Cher François,
Deux années avant d'entamer ton mandat présidentiel, tu enseignais à Science-Po l'économie aux futurs traîtres de la Nation. Selon la présentation faite de tes séminaires par un de tes anciens étudiants, tu semblais très intéressé par les travaux du prix Nobel d'économie Amartya Sen, qui lui-même, avait beaucoup étudié le paradoxe d'Arrow. Théorème qui pour n'en donner que sa conclusion, stipule qu'il n'y a aucune cohérence à attendre d'une politique économique décidée par des agents aux intérêts différents, alors qu'à l'inverse, un seul décideur (appelé pour la circonstance "le dictateur") pourra s'assurer d'un ordre social qui soit favorable (ou non) au plus grand nombre.
Il se trouve que les pouvoirs qui te sont conférés par la Constitution, te placent en position de dictateur. Pas seulement parce que tu peux foutre à la porte ton gaudillot de premier ministre s'il ne fait pas usage de l'article 49 (au-travers de son fameux troisième alinéa) de la Constitution afin de passer en force un texte de loi qui te semblerait d'importance ; mais parce que tu ne disposes d'aucun contre-pouvoir sérieux permettant au peuple de lui aussi te foutre à la porte si tu manques à tes devoirs. Tu es donc en position de décider d'une politique économique cohérente en fonction de tes seuls desideratas, sans que quiconque ne puisse réellement t'entraver dans tes ambitions.
L'économie est une science sociale dont les règles sont décidées et écrites uniquement par la représentation politique. Cela se traduit par des lois qui s'imposent aux institutions et aux entreprises, et permettent d'anticiper sans trop de surprises, les conséquences que l'on souhaite heureuses sur la vitalité d'une nation. D'ailleurs, ton maître à penser Amartya Sen, mettait au centre de sa réflexion la question de la quête du bonheur que doit nécessairement amener un ordre économique. On se demande ce que tu auras réellement retenu de ses travaux. La malchance n'a qu'une incidence très relative sur le taux de chômage et le niveau de bien-être social d'un pays, et la logique voudrait que tu en sois parfaitement conscient.
Pourtant, le 18 août dernier, l'ensemble de la presse relève à l'occasion d'un livre à paraître et intitulé "conversations privées avec le président", que tu as confié aux auteurs de cet ouvrage la remarque suivante à propos du chômage en France :
"[lors de la campagne présidentielle] j'ai fait cette annonce de l'inversion de la courbe du chômage parce que je croyais encore que la croissance serait de 0,7-0,8, elle sera finalement de 0,1 ou de 0,2. Puis je répète cet engagement lors des vœux le 31 décembre 2012. J'ai eu tort ! Je n'ai pas eu de bol ! En même temps, j'aurais pu gagner"
L'économie est une science sociale dont les règles sont décidées et écrites uniquement par la représentation politique. Cela se traduit par des lois qui s'imposent aux institutions et aux entreprises, et permettent d'anticiper sans trop de surprises, les conséquences que l'on souhaite heureuses sur la vitalité d'une nation. D'ailleurs, ton maître à penser Amartya Sen, mettait au centre de sa réflexion la question de la quête du bonheur que doit nécessairement amener un ordre économique. On se demande ce que tu auras réellement retenu de ses travaux. La malchance n'a qu'une incidence très relative sur le taux de chômage et le niveau de bien-être social d'un pays, et la logique voudrait que tu en sois parfaitement conscient.
Pourtant, le 18 août dernier, l'ensemble de la presse relève à l'occasion d'un livre à paraître et intitulé "conversations privées avec le président", que tu as confié aux auteurs de cet ouvrage la remarque suivante à propos du chômage en France :
"[lors de la campagne présidentielle] j'ai fait cette annonce de l'inversion de la courbe du chômage parce que je croyais encore que la croissance serait de 0,7-0,8, elle sera finalement de 0,1 ou de 0,2. Puis je répète cet engagement lors des vœux le 31 décembre 2012. J'ai eu tort ! Je n'ai pas eu de bol ! En même temps, j'aurais pu gagner"
Tu estimes donc "ne pas avoir eu de bol". De la part d'un énarque ayant fait H.E.C et enseigné l'économie dans une prestigieuse faculté parisienne, il y a de quoi bondir. Au pays de Colbert où il y a 40 ans à peine, nous pouvions voir nos dirigeants politiques donner les grandes lignes d'une politique économique à un Commissariat au Plan, à la Banque de France et à nos services fiscaux aux travers de consignes permettant d'assurer le plein emploi, tu n'as pas trouvé les idées et ressorts nécessaires pour relancer l'économie ? Tu as sans doute compté sur la fameuse "main invisible du marché", puisque les traités européens que tu soutiens ardemment, interdisent toutes les régulations permettant justement de favoriser le plein emploi.
Il est vrai que pour les gens un minimum éduqués sur l'économie et la chose politique, nous nous doutions parfaitement de ton inaction en ce domaine. Les traités européens commandent, et les larbins qui les ont voté disposent. Mais il faut être soit totalement idéologisé jusque dans la malhonnêteté intellectuelle, soit parfaitement stupide pour qu'une personne disposant de ton pouvoir de tout changer, puisse nous pondre un "pas de bol" pour seule excuse à la misère qui ne cesse de croître en France. Si à la rigueur, tu avais concédé que les contraintes sévères posées par les traités européens, n'avaient pas permis d'arracher ces fameux points de croissance nécessaires à la relance, sans avoir à délivrer un quelconque mensonge, tu aurais pu tenter de faire avaler ton "irresponsabilité" à la majorité des Français qui restent convaincus qu'il n'est pas possible de sortir de l'Union européenne du fait de votre propagande continuelle à ce sujet. Ça n'est pas ce qui aurait assuré le renouvellement de ton mandat, car tu as de toute façon été une calamité nationale sur chacune de tes politiques, mais cela aurait au moins sauvé les apparences sur les choix opérés en tant que décideur politique au plus haut sommet de l'Etat.
Mais vois-tu François, nous ça fait plus de quatre années que nous n'avons pas de bol. En fait, on pourrait dire que cela fait presque 40 ans si l'on tient compte que tes prédécesseurs s'inscrivent dans le reniement et l'abandon de la France. Mais avec toi, nous avons atteint l'apothéose alors que nous avions espéré avoir vécu le pire avec Sarkozy. Quatre putains de longues années que tu joues le caniche zélé de Washington, de Berlin, de Tel Aviv et de Bruxelles. Quatre années que tu souilles la France de tes copinages avec les pires ordures du Moyen-Orient tout en participant à la déstabilisation de pays ne nous ayant jamais agressé. Quatre longues années que le chômage ne cesse de croître jetant à la rue par milliers, les "sans-dents" dont tu te gausses avec le cynisme des pires salauds. Quatre années de suicides de désœuvrés qu'aucune politique sociale n'a jamais permis de sauver du désespoir le plus profond. Toi qui depuis ta prime jeunesse, jouit des ors de la République, ne sais pas ce qu'est réellement la malchance. Nous, le peuple français, pouvons parler de réel "manque de bol". Non content de nous trahir et de nous faire haïr de l'ensemble des peuples du monde, tu oses nous signifier que si le chômage continue de croître en France, c'est dû à un "manque de bol" ! Tu oses signifier au peuple que la France n'est par là plus un Etat avec des moyens presque illimités pour maintenir son rang dans le concert des nations ? Que le mandat de président de la République ne permet d'assister qu'impuissant aux aléas de la main invisible du marché sans que quiconque ne puisse y faire quoi que ce soit ? Que la fonction présidentielle ne permet plus rien d'autre que passer ton temps à dépenser l'argent des Français en frais gargantuesques de coiffure pour arranger ta calvitie ou en sauteries chez tes maîtresses, jusqu'aux élections suivantes ?
C'est l'aveu le plus criant de ton désintérêt le plus profond pour la situation économique et sociale du pays que tu as livré ici aux journalistes. Tu te moques à ce point de la destinée de la France et du malheur de notre peuple, que tu laisses notre économie décliner en pariant sur un taux de croissance fondé sur du vent ? Si tes pires crimes sont ailleurs et t'amèneront je l'espère à croupir un jour en prison, je crains qu'à force de signifier aux Français le mépris que tu leur portes, c'est bien pendu haut et court dans une période de chaos total que tu risques bien de terminer ton mandat. Quatre années que l'occasion t'as été quotidiennement donnée de constater la haine du peuple à ton égard, et tu continues encore de nous insulter ?
Méfie toi félon, nous ne sommes pas un peuple que l'on peut traîner dans la boue des décennies durant, sans qu'un point de rupture ne finisse par amener à l’échafaud les traîtres dans ton genre.
Avec ma haine la plus indicible,
Sylvain Baron
Superbe lettre. J'espère que Hollande finira le plus mal possible, j'ai moi aussi une très grande haine contre ce traitre manipulateur propagandiste, mais Hollande n'est pas la seule personne que je hais, j'ai aussi une grosse haine contre les autres politiques manipulateurs traitres qui sont encartés en toute conscience dans les partis politiques qui mentent et ne respectent pas l'intelligence des français :
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?list=PLKVgrNogVYWJo7MLyPOj5O3aJrRSG8c4C&v=0mdDFJS-gdE
Je ferai tout de mon possible pour renverser tous ces traitres et je ne m'arrêterai jamais, même si en ce moment je dispose des moyens très limités à cause de ma situation personnelle, mais je reste motivé à continuer à nuire tous ces traitres, même en faisant le colibri.
Pendant la présidentielle de 2017, je vais utiliser le réseau social favori de tous les élites que ce soit les journalistes ou les politiques, Twitter :
https://twitter.com/DiffuseurQ
et beaucoup twetter sous le hashtag #Presidentielle2017 .
Il y a aussi des traitres dans les mairies à dégager, par exemple dans la mairie de Grau-du-Roi qui a refusé à des militants de l'UPR l'autorisation d'organiser une table ronde pour expliquer aux français l'escroquerie de l'UE, car la mairie a considéré que dire la vérité sur l'UE c’est « ajouter de la confusion ».... George Orwell n’aurait pas dit mieux.
RépondreSupprimerhttps://www.facebook.com/notes/fran%C3%A7ois-asselineau-union-populaire-r%C3%A9publicaine/lupr-1er-parti-militant-de-france-lexemple-de-nos-militants-de-lh%C3%A9rault-34/10153621650942038
Il ne faut pas oublier que pleins de maires acceptent de pavoiser leur mairie avec le torchon de l'Union Européenne.
que nous nous faisons un plaisir de confisquer... :)
Supprimerbise!
Il faudra utiliser tous les moyens pouvant déranger et faire obstacle à tous ces traitres.
RépondreSupprimerJe pense que nous devons en priorité diffuser un maximum d'informations qui remettent en cause les dogmes de notre système, que ce soit l'UE, notre régime politique, notre modèle économique ou tous les autres paradigmes de notre systèmes.
En étudiant par moi même la révolution de 1789 afin de trouver de nouvelles stratégies pour renverser l'oligarchie, j'ai constaté que une véritable révolution qui comme en 1789 engendre à un véritable changement de régime et de système politique peut être engendré par ces facteurs :
_Des intellectuels qui remettent en cause les paradigmes et les dogmes d'un systèmes. ( c'est le cas aujourd'hui avec des intellectuels comme Etienne Chouard et François Asselineau )
_Pleins de gens sont dans une mauvaise situation personnel et désespéré, il y a plusieurs raisons possibles des mauvaises situations personnels et de désespoirs exemple le chômage, la misère, de la famine, l'oppression, ou autres. ( C'est le cas aujourd'hui avec le chômage et le fait qu'il y a de plus en plus de sdf )
_Dette et difficultés économiques insolubles de l'Etat. ( c'est le cas aujourd'hui avec la dette irremboursable )
_Le système devient de plus en plus incompatible avec les avancés technologiques et scientifiques :
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/une-revolution-politique-apres-la-10198
( C'est le cas aujourd'hui avec internet, et peut être bien tôt avec l'ordinateur quantique et internet quantique qui risquent accélérer le processus de bouleversement politique )
_Une haine croissante contre les politiques au pouvoir accusés par le peuple de tous les maux. ( C'est aussi le cas aujourd'hui )
_Une volonté croissante des gens d'un véritable changement de système. ( C'est aussi le cas aujourd'hui, les politiques sont de plus en plus impopulaires )
_La volonté de renverser le plus haut chef de l'Etat peut aussi être un facteur ( c'est le cas aujourd'hui chez de plus en plus de gens, notamment en voyant la croissance des mouvements type "Hollande démission"), mais lors de la révolution française de 1789, la première contestation a été la mise en cause du système politique :
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise#Contestation_de_la_monarchie_absolue
_Remise en cause des médias dominants et multiplication des presses alternatives :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Presse_sous_la_R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise
( C'est le cas aujourd'hui sur internet )
Je pense qu'il y a pleins de points communs entre notre époque et l'époque qui a précédé la révolution française de 1789, mais avec internet.
@Diffuseur Quantique : Parallèle très interressant de ta part... Bravo!
SupprimerPeut-être y a t-il d'autres éléments sur lesquels on peut faire le parallèle :
Supprimer- un etat prédateur sur les petites gens (j'y inclus les PME)
- des situations de monopole (colonies, maritime, etc..) qui maintenant sont du côté des multinationales dont les hommes politiques sont les agents....
ouais, c'est pas faux... le lobbying est une mafia qui dit pas son nom...
SupprimerExcellente lettre. J'aurai juste nuancé sur le qualificatif de "dictateur", dans le sens où il est plutôt l'agent d'une dictature.
RépondreSupprimerJ'ai découvert aussi le lien vers un de tes posts sur AGORAVOX que je ne connaissais pas. Excellent là aussi. Les commentaires sont aussi très éloquents...
J'étais totalement habité quand j'ai rédigé l'article sur Agoravox. Je l'ai accouché dans la douleur, car j'avais à la foi envie de crier ma colère sur cette extrême droite que je dénonce, et en même temps l'obligation de faire de la pédagogie à partir d'un contenu juridique plutôt indigeste.
RépondreSupprimerAujourd'hui, à la relecture, j'y apporterais volontiers quelques modifications de style, mais je regrette pas ce travail.