lundi 7 mai 2018

A l'Attention de Bruno Denaes, Médiateur du groupe Radio-France.

Monsieur,


Dans le cadre du Collectif « Citoyens Debout », nous poursuivons au long cours une récolte des opinions politiques des Français depuis 2016. Dans un premier temps, nous avons effectué une marche entre Clermont-Ferrand et Paris où nous avons pu croiser le Député Jean Lassalle et lui ouvrir un espace web pour interagir avec nos suiveurs. 

C'est aussi durant cette première marche que nous avons pu entamer notre patient travail de recueil de témoignages de Français pour dessiner progressivement ce que peut être « l'opinion publique » de notre pays. En tout cas cela autrement mieux que l'entre-soi d'un microcosme journalistique parisien. En tout cas bien mieux que l'entre-soi d'un microcosme journalistique parisien. Nous avons poursuivi notre récolte de témoignages cette année encore entre le 18 Avril et le 3 Mai dernier, bien que ce soit à vélo que nous ayons traversé la France, et avec pour point de départ la ville de Bordeaux.

Notre base de données malgré les faibles moyens qui sont les nôtres, est riche de plus de 200 témoignages, dont une grande partie reste encore à traiter et diffuser. D'autres entrevues sont déjà en ligne sur notre site citoyensdebout.fr ainsi que sa chaîne youtube associée.

Les questions ont toujours été sensiblement les mêmes pour tous les Français que nous ayons eu à rencontrer sur notre route :

  • Que pensez-vous de l'actuel "Président de la République" ?
  • Seriez-vous favorable à la sortie de l'U.E, l'euro et l'OTAN ?
  • Que pensez-vous des informations délivrées par les grands médias publics et privés ?
  • Seriez-vous favorable à un processus constituant permettant d'instituer la démocratie (directe) en France ?
Nous pensons en tant qu'observateurs attentifs de la Société française, avoir quelque chose à dire sur ce qu'on appelle « l'opinion publique » sur des questions politiques essentielles pour tous nos concitoyens, et de la qualité et la diversité des programmes radiophoniques publics qui devrait en découler naturellement sur les stations France Inter et France Info.

Depuis le Vendredi 4 Mai dernier, nous sommes sous les fenêtres de la Maison de la Radio face à la Porte de Seine. A plusieurs reprises nous avons fait demander à ce que Sybile Veil ou l'un des responsables de la maison Radio France, prenne le temps de nous recevoir ou mieux encore, venir à notre rencontre. Ce qui a débouché sur d'ineptes fins de non-recevoir, si l'on tient compte que le Groupe Radio France n'est pas un organisme privé. Votre propre salaire Monsieur le Médiateur, est pour partie constitué des impôts payés par les contribuables que nous sommes. Il en va de même pour tous les journalistes du Groupe Radio-France, tout autant que sa directrice générale du moment. Or, tout citoyen peut demander compte à un agent public.

Nous ne sommes évidemment pas nombreux, et pouvons être affublés de « marginaux » ou autres quolibets permettant de discréditer notre démarche et se dédouaner de faire l'effort de nous rencontrer. Ce n'est pas que nous manquions de millions de gens pour être d'accord avec ce que nous faisons et pensons, mais que ces millions de personnes ont une certaine difficulté à s'autoriser à rêver d'un Grand Soir. Pour notre part, nous ne nous en cachons pas : nous assumons espérer qu'une révolution médiatique et politique advienne dans notre pays, cela pour le Salut de notre patrie.

Nous souhaitons pouvoir alerter les Français sur le fait que des personnalités ou opinions politiques soient littéralement censurées du Groupe Radio France, quand elles ne sont pas diffamées par les commentaires d'un grand nombre de journalistes ne cachant clairement pas leurs opinions européistes et libérales. Opinions qui ne reflètent absolument pas celles qui sont majoritaires au sein de la population française, et dont nous nous scandalisons qu'elles soient censurées ou salies sur les ondes de France Info ou France Inter.

A ce titre, nous souhaitons pouvoir adresser notre message à la nation concernant des crimes de haute trahison et de financement du terrorisme que nous reprochons à M. Macron, tout comme nous souhaitons expliquer sur vos ondes pourquoi il est urgent de sortir de l'U.E, l'euro et l'OTAN et enfin pourquoi il est d'une impérieuse nécessité d'entamer des travaux de réécriture de notre Constitution.

Nous considérons que les efforts produits, les quantités de témoignages de Français récoltés, les encouragements et soutiens que nous recevons ; commandent à ce que le Service Public de l'Information se fasse le relais de ce que nous avons à dire, cela parmi d'autres informations ou opinions contraires à nos considérations.

C'est d'ailleurs pour cette dernière revendication que nous nous battons en premier lieu. Et si nous souhaitons qu'une occupation de la Maison de la Radio s'instituasse avec la Solidarité de nos concitoyens les plus scandalisés par les pratiques qui nuisent à la Liberté de la Presse, c'est parce que nous accusons sans qu'il soit nécessaire d'user de précautions de langage, le groupe Radio France d'incessantes violations de la Charte de Munich.

Radio Paris Ment encore et toujours !

Que ce soit par la propagande de guerre contre la Syrie ou la Russie, la campagne Marketing d'Emmanuel Macron ou la censure flagrante lorsque ce n'est pas la diffusion de fausses nouvelles pour participer d'un bruit de fond médiatique favorable à des intérêts particulièrement prédateurs : les journalistes de Radio-France nous mentent !

Nous pensons que la seule voie honorable qui restasse au Groupe Radio-France pour satisfaire aux attentes de « l'opinion publique » (qui est aussi une contribuable exigeante), est désormais de faire entendre TOUTES les opinions, y compris celles qui peuvent heurter la sensibilité de certaines entités financières, étrangères, journalistes ou politiciens notoires, voire même celle de son altesse sérénissime Emmanuel Macrotte. Nous nous autorisons d'ailleurs le droit de le traîner dans la boue avec force, humour, faits, lois, et respect de la vérité et nous saurons défendre la nécessité de sa destitution sans que l'écrasante majorité du peuple considérasse que cela puisse constituer une quelconque menace pour la Démocratie en France.

Nous vous réclamons du temps d'antenne, et nous nous permettons même d'en exiger une part substantielle afin de pouvoir dire ce que nous ont confié les Français dans les villes et villages que nous avons traversé, ainsi qu'offrir quelques éléments de compréhension quant à nos propres revendications politiques et démocratiques.

Nous considérerions comme une faute morale, éthique et politique que la censure demeurasse, à commencer par celle qui entoure les manquements révélés par nos revendications. C'est avec l'esprit de main-tendue que nous venons, même si notre jugement sur le travail produit par votre institution ces dernières années ne souffre d'aucune compromission. Nous considérons simplement que vous avez l'opportunité de démontrer que vous souhaitez améliorer la neutralité et le pluralisme du service public pour lequel vous travaillez, que vous êtes pour cela prêt à écouter, proposer avec nous des solutions et accepter la remise en cause de vos choix éditoriaux ou sur une partie de vos ressources humaines dédiée à l'animation et au traitement de l'actualité. Cela afin de mettre l'accent sur l'équilibre des opinions et l'éducation populaire sur des disciplines telles que l'économie, la monnaie, le droit, l'histoire et les sciences. Toutes étant nécessaires à ce que chacun puisse constituer ses choix politiques en libre conscience.

Nous voulons entendre des gens comme Etienne Chouard, François Asselineau, Jacques Cheminade, Jacques Nikonoff, Georges Gastaud, Alain Chouet, Caroline Galacteros, Jacques Sapir, Michel Drac, Olivier Berruyer et bien d'autres analystes de la vie politique en France qui trouvent un large auditoire sur les réseaux sociaux, et pratiquement aucun sur les ondes du groupe Radio France. Il s'agit de reconnecter les opinions qui sont écoutées sur la Toile avec celle qui s'entend à longueur de matinée sur France Inter.

Les Français ne sont pas européïstes, pas plus qu'ils n'apprécient le libre échange ou les guerres que Bernard Henri Levy tient tant à ce que nous fassions pour le compte du pays qu'il représente. Et ils ont le droit d'entendre leurs opinions représentées à égalité de traitement avec celles d'Emmanuel Macron, Jacques Attali, Henri de Castries, Patrick Drahi, Léa Salamé et consort, cela sans risquer des fatwas journalistiques en « populisme » ou « complotisme ».

Nous ne vous cachons pas que l'éviction de l'animatrice citée plus haut de la matinale de France Inter, serait la démonstration sensible d'un changement de mentalité sur la façon de faire du journalisme sur le service public de l'information.

Nous exigeons des journalistes sérieux, intègres et respectueux de leurs invités.

Nous exigeons autant de temps d'antenne accordé aux partisans du Frexit qu'à leurs opposants.

Nous réclamons vos propositions pour améliorer les choses en ce sens.

Bien cordialement,

le Collectif « Citoyens Debout »

LIEN UTILE : http://mediateur.radiofrance.fr/





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