jeudi 20 novembre 2014

Lettre à Jacques Attali

Cher Jacques,

Je t'écris pour te rendre ton veau d'or, décroché il y a quelques jours du perron d'une école élémentaire. Tu n'es pas sans savoir que la majorité des Français se sont prononcés contre la ratification du Traité Constitutionnel Européen (incluant tous les traités précédents depuis Maastricht) le 29 Mai 2005, ce qui fait que si nous étions en Démocratie, nous ne serions plus dans l'U.E et l'euro.

T'es un type suffisamment intelligent pour qu'à l'écrit, on ne s’embarrasse pas de sinuosités valables pour les grands médias utiles à la propagande de nos « élites » tant sur l'U.E, que le modèle économique prôné ou encore l'hyper atlantisme dont nous devrions faire preuve. Ainsi je suis certain qu'en ton fort intérieur à la lecture de ce courrier, aucun bouton « populiste », « repli nationaliste », « cataclysme », voir « antisémite » (en général ça ne mange pas de pain de l'associer avec les précédents), ne s'allume.

Ces mots choisis valent pour appliquer l'art de la guerre s'agissant de l'asservissement des populations aux intérêts des plus riches, mais n'ont aucun sens quand on est un peu sérieux, éduqué et surtout quand le débat se fait en toute intimité. Aucune caméra ne te filme en train de lire ce courrier, tu peux donc penser en toute honnêteté qu'un Français attaché au principe de Souveraineté Nationale (exact synonyme du mot « Démocratie ») inscrit dans le Titre 1 de notre Constitution, est en train d'user de son droit de Résistance à l'oppression, car le Diktat des Traités Européens en est assurément une.

Ce qui est regrettable Jacques, c'est que tu es un esprit brillant, quand bien même tu t'es toujours trompé sur les effets attendus de toutes les dérégulations économiques que tu as prôné toute ta vie. Je ne sais pas de quel « grand » économiste tu te réclames, j'hésite entre Bastiat, Friedman ou encore Hayek, mais quiconque aime à se cultiver en la matière sait pertinemment que le modèle économique que tu prônes, vise au démantèlement des Nations et plus encore de leur capacité politique à imposer leur règles sociales aux grandes féodalités économiques.

Le libéralisme n'est rien qu'un mot servant à éviter de parler d'anarcho-capitalisme, soit une sauvagerie économique où seul le règne du plus fort (souvent le plus doté en capitaux) prévaut sur le plus faible. En militant activement pour le fédéralisme européen contre les peuples d'Europe qui n'ont strictement rien de commun dans leur histoire ou leurs fondamentaux économiques, c'est bien une thèse mondialiste favorable aux multinationales et aux grands rentiers de ce monde que tu défends.

Tu aurais pu faire œuvre d'intelligence en reconnaissant que les desseins que tu défends avec d'autres idéologues n'ont pas marché. Tous les gens éduqués savent que l'euro n'est qu'un outil politique visant à nous faire accepter de fait l'existence de l'U.E sur nos vies, et certainement pas un outil monétaire correspondant aux principes édictés par Robert Mundell, qui contrairement à toi a obtenu un Prix Nobel d'économie. Tu aurais pu faire preuve de modestie en reconnaissant t'être trompé et rejoindre les économistes qui ne cessent – solides arguments à l'appui – de défendre la nécessité sociale et démocratique de la sortie de l'euro. Cela aurait au moins permis aux Français de se dire que finalement, Jacques Attali n'est pas un salaud qui souhaite la désagrégation sociale d'un pays qui l'a vu naître (L'Algérie était encore Française lorsque tu es né), lui a permis de s'éduquer, de travailler en tant que Haut Fonctionnaire et s'enrichir.

Mais malgré tout ce que la France t'a apporté, tu milites contre elle. Tu lui voues une haine tellement indicible que cela frise la pathologie. On pense même dans les milieux Républicains, que les gens comme toi sont en fait des psychopathes si l'on en juge le nombre de morts dans les rues, les suicidés, les exclus sous l'empire de la doctrine que tu as susurré à l'oreille des politiciens et exprimé à la télévision. Cela n'a fait qu'entretenir une longue agonie des Nations qui ne pourront que renaître de leurs cendres tels des Phoenix, par ce que vois-tu Jacques, l'Histoire nous enseigne que les fous dans ton genre ne gagnent pas toujours. Et que pour le moins en France, il existe une transcendance qui fait que notre peuple, ultra politisé et conscient de lui-même, finit toujours après une certaine maturation politique à se révolter. Que ce soit sous forme de Jacqueries ou dans des processus proprement Révolutionnaires.

Tu nies notre existence, notre identité collective, notre longue construction historique, notre Liberté à disposer de nous-mêmes.

Mais désormais les choses changent. Car loin des sphères où tu évolues, loin de ton microcosme, il y a des Français qui décrochent des drapeaux de l'occupant et transforment leurs billets de banque en FRANCS, à défaut de voir la marionnette qui nous sert de « Président » rétablir en urgence le Contrôle des Mouvements de Capitaux, sortir de l'U.E, et rétablir le FRANC comme unité de compte dans les faits.

Le Peuple Souverain s'éveille à travers sa dissidence éclairée. Celle qui refuse le choix des épouvantails médiatiques que sont le F.N ou le Front de Gauche visant à discréditer la nécessaire dénonciation des Traités Européens. Celle qui s'éduque, cherche des solutions et décide de les appliquer.

Cher Jacques, il faudra sans doute encore un peu de temps pour que notre Révolte qui a commencé devienne réellement visible. Mais nous ne reviendrons pas en arrière, et chaque jour de nouveaux insurgés nous rejoignent. Toi et tous les traîtres qui veulent démanteler notre maison (et non notre hôtel) avez déjà perdu. Nous avons déjà commencé à reprendre les commandes, et attends à voir ton rêve démoli bien avant de mourir du grand âge dans lequel tu t'enfonces inexorablement.

Soit tu mets à profit ton intelligence pour nous aider et accepte de reconnaître tes erreurs, soit je ne puis que te conseiller de quitter le pays et ne plus jamais en revenir. Car ni moi, ni les autres insurgés savons exactement comment notre Révolte que nous voulons pacifique se terminera. Nous serons forcément un jour dépassés, et nous savons que la colère dans les foyers est immense.

Je ne te dis pas « Cordialement », je t'ai témoigné déjà du plus grand respect possible en évitant de faire ressortir dans cette lettre, l'expression de tout le mépris que je te porte pour tout ce que tu as fait contre notre Peuple.

Sylvain Baron

pour les Décrocheurs



1 commentaire:

  1. Bonjour, ceci pourrait vous intéresser dans le but de mettre à jour votre acception du terme "démocratie" aujourd'hui... Oui, les temps changent, et la signification des termes aussi !
    Bien à vous.
    http://bibicabaya.com/2014/12/03/corporatocratie/
    PS. Je suis persuadée que notre avenir n'est pas dans la démocratie (qui n'est, après tout, qu'une autre forme de tyrannie, celle du plus grand nombre), mais dans la souveraineté individuelle per se ou exprimée à travers une république NON DÉMOCRATIQUE !!
    BibiCabaya
    http://bibicabaya.com

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