jeudi 12 décembre 2019

A l'attention de tous les policiers : ceci est un avertissement !


La position que je défends depuis des années dans mon engagement révolutionnaire, est la plus difficile qui soit à tenir. D'une part, je suis suffisamment érudit sur l'Histoire, pour savoir que les Révolutions aboutissent lorsque les forces régaliennes de l'Etat signifient au despote contesté qu'il est temps de partir ; et d'une autre part, je ne peux absolument pas faire semblant d'ignorer la violence aveugle d'un trop grand nombre de policiers sur de simples citoyens. Pire encore, il y'a au sein de la Police Nationale, des gens que j'estime profondément, que je connais personnellement, et dont je reconnais les qualités humaines et même politiques. Ce qui signifie que je ne pourrais jamais rentrer dans la logique stupide propre aux débiles mentaux de l'ultra-gauche : ACAB.

Cependant, je suis humain, et je me revendique même humaniste. Ce qui signifie que je concède mon extrême sensibilité et empathie pour toutes les victimes d'injustices et violences arbitraires. Or, il ne se passe plus une seule journée, sans que la Police Nationale soit responsable d'un grand nombre de blessés chez les honnêtes gens. Il y'a même parmi mes connaissances, des personnes qui ont subit vos violences aussi illégales qu'arbitraires.

Et chaque jour un peu plus, le fil droit de ce que j'estime être la sagesse en ces circonstances, se voit érodé par mon sentiment de colère. Cette émotion que depuis des années, je cherche à transformer en actes positifs, prend peu à peu le pas sur ma Raison. Si je laissais mes pulsions naturelles guider mes actes, je ferais clairement partie de celles et ceux qui vous jettent des pavés à la gueule, en ne cherchant plus à savoir qui sont les bons, qui sont les brutes, mais en considérant que vous participez tous de cet effort de guerre contre le peuple qui s'insurge légitimement contre ses politiciens. Je réprime cette violence - cette pulsion - en espérant que les quelques femmes et hommes d'Honneurs qui existent encore au sein de votre institution, réussissent à vous faire tourner casaque contre le gouvernement despotique qui hait et veut la ruine de notre peuple. Car vous en faites partie vous aussi. Faut-il être assez bête pour l'oublier ?

Je pense que les gens qui m'écoutent, me lisent, ou me suivent dans les actions que j'organise, partagent mes dispositions d'esprit. Et que très certainement, eux-mêmes répriment leurs propres désirs de violence contre vous, cela continuellement. Nous ne sommes pas nombreux il est vrai, et ma visibilité a ses limites. Cependant, j'ai d'excellentes raisons de penser que mon influence porte bien au-delà de mes propres réseaux. A force d'énerver les cons, les sectaires, les violents de tous poils, on se fait un nom, et en premier lieu chez ceux qui nous détestent. Surtout lorsque l'on oublie pas de se montrer pertinent là où ces derniers ne sont pas foutus de réformer leur logiciel militant. On finit donc par être écouté, voire respecté pour son engagement et son intégrité, quand bien même l'on reste détesté pour que le confort mental des imbéciles reste sauf. Ce qui signifie que si moi aussi, je finis par un jour céder à mon propre pathos, les gardes-fous qui vous restent au sein du peuple pour sauver l'honneur de votre institution et rappeler que derrière des uniformes il y'a des êtres humains, ces derniers garde-fous disais-je, seront définitivement abolis. Car mes propres adversaires idéologiques exulteront de savoir que je finisse par les rejoindre dans leurs propres dispositions d'esprit, et y verront l'ultime caution morale qui leur manque pour s'abstenir de se remettre en cause. Car ne croyez surtout pas que tous les individus qui se montrent violents avec vous, soient nécessairement de mauvais bougres ou des idéologues à la vie courante. Ce n'est pas non plus ma personne derrière laquelle ils iront à la bataille, mais ils se réjouiront que ce je représente pour eux, change de braquet pour les rejoindre sur leur propre façon de considérer le combat.

Je tente désespérément de rester intègre à ma conception de la lutte, au nom des miens, de la Révolution, de l'Etat de Droit qu'il nous faut coûte que coûte préserver et même réhabiliter, mais je ressens cette lame de fond en mon cœur, qui monte, qui monte, jusqu'à envahir la moindre des parcelles de mon âme.

Et cette lame de fond crie VENGEANCE !

Vengeance pour tous les blessés ! Vengeance contre votre lâcheté constante ! Vengeance contre ces magistrats et haut-fonctionnaires qui vous couvrent ! Vengeance contre ces criminels armés d'un LBD ou d'une matraque qui démolissent les visages des petites gens ! Et n'oubliez pas que le désir de vengeance n'est rien d'autre que celui de Justice. Rien n'est plus dangereux qu'un Homme qui rompt tous ses conditionnements pour lui-même exulter sa violence trop longtemps contenue.

Depuis le temps que je verse dans l'activisme révolutionnaire, je sais que chacune de mes actions ou publications est surveillée étroitement par vos propres services. Dès les premières années, je fus même directement approché par ce qu'on appelait autrefois « les renseignements généraux ». Je sais aussi que de simples policiers suivent mes travaux et réflexions, le plus souvent car ils trouvent ma position équilibrée et juste, malgré ma virulence. De fait, c'est bien à l'ensemble des policiers que j'adresse ce message :

N'AVEZ VOUS PAS HONTE ?

N'avez-vous pas honte de travailler avec de véritables criminels qui portent le même uniforme que vous ? N'avez-vous pas honte de couvrir ces derniers par « esprit de corps » en oubliant totalement la raison d'être de votre métier ? N'avez-vous pas honte d'être devenus au fil du temps, une milice au service d'une dictature pleinement fasciste à tous égards ? N'avez-vous aucune honte lorsque vous constatez chaque jour sur le terrain, sur les réseaux sociaux ou à la télévision, les images de simples citoyens blessés par les quelques chiens fous qui sévissent au sein de votre institution ? N'avez-vous pas honte lorsque parmi ces victimes, ce sont de jeunes filles, des vieillards ou des personnes handicapées, qui se font matraquer la gueule impunément ? Des petites gens qui pourraient faire partie de vos amis, de votre famille ?

Mais où est passée votre dignité ? Où est donc votre Honneur ? Où est votre sens du devoir ? Votre volonté de servir et protéger les plus vulnérables ? Comment pouvez-vous protéger les ordures qui sévissent au sein de la Police Nationale ? Parce qu'ils font partie de vos équipages ? Parce qu'ils sont votre binôme ? Parce que vous les connaissez personnellement ?

Mettez-vous en balance votre Honneur, celle de votre institution et la sauvegarde des lois et de la population avec : « l'esprit de corps » ? En êtes-vous réduits à cela ? Comment pouvez-vous protéger de véritables ordures qui ne méritent aucunement de porter votre uniforme ? Comment vivez-vous moralement avec cela ? Cela alors que vos donneurs d'ordre vous méprisent autant qu'ils nous haïssent tous ! Les mêmes qui s'assurent de laisser pourrir « les quartiers sensibles » au point que les racailles elles-mêmes se foutent de votre gueule, vous provoquent, voire vous agressent directement et cela quotidiennement. Et ce sont ces donneurs d'ordre et politiciens que vous protégez ???

Combien de vos collègues qui ont bolossé avec un plaisir sadique du « Gilet Jaune », se sont faits cassé la gueule par d'autres policiers pour leurs actes ? Combien ont été ne serait-ce que dénoncés directement à l'IGPN, à la Justice, ou même auprès de leurs victimes pour qu'elles puissent engager des poursuites, au pire de façon anonyme ?

Au-delà de l'argument fumeux de « l'esprit de corps », que n'a-t-on pas entendu ? Il y'a aussi celui du "frigo", de sa famille à nourrir. Mais croyez-vous que vos gosses ont un avenir dans une Dictature qui n'a pas d'autres ambitions que démolir la France et asservir toujours plus puissamment les pauvres qu'elle forge à longueur de journée ? Croyez-vous que votre famille sera épargnée ???

Quant à ceux qui actuellement se soulèvent contre le gouvernement, croyez-vous qu'ils ne le font pas eux-aussi pour leur famille en sacrifiant leur propre condition matérielle, voire leur emploi ? Qui a le plus d'honneur dans ce combat ? Ceux qui se battent contre la Tyrannie, ou ceux qui la défendent ?

Vous avez le devoir de servir et protéger le peuple, non les tyrans qui de toute façon, vous méprisent vous aussi. A leurs yeux, vous n'êtes que de bons chiens de garde à qui l'on donne un susucre pour qu'ils continuent de mordre le peuple qui tient à les renverser. Ils sont arrogants, ils se sentent tout puissants puisque vous vous comportez en miliciens pour défendre leur propres intérêts. Ils se gavent, nous trahissent en ricanant derrière des hordes de CRS qui subissent les foudres du peuple, puisque vous les protégez, le plus souvent en dépit de vos propres valeurs morales. Et vous savez que la majorité de nos politiciens, de la Présidence de la République jusqu'au Parlement, devraient normalement croupir en prison pour leurs sempiternelles violations des lois que vous êtes sensés faire respecter. 

VOUS LE SAVEZ !!!

Alors voyez en ce message comme une mise en garde. Si moi-même je finis par succomber à ma colère, à y céder, cette Révolution changera de dimension et fera ses premiers morts dans les confrontations qui s'amplifient entre vous et le peuple LÉGITIMEMENT insurgé. Et croyez-bien que lorsque la raison cède chez les plus pacifiques, et que la colère exulte pour tous, le sang versé ne sera pas du côté des insurgés en premier lieu.

La Révolution actuelle, car c'en est bien une, n'est pas finie et va même durer sur le temps long. Elle ressemble en bien des aspects à la première de 1789. On peut s'épargner des morts, et même réconcilier nos institutions avec le peuple, à condition que vous vous rangiez aux côtés des insurgés tant qu'il est encore temps. C'est votre Devoir : Protéger et Servir la Nation.

Dénoncez les criminels qui sévissent dans vos rangs ! Du plus petit échelon jusqu'aux plus hautes sphères de votre administration. Cessez de protéger le Gouvernement, il vous méprise encore une fois. Empêchez toutes violences arbitraires contre les citoyens, mêmes les plus cons tant qu'ils ne vous font pas de mal. Je sais ô combien que les débiles qui vous insultent et caillassent gratuitement, ne peuvent qu'ajouter à la fatigue et au stress, de la colère de servir de défouloir à leur pathos. Que « le dérapage » finit par en être la conséquence inévitable. Ce n'est pas cela que je juge. Je suis humain, je n'ignore pas que les policiers ont eux-mêmes leurs limites psychiques face ce qui constitue la déontologie et l'éthique de leur métier. Ce que juge comme inacceptable, c'est qu'une majorité d'entre vous, qui n'est pourtant pas malveillante, n'est pas foutue de neutraliser de toutes les façons possibles les pires criminels qui sévissent au sein même de votre institution. Si vous ne faites pas le ménage dans vos rangs par « esprit de corps », ce sont l'ensemble des policiers qui continueront de subir les foudres du peuple, et certains périront assurément. Et ce ne seront pas forcément les salauds de l'Histoire qui feront partie des premières victimes.

Est-ce réellement cela que vous souhaitez ? Que la situation empire chaque jour un peu plus ? Vous espérez que le peuple se calme alors que cela fait plus d'une année que nous ne lâchons rien ? Vous n'avez toujours pas compris ???

Faites le ménage ! Rebellez-vous contre les ordres manifestement illégaux ! Protégez le peuple et non les puissants ! Faites-le, car si un « pacifiste » tel que moi vous signifie que mes propres gardes-fous psychiques sont en passe d'être abolis, alors que dire des gens qui pour leur part, ne répriment nullement ce qu'ils ressentent et ne réfléchissent pas ou ne s'instruisent pas en vue de faire aboutir cette Révolution avec le moins de dégâts humains que possibles ?

C'est un réel avertissement. Je crois bien connaître mon propre peuple, ne pas le mystifier, je ne me fie en rien aux croyances des idéologues ou des militants sur ses dispositions d'esprit. J'ai traversé la France à deux reprises pour interroger la population générale, et j'observe tous les signaux faibles ou forts qui orientent la suite des événements. Et lorsque je vous signifie que cette Révolution va réellement glisser dans des détours sanglants si vous ne remettez pas immédiatement en cause vos propres conditionnements et « logique de corps », vous devez me faire confiance. Votre métier est celui de policier, mon activité à plein temps, est celle d'un Révolutionnaire. Vous pouvez observer en partie « sur le terrain » la colère du peuple qui croît inexorablement. De mon côté je la vie dans ma chair, elle est égale à toutes celles et ceux qui vous haïssent aveuglément, quand bien-même j'essaye à ma modeste mesure de canaliser ce désir de violence pourtant pleinement partagé avec mes camarades.

AGISSEZ MAINTENANT CONTRE LES CRIMINELS QUI SONT DANS VOS RANGS !

DÉSOBÉISSEZ AU GOUVERNEMENT !

A bons entendeurs,

Sylvain Baron

mercredi 11 décembre 2019

Chers Allemands, chers Américains, chers Chinois


Je tenais à vous remercier pour tous les « investissements » (ou prise de contrôle dans un langage plus réaliste) dans le patrimoine industriel français en pure perte. Je vous invite à continuer de claquer autant de milliards que vous le souhaiterez dans les fleurons de notre industrie ferroviaire, nucléaire, aéronautique, et j'en passe, car ce n'est plus l'Etat français qui se préoccupe de notre industrie : il vous la livre en pâture.

Sachez cependant qu'une fois que nous aurons renversé Emmanuel Macron et toute sa clique, et que nous aurons fait traduire en justice les fripouilles qui prennent le parti de l'étranger depuis près de 40 ans en France, nous vous reprendrons tout. J'ai bien dis TOUT !

Nous nationaliserons ce que vous nous volez impunément avec la complicité de l'U.E et de nos politiciens, et vous ne toucherez pas un seul Kopeck de dédommagement. Donc continuez de lâcher vos milliards dans notre industrie et notre agriculture, on le prend comme un cadeau.

Vous pourrez nous intenter des procès, on vous répondra souverainement pas un bras d'honneur collectif à la française. Vous pourrez tempêter, menacer, pleurnicher, ce qui est sur notre sol nous appartient. Vous dépecez la France de ce qui lui appartient pour la rendre plus vulnérable en défendant vos intérêts bien compris contre nous, et nous n'aurons dès lors aucune raison de nous montrer aimables à votre encontre,  lorsque le Grand Soir sera enfin arrivé.

Tous les traités pourris de libre échange seront abrogés sur le champs, et chers Allemands, si vous n'avez jamais songé à réclamer du Royaume-Uni qu'il partage avec vous sa place au Conseil de Sécurité de l'ONU ou vous invite aux prises de décisions de son gouvernement, sachez que l'on vous comprend ! Les Anglais contrairement à nous, savent encore ce qu'est l'indépendance et la souveraineté nationale. Il était si aisé, et même pas nécessaire de corrompre nos politiciens pour qu'ils ratifient le Traité d'Aix la Chapelle. Encore un bout de papier qui sera déchiré.

Chers Américains, il était tout aussi aisé pour vous de faire main basse sur Alstom, déjà il y'a plusieurs décennies, on vous cédait Bull, et cela n'a jamais discontinué depuis. Cela est fort dommage, nous comptons nous retirer de l'OTAN, vous reprendre ce que vous cherchez à détruire pour favoriser votre propre industrie militaire, et l'on se payera le luxe de dénoncer votre impérialisme, vos guerres de merde et ingérences à travers le monde, on fera même copain-copain avec le Vénézuela, la Russie, la Syrie et tant d'autres nations qui sont dans votre collimateur. Chères nations opprimées dans le Monde, soyez patientes, la France éternelle revient !

Chers Chinois, c'est pas que l'on vous en veuille, mais la Souveraineté alimentaire des Français ne se négocie pas. Notre foncier agricole n'appartient qu'aux Français, de même que nos industries ne sont pas les vôtres. Peut-être que l'on se montrera plus diplomates avec vous, uniquement pour emmerder les Américains, mais ne vous attendez pas à ce que nous vous laissions garder la main-mise sur ce que vous nous prenez actuellement.

Observez bien la Seconde Révolution Française en cours, et soyez certains de ses conséquences pour vos intérêts bien compris. Nous avons des politiciens aussi félons que stupides, mais notre peuple et particulièrement sa dissidence éclairée, ne manque absolument pas de réalisme en matière de géopolitique. Alors continuez de claquer votre pognon dans notre industrie et tout ce qui vous plaira, vous le faites en pure perte, et sachez que vous vous en mordrez les doigts. Et il ne se trouvera pratiquement aucun Français pour dénoncer ce que nous renationaliserons, car nous savons où est notre intérêt national.

A bons entendeurs.

Salut !




jeudi 28 novembre 2019

مشروع إنشاء معاهدة الحماية لفرنسا في قطاع غزة ، و الدال على الاعتراف بالدولة الفلسطينية

Ce texte en arabe, est la traduction d'une proposition de traité entre la France et l'Etat de Palestine qu'il est possible de retrouver en français ici :

http://sylvain-baron.blogspot.com/2018/01/projet-de-traite-etablissant-le.html

Cette traduction vise à faciliter la visibilité de ce texte pour les locuteurs de la langue arabe, particulièrement ceux qui résident sur la bande de Gaza. Vos partages vers vos contacts les plus pertinents, aideront cette proposition à être entendue

لم تستطيع في ذلك الوقت القيام بالشروط اللازمة لتقرير مصير الشعب الفلسطيني في الإقليم المسؤول عنه ، في حين أن دولة إسرائيل كانت قادرة على إتبات قوتها و نفسها بممارسات مشكوك فيها وغير أخلاقية ، مستفيدة من عدم وجود سلطة قانونية عليها، مما أدى هذا لإستمرار هذا الأخير منذ ذلك الحين في انتهاك القانون الدولي وقمع السكان العرب وملئ المناطق التي تحتلها بالمعدات العسكرية.

وهذا الإنتهاك الغير المشروع جعلنا نرى أن الشعب الفلسطيني لم يقف أبدا مكتوف الأيدي وأنه لم يتوقف مطلقًا عن النضال و المطالبة المشروعة بحقه في تقرير مصيره ، علاوة على ذلك فالملاحظ أيضا أن دولة إسرائيل لم تقف عن هذا الحد بل تعالت و انتهكت شرف وكرامة الدولة الفرنسية أيضا وذلك من خلال التدخل الغير المقبول في مؤسساتها دون عقاب . وعلى هذا الصدد فشرف وكرامة الأمة الفرنسية يجب أن يعاد وهذا أمر غير مسكوت عنه

و بالنظر إلى أن حل النزاع الإسرائيلي الفلسطيني له نطاق جغرافي سياسي كبير لإحلال السلام في الشرق الأوسط
عزمنا على وضع حد لأزمة إنسانية خطيرة وإرساء الأمن لسكان قطاع غزة


البند 1

تقوم هذه المعاهدة على انشاء محمية عسكرية فرنسية صارمة في قطاع غزة ، وتعترف بالدولة الفلسطينية داخل حدودها قبل عام 1967.

علاوة على ذلك ، ففرنسا تعتبر أن الجولان محتلة بشكل غير قانوني من قبل دولة إسرائيل ، وتؤكد من جديد دعمها للشعب السوري في مواجهة هذا الاحتلال التعسفي.


البند 2

موافقة السلطات الفلسطينية على هبوط الجنود الفرنسيين وتواجدهم على أراضي غزة ، على فلسطين أن تفوض السلطة العسكرية لفرنسا من أجل تأمين الحدود بين قطاع غزة ودولة إسرائيل.
و هذه المعاهدة لا تتعلق بتأمين الضفة الغربية.


البند 3

لا تزال السلطة الفلسطينية هي السلطة الوحيدة المختصة في المسائل المتعلقة بالشرطة والدبلوماسية ، التجارة والسياسات العامة الأخرى

و على فرنسا ، بناءً على طلب من السلطة الفلسطينية ، دعم التنمية الاقتصادية والبنية التحتية لفلسطين ، وكذلك دعم عملها الدبلوماسي في المنتديات الدولية.


البند 4

إنشاء سفارة في مدينة غزة ، من أجل تسهيل التبادلات بين السلطة الفلسطينية والحكومة الفرنسية.
تواجد سفير فرنسي وإدارته القنصلية في غزة ، وكذلك الحاكم العسكري المسؤول عن السلامة الإقليمية لقطاع غزة.


البند 5

تعهد السلطات الفلسطينية بتنفيد جميع الشروط اللازمة لإقامة سلام دائم وتسوية دبلوماسية نهائية لفك النزاع مع الدولة الإسرائيلية . و اعتماد جميع السياسات العامة اللازمة من حيث الوقاية والأمن والعدالة في أراضيها ، وذلك ضد اي فرد أو مجموعه من الافراد الذين يحملون الجنسية الفلسطينية .
: الذين يرغبون في تقويض أمن اسرائيل


البند 6

وفرنسا ملتزمه بضمان الأمن العسكري لقطاع غزه بأكمله وتعتبر ان اي هجوم علي السلامة الاقليميه للقطاع سيشكل عدوانا متعمدا علي فرنسا نفسها.
ومن واجب القوات العسكرية ومعداتها المخصصة للدفاع ان ترد فورا على اي عدوان جوي أو بحري أو بري نابع من الدولة الاسرائيليه أو من دوله ثالثه.


البند 7

تعمل فرنسا على تأييد جميع الإجراءات الدبلوماسية المتخذة لتحقيق سلام دائم بين السلطات الفلسطينية والاسرائيلية .
وتحقيقا لهذه الغاية ، تنظر فرنسا بكل إحسان إلى اي حل للنزاع من شأنه ان يؤدي إلى إحدى الحالات التالية:
-الاعتراف المتبادل بين الدولتين المنفصلتين من الحدود التي أنشئت قبل 1967 ، ولا يمكن لأي منهما ان يدعي القدس عاصمة له.
-الاندماج النهائي لكل من الدولة الفلسطينية والاسرائيلية الحالية ،ينتج عن ذلك دولة فلسطينية متعددة الأديان علمانية وديمقراطية موحده

-الاعتراف بمركز المدينة أو المدينة الحرة (القدس) . ولا يحق لأي أحد أن يجعلها عاصمة له كما سبق وأن ذكر .
بيد أن فرنسا تمتنع عن فرض اي من هذه الحلول في المفاوضات الدبلوماسية بين الطرفين ، و ستوافق علي اي حل سلمي دائم يتوصل إلى توافق في الآراء بشأن السلطات الفلسطينية الاسرائيلية.




البند 8

سيتم إلغاء هذه المعاهدة إما عند التوصل إلى اتفاق نهائي لحل النزاع بين الدولتين الفلسطينية والاسرائيلية ، أو في نهاية السنة السابعة بعد الذكري السنوية لتصديق الحكومة المؤقتة للجمهورية الفرنسية والسلطة الفلسطينية عليها.
-يمكن تجديد معاهدة الحماية تحت صلاحية الإستفتاء لسكان قطاع غزة ، لأنه لم يتم إيجاد حل بعد للنزاع بين الدولتين الفلسطينية والإسرائيلية.


البند 9

ستخضع هذه الاتفاقية للتصديق من قبل الحكومة المؤقتة للجمهورية الفرنسية ، وستحال وثيقة هذا التصديق إلى السلطة الفلسطينية في أقرب وقت ممكن ، بمجرد أن يتم إجراء استفتاء في قطاع غزة الذي وبموجبه سيسفر عن الموافقة الشعبية على احكام المعاهدة .
-وأن الحكومة المؤقتة للجمهورية الفرنسية أنشئت بفضل عمل المقاومة التي تعود للشعب الفرنسي ، وبدعم من الدول الصديقة لفرنسا.

samedi 2 novembre 2019

Ce qu'il manque aux Gilets Jaunes pour gagner : Une stratégie opérationnelle

Voila donc près d'une année que le Mouvement des "Gilets Jaunes" a débuté dans notre pays. Au point de départ de cette insurrection (ayant de plus en plus de similitudes avec la Révolution de 1789), c'est une exaspération sociale émanant des campagnes. C'est un point important qu'il nous faudra étudier, afin de pouvoir se faire une idée de la reconfiguration politique du pays. Car soyons certains d'une chose : à la fin, nous gagnerons. Ou plus exactement, l'oligarchie va s'effondrer. 

Je crains cependant qu'à l'égal de la Révolution Française, cela prendra encore du temps et que les pages de l'Histoire de France que nous écrivons actuellement, ne seront peut-être pas sans remugles sanglants. Sauf à espérer que mon appel soit entendu tant par les insurgés eux-mêmes, que par les institutions qui ont la charge d'assurer la paix sociale en France, et je sais être parfaitement inaudible des uns et des autres pour le moment, et sans doute à jamais...

Dans un premier temps, je compte aborder la sociologie des "Gilets Jaunes", et ce qu'elle comporte de promesses pour l'avenir. Car encore une fois, nous allons bel et bien remporter la bataille. Tenter de comprendre qui sont les "Gilets Jaunes", est le meilleur moyen de deviner une partie des changements qui interviendront demain. Dans un second temps, j'aborderai les questions plus opérationnelles et stratégiques. Etant totalement impliqué, il va de soi que comme tous mes camarades, j'aspire à ce que notre Révolution aboutisse au plus vite et dans les meilleures formes. Raison pour laquelle il convient d'aborder cette dimension militante (pour ne pas dire militaire) de notre combat. Car une Révolution est bien une guerre menée par le peuple (du moins une fraction de lui-même extrêmement déterminée) contre une tyrannie en exercice. Et toute guerre, exige une stratégie de déploiement efficace en plus d'une cohérence d'objectifs à atteindre, pour aboutir à une victoire totale.

Devoir de mémoire

Le mouvement naît donc dans les campagnes, non sans raison. Le point de départ de la crise, souvenons-nous en, est un raz le bol des Français contre la hausse de la fiscalité sur les carburants. Contrairement aux grandes villes où les zones d'emploi comme de services sont très proches des lieux d'habitation des citadins, la désertification de l'Etat dans les territoires ruraux ainsi que l'offre plus que réduite de transports en commun, impose de facto l'usage de l'automobile pour les déplacements personnels ou de travail sur ces territoires. Et le plus souvent sur de longues distances. L'augmentation du prix du carburant y est donc vécue très douloureusement par une bonne moitié de notre peuple, qui se sent délaissée et même méprisée par les décideurs politiques. Si la question de la hausse des prix du carburant a très vite été marginalisée dans les revendications, c'est que cette dernière ne représentait que cette fameuse goutte qui faisait déborder l'eau croupie du vase. En somme, une sorte de détonateur à une bombe sociale qui couvait depuis bien longtemps. La lame de fond qui venait derrière était autrement plus chargée de colère jusque-là contenue, du fait de plus de trente années de guerre de classe entretenue par notre oligarchie contre le peuple tout entier.

Si dans les grandes agglomérations, il est plus aisé d'oublier son mal être social par les artifices que procurent une grande ville pour "se détendre", tel n'est pratiquement pas le cas dans les territoires ruraux, puisque les lieux de divertissement y sont autrement plus rares. Par ailleurs, la sociologie des grandes villes diffère fondamentalement de celle de campagnes. Non seulement la petite bourgeoisie constituée de cadres, dirigeants d'entreprises, etc, y réside, mais c'est aussi dans les grandes agglomérations que se concentrent les universités, pôles d'attraction et de concentration naturelle d'une bonne part de la jeunesse française. Restent évidemment les banlieues, mais ces dernières désormais fortement ghettoïsées et communautarisées, concentrent des populations qui pour bonne partie, se désintéressent de la France, voire méprisent franchement nos repères culturels. Tous les observateurs que ce soit de l'intérieur ou de l'extérieur du mouvement, notaient que très peu de "minorités" étaient mêlées aux Gilets Jaunes.

Entre autre pour ces raisons, nombre d'officines et de personnalités de "gauche", faisaient valoir leur opposition à soutenir le mouvement, qui fut bien vite qualifié d'extrême droite par certains :

"Dans un communiqué, le NPA a dénoncé "la droite extrême et l'extrême droite à la manœuvre". Pour Clémentine Autain, députée insoumise, pas question de "défiler à l'appel de Minute et avec Marine Le Pen". Mais elle reste minoritaire au sein du mouvement, puisque François Ruffin comme Jean-Luc Mélenchon ont estimé plus judicieux de ne pas laisser le monopole de la colère à l'extrême droite".



Les sites habituels de la mouvance dite "antifa" que nous retrouverons pourtant un mois plus tard dans nos cortèges, n'hésiteront pas à titrer l'un de leurs articles sur le mouvement ; "Gilets Jaunes : Ni Macron, Ni Fachos" . Cela en mettant en exergue le fait que parmi les insurgés, des militants d'extrême droite y avaient été reconnus. Il y'avait pourtant des militants de la gauche radicale, des syndicalistes et des activistes plus indépendants qui s'étaient aussi joints au mouvement dès le départ. Sauf que tous ces gens s'entendaient pour mettre de côté leurs divisions intestines pour venir en tant que citoyens. Pour autant, si des personnes ayant un parcours militant - quel que soit le bord idéologique des uns et des autres - se sont bien greffées naturellement au mouvement, l'écrasante majorité des "Gilets Jaunes" n'était pas politisée. Non seulement cette majorité n'était pas partisane, mais elle souffrait même d'un sérieux déficit d'éducation politique à l'égale de la majorité de notre peuple. En revanche, ce dont ne souffrent que rarement les gens qui vivent dans les campagnes, c'est d'un manque de bon sens. Et c'est à ce titre que je me fais fort d'en appeler au "devoir de mémoire". En effet, à l'orée du mouvement, il n'était pas question de "convergence des luttes" pour les syndicats. Si la plupart d'entre eux se montraient prudents dans leurs communiqués, tel ne fut pas le cas des syndicats Solidaires et de la CGT :

"A la CGT, l'argument n'est pas écologique mais idéologique. Pas question de participer à un mouvement qui est "clairement une mobilisation d'extrême-droite", dénonce le syndicat de Montreuil, dans un tract du 30 octobre. "La mobilisation est soutenue par les dirigeants du Rassemblement National, de Debout la France et au moins un député LR en Bretagne", dénonce la centrale, suivie par Solidaires. "Les 'gilets jaunes' apparaissent comme clairement hostiles à la fiscalité, estime Dominique Andolfatto. Or, traditionnellement en France, tout ce qui est hostile à l'impôt est vu comme de droite, voire poujadiste ou d'extrême-droite. Cette peur de se voir associé à ces courants est un frein".


Jean Quatremer, militant ultra européïste et gauchiste patenté officiant pour le journal Libération, n'hésitait pas à vociférer sur le réseau social Twitter, le fond de sa pensée :

"Je confirme qu’il s’agit d’un mouvement de beaufs - j’ajoute poujadiste et largement d’extrême droite - au vu de la violence des réactions et du niveau de la « pensée » des gilets jaunes (après les bonnets rouges : c’est curieux ce goût pour les attributs ridicules)"


Et évidemment, les membres du gouvernement félon comme Marlène Schiappa et bien d'autres, seront les premiers à livrer de telles accusations en extrême droite, tandis que sur les blogs de Médiapart, les militants de gauche appelaient immédiatement à intégrer le mouvement pour lui donner une couleur plus favorable à leur idéologie.

Bien entendu, ces accusations ne traduisaient nullement la réalité populaire et fortement a-partisane du mouvement. Mais à l'heure où l'on nous appelle à "la convergence des luttes", je tiens absolument à rappeler à quel point au début du mouvement, l'ensemble de la gauche aussi bien-pensante que bourgeoise et nihiliste, méprisait totalement notre révolte. Elle entamera pourtant son processus d'infiltration un mois plus tard, avec les conséquences désastreuses que l'on connaît.

En revanche, les gauchistes avaient parfaitement raison de considérer que les Gilets Jaunes, ça n'est pas un mouvement de "gauche". Et j'entends bien par ce terme, un courant bourgeois et libéral qui émergea durant le XIXème Siècle, et n'ayant strictement rien à voir avec le socialisme ou le communisme. Cet amalgame idéologique, n'interviendra que beaucoup plus tard durant trois épisodes particuliers du XXème siècle, que nous n'aborderons pas ici. Notons que cette "lambertisation" du Parti Communiste Français, ainsi que du Parti Socialiste a été définitivement terminée au cours des années 80, ce qui explique le discours proprement libéral et anti-patriotique que tiennent désormais les responsables de ces partis respectifs. Les derniers communistes et socialistes ne sont pas encartés au PS ou au PCF, ni même au sein de "la France Insoumise". Mais c'est aussi un sujet que nous éluderons.

Si ce n'est de gauche, est-ce de droite ?

Oui et non à la fois. Et nous retrouvons ici une sorte de redondance avec la crise de 1934, mais de façon tout à fait différente. A l'époque, c'est bien l'extrême droite qui est à la manœuvre du réel épisode révolutionnaire dont il est question. Un gouvernement sera bien renversé. Mais la réalité objective, c'est que l'ampleur de ce mouvement dépassait de très loin la volonté des initiateurs. Des ouvriers, des étudiants et même des syndicalistes, étaient à l'époque descendus dans la rue, en se moquant bien du fait que l'Action Française pilotait cette insurrection. La colère était généralisée et c'est d'ailleurs ce qui effraya "la gauche" de l'époque. Elle constatait alors que l'extrême droite avait su mobiliser des foules et avait même réussi à renverser un gouvernement, là où elle-même en était bien incapable. Le peuple était-il donc sourd à l'idéologie qu'elle promouvait ?

Pour ce qui concerne les Gilets Jaunes, l'on ne saura jamais vraiment quel fut le point de départ. Certes des notables du FN ou autres partis de droite, ne cachaient pas leur sympathie pour le mouvement bien avant les premières manifestations, mais la réalité fut surtout un formidable effet boule de neige sur les réseaux sociaux. Quant à la réalité de terrain, elle s'avéra fortement populaire encore une fois, et très peu idéologisée. Néanmoins, je puis tout de même témoigner de mon ressenti après des centaines de discussions avec un grand nombre de Gilets Jaunes qui ont occupé des ronds points, des raffineries, des péages et autres infrastructures sensibles. Les partisans de la droite la plus radicale ne pourraient être que rassurés sur le fait que la très grande majorité des Gilets Jaunes sont insensibles voire violemment réfractaires au discours ambiant sur l'immigration qui nous est présentée comme "une chance pour la France". De même que les sujets les plus polémiques comme l'islamisation des banlieues, les inquiètent fortement. De façon générale, sur le plan sociétal, nous sommes au contact de la France profonde et attachée à elle-même en tant qu'ère culturelle et même civilisationnelle. A ce titre, les gauchistes qui jetaient leurs fatwas sur le mouvement dès les premières journées de mobilisation, ont bien raison de penser que sur le terrain idéologique, et pour le moins sociétal, les Gilets Jaunes ne les suivront pas. C'est absolument certain. Cependant, les identitaires en seront pour leurs frais eux aussi. La majorité des Gilets Jaunes se sent Française et non pas "européenne". La question des origines ethniques de chacun les indiffère. C'est bien l'attachement à notre Culture, nos repères et valeurs laïques hérités de notre Histoire qui prédomine. Nombreux sont les Gilets Jaunes qui me disaient se désoler de ne pas voir plus de Français issus des fameuses "minorités" nous rejoindre. Les mêmes qui n'hésitaient pas dans d'autres discussions, à s'insurger sur les questions migratoires ou d'islamisation de la Société. Rappelons que la France est un pays ouvert sur la Méditerranée et l'Atlantique, que nous sommes le fruit d'une longue série d'invasions, et que notre passé colonial nous a toujours obligé à une certaine ouverture sur le Monde. Certains ne voient en notre Histoire que ses accents les plus sombres, sans jamais comprendre que ce qui a fait notre malheur, a aussi contribué à forgé une Culture universaliste plus qu'ancrée dans notre inconscient collectif. Nous sommes certes attachés à un ensemble de repères et de valeurs, mais la France profonde, même lorsque c'est le franchouillard un peu gras qui s'exprime en suscitant des hoquets d'indignation aux bien-pensants, n'est pas raciste. Derrière les apparences, il y'a un fond social et culturel qu'il s'agit de bien comprendre. Ce que les bobos des grandes villes ne parviendront jamais à saisir.

Par ailleurs, si l'on considère que l'extrême droite est capitaliste jusqu'à la rognure d'ongle, volontiers paternaliste, réactionnaire et peu intéressée par les questions sociales et écologiques (sans même évoquer son goût immodéré pour l'autoritarisme), alors à n'en pas douter, elle n'est pas plus capable que l'extrême gauche d'intéresser les Gilets Jaunes. Les aspirations démocratiques, sociales et écologiques sont très fortes, et c'est ici que "la droite à papa" échoue à son tour.

Les Gilets Jaunes des Ronds-Points et les Gilets Jaunes des villes.

Si chaque Samedi, les Gilets Jaunes se mobilisent en grande majorité dans les centre-villes des grandes agglomérations, il y'a bien deux sociologies qui s'incarnent dans le mouvement. Sur les ronds-points, c'est précisément le Gilet Jaune des campagnes qui vient partager du temps avec ses camarades. Quand certains préfèrent "la réunionite" dans des salles municipales ou privées pour refaire le monde et définir l'agenda des événements sur lesquels se mobiliser, sur les Ronds-Points, c'est d'avantage des gens peux intéressés par ces discussions sempiternelles ; des citoyens peux politisés, mais aspirant à un peu de chaleur humaine en plus de donner de la visibilité au mouvement. Le Gilet Jaune des rond-points est typiquement ce Français moyen des campagnes, qui sous des apparences de jovialité ou au contraire une certaine placidité, est en fait le plus révolutionnaire qui soit. Lorsqu'on évoque sur les rond-points la destitution de Macron, il ne se trouve personne ou presque pour contester cette logique implacable. Le bon sens politique réside bien ici. Et nous avons à faire à des gens absolument déterminés, de toutes tranches d'âge et tous sexes confondus. La majorité sont tout de même des personnes ayant atteint un âge de maturité. Autre réalité notable : certains parmi eux s'estiment à l'abri du besoin. Mais ils sont terriblement inquiets pour leurs enfants ou petits-enfants. 

Dans les villes, nous retrouverons à peu près le même profil s'agissant des personnes venant des quartiers populaires, mais elles seront mêlées à d'autres profils plus politisés. D'une part, il y'a les militants d'extrême gauche qui ont donc opéré leur infiltration du mouvement, mais aussi un grand nombre de militants et activistes plus indépendants. Et la question de la destitution de Macron restera approuvée par une large majorité là-aussi, avec cependant un peu plus de retenue pour les personnes souhaitant réduire nos revendications à des questions sociales ou écologiques. Ces derniers sont des militants politiques et utilisent le mouvement comme une caisse de résonance à leur propre cause. Ce ne sont pas exactement des révolutionnaires pour nombre d'entre eux, puisqu'ils intellectualisent le processus insurrectionnel en cours, et attendent du gouvernement une série de gestes. Ils légitiment par conséquent ce gouvernement rejeté par la majorité, en attendant de lui des réformes particulières. Notons d'ailleurs que "les figures médiatiques des Gilets Jaunes", participent pleinement de ce manque de clarté s'agissant de la révocation de l'usurpateur actuellement aux commandes de la France.

La région parisienne a mis un certain temps à se soulever de son propre côté. Si certes, de nombreux banlieusards se sont adjoints aux cortèges sur Paris dès le début du mouvement, la majorité des manifestants venaient de province. A partir de fin décembre 2018, les choses ont commencé à bouger. Là encore, l'extrême gauche a tenté de noyauter le mouvement, mais ce sont des cellules d'activistes plus indépendants et expérimentés qui ont finalement réussi à avoir l'ascendant, notamment avec les Gilets Jaunes Constituants. Aujourd'hui, dans la plupart des grandes villes de France, y compris Paris, l'extrême gauche n'est plus en odeur de sainteté. Ses tentatives d'imposer ses revendications propres ont fini par exaspérer des réseaux militants qui avaient bien compris le caractère fortement populaire du mouvement. Les tentatives d'adjoindre des associations communautaires et autres officines tribales ont fait choux blanc. A l'heure actuelle, la plupart des personnes d'extrême gauche qui ont tenté ce noyautage, reconnaissent elles-mêmes avoir échoué dans leur entreprise. Leur dernière carte est tentée avec la fameuse "convergence des luttes". Bien sûr la totalité des Gilets Jaunes voit d'un bon œil l'appel à la grève générale pour le 5 décembre prochain, mais ne porte pas plus en estime les syndicats et officines de gauche tentant ces rapprochements.  

Une stratégie opérationnelle restant encore à définir.

S'il me semblait essentiel d'analyser quelles sont les couches sociales qui incarnent le mouvement, c'est parce que l'on y retrouve à la fois les faiblesses et la force de notre insurrection. Rappelons donc que le mouvement est d'abord issu des campagnes. Et encore une fois, ce n'est pas de bon sens ni de courage que l'on manque le plus chez ces gens qui sont particulièrement ancrés à la terre. Durant les premiers mois, la logique opérationnelle était la bonne. Il s'agissait de bloquer ni plus ni moins l'économie du pays, en visant les dépôts de carburant, les entrées des centres commerciaux, ainsi que les axes routiers les plus importants. Le problème étant que la majorité des Gilets Jaunes, n'était alors pas encore rodée au militantisme. Tous se sont formés sur le tas, et ont appris de leurs expériences réussies ou au contraire celles qui n'ont pas fonctionné. La mobilité qui était la notre lorsqu'il s'agissait d'occuper des infrastructures stratégiques, mettait à rude épreuve les dispositifs policiers sensés contenir nos rassemblements. Ainsi, je me souviens que sur le Pont d'Aquitaine ou encore sur le Péage de Virsac, la logique de confrontation était évitée autant que faire se peut par le plus grand nombre. Sitôt qu'un ordre d'intervention émanait de la préfecture, les Gilets Jaunes se déplaçaient immédiatement sur une autre position, obligeant ainsi les forces de l'ordre à se redéployer constamment. C'était un habile jeu du chat et de la souris, et d'ailleurs, cela suscitait un certain respect et un début de dialogue très encourageant entre les Gilets Jaunes et les forces régaliennes de l'Etat.

Puis l'extrême gauche a commencé son infiltration en aboyant son idéologie en plus d'imposer ses modes opératoires. Des manifestations dans les centre-villes ont définitivement remplacé les occupations de spots plus stratégiques, et elles se devaient d'être sauvages (non déclarées) et passant par des itinéraires sans intérêt particulier. C'est aussi à ce moment que les premières "chasses à l'infiltration de l'extrême droite" ont commencé de la part de militants dits "antifas". Par ailleurs, on a mis en exergue le culte de "l'horizontalité", pour s'assurer que les militants les plus expérimentés pouvant proposer des opérations plus ciblées, soient marginalisées. Au prétexte d'éviter des chefferies, les quelques personnes ayant tenté un temps soit peu de coordination, de prévention procédurale ou encore d'actions relativement pertinentes, ont eu toutes les difficultés du monde à pouvoir se faire entendre. Les "figures des Gilets Jaunes" choisies à dessein par les médias pour leur inoffensivité opérationnelle et idéologique, ont plus que participé à ce manque d'organisation révolutionnaire en nous appelant à chaque fois à manifester dans les centre-villes.

A l'approche de l'été, le mouvement a fortement réduit en puissance du fait des nombreux blessés dans nos rangs, et de notre incapacité à mettre en déroute le gouvernement. Cependant, il était convenu tacitement que l'automne 2019 serait une forme de renaissance, et c'est bien ce qui est en cours en ce moment. 

Bien sûr, et pour ne pas changer, les mêmes bobos des villes continuent d'insister en organisant des cortèges sans aucun intérêt tactique. Ainsi, à l'heure où je publie ce billet, deux cortèges étaient organisés sur Paris, sur des secteurs qui n'ont pas lieu d'inquiéter le pouvoir.  En revanche, il a été parfaitement admis par la majorité des Gilets Jaunes, que le discours imbécile et pré-pubère visant à organiser des manifs sauvages, n'avait qu'une seule conséquence inévitable : une répression automatique des forces de l'ordre sur les manifestants. La logique de la déclaration, c'est à dire un certain zèle procédurier pour prévenir autant que faire se peut la répression gouvernementale, est désormais bien comprise et partagée par la majorité d'entre nous.

Par ailleurs je me félicite à titre personnel, de constater sur les réseaux sociaux, que la nécessité de reprendre le contrôle des médias devient de plus en plus partagée. C'est désormais un bruit qui court, une rumeur qui s'étend, et je ne doute pas que cela deviendra à un moment ou un autre, une logique opérationnelle bien comprise par la majorité des Gilets Jaunes.

C'est donc ici que je me dois de rappeler les critères politiques et opérationnels qui nous permettront de remporter la bataille définitivement...

ACTE II DE LA RÉVOLUTION : OCCUPER LES CENTRES DE POUVOIR


Une Révolution est dans sa définition la plus courte, le renversement d'une tyrannie au pouvoir par une minorité agissante. Il y'a donc des critères à la fois opérationnels et politiques à bien circonscrire.

Sur le plan politique, la seule revendication unitaire qui doit être mise en exergue, est la volonté de renverser le chef d'Etat contesté (ainsi que son gouvernement). Toutes les autres revendications, aussi consensuelles qu'elles puissent être, doivent être provisoirement mises sous le tapis. Elles ne pourront réapparaître qu'au moment où Emmanuel Macron et ses sbires, seront en situation de quitter les mandats qu'ils occupent illégalement. Pour le moment, le peuple, les journalistes, les parlementaires, l'Armée, la Justice et même les ambassades étrangères, ne doivent entendre qu'un seul mot d'ordre :

Macron, dégage !

Cette revendication fragilise très sérieusement ce dernier, mais aussi tous ses soutiens. Mais elle appelle par ailleurs à une autre logique politique, pour ne pas dire judiciaire :

Il nous faut faire valoir le caractère illégal de son maintien au pouvoir. Non pas sur des critères politiques, mais bien sur des motifs juridiques. Si à mes yeux, l'affaire Alstom est notre meilleur point d'achoppement judiciaire pour justifier que ce type occupe illégalement le mandat présidentiel, d'autres affaires sont des angles d'attaque qu'il nous faut saisir. Tout d'abord et c'est ce qui fera sens immédiatement pour la majorité des Gilets Jaunes, il est bien responsable de la répression sanglante des Français qui se battent actuellement contre lui. Mais d'autres affaires plus géopolitiques méritent notre intérêt, notamment sur son implication dans le conflit syrien. Que ce soit par le financement du terrorisme à l'époque où il était ministre de l'économie sous Hollande (ce qui implique aussi Hollande évidemment), mais aussi, lorsqu'il a pris seul la décision de faire écraser des missiles sur la Syrie, le 13 Avril 2018, en violation complète de notre Constitution (la déclaration de guerre exige l'autorisation du parlement), mais aussi en violation du droit international. Ces faits sont qualifiés de "crime d'agression" par les statuts du Tribunal Pénal International, dont la France est signataire. Le Président de la République ayant l'obligation de se conformer aux traités ratifiés et n'ayant aucunement le droit d'atteindre à la Liberté d'aucun peuple, Macron a donc bien agi comme un vulgaire criminel, ce qu'il est de toute façon. 

Une fois les motifs juridiques établis permettant de justifier notre volonté de le destituer, reste la question opérationnelle à proprement parler.

Rappelons d'abord que toutes les Révolutions aboutissent à l'éviction de la tyrannie contestée, UNIQUEMENT lorsque les armées du pays, prennent le parti des révolutionnaires. C'est une constante en philosophie du Droit et dans l'Histoire.

Donc, il faut appeler les Armées à ne plus reconnaître le commandement de l'usurpateur au pouvoir, et comme nous nous adressons à une institution très conservatrice par nature, il est inutile d'attendre de cette dernière, qu'elle reconnaisse une autorité politique qui ne serait pas prévue par les dispositions constitutionnelles en vigueur, lorsque la vacance de la présidence de la République est constatée. A ce titre, l'article 7 de notre Constitution est très clair, c'est le Président du Sénat (Gérard Larcher) qui est appelé à reprendre la main, si nous évinçons Macron. L'Armée elle-même ne reprendra pas le pouvoir, mais ne se soulagera de cette difficulté de commandement et de légitimité, qu'au-travers du droit constitutionnel existant. C'est important de le comprendre, car cela définit aussi toute la stratégie politique et opérationnelle qui en découle.

S'il faut donc appeler les Armées à ne plus reconnaître l'autorité d'Emmanuel Macron, nous devons donc nous assurer que ce message lui soit parfaitement audible. Ce qui signifie sur l'angle opérationnel, trois cibles stratégiques :

1) LES MÉDIAS (PUBLICS)

Si nous devons occuper une institution de pouvoir ayant la prééminence sur toutes les autres à l'ère de la communication, alors commençons en premier lieu par déverrouiller la censure et la propagande médiatique, en particulier sur les canaux audio-visuels publics. Tout simplement parce que nous sommes légitimes à exiger des médias que nous finançons avec nos impôts, qu'ils nous laissent diffuser les informations politiques que nous considérons comme minorées, voire censurées. Les médias privés font ce qu'ils veulent, ils ont bien une liberté éditoriale, mais tel n'est pas le cas du Groupe Radio-France ou encore de France Télévisions. Ces médias nous appartiennent, nous nous devons donc de les occuper, jusqu'à ce qu'ils nous laissent prendre l'antenne pour délivrer notre message. Et la première chose que nous devrons expliquer aux Français, c'est d'abord le fait que Macron est bel et bien un criminel. Nous devons absolument justifier qu'il est illégitime à occuper les fonctions qui sont pour le moment les siennes. La seconde chose que nous devons absolument faire entendre dans tous les auto-radios des Français, c'est un appel aux Armées à renverser Emmanuel Macron, et à reconnaître l'autorité du Président du Sénat, en tant que Président de la République par intérim. C'est une nécessité incompressible si l'on veut faire aboutir notre Révolution. Aucun militaire ne doit ignorer cet appel à leur soutien. Enfin, et bien évidemment, la logique de reprise de contrôle d'au moins un canal audiovisuel public, doit nous permettre d'avancer nos pions politiques, que ce soit sur nos revendications plus générales (comme par exemple le RIC), mais aussi la constitution d'un Gouvernement Provisoire. Et parmi les membres de ce gouvernement à constituer, les ministrables les plus urgents à plébisciter, sont respectivement :

- Le Ministre de la Défense
- Le Ministre des Affaires Etrangères
- Le Ministre de l'Intérieur
- Le Garde des Sceaux.

Il nous faut donc à minima, des porte-paroles clairement plébiscités, approuvés et soutenus fermement par les Gilets Jaunes, pour interagir avec nos Armées, les ambassades étrangères, les préfectures et notre appareil judiciaire. Bien entendu, rien ne nous empêche de songer aux autres portefeuilles ministériels, mais si nous devons prioriser nos premières réflexions sur un gouvernement à constituer, nous devons d'abord raisonner sur des acteurs pouvant parler en notre nom avec les institutions les plus régaliennes de l'Etat, mais aussi avec les chancelleries étrangères.

Notons à ce stade, que si la Constitution est très claire sur l'intérim présidentielle, elle ne dit strictement rien sur la question du Gouvernement. Voila pourquoi si nous réussissons à renverser Emmanuel Macron et son Gouvernement, le rapport de force nous sera suffisamment favorable pour que nous puissions imposer un gouvernement provisoire à Gérard Larcher. Ce dernier aurait en effet tout à perdre à maintenir le gouvernement actuel dans ses fonctions ou à nommer lui-même ses ministres. Son but personnel, sera de se sortir dignement d'une telle crise, alors que tout autour de lui, une purge politique absolument prodigieuse sera en cours.

2)  LE PARLEMENT

Observez toutes les révolutions actuelles et passées, vous noterez qu'à chaque fois, les parlements nationaux ont été occupés. Et ça n'est pas sans raison, le Parlement est sensé incarner un contre-pouvoir au gouvernement. Et c'est d'ailleurs pleinement le cas pour la France. Nos députés et sénateurs peuvent tout à fait renverser Emmanuel Macron au terme d'une procédure régulière de destitution. Evidemment, cela ne se fera pas sans un bon coup de pression populaire. La majorité des députés et sénateurs étant totalement corrompus et inféodés au Régime actuel. Mais rien ne nous empêche d'effrayer très clairement nos députés, en occupant quotidiennement le Palais Bourbon. Il n'y a rien à leur demander, nous EXIGEONS. 

3) L’ARMÉE

Si notre attitude avec les médias et le parlement doit être très clairement offensive et sans compromission, la question est autrement plus délicate s'agissant de notre relation aux Armées. Nous pouvons toutefois occuper les parkings des régiments et remettre des courriers et pétitions appelant les chefs de corps à ne plus reconnaître l'autorité d'Emmanuel Macron, C'est ce que nous avons fait sur la base soutien et matériel de Neuvy Pailloux dans l'Indre, et je ne peux mieux illustrer la méthodologie que par un reportage de France 3, qui avait relayé notre action :


Dans tous les cas, quelles que soient les sites occupés, qu'ils soient militaires ou civils, il est essentiel pour nous de respecter des principes de civilité. Chaque fois que cela est possible, nous déclarons en préfecture tout ce que nous entreprenons. Toute personne qui se montre agressive avec les forces de l'ordre, nous fera courir des risques inutiles, et doit donc être écartée nos rassemblements. Nous devons toujours prévoir une délégation pour nous entretenir avec les institutions visitées.

Une Révolution est un retour à une égalité face à la loi entre les citoyens et les puissants. C'est d'une certaine façon, l'exigence la restauration de l'état de droit. Macron est un criminel, mais ça n'est pas notre cas. Nous devons le justifier dans notre propre façon de respecter la loi, et donc dans notre attitude en général, durant nos rassemblements. La pression que nous souhaitons exercer auprès des institutions ne nécessite nullement des violences ou provocations imbéciles. Elle nécessite trois ingrédients essentiels : Une détermination sans faille, une occupation constante (nous revenons tous les jours sur les lieux d'occupation), des foules nombreuses.

Bien sûr, d'autres actions peuvent compléter celles que je préconise ici, et d'ailleurs, je me borne à évoquer celles qui s'inscrivent dans des logiques d'occupation où les grandes foules sont nécessaires. Mais je pense que conclure ici sur ces trois modalités opérationnelles, est la meilleure façon de définir une stratégie d'ensemble qui puisse être retenue par le plus grand nombre.

Je ne puis que terminer cet article par un appel à nous rejoindre le 9 Novembre prochain, sous les fenêtres du groupe TF1 à Boulogne-Billancourt, où nous débuterons un cortège qui nous mènera devant les studios de BFM Télévisions, France Télévisions, avant un rassemblement final devant la Maison de la Radio.

En espérant vous voir nombreux avec nous à cette date.

Mes amitiés résistantes à tous.





jeudi 29 août 2019

Le climat : un faux problème écologique

Depuis que je suis adolescent, il ne se passe pratiquement aucune journée sans que je n'entende ou lise des propos alarmistes concernant le climat. Je comprendrais qu'on puisse être alarmiste face à une catastrophe météorologique comme un ouragan, une sécheresse ou une tornade, mais alors que l'humanité à traversé différentes ères climatiques depuis son émergence il y'a près de trois millions d'années (et il en va de même pour le règne animal et végétal depuis bien plus longtemps), soudain, le changement climatique devrait nous effrayer.


Rappelons tout de même qu'un "climat" ne se définit qu'à l'échelle de plusieurs siècles par une certaine homogénéité météorologique (en considérant évidemment les facteurs saisonniers), et certainement pas à l'échelle d'une vie humaine. Ainsi, peut-être que je verrais des effets du "changement climatique" si Dieu me donne grâce de vivre jusqu'à un âge avancé, mais ma nature humaine aussi adaptable que celle de nos lointains ancêtres, en plus de l’hétérogénéité des zones climatiques dans le Monde, achèvent pourtant de me tranquilliser. Même dans un futur lointain, il y'aura toujours des zones froides sur la planète, comme il y'aura des territoires plus secs ou au contraire nettement plus humides. Par ailleurs, à une époque où l'Homme sait désormais désaliniser l'eau de mer et verdir les déserts les plus arides, vraiment, je ne me fais aucun soucis quant à nos capacités à gérer au gré des besoins, les difficultés nouvelles qui pourraient intervenir sur certaines parties du globe.

Une autre donnée qui rend cet alarmisme absurde, c'est que l'on parle plus souvent de "réchauffement climatique" plutôt que de changement climatique. Or si un réchauffement peut être ce que nous constatons aujourd'hui, l'avenir pourrait être bien plus glacial... Savez-vous comment fonctionne un réfrigérateur ? Par le réchauffement du liquide réfrigérant que l'on fait circuler au sein de l'appareil. Il se trouve que la Terre répond un peu de la même mécanique. Deux paramètres en particulier devraient plutôt nous alerter sur un potentiel refroidissement climatique à venir au cours des prochains siècles. D'une part, une fonte excessive des glaciers sur les pôles apportent un supplément d'eau douce dans les océans, qui peut potentiellement engager la rupture ou le détournement du gulf stream, un courant marin prenant sa source (pour l'Océan Atlantique) au niveau des Bermudes, pour achever sa route sur les rives de la Norvège, en passant à quelques encablures de l'Islande, de l'Ecosse et du Groenland. C'est ce qui explique que bien que nous soyons en France aux mêmes latitudes qu'une bonne partie du Québec, nous bénéficions contrairement à nos frères d'outre-atlantique, d'un climat tempéré. Les côtes du Canada ne sont en effet pas longés par ce courant marin. S'il est bien indéniable que le climat se réchauffe pour le moment, nous pourrions en fait constater un pic dû en grande partie à la fonte du permafrost et l'immense dégazage de méthane qui en découle, ainsi que la réduction progressive de l’albédo de ces territoires (pouvoir de réflexion des rayonnements solaires par le sol terrestre) avec les forêts boréales qui gagnent du terrain sur les steppes les plus septentrionales de la planète. Le niveau de chaleur serait alors suffisamment intense pour faire fondre une colossale partie des glaciers présents sur les deux pôles de notre planète. Et subconséquemment, l'injection de milliards de litres d'eau douce dans les océans. Bien assez en tout cas pour mettre en panne le gulf stream que j'évoquais plus haut. Et dans ce cas, peut importe le niveau des gaz à effets de serre dans l'atmosphère, ce ne sera plus la canicule permanente qui serait à craindre, mais bien de voir une bonne partie de l'Europe finir figée sous d'immenses glaciers. Cela est déjà arrivé à plusieurs reprises, et au vu des cycles que connaît notre planète, il est évident que nous y reviendrons un jour. Mais même en considérant la brutalité de l'Homme sur son Jardin d'Eden, je n'imagine pas que la génération de mes petits enfants puisse percevoir avec la même brutalité, un réchauffement ou refroidissement du climat. On se contentera d'accompagner les choses, de nous adapter, car le climat ne changera jamais en quelques semaines seulement. Sauf si un super volcan décidait de nous renvoyer à un petit âge glaciaire tels que le connurent nos aïeux à la fin du Moyen-Age ou encore au XVIIIème Siècle.

Bref, spéculer sur les changements climatiques à venir et tenter de nous faire croire par l'hystérisation du débat, que le sujet doit être considéré comme une préoccupation politique majeure pour les générations actuelles et futures, c'est se moquer du monde. Surtout du fait que cela monopolise le temps médiatique sur un problème géophysique qui nous dépasse, ce qui permet "incidemment" de ne pas parler des vrais enjeux écologiques et politiques qui sont autrement plus prégnants pour nous.

Quels sont les vrais dangers pour notre génération ainsi que celles qui vont nous suivre :

1) LA GUERRE GÉNÉRALISÉE ET ULTIME
2) UNE TYRANNIE TOUJOURS PLUS VIOLENTE ET RÉPRESSIVE
3) L’ÉPUISEMENT DU PÉTROLE ET D'AUTRES MATIÈRES PREMIÈRES ESSENTIELLES A LA PÉRENNITÉ DU DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL QUE NOUS CONNAISSONS DEPUIS PLUS D'UN SIÈCLE.
4) LA DESTRUCTION D'UNE IMMENSE PART DE LA BIODIVERSITÉ SOUS L'AUTEL DE L'ARTIFICIALISATION CONSTANTE DES SOLS.
5) LA FAMINE ET LES PANDÉMIES QUI L'ACCOMPAGNENT.

J'use abusivement de la majuscule pour évoquer les vrais dangers dont nous devrions nous alarmer, mais parce qu'ils sont si peux traités par les médias et les pseudos écologistes bon teint, que je souhaiterais pouvoir le crier tant je suis désespéré par tant de médiocrité des acteurs sensés nous éveiller politiquement à ces sujets.

Si la raréfaction du pétrole et son renchérissement constant (de facto) sur les marchés, peut être considéré pour large partie comme la source des autres dangers évoqués ici, il faut admettre que même à une ère où le pétrole reste relativement abondant, cela n'empêche pas les occidentaux de vouloir absolument nous amener au conflit avec des puissances comme la Russie ou la Chine (et je constate en outre à quel point les Français s'en foutent et ne s'inquiètent pas des discours bellicistes constants désormais de nos chères "élites" médiatiques et politiques). 

On peut par ailleurs aisément faire une corrélation entre l'abondance du pétrole et l'artificialisation des sols qu'il permet. D'une certaine façon, quand nous en manquerons, ce sera un problème réglé de fait, puisqu'il sera difficile d'alimenter des machines pour vomir toujours plus de parkings, d'autoroutes, bâtiments inutiles, etc sur notre territoire. Sans pétrole ou même avec ne serait qu'un tiers de moins d'hydrocarbures disponibles pour faire tourner notre économie, inutile de vous dire que tout coûtera un prix exorbitant, et qu'il n'y aura de toute façon plus beaucoup d'entreprises en capacité de survivre à une telle pénurie. Donc bien peu de gens pour travailler et dégager un revenu à même de nourrir leur famille (mais là-aussi les Français s'en cognent autant qu'ils se foutent du bruit des bottes dans nos médias).

Je suis écologiste. Un vrai, un pur, un dur, un radical, un Décroissant, un authentique Taliban vert. Je suis même capable de considérer que si pour survivre à une ère de pénurie qui est garantie à ma propre génération, il puisse être nécessaire de suspendre la Démocratie que j'appelle pourtant de mes vœux, cela dans le seul but d'agir avec célérité et efficacité sur le véritable problème énergétique qui nous arrive en pleine gueule. 

En revanche, contrairement aux petits bourgeois qui se disent écolos (parce que c'est toujours valorisant socialement de se présenter comme une personne préoccupée par de tels enjeux), et dont le passe-temps est de défendre l'U.E mordicus tout en nous faisant culpabiliser sur nos us de consommation et comportements, contrairement à ces guignols donc, je n'emmerde personne avec ses choix de vie. Le curseur politique se trouve dans les arbitrages monétaires, les régulations commerciales aux frontières, la réglementation sociale et écologique, en particulier vis-à-vis des entreprises ainsi que dans les grands investissements industriels PUBLICS d'avenir notamment pour réduire le plus vite que possible notre dépendance au pétrole. Non pas dans l'invective permanente contre ces sales cons de pauvres qui bouffent du Nutella en réclamant de payer moins cher leur carburant, pour continuer de pratiquer le tout bagnole même lorsque ce n'est pas vraiment nécessaire. Cela est sans effet social et écologique d'ampleur, si ce n'est faire croire aux gens que l'écologie n'est pas un processus politique de grande ampleur s'attaquant aux premiers acteurs du Système économique actuel, mais un ensemble de "valeurs" incitant chacun à adopter des comportements plus vertueux. Bien sûr, l'usine qui fabrique des emballages plastiques ne ferme pas, tout comme l'industriel qui abuse de ces saletés pour emballer mille fois sa production de biscuits, n'a rien à craindre de la morveuse Greta Thunberg ni même de ses sponsors politiques et financiers : ils en font  tous partie. De la même façon, TOTAL n'a pas à craindre d'être nationalisé par Macrotte, tout comme la SNCF peut toujours espérer développer le ferroutage : on ferme des lignes de train pour ravitailler Rungis...

Les grands moyens industriels, fiscaux et politiques pour faire de l'écologie sont à notre portée. En moins d'une décennie, nous pouvons même tout changer si nous sommes ambitieux : Ramener des millions de Français vers les campagnes, réduire progressivement notre dépendance au pétrole, faire interdire définitivement les emballages plastiques, les pesticides, développer de nombreuses technologies alternatives, etc.

Et quand bien même il y'aurait nécessairement des emplois à sacrifier dans le cadre d'une politique très ferme en matière écologique, paradoxalement, nous sommes capables d'en créer des millions d'autres et résorber presque totalement le chômage et la misère dans notre pays. Simplement parce que nous ferions des choix qui s'inscrivent sur le temps long, et non pas au gré des désirs et hystéries de notre bourgeoisie totalement hors sol et désintéressée par l'avenir de la France. Et cerise sur le gâteau : il ne serait pas nécessaire d'avoir à faire la leçon aux Français sur leur mode de vie. Il est bien plus simple d'assumer leur grogne en restant inflexibles, lorsqu'ils constateront que la fiscalité sur les produits pétroliers augmente toujours, que la vitesse autorisée sur autoroute se réduit à 110 km/h désormais, tout cela pour que nous importions toujours moins de ce trop précieux liquide tant gaspillé et source de tant de malheurs dans le Monde. 

Bien sur, les mêmes qui se scandaliseraient qu'on les attaque encore sur leur divine bagnole, oublieraient bien vite que le coût de la vie aurait été considérablement réduit sur certains impôts ou même le logement, mais qu'importe, l'intérêt général transcende même la réaction populaire bien compréhensible. La majorité peut vouloir être suicidaire par caprice, mais les femmes et hommes d'Etat doivent savoir vivre avec le courroux de leurs contemporains et se moquer de ne jamais connaître leur rédemption par les générations qui leurs succéderont. Ils n'y a plus depuis longtemps d'Hommes d'Etat en France. Nos "représentants" sont tellement pleutres, qu'ils se démèneront toujours pour acheter la paix sociale, tout en poursuivant leur sale besogne de démolition écologique, sociale et démocratique de notre pays. Ils n'assument pas l'idée de déplaire, sauf lorsque l'arrogance les mènent à croire qu'ils peuvent nous faire des bras d'honneur ostensiblement, sans avoir jamais à devoir rendre des comptes dans un futur proche.

Ce billet en réalité s'adresse en premier lieu aux soit-disant écolos qui ne cessent de s'écarter du terrain politique par renoncement (puisque l'U.E décide de tout et que c'est très bien ainsi, que l'on ne prétend pas foutre en l'air le capitalisme, que le Système est ainsi fait et qu'on a aucune prise politique dessus, etc), pour leur signifier qu'ils ne sont pas crédibles. Ils sont même extrêmement énervants et méritent des baffes. C'est le taliban vert (le vrai, l'authentique) qui parle ici. L'écologie est un contrat politique, pas une éternelle leçon de morale aux Français. Les bobos des villes peuvent toujours nous casser les pieds avec le changement climatique, la réalité est qu'ils ne sont en rien des écolos. Ce sont des êtres médiocres en quête de reconnaissance sociale. Des petits bourgeois totalement acquis au capitalisme et au green washing, mais pas d'authentiques radicaux qui veulent foutre en l'air le libre échange et l'U.E qui l'impose comme norme indépassable ; faire décroître l'économie ET la démographie ; nationaliser les entreprises les plus stratégiques et même maintenir la filière nucléaire qui permet à la France de pouvoir s'acheminer plus aisément que n'importe quel pays, vers une économie décarbonnée.

Je ne supporte plus ces insipides trous de culs qui nous disent comment nous devrions vivre, simplement parce qu'ils ont abandonné toute foi en la politique pour changer les choses, et qu'il est dans ces circonstances, tellement plus facile de montrer du doigt ces salauds de pauvres qui eux n'en ont de toute façon rien à foutre de leurs jérémiades climatiques, soyons clairs.

En conclusion, pour être écolo, il suffit simplement d'envoyer se faire foutre le premier couillon qui voudra nous emmerder avec le changement climatique. C'est une façon de pratiquer le tri sélectif entre les partisans du green-washing et du maccarthysme bourgeois, et les militants lucides sur la question. Les vrais enjeux sont ailleurs, et les véritables écologistes le savent très clairement.

Le changement climatique est un faux débat qui vise à détourner nos yeux des réels problèmes écologiques et politiques de ce Monde.

vendredi 7 juin 2019

La surface des choses


J'écris ce billet à la veille du dernier rassemblement que j'organise avec mes camarades dans le cadre des Gilets Jaunes, et plus largement à l'issue d'un long chemin de croix militant qui a été le mien durant près de 10 années.

Autant vous le dire, je suis pessimiste pour les années à venir.

« Les Gilets Jaunes » est un mouvement qui a fait la démonstration que le peuple français n'est pas tout à fait endormi. Cela après plus de cinq décennies de déconstruction méthodique des acquis sociaux et démocratiques dont nous avions hérité sur près de deux siècles. Nous n'étions pas en régime démocratique sous la Vème République, et le Système économique et social dans lequel nous étions inscrits, n'était rien d'autre qu'un ensemble de concessions obtenues auprès de puissances d'argent. Ces dernières jusqu'au milieu des années 70, ont en effet préféré rester discrètes et humbles face à la misère dont elles se savaient largement responsables. Puis la cupidité a repris le dessus, adossée à des velléités impérialistes de la part d'un certain nombre de puissances étrangères. La France, hyper-puissance diplomatique et politique dans le concert des nations, traînait derrière elle un héritage culturel et historique qui ne pouvait que contrarier tous ces intérêts prédateurs. Mais pour l'avantage de ces derniers, nos élites de tous temps ont toujours été très sensibles à la corruption et peux enclines à défendre l'intérêt national. Voici donc que nous arrivons au bout d'un long et pernicieux processus de démantèlement de l'Etat.  Et si en apparence nous sommes toujours sous la Vème République, la Souveraineté Nationale garantie par le titre premier de notre constitution, est désormais totalement abolie, ou du moins transférée à la Commission européenne. Nous n'avons donc plus de Constitution, ou du moins pas d'autre que celle que nous avions refusé en 2005 par référendum. Et le démantèlement de la France est en cours de finalisation sous le Régime Macron.

Si la question de l'Union européenne et de la contradiction de ses asymétries économiques, monétaires et politiques, laisse quelques espoirs d'une future crise à même d’annihiler toute crédibilité à une oligarchie qui aura défendu avec un fanatisme ardent l'euro et plus globalement une technostructure vouée à asservir les nations, dans l'attente, le calendrier que cette dictature nous impose, reste honoré par son serviteur le plus zélé en la personne d'Emmanuel Macron.

La majorité des Gilets Jaunes, et plus globalement des Français, reste cependant peu intéressée au-dessous des cartes. Il est vrai que s'éduquer sur le Droit, l'Economie, la Monnaie, l'Histoire ou la Géopolitique, cela demande du temps que tout le monde n'a pas forcément. Mais cela demande aussi une curiosité que très peux partagent. Pour la majorité des Français comme de nos représentants, il est préférable d'en rester à la surface des choses. Au pays des Lumières, a succédé le règne du consumérisme aussi idiot que capricieux. "Du pain et des jeux", le peuple n'a jamais aspiré à plus d'élévation que cela. Et si jusqu'au milieu du siècle dernier, il restait encore un peu de transcendance et une certaine idée de la vertu du fait d'un catholicisme qui n'était pas tout à fait éteint, aujourd'hui, ce qui restait de nos repères spirituels ayant eu cours sur près de 1500 ans, est désormais démoli à la pelleteuse quand on ne brûle pas des cathédrales de façon « accidentelle ».

Le peuple français n'existe finalement plus que par une langue partagée. Mais plus par un sentiment d'être le légataire d'une histoire et plus encore le dépositaire de l'avenir de nos générations futures. Qu'on observe nos enfants : ils exigent leur playstation et des fringues d'une grande marque, tout en restant insouciants des périls qui menacent leur existence. Leurs parents aussi du reste. Ô biensûr nous avons bien une petite bourgeoisie qui s'achète une bonne conscience morale en votant « écolo », car ce qui compte en France, reste définitivement les apparences. Pas de mettre le nez dans la réalité. Rien n'est plus hostile à la planète que soutenir des traités européens violemment libre-échangistes et productivistes, mais ça n'est pas grave. Quand on vote « écolo », on s'achète une dignité sociale à bon compte. Celle du type sympa qui contrairement à l'autre blaireau d'en face, dispose d'"une conscience". Une conscience cependant vide de toute volonté de comprendre les mécanismes macroéconomiques et politiques qui sont à la source des pires déprédations écologiques. Une conscience qui s'interdit de penser le bien commun et la fraternité avec son propre peuple. On est altermondialiste chez les "écolos". Quand bien même on ne connaît rien de la vision d'un Chinois ou d'un Ghanéen sur le monde, et qu'on vilipende ce salaud de Cubain un peu trop patriote, on reste "mondialiste" car il faut aimer tout ce qui est autre que sa propre communauté nationale. Le vote « écolo » ne vaut pas mieux que l'exigence de porter sur soi le dernier survêtement à la mode pour briller en Société.

Cependant, nous avons eu la crise des Gilets Jaunes. Que l'on s’enthousiasme un peu ! Voila le bon peuple des campagnes, pétri de bon sens qui s'est insurgé enfin ! Cependant, là aussi les apparences sont de mise. Rappelons que le point de départ n'est pas la colère contre une oligarchie qui asservit la France à tous les intérêts prédateurs. Ce ne sont pas nos guerres illégales menées au Moyen-Orient qui ont scandalisé les Français. Ni les trahisons constantes comme la vente de notre patrimoine industriel le plus stratégique à l'Allemagne ou aux USA. Non, c'est toujours "du pain et des jeux" qui motive notre indignation. Macron se serait borné à défiscaliser pour une année les produits pétroliers, tout en proclamant l'abolition définitive de la France en tant que désormais « région de l'Europe », il n'y aurait eu personne dans les rues. D'ailleurs, le Traité d'Aix la Chapelle n'a pas suscité beaucoup d'indignation chez les Gilets Jaunes. Mais attention, nous avons à faire à des Révolutionnaires, des vrais ! Ce qui compte outre la marque de reconnaissance au club (le Gilet Jaune), c'est d'être nombreux. Car c'est bien ça une révolution, c'est une foule en colère. Bon évidemment, nos foules préfèrent se balader dans les centres villes plutôt qu'assiéger des centres de pouvoir. Mais qu'importe, le but est d'être nombreux, pas de réfléchir à ce qui peut réellement porter préjudice à l'oligarchie au pouvoir. Et attention : en révolutionnaire cohérent avec la bêtise générale, on se refuse à déclarer toute manifestation en préfecture. Parce qu'il s'agit de faire la démonstration d'une rébellion. Un peu comme notre môme de 15 ans qui insulte ses parents lorsque ces derniers refusent de lui offrir sa playstation. Des vrais rebelles nos Gilets Jaunes. Ils donnent à la maréchaussée les justifications légales de les disperser dans la violence, pour le seul motif de faire valoir leur pseudo rébellion. De l'adrénaline à bon compte et la gloriole de pouvoir se dire « rebelle ». Mais pas d'objectif à atteindre. Pas de volonté de renverser les tyrans au pouvoir. Par contre, tous les blessés seront salués comme des héros dans un exercice de martyrologie, qui évidemment, ne peut qu'effrayer les Français qui auraient voulu nous rejoindre. Des martyres pour rien et qui auraient même pour certains d'entre eux, pu éviter un œil crevé ou une main arrachée, si tant est que les organisateurs de manifestations où ils se rendaient, s'étaient montrés responsables en déclarant leurs cortèges, pour ne donner aucune raison légale à la maréchaussée de pouvoir disperser en force les manifestants.

Mais non, il y'a des « déters » qui se prennent pour des révolutionnaires alors qu'ils ne sont que des ados attardés en mal de reconnaissance sociale. Ils se prennent pour des héros, veulent se confronter à la flicaille tout en admettant pas que cette volonté suppose d'être prêt à tuer ou alors assumer par avance la défaite et les blessés autour de soi.

Demain, nous serons sous les fenêtres des grands médias à nouveau. Cela pour la énième fois depuis 2015, où je ne cesse d'appeler qui veut bien, à assiéger ces institutions de pouvoir. Nous ne serons pas nombreux, notre insoumission est en outre si sage puisque nous déclarons nos cortèges et rassemblements. Mais nous sommes cohérents. Nous ne cherchons pas à nous acheter une dignité sociale, une aura de rebelle en carton-pâte, un statut de héros ou de martyre, mais bien à être au pied des studios dédiés à la propagande des puissants. Nous n'exigeons pas de Macron qu'il ait la gentillesse de nous accorder « plus de pouvoir d'achat » ou de « réduire les taxes », nous exigeons que ce criminel et toute sa clique soit destitué. Nous ne nous réclamons pas d'une écologie bon teint pour nous donner bonne conscience, nous exigeons de sortir de l'U.E, l'euro, et pourquoi pas de l'OMC et bien d'autres institutions qui promeuvent le libre échange et la privatisation de toutes les filières les plus stratégiques permettant à un Etat de mener une politique écologique digne de ce nom.

Certes, nos prétentions sont peut-être trop sages ou trop radicales. Nous avons peut-être le défaut d'une certaine constance voire de rigueur intellectuelle. Mais à bien y réfléchir et au regard de la lente décomposition du Mouvement des Gilets Jaunes, est-ce que nous avons tort d'acter et penser la Révolution ainsi ?

A demain pour celles et ceux qui ont compris, parfois depuis bien des années. A jamais pour les capricieux qui ne s'intéressent qu'à la surface des choses, et non à renverser une tyrannie au pouvoir.


samedi 18 mai 2019

La résistance perd l'un de ses plus valeureux soldats : Lucien Pons nous a quitté

Nous apprenons le décès brutal de Lucien Pons, emporté à l'âge de 68 ans seulement, le 15 Mai dernier. Force de la nature, militant acharné de la restauration de notre indépendance nationale vis-à-vis de l'U.E et l'OTAN, toutes celles et ceux qui le connaissaient restent interdits face à sa disparition.

Diplôme de l'Ecole Normale, Lucien enseignait les mathématiques. Il était aussi passionné de rugby, mais c'est sans doute son intérêt pour l'Histoire qui l'a amené sur les sentiers de la dissidence politique.

Le Républicain qu'il était a vu rapidement durant les années 90, vers quel gouffre démocratique, institutionnel et social, nous emmenait la construction européenne. Il s'engagera d'abord pour le MRC de Jean-Pierre Chevènement, puis le quittera pour intégrer peu de temps après le Parti Socialiste. Peut-être dans l'espoir de pouvoir influencer ses militants sur la région de Nice où il demeurait, à la nécessaire contestation de l'Union européenne et de l'OTAN. Sans succès...

Ami proche du journaliste Jacques Cotta, Lucien Pons va comme lui dépenser l'essentiel de son temps à l'éducation populaire et au militantisme. Il poursuivra plus tard son aguerrissement politique au sein de l'association ATTAC, puis en adhérant au M'pep de Jacques Nikonoff qu'il quittera en 2015 pour se consacrer pleinement à l'association qu'il animait avec quelques camarades : le comité pour un nouveau CNR.

Lorsque le mouvement des Gilets Jaunes débutera, il s'y investira corps et âme, allant jusqu'à assurer la veille nocturne sur son rond-point niçois. Il manifestera comme l'essentiel d'entre nous, et subira deux gardes à vue dans des conditions indignes. Elles resteront pour lui une expérience éprouvante. Homme de cœur et épris de Justice, il avait pris physiquement la défense de Geneviève Legay, militante d'ATTAC de 73 ans, blessée lors d'une charge de police contre les Gilets Jaunes niçois, ce qui lui vaudra son second et dernier séjour en garde à vue.

Lors de sa dernière apparition publique le 6 Avril dernier à St Nazaire, ses plus anciens camarades de combat relèvent l'état de fatigue dans lequel il se trouvait.

Sa crainte la plus forte ayant motivé l'essentiel de son combat, était que notre alliance contre nature au sein de l'OTAN, ne pouvait que nous amener à une future guerre généralisée à terme. Point de vue que je partage toujours avec lui.

Rappelons qu'il militait pour que tous les partis et militants hostiles à l'U.E, l'euro et l'OTAN, forment un C.N.R en dépit de leurs querelles partisanes du moment, et c'est bien le message que nous devrions entendre aujourd'hui à l'heure de sa disparition.

Lucien aimait l'Italie sous toutes ses formes et voyageait régulièrement avec sa compagne (elle-même italienne) sur la péninsule. Lors des moment heureux, il aimait partager avec ses amis une bonne bouteille de vin italien.

Il laisse derrière lui sa compagne ainsi que deux enfants, mais aussi toute une dissidence à qui sa chaleur, sa gentillesse et son honnêteté (autant que sa puissance) intellectuelle manqueront beaucoup.

Je ne peux que conclure cet hommage, en diffusant une vidéo datant de l'Université d'Automne du M'pep en 2012, où vous pourrez faire connaissance avec l'érudition et les convictions de ce grand Monsieur, que j'eu le plaisir de croiser à quelques reprises sur ma route.