifs, chaque fois que nous organiserons un rassemblement ou un cortège déclaré en préfecture. Si vous avez déjà travaillé dans la sécurité, votre soutien deviendra progressivement essentiel pour exfiltrer tous les éléments perturbateurs de nos actions. Le principe de non violence reste une donnée absolue de la stratégie insurrectionnelle dans laquelle je m'inscris, et cela passe entre autre par un encadrement quasi-professionnel de nos rassemblements pour garantir que nul ne pourra exciter les foules sans se voir directement repoussé vers les forces de police ou de gendarmerie qui encadreront nos manifestations.

Enfin, il me faut des modérateurs sérieux et réguliers pour animer le forum permettant d'organiser la Désignation Populaire, les travaux constituants et bien d'autres nécessités encore. Il s'agira notamment d'éditer régulièrement des posts ouverts dans le Scrutin Public, pour y ajouter de nouvelles personnalités désignées, ou encore améliorer la présentation de ces personnes dans les posts ouverts par les internautes (ajout de photo, informations ou lien vers une conférence par exemple).

D'autres nécessités se feront découvrir au fil du temps, et d'autres talents et compétences s'avéreront utiles. 

La dernière question qui se pose étant celle-ci :

Autant pour respecter ma propre pudeur que par utilitarisme, nous avons besoin d'exister au-travers d'une association et non derrière mon nom. Si à mon sens, les statuts des "Décrocheurs" sont tout à fait suffisants pour énoncer nos objectifs et organiser nos débats et actions, je comprendrais parfaitement que tout le monde ne souhaite pas s'inscrire dans ce cadre associatif. La solution de rechange serait donc de créer une nouvelle association. J'ai l'habitude de constater que mes publications sur facebook bénéficient souvent de commentaires très éloignés du sujet originel, mais j'espère pouvoir compter sur vous, pour laisser votre impression sur cette nécessité, et dans le cas où vous souhaiteriez qu'une nouvelle association soit créée, sur des propositions de nom de celle-ci. 

Je termine ici la rédaction de ce billet, en espérant que mon engagement sera compris pour ce qu'il est réellement. Je reste mal à l'aise avec cette décision pour le moment, j'espère juste qu'elle sera jugée comme bonne et que l'on me fera grâce de trop de critiques blessantes ou à l'inverse d'éloges ou encouragements qui ne m'aideront en rien à assumer mon engagement. Je ne désire que votre mobilisation, je suis moi-même dépendant de votre propre engagement pour éradiquer la Tyrannie et reprendre le cours de ma vie avec plus de sérénité.

Sylvain Baron





jeudi 23 juillet 2015

Le M14, le réel Mouvement des Indignés de France


Il est désormais temps de présenter ce qu'est devenu le Mouvement du 14 Juillet, loin des commentaires sur les réseaux sociaux, c'est à dire dans sa réalité quotidienne à Paris pour commencer.

La majorité des premiers soutiens sont repartis dans leur région, mais comptent revenir rapidement. Il y-a cependant une cinquantaine d'irréductibles qui maintiennent une présence sur l'esplanade des Invalides, et se sont rodés à une excellente organisation grâce à la camionnette et les talents de coordinateur de David Pastor.

On y fabrique des panneaux, tout en discutant du Monde d'après le renversement de François Hollande. Les travaux constituants sont un sujet de débat régulier.

Les personnes qui se trouvent sur place sont parfois des soutiens des entités organisatrices des manifestations de la Journée du 14 Juillet, mais la plupart sont des gens qui ne se revendiquent d'aucune chapelle. Si ce n'est celle de la France, seul repère et protection commune à tous ceux qui sont sur son sol. 

Chaque après-midi, c'est ainsi près d'une dizaine de petits groupes de cinq à dix personnes qui ici organisent une action dans Paris, et là parlent de TAFTA et de ses conséquences à des Parisiens qui découvrent. Nous nous espaçons de deux ou trois mètres entre chaque dème pour ne pas créer un effet de rassemblement concentré, et cela facilite en outre nos échanges.

Lorsque les irréductibles déambulent dans les couloirs et rames de métro, ils ne passent pas inaperçus. Vous les entendrez chanter la Marseillaise et appeler les parisiens et banlieusards à les rejoindre aux Invalides pour discuter de Démocratie avec eux le soir. C'est sans doute cela qui fait que de plus en plus de personnes qui viennent échanger avec nous, ne sont pas forcément des gens qui nous ont connu sur les réseaux sociaux.

Les revendications que les animateurs du M14 des Invalides expriment sont simples et limitées :

- Destitution de l'actuel président de la République
- Instauration d'un Conseil National de Transition au mandat court et impératif
- Organisation d'une Constituante avec la participation de tous les citoyens

Certains échanges m'ont ainsi amené à découvrir des personnes réfléchissant à l'organisation d'un référendum itinérant avec un dépouillement sous contrôle d'huissier. Nous commencerions par les petits villages de quelques centaines d'habitants ce qui permettrait en quelques jours de disposer de premiers résultats référendaires locaux, pour amorcer des initiatives de Conseils Municipaux de communes avoisinantes. C'est aux citoyens de les organiser eux-mêmes dans leur département avec une urne portable, un tampon mentionnant la date et le type de scrutin, et des bulletins de vote. L'idéal étant de pouvoir inviter tous les citoyens à venir eux-mêmes voter et procéder au dépouillement dans une salle municipale ouverte à ces fins, avec ou sans le consentement des élus locaux. Aucune loi n'interdit à de simples citoyens d'organiser des Référendums sous contrôle d'huissier. 

Mais pour cela, il faudrait pouvoir disposer d'un temps d'antenne suffisamment long dans les médias de masse pour inviter des Millions de Français à être eux-mêmes les initiateurs de leur propre insurrection démocratique. Voila pourquoi à titre personnel, je ne cesse de défendre l'idée qu'il est bien plus stratégique d'occuper les studios de nos grands médias nationaux, plutôt que de vouloir assiéger un bâtiment aussi sensible que l'Elysée. Lorsque les milliers d'entre vous qui étaient là le 14 Juillet et les autres dizaines de milliers qui n'avaient pas voulu ou pas pu venir décideront de nous rejoindre, nous disposerons du temps d'antenne sans problème si vous me faites crédit du bon sens de cette stratégie d'occupation.

Mais dans l'attente que vous soyez à nouveau assez nombreux à vouloir faire connaître à tous les Français notre sécession avec le système qui nous est imposé, il faut nous rejoindre aux Invalides. C'est ici que la fraternité se reconstruit et que l'on déconstruit les murailles de nos écrans d'ordinateurs. Le fait d'être ensemble physiquement, est une composante essentielle qui explique notre détermination.

Nous comptons être chaque jour un peu plus nombreux, et cela ne tient qu'à vous. Vous êtes les premiers réseaux, c'est à dire en général les personnes les mieux informées sur le régime de vassalisation de la France à des intérêts étrangers ou privés. L'insurrection ne peut être entamée que par la part du peuple la plus éveillée sur la nature de l'oppression que le peuple tout entier subit. C'est donc de notre responsabilité que d'initier cette insurrection afin que tous les Français la rejoignent.

L'organisation du M14 se décentralise désormais en groupements régionaux, mais c'est bien depuis les Invalides que toutes les initiatives ne pouvant être promues sur les réseaux sociaux seront désormais prises. Pour réveiller Paris puis l'ensemble du Pays, il faut bien que nous nous rencontrions quelque part pour décider en quelques minutes d'un free hug, d'un tractage ou d'un sit-in dans un lieu de la capitale. 

Si vous disposez d'une camionnette et que vous êtes prêt à dormir sur place avec les plus irréductibles
d'entre nous, vous ajouterez à notre organisation un peu de surface de rangement et des possibilités décuplées de régler des nécessités logistiques. 

Samedi un rassemblement de découverte du Mouvement est organisé sur l'esplanade des Invalides. Je vais donc annuler aujourd'hui auprès de la Préfecture le défilé prévu entre République et Nation, pour que nos rassemblements soient unitaires.

Venez d'abord aux Invalides, et ensuite nous ferons des choses tous ensemble !







samedi 18 juillet 2015

Entre doutes et exultation...

Je ne peux pas entamer la rédaction de ce billet, sans d'abord rendre hommage aux insurgés qui avec foi et bravoure, veillent actuellement sous une bâche sous les nuages de Paris. Je les imagine partageant des idées pour améliorer notre organisation, autant que des proposition de lois constitutionnelles, où à même d'abolir l'état de pauvreté en France et dans une bonne partie du monde.

Je n'ai pas encore dormi avec eux et je me le reproche, et qu'ils sachent que je serais là quand nous aurons atteint la masse critique... 

Il s'agira désormais d'entamer la seconde phase du Siège de Paris. Les mots deviendront alors totalement accessoires, et régnera durant quelques jours la toute puissance du peuple. Je fais partie de ce peuple quoi qu'on pense de moi, et je ne veux pas perdre un seul instant de cette nouvelle écriture de l'histoire de la France, à laquelle les véritables héros de cette Résistance s'attellent à créer actuellement sous cet abri de fortune.. 

Il manque simplement des Millions de Français pour les soutenir !

Désormais des provinciaux vont devoir repartir pour reprendre leur travail, leur vie de famille ou la gestion de leur entreprise. D'autres, environ 150 personnes, restent et attendent à l'abri des gîtes offerts par des parisiens solidaires, ou sous des tentes et des bâches. Que ceux qui ont compris que nous ne plaisantions pas, cessent de perdre du temps à répondre aux jacasseries de ceux qui nous moquent. Qu'ils nous rejoignent dès que possible, et s'attendent à de nouveaux sit-in devant de grands médias à partir de jeudi prochain, ainsi que des cortèges dans Paris.

Certains commentateurs me reprochent ma volonté de nous comporter de la façon la plus apaisée que possible avec les forces de l'ordre dans ce combat. Mais ils ignorent que ce désir est partagé non seulement par les principaux organisateurs avec lesquels nous discutons régulièrement pour établir nos opérations de façon unitaire, mais aussi et surtout par l'écrasante majorité des citoyens qui ont déjà entamé le Siège du Paris.

Est-ce nécessairement un tort que de vouloir éviter autant que possible les coups de matraques et les lacrymogènes ? Certains prétendent que oui, pour ma part je refuse de voir une jeune femme la gueule en sang, par ce que quelques excités n'auraient pas compris contre qui nous jouons réellement une partie d'échec ! A raison, on me critique sur beaucoup de choses, mais je tiens à revendiquer quelques raisons de relativiser ce dont on m'accuse :

- La manifestation que j'ai déclarée à l'Assemblée Nationale s'est déroulée impeccablement, sans bavure militaire, mais au contraire dans un grand moment de fraternité entre le peuple et ses gendarmes. C'est ce dont nous avons besoin plus que tout : aucun gouvernement ne peut être destitué par un peuple, sans la neutralité pro-active de l'Armée en ce sens...

- Les personnes qui étaient coincées dans deux boulevards riverains du lieu de manifestation déclaré, ont pu être escortées par les gendarmes jusqu'à nous, par ce que je n'ai pas cessé d’interagir avec les autorités pour que l'on puisse leur ouvrir les rues nécessaires afin qu'ils nous rejoignent. Certains considèrent cela comme étant une attitude de bisounours avec la maréchaussée, je les laisse méditer sur leur immense part de bêtise à ce sujet. 

- Les sit-in d'une cinquantaine de personnes devant des grands médias, ont tous permis de discuter avec des journalistes, devant des caméras des alter-médias, afin de pouvoir faire enfler une base de données prouvant que toute une dissidence populaire et interconnectée par les réseaux sociaux, est en train de s'extraire de l'emprise de la Toile, pour occuper les studios de nos grands médias nationaux. Ces journalistes qui refusent de parler de nous, ne pourront pas geindre leur incompréhension lorsque nous serons des dizaines de milliers de personnes à les assiéger. Pour le moment, nos sit-in improvisés sont notre façon de nous montrer prévenants. Mais il y-aura un moment où le temps d'antenne ne se négociera plus...

- Le dernier rassemblement, déclaré cette fois-ci en préfecture a permis de réunir près de 300 personnes au plus fort moment de la journée. Il a ainsi été possible de discuter avec le directeur éditorial du journal de 20 h de France 2 (nous signifiant clairement son désaccord avec nous), ainsi qu'avec les unités de gendarmes mobiles, les C.R.S et leurs autorités. Ces derniers doivent pour partie nous prendre pour des gentils gauchistes, d'autres comprennent notre résolution et partagent loin des caméras quelques confidences et conseils utiles pour nous aider.

Alors oui, il y a eu la dispersion de nos appels à converger sur Paris, mes propres imperfections humaines et la part d'inconnue que je représente suffisant à alimenter nombre de polémiques stériles. Mais au jour d'aujourd'hui, ce qui compte est notre capacité à nous organiser le mieux que possible et croyez moi que je suis nettement plus sensible aux critiques que l'on me fait directement à ce sujet durant les Assemblées Citoyennes, que celles qu'on m'expose sur les réseaux sociaux.

Mon problème étant que malgré le fait que je sois le plus résolu des démocrates, je ne crois aucunement qu'une insurrection pacifique puisse réussir, sans une forme de discipline qui n'existe que dans l'état militaire. Le système pyramidal - lorsqu'utilisé à bon escient - est nettement plus efficace que l'horizontalité de toutes les décisions pour gérer un état de crise. Cela ne prédispose pas de tous les leviers de contrôle populaire - à commencer par la révocabilité des décideurs - mais c'est un fait. Une personne seule décide plus vite qu'un ensemble de personnes sur des mesures à prendre.

Je suis parti ainsi immensément déçu ce soir des Assemblées citoyennes, car j'espérais que nous parviendrions à édifier un planning des opérations à venir pour la semaine prochaine, afin de disposer enfin du temps pour proposer des idées et désigner des personnes utiles à notre organisation globale.

Nous avons bien accouché de quelques propositions, mais elles furent bien peu nombreuses malgré la centaine de personnes pour en débattre. La raison en est simple, nous ne parvenons pour le moment pas à nous auto-discipliner suffisamment pour rester concentrés sur les nécessités à trancher le plus rapidement que possible. Certains me font part que des Assemblées citoyennes ont vu parfois 2000 personnes réussir à proposer et adopter des décisions en quelques heures. J'espère qu'à notre échelle nous y parviendrons, j'ai un grand besoin de relativiser fortement ma pensée sur l'efficience du système pyramidal. 

Certains comptent sur moi, j'en suis conscient mais je suis mal à l'aise à l'idée de prendre des engagements qui seraient de nature à créer des divisions inutiles, et activer des polémiques qui pour le coup me blesseraient réellement. Pour anecdote, je me souviens ainsi ma petite sœur m'engueuler au soir du 14 Juillet, de n'avoir pas osé m'affirmer en déclarant que le seul plan à suivre était celui que je préconisais. Autant pour la confusion que cela suscita, que par ce qu'elle croyait en moi. De mon côté, je considérais qu'il revenait à chacun de choisir ce qu'il voulait faire. Je ne regrette en rien que la majorité d'entre nous soit partie fanfaronner dans les rues de la capitale, mais il y a des moments où j'aimerais jouir d'assez de confiance en moi pour me permettre d'assumer un costume que je ne veux pas prendre, alors que je suis intimement convaincu qu'il nous mènerait à la victoire très vite. Nous aurions dû être 3000 sous les fenêtres de BFM...

Certains seront encore assez stupides pour y voir de la mégalomanie, la vérité est que j'en manque furieusement au point d'espérer avec une intensité folle, que les assemblées citoyennes permettront de planifier nos actions en ne visant que l'efficacité à moyen terme (une semaine environ).

Si je l'espère si ardemment, c'est par ce que plutôt que de chercher à revendiquer une quelconque responsabilité de l'organisation de nos actions, je préférerais me retirer si la démocratie que nous tentons maladroitement de mettre en place à notre échelle, ne devait nous condamner qu'à une certaine forme d'inertie. Je rentrerais dans ce cas à Bordeaux, pour terminer la préparation du prochain numéro de "Poil à Gratter !" et décrocher de nouveaux torchons européens, jusqu'à ce que l'ensemble de la Gironde soit nettoyée de l'emblème de la Dictature réelle.

En définitive, ce que je peux dire de mon ressenti personnel de ces premières journées du Siège de Paris, c'est que mes états d'âme vont de la plus grande exultation au plus profond désarroi, notamment pour ce qui concerne des dilemmes intimes qui me tiraillent plus que jamais. Mais c'est parfois un tout petit quelque chose qui nous oblige à ne rien lâcher et rester patient. Alors que j'allais quitter une rame de métro pour récupérer une correspondance, une jeune femme me regarda puis me sourit. Elle me confia alors qu'elle était présente le 14 Juillet dans la manifestation et qu'elle me reconnaissait. Parmi les parisiens et touristes indifférents aux braises qui couvent dans nos cœurs, il y avait une petite lumière de résistance pour me faire oublier ma déception de la soirée. A cette petite lumière, je te remercie du fond du cœur d'avoir été avec nous, je sais ce que nous avons tous partagé grâce à ta présence.

Sylvain B.

lundi 13 juillet 2015

H-8 avant le début d'autre chose...

Voici un billet court, sans images, ni mise en forme particulière. Je termine ce qui restait d'essentiel, en reconnaissant les manques et tout ce que j'aurai pu faire, et qui ne sera pas fait pour préparer ce Siège de Paris. Je regrette de ne pas être un activiste aussi méritant que des personnes que j'aimerais citer ici, et dont j'envie littéralement l'énergie et l'abandon bien plus total que le mien dont ils font preuve :

- José Da Ascençao
- Céline Sabine Maury
- Mickaël Redondo
- Alix Chaumont

Et il me faudrait citer beaucoup de noms que j'ai en tête pour finalement me rendre compte que nous étions peut-être cent tout au plus à tenter de secouer la France avec la rage au cœur, pour je l'espère nous retrouver des Millions demain soir au Champs de Mars à Paris.

C'est désormais l'incertitude, les doutes, et très certainement une nuit blanche inévitable qui en découlera.

Nous avançons vers l'inconnu, et moi-même je sais franchir une étape dans ce moment d'histoire de France que je n'ai jamais voulu subir, mais au contraire nourrir du peu que mon âme pourrait offrir à tout ce qui vit, et à minima à mes concitoyens en un pays et une époque donnée. Dans cinquante années ou bien moins, je ne serais déjà plus qu'un tas d'ossements nourrissant un des derniers ormes de France. Etant croyant, je sais ne pas considérer comme nécessaire à la survie de mon âme, le fait que mon nom soit gravé quelque part. Mais je refuse de faire le grand saut vers une autre vie, sans avoir donné un sens profond à la mienne. Certains y voient de l'ego ou des ambitions quelconques, la vérité est que je deviendrais totalement fou si l'on me condamnait à l'absence de livres et liberté de me battre contre ce que je crois être les plus criantes des injustices. C'est dans mon sang, et oui je crève d'envie que cet étrange souffle qui m'anime, puisse contribuer à terrasser la réelle bête immonde...

Je voudrais simplement vous dire que peu importe le nombre de gens que nous aurons mobilisé, peu importe notre amateurisme, le joyeux ou inquiétant chaos qui régnera tour à tour durant notre marche vers la Liberté ; peut importe si nous ne devions pas nous réveiller sur le Champs de Mars de lendemain matin avec les dizaines de milliers de gens espérés, nous aurons réussi !

Demain sera de toute façon le premier jour d'un autre monde pour tous !

Au diable les défaitistes et les prêcheurs d'immobilisme !

Chaque personne qui sera venue pourra raconter fièrement à ses enfants ou petits enfants, qu'elle y était ce Grand Soir du 14 Juillet 2015 !

 Nous nous serons au moins aguerris dans l'épreuve et la fraternité, nous nous serons reconnus, et dans l'espoir et la sueur, nous nous serons fait la promesse de revenir encore et toujours, jusqu'à ce que les salauds tombent sous les fourches caudines de la Justice Populaire...

Ceux qui n'auront pas pu venir ne doivent pas se sentir exclus, ce jour n'est qu'une première démonstration de force, et nous savons que vous serez là pour les prochaines épreuves qui nous attendent. Nous serons à chaque fois plus organisés, plus avertis, plus efficaces.

Les Rapaces peuvent nous craindre !

Nous arrivons...

Merci à tous ceux qui m'ont accordé des marques de sympathie, et parfois littéralement de leur temps et de leur adrénaline en reproduisant quelques initiatives que je vous proposais. Si mes écrits et mes quelques aventures de révolutionnaire amateur, n'avait jamais trouvé une quelconque audience, j'aurai sans doute moi aussi succombé au défaitisme et au vu de ce que je suis fondamentalement, à des pensées bien plus morbides encore.

Aujourd'hui, je partirais sur le front certes épuisé, mais plus que jamais heureux et résolu à en découdre définitivement avec les traîtres de notre temps.

C'est désormais l'affaire de tout un peuple, et je demande aux derniers irréductibles qui se sont enfermés dans des donjons d'angoisses et de défaitisme, de trouver la foi en eux-mêmes et en nous tous. Elle est la seule clé de notre Libération.


A demain

Sylvain Baron







samedi 11 juillet 2015

Derniers préparatifs du Siège de Paris


Vendredi 10 Juillet, nous avons obtenu une autorisation de « manifester » sur la place Edouard Herriot, jouxtant l'angle sud-est de l'Assemblée Nationale de 10 h à 15 h.

Cependant, l'officier en charge de délivrer les autorisations préfectorales nous a indiqué quelques données importantes :

  • Nous ne pourrons approcher les abords de la Seine, et donc nous faire entendre des troupes militaires depuis chaque côté du pont de la Concorde
  • L'ensemble du secteur de la Concorde en lui-même ainsi que le jardin des Tuileries seront totalement fermés.

Samedi 11 Juillet, différents acteurs du Mouvement du 14 Juillet (comprendre par là toutes les entités appelant à converger sur Paris le 14 Juillet), se réunissaient pour d'une part discuter de certaines incompréhensions ou désaccords, et par ailleurs organiser l'harmonisation de nos plans.

Premier point de convergence :

Entre 10 h et 12h30, le fait qu'il sera impossible d'accéder aux abord de la Seine depuis la rive gauche (Assemblée Nationale), empêche toute réussite de l'objectif de se faire entendre de nos troupes. Ce qui signifie qu'il vaut mieux être sur la Rive Droite durant la matinée. Les acteurs du Conseil National de Transition maintiennent leur désir de converger vers la Concorde, mais cette dernière sera totalement bouclée sur un très large périmètre (voir carte). Voici donc les différents stations de métro permettant de s'approcher au mieux de la Concorde, sachant que la station de métro « Concorde » sera fermée :
  • Palais Royal
  • Madeleine
  • Pyramides
  • Saint Augustin
  • Musée d'Orsay (R.E.R)
  • Opéra
  • Georges V
  • Roosevelt
  • Alma Marceau

Globalement, si les forces de police seront très présentes tout autour de la Concorde, il sera néanmoins possible de circuler autour des places de la Madeleine, et de Vendôme, et ainsi de s'approcher progressivement, voire envahir littéralement l'ensemble du quartier situé au nord de la Concorde et de la rue de Rivoli.

Toutes les personnes qui le souhaitent peuvent donc tenter de s'approcher de la Concorde, mais les desseins du C.N.T ne sont vraisemblablement pas d’interpeller les troupes. Ils ne seront révélés qu'au dernier moment. Il faut donc y aller en n'hésitant pas à utiliser un plan de Paris ou en jouant du GPS des portables afin d'arriver au plus près de la Place de la Concorde.

Ceux souhaitant chanter haut et fort la Marseillaise et appeler nos soldats à désobéir au Chef des Armées (et traître à la patrie) François Hollande, doivent considérer que seule l'avenue des Champs Élysées permettra de telles actions le matin, et sur l'esplanade des Invalides l'après-midi à moindre mesure. Je rappelle à ce stade que notre Armée est fondamentalement neutre, justement pour ne jamais à faire le choix entre le peuple dont elle est issue, et le chef de l’État qui est soumis à une Constitution et des lois pour la commander. Le peuple fait ses choix, l'Armée se doit de ne reconnaître que ce qui fait force de légitimité pour elle, à savoir les résultats d'un scrutin référendaire validant toute institution exécutive exerçant les mandats de Chef des Armées ainsi que celui du Ministre de la Défense.

Organiser un Référendum permettant de pourvoir au remplacement de l'intégralité de notre Gouvernement et de notre Parlement ne sera plus un problème si vous êtes nombreux à venir, et suivre nos instructions pour la journée. La Grèce l'a organisé en deux semaines. Pour notre part laissons-nous un mois pour contacter l'ensemble des Mairies de France, d'abord par les voisins fraternisant et saisissant leurs Conseils Municipaux après avoir entendu notre appel sur un média national (BFM TV) et ajoutons deux semaines imposant aux dizaines de milliers de personnes s'intéressant aux questions constitutionnelles, de définir les modalités et l'architecture de nos institutions législatives et exécutives de nécessité. Pour le moment, nous ne devons réussir à franchir que la première marche du changement, à savoir réussir durant 48 heures une occupation des rues de Paris.

Pour ma part, je n'ai pas d'autre choix que de me présenter à l'Assemblée Nationale à 10 h, pour me faire connaître des autorités et présenter l'autorisation préfectorale nous permettant de nous rassembler sur la place Edouard Herriot. Cependant, la matinée n'est qu'une mise en jambe, et il serait souhaitable que toutes les initiatives trouvent leurs renforts humains. Huer le traître et rendre honneur à nos soldats en tonnant la Marseillaise, cela en s'assurant de rester aux abords de la Concorde autant que possible, c'est mettre tous nos atouts en mouvement. 

Les membres du C.N.T m'ont fait part qu'il se passera sans doute quelque chose de surprenant et très positif sans qu'il soit à ce stade possible d'en garantir que des engagements seront tenus. Et si ces engagements devaient bien être honorés, la présence du maximum de monde serait alors nécessaire à la Concorde. 

Nous saurons de toute façon ce qu'il en ressortira au plus tard à 12 h 30. Après quoi, il sera alors temps de converger jusqu'à l'Assemblée Nationale, nous aurons jusqu'à 15 h pour faire gonfler nos effectifs à partir de la place Edouard Herriot.


A l’Assaut de la boite à propagande !

A 15 h, et peut-être même avant, nous partirons alors à pied au siège de BFM TV, situé porte d'Issy, à proximité de la porte de Versailles. La levée provisoire du Siège de l'Assemblée Nationale (nous reviendrons), se fera alors par la rue de l'Université où nous rejoindrons l'Avenue du Maréchal Gallieni pour virer au sud, jusqu'à la place des Invalides.

Nous irons chercher plus à l'ouest l'avenue de la Motte-Piquet, pour obliquer ensuite plein sud par le boulevard de la Tour-Maubourg. Il sera peut-être nécessaire de contourner par le boulevard des Invalides pour tout ou partie d'entre nous. Nous arriverons alors sur la place Vauban, ce qui nous permettra de continuer toujours plein sud par l'esplanade Jacques Chaban-Delmas. Nous prendrons alors la direction de la Gare Montparnasse via le boulevard Pasteur, avant nous engager sur le boulevard Vaugirard qui nous amènera directement à la Porte de Versailles.



Quelques consignes essentielles à ce stade, si notre trop faible nombre le permet, nous évitons autant que possible de marcher sur les voies de circulation automobile. Il ne faut pas hésiter à utiliser des trajets parallèles, si cela permet de désengorger un peu les axes empruntés, et éviter de déborder sur la chaussée. L'objectif est d'atteindre BFM TV, pas de créer une gène telle, que nous serions arrêtés avant d'arriver sur notre objectif. Vous pouvez aussi utiliser les transports en commun, essentiellement si votre condition physique vous rendra pénible une marche de plusieurs kilomètres. Si ça n'est pas le cas et que nous sommes nombreux, autant que possible, préférez la marche.

Elle vous permettra par ailleurs de vous arrêter dans des bars de la ville pour recharger les batteries de vos portables et étancher votre soif. Ce sera aussi l'occasion d'informer les commerçants et riverains un peu étonnés de notre mouvement de foule, de notre invitation à nous renforcer pour installer véritablement le Siège de Paris.

Une fois à BFM TV, il s'agira de nous asseoir d'abord là où nous serons les moins gênants pour la circulation automobile et du tramway avant d'envahir complètement le quartier et mettre sous pression nos journalistes de propagande.



Nous devrons nous nommer des portes paroles sur le moment, je me propose humblement pour ce qu'il s'agit des explications légales sur la haute trahison du Chef de l'Etat motivant notre Siège, il y aura évidemment des portes paroles du C.N.T qui souhaiteront sans nul doute s'exprimer, et si des personnes faisant partie de mouvements comme les Colibris, Gentils Virus, partis eurolucides censurés, et autres courants alternatifs ne trouvant pas d'autre audience que sur Internet ; veulent en profiter pour s'exprimer, la possibilité leur sera donnée. A noter toutefois que si naturellement je considère que toutes les idées y compris les plus sulfureuses doivent pouvoir s'exprimer, je pense que l'extrême majorité des citoyens présents, ne toléreront pas que des obsédés du péril islamique et ardents soutiens de partis d'extrême droite, puissent venir polluer notre message que nous voulons rassembleur et respectueux des différences qui font la diversité de la nation. Notre objet est de destituer Hollande ainsi que toute la mafia LRPS qui gangrène nos institutions, expliquer pourquoi et comment le faire, et ce que nous proposons aux Français pour pourvoir à leur remplacement. Les questions de souveraineté, de démocratie et d'économie auront aussi l'occasion d'être abordées.

Nous irons dormir sur le Champs de Mars !

Lorsque la Maréchaussée signifiera à nos coordinateurs que nous devons lever le Siège, contrairement à ce qu'il était prévu, nous ne convergerons pas au Jardin du Luxembourg (le Sénat), car il est ceinturé de hautes clôtures et fermées la nuit.

Nous irons au Champs de Mars pour poser nos tentes et nous rapprocher à nouveau de l'Assemblée Nationale.

Il est à ce stade essentiel de prévoir dans vos sacs à dos :

  • Des provisions en bonne quantité
  • De l'eau
  • Vos chargeurs de batterie
  • Une multiprise
  • Des tracts que vous pourrez distribuer à la population
  • Un plan de Paris 

L'une des personnes présentes à la réunion de samedi, va tenter de se rapprocher des association tels que « les Gars'pilleurs » pour nous aider à nous ravitailler en nourriture. Il sera aussi utile que nous missionnions des personnes pour aller acheter de la nourriture dans des supermarchés proches et la rapporter. Ce sera une question de confiance, il vous reviendra de constituer des cellules d'une dizaine de personnes veillant mutuellement sur elles-mêmes lorsque chacun plantera sa tente. Il faudra que des personnes se relaient pour tenir la veille toute la nuit.

Nous pourrons aussi organiser progressivement des toilettes sèches, mais il conviendra d'utiliser les restaurants environnants pour ces nécessités biologiques la première nuit du Siège.

Je tiens à conclure ce billet par quelques informations essentielles :

Tout d'abord, je tiens à ce que chacun connaisse les procédures de la police qui nous avertissent de notre obligation de lever le Siège sur le champs. Par haut-parleur (ou à défaut via le lancement d'une fusée rouge), une première sommation nous sera adressée de la façon suivante :

« Obéissance à la loi, dispersez vous ! »

Une seconde sommation intervient rapidement après de la façon suivante :

«  Première sommation, on va faire usage de la force »

La dernière sommation sera énoncée de la façon suivante :

«  Dernière sommation, on va faire usage de la force »

A la première sommation, tout le monde doit impérativement partir dans le calme et ne surtout pas attendre la seconde sommation. C'est une demande formelle que je vous fais ainsi que pour ce qui va suivre. Dès lors que je provoque un attroupement même non armé s'agissant de toutes les zones à assiéger, et que je suis reconnu comme étant responsable par les autorités publiques du bon déroulement de la manifestation organisée à l'Assemblée Nationale, je tiens à ce que vous compreniez que nous devons être solidaires et plus intelligents que tous ceux qui souhaiteront pourrir notre rassemblement.

Asseyez-vous impérativement dès que vous êtes arrivés sur une zone à assiéger, que ce soit à l'Assemblée Nationale, à BFM TV, ou au Champs de Mars et toutes autres zones que nous vous indiquerons au soir du 14 Juillet ; afin que les forces de l'ordre puissent immédiatement discriminer et exfiltrer les éléments perturbateurs des personnes au comportement pacifique. Je rappelle qu'une personne agressive sera nécessairement debout, ce qui rend immédiatement son comportement visible pour les policiers assurant notre sécurité, si la majorité d'entre nous sommes assis.

N'hésitez pas à prévenir les coordinateurs ou directement les policiers, si une personne vous paraît avoir un comportement inquiétant ou agressif.

Il y aura quelques infirmières et infirmiers parmi nous avec de quoi gérer des premiers soins. En cas de malaise d'un manifestant, mettez la personne en position latérale de sécurité, veillez à ce qu'elle respire correctement et reste éveillée, et prévenez les secours.

Ne provoquez jamais les forces de l'ordre, bien au contraire soyez attentifs à toutes leurs instructions.

Tenez vous prêts, il nous reste deux jours, n'oubliez pas vos tentes et tout ce qui est indispensable à votre hygiène minimale et à vous restaurer. Soyez tout simplement là, Mardi si tout va pour le mieux, débutera la Seconde Révolution Française.











mercredi 8 juillet 2015

La question de l'impunité dans la désobéïssance


Parmi les objections que l'on recueille sur le fait de transgresser les lois lorsqu'il s'agit de résister, il y a toujours la crainte que si les infractions ou les délits commis à des fins insurrectionnelles ne débouchent sur rien de concret en terme de transition politique espérée - c'est là tout l'objectif d'une révolution - ils devront finalement être assumés, souvent par le paiement d'une amende.

En effet, si le régime scélérat se maintient en place, cela signifie qu'aucune autorité politique transitoire ne pourra faire appliquer une loi d'amnistie générale sur un certains nombre d'infractions et délits mineurs ayant permis à l'insurrection réelle de s'établir.


Cependant, il convient de relativiser la dimension de la période avec laquelle un système administratif et judiciaire saturé peut agir contre nous. Il faut désormais au moins deux années avant qu'une amende de radar ou de transport public puisse aboutir à un avis à tiers détenteur (saisie sur compte). Il en va de même pour des délits mineurs comme des drapeaux décrochés ou de l'affichage sauvage, ou même du traitement des délits plus sérieux comme l'occupation d'une propriété privée par des personnes cherchant un abri inoccupé. Et si l'on conteste y compris de mauvaise foi une amende ou une décision de justice, la procédure s'éternise et sature encore et toujours plus le Système. Car il y a derrière cette procédure des femmes et des hommes en sous-effectifs qui doivent juger et faire appliquer les jugements de l'ensemble des infractions et délits commis sur tout le territoire. Nos fonctionnaires, magistrats et policiers le savent avec désespoir, et des hordes barbares sévissant dans les grandes agglomérations le savent elles aussi...

L'Etat de droit n'existe plus pour des portions de la population Française, et il convient d'observer que les chiens fous qui tyrannisent les quartiers populaires, savent que la machine judiciaire applique de quasi lois d'amnistie qui établissent leur propre impunité. Lorsque la toute puissance de l'Etat est incapable de répondre rapidement et efficacement à la tyrannie qui sévit dans les quartiers, croyez-vous sincèrement que votre histoire de drapeau européen décroché, d'affiche placardée sur l'entrée d'une banque ou votre amende S.N.C.F, sera traitée plus sévèrement et rapidement que d'innombrables délits bien plus graves ?


L'état de droit a d'hors et déjà été aboli dans de nombreuses cités-dortoirs en France. Sans ici m'attarder à préconiser mes propres réflexions sur ce qu'il conviendrait de faire pour résoudre notre droit à la sûreté bafoué, je me borne essentiellement à faire reconnaître que si les pires méfaits contre les biens publics et les personnes ne trouvent aucune réponse efficace et rapide de la Justice, c'est qu'il n'y a pas de raisons d'attendre plus de célérité et de nuisance de la part de cette même administration pour des faits de résistance.

Mieux encore, tous les activistes qui ont été entendue par les autorités s'agissant de leurs faits de résistance pacifique, peuvent témoigner de la bienveillance passive ou même orale de la majorité des fonctionnaires de police ou gendarmes avec qui ils ont interagit.

Pour une fois dans le cadre de leur travail, ce ne sont pas des "racailles" agressives, quelques zadistes avinés, ou des soulards boxant leur femme qu'ils doivent traiter. Ce ne sont pas non plus des politiciens véreux, qui se rendent coupables de crime de haute trahison, de corruption, ou de détournements de fonds publics, et fragilisent encore l'Etat de droit, puisque l'impunité règne aussi pour eux. Ce sont des individus absolument tranquilles et intégrés socialement, généralement bien éduqués politiquement, souvent en état d'indigence, et ne commettant que des infractions et délits qui ne relèvent que de ce leur propre état d'indigence conditionne comme manquements, soit de faits de résistance dont l'objet est d'éveiller la population à s'insurger contre le Gouvernement actuel. Notre sociologie trouve sa source dans la jeunesse issue des classes moyennes de la population, qui rejette le déclin social dans lequel l'enfonce le pouvoir, et que n'a pas connu la dernière génération ayant pu s'établir durant la fin des trente glorieuses (au début des années 1980 en France). Ainsi, des jeunes adolescents d'une quinzaine d'années qui voient leurs grands frères ou leurs jeunes tantes d'une trentaine d'années coller des affiches la nuit, et leur parler de monnaie et de démocratie le soir ; jusqu'aux quadra et quinquagénaires déjà au chômage ou voyant leur situation professionnelle et financière se précariser toujours plus, les forces de vive de la Nation voient dans leurs rangs des Cellules insurrectionnelles émerger.

La finalité de cette désagrégation du respect des lois censées normaliser les interactions entre les êtres humains et organiser la Société pour le mieux, est le symptôme le plus évident que l'ordre constitutionnel lui-même est en cours d'effondrement.

Il y a donc la part d'impunité qui a un rapport structurel et humain sur la gestion des malveillances et crimes découlant d'un barbarie s'installant dans un terreau social et judiciaire dégradé, et la part d'impunité qui découle de la nécessité à rétablir justement l'efficience du système judiciaire et le bien-être social et démocratique de la population.

Les lois d'amnistie sont ainsi toujours votées après que les insurgés d'un pays soient parvenus à prendre le pouvoir, et aient proclamé les régimes d'impunité ou de nullité de certaines sanctions judiciaires et administratives qui faisaient peser leur fardeau financier et parfois carcéral sur le peuple.

Le Droit de Résistance à l'oppression tel que "codifié" pour le moment dans le droit positif, les textes constitutionnels et le Code pénal, ne permet pratiquement pas, de porter en nullité les infractions ou délits commis par un dissident politique. Et du fait que le Magistrat comme le politicien dédaignent s'y risquer, seules les premières lignes de l'autorité judiciaire ont la charge de déterminer la valeur morale d'une infraction, et autant que faire se peut, garantir son impunité. 

Ainsi, si un policier ou un gendarme peut agir avec violence contre un criminel surpris en train d'agresser au couteau une jeune femme, ce n'est pas seulement la fonction qui fera couler l'adrénaline dans son corps, mais bien la colère de constater sur le visage de la victime, les marques d'effroi et d'incompréhension par rapport à la violence qu'elle subit.  Au-delà de ce que dit la loi sur la gravité d'un délit ou d'un crime, c'est bien la morale sociale et l'empathie des fonctionnaires ou militaires qui jugent et s'indignent bien avant que Justice soit rendue. Loin des cas les plus graves où nos forces d'ordre sont amenées à intervenir, il y a une toute une gamme de sentiments qui peuvent passer par le mépris, la sidération ou la totale indifférence s'agissant de certaines infractions et délits traités dans les consciences de nos policiers. Ainsi, si un conducteur est surpris en état d'ivresse par la maréchaussée, le jugement moral de l'autorité du moment est forcément dégradé. Mais s'il s'agit d'installer des radars sur une autoroute pour faire tourner "la machine à fric", le conducteur flashé à 140 Km/h suscitera une relative indifférence pour le gendarme relevant l'infraction. La lettre de la loi le rend irresponsable quant à la pertinence et la moralité de capter l'argent des Français sur leurs inattentions les plus mineures.

Derrière chaque policier ou gendarme, il y donc bien un être moral, qui malgré la neutralité et l'impartialité qu'imposent sa fonction, ne peut s'empêcher de ressentir de l'indignation par rapport à certains délits mais aussi de l'indifférence.

Et si les jugements moraux de nos policiers peuvent ainsi passer par plusieurs gradients entre le "territoire négatif" et "la neutralité pure", ils peuvent tout à fait basculer en "territoire positif" dans le cadre d'une constatation d'un "viol de la loi". Si le flagrant délit constaté ou l'audition de son auteur amène le citoyen-policier à considérer que l'infraction vise à rétablir la puissance et l'autorité de l'Etat, le droit pourra dire tout ce qu'il voudra, la conscience de l'agent de police ou du gendarme ne répond pas des lois votées ni des décisions de justice. Ainsi peut s'expliquer la bienveillance affichée et constatée de policiers qui sont parfois appelés à traiter des faits de résistance de quelques activistes en maraude. 

Il y a alors collusion entre les intérêts politiques et sociaux des citoyens-agents des forces de l'ordre, et les considérations politiques des activistes interpellés ou auditionnés. Tout simplement par ce qu'une personne, même fardée d'un uniforme et un pouvoir de police, reste un être politique et moral une fois mis à nu de ses attributions professionnelles. 

Ainsi, lorsqu'une infraction ou un délit n'est plus constaté par voie d'interpellation et d'audition immédiate, cela alors que la maréchaussée n'ignore pas les "déprédations" commises par des Cellules résistantes locales, nous assistons en fait à un renversement de la neutralité professionnelle de nos forces de l'ordre par la résurgence de leur sentiment de citoyenneté. 

La citoyenneté implique des droits et des devoirs supérieurs à ceux qui s'appliquent à son propre corps professionnel. mais elle n'est cependant pas un conditionnement mental nous faisant répéter des articles de constitution qui sont sans intérêt dans notre vie quotidienne ou notre travail. La citoyenneté, c'est la conscience très profonde d'appartenir à un corps social et politique, et que défendre les intérêts de tous et cela par tous les moyens, est de l'ordre de la nécessité vitale pour que la communauté toute entière (et donc le soi intriqué à cette communauté) survive. La citoyenneté est donc le sentiment d'appartenir à une nation, d'en être interdépendant et que sa propre survie est conditionnée à la survie de tous. Les activistes et êtres fortement politisés sont très sensibles à ce sentiment, tout comme les personnes travaillant pour un organe régalien de l'Etat. Les uns et les autres ne cessant de restaurer un Etat de droit dans l'Etat qui se défait quotidiennement sous l'action de forces internes et externes.

La passivité relative des forces de l'ordre traduit l'intensité de l'oppression ressentie par les citoyens qui les composent, et la proportion de la réponse à cette oppression est donnée avec le seul pouvoir et responsabilité personnelle dont ils disposent dans le cadre de leur travail : le laisser faire.

C'est ainsi que les forces de police et de gendarmerie peuvent souvent laisser le soin aux élus et autorités administratives de poursuivre en justice ou non pour les "méfaits" commis par des activistes. Là où un policier n'interfère pas, ou se contente de constater une infraction avec un simple rappel à la loi adressée à son auteur, il y a l'amorce d'une codification des exclusions et proportionnalités du droit de résistance à l'oppression par le citoyen-policier lui-même. 

Si nombreux de juristes trouveraient mille et une raison à ce qu'une notion aussi complexe que le droit de résistance à l'oppression, ne soit pas codifiée afin d'exclure toutes les possibilités pour le peuple d'aller au-delà du droit pour entamer sa légitime insurrection, la vérité est que nous pouvons en définir à minima de grands contours qui n'excluent rien, mais abolissent des ambiguïtés rendant difficile l’interprétation des magistrats.

La première forme de classification de ce droit de résistance à l'oppression est objective, puisqu'elle tire sa source sur la classification des faits en terme de gravité pénale. De l'infraction au crime, il y a une échelle de gravité. Et si aucun activiste ne considère que l'assassinat politique relève du droit de résistance à l'oppression à un moment T de l'histoire de son pays, c'est que seuls des infractions ou délits seront au maximum nécessaires pour disposer de tout le panel des options légales et illégales permettant de résister à la dite-oppression. 

Nous pourrions encore aller plus loin et prendre le problème par chaque bout, mais nous n'en avons pas le temps pour le moment. Constatez simplement, que l'état de droit en France est aboli en fonction des territoires et des réseaux de pouvoir qui ont la main-mise sur les institutions de l'Etat, et que là où vos propres infractions et délits sont de nature à rétablir la force de l'Etat de droit dans le futur, il n'y a alors plus d'infraction, ni de délit, il y a résistance à l'oppression.

Raison pour laquelle si un politicien véreux ou des hordes barbares bénéficient d'un régime d'impunité tout à fait factuel dans leurs basses œuvres, il est temps que les Français les plus enclins à restaurer l'autorité de l'Etat cessent de craindre cette même autorité qui n'existe plus concrètement s'agissant de méfaits bien réels, ou tout simplement des nécessités qu'imposent nos luttes.

Vous pouvez frauder tous les trains et décrocher tous les drapeaux qui vous siéront, vous le ferez pour restaurer la puissance de la France, non pour nuire à quiconque. Et ce n'est pas la maréchaussée qui manquera de compréhension s'agissant de votre action, ni la Justice qui vous causera du tort le temps que les premières lois d'amnistie soient votées par nos futurs mandataires.