Il est huit heure et demi du matin
lorsque je m'engouffre dans la rame de R.E.R qui me mènera de
Versailles à Paris. La mission du jour :
- Imprimer des tracts destinés aux agriculteurs qui manifestent ce jour, place de la Nation
- Rejoindre ensuite leur délégation s'étant rendue à l'Assemblée Nationale pour obtenir l'attention des députés (ils seront moins d'une dizaine de parlementaires – ou plus souvent leurs attachés – à venir discuter avec eux)
- Puis tracer ensuite vers la place de la Nation pour tracter et converser avec les agriculteurs. J'ai avec moi un torchon étoilé et espère qu'ils voudront bien faire la nique à ce Symbole.
Je suis rejoins chez l'imprimeur à
deux pas de la gare Montparnasse, par deux irréductibles, Cricri et
Pascal, pour récupérer des tracts. Armés de 200 feuillets payés
sur leurs propres deniers, Pascal et Cricri partent directement à
Nation pour rejoindre d'autres irréductibles et commencer à faire
un énorme boulot de sensibilisation sur le terrain. De mon côté,
je vais me frotter à la délégation et aux élus réunis à la
place Herriot que je connais bien, armé de 100 feuillets. J'aurai
l'occasion d’interpeller Henri Guaino, conseiller de Sarkozy
prétendu Gaulliste, et lui faire savoir gentiment qu'une cocotte
minute est en ébullition sur les réseaux sociaux, et qu'il serait
temps que les députés comprennent que les choses allaient bientôt
leur échapper à force de dépecer notre Souveraineté par morceaux
tout entiers. Il me confia – ce que je crois vrai – que le
problème véritable, était que les Gaullistes qu'ils soient de
« gauche » ou de « droite » étaient
minoritaires au Parlement. C'est une façon polie de dire que les ¾
de nos élus trahissent littéralement les intérêts fondamentaux du
peuple Français au sein de l'hémicycle. Le petit quart qui vote
contre les directives les plus libérales ou les traités scélérats
n'a absolument aucune influence sur une majorité œuvrant contre les
acquis sociaux et démocratiques du peuple Français. Une telle
majorité ne peut émaner du peuple et il faut que nous l’empêchions
de nous nuire, par la pression populaire réelle.
Je vous
confierai les échanges que j'ai eu avec les agriculteurs en dernière partie de
ce débriefing, mais je souhaite m'attarder sur le dialogue qui m'a le plus
marqué ce jour. Quelques journalistes viennent interroger les
agriculteurs et capter le petit laïus de Xavier Beulin qui fleurait
bon la vaseline à mon sens mais il ne mérite pas que je m'y
attarde. Je profite donc de la présence de nos médias pour
interpeller des journalistes et leur évoquer les milliers de
personnes qui ont défilé le 14 Juillet à Paris et j'essaye de
traduire notre sentiment sur ce rassemblement de la FNSEA.
Je suis aidé en cela par quatre irréductibles, venus en renfort et qui
sensibilisent des agriculteurs, élus et journalistes eux aussi de
leur côté. Avec les gendarmes mobiles, nous sommes bien 200
personnes (merci à eux pour leur mobilisation constante à toutes
nos manifs) et nous ne sommes pas de trop pour couvrir le maximum de
personnes grâce à quelques tracts à distribuer pour engager la
discussion. D'ailleurs, nous tracterons les flics et gendarmes aussi,
comme à notre habitude.
C'est dans ce petit concentré d'intérêts croisés et divergents que mon regard s'arrête sur un homme un peu à l'écart au centre de la place Herriot. Il est équipé d'un appareil photographique, pianote sur son téléphone mobile un message et a étrangement le portrait type que je me fais du journaliste bobo et suintant la bien-pensence : blanc, les cheveux bruns coiffés sur le côté, ni trop courts, ni trop longs, des lunettes épaisses, et un petit sourire en coin quasi imperceptible, mais qui éveille vos sens tant ce léger sourire reste omniprésent sur sa tronche de petit bobo parisien enfoncé dans ses certitudes. Je pars à sa rencontre en espérant sincèrement me tromper sur son état d'esprit, mais pour le coup, je vais tomber sur le plus monumental concentré de connerie qu'est capable d'excréter nos écoles de journalisme.
C'est dans ce petit concentré d'intérêts croisés et divergents que mon regard s'arrête sur un homme un peu à l'écart au centre de la place Herriot. Il est équipé d'un appareil photographique, pianote sur son téléphone mobile un message et a étrangement le portrait type que je me fais du journaliste bobo et suintant la bien-pensence : blanc, les cheveux bruns coiffés sur le côté, ni trop courts, ni trop longs, des lunettes épaisses, et un petit sourire en coin quasi imperceptible, mais qui éveille vos sens tant ce léger sourire reste omniprésent sur sa tronche de petit bobo parisien enfoncé dans ses certitudes. Je pars à sa rencontre en espérant sincèrement me tromper sur son état d'esprit, mais pour le coup, je vais tomber sur le plus monumental concentré de connerie qu'est capable d'excréter nos écoles de journalisme.
La discussion s'engage donc à partir
de la présentation du Mouvement du 14 Juillet dont il a entendu
parler. Je lui précise que nous sommes une galaxie de courants
politiques et alternatifs qui se réunissent grâce à la magie des
réseaux sociaux. J'ajoute que nous ne faisons plus confiance aux
partis politiques pour nous sortir de cette tyrannie qui s'installe,
nous sommes environs 150.000 sur les réseaux sociaux, nous
souhaitons destituer Hollande et toute la clique dont il est issu,
sortir de l'U.E et l'euro, et entamer un processus constituant.
Il
me surprend alors en me demandant ce que je pense de la discussion
récente entre Nicolas Dupont-Aignan et Pierre Chevènement, tout en
insinuant vaguement que N.D.A serait un bon gros racho. Or, je n'ai
absolument pas suivi leurs échanges, car il est vrai que je me fous
complètement de la pièce de théâtre qui se joue entre nos
politicards sans que cela résolve quoi que ce soit en France et que
j'avais surtout d'autres choses à faire que m'intéresser à ces
zozios là ces derniers temps. C'est ce que je répond honnêtement au brave bobo qui
semble vouloir scruter en mon âme de quel bord je suis. Son petit
sourire persistant s'élargit alors signalant une illumination naissante.
Et c'est alors que le plongeon vertigineux commença. Bobo prononça
doctement :
- Ne pas vouloir faire la différence entre la gauche et la droite, c'est confus cela. C'est d'extrême droite ! Vous êtes d'extrême droite !
J'avoue que durant une seconde, je fus
tétanisé par la puissance et la spontanéité de sa connerie. Son
absolutisme insondable me sidérait littéralement. Mais Bobo n'avait
pas fini, il pouvait aller encore plus loin :
- Vous souhaitez quitter l'Union européenne, ça aussi c'est d'extrême droite, vous êtes d'extrême droite !
L'instant de saisissement s'étant
un peu éteint, je tente quelques cartes pour l'aider à s'en
sortir : « les référendums violés » ; « le
droit à l'auto-détermination des peuples piétiné en Europe » ;
« la junte néo-nazie Ukrainienne soutenue sans réserve par
l'Union européenne » et même une petite citation de Jaurès
sur le patriotisme pour lui expliquer avec des mots simple le
problème : « un peu d'internationalisme éloigne de la
patrie, beaucoup y ramène », mais Bobo a réponse à tout :
- Mais Jaurès, ça a 100 ans ! Éructe t-il.
Les idéaux de la Gauche d'hier ne
permettent plus de « définir » la Gauche d'aujourd'hui, seraient désormais des pensées d'extrême droite. Je regarde ce
grand dadais en me demandant s'il est conscient que pour le coup, le
seul type qui a les idées confuses sous ce platane, c'est bien lui.
Comprenant que le pauvre nunuche est irrécupérable, j'essaye de
l'inviter à jouer la carte de l'éthique professionnelle :
« Charte de Munich » ; « nécessité de donner
la parole à tous pour un journaliste intègre » , mais Bobo
dresse fièrement le menton et tonne :
- Je connais mon métier, j'ai pas de leçons à recevoir. Et jamais je ne donnerais la parole à l'extrême droite !
N'y tenant plus, je tente de le secouer :
- Vous êtes d'extrême droite !
Ce à quoi Bobo répond, l'air outré :
- Mais je ne vous permet pas de m'insulter, je ne suis pas d'extrême droite !
Le désespoir me gagne pour le salut de
l'intelligence d'homo sapiens journalistus en constatant sa
mémoire de poisson rouge quant à l'insulte qu'il venait de me
balancer à la gueule quelques secondes plus tôt. Lui peut se
permettre de m'insulter, et moi pas ? Je reprends alors la carte
pédagogique pour tenter de définir ce qu'est l'extrême droite
d'aujourd'hui :
- Vous soutenez un délire ultra-nationaliste européen fondé sur du vent et des référendums violés, joujou institutionnel du capitalisme le plus effréné, soutenant un régime nazi en Ukraine et contribuant à la déstabilisation du Moyen-Orient en totale collaboration avec l'Empire U.S. Vous êtes d'extrême droite, Monsieur.
Bobo semble un peu perdu et l'envie de
fuir le prend. Il s'empresse de prendre congé, je ne saurais jamais
pour quel média il roulait, même si j'ai un doute...
Je ne crache pas sur tous les
journalistes. Beaucoup d'entre eux, surtout les plus jeunes faisant
leurs armes, sont un peu plus ouverts d'esprit et ne semblent pas
nous étiqueter dans un clivage aussi manichéen et fondé sur aucune
valeur historique faisant définition. Je pense en fait que si nous
devions absolument définir le trait de divergence politique
principal entre les êtres humains, ce serait le conservatisme
s'opposant au libertarisme qui ferait sens. La plupart d'entre nous
disposons d'un équilibre naturel entre ces deux tendances, nous
permettant d'accepter les évolutions sociétales, technologiques et
politiques, tout en maintenant un conservatisme garantissant notre
sentiment de survie collective et par conséquent, individuel(le).
Certains parmi nous, pour une myriade de bonnes et mauvaises raisons,
sont plus sensibles à des valeurs morales sur les rapports entre les
êtres humains jusqu'à véhiculer une aura malsaine que ce soit par
l'excès de libertarisme ou de conservatisme à même de s'introduire dans la
loi (ou l'absence de loi) sur nos interactions humaines. Que ce soit pour
créer artificiellement un peuple européen ou introduire le droit
d'adoption au couples homosexuels, nous avons à faire à des
conceptions profondément sociétales qui ont un lien extrême avec
l'avenir dessiné pour les générations futures de notre pays. Les
décisions d'aujourd'hui seront les normes de demain. Et s'il eu des
extrêmes conservateurs et des extrêmes libertaires pour se déchirer
sur ces questions au Parlement, jamais ce ne fut une représentation
fidèle du Peuple qui s'empara des débats tout en laissant le
Référendum les trancher définitivement.
Voila une pensée qui paraîtra trop
« confusionniste » à Bobo et à l'ensemble des piètres
auteurs « antifa » lui ayant certainement livré sa pâtée
quotidienne d'endoctrinement pour atteindre un tel degré de
sectarisme débilitant.
Après avoir regardé un instant Bobo
cavaler à grandes enjambées en direction des quais d'Orsay, je
m'engouffrais dans le métro pour rejoindre la place de la Nation.
Là-bas je retrouvais pratiquement tout le noyau dur des
irréductibles, et qu'ils me pardonnent de ne pas énumérer tous
leurs prénoms, alors que j'espère qu'ils seront un jour gravés sur
une stèle en mémoire pour ce qu'ils auront fait.
Car à part nous, personne d'autre n'étaient là pour leur demander
leur sentiment s'agissant de l'Union européenne et du dumping social
promu par cette institution. Nous fûmes une quinzaine
d'irréductibles à œuvrer en ce sens, loin des écrans de ceux qui
s'indignent sur des photos d'enfants morts et des traités iniques.
Et ces discussions furent
intéressantes. Une éleveuse de poulets de batterie plutôt bien
informée sur la façon que nos « représentants »
avaient d'appliquer les normes européennes, m'expliquait que ce qui avait valeur de recommandations dans certains textes de Bruxelles,
devenaient obligation en France. Les eurocrates Français sont à ce
point zélés qu'ils vont bien au-delà de la lettre et l'esprit des
directives et règlements européens. Le résultat étant que les
agriculteurs et éleveurs ne cessaient pas d'emprunter pour mettre
continuellement leurs exploitations aux nouvelles normes nationales qui se
succèdent sans cesse.
Parfois, les autorités Françaises
pouvaient par principe de précaution, verser dans des interdictions
totalement irrationnelles. Ainsi, reprenait l'éleveuse, un pesticide
qui était dédié à un ravageur du colza, était interdit en
France, du fait que l'AFSA soupçonnait ce produit d'être
cancérigène. Cependant, il semble que les autres États-membres de
l'U.E ne partagent pas le même point de vue puisqu'il est autorisé
dans leur pays et que les études tendent à démontrer qu'il n'est pas aussi cancérigène que le prétendent les autorités Françaises (ce dont je doute).
La solution de remplacement était un
autre pesticide autorisé, mais qui demandait trois pulvérisations
au lieu d'une seule, ce qui signifiait plus de produit chimique dans
la nature, plus de carburant brûlé pour le tracteur, et plus de
temps perdu pour l'exploitant.
Quand je lui demandais si l'insecte
avait un prédateur naturel, elle me rétorqua que non, ce dont je
continue aussi de douter. J'embrayais sur la possibilité qu'en dehors de
l'U.E, nous pourrions tout à fait garantir que la production des
matières premières agricoles pouvait rester constante, mais que
l'on pouvait aisément doubler voir quadrupler le nombre
d'exploitants en France pour se partager cette production, et
garantir des prix élevés d'achat permettant à tous les agriculteurs
et éleveurs de vivre dignement tout en améliorant considérablement la
qualité de leur travail. Et c'est sur ce postulat qui ne tient rien
d'autre qu'à un peu de volontarisme politique, que la totalité des
agriculteurs avec qui j'ai discuté, faisaient preuve d'une apathie consternante.
Leur raisonnement s'appuie sur l'idée que la
faiblesse des prix n'est imputable qu'au prix proposés par les
centrales d'achat des supermarchés, les marges prises par les
intermédiaires qui se contentent d'acheter la marchandise et la
revendre aux centrales d'achat, et enfin au fait que le consommateur
final n'a ni le pouvoir d'achat, ni même le désir de payer le
véritable coût d'une agriculture de qualité.
C'est pourtant sur ce dernier point que
repose le prix « des marchés », qu'importe les
intermédiaires et distributeurs finaux en action. La question du
pouvoir d'achat mais aussi des priorités budgétaires des
consommateurs finaux peut être influencé par des décisions
politiques multiples :
- La première serait évidemment de sortir des traités européens et de l'OMC pour reprendre le contrôle total sur les flux de marchandises aux frontières et encourager ou décourager fiscalement et réglementairement les importations et exportations en fonction des intérêts de la France concernant notre indépendance alimentaire.
- La seconde serait de veiller à ce qu'un organisme composé essentiellement d'agriculteurs et éleveurs, à partir des normes les plus élevées en matière environnementale, sociale et sanitaire, établissent eux-mêmes les cours des matières premières agricoles produites en France. Ce qui signifierait, que ce ne serait plus les clients des agriculteurs qui décideraient du prix, mais bien les exploitants agricoles eux-mêmes.
- La question du pouvoir d'achat se règle en grande partie par un taux d'emploi très élevé qui mécaniquement, provoque la hausse continue des salaires. Or, un Commissariat au plan développant de grands chantiers d'avenir comme ce fut le cas durant les 30 glorieuses, doublé d'une politique monétaire légèrement inflationniste, peut en grande partie régler le problème de chômage de masse, et intrinsèquement de pouvoir d'achat.
- Enfin la fiscalité interne, en particulier le principe de TVA sociale et environnementale, peut permettre d'orienter nos priorités de consommation. Un produit sain essentiel à nos besoins physiologiques essentiels, efficient écologiquement, fabriqué localement peut se voir absout de TVA, là où un produit n'étant ni essentiel à nos nécessités de survie et de dignité, plus encore s'il est conçus loin de son lieu d'achat et ne répond pas à toutes les normes les plus élevées que nous pouvons concevoir en matière de lutte contre la prédation contre l'environnement et les droits sociaux des travailleurs Français comme étrangers, peut voir les prélèvements de l’État se renforcer très fortement. La T.V.A étant le principal poste de recettes du budget de la Nation, elle peut être aussi le meilleur vecteur à même d'orienter notre consommation.
Mais il est vrai que la majorité des
agriculteurs travaillent plus de 50 heures par semaine, et ce n'est
certainement pas Xavier Beulin qui défendra des positions syndicales
ou de politique générale qui seront favorables aux intérêts des
agriculteurs. Ce qui fait que nos agriculteurs semblent peu informés
sur l'économie, la monnaie et d'autres paramètres plus
géopolitiques. Cependant, je note qu'un bon tiers des agriculteurs
avec qui j'ai pu discuter, m'ont spontanément parlé du projet TAFTA
qu'ils craignent à juste titre. Ce qui reste un bon signe que notre
travail d'alerte porte ses fruits progressivement et que les
consciences s'éveillent. Cela malgré le fait que la majorité
d'entre eux pensent que l'on peut « changer d'Europe »,
là où l'article 48 du Traité sur l'Union
européenne édicte exactement ce qui rend la chose illusoire. Il
faut en effet obtenir l'unanimité de 28 pays très différents pour
modifier en profondeur la teneur des traités, ce qui est évidemment
impossible. Mais là encore, pas d'étude de la littérature
juridique européenne dans les délégations départementales de la
FNSEA pour désendoctriner les esprits.
Ce qui était perceptible, c'était
donc une connaissance profondément technique et normative que les
agriculteurs et éleveurs ont de leur métier, mais une difficulté à
appréhender que leur niveau de vie et la qualité de leur travail,
dépend en grande partie d'une situation économique et géopolitique
générale maîtrisée et régulée par l’État. Tous s'accordaient
à dire que les revendications floues et misérabilistes de la
direction de la FNSEA, ne pourraient que maintenir le statut-co,
jusqu'à les obliger à revenir à nouveau sitôt que les quelques
centimes grattés sur le prix de leur production, n'auraient plus aucun
effet. La revendication qui me choquera le plus et entendue à
l'Assemblée Nationale, sera celle de dédommager les agriculteurs
subissant les mesures de rétorsion douanières de la Russie, du fait
des sanctions votées par la France contre ce pays. J'avais alors
envie de hurler qu'il suffisait de mettre un terme aux sanctions pour
que nos agriculteurs retrouvent le droit d'exporter en Russie, plutôt
qu'exiger des compensations pour une politique qui détruisait leurs
propres débouchés commerciaux. Cette revendication misérabiliste
me scandalisait par ailleurs, car elle créditait François Hollande
d'avoir raison de se montrer agressif vis à vis de la Russie, sans tenir compte des considérations militaires en jeu.
Je termine ce billet sur une déception.
Lorsque je suis parti rejoindre les agriculteurs, place de la Nation,
j'avais en tête les opérations de déversement de lisier sur des
façades de préfecture ou devant des supermarchés. Je me disais
qu'à minima, brûler un torchon de l'Union européenne leur ferait
plaisir pour le symbole que cela peut susciter. J'étais ainsi venu
avec un gigantesque drapeau de deux mètres sur trois décroché à
Créteil quelques mois plus tôt.
Aucun des agriculteurs que
j'interpellerais pour leur proposer de souiller un peu ce symbole, ne
voudra laisser son esprit de résistance l'emporter. D'ailleurs, une
fois la prise de parole de Xavier Beulin terminée, quelques
responsables de la FNSEA demanderont aux agriculteurs de rentrer bien
gentiment chez eux et de ne pas faire de vagues.
Plus de 48 heures de route pour les
conducteurs des tracteurs, cela pour se rassembler quelques heures
sur Paris et repartir, si cela n'est pas une trahison de la part des
organisateurs de l'événement, qu'est-ce donc ? D'autant que nombres
d'agriculteurs étaient prêts à engager leurs véhicules dans un
cortège qui les conduirait à l'Assemblée Nationale. Et autant les
forces de l'ordre que les politiciens savent qu'il n'est pas possible
d'empêcher de tels engins de poursuivre leur progression lorsque les
agriculteurs sont décidés d'agir. Pourtant, nos agriculteurs
repartiront, et je suppose que nous les reverrons dans quelques mois
à nouveau...
Merci pour ce billet et ton exceptionnel engagement.
RépondreSupprimerSi seuleumebt les agriculteurs voulaient se voir autrement qu'au travers de leurs syndicats....
RépondreSupprimerLes vrais agriculteurs font partie de la Confédération paysanne.
RépondreSupprimerÉvidemment que vous êtes d'extrême-Droite. Ce journaliste avait raison. Mais ne prenez pas ça comme une insulte.
RépondreSupprimertu devrais arrêter de la fumer ton herbe pestiférée, elle ne peut t'atteindre le cerveau vu que tu ne dois pas en avoir mais elle te fait puer de la pensée..
SupprimerJe suis tellement inspiré par ce post. Nous aidons également à obtenir un prêt sans crédit et à aider les pauvres à sensibiliser rapidement le public. S'il vous plaît vérifier Whatsapp +1 (443) -345-9339, Atlasloanfirm@outlook.com pour de belles choses et d'encourager.
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