lundi 21 mai 2018

Lettre ouverte à Georges Soros

Cher Georges,  

Je t'écris avant que le Diable ne te rappelle à lui et qu'il devienne impossible pour toi de faire modifier ton testament. En effet Georges, tu as des milliards à ne plus savoir qu'en foutre, et si on emporte pas l'argent au paradis, je doute qu'il te sera d'une quelconque utilité en enfer.

Durant tes plus jeunes années, malgré le fait que tu sois de confession juive, tu as collaboré avec l'occupant nazi qui se trouvait dans ton pays de naissance : la Hongrie. Tu as même spolié à des déportés leurs biens. Tu avais plein d’acné sur la tronche que déjà, ton regard sur la vie était plus que cynique et agressif. Pas de sentiments, pas de valeurs ou d’idéaux nobles, l'essentiel est de gagner et de se hisser au-dessus des autres.

Et tu as réussi Georges. Tu es devenu un redoutable spéculateur qui est parvenu en ton temps à déstabiliser la Livre anglaise. Tu as spéculé contre l'euro, c'est à dire contre les Etats-membres de cette usine à gaz monétaire, tu as placé du pognon dans des paradis fiscaux, mais tu es surtout connu pour avoir fondé l'Open Society. A travers cette entité, tu as fait parvenir à nombre d'associations et collectifs, des millions d'euros pour faciliter leur développement. Les Femen, c'est toi ; les No Borders, c'est aussi toi. Les lobbies LGBT et communautaires de tous poils (notamment islamiques en France) ont reçu tes subsides, et tu n'as pas caché avoir participé au financement des micros entités politiques qui contribuaient à la révolution colorée "euro-Maïdan". Certaines se revendiquant expressément de l'idéologie nazie.

Tu te considères comme apatride et dis lutter contre toutes les formes d'identité nationale, mais pour leur préférer les identités communautaires. L'extrême droite est protéiforme, mais sa singularité est d'attacher une importance excessive à la notion d'identité. 

Enfin passons, bien heureusement pour le reste du monde, tu vas bientôt passer l'arme à gauche quand bien même tu l'auras toujours portée à l'extrême droite.

Pour ma part je suis un révolutionnaire. Parfaitement authentique, la preuve étant que je n'ai pas encore perçu le moindre denier de ta part. Je crains de ne pas être d'extrême droite ce qui pourrait expliquer ton désintérêt à mon endroit, mais je pense que cela va changer.

En effet, après des années à avoir dansé une gigue endiablée avec Lucifer en personne, peut-être t'interroges-tu sur le sens de ta vie et de tes investissements ? Après tout, même dans le monde des ultra-riches, des intérêts divergent et se confrontent, et même parmi celles et ceux qui véhiculent des positions idéologiques proches des tiennes, il y a toujours des gens que l'on apprécie de voir embarrassés par des contrariétés diverses et variées. Un type comme toi n'aime personne et n'a plus rien à conquérir. Tout juste te reste t-il le plaisir d'observer ce monde que tu as contribué à rendre toujours plus déliquescent, continuer de vibrionner et tenter de faire face à ses contradictions.

Je me pose comme l'une de ses contradictions et je jouis de l'immense privilège d'être encore très éloigné de ton âge canonique, et donc au meilleur de ma forme pour contribuer à son changement. En outre, depuis des années que je me bats pour restaurer notre indépendance nationale et tendre vers le démantèlement de l'U.E et l'euro, je me suis constitué une équipe militante solide et tenace pour m'accompagner dans les opérations que j'organise régulièrement.

Si tu as réussi à faire chuter la Livre Sterling, tu n'as jamais pu avoir la peau de l'euro. Il y'avait pourtant - et c'est même toujours le cas - un coup financier très intéressant et viril à produire sur cette affaire. Mais à force de haïr les nations et financer des groupes d'intérêts marginaux, tu as gaspillé une quantité colossale de fric pour finalement faire la promotion de quelques excités sans que cela change quoi que ce soit à la volonté des peuples. On peut leur vendre un mondialisme bisounours, leur faire croire que la notion d'identité se réduit à soi uniquement ou à des groupes communautaires particuliers, mais la réalité, c'est que personne ne peut rien contre le sentiment national qui existe chez la majorité des gens. Eux-mêmes ne s'en rendent pas compte. Sauf peut-être face à la colère que suscite un attentat sur le sol de sa propre patrie ou encore devant un match de foot. Dans ces cas là, les fanions bleu, blanc, rouge réapparaissent comme par enchantement, et même le plus bourgeois des gauchistes, fera valoir son patriotisme le plus enfiévré dans de telles circonstances. Même s'il lui sera difficile d'en expliquer les ressorts philosophiques et culturels les plus profonds.

Alors très cher Georges, je te propose un échange de bon procédé : spécule sur la dislocation de l'euro, et file moi autant de pognon que possible pour réussir ton coup. Voila ce que j'en ferai (on va supposer quelques centaines de milliers d'euros au moins) :

1) Terminé le bénévolat pour moi-même et mes équipiers, désormais nous bosserons à plein temps sur les opérations militantes à mener. Je créerai un cabinet de conseils à ces fins, et je salarierai tous mes partenaires de travail ayant des compétences essentielles à l'organisation de nos activités. Et comme nous aurons de l'argent à lâcher à des cabinets juridiques responsables de gérer les tracasseries administratives les plus pénibles, nous en profiterons pour très vite nous instituer sous statuts de coopérative.

2) Terminé l'invisibilité médiatique et web. D'une part, nous payerons ce qu'il faudra pour améliorer notre référencement et accéder à toutes les adresses courriel des agences de presse et journalistes pour leur faire parvenir nos communiqués, mais en outre, je n'hésiterai pas à louer les services de milliers de figurants (comme dans les meetings d'Emmanuel Macrotte) pour venir manifester devant la Maison de la Radio et d'autres grands médias publics et privés, à la place des pleutres passant leur temps à chouiner sur les trahisons des salauds, mais qui se refusent obstinément à hisser leur gros cul de "dissidents" de leur fauteuil et se battre comme des Hommes. (Tu comprendras dans mon dernier propos, l'un des handicaps sérieux que je véhicule pour obtenir du soutien parmi des dissidents que je conchie régulièrement).

3) Nous recommencerons l'édition d'un hebdomadaire politique de réinformation que nous distribuerons gratuitement à tous les Français que nous croiserons, notamment aux abords des transports publics. Nous ferons aussi imprimer des milliers de tracts à distribuer dans le même but.

4) Nous ferons graver des dizaines de milliers de tampons permettant d'apposer le sceau "FRANCS" sur les billets de banque, que nous distribuerons gratuitement à tous les réseaux militants qui se battent contre l'Union européenne et l'euro. De la même façon, nous appellerons tous les Décrocheurs de drapeaux européens, à décupler leurs actions, en nous engageant à régler toutes les amendes qui en découleront. Cela sans omettre de ferrailler sur le plan judiciaire sur le régime d'illicité du "torchon" ainsi qu'en adressant une question prioritaire de constitutionnalité portant sur le droit de résistance que nous invoquons dans nos actions.

5) Nous payerons les meilleurs avocats pour traîner Sarkozy, Hollande et Macron devant les tribunaux et nous assurer que ces félons et leurs complices, terminent leurs jours en prison. Et nous avons de quoi les traîner dans la boue jusqu'à la fin de leur vie. 

Bien sûr, ces opérations comptables s'ajouteraient à d'autres comme le financement des partis politiques les plus censurés et ayant quelque chose à dire au sujet du Frexit, qui sont respectivement l'UPR ; le PARDEM ; le PRCF et S&P

Mais en tant que révolutionnaires assumés, notre boulot restera de planifier et organiser l'insurrection. Cela sur des formes légales et pacifiques, mais de façon résolue et méthodique. Ton pognon sera donc bien investi. 

Il y'a quelques années encore, mon rapport à l'argent et à la générosité était totalement aliéné tant par ma fierté propre que mon conditionnement à un régime ultra capitaliste qui ne valorise l'échange que sous la forme d'une transaction contractuelle et rémunérée. La pauvreté et le militantisme m'ont beaucoup appris. Si bien évidemment, atteindre "la richesse" me permettrait de financer ma terre et mon voilier (et peut être la guitare électrique de mes rêves), je reste et demeurerai un homme qui a besoin de peu pour être heureux. Ce n'est pas sur le plan matériel que je trouve mon contentement, mais sur des rapports humains privilégiés, mon interaction avec la nature, mais aussi dans les mots et la musique. Tout cela ne s'achète pas et ne se vend pas. En revanche, je suis conscient que l'argent est bien un moyen de financer ce qui ne peut être obtenu par le bénévolat, surtout lorsque l'écrasante majorité des miens est apathique et attend simplement que la situation dégénère pour évaluer ce qu'il conviendra de faire lorsqu'il sera déjà trop tard.

Voila pourquoi cher Georges, si mes aspirations matérielles sont autrement plus réduites que les tiennes, sache que j'utiliserai avec beaucoup d'intelligence tout le pognon que tu me fileras. Non seulement je m’extrairai de ma condition sociale calamiteuse et me sécuriserai (y'a pas de raison que je m'oblige à l'indignité toute ma vie durant), mais en outre, je donnerai les moyens à mes plus fidèles camarades et moi-même, de me battre avec toute la puissance de feu nécessaire pour nous faire entendre du peuple.

Evidemment, je suis bien conscient que je ne puis compter sur toi pour attaquer de front l'U.E et l'euro, mais tout de même, sur l'insistant conseil d'un certain nombre de soutiens, j'ai ouvert un compte Tipee pour financer plus ou moins mon activisme et plus encore l'effort des équipes avec lesquelles je travaille. 

Si jamais tu as envie de jouer à "qui a la plus grosse" avec celles et ceux qui m'accordent leur soutien, tu as une occasion inespérée de remporter la partie. Aucun d'entre-nous ne disposera jamais de tes milliards. Mais tous, nous considérons que ces derniers peuvent améliorer considérablement l'ordinaire et personne ne sera vexé que tu puisses mettre au pot un peu plus que les autres. Peut-être même qu'à la fin, on écrira dans ton oraison funèbre, que tu n'étais pas si salopard que cela.

Avec mon affection révolutionnaire,

Sylvain Baron


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