samedi 4 août 2018

Pro patria vigilant (ils veillent pour la patrie)

Environ 150.000 policiers et 100.000 gendarmes assurent les missions de vigilance et de protection des populations en France. A savoir tout de même que derrière ces grands chiffres, les « Hommes de terrain » s'ils représentent la plus grande part des effectifs, ne restent que la face émergée de l'iceberg. Le personnel administratif, scientifique et judiciaire représente une partie non négligeable de l'organisation des institutions en charge d'assurer la sécurité des Français.

Nous allons toutefois nous intéresser spécifiquement à la police nationale, dont les missions sont pleinement urbaines, contrairement à celles dévolues aux gendarmes, eux-mêmes essentiellement actifs en zones rurales. La police nationale est en effet l'institution la plus directement en relation avec les phénomènes de petite et grande délinquance dans les quartiers qualifiés (avec toute la pudeur politicienne que l'on connait) de « sensibles ». Celles et ceux qui ne pratiquent pas la langue de bois, parleront plus ouvertement et à juste titre de zones de non droit ou de ghettos.

Je compte ici développer les analyses et propositions que je formule sur les questions de sécurité et de police en trois parties distinctes. La première s'intéressera à la politique de répression de la criminalité et de la délinquance. C'est la partie la plus polémique et soumise à tous les accents idéologiques, raison pour laquelle il me paraît intéressant de rentrer dans le vif du sujet.

Je m'intéresserai ensuite aux politiques de prévention et de lutte contre la récidive et enfin, à l'organisation de la police en général. Ces deux derniers sujets étant plus consensuels.

Racaille, qui es-tu ?

Pour l'heure, rentrons sans tabou sur la psychologie des délinquants et dressons un état des lieux de la gestion de la force publique qui s'y oppose. Mais auparavant, ayons un regard chiffré sur la délinquance en France, en tenant compte du bilan statistique publié par le ministère de l'intérieur en janvier 2018 concernant les chiffres de la criminalité de 2017. Les données qui m'intéressent en particulier sont celles qui sont relatives aux violences aux personnes. Bon an, mal an, le nombre d'homicides en France sur les trois dernières années concerne en moyenne 850 victimes. C'est beaucoup et peu à la fois. La majorité des homicides ne relève pas nécessairement des violences urbaines traditionnelles, aussi nous n'en parlerons pas.


Les atteintes aux personnes sous différentes formes (vols avec arme ou usage de la violence et agressions) représentent plus de 300.000 victimes (ayant déposé plainte). Malheureusement, il est difficile d'estimer le nombre de victimes de violences qui par peur des représailles ou pour d'autres raisons, préfèrent ne pas déposer plainte. Mais il est nécessaire de tenir compte de qui passe sous les radars pour comprendre l'ampleur du phénomène.

Les vols sans recours à la violence, représentent plus de 700.000 dépôts de plainte. C'est un très grand chiffre sur lequel il serait intéressant de s'arrêter, mais je considère que le vrai sujet est celui de la violence. Car les atteintes aux personnes supposent d'un côté l'abolition des derniers gardes-fous civiques et mentaux sur le respect qui est dû à autrui, et de l'autre, de réels traumatismes psychiques et physiques que je ne supporte plus de voir minorés par celles et ceux qui réclament notre indulgence vis-à-vis des « racailles ». Je n'en ai aucune pour ma part. Tant de part mon vécu personnel, mais aussi parce que je ne conçois pas qu'une Société bien organisée, puisse tolérer la violence d'une fraction d'elle-même.

Lorsqu'il s'agira d'évoquer les mesures de prévention, il sera nécessaire d'analyser ce qui fait le terreau même de la violence. Ici, il n'en est point question. Je souhaite simplement insister sur un point : nous parlons d'un phénomène massif où la violence est gratuite, empreinte de haine et ne répond certainement pas d'une réaction à une oppression sociale caractérisée. Cette violence touche les petites gens qui habitent dans les ghettos ou à leur périphérie, et non pas des catégories de population plus à l'abri de ce phénomène de par leur statut social et leur lieu de résidence. Nier les souffrances des victimes et leur statut social est un réflexe de petit bourgeois. De la même façon que nier le climat de peur qui existe réellement dans certains ghettos en France, c'est fermer les yeux sur une réalité pourtant tangible. On ne peut invectiver sans cesse une large partie du peuple qui réclame une meilleure politique de sécurité de cultiver « des positions droitières », alors que l'on est soi-même à l'abri des violences urbaines.

Les « racailles » ont donc ceci de commun qu'outre « une culture urbaine » faite de codes vestimentaires, d'us de langage et de repères communautaires dont le substrat est exogène à la France ; ont une propension à la violence qui est sans commune mesure avec ce que l'on peut retrouver dans toutes les autres strates de la population. Et nous y reviendrons plus tard, mais entre nous, pas de pudeur à avoir sur les origines ethniques et religieuses de l'écrasante majorité des « racailles », elles sont clairement liées au continent africain et en particulier au Maghreb. Ce qui ne signifie pas que la majorité de nos compatriotes ayant des origines sub-sahariennes ou maghrébines puissent être amalgamés avec « les racailles », loin s'en faut. Ils en sont au contraire les doubles victimes par rapport à la population « souche ». Soit en tant que personnes directement agressées car beaucoup vivent elles-mêmes dans les ghettos sans verser dans des faits de délinquance, soit parce qu'elles doivent faire face aux conséquences sociales qui en découlent, tel que le racisme plus ou moins larvé d'une part de la population, la méfiance croissante du corps social, le délit de faciès s'agissant des contrôles de police ou refus des entrées de boites de nuit, ou encore et plus largement : la justification constante sur le distinguo à opérer entre elles et les sociopathes que sont les racailles. Et je n'évoque ici que quelques exemples sur la pression sociale qui s'exerce sur ces gens, parce que quelques centaines de milliers de leurs concitoyens ayant les mêmes origines ethniques qu'eux, ont clairement décidé de nuire à l'ensemble de la communauté et défier tout ce qui peut incarner la France. Que ce soit dans son Histoire, ses institutions ou même sa population originelle au sens de la couleur de peau, car n'en déplaise aux « anti-racistes », le racisme anti-blanc existe bel et bien. Se refuser à regarder en face la dimension communautaire n'est donc pas rendre service à l'ensemble de nos concitoyens aspirant à enrayer ce phénomène de ghettoïsation de la Société, quelle que soit les origines ethniques de chacun.

Nous avons donc bien à faire à une catégorie de la population qui est globalement jeune (entre 15 et 35 ans) ; pour majorité d'origine africaine ; qui vit essentiellement dans des quartiers populaires ; et qui ne cache pas sa haine de la France. Le niveau d'éducation générale de « la racaille » est évidemment réduit à peau de chagrin, et nous n'en ferons jamais des philosophes ou des ingénieurs. Bien qu'une majeure partie de cette population se réclame des valeurs traditionnelles ou religieuses émanant du « bled » - comprendre le Maghreb – la réalité est tout autre. Il n'y a pas d'enrichissement culturel de la France si nous devions prendre ce postulat, et il est très aisé de le démontrer : la diaspora algérienne ou les algériens eux-mêmes témoignent constamment que les comportements qui sont tolérés en France, seraient sévèrement réprimés tant par les autorités de leur pays que par la population elle-même. D'ailleurs, inutile d'espérer jouer de la « remigration » pour « la racaille », les pays du Maghreb et même d'Afrique sub-saharienne, n'en veulent pas. A juste titre du reste. Aussi, quand une racaille se réfère à l'Islam ou agite ostensiblement un drapeau du Maroc ou d'Algérie en geste de défiance vis-à-vis du peuple français, c'est pourtant sans connaissance réelle et respectueuse des valeurs qui sont liées à ces espaces géographiques et culturels revendiqués comme substrat à leur identité. Ce sont des faire-valoir pour rejeter une identité française dans laquelle « les racailles » ne se reconnaissent pas, mais sans pour autant disposer des fondamentaux réels d'une identité nationale qui leur semblerait plus en phase avec les traditions dont elles se réclament. D'ailleurs, à aucun moment, « les racailles » n'envisagent de quitter la France qui est vue comme un terrain de jeu et de conquête, pour rejoindre les pays dont sont originaires leurs aïeux et dont elles se réclament constamment. Il n'y a aucun élément de patriotisme sincère vis-à-vis des pays dont le drapeau est agité à différentes occasions par « les racailles ». Ce qui est vrai en revanche, c'est que le poids des traditions crée des difficultés d'intégration bien réelle à partir du corps familial. Ainsi, les valeurs d'égalité entre les hommes et les femmes, de laïcité ou même de normes éducatives, sont rejetées par une partie de la diaspora maghrébine s'étant établie en France. Contrairement aux populations asiatiques aux traditions plus confucéennes s'installant en France et considérant que l'intégration de leurs enfants suppose le respect du pays hôte, de ses valeurs et même de veiller à adopter des prénoms français pour atténuer l'empreinte d'une origine géographique et culturelle ; les familles originaires du Maghreb ou d'Afrique noire, ont plus de difficulté à conscientiser la nécessité de transmettre le legs culturel français à leur progéniture. Tant pour les uns parce que l'Islam est vu comme un élément d'identité communautaire supérieur à la patrie d'attache, tant pour les autres, parce que l'installation en France n'est pas un projet lié à un affect pour notre pays, mais bien sujet à une volonté de profiter de notre puissance économique, notre générosité et surtout d'un sentiment de repentance véhiculé par la classe politico-médiatique française. Et nous le verrons, ce discours culpabilisant des élites bourgeoises et de leur progéniture cherchant à donner du sens au « multiculturalisme » qui nous est imposé, participe de beaucoup à entretenir le climat de défiance de « la racaille » vis-à-vis de la France.

« La racaille » tant par le noyau familial, social et médiatique, ne trouve donc rien qui puisse lui faire aimer sa propre patrie. Au contraire, on ne cesse de lui dire combien il faut tout rejeter en bloc, et imposer à ce peuple soumis, ses propres repères culturels et traditionnels, puisque de toute façon, personne ne se révolte. Notons par-là qu'à contrario, celles et ceux qui se sont extraits de cette culture de la défiance véhiculée par la famille ou l'environnement social, ont su faire preuve de beaucoup de courage et de réflexion personnelle sur la notion d'identité. L'enracinement est une expérience plus vaillante pour l'âme, qu'un deuil entretenu tout une vie sur le déracinement de ses aïeux. Etre bien en son pays, ce n'est pas une question d'origine, mais bien de projection dans le temps long en plus d'un réel sentiment d'attachement pour la patrie et le peuple dans lesquels nous sommes intriqués.

Néanmoins, comme expliqué plus haut, « la racaille » ne répond pas exactement des valeurs et repères culturels des nations dont elle se réclame le plus souvent. L'identité de ces dernières est une sorte de melting-pot entre culture française, américaine, africaine et maghrébine, en plus d'un attachement revendiqué au système marchand. Car « la racaille » ne rejette en rien le système économique promu par les puissants. Bien au contraire, son identité se restreint à un ancrage territorial très localisé jusqu'au niveau de son quartier. On redescend ici au niveau le plus tribal de l'organisation d'une Société. Cela avec des codes que l'ultra libéralisme permet de valoriser, notamment la culture des apparences, du « bling-bling », de la domination des plus forts sur les plus faibles et finalement de l'individu au-dessus de la communauté. « La racaille » cherche à exister non avec son esprit, mais par la terreur qu'elle inspire à plus faible ou moins nombreux que soi, et au-travers des artifices de ce qu'elle estime être la preuve de son élévation sociale, comme les vêtements dont elle se vêt ou les bolides qu'elle conduit dans la Cité. Néanmoins, c'est bien en régime tribal qu'elle coopère, les plus puissants et dangereux sont respectés et considérés en meneurs, et les inhibitions sont abolies par le déplacement « hordes » ensauvagées.

Tout cela pourrait partiellement être rééquilibré, si pour le moins, la réponse de l'Etat serait intransigeante lorsque de telles déviances sociales génèrent des comportements délictuels ou criminels. Mais là encore, les mesures de prévention sont absentes et la répression l'est presque tout autant. La Justice, saturée de procédures à traiter et partiellement idéologisée et désarmée de sa capacité punitive, répond peu et mal à un phénomène qui la dépasse complètement. La police elle-même se trouve prise en étau entre une bourgeoisie qui lui refuse sa mission de répression de la criminalité, si besoin par le recours à la violence, et des racailles qui conscientes de ce climat d'impunité en leur faveur, se font nettement plus arrogantes et n'hésitent plus à défier directement les équipages patrouillant aux abords de leurs quartiers. Et lorsqu'une racaille est enfin déférée au Palais de Justice, les suites seront pourtant laxistes, y compris sur le régime de rétention pénale immédiate avec toutes la palette de la réhabilitation civique permettant de restaurer un quelconque sentiment de discipline personnelle face à son prochain. 

Notre Société est donc en train de forger de reniements en reniements, des êtres que plus aucune loi ou notion de « vivre-ensemble », ne limite dans leurs agissements. « Les racailles » constatant très clairement que l'ordre bourgeois leur est totalement favorable, perdent pied avec la notion de limite. C'est pourquoi la France produit à la chaîne des sociopathes et qu'il est urgent de faire cesser ce processus. 


La nécessaire réhabilitation de la police

En 2017, 49 policiers se sont donnés la mort, pour la plupart avec leur arme de service. Au regard du nombre de policiers en France, le chiffre reste modéré, mais il traduit tout de même un certain malaise dont il faut tenir compte. Certes, le suicide ne s'explique jamais par les seuls facteurs d'un stress vécu dans l'environnement professionnel, mais indéniablement, être policier aujourd'hui n'est pas une sinécure. L'institution étant soumise à la schizophrénie d'une Société exigeante sur son droit à la sûreté, tout en déniant aux femmes et hommes en charge d'assurer cette mission de service public, la possibilité d'agir avec toute la latitude nécessaire pour imposer leur autorité, c'est un exercice mental devenu périlleux. Bien sûr, comme dans tout corps de la Société, nous pouvons trouver dans la police, des individus ayant des attitudes et comportements que l'on peut réprouver. Je n'ai d'ailleurs jamais connu un seul policier qui par réflexe corporatiste, ait nié cet aspect des choses. Cependant, au global, il est à relever que la police française n'a pas grand chose à voir avec ce qui existe aux Etats-Unis d'Amérique ou même en Russie, où le monopole de la violence légitime est exercé avec bien plus de liberté voire d'excès que dans notre pays par les mêmes institutions.

Nos policiers répondent d'un code de déontologie, de procédures strictes sur l'usage de leurs armes et d'un ensemble de lois réprimant tout manquement grave à leurs fonctions. Deux fait divers peuvent illustrer à quel point, nos policiers sont soumis à des procédures qu'à trop bien les respecter, elles peuvent parfois mettre sérieusement en danger des Hommes. Le 8 Octobre 2016, dans la commune de Viry Chatillon dans le département de l'Essonne, un équipage de police est affecté à la surveillance... d'une caméra de sécurité aux abords d'un quartier difficile. Surgit alors une horde de racailles clairement décidée à prendre d'assaut leur véhicule. Des cocktails Molotov sont jetés sur la voiture de police, mais à aucun moment, les policiers victimes de cette attaque, ne feront usage de leur arme pour repousser les assaillants. Ils seront rejoints par un autre équipage de police qui verra lui-même son véhicule incendié, mais personne ne sera blessé... à part les policiers eux-mêmes. L'un d'entre eux, brûlé au troisième degré sur tout le corps, restera durant plusieurs jours entre la vie et la mort. Aucun des assaillants ne sera interpellé dans les heures qui suivront. Comment se fait-il que des êtres humains constatant clairement que le danger de mort était réel pour eux-mêmes, se soient abstenus de faire usage de leur arme de service pour faire fuir leurs assaillants ? En dépit de toute procédure ou règle de déontologie, une personne est sensée s'affranchir de tous les conditionnements et protocoles professionnels lorsque sa vie est mise en péril. Que l'on soit policier ou pas, si nous détenons une arme qui peut nous empêcher d'être tué par un assaillant, nous nous en servons immédiatement pour survivre. C'est ce qui est naturel. Face à une horde, si moi-même je suis armé, policier ou pas, je mets en joue le plus proche de moi, leur hurle à tous de reculer, et presse la détente s'ils ne s'exécutent pas de concert dans la seconde qui suit. Ma vie vaut bien celles de toutes les racailles qui veulent me défoncer à coup de barres de fer, de couteaux ou de cocktails Molotov, si les circonstances font que je détiens une arme à feu. Si le moindre d'entre-nous refuse ce conditionnement pro-survie à un policier ou militaire, alors qu'il s'engage pour donner sa propre vie à la haute vision philosophique d'une humanité qu'il se fait et souhaite imposer à ceux qui garantissent au quotidien notre droit collectif à la sûreté publique. S'il ne tient pas à confronter sa fantasmagorie au réel, cela en risquant lui-même sa propre vie avec des meutes de racailles sans foi ni loi, qu'il s'abstienne de porter un jugement sur la violence utilisée par les policiers pour se faire respecter. Car les racailles ne respectent que celles et ceux qui les subordonnent par la violence. En régime tribal, c'est le règne du masochisme d'une certaine façon.

A la mémoire de Jessica et Jean-Baptiste

Avant d'introduire mon prochain chapitre, je souhaite terminer mon réquisitoire contre l'abolition de la peur que doit nécessairement susciter le Léviathan, par une somme de faits divers s'étant déroulés ces deux dernières années. Ainsi le 18 Mai 2016 à Paris. Un équipage qui rentrait d'un exercice de tir, voit son véhicule pris à partie par des hordes de « blackblocs » et « antifas » qui incendient leur voiture tout en scandant des cris de haine à l'égard de la police. Aucun des deux policiers ne sortira son arme de service pour tenir en respect les individus qui les menaçaient.

Dans un pays où la police est respectée et même crainte par les criminels, ce genre de fait divers est improbable. S'en prendre directement à une personne armée et en charge de faire respecter l'ordre public, est un risque sérieux pour sa propre vie. Sauf en France...

Certaines affaires mettent en exergue la dérive psychopathique qui traverse les criminels de notre pays. Ainsi, est-ce le cas s'agissant du meurtre sauvage d'un couple de policiers au sein de leur propre domicile et cela sous les yeux de leur enfant, le 13 Juin 2016 par Larossi Aballa, racaille notoire résidant dans les Yvelines. Il était connu pour ses liens avec une filière djihadiste et avait effectué de la prison pour des vols et agressions. On s'émeut beaucoup de la mort des racailles en France, et l'on en fait même des tonnes sur plusieurs semaines d'affilée dans les médias. Mais lorsqu'une femme et un homme sont saignés sous les yeux de leur enfant au seul motif qu'ils sont policiers, l'émotion est étrangement plus éphémère. Plus récemment encore, la même expérience barbare s'est rénouvelée, heureusement sans décès des victimes : le 4 Juillet 2018, en Seine et Marne, deux racailles reconnaissent un couple de policiers alors en dehors de leurs heures de service, et agressent violemment ces derniers sous les yeux de leur petite fille de 3 ans... Enfin, parmi les victimes ordinaires au sein de la population générale, comment ne pas rendre hommage à Marin, qui le 11 Novembre 2016, s'est interposé entre une bande de racailles et un couple qui s'embrassait. Aujourd'hui, le jeune homme qui était un brillant étudiant de 21 ans ne causant aucun tort pour la Société, vit avec une prothèse à la place de tout un pan de sa boite crânienne, et ne recouvrera plus jamais ses facultés motrices et cognitives d'avant le drame. Les racailles l'ont laissé pour mort après l'avoir tabassé à coup de béquilles.

Si le sentiment de peur n'est pas inversé entre la Police et la Racaille très rapidement, l'Etat perdra définitivement toute son autorité autant sur le peuple que sur la police. Il sera jugé défaillant à assurer l'ordre, et les Français se feront eux-mêmes justice. Plus personne ne jugera un policier sur une bavure, la vie d'une racaille ne vaudra désormais plus grand chose, autant que la vie d'un politicien du reste, ou même de cet emmerdeur de voisin qui nous est insupportable. L'Autorité de l'Etat est ce qui prévient la majorité des bavures. Si les racailles craignent la police, la confrontation (pouvant mener à la bavure) se fait d'autant plus rare. Voila pourquoi l'Etat doit être fort : assurer la sécurité à tous et garantir un Etat de droit par sa capacité à susciter la terreur à ses ennemis. 

Les policiers, conscients qu'exercer leur métier les expose à des risques qui n'existaient pas il y'a un peu plus de deux décennies, sont à ce point lassés du manque de réponse politique à ce phénomène de violence à leur égard, qu'ils manifestent régulièrement pour alerter l'opinion et le gouvernement, sur la dégradation substantielle de la situation. Ils réclament notamment que les procédures propres à la gendarmerie sur la légitime défense, soient transposées à la police nationale. En effet, les gendarmes sont des militaires, et une racaille qui oserait s'en prendre directement à l'un d'entre eux, prendrait des risques certains avec sa propre vie. Pourtant, l'on constate guère plus de bavures ou d'excès dans la gendarmerie nationale, sinon moins que dans la police nationale. Ce qui a de quoi légitimer les revendications des policiers qui ne réclament que le droit de se protéger plus sérieusement lorsque la menace est réelle, cela sans que la Justice les suspecte immédiatement de bavure.

Bien sûr, le métier de policier n'est pas une activité anodine. Il est impérieux que tout ce qui peut conduire à des arrestations ou violences arbitraires, soit prévenu par des règles strictes et un recrutement faisant la part belle à une maîtrise de soi dans les situations de stress. Mais de la même façon, il est inconcevable que l'on dénie aux policiers non seulement leur rôle de rétablir l'état de droit partout où celui-ci est aboli, mais aussi de se protéger en cas de péril imminent.

Beaucoup de gens, particulièrement dans les réseaux politiques contestant l'oligarchie qui nous malmène, ne cachent pas leur haine de la police. Mais très peu d'entre-eux ne prennent le temps d'aller discuter avec ces femmes et hommes qu'ils mystifient, cela afin de mieux cerner la réalité de l'institution. C'est une erreur, car les policiers sont eux-mêmes attachés à ce que l'exercice de leur métier s'améliore au profit de la population qu'ils sont sensés servir. Par ailleurs, ce sont les professionnels qui disposent d'un ensemble de solutions à proposer pour satisfaire à l'équilibre entre mission de répression de la criminalité, et la nécessaire limitation des excès et bavures qui peuvent survenir. Contrairement aux racailles, la majorité des policiers sont des gens forts civilisés et ouverts d'esprit. Ainsi, lorsque l'on évoque avec eux le phénomène de la violence qui règne dans les ghettos, tous disent qu'il est encore possible de régler la situation en grande partie. Mais pas sans usage de la violence et une pression forte de la police dans les quartiers les plus en déshérence. Ni sans soutien sérieux de l'institution judiciaire pour que des opérations d'envergure visant à rétablir l'Autorité de l'Etat dans des quartiers où elle n'existe plus, donnent lieu à des suites réelles. Investir plusieurs journées d'affilée certains ghettos avec tous les moyens de l'Etat, ne consisterait qu'à augmenter la tension sur le temps court si absolument aucune contrainte carcérale immédiate et durable, n'est opérée dans la foulée...

Je me suis toujours attendu à ce que les policiers me signifient qu'ils manquaient d'effectifs pour des opérations d'importance dans de tels ghettos. La plupart m'ont répondu que ce n'était pas les moyens qui faisaient défaut, mais simplement le soutien de l'Etat et de la Justice. Il manque une volonté de rétablir l'ordre public, et ce n'est ni un problème de lois, ni un défaut de moyens, pas plus que d'effectifs, c'est une question éminemment politique. 

La Volonté est le Souffle du Changement.

Tout ce qui fait « Système », comme peut l'être l'institution de la Police, peut produire un changement perceptible sur un autre Système, comme par exemple un état de violence systématique dans certaines zones de non droit. Les racailles dont on connaît le comportement tribal, sont conditionnées à provoquer elles-mêmes les policiers. Elles opèrent instinctivement au stimuli qu'est l'uniforme ou le sigle de l'institution, et adoptent des comportement délétères en meute pour faciliter la défaisance de leurs inhibitions. Du fait de tout le poids culturel et social qui forme l'arrière fond de la matrice à Racaille, il y'a une dimension de Système à ce qui est pourtant un « phénomène ». Phénomène désormais durable et développant ses lois, ses proto-institutions et sources de profits. La Racaille existe parce qu'un processus politique l'a promue.

Dès lors que la volonté politique est de ne plus forger de la Racaille, et de considérer que les faits de délinquance et de criminalité doivent être enrayés par tous les moyens de l'Etat, alors il faut agir avec un ensemble d'actions concomitantes. Objectivement, la politique du moindre mal est de s'accorder une à deux années de mise en place des principaux dispositifs de prévention et de sanctions pénales, pour améliorer la situation progressivement et sans trop de heurts.


Néanmoins, s'il s'agit de frapper fort parce que la nécessité l'exige, procéder à des arrestations de masse parmi les hordes de racailles qui terrorisent nos villes, cela n'est absolument pas un problème. Mais ça ne se fera pas sans heurts, ni sans morts. Et la majorité des gens qui y laisseront leur peau, seront bien des racailles. Que l'on ne se méprenne donc pas sur les conséquences d'une telle décision. A mon sens donc, investir des quartiers entiers par des forces de police et de gendarmerie, procéder aux arrestations de tous les provocateurs et en fonction des faits reprochés et de leur casier judiciaire, opérer des mesures de rétention administrative ou militaire après jugements en comparution immédiate, cela répondrait d'un échec constaté sur certaines mesures de décompensation de la criminalité dont on espérait leurs effets à l'horizon de quelques mois. 

Parmi celles-ci, le volet répressif justement. Sans avoir besoin d'envisager des opérations massives dans les quartiers difficiles, les flagrants délits constatés et les gestes de défiance doivent trouver une réponse constante et sévère de la police désormais. La comparution immédiate doit devenir la règle, et toute personne jugée pour des faits de violence ou pour tout autre fait alors qu'elle a déjà des antécédents judiciaires similaires, ne peut être relâchée dans la nature aussitôt. Ce qui signifie que l'on puisse s'assurer de sa rétention. A ce titre, et au vu de la saturation des prisons françaises qui de toute façon, sont devenues des centres de formation au grand banditisme, c'est ailleurs que l'on cherchera à retenir les racailles jugées aussitôt après leurs méfaits. Notamment dans des centres militaires fermés. Il faut environ une à deux semaines pour organiser l'ouverture de camps de discipline militaire, et quelques mois pour accomplir les travaux et établir une organisation du service permettant de disposer d'assez de capacités d'accueil des personnes condamnées. L'Armée est réactive et peut s'adapter, quand bien même une telle décision ne serait pas pour faire plaisir à notre Etat-Major. Nous parlerons un peu plus des avantages que l'institution militaire peut fournir en matière de réinsertion sociale que ce soit du point de vue préventif (restauration du service militaire) ou répressif (peine de détention dans un camps de discipline militaire). Pour l'instant, nous n'évoquons qu'un principe visant à faire décroître drastiquement la criminalité en quelques mois :

Tolérance zéro sur chaque crime et délit constaté et contraindre les racailles à des mesures de privation de liberté immédiate et suffisamment longues pour espérer des effets sur leur réinsertion.

Les moyens de l'Etat peuvent être mobilisés et augmentés rapidement (malgré un délai d'inertie évident du fait des recrutements à produire et des circulaires à communiquer pour réorganiser les services en fonction d'une politique donnée). Cependant, si les choses devaient se faire dans l'urgence, il faudrait s'attendre à quelques couacs du fait de la désorganisation initiale des services.

Du strict point de vue de la latitude que nous devons donner à la police pour agir, il faut être clair. C'est parce que l'on veut éviter les bavures qu'il va falloir concéder que durant quelques mois, nos fonctionnaires restaurent le respect qui leur est dû par plus de fermeté, ainsi que d'avantage de liberté sur l'usage de leur arme de service en cas de danger réel constaté. D'une part, avant même de faire usage de son arme au sens propre du terme, le fait de tenir en joue plus rapidement une meute déchaînée de racailles refusant d'obtempérer à un ordre donné par un policier, est un moyen radical de retourner le camp de la peur. L'Etat dispose du monopole de la violence légitime, et doit être considéré par ses ennemis de l'intérieur comme de l'extérieur, comme plus puissant que soi, et enclin à vous donner la mort si vous souhaitez nuire à la population qui l'organise et qu'il protège. On évoque volontiers la dissuasion nucléaire pour évoquer la puissance et l'idée de terreur à même de prévenir toute velléité étrangère contre nous, mais la dissuasion des forces qui agissent à l'intérieur pour garantir la sécurité publique, repose sur la même crainte qu'inspire la violence dont elles peuvent aussi faire preuve. Agresser un policier doit impérativement rester une action extrêmement risquée pour sa propre vie. Bien sûr, toute une palette d'armes non létales et de protocoles d'interpellation d'individus violents existent pour éviter le recours ultime à l'usage d'une arme à feu, mais cette dernière représente tout de même la représentation ostensible du danger qui pèse sur soi. Une « racaille » doit recouvrer ses inhibitions face à la police. Cela parce que même dans la bêtise, notre volonté de survie et de mesurer par conséquent notre aptitude à nous mettre en péril volontairement, finit par conditionner nos comportements. A l'échelle des gens normaux, nous ne nous agressons pas mutuellement, non parce que nous ne trouvons pas des personnes qui nous paraissent insupportables et dont nous voudrions parfois les maltraiter physiquement, mais parce qu'outre nos tabous institués par les lois et normes culturelles, le conditionnement ancestral des êtres humains, est de considérer le principe de non-agression comme la meilleure prévention d'un risque létal pour soi. Il est impossible de prédire la puissance et la détermination de son rival, et la sauvegarde de la vie est donc toujours plus aisée en ne provoquant point ce qui peut la menacer brutalement, de toutes les façons possibles. Lorsque ce conditionnement est aboli pour diverses raisons, ce qui réduit le sentiment de risque létal pour soi, est sa capacité de puissance et de ruse sur son ennemi, pour ne lui donner aucune possibilité de réponse violente envers soi. Les racailles ne se déplacent pas en meutes sans raison. Elles répondent tout à fait de la psychologie des foules telle que décrite par Gustave Le Bon. Les policiers savent aussi se déplacer en nombre et faire montre de puissance. Non seulement par une attitude offensive mais en exposant clairement l'idée à des voyous qui voudraient résister, que la menace pour leur vie devient réelle. Et elle le devient quand l'assaillant ne recule pas mais au contraire se rapproche de façon agressive et armée ou en nombre. La multitude est une arme pour des Hommes désarmés. Certains périront, mais la majorité débordera l'adversaire.

A propos de l'usage de l'arme à feu pour les militaires et policiers.

En matière de légitime défense ou de recours à la force rendu nécessaire pour neutraliser un individu dangereux, l'usage de l'arme à feu est toujours considéré comme valable uniquement pour tuer. Non pour blesser. C'est ce que j'ai appris en discutant avec ces gens qui exercent leur métier dans nos institutions régaliennes. Tout simplement, et c'est en particulier le cas pour la police et la gendarmerie, parce que les mesures de contrainte et les moyens non létaux existent, et que l'usage de l'arme à feu est normalement le dernier recours pour neutraliser un péril imminent. Il ne s'agit donc plus de blesser une personne pouvant maintenir son mouvement et faire usage de sa puissance avant de faiblir totalement, mais de s'assurer que celle-ci soit neutralisée sur le champ. La blessure doit être grave et létale dans la seconde qui procède de l'ouverture du feu. Il n'y a plus de discussion, de mise en garde ou de tentative de jouer des procédures non létales qui puisse restaurer la paix publique. Ce qui constitue un péril imminent est un individu disposant d'une arme conventionnelle ou par destination, ayant comportement offensif vis à vis des policiers et gendarmes ou vis-à-vis des civils dans l'environnement immédiat, ou une somme d'individus armés ou non, en capacité de déborder les forces régaliennes disponibles.

La politique froide est celle du moindre mal. Elle peut se résumer à la question éthique suivante : combien de vies puis-je sauver si je concède en supprimer quelques autres ?

A condition que toute une batterie de mesures de prévention de la délinquance et la criminalité soit instaurée sur le temps long, au quotidien, la sécurité s'obtient aussi par le maintien de nos inhibitions face à la violence, y compris lorsqu'on est une racaille peu encline à revoir la copie de son projet de vie, même lorsque l'Etat cherche à lui redonner des perspectives. Cette dernière doit craindre le policier qui interagit avec elle. Je considère ainsi qu'il est légitime qu'une racaille qui se permette d'insulter un policier, trouve une réponse violente, succincte et proportionnée de la part du dit-policier. Il est là pour se faire respecter et non pour subir le sentiment d'impunité d'une racaille. De la même façon, je considère que face à un phénomène d'attroupement et de débordement possible des forces, l'usage de l'arme à feu sur les assaillants les plus proches est rendu légal, si manifestement ces derniers ne laissent plus le choix aux fonctionnaires isolés. La logique pro-survie d'un voyou doit être la fuite face à la police, non l'offensive. Je sais à quel point ce point de vue peut être polémique, mais nous aurons l'occasion d'y répondre un peu plus loin. Je suis en vérité tout à fait convaincu que la majorité des policiers sont des gens responsables et professionnels, et ne voient pas forcément d'intérêt pour le maintien de la paix publique en général, à ce que l'arbitraire de l'usage de l'arme à feu réapparaisse trop souvent dans l'actualité. Ils sont habitués à interpeller des individus violents et en nombre sans avoir nécessairement besoin d'user de leur arme à feu. Le problème à résoudre n'est pas réellement une considération éthique, procédurière et juridique, c'est une question de conscience : un policier ne doit absolument pas craindre pour sa vie durant l'exercice de son métier. Il doit être sûr de sa force et de la puissance qui lui est conférée par les moyens de l'Etat. Si la situation le déborde et que sa vie est mise en péril, le droit d'user de son arme à feu est une responsabilité que la nation lui donne collectivement pour se protéger et nous protéger tous. Bien sûr, tout usage de l'arme de service ayant entraîné la mort d'une ou plusieurs personnes, suppose un rapport écrit, des vérifications et consignations de témoignages. Et si des doutes subsistent sur les circonstances de l'opération, des suites judiciaires doivent pouvoir apporter un éclairage définitif. Mais que l'on s'entende, la barbarie qu'ont vécu les policiers de Viry Châtillon, n'aurait jamais pu arriver, s'ils avaient eu le droit légalement, d'abattre un ou plusieurs de leurs assaillants pour faire fuir les autres et s'extraire du véhicule. Écrasés par le poids d'une Société qui leur refuse le droit d'user de leur arme lorsque la situation l'exige, ils n'ont pas su réagir en être humains et se faire respecter en policiers. Alors si quelques racailles meurent pour avoir résisté en meute à une interpellation collective, pardonnez-moi mais je ne serais jamais de ceux qui verseront une larme pour quelques sociopathes notoires morts de leur bêtise, ni ne comprendrais que l'on veuille juger des policiers pour cela. C'est sur d'autres plans que je les juge dans le rapport à la population, et nous aurons là aussi la possibilité d'aborder ce sujet. En clair, j'affirme avoir une certaine tolérance pour la violence létale de policiers et gendarmes, dans des circonstances de stress bien précises et dont l'issue immédiate est la neutralisation d'un danger réel. En revanche, dans le quotidien des gens, le rapport avec la police doit clairement s'améliorer.

Des rapports des civils avec sa Police.

Nous l'avons vu plus haut, s'agissant des racailles, je considère que la Police a le droit et même le devoir de se montrer intransigeante et violente au besoin en cas de provocations. A contrario, vis-à-vis de la population générale, la notion de service public au quotidien doit reprendre tout son sens. Les policiers assurent notre sécurité par leur vigilance, mais peuvent aussi informer la population ou recueillir du renseignement. Cela passe nécessairement par des rapports apaisés avec les citoyens. Il y a ainsi deux cas habituels où le citoyen lambda peut se retrouver confronté à des policiers :

- En tant que conducteur d'un véhicule automobile lors d'un contrôle routier.
- Lors d'une manifestation revendicative sur la voie publique.

Je n'aborderai pas ici la politique de sécurité routière qui est devenu un business d'Etat et plus réellement une démarche globale de prévention de l'essentiel des comportements à risques. Mais notons pour notons que si les grandes orientations de notre politique de sécurité publique concernent la restauration de la légalité républicaine là où elle n'existe plus, la pression sur les automobilistes sera largement réduite, car il s'agira d'affecter du personnel là où on en a le plus besoin.

Vient ensuite la question sensible des manifestations.



En premier lieu, je rappelle que toute personne souhaitant organiser un cortège ou rassemblement, doit prévenir la préfecture des lieux et horaires de l'événement pour que cette dernière puisse organiser les déviations nécessaires de la voie publique pour les automobilistes, et dépêcher des agents en charge de la surveillance de l'événement.

Jusque-là, la contrainte pour les militants politiques n'est pas si compliquée que cela, et à part quelques rares lieux très sensibles comme l'Elysée ou certains ministères, il n'y a pas d'interdiction qui puisse être signifiée à des manifestants quant à se rassembler sur l'écrasante majorité des places publiques disponibles.

Vient ensuite la question de la prévention de la délinquance opérée par « les casseurs » et sa répression au besoin. Tout d'abord, notons que sans changer quoi que ce soit à l'organisation de la police nationale, nous pouvons grandement améliorer les choses. En effet, discuter avec des policiers œuvrant pour les renseignements généraux, permet de mieux comprendre le phénomène. Les casseurs sont très rarement issus de populations défavorisées. Ce sont au contraire des petits bourgeois qui s'ennuient, voire des étrangers qui viennent renforcer les émeutiers, non sans soutiens politiques et financiers prédateurs. Les policiers qui font du renseignement font assurément du bon travail et sont capables de signaler par avance la présence attendue de certains casseurs sur des lieux de manifestation. Au lieu que ces derniers soient interpellés immédiatement par la police, le préfet, lui-même sous commandement direct du Ministre de l'Intérieur, du Premier Ministre et du Cabinet du Président de la République, s'assure de ne communiquer aucune consigne en ce sens. L'objectif pour le politique est de pourrir les mobilisations militantes. Une fois que l'ordre de dispersion est enfin communiqué, le préfet n'a alors plus qu'une idée en tête, éviter autant que possible un trop grand nombre de blessés et plus généralement des bavures. Ce qui sera évidemment une tâche difficile, si durant plusieurs dizaines de minutes, les compagnies de CRS et de gendarmerie mobile, auront dû ronger leur frein en recevant des dizaines de projectiles (pour certains incendiaires) et d'insultes sans pouvoir répondre. Le niveau de stress contenu est alors au maximum.

Il est donc nécessaire d'une part que, face à tout comportement émeutier ou délictuel dans un rassemblement, la police puisse réagir aussitôt, isoler les fauteurs de trouble et les exfiltrer du lieu de manifestation sans attendre. Toute personne cagoulée – donc ne permettant pas aux autorités de pouvoir reconnaître son visage – doit être arrêtée, contrôlée, et retenue dans un poste de police durant tout le déroulement d'une manifestation dans laquelle elle était venue dans l'unique but de se confronter aux forces de l'ordre.

Ceci est la gestion simple, réactive, proportionnée et parcimonieuse de la répression de la délinquance dans les cortèges et rassemblements politiques. Il s'agit simplement de faire preuve de réactivité et dans le soucis de garantir la sécurité des manifestants pacifiques en premier lieu. Des casseurs sont présents dès le début d'une manifestation ? Ces derniers doivent donc être empêchés d'agir au détriment des manifestants qui ont des revendications politiques à porter, non une envie d'en découdre avec la police. Ainsi le moindre projectile ou la moindre insulte adressée à un policier, doit trouver une réponse immédiate de celui-ci.

C'est ici que l'organisation de la police commence à jouer : en premier lieu, il ne faut plus qu'un Commissaire ou toute autre autorité ayant le commandement sur un lieu de manifestation, soit subordonné aux consignes ou absence de consignes du préfet, trop lié à la décision politique. Le fonctionnaire chargé d'observer le déroulement d'une manifestation et le cas échéant, communiquer des ordres aux effectifs de police ou de gendarmerie présents, doit être le dernier maillon de la chaîne de commandement. Il est sur le terrain, voit directement les choses se passer, et est le plus à même de communiquer les meilleurs ordres. En clair, il faut interdire au Préfet de gérer le déploiement des forces, une fois la manifestation commencée.

L'autorité de commandement présente sur les lieux, doit être en lien constant avec le ou les organisateurs de l'événement afin qu'une médiation entre la police et les manifestants soit maintenue. Que ce soit pour rappeler des consignes de sécurité, les horaires de dispersion ou encore appeler au calme si une certaine tension est ressentie. Des policiers ou gendarmes en tenue légère doivent pouvoir aussi être au plus près des foules pour assurer la sécurité de celles-ci face à des milices politiques (qu'elles soient favorables au gouvernement ou non), des personnes avinées et agressives ou simplement apporter les premiers secours en cas de malaise d'une personne. Ces détachements de personnels doivent eux-aussi assurer de la médiation avec le public, communiquer ou récupérer du renseignement utile, et éviter qu'il soit nécessaire de mobiliser des bataillons de CRS ou de Gendarmerie Mobile en dernier recours.

En clair, une politique de sécurité qui favorise la proximité et la médiation en général, et limitant drastiquement la répression à quelques individus posant problème. 

Néanmoins, d'autres améliorations doivent être apportées dans l'organisation des services. Ainsi, quand bien même les compagnies de CRS ou de Gendarmerie Mobile agissent toujours par détachement de bataillon sur ordre donné, il est inadmissible du fait de l'absence de consignes (quelle qu'en soit la raison), que des violences aux personnes ou des dégradations de biens publics ou privés, puissent se dérouler sous leurs yeux, sans que le flagrant délit puisse trouver une réponse immédiate de quelques fonctionnaires ou militaires présents sur place.

Tout bataillon de CRS ou de Gendarmerie Mobile, doit pouvoir détacher quelques effectifs immédiatement pour interpeller tout individu causant un trouble à l'ordre public. Cela en l'absence de consignes de l'autorité en charge de superviser le rassemblement en question. Un bataillon est tout de même subordonné à une hiérarchie directe en son propre sein, et c'est cette dernière qui doit jauger de la situation, et commander un détachement de personnel pour réagir avec la meilleure proportion de la force que nécessaire.

En clair, dans cette façon d'opérer, puisque le devoir de réagir à tout flagrant délit est restauré pour les CRS et Gendarmes Mobiles, il devient de moins en moins utile de faire usage de bataillons complets pour disperser de façon violente des foules rassemblées du fait des incivilités de quelques individus. 

Reste une dernière question à traiter sur l'organisation de la police en général, et en particulier s'agissant des femmes et hommes qui auront à être au contact régulier avec la population : leur recrutement. Je le disais plus haut, le métier de policier est extrêmement stressant. Il est donc nécessaire que le mental des personnes recrutées au sein de la police nationale soit solide. Savoir contenir son stress, faire preuve de discipline et lorsque l'on se sent dépassé, reconnaître son incapacité provisoire à exercer correctement son métier, ce sont des qualités humaines essentielles qui peuvent être attendues de nos policiers. De même que le sens de la courtoisie, la culture du sourire, la volonté de servir et d'aider font partie des pré-requis à la gestion du quotidien avec la population générale. Ainsi, le policier doit préférer le rappel à la loi à toute autre procédure, si les faits reprochés à un citoyen ne constituaient un délit grave ou ne représentaient un péril imminent, et que ce dernier les reconnaît tout en se montrant courtois.

C'est donc dès le recrutement qu'il est nécessaire d'opérer une première filtration qui permettra par la suite, de réduire très sensiblement les risques de bavures ou comportements de « cow-boys » décriés par la population s'agissant de certains fonctionnaires. Du fait que la police soit très composite, dès aujourd'hui il faudra pour chaque problème réel de comportement signalé, faire appliquer les sanctions administratives nécessaires, reclassements, et au besoin éviction de la police nationale des individus nuisant à l'image de celle-ci.

Enfin, il est essentiel de restaurer la police de proximité qui outre assurer une surveillance générale des quartiers, permettait de recréer du lien social avec la population. A l'inverse, il doit être interdit par la loi, que des entités étrangères ou privées, puissent se charger des missions de police sur l'espace public. Ainsi, l'entreprise « Streeteo » qui depuis peu, s'est vue confiée la charge de verbaliser les automobilistes dans certaines villes, verrait avec d'autres, ses contrats interrompus définitivement. De même qu'aucune personnalité politique, y compris de premier plan, ne peut s'affranchir d'une protection assurée par les services régaliens de l'Etat au profit d'une société privée. Seules la Police Nationale et la Gendarmerie, sont compétentes pour assurer l'ensemble des politiques de sécurité publique. Ajoutons qu'il me semble qu'il y'a un déficit d'Etat lorsque des Municipalités doivent recruter des policiers municipaux. Cela signifie que l'Etat ne répond plus à des sollicitations des Mairies pour disposer d'un commissariat ou d'une gendarmerie sur les territoires concernés. Or, de telles sollicitations répondent nécessairement de difficultés récurrentes signalées aux autorités compétentes. A mon sens, la Police Municipale est une « sous-police ». Elle ne dispose pas des compétences et du professionnalisme de la Police Nationale, et dans ce cadre, son utilité reste à démontrer dès lors qu'elle peut être remplacée par des effectifs mieux formés et plus capables de gérer toute une diversité de situations et de procédures. L'Etat doit simplement répondre aux demandes des mairies, et progressivement, s'assurer que les actuels policiers municipaux, après formation, puissent intégrer la Police Nationale.

En revanche, on ne peut espérer que des policiers puissent correctement nous renseigner sur un itinéraire ou eux-même recueillir du renseignement aisément si une fois intégrés dans l'institution, l'écrasante majorité ne reviendra pas s'établir dans sa région d'origine. Le lien social, la gestion quotidienne de la sécurité publique, la capacité à conserver des repères personnels et locaux à même de réduire le stress quotidien, cela est en partie permis par le maintien d'un ancrage territorial du fonctionnaire avec son lieu de vie. Ce n'est, il est vrai, pas si simple, puisque l'essentiel des problèmes de sécurité sont concentrés sur certaines agglomérations et qu'il faut donc s'assurer de disposer du maximum d'effectifs sur ces territoires. Cependant, sur le long terme, je pense qu'il est possible au-travers des politiques de recrutement et de gestion des ressources humaines, de relocaliser l'essentiel des effectifs dans la région où chacun aura grandi.

Un dernier aspect de l'amélioration de la relation de la police et de la population, peut être médité sur les locaux mêmes de la police et de la gendarmerie, en particulier s'agissant des cellules de garde à vue. De façon générale, les locaux vétustes doivent être rafraîchis considérablement et le matériel bureautique renouvelé. Les cellules elles-mêmes doivent devenir dignes. Non seulement on doit pouvoir s'y reposer sereinement sur un banc correctement dimensionné pour qu'une personne puisse s'y étendre à son aise, mais en outre, tout gardé à vue, doit pouvoir disposer à minima de quoi divertir son esprit par de la lecture (quelques magasines) ainsi qu'un accès constant à de l'eau. Patienter en garde-à-vue à la suite d'une procédure est en soit une expérience suffisamment stressante pour ne pas aggraver les choses inutilement. Pouvoir lire pour occuper son esprit et se reposer normalement dans un lieu propre et relativement confortable n'est pas créer une entrave à la sécurité du personnel occupant les locaux. Au contraire, c'est une bonne façon de garantir le calme dans les locaux dédiés à la rétention des personnes.

La réponse pénale à la criminalité


Nous avons jusque là, dressé un état des lieux de la police nationale et de la délinquance en général. Nous avons formulé quelques propositions pour améliorer l'usage que nous faisons de la police et réorganiser cette dernière. Nous quittons désormais ce champs très direct de nos politiques de sécurité publique, pour considérer la réponse judiciaire donnée à la délinquance et la criminalité. Notons ici, que le volet préventif ne sera considéré qu'en dernier, parce qu'il correspond à des politiques de long terme, c'est-à-dire sans effet sur le quotidien des Français dans le temps court. Dire cela suppose tout de même qu'une politique de sécurité publique est un ensemble cohérent, et que l'on ne peut réduire cette dernière à la seule logique de répression ou de peine. Toutefois, lorsqu'une procédure commence à propos d'un acte délictuel ou criminel, sa finalité sera toujours la présentation devant un magistrat, ainsi qu'un jugement et très probablement une peine.

Commençons par revenir sur le traitement de la délinquance systémique qui existe en France dans des zones de non droit. Mme Taubira, Ministre de la Justice sous François Hollande, a fait abroger une loi pourtant nécessaire à la jugulation de la criminalité. Il s'agissait de la peine plancher en cas de récidive, qui doit donc réapparaître dans le droit français. C'est un premier principe clair à la garantie d'un Etat de Droit : si une personne malgré de premiers faits qui lui sont reprochés et jugés, continue de pourrir la vie de la Cité, elle doit de facto être empêchée de poursuivre ses troubles à l'ordre public d'une façon ou d'une autre. C'est à cela que sert la peine plancher, et avant même de considérer son aspect répressif, il convient de s'appesantir sur sa logique dissuasive.

Néanmoins, quand bien même nous entrerions dans une logique d'incarcération quasi automatique pour la petite et grande délinquance, il se trouve que nos centres pénitentiaires sont saturés. Ce qui suppose d'une part la nécessité d'en construire de nouveaux qui seront plus nombreux et plus petits (c'est à dire à « taille humaine »), mais aussi de disposer d'autres formules de détention ou de rétention des personnes.

La première est donc « le centre de discipline militaire » qui ne pourra assurer son rôle disciplinaire, que si les peines encourues dans ces infrastructures, sont supérieures à trois mois et inférieures à 1 an. Globalement, ce dispositif doit être considéré comme une seconde chance accordée à un jeune en déshérence, cela bien plus qu'un châtiment au sens strict du terme. Cela n'aura d'intérêt que pour une première peine de façon générale, et s'agissant des délinquants ayant déjà un casier bien rempli, ce sera au magistrat en fonction de l'âge de l'individu et de la réversibilité potentielle de ses comportements anti-sociaux, qu'il lui appartiendra de juger. Toute personne étant déjà passée par un centre de discipline militaire, ne pourra plus jouir de cette alternative à la prison.

Cependant, si l'on considère que durant les premiers mois de mise en œuvre d'une telle politique de sécurité publique, le nombre de procédures à traiter augmentera drastiquement, dès lors que les faits reprochés ne seront pas d'une gravité exigeant la détention pure et simple, il y'aura une certaine automaticité aux peines de rétention en centre de discipline militaire. L'Armée a des vertus qu'aucune institution ne peut apporter pour rétablir du savoir-vivre dans les comportements des jeunes gens les plus déstructurés. Un exemple simple et complètement lié à la culture militaire est le suivant : si un jeune se montre provocateur ou indiscipliné de façon générale, il est sorti du rang par l'autorité hiérarchique du moment, et tous ses camarades devront s'astreindre à des exercices physiques éprouvants tandis que le fauteur de trouble devra les regarder faire. Ce qui fait que la discipline est vite instaurée par une logique de corps ou de « cohésion ». Le groupe lui-même, impose aux individus qui le composent, de se conduire correctement pour éviter des punitions collectives.

Îles Kerguelen - Territoire d'Outre-Mer Français
Un autre régime de détention peut-être proposé, cette fois-ci pour les criminels les plus dangereux, et notamment ceux ayant des liens avec le terrorisme. A savoir ce que l'on appelait autrefois « le bagne ». Il n'est pas possible pour la France de maintenir et gérer des individus ultra-violents au sein du territoire métropolitain ou des territoires d'outre-mer les plus peuplés. Si manifestement, il n'y a plus grand chose à attendre d'individus devenus des sociopathes par la force des choses, il faut des mesures d'éloignement. Comme expliqué ci-avant, « la remigration » n'est pas possible pour les individus d'origine étrangère générant des troubles constants. Aucun pays n'en voudra. En revanche, nous disposons de territoires d'outre-mer pratiquement inhabités, et méritant qu'on y développe quelques routes et infrastructures. Ce sont toutes des îles éloignées des continents, ce qui empêche toute tentative d'évasion. C'est aussi le dernier moyen d'user de moyens relativement dignes pour gérer ces individus qui pourront travailler et vivre globalement au grand air. Les individus condamnés à de très longues peines pour des crimes particulièrement graves et sordides pourront aussi risquer (ou réclamer) un tel régime de peine.

Ce régime de détention suppose une certaine logistique à mettre en œuvre et pourrait indigner les plus candides, mais le rôle de l'Etat n'est pas de philosopher sur les bons sentiments et la notion d'humanité, mais de garantir la sécurité de ses ressortissants. Si des individus ultra-violents, des assassins ou des violeurs supposent des risques réels pour la population générale, et qu'ils sont condamnés à des peines de prison supérieures à dix années, autant leur faire « casser des cailloux » à des milliers de kilomètres de nous.

Reste la prison elle-même qui doit devenir un lieu sûr pour les détenus eux-mêmes, propre et permettant d'accéder à des formations professionnelles ou universitaires. Tout détenu doit se sentir en sécurité par rapport aux autres, et doit considérer que son incarcération est d'avantage une période de sa vie qu'il devra mettre à profit pour se réinsérer par l'acquisition d'un bagage professionnel à minima. Un suivi psychologique devra être proposé à tous les détenus, et les conditions de détention devront être les plus dignes que possible. Pour des raisons de sécurité évidente, il ne peut être possible de laisser entrer tout et n'importe quoi en prison, mais je considère que si nous légalisons le cannabis (ce dont nous parlerons tout à l'heure) et les Maisons Closes, des dispositifs peuvent être mis en place pour permettre aux détenus de pouvoir exulter leur stress, que ce soit avec leur compagne, « des filles de joie » ou du cannabis. En fait, ces pratiques existent déjà du fait qu'une certaine tolérance s'est instituée dans les centres de détention pour gérer au mieux la tension générale qui règne dans ces établissements. Je préfère de loin réglementer ce qui est existant et ne pose aucun problème de sécurité majeure, que nourrir une analyse hypocrite et droitière sur la question.

De nouveaux centres de détention doivent donc être construits à échelle nettement plus réduite que ceux existants. Ils doivent permettre aux détenus de conserver une certaine proximité avec leur famille et leurs proches, tout en garantissant un meilleur niveau de sécurité et de dignité de vie en général. 

Restent les peines alternatives, qui ont une vocation éducative lorsque nous parlons de travaux d'intérêt général. Ces peines sont parfaites pour toute forme de petite délinquance où aucun problème de violence n'est à signaler. Typiquement les vols et dégradations de biens publics ou privés. Nous avons un tissu associatif important en France, et outre la fonction publique ou certaines entreprises ayant des missions d'intérêt général nécessitant du personnel, différentes entités peuvent accueillir et superviser des personnes condamnées à de telles peines.

De façon générale, c'est de fermeté dont nous aurions besoin de la part des magistrats les premiers temps d'une politique de restauration de la sécurité publique. En clair, que pas un seul fait de délinquance se trouve sans réponse tranchante de la part de la Justice, pour qu'au fur et à mesure des procédures s'additionnant, les fauteurs de trouble ne puissent plus commettre de méfaits sur l'espace public, et que lorsqu'ils se trouvent enfin libérés de leur peine, la tentation de la récidive soit nulle ou presque. Sur le temps long, et si les politiques de prévention que je compte décrire ci-après, donnent entière satisfaction sur leurs effets attendus, il n'y aura pas nécessairement besoin d'une politique pénale qui soit excessivement dure. 

Néanmoins, pour atteindre de tels objectifs de court et long terme et faciliter la comparution immédiate, il faut recruter un grand nombre de magistrats. Ce qui signifie là-encore un temps de latence de deux années environ pour que l'Etat soit en situation de gérer avec célérité un très grand nombre de procédures quotidiennes. C'est la raison pour laquelle il y aurait nécessairement un équilibre à trouver entre la volonté de fermeté et de réponse automatique de la force publique et des tribunaux à la délinquance devenue systémique en France, et la gestion des réalités quant aux ressources humaines disponibles. 

Ce qui nous permet d'aborder cette fois-ci, le cœur nucléaire d'une réelle politique de sécurité publique : 

La prévention

Pour aborder une politique de prévention qui se tienne, il est nécessaire d'avoir un regard à spectre large sur le fonctionnement de la Société. En premier lieu, nous nous affranchirons d'une évidence en la matière : un climat social et économique globalement sain et dynamique prévient l'essentiel de la délinquance. Mais ce billet étant largement consacré aux questions de sécurité publique, nous n'aborderons pas le volet économique ici. Sachons tout de même qu'il est possible de relancer le plein emploi en France très rapidement, et générer de nouveaux progrès sociaux substantiels.

Viennent ensuite d'autres paramètres sur lesquels nous pouvons agir :

- L'immigration 
- L'urbanisme
- L'éducation

Commençons par le sujet qui fâche la gauche bourgeoise :

Non, l'immigration n'est pas (ou plus) une chance pour la France, ni même pour les migrants eux-mêmes. Les lois sur le rapatriement familial doivent être abrogées, des douaniers doivent être réaffectés à la surveillance des frontières, et tout étranger en situation illégale en France, doit être raccompagné dans son pays. Et évidemment, cette expulsion aux frontières doit être automatique en cas de fait de délinquance commis sur le territoire français par un ressortissant étranger. J'aurais l'occasion de rédiger plus tard mes analyses et propositions sur la question migratoire, mais pour le moment, je me borne à simplement restaurer la règle générale. Néanmoins, nous devons nous intéresser aux ramifications produites par l'immigration, et en premier lieu, celle des ghettos.

Afin de pouvoir démanteler ces derniers, il est nécessaire en premier lieu de jouir de statistiques ethniques en France. Elles existent dans les formulaires de recensement d'un très grand nombre de pays occidentaux dans le monde, et ne sont pas vécues comme une discrimination, mais au contraire comme la reconnaissance de l'Etat quant à la diversité de la population qu'il administre. C'est au libre choix de la personne recensée d'indiquer ses origines ethniques et ses orientations religieuses, ça n'est donc pas une obligation. Néanmoins, pour piloter des politiques publiques visant à défaire la ghettoïsation des grandes agglomérations françaises, il faut s'appuyer sur des chiffres traduisant des réalités objectives.

Pour les personnes ne causant aucun problème, mais revendiquant une absence d'attache culturelle ou sentimentale à la France, il est possible d'aider à la « remigration », quoi que le terme soit impropre pour celles et ceux qui sont précisément nés en France (donc citoyens français). Mais il est à considérer que les candidats au retour seront finalement peu nombreux. Donc ce n'est pas réellement par cet angle d'attaque que nous pourrons faire baisser la pression communautaire dans certains quartiers.

La meilleure piste à explorer est celle de l'urbanisme, et de façon générale, la politique de la ville. On peut réduire schématiquement la proposition à ceci : démolir les immenses barres HLM, ventiler les populations qui y résidaient dans des immeubles plus petits ainsi qu'en jouant d'une politique de retour aux campagnes pour tous les Français qui le souhaitent (que je n'évoquerais pas non plus ici). Il faudra aussi revenir la loi du 3 Janvier 1977 qui transformait le logement public (c'est à dire ouvert à tous, qu'importe les revenus de chacun) en logement social (soit un accès réglementé en fonction d'un plafond de revenus). Cela a grandement joué dans le phénomène de ghettoïsation de nos banlieues, en supprimant toute la diversité sociale qui les peuplait autrefois. On a concentré les pauvres et notamment ceux issus de l'immigration en de mêmes quartiers. Qu'espérait-on d'une telle politique ?


Vient ensuite la politique éducative qui se ramifie elle-même en trois sous-ensembles :

- La politique d'intégration
- La politique éducative stricto-sensu
- La restauration du service militaire 

Etre Français n'est pas un droit, mais un honneur autant qu'un ensemble de devoirs. C'est aussi s'approprier une culture et une langue : la notre.

Évoquons notamment l'exemple de Zoulikha Aziri, la mère de Mohammed Merah, l'homme que l'on tient pour responsable d'une série de tueries à Toulouse et Montauban. De nationalité algérienne, elle rejoint la France en 1981 en profitant de la politique du rapprochement familial. Cependant, cette dernière n'a aucun attachement à notre patrie. Pire encore, ses enfants seront élevés dans un foyer où la haine de la France sera plus que promue. Fardée selon des repères culturels et religieux plus propres au Moyen-Orient qu'à lnotre pays, repliée dans des valeurs traditionnelles qui ne sont pas les nôtres, comment espérer dans ce cas que certains des enfants de Mme Aziri, ne cultiveraient pas à leur tour de la haine par rapport à la France ? Comment espérer que sa progéniture ne subisse pas la fracture identitaire que je mentionnais en début d'article ?

Une véritable politique d'intégration ne peut faire l'impasse sur ces problématiques. Qui vient vivre en France, doit non seulement maîtriser notre langue, consentir aux lois qui sont les nôtres, mais aussi faire montre de son attachement à la culture de notre pays. N'en déplaise à Jacques Attali et à la gauche bourgeoise, la France n'est pas un hôtel. Et le peuple hôte est en droit de se montrer exigeant vis-à-vis de celles et ceux qui aspirent à devenir Français.

Notons donc pour commencer que toutes celles et ceux qui jouissent de la double nationalité, et commettent un délit ou un crime, ou portent ostensiblement des revendications communautaires exogènes à la France, doivent être déchus de la nationalité française. Façon simple et radicale de les inviter à quitter le territoire sans rendre apatrides ces derniers.

Quant à celles et ceux qui aspirent à vivre dans notre pays, ils devront déjà maîtriser un minimum la langue française avant de débarquer sur notre sol, et accepter un temps de formation pour en améliorer leur niveau, mais aussi les sensibiliser à nos lois, nos us et coutumes et à notre Histoire. La nationalité ne pourra être accordée qu'après un minimum de dix années de résidence sur le territoire français, sans qu'aucun problème ne soit signalé, ni une difficulté à s'intégrer professionnellement et socialement. Et évidemment, pas question d'offrir des solutions de logement dans des zones déjà fortement communautarisées. L'intégration se fait aussi et surtout par le contact constant avec la population hôte du pays, dans toute sa diversité. L'entre-soi communautaire a au contraire des effets clairement délétères sur l'intégration.

Vient ensuite la question de l'éducation. Depuis de trop nombreuses années déjà, depuis les bancs d'école, en passant par les écrans de télévision jusque dans les postures politiques, tout est fait pour que les Français détestassent leur propre pays. Ce « bashing » anti-France doit impérativement cesser. Nous devons redevenir fiers d'être Français et de notre Histoire. Cette dernière ne peut être enseignée en contradiction avec la vérité lorsque celle-ci est clairement extraite des archives sur lesquelles planchent les universitaires. Cependant, rien n'empêche de la romancer à nouveau dans sa façon de l'enseigner aux enfants, d'une part parce que des élèves de moins de 16 ans, n'ont pas vocation à ce stade à devenir eux-mêmes historiens et que toute méthode pédagogique facilitant l'enseignement de cette discipline, doit tenir compte de l'âge des bénéficiaires. Ensuite parce que l'on ne peut inoculer aux Français l'amour de la patrie, si nous réduisons l'enseignement de l'Histoire à quelques faits particuliers (si possible empreints de barbarie) et que l'on idéologise l’avènement de la République tandis que l'on évoque les périodes royale et féodale, comme étant nécessairement plus totalitaires, anti-sociales ou violentes que ne le serait la période républicaine. L'Histoire est un tout, un ensemble de leçons et d'expériences politiques, ainsi que le déroulement d'une lente construction d'un pays. Nous devons aimer l'ensemble de notre Histoire, et pas seulement celle qui porte sur les deux derniers siècles.

Ajoutons quelques éléments s'agissant de l'instruction civique. Comment se fait-il que nos enfants n'apprennent pas à l'école la Constitution ? Comment se fait-il qu'on ne leur demande pas de méditer et philosopher sur les Droits de l'Homme ou sur la Démocratie ? L'école est sensée former à la citoyenneté, mais elle passe pourtant totalement à côté de sa mission. Il y'a donc là-aussi une révision des programmes à produire.

Enfin, reste la question de l'autorité déléguée aux enseignants et surveillants de collèges et lycées. Ce personnel éducatif est sensé faire régner la discipline en milieu scolaire. Et il doit être protégés par l'Etat quand des sanctions infligées à des élèves indisciplinés, indisposent les parents d'enfants-rois. J'ajoute même que des parents ayant manifestement des difficultés à éduquer leurs enfants, doivent être selon les cas, être sanctionnés ou aidés par la puissance publique. Tout problème de trouble comportemental répété, signalé par des enseignants à l'Académie ou aux services sociaux, doit déboucher sur une enquête sociale au domicile de l'enfant concerné. Ce qui suppose là-aussi, un certain nombre d'embauches à produire pour satisfaire à de telles missions. Qu'on m'entende bien ici : de façon générale, je considère que le premier droit de l'enfant, est de grandir auprès de ses parents et je suis tout à fait conscient que parfois, ces derniers font de leur mieux pour éduquer leurs enfants, sans pour autant parvenir à les discipliner un minimum. La logique de la sanction doit être réservée à quelques cas particuliers où très clairement, le déficit d'éducation est criant, et les perspectives sociales de l'enfant rendues périlleuses. Dans tous les autres cas, la puissance publique, doit se mettre du côté des parents et les soutenir autant que possible.

Un dernier et ultime paramètre éducatif reste désormais à entrouvrir :

La conscription

Depuis 1997, à l'initiative de Jacques Chirac, le service militaire est suspendu en France. Bien que l'usurpateur Emmanuel Macron évoque le projet de le restaurer, on ne peut que constater sa méconnaissance de la réalité de la formation militaire, qui ne peut durer moins de deux mois (Formation Générale Initiale du Combattant). Le félon actuellement aux commandes du pays souhaite en effet, le réactualiser pour une durée d'un mois seulement, alors qu'il faudrait envisager un service national durant entre trois et six mois à minima pour que l'Armée ne constituasse pas une garderie pour de jeunes gens n'ayant aucune vocation à embrasser la carrière militaire, mais bien une étape de vie achevant de former à la citoyenneté les Français, octroyant des formations professionnelles qualifiantes et s'agissant des fameuses racailles dont il a été question plus haut, tenter de reconnecter ces dernières avec des notions de discipline, de respect d'autrui et de dépassement de soi.

Le service militaire a un rôle essentiel dans l'organisation démocratique d'un pays. Il réaffirme les devoirs du citoyen quant à protéger sa patrie ; il garantit le caractère populaire de l'Armée et par conséquent son rôle de contre-pouvoir latent face au politique ; enfin il est l'un des derniers marqueurs d'un patriotisme bien compris. En Suisse, chaque citoyen doit non seulement effectuer son service militaire, mais peut aussi revenir avec le fusil à son domicile tant pour protéger les siens, qu'être en capacité de réagir immédiatement et collectivement face à une invasion étrangère.

C'est à ce titre que l'Armée a un rôle préventif à jouer, en permettant à des jeunes ayant des difficultés à se civiliser et à se discipliner, de trouver une institution qui recadre chacun sans verser dans l'angélisme laissant à penser que la racaille est nécessairement pauvre, opprimée et mériterait qu'on l'écoute et la soutienne. L'Armée est une institution virile au vrai sens du terme, et tout désordre trouvera une réponse rapidement au détriment de celui qui le commet. On ne fait pas de psychologie au sein de l'institution militaire, on forme des combattants que l'on aguerrit par la suite. La discipline est la condition sine qua non de la survie de tout un bataillon. Ce n'est ni une idéologie ni une volonté d'autoritarisme pour quelques petits chefaillons, mais bien une logique qui garantit la meilleure transmission des ordres, la réactivité des soldats et en définitive, la meilleure chance de leur survie au feu.

A mon sens donc, il faut rétablir le service militaire obligatoire pour tous les garçons entre 18 et 25 ans, avec en complément, un service civique obligatoire pour tous les réformés et les femmes (sauf si ces dernières préfèrent effectuer un service militaire). 

Quelques libéralités pouvant réduire des sources de tension sociale

Je compte conclure ce long article par deux dernières pistes à explorer, l'une plus structurante que l'autre, mais toutes deux ayant un lien avec la prévention d'actes criminels ou délictueux.

Ainsi, commençons par évoquer la question du cannabis qui est le marqueur de la plus vaste hypocrisie politique qui existe en France. En 2017, le Figaro publie les résultats d'une étude de l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) révélant que plus d'un quart de la population a déjà eu l'occasion de fumer un joint dans sa vie, et que plus de cinq millions de nos compatriotes consomment régulièrement ce produit. Bien que l'on puisse considérer qu'à long terme, son association au tabac peut être cancérigène, la réalité de la majorité des études scientifiques sur le sujet, témoigne que sa dangerosité est plus que relative comparativement à l'alcool et le tabac lui-même. Car le cannabis est d'abord une plante médicinale que l'industrie pharmaceutique utilise pour fabriquer des médicaments anti-douleur, des somnifères, ainsi que d'autres composés permettant notamment de canaliser la progression de la Sclérose en Plaque. Et ce ne sont là que les usages médicaux les plus connus. Au début du siècle dernier, c'est d'ailleurs en pharmacie que l'on trouvait du cannabis.

Cependant, s'il est prohibé depuis 1916, ce sont d'avantage pour des raisons morales (pour ne pas dire puritaines) que pour des raisons plus politiques au sens noble du terme. Sous le XIXème siècle, des grands noms comme Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Alexandre Dumas ou Victor Hugo, consommaient du cannabis. Manifestement, le produit en lui-même n'a pas réduit leurs facultés intellectuelles à peau de chagrin, ni ne les a empêché d'avoir une vie sociale relativement riche. L'ivresse cannabique n'a en effet rien à voir avec celle que produit l'alcool. D'une part, le consommateur conservera toutes ses facultés cognitives (voire même aura le sentiment que ces dernières sont décuplées), mais sentira un effet d'apaisement élevé.

Ce n'est donc pas tout à fait étonnant que les milieux libertaires et pacifistes étaient des réseaux où le cannabis circulait bien volontiers. Mais à une époque chargée de troubles militaires, les autorités politiques voyaient d'un très mauvais œil un produit qui pouvait rendre le soldat indolent et dont les principaux consommateurs se concentraient dans des cercles politiques très hostiles aux conflits dans lesquels la France était partie prenante. 

Presqu'un siècle après sa prohibition, en 2011, l'ancien Ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant que l'on ne soupçonnera pas d'être un hippie grand consommateur de cannabis, a remis un rapport faisant suite à toute une série d'auditions de magistrats, de policiers, de médecins et d'associations dans le cadre de travaux parlementaires sur le statut juridique de ce produit. La conclusion est sans appel : la prohibition cause plus de maux qu'elle ne décourage la consommation du cannabis. Légaliser ce produit aurait la vertu essentielle pour l'Etat de contrôler le marché, et donc le soustraire à des réseaux mafieux qui avec les recettes dégagées par sa revente, peuvent étendre leurs activités au commerce d'armes et de drogues nettement plus dangereuses. En terme de santé publique, reprendre le contrôle sur ce marché aurait plusieurs conséquences heureuses. La première étant de libérer pleinement la recherche pharmacologique sur les molécules synthétisées naturellement par le cannabis, mais aussi d'éviter que le produit soit coupé à des substances pour le coup réellement nocives pour la santé, en plus de faciliter les politiques de prévention. En pays latin, c'est toujours une tentation pour la jeunesse que de braver les interdits. Ce qui est rendu légal n'est donc plus un sujet de défiance.

C'est aussi une voie qui peut permettre à l'Etat d'adresser un message à un certain nombre de dealers qui pourrissent nos quartiers : Soit ils rentrent dans le rang en légalisant leur activité tout en se détournant de toutes les autres ayant un caractère criminogène, soit ils refusent de jouer le jeu et en assumeront les conséquences.

A ce titre, je suis favorable à la légalisation du marché du cannabis qui pour produire ses effets en terme de sûreté publique, doit voir son prix égal ou inférieur à celui du marché noir sur une ou deux décennies, malgré les taxes dont il pourrait être frappé.

Reste un dernier sujet que je souhaite soulever et correspondant à une autre hypocrisie bien française : la fermeture des maisons closes.

La prostitution est souvent qualifiée comme étant le « plus vieux métier du monde ». Bien entendu, il y a dans cette activité un aléas moral qui heurte de plein fouet l'image que l'on se fait de la vie sexuelle et sentimentale de chacun, qui ne peut être avilie à une relation de commerce. Et fort heureusement, la majorité des Français n'ont pas besoin des services d'un(e) prostitué(e) pour trouver leur contentement charnel, qu'importe qu'ils soient célibataires ou non. Cependant, la loi a beau être très offensive pour les clients des prostitué(e)s, il n'en reste pas moins que cette activité se poursuit toujours. Simplement, les prostituées ne disposent désormais plus de lieux sécurisants et satisfaisants en terme d'hygiène pour exercer leur activité librement. Etant entendu ici, que je ne m'intéresse pas aux réseaux de trafics humains exploitant la misère et jetant des femmes à la rue pour faire commerce de leur corps. Le proxénétisme doit être sévèrement réprimé et les victimes de ces pratiques doivent obtenir la protection de l'Etat. Cependant, et c'est peut être incompris par les puritains de gauche (comme de droite) qui légifèrent à tout va en fonction de leurs considérations morales et non plus en fonction des réalités sociales s'imposant d'elles-mêmes, mais environ 20 % de la prostitution n'a rien à voir avec l'exploitation de la misère (notamment pour des femmes étrangères arrivées illégalement sur le territoire français), mais correspond bien à une activité librement consentie et assumée par les prostituées elles-mêmes. Cela ne concerne que quelques milliers de femmes et hommes en France, mais aucune loi au monde ne pourra empêcher la prostitution d'exister encore et encore, pendant des siècles. 

A ce titre, il me semble d'avantage pertinent que l'Etat accompagne là-aussi le phénomène, plutôt que s'ériger en gardien de la vertu au détriment de la sécurité des prostituées elles-mêmes. D'une part, parce que le système juridique actuel et les contraintes posées par les municipalités (peux enclines à tolérer la prostitution dans les centre-villes) encouragent un grand nombre de prostituées à exercer leur activité dans des lieux isolés et dans des conditions très précaires. Elles ne sont donc pas à l'abri de n'importe quel psychopathe ayant des intentions barbares à leur encontre.

En outre, si la misère sexuelle et sentimentale n'encourage pas forcément les hommes à adopter des comportements prédateurs, on peut supposer que l’accalmie physiologique permise par des relations tarifées, aura un effet préventif sur le nombre d'agressions sexuelles en France, entre autres phénomènes de violence.

Il est assez consternant de constater que la France, pays où la population est relativement libertaire et peu encline au puritanisme, reste pourtant le pays où nos comportements jugés comme « immoraux », sont sévèrement réprimés, alors que nos voisins les plus proches, disposent de régimes juridiques nettement plus souples vis-à-vis de la prostitution ou du marché du cannabis. Au-delà donc des phénomènes plus structurants de la violence urbaine, il nous faut bien constater que la pression sociale est aussi un facteur de la violence en général. Non seulement les politiciens refusent la démocratie et forgent le chômage de masse en nous asservissant à des traités scélérats, mais en outre, ils nous imposent leur puritanisme ainsi que nombre de lois s'attaquant directement à nos modes ou choix de vie. Comment pacifier une nation avec une oligarchie hypocrite, bourgeoise et arrogante qui se fiche des réalités, mais tient à imposer ses propres valeurs à un peuple largement appauvri désormais ?

Aussi, je souhaite conclure en indiquant que certes, la gestion de la sûreté publique répond en premier lieu d'un engagement concret de l'Etat et des institutions ayant un lien étroit avec la prévention et la répression de la criminalité, mais que de façon plus générale, d'autres facteurs plus diffus alimentant la tension sociale, se doivent d'être traités. Nous devons évincer l'oligarchie, restaurer l'autorité de l'Etat, donner des perspectives de long terme au peuple, et nettoyer nos lois de tout ce qui conditionne et réprime nos moindres faits et gestes dès lors que les risques en terme de sécurité publique, sont totalement marginaux. Une politique de sécurité n'est pas seulement constituée d'une volonté de restaurer l'ordre, y compris en faisant usage de la force publique lorsque c'est nécessaire, mais aussi d'un ensemble d'assouplissements, de tolérance assumée, et d'engagements forts sur le terrain économique, social et démocratique, permettant d'apaiser les âmes et redonner confiance au peuple quant à la connexion réelle le liant avec sa représentation politique.

Pour me soutenir, vous pouvez vous rendre  sur mon compte Tipee à l'adresse suivante :


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Quelque chose à ajouter ?