mercredi 19 novembre 2014

Mélenchon se fout de notre gueule, et à Gauche, on ferme sa gueule !

Le 17 Novembre dernier, Henri Guaino et Jean-Luc Mélenchon étaient invités à débattre dans l'émission « Mots croisés » animée par la « Chienne de Garde » Anne-Sophie Lapix. L'occasion pour ces derniers de faire une analyse fort juste d'un certain nombre de problèmes, avant d'y répondre par de la langue de bois ou des propos anxiogènes mettant fin à tout débat.

Commençons d'abord par une remarque importante qu'Henri Guaino a signifié à la 8ème minute s'agissant du débat sur la loi Taubira que ne contestera pas Mélenchon :

« Je trouve que ça n'était pas très légitime de faire voter le parlement sur un sujet pareil, c'est un sujet qui concerne tout le Monde qui aurait dû être soumis au Référendum ».

Henri Guaino légitime donc la supériorité du Référendum sur un vote parlementaire. Et effectivement, notre Constitution dispose dans son article 3 que la Souveraineté Nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants ou par la voie de Référendum.

Il n'est pas précisé dans la Constitution si le Référendum a un caractère consultatif ou contraignant. En démocratie, si comme Henri Guaino semble le penser, le Référendum est autrement plus légitime que les votes d'une représentation politique au sein du Parlement, on ne peut que considérer que par défaut, le Référendum s'impose sur les votes de nos parlementaires, s'il est le seul moyen de trancher un débat de la manière la plus sûre qui soit.

Car effectivement, le débat sur la légitimité de la représentation politique revient à la 41ème minute lorsque Jean-Luc Mélenchon signifie que : Les citoyens décident, la représentation, c'est « présenter - re », mais on présente les gens, donc le moyen pour un re-présentant de faire honnêtement son travail, c'est :
  1. de rendre compte
  2. de consulter avant.
Avant d'en arriver à l'analyse que je souhaite faire de cette partie du débat, je me dois de citer une dernière fois Jean-Luc Mélenchon sur la question du Traité de Lisbonne lorsqu'à la 59 minutes, ce dernier dit :

« J'ai voté pour Maastricht par ce que j'étais convaincu que c'était une bonne idée. 13 ans plus tard, est arrivé d'abord le Traité d'Amsterdam, puis le Traité Constitutionnel. J'ai voté contre Amsterdam et contre le Traité Constitutionnel qui contenaient tous les autres Traités. Par conséquent, j'ai voté une fois oui, et une fois non ».

En trois citations, nous avons donc bien la confirmation que :
  1. Le Référendum est autrement supérieur en terme de légitimité qu'un vote de nos parlementaires sur un projet de loi ou de traité.
  2. Que le rôle du « représentant » est de consulter la population pour représenter fidèlement son opinion dans ses votes, et de rendre compte ensuite.
  3. Que les Français ayant voté contre le Traité Constitutionnel Européen par Référendum, ont en vérité voté contre l'ensemble des Traités qui se greffaient à celui qui était soumis à leur Suffrage et que nous sommes donc sortis de l'Union Européenne et de l'euro.
En Démocratie, et particulièrement en République Française si l'on tient compte de nos règles Constitutionnelles en matière de Souveraineté Nationale, le Référendum s'impose à notre représentation politique, et contraint cette dernière à exécuter notre décision Référendaire. A ce titre, Mélenchon sans vraiment le dire, a reconnu que la France ne devrait plus être dans l'Union Européenne puisque le Peuple a voté explicitement contre l'ensemble des Traités Européens, et a donc décidé de sortir de l'U.E par Référendum. C'était le 29 Mai 2005, aujourd'hui, nous sommes pourtant toujours dans l'U.E, ce qui relève soit du crime de haute trahison si nous sommes bien en Démocratie tels que le prétendent nos politicards et médiacrates, soit que nous sommes bien sous le Régime d'une Dictature mais que personne n'ose appeler un chat, un chat.

Cette introduction est importante, car Jean-Luc Mélenchon est tout sauf un imbécile. Il sait parfaitement que nous ne devrions plus être dans l'U.E en vertu de notre décision Souveraine du 29 Mai 2005. Et par ailleurs, il maîtrise parfaitement le droit européen. En témoigne cet autre moment de l'émission où, à la 63ème minute, Henri Guaino explique au Komizaire Européen Guy Verhofstadt invité par la mère Lapix, qu'il n'est pas possible pour un Gouvernement de faire reculer le déficit public sans tenir compte des paramètres économiques du moment, et que dès lors, le respect du T.S.C.G (Traité que Guaino a voté favorablement) est inapplicable et inacceptable de son point de vue.

Ce que conteste évidemment le Nazillon de service, qui balayant la légitimité des États-Nations, rappelle toutefois que c'est bien Sarkozy qui a négocié et ratifié le T.S.C.G.

Mélenchon intervient alors en soutenant la position du Nazillon de la Komizion Européenne, en disant « ah ça, il a raison là-dessus. Un traité est un traité », ce que reprend de concert immédiatement en écho le Komizaire Européen trop content de constater que Mélenchon reconnaît la valeur juridique des Traités.

Mélenchon sait donc qu'un Traité, cela s'applique, cela ne se viole pas.
ON NE DÉSOBÉIT DONC PAS A UN TRAITÉ, ON EN SORT OU ON L'APPLIQUE !

En clair, lorsqu'il s'agit de galvaniser les foules dans un meeting, Mélenchon n'a aucun problème pour nous pondre des arguments particulièrement populistes sur la « désobéissance aux traités », mais dès lors qu'il s'agit de faire remarquer à un adversaire politique qu'il est partiellement responsable d'une difficulté économique, le père Mélenchon redevient sérieux et reconnaît la supériorité du droit Constitutionnel et International en matière de Traités.

Et ce sont donc ceux qui veulent sortir de l'U.E plutôt que désobéir à des traités qui sont populistes ?

Mais le moment le plus important de l'émission intervient vers la 68ème minute, après que Guaino ait fait remarquer que la Suisse s'en sort très bien en dehors de l'U.E et l'euro, le Nazillon de la Komizion Européenne rétorque alors que si l'U.E ne fonctionne pas, cela tient du fait que l'on a fait l'euro alors qu'aucune union politique existasse, non pas selon des critères économiques objectifs, mais uniquement selon des critères politiques. En clair, que la création de l'euro n'avait que pour seul objectif, que de pousser les Etats-Membres à créer une union politique de fait, ou périr du fait de leurs asymétries respectives en matières monétaires.

Après une telle révélation, et face au fait que Guaino et Mélenchon soient parfaitement conscients de cette vérité suprême sur la seule raison d'être de l'euro, la question fondamentale est alors enfin posée : Faut-il oui ou non sortir de l'euro, pour sortir les États Européens de ce marasme économique allant en s'aggravant ?

Ce à quoi Henri Guaino rappelle à quel point l'euro est un désastre pour les économies européennes avant de signifier que la sortie de l'euro serait peut-être un cataclysme. C'est à dire qu'il précise bien que nous sommes sûrs de subir actuellement un désastre, mais qu'il n'est pas certain que la sortie de l'euro serait forcément un cataclysme. Mais visiblement, il préfère soutenir la continuité du désastre plutôt que provoquer un éventuel cataclysme. Bien, de la bonne langue de bois politicienne avec une touche de propos anxiogènes, après tout, Guaino a une carrière a assurer, et on ne remet pas en cause le Reich.

Mais Mélenchon, après son débat avec Jacques Sapir datant du 4 Juillet 2013, avec toute cette levée de bouclier qui ne cesse de prendre son essor sur les réseaux sociaux contre notre maintien dans l'U.E et l'euro – et qu'il ne peut ignorer – va-t-il encore défendre contre le peuple cette monnaie ayant pour seule justification un projet politique définitivement mort ?

Celui-ci rappelle bien qu'au moment du vote de la modification de la Constitution permettant la ratification du Traité de Maastricht, « On (le Parti Socialiste) croyait que la citoyenneté politique viendrait derrière l'unification de la monnaie », assumant ainsi une nouvelle fois la vérité sur l'euro, à savoir qu'il ne s'agissait pas d'un projet économique mais bien politique allant même jusqu'à signifier que « l'euro est devenu la corde avec laquelle nous sommes pendus ».

Après avoir dressé le constat économique implacable sur cette hérésie économique qu'est l'euro, Mélenchon conclue alors que « si l'euro, quelles que soient les circonstances, c'est à dire qu'un pays comme le notre, c'est à dire que je parle des grosses économies européennes s'en retire, ou qu'un accident résultant de cette sottise qu'est l'union bancaire comme elle a été organisée, tout s'effondre : ce sera un cataclysme ! »

Le Grand Homme de Gauche ami des peuples, le grand tribun sachant nous soutirer une petite larme quand il nous parle d'éco-socialisme et quand il tempête contre les oligarchies financières et technocratiques de Bruxelles, le Grand Chevalier Blanc se plaisant à signifier que « Nous on peut » lorsqu'il s'agit de parler de courage politique, le voilà qu'il se dégonfle à nouveau comme une minable baudruche lorsqu'il s'agit d'ôter « la corde avec laquelle nous sommes pendus » de nos cous de citoyens asservis.

Et à gauche on s'extasie devant la puissance oratoire et la pédagogie de Sieur Mélenchon. Mais jamais ô grand jamais, on ne remet en cause ses sempiternelles réponses parfaitement populistes ou anxiogènes s'agissant des traités européens et de l'euro.

Jamais on oserait imaginer que Jean-Luc Mélenchon n'est rien d'autre qu'un collabo du Système qui n'a en vérité aucune once de courage politique, et qui ne fait que se renier constamment à chacun de ses propos !

Rappelons que Mélenchon, le grand défenseur de la VI ième République reconnaissait que :
    1) Que le rôle du « Re-présentant » est de consulter la population pour représenter fidèlement son opinion dans ses votes, et de rendre compte ensuite.

    2) Que les Français ayant voté contre le Traité Constitutionnel Européen par Référendum, ont en vérité voté contre l'ensemble des Traités qui se greffaient à celui qui était soumis à leur Suffrage et que nous sommes donc sortis de l'Union Européenne et de l'euro.
Voila notre représentant de 40 années de carrière politique défendant sa sixième République envoie donc se faire foutre le Peuple Souverain exigeant son retrait de l'U.E et l'euro, car autant il peut « se sentir inspiré par la Démocratie Participative » (comme il en témoignera dans l'émission après la diffusion d'un petit documentaire sur celle organisée par les citoyens de la commune de Saillans), autant il n'est pas question pour lui de « Re-présenter » la volonté du Peuple lorsque celui-ci est en profond désaccord avec sa propre opinion politique.

Et quand bien même il donnera tous les arguments rappelant que l'euro n'est qu'un outil visant à nous faire accepter un projet politique, et un véritable désastre économique, le voilà qui conclue par une formule anxiogène, la queue entre les jambes, visant à contraindre son électorat à accepter de subir, et subir encore ce désastre valant mieux qu'un éventuel (et improbable) cataclysme.

Mélenchon se fout de notre gueule, et la Gauche, éternelle idiote utile du Système, continue de fermer sa gueule !





Choisissez votre camp, camarades !

1 commentaire:

  1. perso' Melachon m as plu! meme si ces bouverais, pour certains, je dimore en sa doctrine de Cristianite'

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