jeudi 31 décembre 2015

République Française cherche ses dictateurS



Un certain nombre d'internautes sollicitent régulièrement mon humble avis, sur des initiatives qu'ils peuvent soutenir concernant un appareil politique de transition, à même de produire les assainissements les plus urgents de la façon la plus démocratique que possible.

Tel est le cas avec la proposition du "Conseil National des Citoyens" qui m'a été rapportée, dont à titre personnel, je ne soutiens pas les formes, et je tenais à m'en expliquer ici, à partir d'une réflexion plus vaste...

Tout d'abord, il est une nécessité d'avoir un regard sur l'achèvement de périodes de crises dans l'Histoire, pour se rendre compte qu'elles ont toutes été le fait de véritables dictateurs, au sens de la définition qu'en donnait la République Romaine en des temps plus anciens :

"Le dictateur romain est un magistrat extraordinaire dans la République romaine antique, institué en 501 av. J.-C. Le titre original était magister populi (« maître du peuple »). Il est généralement nommé en cas de forts troubles, par l'un des consuls en exercice, parmi les anciens consuls, et pour une durée maximale de six mois. Il remplace les deux consuls de l'année. Il reçoit les pleins pouvoirs, les autres magistrats sont alors suspendus, exceptés les tribuns de la plèbe".

Si l'on prend le seul cas de la France sur les trois derniers siècles, Napoléon Bonaparte, Georges Clémenceau ou Charles de Gaulle, ont été portés au pouvoir et ont même été plébiscités, alors que notre pays traversait de graves crises intérieures et militaires.

Nous ne jugerons pas ici de leur propre politique, mais nous admettrons tout de même qu'ils étaient des hommes d'Etat charismatiques, populaires et conscients de leur devoir. Ce qui me semble le plus intéressant à relever, c'est qu'en temps de crise, les Français comme bien d'autres peuples dans le Monde, ne se soulevèrent pas contre leurs dictateurs, mais au contraire, leur accordèrent un soutien aveugle. Et cela tient à plusieurs raisons :

1) Il n'est pratiquement aucun pays où la Démocratie a été instituée tant dans le fonctionnement des institutions, que dans les consciences. Un peuple qui méconnaît les réflexions ayant existé ou existantes sur les diverses formes que peut revêtir la Démocratie, n'a donc pas la capacité intellectuelle de s'inquiéter à proprement parlé du recul de celle-ci, surtout lorsque les nécessités sociales, alimentaires et militaires deviennent plus criantes que l'aspiration à pouvoir participer pour chaque citoyen, à l'élaboration des lois.

2) Une crise est par définition un moment politique particulièrement dégradé, où nombre d'urgences à traiter s'accumulent. On abandonne plus volontiers à un expert le pouvoir de décider et exécuter rapidement ses décisions, que l'on tient à s'appuyer sur de longs débats parlementaires, qui d'une part ne peuvent satisfaire les urgences à traiter, et d'une autre part, vident toute radicalité à des mesures d'assainissement qui sont nécessairement... radicales.

3) Il est enfin plus commode pour les Assemblées parlementaires - très souvent co-responsables de la dégradation économique, démocratique et militaire d'un pays - de se défausser de leurs prérogatives en temps de crise. Leur légitimité étant en général dans de telles circonstances largement réduite à peau de chagrin par un peuple en colère, il devient pratique de faire endosser la responsabilité à très peu, voir à une seule personne, des échecs ou du succès d'une transition politique à produire de toute urgence. 

Voila pourquoi de façon générale, la plupart des peuples ont la fâcheuse tendance à se chercher leurs propres maîtres, et acceptent docilement l'émergence hors de tout cadre institutionnel, d'un chef charismatique en tant de crise.

Il y a pourtant en France comme dans chaque pays, une dissidence politique souvent éclairée sur la philosophie du droit, la pensée démocratique, l'économie ou la géopolitique. C'est elle qui hier comme aujourd'hui, forge le terreau intellectuel, voir culturel des transitions politiques futures. Le malheur étant que plus l'on est éduqué et passionné par la politique, plus l'on préfère en débattre et formuler des propositions complexes, plutôt que de se révolter et soumettre des revendications suffisamment simples pour que la majorité du peuple puisse les comprendre et suivre avec enthousiasme sa Dissidence.

En clair, plus vous fournirez à une masse populaire sous-éduquée politiquement, des informations et propositions d'une grande complexité, plus cette masse populaire se sentira très éloignée, voir effrayée par des raisonnements et des propositions qui la dépassent de très loin. C'est le tort autant que la vertu des dissidents politiques : ils sont à ce point persuadés que leur savoir est accessible à l'intelligence populaire générale, qu'ils en oublient que celle-ci est pourtant à mille lieux d'une telle capacité à s'immerger collectivement dans des raisonnements complexes. En ne tenant pas compte de l'apathie et la sous-culture d'un peuple en souffrance et largement désensibilisé à la politique, la dissidence populaire reste condamnée à débattre en vase clos de ses propres aspirations démocratiques.

Bien sûr, par capillarité, la dissidence politique d'un pays ne peut que s'étoffer, mais pour au final s'éclater dans le même temps, en de multiples communautés qui défendront des initiatives particulières, sans jamais s'organiser en un seul et même mouvement d'ensemble.

C'est souvent au sein de cette dissidence que finalement des personnalités émergent, jusqu'à une personne, peut-être plus charismatique ou meilleure communicante que les autres, se distingue et fédère assez pour obtenir la légitimité nécessaire à donner des ordres.

Car ne croyons pas que la dissidence échappe aux travers du peuple dont elle est issue. La plupart des personnes, même bien éduquées politiquement, ne se considèrent pas comme naturellement légitimes et capables de prendre des initiatives personnelles spontanément. L'avantage du "leader" est qu'il peut déresponsabiliser tout un chacun d'adopter et exécuter une forme de militantisme individuel, en proposant à tous d'intégrer une stratégie militante plus globale et collective. C'est aussi ce qui fait qu'il est très difficile mentalement pour la plupart des intellectuels reconnus par la dissidence, d'assumer le rôle de donneur d'ordre, ce qu'ils n'ont jamais ou rarement été avant d'obtenir le soutien de leurs partisans. 

Voila donc sur quelles difficultés la dissidence doit trouver son chemin, pour à un moment donné, être capable de se regrouper derrière des revendications et des personnalités peu nombreuses, et suffisamment accessibles pour être entendues du peuple tout entier.

Le défaut que je reproche donc à l'initiative qui m'a été proposée et que je mentionne plus haut, est sa complexité. En effet, l'on propose ici un ensemble d'institutions provisoires à créer, là où une seule et déjà connue de tous, doit suffire à fédérer les Français provisoirement.

Par ailleurs, la proposition du "Conseil National des Citoyens" comporte un autre défaut de taille à mes yeux : celui de déshabiller le pouvoir exécutif de ses prérogatives les plus indispensables, à savoir agir vite et fort, cela au mépris de tout débat démocratique.

Le pouvoir exécutif - c'est à dire le Gouvernement - est celui qui la main sur les administrations d'un pays, ainsi que les institutions les plus régaliennes comme l'Armée, et les forces de police. Contrairement au pouvoir législatif, il n'est donc pas une institution de débat démocratique qui édicte une norme par la rédaction et les amendements sur un projet de loi, mais un collège d'experts qui impose directement aux administrations du pays, d'exécuter des ordonnances et décrets qu'il rédige et transmet à l'abri des récriminations des députés ou sénateurs. C'est une nécessité vitale pour un Etat que de disposer d'un pouvoir exécutif qui peut agir avec célérité et radicalité, particulièrement lorsque les mesures à prendre ne peuvent souffrir de longs débats parlementaires. 

Pour donner quelques exemples qui pourraient s'imposer à un Gouvernement provisoire en France, nous pourrions par exemple évoquer le fait que la sortie de l'euro exigera de rétablir immédiatement le contrôle des mouvements de capitaux et suspendre l'application des traités européens dès son intronisation. Ce même Gouvernement serait sans doute obligé d'organiser tout aussi immédiatement une vacance bancaire (c'est à dire la fermeture des banques, ou du moins la limitation drastique des opérations bancaires possibles) cela sans attendre qu'un parlement ou un référendum le lui autorise.

De la même façon, si par exemple une hyper puissance militaire devait se montrer menaçante envers notre pays, c'est bien le président de la République assisté de son ministre de la Défense, qui devrait immédiatement mettre en état d'alerte nos Armées et leur assigner des objectifs de dissuasion. C'est encore ce même pouvoir exécutif qui face à des calamités naturelles ou un ensemble d'attentats terroristes, peut édicter des mesures d'urgence, sans attendre que nos parlementaires autorisent l'exécution de telles mesures. Enfin, dans le cadre des assainissements à produire, notamment s'agissant des personnalités politiques, médiatiques ou administratives à évincer de leur sphère d'influence, il ne faudra pas attendre qu'un Parlement examine la question au cas par cas, laissant ainsi toute latitude aux félons de la République, d'organiser leur riposte médiatique, politique ou financière ou même leur fuite à l'abri des fourches caudines de la Justice. Enfin nous pourrions aussi évoquer les nationalisations à produire de toute urgence pour reprendre la main sur notre économie, sans avoir à demander gentiment à des actionnaires et spéculateurs véreux, l'autorisation de jouir de notre appareil productif national. 

Voila pourquoi il faut laisser toute latitude à un Gouvernement provisoire d'agir avec les prérogatives qui sont les siennes.

Pour autant, cela ne signifie pas que la dissidence s'assignant le devoir d'établir un Gouvernement à présenter aux Français, s'astreigne à établir les gardes-fous les plus essentiels à la légitimité d'un tel Gouvernement. Et j'en dénombre pour ma part quatre qui me semblent importants :

- Ce n'est pas UN dictateur dont nous avons besoin mais DES dictateurs. Nous formons un Gouvernement d'experts, chacun dans leur domaine de compétence. Et nous ne pouvons laisser à un seul, le choix de tous nos ministres. Sachant que les intellectuels ne manquent pas pour abreuver la dissidence d'idéaux politiques, il convient de désigner et mandater pour chaque ministère, les personnalités que nous jugerons les plus compétentes. J'appelle cela la Désignation Populaire, et il existe même un outil web permettant de proposer de tels experts, voter pour ceux que l'on préfère pour chaque ministère, et bien d'autres nécessités encore :


- Ce Gouvernement doit s'appuyer sur un mandat impératif pour pour transcender l'ire de ses détracteurs les plus farouches. Un mandat impératif n'est rien d'autre qu'un programme politique général, et cela pour chaque ministère. Il échappe aux amendements néfastes que peut produire un parlement en fonction du jugement du Ministre concerné par une réforme. Cela ne signifie pas que les députés ne peuvent pas examiner le projet de loi et proposer des aménagements, mais le Ministre reste maître à bord quant à la radicalité qu'il souhaite apporter aux normes découlant du mandat impératif auquel il est assujetti. Et c'est sur le même forum que tout un chacun peut contribuer à la rédaction d'un tel mandat impératif : 


- Le Gouvernement provisoire doit appuyer sa mandature sur une Constitution provisoire, elle-même rédigée par les acteurs de la Dissidence ayant établi progressivement l'appareil exécutif à légitimer. Cela signifie donc non seulement s'assurer que le mandat à une durée limitée, mais que le fonctionnement des institutions découle d'un cadre constitutionnel nouveau, commode pour le pouvoir exécutif, et introduisant des normes démocratiques nouvelles qui pourront devenir plus tard pérennes (ou non). Une telle constitution peut aussi être rédigée collectivement sur le même outil :


- Il est indispensable que chaque Ministre puisse être destitué par Référendum d'Initiative Populaire en cas de graves manquements à ses devoirs, et reste un justiciable comme les autres. Et c'est bien dans le projet de Constitution Provisoire qu'un tel garde-fou doit être édicté. Ajoutons pour terminer, qu'il reviendra à la dissidence d'organiser elle-même un Référendum d'Initiative Populaire pour installer son Gouvernement, ainsi que le mandat impératif et la Constitution provisoire qui l'accompagneront. C'est possible techniquement et légalement à faire, mais c'est un tout autre débat que je préfère éluder ici pour le moment.

L'intérêt de la proposition que je défend ici, est donc que nous présenterions aux Français directement un Gouvernement de transition. Rien de nouveau pour l'ensemble d'entre eux, nous sommes dans un registre institutionnel connu, simple et qui s'appuie sur les personnalités les plus plébiscitées par notre dissidence politique. 

Cela n'empêche pas pour autant notre propre dissidence de réfléchir, débattre et contribuer à la rédaction d'un mandat impératif et d'une Constitution provisoire, mais nous déresponsabiliserons du même coup les Français, d'avoir à s'immerger dans un terreau intellectuel qui leur est pour leur grande majorité totalement inconnu, voir inaccessible au stade de dépolitisation de la société actuelle. Les personnalités que nous aurons désigné et soumettrons à leur suffrage seront en charge d'expliquer progressivement les réformes que nous souhaitons, et les progrès démocratiques que nous instituons.

Enfin, et c'est sans doute le plus important, la Dissidence en établissant elle-même sa représentation politique officielle, peut donc soumettre un Ministre de la Défense à ses Armées, un Ministre de l'Intérieur à ses forces de police, et un Ministre des Affaires Etrangères à son corps diplomatique. Ce sont même les Ministres les plus urgents à désigner, car il s'agit de reprendre le contrôle en premier lieu sur nos institutions les plus régaliennes et disposer d'un Ministre qui s'attachera avant même son élection, à faire reconnaître le Gouvernement Provisoire à différents Etats-membres de l'ONU.

Pour conclure, je souhaite ici faire valoir que le temps de la Démocratie succède forcément à une dictature provisoire, mais éclairée, ayant justement pour rôle essentiel de nous amener vers le plus haut niveau de Démocratie possible de façon pérenne. Il ne s'agit pas de s'appuyer sur des personnalités politiques qui ont justement toujours eu des ambitions de pouvoir, mais plutôt sur des personnalités qui ne l'ont jamais réclamé, alors qu'elles sont sans nul doute les plus compétentes et les plus humbles, pour mériter les honneurs d'un Ministère. Puisse ce texte convaincre quelques-uns d'entre vous à alimenter et même devenir modérateur du forum présenté plus haut. C'est la première étape d'une stratégie plus globale de reconquête de notre Souveraineté populaire....


mercredi 9 décembre 2015

Lettre ouverte aux C.R.S

Le 29 Novembre dernier, à l'occasion des manifestations s'étant déroulées pour dénoncer l'empreinte des lobbys sur les discussions relatives au changement climatique, ainsi que les mesures sécuritaires disproportionnées qu'a décrété François Hollande après les attentats du 13 Novembre dernier ; la préfecture de Paris (sur ordre du Ministre de l'Intérieur) a mobilisé un certain nombre de vos effectifs, avec visiblement des consignes vous enjoignant de traiter les manifestants avec le maximum de rudesse. Encore, une fois, c'est l'honneur de votre fonction qui s'en est trouvée dépréciée, et la légitimité du "tout répressif"  qui été ainsi soutenue, contre des grands principes qui sont l'apanage des Etats en voie de démocratisation : A savoir la Liberté d'expression et la Liberté de réunion.

Qu'on ne se raconte pas d'histoires : la décision de François Hollande de décréter un état d'urgence de trois mois, ne vise aucunement à circonvenir à un péril imminent et durable, telle que par exemple (et en premier lieu) une guerre. La France n'est pas en guerre, sauf de façon illégale au sens du droit international et même de notre constitution, mais quoi qu'il en soit, aucun Etat ne nous a déclaré la guerre et envoyé des troupes sur notre sol. Notre intégrité territoriale n'est pas menacée - en ce sens - et par nature, un attentat terroriste reste un fait exceptionnel qui ne peut suffire à faire valoir une quelconque mesure d'état d'urgence de trois mois, sauf à des fins politiques bien malveillantes.

Ajoutons par ailleurs, que si des Etats comme la Suisse ou la Finlande n'ont aucun problème de terrorisme, c'est sans nul doute par ce que leurs dirigeants politiques s'attachent à ne pas s'ingérer dans des conflits extérieurs à leur pays ; ne soutenir en aucun cas des mercenaires fanatisés pour déstabiliser des Etats Souverains ; et veillent à conserver des relations de travail équitables et respectueuses avec les services de renseignement de chaque nation.

De notre côté, et cela depuis l'ère Sarkozy, avec une aggravation substantielle depuis que François Hollande a été placé au pouvoir par l'establishment médiatico-financier ayant financé et exécuté la propagande nécessaire à son élection ; la France a coupé ses relations avec les services de renseignements Syriens, a financé, formé et armé les terroristes que nous "combattons" en Syrie et au Mali, et fricote de façon très malsaine avec les Etats qui financent et soutiennent la mouvance "djihadiste" comme le Qatar, l'Arabie Saoudite, Israël, la Turquie, le Royaume-Uni et les U.S.A

M. Hollande ainsi que son ministre Laurent Fabius, ont semé les graines du chaos dans certains pays de façon pro-active, et nous récoltons aujourd'hui les fruits de ce véritable crime de haute trahison. Car il faut bien voir que les dizaines de personnes mortes dans des conditions atroces le 13 Novembre dernier, seraient encore aujourd'hui parmi nous, si notre diplomatie était axée sur la prévention de toute haine nationale à l'encontre de notre propre peuple. Le droit d'ingérence n'existe pas, seul le crime existe. Le premier et seul responsable de ces vies gâchées, reste et demeure le président de la République lui-même, au sens de l'article 5 de la Constitution et des articles 1 et 2 du Code de la Défense.

Revenons-en maintenant à vous et votre cœur de métier, qui est de garantir notre droit à la sûreté. Vous êtes au service du peuple, et non au service de la bande de mafieux qui s'est accaparée le pouvoir depuis plus de 40 ans, à grands renforts de propagande et de corruption. Ces gens qui nous gouvernent, et je suis certain que vous-mêmes n'en doutez pas, sont pour l'essentiel d'entre eux des criminels. Que ce soit par la trahison, la corruption ou le soutien au terrorisme, ces gens n'incarnent aucunement les aspirations et les intérêts du peuple, et ne peuvent s'accaparer la Souveraineté Nationale. Vous êtes cependant sous les ordres directs du Ministère de l'Intérieur et vous n'avez donc pas le choix, vous devez aller au turbin sitôt que le préfet est saisi par votre ministre de tutelle.

Cependant, vous avez la Liberté de juger de la proportion de la force à employer et êtes soumis à un code de déontologie. Le fait d'avoir intégré le corps des Compagnies Républicaines de Sécurité, quand bien même cela vous permet de jouir d'une superbe tenue de Robocop, ne vous retire ni le droit de vous éduquer sur ce qui fait la différence entre "une décision politique" et un crime, pas plus que cela ne vous retire la responsabilité morale, éthique, professionnelle et tout simplement humaine, de servir l'intérêt général en réduisant au maximum l'usage de la force. Pour rappel, voici ce que dit votre code de déontologie s'agissant du discernement dont vous devez faire preuve dans l'exercice de vos fonctions :

Article R. 434-10 - Discernement
Le policier ou le gendarme fait, dans l'exercice de ses fonctions, preuve de discernement.
Il tient compte en toutes circonstances de la nature des risques et menaces de chaque situation à laquelle il est confronté et des délais qu’il a pour agir, pour choisir la meilleure réponse légale à lui apporter.

Lorsque vous dévoyez votre fonction au point d'en devenir les chiens enragés de la petite mafia qui nous assujettit tous, cela contre des manifestants ne représentant aucun danger tant pour les personnes que pour les biens publics et privés, vous provoquez une série de conséquences dont il faut bien mesurer les effets à long terme :

1) Vous légitimez la violence gouvernementale faite aux personnes.
2) Vous signifiez aux Français que vous êtes en dehors de ce peuple et clairement son ennemi
3) Vous jetez sur l'ensemble de votre profession, y compris vos collègues n'étant ni C.R.S, ni même des flics au comportement de "cow-boy", un discrédit monumental ne faisant qu'accroître la défiance du peuple envers sa police. Ce qui est toujours dangereux lorsqu'un Etat est en situation pré-insurrectionnelle. Et c'est assurément le cas pour la France, aujourd'hui...
4) Vous laissez au peuple le soin de croire que vous seriez recrutés dans les Compagnies Républicaines de Sécurité, du fait d'un comportement et d'une cervelle de petite frappe, et certainement pas pour un ensemble de dispositions physiques et psychiques rehaussant quelque peu l'image que vous faites passer au grand public.

Qu'on s'entende bien : Dans tout rassemblement de plusieurs milliers de personnes, qu'il soit autorisé ou non, il y a toujours quelques individus au comportement violent qui ne méritent aucunement votre laxisme, bien au contraire. Mais personne ne pourrait vous prendre au sérieux, si vous tentiez de justifier votre propre violence policière sur d'aimables gauchistes qui à minima défendront des positions tout à fait respectables sur les questions sociales ou écologiques, ou mieux encore, le respect de nos libertés individuelles et collectives qui sont à la base garanties par notre bloc de constitutionnalité. En clair, quand des gens défendent notre ordre constitutionnel qui vaut pour tous, ou simplement la mise à l'arrêt des politiques anti-sociales ou nuisibles à l'environnement, ce sont les intérêts fondamentaux de la nation au sens de l'article 410-1 du Code Pénal que ces Français plus courageux et investis que la plupart d'entre nous défendent. Pouvez-vous revendiquer pour chacun d'entre vous, défendre avec acharnement hors de votre cadre professionnel de telles nécessités sociales et démocratiques, ne serait-ce que par ce que vous souciez de l'avenir de vos enfants ? Respectez les Français qui se battent pour de telles causes, ils défendent aussi vos intérêts à vous, policiers soumis au fumeux "devoir de réserve".

A l'ère d'internet, les images ne sont plus filtrées comme il y a un peu plus de 10 ans désormais. L'ensemble des violences policières sont désormais parfaitement enregistrées et diffusées, et même votre absence de réactivité face à de vrais casseurs est clairement vérifiable par n'importe quel internaute. Ainsi, lorsque vous ne réagissez pas à des agressions de journalistes amateurs par des hordes d'antifas dans cortèges du Front de Gauche, vous ne garantissez pas notre droit à la sûreté. Quand vous n’interpellez pas des "blacks blocs" dont on découvre qu'ils enfilent après leurs basses œuvres des brassards de police avant de discuter tranquillement avec certains de vos collègues, vous ne garantissez pas notre droit à la sûreté. Quant à l'inverse, vous gazez ou matraquez des manifestants qui ne sont ni armés, ni masqués, ni même ayant un comportement violent, vous abolissez de fait notre droit à la sûreté. 

Les faits que je mentionne ne sont en rien imaginaires. Je vous ferais grâce des nombreuses vidéos, photographies et témoignages circulant sur internet, je pense que vous êtes assez conscients de la réalité du terrain et de ce que l'on vous demande de faire pour savoir que cette disproportion de la force qui vous est reprochée ne découle pas de simples légendes urbaines.

Permettez-moi maintenant de me faire l'avocat du peuple tout entier, qui comprend aussi vos propres personnes, vos familles, vos enfants et tous ceux que vous aimez :

VOUS AVEZ LE DEVOIR DE NOUS PROTÉGER !!!

Chaque fois que vous décidez en tant que professionnel du maintien de l'ordre public, de ne pas faire usage de la force (c'est à dire gazeuses et matraques) contre des manifestants qui ne sont encore une fois, ni armés, ni masqués, ni violents, vous garantissez à vos enfants qu'ils n'auront aucune raison de craindre un jour la police, s'ils devaient manifester de façon légale ou non, pour sauvegarder nos libertés. C'est votre devoir de père, d'époux, d'enfant, de citoyen et de professionnel de faire preuve de discernement pour limiter l'emprise politique de nos "représentants" sur la qualité de votre travail. Et quand bien même vos "autorités" pourraient vous pressuriser pour que vous vous montriez extrêmement rudes à l'égard de manifestants, c'est tout de même vous, en tant qu'individus, qui conservez le choix ultime de faire usage de vos armes non létales contre des personnes. Vous êtes responsables de vos actes et vous avez le devoir plus qu'aucun autre, de vous montrer extrêmement professionnels vis à vis de citoyens qui défendent nos intérêts fondamentaux à tous, qu'importe vos orientations politiques particulières.

Vous êtes policier avant même d'être "C.R.S". Faites honneur à votre uniforme, vous le portez au nom du peuple, il a été payé avec les impôts du peuple, et s'il symbolise l'autorité et le maintien de l'ordre, il ne vous retire pas votre responsabilité morale en tant qu'hommes parmi tous les autres.

Samedi 12 Décembre prochain, de façon tout à fait légitime, des gens vont venir à nouveau braver le fumeux "état d'urgence" entravant notre liberté d'expression et de réunion, cela pour vous garantir à vous, vos enfants et ceux que vous aimez, le droit fondamental de pouvoir dire merde aux ordures qui sont actuellement à la tête de l'Etat. A nouveau, vous serez appelés à venir réprimer sévèrement ces manifestations, et il serait temps que pour une fois, vous compreniez l'importance fondamentale qu'il y a de respecter l'intégrité physique des manifestants. Vous en avez la totale liberté ainsi que la responsabilité qui va avec. 

Une amie à moi sera dans l'un de ces cortèges non déclarés (puisque de toute façon interdits du fait de l'état d'urgence). C'est un petit bout de femme qui n'a rien d'une excitée voulant casser du flic ou défoncer des vitrines. C'est une simple Française qui lorsqu'elle sera dans la rue pour chanter et scander ses revendications, ne fera aucune distinction entre les Français pour savoir qui devrait bénéficier d'un mieux démocratique et social. Dans son esprit, les policiers à l'égal de tous les Français, sont des citoyens qui jouissent des mêmes droits, et des mêmes devoirs. Je souhaiterais que ni elle, ni quiconque ne puisse revenir chez soi avec des hématomes sur le visage ou le corps, et puisse alimenter sur les réseaux sociaux, un dur réquisitoire contre vos agissements. Vous avez la possibilité et même le Devoir de rétablir le lien garantissant que personne en France ne craigne la police, et que bien au contraire, votre travail soit salué pour ce qu'il est : garantir parfois au péril de votre vie, notre sécurité. J'espère que mon appel sera entendu...

Sylvain Baron




jeudi 26 novembre 2015

Retour sur le procès des Décrocheurs à Bordeaux

Quelques Décrocheurs et soutiens parmi ceux qui sont venus
Le 25 Novembre 2015 à Bordeaux, j'ai été amené à plaider ma défense assisté de Maître François Buthiau, dans le cadre d'un procès m'opposant à différentes communes de Gironde, ainsi que le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux. Un second Décrocheur (et ami) avait été convoqué, mais celui-ci jusqu'il y a peu en voyage en Bolivie, n'était pas au courant (à l'égal de nous) de sa convocation.

Nous étions une petite dizaine de Décrocheurs et soutiens, venus de Bordeaux, de la région parisienne ou encore de Tours, à nous présenter au Tribunal. Nous arrivâmes à la Chambre correctionnelle, et l'on nous fit patienter le temps qu'une première affaire soit traitée avant la notre. Il s'agissait d'un jeune Géorgien qui avait subtilisé un téléphone mobile dans une enseigne d'éléctro-ménager/hifi bien connue. 

Le juge Christine Moulinier prendra son temps pour juger de ce larcin, là où elle sera expéditive me s'agissant... Elle ne cessera de poser ses questions à ses interlocuteurs presque en les chuchotant, au point d'en être presque inaudible pour le public. D'autant que les microphones étaient coupés, et que les bruits parasites tels que les froissements de vêtements, fermetures éclairs s'ouvrant et se refermant ou objets que l'on entrechoque dans un sac, constituaient un véritable brouhaha qui nous obligeait à se concentrer intensément pour entendre clairement les propos du Magistrat.

Une fois l'affaire de notre ami Géorgien traitée, l'assesseur prononça enfin mon nom et m'invita à me présenter à la barre. D'entrée de jeu, la magistrate souhaitait manifestement m'imposer son autorité en me demandant de me tenir un peu plus droit. Il est vrai que je m'appuyais légèrement sur le pupitre ce qui pouvait laisser à penser que j'adoptais une posture un peu trop détachée à son goût (ce qui était le cas, je suis sur de mon bon droit).

Une fois les éléments purement administratifs du dossier traités, quelques questions sur mes occupations et mon lieu de résidence me furent posées avant que le délit dont on m'accuse en lui-même soit enfin abordé. Je m'étais préparé mentalement à écarter l'idée d'utiliser un tribunal à des fins politiques dans les arguments que je souhaitais présenter. Je considère que le combat des Décrocheurs n'est en rien politique, mais vise à restaurer un Ordre Constitutionnel ou plus largement notre "Etat de Droit" au travers d'un coup porté à un bien privé particulier : le drapeau européen. Le terme de "Démocratie" pour un Magistrat renvoie forcément à des idées "politiques". J'espérais en fait avoir le temps d'expliquer mes arguments sur un aspect qu'aucun magistrat ne peut éluder : Le Droit, l'occasion ne m'en sera pas donnée...

En effet, la juge écourta sèchement toute tentative à ce sujet de ma part. Elle ne me laissa pas le temps d'entamer une phrase sur ce qui me tenait à cœur de défendre et pour tout vous dire, je bouillais intérieurement car je considère qu'elle se devait d'écouter les motivations de tout justiciable pour affiner son jugement à venir. J’espérais pour ma part ne pas avoir à trop me déniaiser sur le sens de l'écoute et la sagesse que se doivent d'avoir nos magistrats à mes yeux, le juge Moulinier ne souhaitera pas en faire preuve, à mon grand regret... Notre avocat Maître Buthiau a pris le parti pris de sauver la casse en jouant essentiellement sur deux aspects du dossier :

1) Les "biens" soustraits étaient rendus à des institutions telle que la présidence de la République. Il y avait manifestement pas désir de ma part de jouir de façon directe ou indirecte de l'objet subtilisé. Cela ne retire pas la qualification de vol et le fait que le propriétaire reste privé de son bien, donc lésé par l'acte, mais la question que ne me laissera pas amener sur le tapis Madame Moulinier, c'est justement l'identité exacte du ou des "propriétaires" de ces drapeaux. 

2)  Il est évident que la motivation du "vol" est d'ordre "politique" au sens du tribunal, et que le préjudice est sans commune mesure avec d'autres délits et crimes commis au nom "d'idéaux politiques". Nous ne sommes ni des faucheurs OGM, ni des terroristes idéologisés. Chiper un drapeau de son support est de l'ordre d'une bêtise d'enfant. Il n'y a pas lieu de me condamner à 4 mois de prison avec sursis comme le demandait le Procureur, femme affable et qui nous semblait plus à l'écoute que la Juge elle-même, ce fut le paradoxe de cette pièce de théâtre.

Accordons néanmoins à Madame Moulinier ne retiendra pas la demande du Ministère Public de prison avec sursis, et me condamnera à 600 € d'amende, dont 300 € avec sursis. Mon collègue et ami Décrocheur absent écopera pour sa part d'une amende de 200 €. Ce sont des peines peux menaçantes et confirmant la formalité et le caractère expéditif des ordonnances pénales. L'amende suffit pour un tel délit.

Elles retiendra comme circonstances atténuantes le fait qu'avoir rendu tous les drapeaux collectés à des institutions comme à la présidence de la République ou à l'Hotel Matignon signifiait bien l'absence de volonté de jouir des biens subtilisés, quand bien même cela ne retire pas le qualificatif de vol. Enfin le caractère "politique" et symbolique de ces décrochages sera bien reconnu dans les attendus du jugement.

Pour autant, le combat devra continuer autant sur le terrain, que cette fois-ci vers le Tribunal Administratif. En effet, s'il y'a utilisation des fonds publics à des fins de propagande politique à l'échelon tant national que municipal, dans l'achat aussi sensible que celui d'un drapeau violant le principe même de l'indivisibilité et l'unité de la République, je ne vois pas comment les contribuables que nous sommes aussi, peuvent accepter qu'il soit fait un usage des deniers publics à des fins de propagande des idéaux politiques particuliers de nos élus. Pour mieux vous faire entendre ce dont il s'agit de juger ici, posez vous la question suivante :

Avez vous déjà vu un élu local, financer avec nos impôts locaux l'achat du drapeau de son parti politique (par exemple PS ou FN) et ensuite le faire pavoiser sur le fronton d'une école ou d'une mairie ?

Je considère à ce titre que les propriétaires du drapeau européen, sont les seuls élus ayant voté au niveau municipal ou à tout autre échelon, la ligne de crédit portant sur l'achat d'un drapeau européen. Ce sont leurs idées politiques particulières, et ils ne peuvent s'arroger le droit de faire des distinctions entre les Français sur leur sentiment d'appartenance à l'Union européenne.  55 % des Français (très basse estimation en 2015) ne verraient aucun inconvénient aujourd'hui à ce que l'Union européenne, à commencer par les symboles les plus ostensibles de sa Tyrannie, foute le camps de nos vies ! Il manque juste un peu plus d'audacieux pour lui botter le cul à la Française justement ! Et cela beaucoup plus vite...

Qu'importe nos orientations politiques, nos origines ethniques et confessionnelles et tout ce qui pourrait être à même de fragmenter notre peuple en de multiples foyers communautaires particuliers ; seul un emblème historique et politique reconnaît à chacun des citoyens Français le Droit imprescriptible et inaliénable d'être maître en son pays ! 

Tout autre emblème qui ne serait pas reconnu dans le Titre Premier de la Constitution Française, et notamment son article 2, ne peut en aucun cas signifier une adhésion de l'ensemble du peuple Français. Nous parlons ici de "creuset républicain" ; "d'indivisibilité de la République" ; "d'unité de la Nation", choisissez l'expression qui vous conviendra, mais elles sont toutes synonymes. Nous sommes peuple par une langue, une histoire ancienne ou récente en commun, par un seul emblème, un seul hymne, des frontières politiques, une armée, une police, une justice, une Constitution, et enfin une reconnaissance internationale de notre existence en tant que Communauté politique Souveraine. 

Qui impose son drapeau sur un territoire politique Souverain, impose la marque de sa Souveraineté. Les nazis comme les soviétiques apposaient leurs drapeaux de propagande sur les pays conquis. Si aujourd'hui certains tentent de détourner le sentiment de patriotisme à des fins de propagande de guerre, cela en mettant tout en oeuvre pour que des attentats finissent par ensanglanter notre peuple, avant de nous appeler à ériger notre drapeau national au moment le plus propice pour exciter nos haines et nos rancœurs ; les Décrocheurs pour leur part, ont chaque jour un drapeau bleu, blanc, rouge dans le cœur qui crie Paix et Liberté !

Ceux qui décrochent un torchon européïste s'en tiennent malgré tout à une Constitution et il est vrai, un peu de recul historique. Le drapeau européen est un objet de propagande politique particulier et non reconnu par le parlement Français qui en dépit de sa Trahison de Lisbonne, était composé de "représentants" trop paresseux pour remarquer que l'article 52 des déclarations annexées au Traité sur le Fonctionnement de l'Union européenne, n'avait pas été ratifié par l'exécutif Français de l'époque.

16 pays en ayant ratifié ce fameux article 52, ont reconnu que le drapeau européen, l'euro, l'hymne européen, et la journée du 9 mai étaient à même de donner un sentiment d'appartenance à l'Union européenne aux citoyens des pays concernés.

La France et le Royaume-Uni n'ont cependant pas transgressé la Souveraineté de leur peuple  à ce sujet, tant et si bien que tant du point de vue de l'article 2 de la Constitution de la Vème République, que du droit européen, il y-a une excellente raison de ne pas reconnaître la Marque de la Tyrannie sur les frontons des écoles de la République Française. Certes, d'après Maître Buthiau, il y aurait en fait un accord signé au Conseil Européen en 1985 portant sur la reconnaissance de l'emblème Européen. Mais que vaut la décision du Conseil européen, à une époque où Maastricht ne nous dépossédait pas encore de toute Souveraineté, et n'ayant pas été votée par le Parlement réuni en congrès ou plus encore le peuple par référendum et inscrite dans la Constitution ? Le Conseil Européen, c'est la réunion des présidents, premiers ministres ou chanceliers des Etats membres de l'U.E (à l'époque Communauté européenne). Le Conseil européen étant constitué majoritairement de ressortissants étrangers, et ses décisions n'étant pas soumises au vote des parlements, ne peut suffire à légitimer le drapeau européen sur l'espace public Français. A tel point que certains pays de l'U.E ne le pavoisent pas, ils en ont la Liberté. Pour nous même, c'est plus qu'une Liberté à revendiquer, c'est une obligation constitutionnelle, non tacitement écrite, mais formelle pour autant. Et il n'appartient qu'au peuple d'affirmer sa Souveraineté à ce sujet, ce ne sont ni les juges, ni les politiciens, pas plus que les journalistes qui nous aideront.

Durant la seconde guerre mondiale, il y eut des résistants pour décrocher des drapeaux nazis qui souillaient l'honneur de notre nation, et les Décrocheurs d'aujourd'hui, ne font rien d'autre que répéter l'histoire en ne laissant que le drapeau bleu, blanc, rouge flotter dans nos villes et villages. Si nous ne sommes pas du bon côté de la Justice du point de vue de "l'Autorité Judiciaire" du moment, c'est par ce qu'aujourd'hui comme hier, elle ne fut jamais assez forte et saine de corps, pour s'opposer tant aux pleins pouvoirs accordés à Pétain - comme aujourd'hui à Hollande - qu'à la créativité et la pugnacité dont notre peuple a toujours su montrer, pour reconquérir sa Liberté. Parfois, la Justice ne peut reconnaître qu'après coup ses propres manquements, car si elle ne nous protège pas de l'arbitraire et que le peuple est obligé de résister hors du droit pour lutter contre l'impunité de ceux qui nous trahissent, c'est que "l'autorité judiciaire" a ses limites institutionnelle ou corporative qui minent sa propre mission : rendre Justice

La suite désormais...

Désormais donc, nous bénéficions d'une première expérience par rapport aux risques encourus, et surtout le traitement fait par les magistrats de notre droit quant à plaider dans de bonnes conditions notre défense. De façon générale, c'est d'une amende dont nous écoperons toujours, et nous n'avons rien à espérer de nos juges. Impossible de leur demander par exemple une question prioritaire de constitutionnalité, les écoutilles sont fermées.

En clair, il est plus simple et économique pour les Décrocheurs de ne pas contester des Ordonnances Pénales nous condamnant à des amendes pour nos actions, que de tenter la carte du procès. Cela ne changera rien à leur immobilisme. L'association doit donc en grande partie protéger ses membres les plus actifs sur ce point là et nous devons axer notre bataille judiciaire contre le drapeau européen, à partir de plaintes déposées au tribunal administratif dont nous dépendons, contre les différentes collectivités publiques qui pavoisent ce symbole de la Tyrannie.

Décrocher du torchon constitue cependant la garantie de maintenir une pression forte et décentralisée sur les élus. Dans la majorité des cas, il n'y aura pas de dépôt de plainte de leur part et ils auront toutes les difficultés à retrouver des Décrocheurs qui opèrent anonymement, de nuit et de façon occasionnelle.

Décrocher du torchon, c'est défier le Système de façon générale, et nos élus de proximité qui soutiennent l'Union européenne au mépris de notre Ordre Constitutionnel et de la démocratie, en particulier. Il s'agit de les démoraliser par la répétition.

Je reconnais qu'il me fallait faire l'expérience d'un procès pour jauger de l'intérêt de jouer cette carte précise dans ce combat et vérifier sa pertinence. Désormais, il va de soi pour moi qu'il faudra oublier cette option s'agissant de la bataille pénale, même si je souhaite prendre quelques jours pour voir l'intérêt de faire appel de la décision de Justice. Une chambre supérieure pourrait peut-être écouter ma demande de question prioritaire de Constitutionnalité...

Dans l'attente, il y a un autre procès à venir, celui de Pierre et de Nicolas, qui débutera le 4 Décembre prochain à Paris. Nous avons toujours besoin de votre mobilisation, que ce soit au niveau financier, ou simplement de votre présence. Logiquement, nous bénéficierons d'une dépêche de l'AFP, puisque j'ai été interrogé sur ce procès par une journaliste de cette agence qui s'intéressait à cette affaire. Plus nous multiplierons les procédures, plus nous obtiendrons l'attention des médias.

Dans l'attente d'autres informations à venir sur la vie de l'association "Les Décrocheurs", je vous renvoie vers le site de collecte qui sert essentiellement à garantir la couverture judiciaire des Décrocheurs, ainsi que vers notre site internet que Pierre Lazzari a eu la gentillesse de monter, et qu'il fait vivre chaque semaine. Les Décrocheurs ont aussi besoin de toutes les forces vives de la Nation qui souhaitent animer la vie de cette association et veiller à sa saine administration. Votre soutien en toutes choses est essentiel dans une bataille de long terme (moins de deux ans).

Amitiés résistantes,

Sylvain Baron


lundi 23 novembre 2015

Soyons optimistes, putain !

Mercredi 25 Novembre à 13h30, à la 3ème Chambre Correctionnelle de Bordeaux (Salle G pour ceux qui souhaitent être présents), se déroulera mon procès afin de déterminer si je suis coupable de "soustraction frauduleuse d'un drapeau européen", cela sur trois mairies autour de la région Bordelaise. Autant prévenir ceux qui suivent l'activité des Décrocheurs, je serais reconnu coupable des faits, et les chances pour que nous puissions obtenir gain de cause sur l'un des éléments que nous souhaitons faire reconnaître par la Justice sont extrêmement minces.

Mais là n'est pas l'important. La stratégie que j'ai toujours eu en tête vis à vis du décrochage en masse des drapeaux européens, c'est d'abord celle de notre mobilisation autour d'un Symbole et la multiplication des procédures. 

Et c'est un demi-succès avec plusieurs dizaines de Décrocheurs sur tout le territoire Français qui ont collectivement retirés plus de 600 drapeaux européens de l'espace public en moins d'une année. Par ailleurs, un peu plus de 5000 € ont été jusque là collectés pour soutenir les Décrocheurs, mais cela est très insuffisant et témoigne que malgré des centaines de milliers de personnes réellement fâchées contre l'Union européenne sur les réseaux sociaux, il semble impossible d'espérer fédérer à partir d'un Symbole ou de toute initiative résistante un peu originale et un minimum réfléchie.

L'essentiel de notre dissidence passe le plus clair de son temps à commenter l'actualité sur les réseaux sociaux, sans pour autant donner ne serait-ce qu'une heure de son temps dans la semaine, pour faire quelque chose d'extrêmement concret contre la Tyrannie que nous nous devons de combattre.

A cela bien des raisons, mais j'en vois une qui détermine toutes les autres, et qui a un lien profond avec nos dispositions mentales particulières : beaucoup trop de Français, qu'ils soient éduqués politiquement ou non, ont sombré dans un défaitisme mortifère au point de ne plus oser croire que la moindre de leur initiative pourrait avoir un effet tangible sur un Système qui au-travers de sa complexité et sa capacité à nous écraser médiatiquement, électoralement et judiciairement, semble indestructible. 

Ça n'est absolument pas le cas, mais encore faudrait-il comprendre que le Système en lui-même ne peut qu'être profondément réformé - je parle ici de nos institutions - mais ce sont les personnes qui sont derrière le Système qu'il nous faut de toute urgence évincer. Et leur légitimité n'est qu'extrêmement superficielle et profondément fragile. Il suffirait que le peuple se soulève, et autant que possible au travers d'initiatives les plus stratégiques que possible, pour que la totalité de notre Oligarchie s'effondre. ET IL EN FAUT TRÈS PEU POUR QUE CELA ADVIENNE !

Mais beaucoup d'entre vous - car je m'exclu totalement de cette disposition d'esprit - n'avez pas la foi. Vous ne croyez ni en vous-même, ni en notre force collective. Vous attendez dans une profonde apathie que le pire arrive, et je ne compte plus les commentaires ou publications proprement apocalyptiques d'un très grand nombre d'internautes, qui à chaque fois ne cessent de me sidérer, si ce n'est susciter ma colère.

Nous sommes vivants ! Bien vivants ! Et nous sommes les SEULS à disposer de la maîtrise de notre temps historique. Ni nos ancêtres, ni nos enfants pas plus que les générations futures ne peuvent faire quoi que ce soit contre ceux qui nous asservissent actuellement. Il n'y a que nous, bordel ! Vous faites partie de la solution ! Et il ne s'agit pas d'une capacité ou non à renverser le Gouvernement dont il faudrait prendre conscience, mais de notre volonté réelle à produire le changement par nous-mêmes.

Les personnes qui ne cessent de dresser un état des lieux sombre de la situation, prévoir toutes les dégradations démocratiques, économiques et militaires à venir, sont extrêmement toxiques pour l'ensemble de notre dissidence. J'en viens même pour ma part à les éliminer de ma liste de contact sur les réseaux sociaux, car je ne supporte plus de me confronter à leur défaitisme morbide. Ces derniers mélangent leurs problèmes psychologiques personnels avec nos difficultés politiques du moment. Ils découragent par leurs publications nombre de gens à se prendre en main, et je regrette qu'au final, les gens qui se montrent extrêmement optimistes et pro-actifs dans leur résistance, soient souvent plus discrets et bien moins nombreux. 

Il faut que chacun s'impose de faire quelque chose. Notre survie collective et par voie de conséquence notre survie individuelle exige que chacun fasse sa part. Et soyez clairs avec vous même : partager des articles, y compris cette publication, ça n'est pas ce qui effraie le pouvoir. Ecrivez au président de la République pour l'engueuler, participez à la création et la diffusion d'une presse papier de rue, décrochez du torchon, francisez vos billets de banque, collez une affiche, distribuez un tract ou pointez vous à une manifestation, et là vous serez en train de réellement jeter du sable dans les rouages de leur mécanique infernale.

Une partie d'entre vous savez que j'ai décidé pour ma part après cinq années d'activisme, de me retirer autant que possible du militantisme. Je n'ai pourtant pas perdu la foi, mais je prends acte que c'est la majorité d'entre vous qui n'avez pas la foi. J'ai perdu ma dignité sociale et beaucoup de ma force psychique à me battre contre les fous, et il me faut désormais une période de calme pour me rétablir un peu tant au niveau financier que moral. Ce sera malgré tout l'occasion de prendre le temps de rédiger un livre qui synthétisera l'ensemble des réflexions et propositions que j'ai porté sur ce blog. Mais n'en doutez pas, je garde la foi sur le fait que la France est indestructible qu'importe ce que les traîtres actuellement aux commandes tentent de faire pour démolir notre pays et l'unité de notre peuple. Et en cela, je souhaite dire à tous les oiseaux de malheur qui prétendent jusque dans nos cercles que la France est foutue, que je les emmerde du plus profond de mon cœur. Vous êtes sans nul doute des gens "foutus", mais n'impliquez pas un pays de 2000 ans d'histoire, véritable force économique et nucléaire avec sans doute le peuple le plus politisé du monde, dans votre délire paranoïde et mortifère. Vous êtes la lie de la Résistance, et je me permets désormais à l'occasion de mon retrait, de ne plus chercher à susciter la sympathie de tous. Car vous ne m'êtes pas tous sympathiques et je pense même que certains d'entre vous sont les alliés objectifs des traîtres au pouvoir. Je préfère de loin votre antipathie qui me garantirait de ne plus avoir à tomber sur vos débats stériles et alarmistes sur l'actualité, que de jouir de votre intérêt alors que vous n'avez jamais compris ce que j'essayais de vous transmettre : un peu de foi, une once d'optimisme, putain !

Je vais affronter les Magistrats mercredi prochain avec cette même foi aveugle, alors que je sais déjà que je serais condamné à quelque chose. Mais je conserve cette disposition d'esprit par ce que la foi n'est pas un choix lorsque des psychopathes ont la main mise sur la destinée de notre pays. C'est une obligation morale, un principe de survie indispensable, une nécessité indépassable.

Alors, sans nul doute comme à de nombreuses reprises, je serais écrasé de désillusion lorsque j'entendrais le Juge prononcer sa sentence, mais tant que cette dernière n'aura pas été prononcée, je veux croire en la Justice de mon pays. Et même si l'échec se veut implacable et frustrant, je conserverai cette foi sur tout ce que je continuerai d'entreprendre.

Mais vient d'abord la nécessité de prendre soin de moi quelques temps pour restaurer mes forces, et ce sera peut-être l'occasion pour nombre de personnes qui pensaient qu'un seul homme pourrait tout changer, d'admettre qu'il faudra bien que chacun d'entre nous fassions preuve d'initiative. Je me permets de dire et assumer être sans doute le plus créatif et le plus stratège des activistes de notre pays, ce qui ne m'empêche pas de considérer que je ne suis en rien indispensable. Nous sommes tous indispensables, je ne suis qu'un rouage de la Résistance, un simple pignon, et à ceux qui pensaient que j'aurai pu tout assumer, je vous renvoie à ce que vous avez vous-même fait. Je sais qu'une minorité d'entre nous se prend en main et se bouge réellement pour ce pays, mais il va falloir désormais que nous soyons plus nombreux. Et si en toute honnêteté, vous concédez n'avoir joué jusque là que sur le terrain des réseaux sociaux, alors dites vous que c'est très insuffisant. Si vous connaissez mes travaux, vous savez que vous pouvez tous faire quelque chose, même avec un handicap ou un âge qui joue sur vos capacités physiques. Je suis par ailleurs SDF avec un revenu plus que misérable, cela n'a jamais été une contrainte pour faire beaucoup de choses. L'argument de la faiblesse financière est une excuse pour ne rien faire, non pas une objection recevable.

Vous me pardonnerez la tonalité brutale de mon billet, et sachez bien que nombre d'entre vous n'ont aucune raison de se sentir visés par ma publication. Mais oui, si vous êtes un alarmiste - défaitiste - apocalyptique,  je vous encourage à consulter un psy ou fermer votre compte facebook pour cesser d'intoxiquer le reste d'une dissidence de votre mal être. Vous êtes toxiques, soyez en certains.

Enfin si vous ne versez pas dans ce défaitisme ambiant mais que vous reconnaissez qu'il y a une part de paresse ou d'inertie mentale pour expliquer votre manque d'implication, je vous supplie de regarder droit dans les yeux un enfant - peut-être le votre - et réfléchir à ce que vous faites pour qu'il puisse hériter d'un pays un tant soit peu démocratique, indépendant et social.

Je remercie tous ceux qui m'auront soutenu de toutes les façons possibles durant des années, je ne m'évade pas complètement de tout cela, et je vous garantirai qu'une fois mes forces reprises, je reviendrai sur le front.

Sylvain Baron



dimanche 15 novembre 2015

Les Charlie sont de retour

Durant la nuit du vendredi 13 Novembre au samedi 14 du même mois, plusieurs individus ont ouvert le feu en différents endroits de la capitale, et au moment où je rédige ces lignes, il est fait état d'un décompte macabre de 129 morts et plusieurs centaines de blessés. Si bien sûr, je ne suis pas insensible à la douleur des survivants et des proches des victimes, je ne souhaite aucunement cautionner l'émoi populaire que les médias et "représentants" politiques tiendront à entretenir, car cette excitation de nos peurs et de notre colère n'a qu'une finalité : déresponsabiliser les véritables coupables de ces crimes et nous faire accepter les prochaines lois liberticides ou futures œuvres de guerre du génocidaire actuellement à la tête de l'Etat.

Depuis plusieurs mois, bien des éléments laissaient à penser que nous serions victimes de tels attentats. Et pour cause : depuis l'ère Sarkozy et sa prolongation sous le mandat Hollande, la France soutient contre ses propres intérêts et ceux de la paix dans le Monde, toutes les pires ordures de la planète. Que l'on parle des égorgeurs fous qui sévissent en Syrie ou en Irak ; les sanguinaires et manipulateurs actuellement à la tête du Gouvernement Israélien ; les néo-nazis Ukrainiens ; les porcs gras à la tête de l'Arabie Saoudite et du Qatar ; le C.N.T fantoche et takfiriste en Libye ou encore les pires crapules néoconservatrices étasuniennes ; François Hollande ne cache aucunement son goût pour le sang et la barbarie sous toutes ses formes.

Les conséquences : Des centaines de milliers de vies emportées en Ukraine, en Syrie, en Libye, au Yémen et en Irak pour qui nos Charlie n'ont jamais versé une seule larme, jamais organisé une minute de silence, et encore moins exigé des explications aux responsables de ce véritable génocide à grande échelle. La France, pourtant seconde puissance diplomatique mondiale et l'un des cinq Etats-membres au Conseil de Sécurité de l'ONU, pourrait tout à fait jouer les cartes maîtresses qui sont les siennes pour favoriser la paix en refusant de s'aligner pour commencer, aux vues guerrières des entités pré-citées.

Mais ça n'est pas le cas. Et je ne vois pas comment l'on peut espérer que les guerres que nous fomentons, dans lesquelles nous collaborons ou menons activement, ne puissent générer de la barbarie en retour. Cette barbarie, très étrangement, des pays aussi neutres que la Suisse, ne la connaissent pas. Cela signifie qu'il existe bel et bien "un ensemble de politiques publiques" au sens de l'article premier du Code de la Défense, qui "concourt à la sécurité nationale". A commencer par ne pas soutenir les faiseurs de guerre de ce monde, ce qui est un moyen simple et radical de faire valoir notre indépendance, notre neutralité et même notre bienveillance vis à vis de l'ensemble des peuples du Monde. Ne pas fricoter avec les financeurs (Qatar, Arabie Saoudite) des mercenaires "djihadistes" qui sévissent au Moyen-Orient, en Egypte et en Libye ; adopter un ton ferme et même des sanctions contre l'extrême droite Israélienne qui bombarde sans discontinuer les enfants de Gaza ; ne pas légitimer des "Conseils Nationaux de Transition" constitués d'agents d'influence Américains ou Saoudiens, que ce soit en Syrie ou en Libye ; savoir apposer son veto au Conseil de Sécurité de l'ONU aux velléités Anglo-Américaines ; voila comment le Chef de l'Etat de façon presque passive, peut garantir que l'image de la France ne soit pas entachée de sang aux yeux de 7 milliards d'êtres humains, et en particulier des populations arabo-musulmanes de la péninsule Arabique. Voila comment désintéresser les candidats aux meurtres de masse, rendus fous par des années de guerre et souhaitant venger les morts de leurs propres communautés. 

Les médias comme les irresponsables politiques vont continuer d'insister sur la culpabilité des tireurs fous qui ont endeuillé notre pays le weekend dernier, mais ne remettront jamais en cause les très graves vulnérabilités introduites par le génocidaire d'extrême-droite François Hollande, au-travers de ses soutiens inconditionnels à toutes les extrême-droite du Monde.

Ajoutons que cela fait plusieurs mois que les guerres menées tambour battant contre le peuple Syrien et tant d'autres, ont généré par voie de conséquence des réfugiés. Des réfugiés pour l'essentiel mâles, entre 20 et 30 ans et semble-t-il extrêmement virulents vis à vis des pays d'accueil si l'on se réfère aux informations qui filtrent depuis les frontières autrichiennes ou hongroises, et même depuis Calais où les habitants autant que les chauffeurs routiers sont excédés par les comportements de ces soit-disant réfugiés de guerre. Il parait évident que de jeunes hommes au comportement violent, ont moins à voir avec des réfugiés, qu'à des mercenaires sur le retour ou en fuite des théâtres d'opération où ils sévissaient alors en arme. Les réfugiés de toutes guerres sont d'abord et avant tout des femmes, enfants et vieillards là où les jeunes hommes sont plutôt appelés à défendre leur pays pendant que leurs familles sont en fuite. Voila pourquoi au vu des nombreuses images qui circulent sur ces légions de "réfugiés"  qui s'entassent bruyamment aux frontières, il ne pouvait être question d'accorder l'accueil à un nombre considérable de jeunes hommes en âge de combattre, car tout indique que ces derniers ne sont pas ce qu'ils prétendent.

Ce qui n'a pas empêché l'ivrogne Claude Junker de défendre bec et ongles, la politique des "quotas" européens lors du sommet du G20 qui se tenait à Antalya le 15 novembre, malgré les récriminations de la Pologne qui s'appuyait sur les attentats parisiens pour faire valoir les risques sérieux qui pèsent du fait de cette absence de réalisme des eurocrates.

Le boucher François Hollande qui trouve le moyen de foncer au Bataclan alors même que les lieux ne sont probablement pas encore sécurisés pour fanfaronner son indignation devant les médias et tenter de gratter quelques points dans les sondages, ne trompera que les Charlie qui sont incapables de comprendre que celui qui arme, finance et soutient les terroristes qui ont frappé en France, est le même homme qui ose se présenter comme le protecteur de la Nation.

Aujourd'hui, l'on va demander aux écoliers de produire une minute de silence en hommage aux Français tués dans les attentats. Ce qui en soit est une forme de conditionnement mental imposé par le Gouvernement aux citoyens en devenir, puisque dès le plus jeune âge, l'on souhaite en faire de futurs Charlie bien-pensants, débiles et ne réagissant uniquement qu'à des émotions. Une minorité d'enseignants aura sans doute à cœur de veiller à ce que cette minute de silence soit produite pour l'ensemble des innocents morts du fait des intelligences de François Hollande avec toutes les ordures de la planète, mais la grande majorité se contentera bêtement d'injecter une bonne dose de pathos à des gamins incapables de comprendre ce qui sous-tend le terrorisme, sans même envoyer ne serait-ce qu'une lettre de protestation face à cette utilisation scandaleuse de l'école publique à des fins d'Orwellisation de la société.

Je ne participerai donc pas à la bien-pensence ambiante, les victimes de la barbarie sont sur un pied d'égalité à mes yeux, et je considère les fous qui tirent sur les foules ou les égorgent dans d'autres contrées, comme des acteurs mineurs méritant autant, sinon moins, les ires judiciaires et populaires que les responsables politiques occidentaux qui les financent et les soutiennent. Je continue d'adresser comme en janvier dernier, mes marques de mépris les plus dures à l'égard des Charlie qui se complaisent dans l'ignorance et le pathos. Vous êtes la chienlit de la France, vous êtes les premiers soutiens indirects du terrorisme en refusant de regarder au-delà de ce que les médias de propagande vous balancent à la gueule et en soutenant de fait, un régime d'extrême droite actuellement au pouvoir et pleinement responsable des attaques subies par la France. Votre indignation me donne envie de vomir, les véritables indignés préfèrent pointer du doigt ceux qui soutiennent activement les terroristes depuis les plus hautes institutions de la République, plutôt que de verser des larmes de crocodile pour des morts qu'ils ne connaissaient de toute façon pas.




lundi 9 novembre 2015

Point sur le Jubilé des Peuples [J-4]

Samedi 14 et Dimanche 15 Novembre, se déroulera le Jubilé des Peuples. Il convient au vu de la date qui approche de faire un point tant sur les revendications que sur l'organisation de ce Jubilé.

Tout d'abord, je recommande à tous ceux qui souhaitent nous rejoindre de bien vouloir s'inscrire sur le lien facebook de l'événement, cela nous aide à nous recenser et mieux nous organiser :

Viennent ensuite les dernières nouvelles de notre organisation donc :

Vous êtes tous appelés à venir avec un gilet jaune en signe de reconnaissance, et si vous le pouvez, une petite cocarde bleue, blanc, rouge épinglée sur le gilet jaune.

Par ailleurs, nous aimerions financer une centaine de ballons de baudruche avec de l'hélium pour les faire grimper jusqu'aux fenêtres de nos journalistes avec quelques messages, ainsi que des fumigènes et autres accessoires utiles à notre manifestation. A ce titre, Pierre Lazzari qui aide beaucoup les Décrocheurs en ayant par exemple monté notre site internet, a prit sur lui d'ouvrir une cagnotte dédiée. Vous pouvez y glisser un euro ou plus pour aider à financer ces questions matérielles pour donner un peu de consistance au Jubilé en allant sur le lien suivant :

Pour l'instant, j'estime qu'au moins 500 personnes répondront à l'appel, mais nous entamons demain la distribution des tracts notamment aux abord des universités parisiennes pour motiver le plus de jeunes que possibles à se mobiliser. L'objectif à atteindre reste toujours d'au moins 1000 personnes pour que nous soyons clairement pris au sérieux par nos journalistes. Dès demain, ils recevront pour nombre d'entre eux un communiqué de presse que vous pouvez télécharger et envoyer par courriel ou voie postale. Ce communiqué de presse se trouve sur le lien suivant :


Le Quartier Général de notre organisation se situe à l'église Ste Rita, rue François Bonvin à Paris (métro Sèvres-Lecourbe, ligne 6 ou Ségur, ligne 10). Si vous souhaitez nous aider à tracter et sensibiliser la population, n'hésitez pas à vous rendre sur place pour trouver des militants qui pourront vous aiguiller.

S'agissant du point de rendez vous exact de chacune des journées du Jubilé, il se situe à 14 h 00, sous les fenêtres de BFM TV, 12 rue Oradour sur Glane à Paris (Porte d'Issy, ligne T2 du tramway et/ou porte de Versailles, métro ligne 12).

Le cortège en lui-même - en sachant que je n'aurai l'exact itinéraire décidé par la Préfecture que Jeudi prochain - se déroulera en passant par le siège de France Télévisions et se terminera sous les fenêtres de la Maison de la Radio :


Un service de sécurité est prévu, mais comme à son habitude, je pense que la préfecture mettra beaucoup plus de moyens policiers que de raison pour encadrer l'événement. Il convient absolument de respecter à ce titre quelques consignes :

- Pas de stupéfiants ou d'alcool sur soi
- Pas d'armes ou objets assimilés pour les policiers (bâtons ou couteaux de poche par exemple)
- En cas d'échauffourées dans la foule entre quelques individus : S'ASSOIR IMPÉRATIVEMENT jusqu'à ce que le service d'ordre où les services de police aient exfiltré les protagonistes souhaitant gâcher la fête. Le fait d'être assis correspond à une posture non violente et permet aux responsables de notre sécurité de repérer immédiatement toute confrontation physique entre personnes logiquement debout.
- Bien respecter chacune de nos consignes durant le week-end, quand bien même elles vous paraîtraient agaçantes. Par exemple, si l'on vous demande de réduire le bruit ou que nous vous appelons à vous disperser, c'est réellement important que vous nous fassiez confiance. Le Jubilé dure deux jours, et je rappelle à ceux qui ne connaîtraient pas mes travaux, que le paroxysme d'un épisode révolutionnaire est atteint lorsque les services les plus régaliens de l’État (Armée et Police) cessent d'accorder le commandement à une autorité politique contestée et accordent provisoirement l'autorité légitime aux représentants des insurgés (s'agissant de ces interrogations, je vous renvoie au lien suivant : http://sylvain-baron.blogspot.fr/2015/05/un-nouveau-parti-politique-pour-les.html). Donc comprenez que nous n'avons strictement aucun intérêt stratégique à nous confronter aux forces de police. Enfin sachez que j'engage ma responsabilité individuelle pour chaque événement que je déclare. Le moindre problème peut me coûter très cher en justice et vous vous doutez bien que nos adversaires seront toujours ravis de nous épuiser là-dessus.

Désormais un petit point sur les revendications...

Rappelons d'abord quelles sont-elles :

- Nous exigeons la destitution de François Hollande pour crime de haute trahison, ainsi que son jugement en cours d'Assise spéciale, s'il est manifestement impossible d'obtenir que la Haute Cour de la République se constitue à ces fins. Vous pouvez en comprendre les raisons objectives (des faits et des lois) en visitant le lien suivant :

http://sylvain-baron.blogspot.fr/2015/02/lettre-francoise-canivet-presidente-de.html

- Nous exigeons que la France sorte de l'Union européenne, de l'euro et de l'OTAN. Je crois bon ici de calmer les ardeurs des plus mal éduqués sur la chose démocratique, en vous renvoyant à l'immense discours de Philippe Séguin sur la question de la Souveraineté Nationale. Je ne puis qu'en recommander l'écoute attentive et sérieuse à ceux qui sont convaincus que ce principe éminent de la Démocratie, serait l’apanage de l'extrême droite...



- Nous demandons à ce que des travaux constituants soient organisés par le peuple lui-même, et non par des représentants. On appelle cela la démocratie participative (ou directe), et elle est possible à instituer techniquement. Voir lien suivant pour s'en convaincre :

http://sylvain-baron.blogspot.fr/2014/08/instituer-la-democratie-directe-nest.html

- Enfin, nous exigeons qu'un grand débat national soit instauré sur la question du Revenu Universel, qui se découpe en deux propositions différentes. Celle que je maîtrise le mieux et à laquelle j'adhère à titre personnel, est celle formulée par Bernard Friot (Le Salaire de Vie) mais une autre existe au travers du Revenu de Base. Il ne s'agit pas d'imposer l'une ou l'autre, mais garantir que le débat soit institué sur ces nouvelles conquêtes sociales tout à fait envisageables économiquement pour un pays comme le notre. Bien que j'évoquerai devant la presse les deux possibilités, je ne me prive pas sur mon blog personnel de vous renvoyer déjà au Salaire de Vie, ce qui ne vous empêchera pas de vous informer sur ce qu'est le Revenu de Base et qui le défend :

http://www.dailymotion.com/video/xdrvt0_l-enjeu-des-retraites-1-2-conferenc_news

Si je souhaitais revenir un peu sur les revendications, c'est pour insister sur deux points essentiels :

- Toute revendication portée par des manifestants qui n'auraient rien à voir avec celles exposées ici, ne serait qu'une revendication propre à l'individu qui l'émet. Si je vous invite à venir soutenir ces revendications, et cela en sachant que cela élude tant d'autres questions à aborder, c'est que je suis immergé depuis suffisamment de temps dans le bouillon politique alternatif, pour savoir qu'elles font quasiment consensus pour la plus grande partie d'entre nous. Cela indépendamment de nos positions plus ou moins conservatrices ou libertaires sur certains sujets et bien sûr l'ensemble des combats dans lesquels nous militons. Si cela peut rassurer, sachez juste que je suis aussi un décroissant, et je ne parlerai à aucun moment de cette revendication politique personnelle. Je suis aussi favorable à l'euthanasie pour ceux qui en font la demande lorsque notre état physiologique est désespéré, ce qui aurait de quoi irriter les plus conservateurs d'entre nous. Ce sont là des points de vue politiques strictement personnels que je n'évoquerai jamais face aux journalistes, car je ne pourrai alors prétendre parler au nom de tous ceux qui seraient venus. L'exercice est en soit suffisamment délicat. Je demande de la même façon à ceux qui seront interrogés par les médias, de bien vouloir se concentrer sur les revendications exprimées, c'est une question de cohérence et d'éviter que des sujets polémiques dits de "droite" comme de "gauche", puissent venir pourrir littéralement le message global que nous serons amenés à porter.

- Je tiens aussi à souligner que si ce n'est la revendication politique - tout en restant très ouverte - du revenu universel, aucune autre revendication n'est de cet ordre. Il est temps de bien assimiler qu'exiger la destitution d'un chef d'Etat et son jugement pour haute trahison ; ainsi que la sortie de l'Union européenne, l'euro et l'OTAN ; et enfin la question de la Constituante, ne sont pas des revendications politiques ! Ce sont des revendications qui ont un lien profond avec l'idée que l'on se fait de la Démocratie, mais aussi d'un État de Droit qui se respecte. Quiconque vous dira qu'il s'agit d'opinions politiques ne saurait tout simplement pas de quoi il parle, puisqu'il mélange des sujets très différents. Le droit à l'auto-détermination des peuples ; la responsabilité pénale d'un chef d’État ou des réformes constitutionnelles, ça n'est définitivement pas et ne sera jamais "un débat politique".

Nous allons nous rassembler donc pour défendre l'intérêt général, la démocratie, le respect du droit pénal et constitutionnel en France. Je souhaite que chacun en soit bien conscient, car à force de détourner les mots en France et pratiquer des confusions - dont certains collabos zélés du Système apprécient de m'accuser - même les gens les plus intéressés à tous ces sujets ne comprennent pas forcément très bien ce qui distingue ces questions.

Je compte sur vous tous, ce Jubilé est une occasion inespérée pour cette fraction du peuple Français qui n'en peut plus de ce climat de propagande Orwellienne et de Censure, de se faire entendre de l'ensemble de notre peuple. Mais pas seulement. L'événement est titré "Jubilé DES peuples" pour une raison bien simple :

Lorsque la France de la Révolution Française ; de la Commune de Paris ; du Front Populaire et du Conseil National de la Résistance ; mais aussi la deuxième puissance diplomatique mondiale ; l'un des cinq Etats-membres du Conseil de Sécurité de l'ONU ; la cinquième puissance économique mondiale et la troisième puissance nucléaire au Monde, voit son coeur populaire soudain se remettre à battre très fort, ce n'est alors plus seulement la France qui fait sa révolution ! Bien des peuples nous attendent au tournant pour y croire. L'internationalisme véritable, ça n'est pas d'imposer nos vues aux autres, souhaiter leur hégémonie ou les bombarder dans un pseudo "droit" d'ingérence ; ce sont en plus des partenariats économiques les plus favorables à tous, une certaine idée de l'exemplarité en son propre pays pour espérer influer sur les autres. C'est aussi savoir regarder les expériences démocratiques et sociales des autres Nations pour nous inspirer.

Soyez-là, il se peut bien - si nous sommes suffisamment nombreux - que nous déclenchions bien une authentique révolution !

Mes amitiés résistantes à tous !

Sylvain




mercredi 23 septembre 2015

Michel, si tu m'entends...

Te voila répondant dans les colonnes du Monde aux aboiements déchaînés de la meute des chiens de garde. Yann Moix et consort sont bien trop imbus de leurs personnes et trop bouffis des certitudes bien-pensantes de la petite bourgeoisie médiatique, pour réaliser que tes réponses orales à leurs accusations, devraient logiquement les inciter à creuser un trou, s'y engouffrer, et ne plus jamais reparaître. Rares furent les gens de ton calibre à avoir eu l'occasion de les ridiculiser autant, sans même que ces derniers s'en rendent compte...

Comme tous les Français un tant soit peu éduqués sur la chose politique, j'ai donc jubilé de t'écouter écraser les vermisseaux qui se veulent être les flamboyants goupils du sérail médiatique sur O.N.P.C, sans avoir jamais pu dépasser le stade évolutif du cancrelat, avec tout le respect que je dois pour ces bestioles ayant au moins l'intérêt d'avoir un rôle utilitaire dans leur niche écologique particulière.

Plus médiocres encore que nos politiciens sont nos journalistes. Et c'est humain, voir nécessaire, il te faut te justifier face au bal des clowns. De tristes pantins en vérité, qui hier, auraient été les plus ardents soutiens de la puissance occupante nazie dans "Radio Paris" ou "je suis partout", et aujourd'hui le sont s'agissant d'une usine à gaz eurofascisante que nous devrions accepter, légitimer et ne plus jamais remettre en cause sans qu'immédiatement, ces petits laquais braillards du Système, ne hurlent leurs fatwas en "lepenisation des esprits".

La légitimité politique de l'Union européenne n'est qu'un sujet parmi tant d'autres qu'il n'est plus possible de discuter avec le langage de la raison, du droit, des réalités géopolitiques et économiques qui sous-tendent cette institution piétinant rien de moins que le principe d'auto-détermination des peuples.

Cette médiocrité journalistique est telle en France, que du coup, je n'ai jamais pu entendre les bonnes questions. Tout du moins, celles que j'aurai aimé te poser. Celles qui auraient pu à minima t'imposer quelques secondes de réflexion pour peser tes réponses. Car tu aurais immédiatement senti le piège posé. Elles n'offrent en effet que deux issues possibles. La première serait une gymnastique intellectuelle te permettant d'éviter tout radicalisme, mais pour le coup contribuerait à réduire ta superbe, et interrogerait les plus éduqués d'entre nous sur les limites de tes connaissances sur le droit européen ainsi que ta façon de tirer des enseignements de l'Histoire. La seconde façon de répondre serait au contraire d'assumer ce qui est une pensée profondément radicale, décharnée de tous les artifices intellectuels et sémantiques, mais tirant sa force de son apparente simplicité.

Voila donc deux questions que ne t'ont pas posé les chiwawas recrutés par Ruquier :

Tu te réfères régulièrement à Jean-Pierre Chevènement, pour décrire ton positionnement politique actuel. Mais Jean-Pierre Chevènement fait partie du sérail. Il a fait toute sa carrière dans les gras pâturages parlementaires et ministériels, et n'a jamais osé franchir le Rubicon sur nombre de sujets. N'as-tu point constaté de quelle façon tourne-t-il autour de cet euro mystifié, pour nous dire qu'il ne faudrait finalement pas en sortir, ou pas trop... Mais l'euro n'est pas une monnaie, tu le sais bien. C'est un symbole politique matérialisé par des pièces et billets de banque, visant à asseoir la légitimité de l'Union européenne dans les poches et surtout les crânes des honnêtes gens. Qui dit vouloir sortir clairement de l'euro, s'engage tacitement à sortir de l'Union européenne du fait même de l'architecture des traités et de la démystification politique de toute une idéologie. Ce qui m'amène donc à la question suivante :

Es-tu assez radical pour souhaiter le démantèlement de l'Union européenne et de l'euro, sans chichis ni fioritures, contrairement à ton maître à penser politique, Jean-Pierre Chevènement ?

Vient alors une seconde question qui découle de celle-ci. En effet, à maintes reprises, et cela comme beaucoup d'autres intellectuels, tu prédis et souhaites même des sursauts insurrectionnels en Europe, et pour le moins en France. Mais comme la majorité des penseurs ayant acquis la sympathie d'un public dont les intérêts de classe ne sont pas les mêmes que ceux du lectorat traditionnel de Jacques Attali ; tu nous fais le coup de l'allumeuse qui mène sa victime aux limites exactes où le plaisir et la souffrance se croisent, avant d'abandonner ton auditeur juste au moment où il pensait pouvoir exulter enfin. Tu nous parles de révolution, mais tu trouveras mille et une bonnes excuses pour ne pas t'en faire l'animateur.

Alors Michel, serais tu prêt à utiliser tant ton autorité intellectuelle que ta notoriété te permettant d'être entendu par tous, pour nous y emmener à cette révolution ?

Je sais pertinemment que ce n'est pas dans l'activisme ou le militantisme que tu as fais tes principales armes. Mais nous n'allons pas te demander de coller des affiches ou décrocher des drapeaux européens de leurs supports. Nous sommes déjà une petite armée. Pas bien grosse certes, mais pour peu qu'elle trouve ses portes-paroles, ses soutiens, c'est une petite armée citoyenne qui est prête à renverser un Gouvernement, sans armes, ni haine, ni violence. Nous savons faire Michel, et comme toi, nous ne croyons plus à la mascarade du Système électoral, en tout cas pas dans les conditions politico-médiatiques actuelles.

Tu sais Michel, il serait bon que tu t'interroges sur le fait que les militants, les engagés et enragés politiques, les soldats du bitume ; sont toujours les premiers lecteurs et auditeurs des intellectuels comme toi, Frédéric Lordon, Jacques Sapir, Bernard Friot, Etienne Chouard, François Asselineau, Franck Lepage et tant d'autres ; qui étrangement ne s'intéressent jamais à leur auditoire. Quels sont par exemple ses frustrations, ses désirs, ses besoins ? Si tu offrais ainsi ton invitation à parler à la Nation dans les locaux de la Maison de la Radio à l'un de tes lecteurs, que dirait-il à ton avis ?

Reprendrait-il tes analyses ? Voudrait-il seulement faire valoir une quelconque analyse sur les difficultés qui nous écrasent tous ? Ou se dirait-il : "je suis enfin entendu par des millions de gens, c'est le moment ou jamais", avant d'entonner son appel aux auditeurs à faire le siège de la Maison de la Radio et de France Télévisions dans les plus brefs délais ?

Le militant, vois-tu Michel, est souvent un être surprenant dans l'étendue et la profondeur de ses connaissances économiques ou géopolitiques. Mais le militant est aussi une femme ou un homme fatigué(e) d'entendre ses intellectuels préférés, expliquer et ré-expliquer continuellement que tout va mal dans les moindres détails. Car le militant sait déjà, et n'a plus rien à apprendre. Il sait qu'un très grand nombre de Français ne sortiront pas de leur conditionnement mental, si l'armée des colleurs d'affiches, des décrocheurs de drapeaux et des distributeurs de tracts, n'entend pas l'un de ses intellectuels préférés lancer l'appel que nous attendons tous. 

Tes lecteurs Michel, rêvent du Grand Soir. Et beaucoup savent même comment très précisément l'organiser. Et toi, qui nous a évoqué à maintes reprises que le changement ne découlerait pas d'une élection, serais-tu prêt à porter la simplicité de leur message pour bousculer un peu l'Histoire ? Car dès lors que tu as compris que les élections ne changeront rien, il serait peut-être temps d'assumer cette logique et se dire qu'il n'y a plus aucune raison de laisser tant de souffrances perdurer jusqu'à 2017 et encore au-delà, non ?

Tu es une voix entendue comme tous ces intellectuels que j'ai cité. Eux n'osent pas, contrairement à des milliers de Français qui sont pour leur part, fins prêts. Et toi ? Chiche ?

Amitiés militantes,

Sylvain