Commençons
d'abord par une remarque importante qu'Henri Guaino a signifié à la
8ème minute s'agissant du débat sur la loi Taubira que ne
contestera pas Mélenchon :
« Je
trouve que ça n'était pas très légitime de faire voter le
parlement sur un sujet pareil, c'est un sujet qui concerne tout le
Monde qui aurait dû être soumis au Référendum ».
Henri
Guaino légitime donc la supériorité du Référendum sur un vote
parlementaire. Et effectivement, notre Constitution dispose dans son
article 3 que la Souveraineté Nationale appartient au peuple qui
l'exerce par ses représentants ou par la voie de Référendum.
Il n'est
pas précisé dans la Constitution si le Référendum a un caractère
consultatif ou contraignant. En démocratie, si comme Henri Guaino
semble le penser, le Référendum est autrement plus légitime que
les votes d'une représentation politique au sein du Parlement, on ne
peut que considérer que par défaut, le Référendum s'impose sur
les votes de nos parlementaires, s'il est le seul moyen de
trancher un débat de la manière la plus sûre qui soit.
Car
effectivement, le débat sur la légitimité de la représentation
politique revient à la 41ème
minute lorsque Jean-Luc Mélenchon signifie que : Les
citoyens décident, la représentation, c'est « présenter
- re », mais on présente les gens, donc le moyen pour un
re-présentant de faire honnêtement son travail, c'est :
- de rendre compte
- de consulter avant.
Avant
d'en arriver à l'analyse que je souhaite faire de cette partie du
débat, je me dois de citer une dernière fois Jean-Luc Mélenchon
sur la question du Traité de Lisbonne lorsqu'à la 59 minutes, ce
dernier dit :
« J'ai
voté pour Maastricht par ce que j'étais convaincu que c'était une
bonne idée. 13 ans plus tard, est arrivé d'abord le Traité
d'Amsterdam, puis le Traité Constitutionnel. J'ai voté
contre Amsterdam et contre le Traité Constitutionnel qui
contenaient tous les autres Traités. Par conséquent,
j'ai voté une fois oui, et une fois non ».
En
trois citations, nous avons donc bien la confirmation que :
- Le Référendum est autrement supérieur en terme de légitimité qu'un vote de nos parlementaires sur un projet de loi ou de traité.
- Que le rôle du « représentant » est de consulter la population pour représenter fidèlement son opinion dans ses votes, et de rendre compte ensuite.
- Que les Français ayant voté contre le Traité Constitutionnel Européen par Référendum, ont en vérité voté contre l'ensemble des Traités qui se greffaient à celui qui était soumis à leur Suffrage et que nous sommes donc sortis de l'Union Européenne et de l'euro.
En
Démocratie, et particulièrement en République Française si l'on
tient compte de nos règles Constitutionnelles en matière de
Souveraineté Nationale, le Référendum s'impose à notre
représentation politique, et contraint cette dernière à exécuter
notre décision Référendaire. A ce titre, Mélenchon sans vraiment
le dire, a reconnu que la France ne devrait plus être dans l'Union
Européenne puisque le Peuple a voté explicitement contre l'ensemble
des Traités Européens, et a donc décidé de sortir de l'U.E par
Référendum. C'était le 29 Mai 2005, aujourd'hui, nous sommes
pourtant toujours dans l'U.E, ce qui relève soit du crime de haute
trahison si nous sommes bien en Démocratie tels que le prétendent
nos politicards et médiacrates, soit que nous sommes bien sous le
Régime d'une Dictature mais que personne n'ose appeler un chat, un
chat.
Cette
introduction est importante, car Jean-Luc Mélenchon est tout sauf un
imbécile. Il sait parfaitement que nous ne devrions plus être dans
l'U.E en vertu de notre décision Souveraine du 29 Mai 2005. Et par
ailleurs, il maîtrise parfaitement le droit européen. En témoigne
cet autre moment de l'émission où, à
la 63ème minute, Henri Guaino explique au Komizaire Européen Guy
Verhofstadt
invité par la mère Lapix, qu'il
n'est pas possible pour un Gouvernement de faire reculer le déficit
public sans tenir compte des paramètres économiques du moment, et
que dès lors, le respect du T.S.C.G (Traité que Guaino a voté
favorablement) est
inapplicable et inacceptable de son point de vue.
Ce que
conteste évidemment le Nazillon de service, qui balayant la
légitimité des États-Nations, rappelle toutefois que c'est bien
Sarkozy qui a négocié et ratifié le T.S.C.G.
Mélenchon
intervient alors en soutenant la position du Nazillon
de la Komizion Européenne, en disant « ah
ça, il a raison là-dessus. Un
traité est un traité »,
ce que reprend de concert immédiatement en écho le Komizaire
Européen trop content de constater que Mélenchon reconnaît la
valeur juridique des Traités.
Mélenchon
sait donc qu'un Traité, cela s'applique, cela ne se viole pas.
ON
NE DÉSOBÉIT
DONC PAS A UN TRAITÉ, ON EN SORT OU ON L'APPLIQUE !
En clair, lorsqu'il s'agit de galvaniser les foules dans un meeting, Mélenchon n'a aucun problème pour nous pondre des arguments particulièrement populistes sur la « désobéissance aux traités », mais dès lors qu'il s'agit de faire remarquer à un adversaire politique qu'il est partiellement responsable d'une difficulté économique, le père Mélenchon redevient sérieux et reconnaît la supériorité du droit Constitutionnel et International en matière de Traités.
Et
ce sont donc ceux qui veulent sortir de l'U.E plutôt que désobéir
à des traités qui sont populistes ?
Mais
le moment le plus important de l'émission intervient vers la 68ème
minute, après que Guaino ait fait remarquer que la Suisse s'en sort
très bien en dehors de l'U.E et l'euro, le Nazillon de la Komizion
Européenne rétorque alors que si l'U.E ne fonctionne pas, cela
tient du fait que l'on
a fait l'euro alors qu'aucune union politique existasse, non pas
selon des critères économiques objectifs, mais uniquement selon des
critères politiques.
En clair, que la
création de l'euro n'avait que pour seul objectif, que de pousser
les Etats-Membres à créer une union politique de fait, ou périr du
fait de leurs asymétries respectives en matières monétaires.
Après
une telle révélation, et face au fait que Guaino et Mélenchon
soient parfaitement conscients de cette vérité suprême sur la
seule raison d'être de l'euro, la question fondamentale est alors
enfin posée : Faut-il oui ou non sortir de l'euro, pour sortir
les États Européens de ce marasme économique allant en
s'aggravant ?
Ce
à quoi Henri Guaino rappelle à quel point l'euro
est un désastre
pour les économies
européennes
avant de signifier que la
sortie de l'euro serait peut-être un
cataclysme.
C'est à dire qu'il précise bien que nous sommes sûrs de subir
actuellement un désastre, mais qu'il n'est pas certain que la sortie
de l'euro serait forcément un cataclysme. Mais visiblement, il
préfère soutenir la continuité du désastre
plutôt que provoquer un éventuel cataclysme.
Bien, de la bonne langue de bois politicienne avec une touche de
propos anxiogènes, après tout, Guaino a une carrière a assurer, et
on ne remet pas en cause le Reich.
Mais
Mélenchon, après son
débat avec Jacques Sapir datant du 4 Juillet 2013, avec toute
cette levée de bouclier qui ne cesse de prendre son essor sur les
réseaux sociaux contre notre maintien dans l'U.E et l'euro – et
qu'il ne peut ignorer – va-t-il encore défendre contre le peuple
cette monnaie ayant pour seule justification un projet politique
définitivement mort ?
Celui-ci
rappelle bien qu'au moment du vote de la modification de la
Constitution permettant la ratification du Traité de Maastricht,
« On (le
Parti Socialiste) croyait que la citoyenneté politique viendrait
derrière l'unification de la monnaie », assumant
ainsi une nouvelle fois la vérité sur l'euro, à savoir qu'il ne
s'agissait pas d'un projet économique mais bien politique allant
même jusqu'à signifier que « l'euro
est devenu la corde avec laquelle nous sommes pendus ».
Après
avoir dressé le constat économique implacable sur cette hérésie
économique qu'est l'euro, Mélenchon conclue alors que
« si l'euro, quelles que soient les circonstances, c'est à
dire qu'un pays comme le notre, c'est à dire que je parle des
grosses économies européennes s'en retire, ou qu'un accident
résultant de cette sottise qu'est l'union bancaire comme elle a été
organisée, tout s'effondre : ce sera un cataclysme ! »
Le
Grand Homme de Gauche ami des peuples, le grand tribun sachant nous
soutirer une petite larme quand il nous parle d'éco-socialisme et
quand il tempête contre les oligarchies financières et
technocratiques de Bruxelles, le Grand Chevalier Blanc se plaisant à
signifier que « Nous
on peut »
lorsqu'il s'agit de parler de courage politique, le voilà qu'il se
dégonfle à nouveau comme une minable baudruche lorsqu'il s'agit
d'ôter « la
corde avec laquelle nous sommes pendus »
de nos cous de citoyens asservis.
Et
à gauche on s'extasie devant la puissance oratoire et la pédagogie
de Sieur Mélenchon. Mais jamais ô grand jamais, on ne remet en
cause ses sempiternelles réponses parfaitement populistes ou
anxiogènes s'agissant des traités européens et de l'euro.
Jamais
on oserait imaginer que Jean-Luc Mélenchon n'est rien d'autre qu'un
collabo du Système qui n'a en vérité aucune once de courage
politique, et qui ne fait que se renier constamment à chacun de ses
propos !
Rappelons
que Mélenchon, le grand défenseur de la VI ième République
reconnaissait que :
1)
Que le rôle du « Re-présentant » est de
consulter la population pour représenter fidèlement son opinion
dans ses votes, et de rendre compte ensuite.
2) Que les Français ayant voté contre le Traité Constitutionnel Européen par Référendum, ont en vérité voté contre l'ensemble des Traités qui se greffaient à celui qui était soumis à leur Suffrage et que nous sommes donc sortis de l'Union Européenne et de l'euro.
Voila
notre représentant de 40 années de carrière politique défendant
sa sixième République envoie donc se faire foutre le Peuple
Souverain exigeant son retrait de l'U.E et l'euro, car autant il peut
« se sentir inspiré par la Démocratie Participative »
(comme il en témoignera dans l'émission après la diffusion
d'un petit documentaire sur celle organisée par les citoyens de la
commune de Saillans), autant il n'est pas question pour lui de
« Re-présenter » la volonté du Peuple lorsque
celui-ci est en profond désaccord avec sa propre opinion politique.
Et
quand bien même il donnera tous les arguments rappelant que l'euro
n'est qu'un outil visant à nous faire accepter un projet politique,
et un véritable désastre économique, le voilà qui conclue par une
formule anxiogène, la queue entre les jambes, visant à contraindre
son électorat à accepter de subir, et subir encore ce désastre
valant mieux qu'un éventuel (et improbable) cataclysme.
Mélenchon
se fout de notre gueule, et la Gauche, éternelle idiote utile du
Système, continue de fermer sa gueule !
Choisissez votre camp, camarades !
perso' Melachon m as plu! meme si ces bouverais, pour certains, je dimore en sa doctrine de Cristianite'
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