jeudi 18 août 2016

Le gauchiste est un raciste qui s'ignore...

Je suis laïc. Et même le plus radical des laïcs. Cela signifie que je soutiens vivement la séparation des églises et de l'Etat, mais que j'y inclue aussi les partis politiques qui, à mon sens, sont des religions au même titre que celles glorifiant des prophètes et les doctrines qui s'y rapportent. Les croyances confessionnelles ou partisanes appartiennent aux individus. Mais le peuple ne peut voir son unité altérée par ceux qui le gouvernent, puisque ces derniers sont garants de la concorde nationale sur ce qui relève de l'essentiel.

Est-ce que cela signifie que je ne crois pas en Dieu ? Non, je suis aussi homme de foi (mais sans religion). Est-ce que cela signifie que je ne crois pas au débat politique ? Pas plus, mais je suis conscient que le Système électoral gagnerait en démocratisation, si l'on interdisait aux partis politiques d'investir leurs prêcheurs à des mandats électifs.

Mon propos risquera bien de heurter beaucoup de sensibilités, puisque je considère que les partis politiques, à l'égal des autres courants religieux, sont des institutions visant à conditionner les esprits des plus faibles à des doctrines assurant leur confort mental, face à leur absence de culture, d'ouverture vers l'autre et de libre arbitre.

Faut-il nécessairement être catholique, musulman ou juif pour croire en Dieu ? Que je sache, la foi en Dieu est au pire un débat métaphysique discuté depuis plus de deux millénaires, au mieux une conviction profonde pour des millions de gens qui avec ou sans religion, resteraient croyants de toute façon.

Les trois grandes religions monothéistes sont toutes nées au Moyen-Orient en des temps très anciens. Cela signifie que les préceptes culturels et politiques ayant influencé la rédaction de la Thora, la Bible et le Coran, nous sont étrangers tant géographiquement que temporellement. Nous ignorons encore qui sont les rédacteurs de ces ouvrages et quels liens entretenaient-ils avec les cercles de pouvoir de leur temps. Nous constatons cependant une culture patriarcale évidente dans les écrits religieux et une volonté de faire des hommes, des créatures obéissantes et serviles à des lois supposées divines (mais évidemment exécutées par des hommes). Les religions introduisent donc l'idée que Dieu attendrait de nous des vertus particulières, et que rejeter une partie de ses commandements reviendrait à braver Dieu lui-même, ainsi qu'une morale se devant d'être universelle.

Je suis pour ma part convaincu que Dieu est une entité créatrice et observatrice de son propre univers, et qu'il est totalement amoral (ce qui ne veut pas dire immoral). Puisque tout émanerait de Dieu (même les religieux s'accordent sur ce point), alors la part maléfique de nos humanités est aussi une volonté de Dieu. Sans doute pour nous mettre à l'épreuve... Nous disposons du libre-arbitre, et de la conscience que ce qui peut nuire à soi, ne peut que nuire à l'autre. Nous pouvons donc sans même nous aider d'un ouvrage religieux quelconque, adopter des comportements et une philosophie qui soit bienveillante vis à vis d'autrui et de soi. Je pense que Dieu observe sans nous juger et qu'il ne souffre nullement de nos guerres et de notre méchanceté. Ces souffrances appartiennent à des êtres de chair. Dieu est bien trop grand pour réduire son omniscience à des émotions purement humaines. Dieu n'est pas contenu tout entier dans un corps sécrétant des hormones pouvant attiser sa colère, son amour ou sa satisfaction. Dieu se contente d'exister en tant que dessein intelligent pour ceux qui ne renient pas la Science, et de façon plus anthropomorphique pour les religieux.

Dieu n'est ni amour, ni sagesse pas plus que père fouettard. Dieu EST, et cela devrait être suffisant pour le croyant.

Mais que l'on croie ou non en Dieu, nous vivons dans un monde qui répond à des constantes physiques et biologiques. La Science ne s'oppose pas à Dieu, elle décrypte simplement l'organisation de l'univers. Dès lors qu'un dogme religieux nie ce que la Science apporte comme réalités terrestres intangibles, il devient nécessaire de distinguer ce qui faisait foi pour des êtres humains ayant vécu il y plus d'un millénaire sur la péninsule arabique, de ce qui est désormais révélé pour nos contemporains, et cela partout dans le Monde. Car la Science est assurément plus universelle que chacune des religions. La Science ne ment pas, elle permet même au sceptique de vérifier par l'expérience ce qu'elle prétend démontrer, et cela qu'importe les repères culturels ou confessionnels de chacun. Au XXIème Siècle, le prêcheur qui lave le cerveau de ses ouailles en réfutant l'âge de la Terre ou son orbite autour du Soleil participe à l'abrutisation des masses les plus serviles à des fins sectaires, et non religieuses. Car ce qui distingue une religion d'une secte, n'est-ce pas la capacité de ses dignitaires et de ses dogmes à s'adapter aux réalités culturelles et civilisationnelles des époques traversées ?

De la même façon, lorsque des individus utilisent à des fins douteuses le fait religieux pour légitimer leur haine de l'autre ou exprimer des revendications politiques, il convient pour nos contemporains de se resituer dans leur sphère civilisationnelle et temporelle. Le Moyen-Âge est derrière nous, et l'ordre juridique et moral de la majorité des pays du Monde, ne prend désormais plus aucun appui sur des textes religieux quelconques. Ce qui signifie qu'utiliser le fait religieux pour marquer sa xénophobie à l'égard d'un peuple ou d'une communauté, ne peut que desservir la religion ainsi exposée, et plus encore ceux qui ont adopté les préceptes d'une telle croyance.

Il est d'autant plus inacceptable en Terre laïque, que sous prétexte de lutter contre le racisme, l'on puisse nier les comportements déviants de personnes usant de la religion pour provoquer notre communauté politique toute entière.  La négation de soi (au sens de sa communauté) est un comportement plus déviant encore, que la provocation stupide de quelques identitaires se repliant dans une vision archaïque de la religion, et avoir ainsi le sentiment d'exister.

En Terre Laïque, chacun se vêtit comme il l'entend et chacun croît en ce qu'il veut. On peut même être prosélyte sur ses propres croyances. Cependant, si la loi n'interdit nullement à chacun de véhiculer des opinions particulièrement réactionnaires et anti-France, l'intelligence consiste pour l'écrasante majorité d'entre nous à ne pas s'en laisser compter. Nous ne sommes pas en Arabie Saoudite et nous n'avons pas à satisfaire la quête identitaire de quelques abrutis faisant sécession avec nos repères culturels occidentaux, par peur d'être accusés de racistes notoires par d'autres déviants.

Les déviants, qu'ils soient religieux ou gauchistes patentés, restent extrêmement minoritaires en France. Le bon sens est de très loin le principe qui guide la majorité d'entre nous. Il faut être sot pour ne pas constater que les phénomènes introduisant la burqa, la djellaba et dernièrement le "burkini" en France, ne sont que la face émergée de l'iceberg de l'intégrisme religieux et du rejet ostentatoire de la culture Française. Ces phénomènes sont très récents et l'apanage d'une extrême minorité de Français de confession musulmane. Il se trouve d'ailleurs un très grand nombre de musulmans en France, pour critiquer ces provocations et expliquer que cela n'a rien à voir avec l'islam, mais que cela relève bien d'un repli communautaire francophobe. 

Evidemment, cette fracture identitaire et l’aliénation du principe de laïcité (devenant la promotion du communautarisme désormais) répondent d'un mal français qui peut être traité en grande partie par des mesures politiques. Je n'exposerai pas ici mes opinions à ce sujet pour rester relativement concis. Mais en revanche, on me pardonnera de ne pas vouloir succomber à l'hystérisation ambiante des uns qui voient le péril islamique bien au-delà des comportements communautaristes de quelques individus, et des autres qui considèrent que soumettre ces comportements à la critique, consisterait à embrasser la xénophobie des premiers.

Je n'ai ainsi aucun problème à déconsidérer très fortement autant les intégristes de tous poils qui, entre autre, font de la provocation avec un "burkini" ; que ceux qui voient en chaque Français de confession musulmane, un intégriste haïssant la France.

J'ai été élevé par un musulman. Il est croyant, il est aussi de culture Française puisqu'il boit son pastis chaque soir, et mange volontiers du porc. Cet aspect de ma vie expliquera sans doute la distinction que j'opère entre croyance religieuse particulière, et rattachement à une culture civilisationnelle ou nationale plus globale et contemporaine. La majorité des musulmans en France ne sont peut-être pas à l'image de mon beau-père, mais la plupart sont bien Français jusqu'au bout des ongles, que ce soit dans leur mode de vie, leur amour du pays ou encore leur tenue vestimentaire. Ceux qui amalgament les musulmans de France aux intégristes, cela par la dénonciation de ceux qui s'agacent justement de cet intégrisme, sont les vrais racistes de notre pays. Et il n'y a pas plus raciste à ce titre qu'un gauchiste. L'amalgame est juste plus indirect afin de passer plus inaperçu. Je préfère à ce titre le raciste qui s'assume, au-moins, accorde-t-il à l'autre sa différence au point de la lui reprocher. Le gauchiste pour sa part fait le grand écart entre son rêve (très colonisateur) d'égalité et d'homogénéité entre tous les hommes, et la réalité qui lui fait face constamment. Préférant le rêve à la réalité, il jette sa fatwa sur qui reste sur les sentiers du réel. Lorsque le bon sens nourrit une critique d'un problème communautaire de la part d'un quidam sans que ce dernier n'expose une quelconque haine raciale, le gauchiste assimile ce bon sens ou cette critique à de la haine destinée à tous les représentants d'une même communauté. Ce qui prouve à mon sens que nous avons affaire à un racisme bien caché, puisqu'il s'agit d'amalgamer indirectement toute une communauté à certains de ses membres au comportement déviant. Pour ne pas le montrer, on accuse le quidam de cet amalgame dont il n'est pourtant pas responsable. Voila pourquoi les gauchistes sont des racistes qui s'ignorent, et que leurs fatwas m'indiffèrent au même titre que les islamophobes qui se revendiquent comme tel.

Un con est un con, d'où qu'il vienne, et je me réserve un droit à l'excès dans les mots lorsqu'il s'agit de parler de ces gens là. Je ne vois pas pourquoi je cacherai mon mépris.


2 commentaires:

  1. Pour faire court la différence fondamentale entre religions et spiritualité !

    RépondreSupprimer
  2. Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le burkini, même si personnellement, j'évite de trop m'engouffrer sur ce sujet, notamment sur réseaux sociaux comme Twitter :

    https://twitter.com/DiffuseurQ

    Je préfère passer plus mon temps sur d'autres sujets plus important, par exemple sur ce qui se passe en Syrie et en Turquie, et je vais aussi passer mon temps à nuire le plus possible tous les partis manipulateurs lors de la présidentielle de 2017.

    RépondreSupprimer

Quelque chose à ajouter ?